6 octobre, 2014

Gestion de portefeuille et Environnement Déflationniste.

Avant propos

De temps en temps, je ne peux m’empêcher de remettre ma casquette de financier pour tirer des conclusions pratiques à l’usage des lecteurs de l’IDL qui doivent gérer leur épargne. Cet article est à leur intention.Il faut savoir passer des grandes considérations sur la macro économie ou la philosophie du système de gouvernement à quelque chose de plus terre à terre, puisque c’est là et là seulement que l’on jugera si les idées ont de la valeur… ou pas.  

Dans le fond, historiquement, il n’existe que quatre scenarios d’investissement.

1-Le boom inflationniste (ou nous avons à la fois hausse des volumes et hausse des prix)

2-La récession inflationniste (hausse des prix, baisse des volumes)

3- La dépression déflationniste (baisse des prix, baisse des volumes)

4-Et finalement le boom déflationniste, typique au XIX siècle, marqué par une hausse des volumes et une baisse des prix.

Sans titre

Depuis pas mal de temps, j’entretiens les lecteurs de l’Institut des Libertés sur le fait qu’en ce qui concerne le monde développé, la probabilité est très forte que nous soyons installés durablement en déflation, c’est-à-dire que nous ayons à investir dans une période qui connaitra soit une dépression/déflation, soit un boom déflationniste, soit les deux , l’un après l’autre.Si tel est le cas, comment gérer son portefeuille, telle est la question à laquelle je vais essayer de répondre.

Commençons par le plus simple et essayons de déterminer comment bâtir un portefeuille diversifié qui résistera aux chocs certainement violents qui ne vont pas manquer de se produire dans un tel environnement.

La première des choses à comprendre est que les économies déflationnistes peuvent passer brutalement d’un boom déflationniste à un bust déflationniste, sans crier gare, littéralement du Vendredi au Lundi suivant. Au XIX on appelait ce basculement « une panique » ou un « krach », mot d’origine Allemande. En fait, c’était la baisse du marché des actions qui donnait le signal de la récession et quelque part ce n’était pas le ralentissement qui amenait au Krach, mais le krach qui amenait au ralentissement.  

Pour que le lecteur ne souffre pas d’un effondrement de la valeur de son épargne et ne se fasse pas massacrer, il existe heureusement une solution fort simple.

Dans les périodes déflationnistes quand le marché des actions s’écroule, les taux longs sur les obligations d’Etat font de même, ce qui veut dire que si les actions baissent, les obligations montent.

La solution est donc de rester de façon constante investi, 50 % en actions, 50 % en obligations très longues (plus de 10 ans), émises dans une monnaie sous évaluée et cette recommandation a été la mienne depuis un certain temps.

Cela fait un peu plus d’un an que je recommande en effet à tous ceux qui veulent bien me lire ou m’écouter d’avoir 50 % de leurs actifs dans les actions qu’ils aiment bien et 50 % en obligations longues du Trésor Américain en dollar US. (Le dollar était et reste très sous évalué pour un investisseur Français).

Fort heureusement, un tel portefeuille, rebalancé de façon récurrente tous les mois a fait beaucoup mieux que tous les indices mondiaux des actions depuis l’été 2013, date à laquelle j’ai commencé à le recommander.

A titre d’exemple voici la variation d’un tel portefeuille depuis l’automne 2013 qui aurait été composé de 50 % d’actions Françaises (Indice de la bourse de Paris) et de 50 % d’obligations US

Voici le graphique

(Performance en euro)

graph_diversifiation

L’indice Français (noir), dividendes réinvestis est en baisse de 5% depuis Novembre 2013, la partie obligataire (bleue) du portefeuille est en hausse de plus de 20 %, tandis que mon portefeuille « équilibré » (rouge) enregistre une performance d’environ 10 % , ce qui me permet de dormir la nuit…

Le choc sur les actions Européennes qui a commencé fin Juin et qui est peut être loin d’être fini me laisse donc profondément indifférent, au moins au niveau de mes placements.

En tant que citoyen c’est une autre histoire, tant la dégringolade des bourses européenne me semble annoncer des jours économiques fort sombres.

Dans le petit article de cette semaine, je voudrais aller un pas plus loin et aider le lecteur à choisir les valeurs individuelles qu’il doit détenir sur le long terme, tant détenir l’indice est rarement une bonne solution.

Voici les critères de sélection qu’il faut retenir, à mon avis.

Dans le fonds, il y a deux sortes de sociétés dans le monde capitaliste

Celles qui « monétisent » les prix. Prenez Total et divisez son chiffre d’affaires par le cours du petrole et vous vous rendrez compte que presque toute la croissance de Total vient de la hausse des prix du petrole. Total monétise les prix.

Celles qui monétisent les volumes. Prenez Intel et divisez le chiffre d’affaires d’Intel par le prix d’un semi conducteur et vous verrez que le volume de production d’Intel a été multiplié par des millions depuis trente ans. Intel monétise les volumes

Comment reconnaitre les unes des autres ?

Dans une période inflationniste, c’est très difficile.

Dans une période déflationniste, c’est très facile.

En effet, dans une telle période, les sociétés qui monétisent les prix voient leur chiffre d’affaire baisser puisque les prix baissent..Et comme leurs couts fixes ne baissent pas, ou baissent avec beaucoup de retard, leurs marges bénéficiaires s’écroulent et avec elles leurs cours de bourse.

Mon conseil est donc simple.

Dans les 50 % d’actions que vous détenez, n’ayez que des sociétés dont le chiffre d’affaires est en hausse.C’est-à-dire n’ayez que des sociétés qui monétisent les quantités.Ce seront ces sociétés qui seront les grandes gagnantes de tout boom déflationniste et ce sont elles aussi qui survivront le mieux les périodes de bust, surtout si elles ont peu ou pas de dettes.Chiffre d’affaires en hausse, peu ou pas de dette.

Voila mes deux critères.

Bon nettoyage d’automne.

Auteur: idlibertes

Profession de foi de IdL: *Je suis libéral, c'est à dire partisan de la liberté individuelle comme valeur fondamentale. *Je ne crois pas que libéralisme soit une une théorie économique mais plutôt une théorie de comment appliquer le Droit au capitalisme pour que ce dernier fonctionne à la satisfaction générale. *Le libéralisme est une théorie philosophique appliquée au Droit, et pas à l'Economie qui vient très loin derrière dans les préoccupations de Constant, Tocqueville , Bastiat, Raymond Aron, Jean-François Revel et bien d'autres; *Le but suprême pour les libéraux que nous incarnons étant que le Droit empêche les gros de faire du mal aux petits,les petits de massacrer les gros mais surtout, l'Etat d'enquiquiner tout le monde.

12 Commentaires

Répondre à nolife

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  • Marc

    13 octobre 2014

    Monsieur Gave,

    Auriez vous un ou des FCP à recommander sur les obligations US ?

    Merci d’avance

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  • riz

    12 octobre 2014

    Si on regarde le dollar/euro on s’aperçoit qu’il forme une énorme étéi (épaule tête épaule inversée ) de 2005 à 2014 (ligne de cou environ 0.85 et épaules inférieures à 0.71-0.73) , on observe la même figure encore plus nette sur le dollar index ce qui signifie que le dollar va exploser à la hausse dés l’année prochaine et sur au moins les 3 ans à venir afin d’atteindre la parité avec l’euro (objectif graphique pile poil) .Ce qui signifie que usa is back que les K européens (et internationaux) vont aller aux us , que les taux d’î relatifs aux us vont augmenter (comparativement à l’euro et probablement aux autres monnaies) .Ce qui ne semble étonnant suite à la fin du QE l’année prochaine d’où la petite bourrasque sur les marchés actuellement .L’Europe risque donc de rester engluée dans la déflation suite à la poursuite de ses réformes structurelles pendant plusieurs années , de son manque de sex appeal (les marchés pensent que le taux de rentabilité du k est moins intéressant qu’aux us) , de son manque de réformes (voir la France qui ne fait rien et la moindre demi mesure provoque un tollé dans le gouvernement) .
    L’offre de dollar s »amenuisant , il est normal que les taux aux us montent ce qui est rare est cher , quant à l’Europe faute de réforme et face à la déflation elle ne peut que reflater donc faire chuter sa monnaie (inflation par les imports et stimulation de l’export ). L’Europe va choisir le mode passif sur le plan monétaire , regarder chuter sa monnaie contre dollar fortement dans les 2 ans à venir et aidera à passer la pilule des réformes .Autant cela évitera une dépression plus profonde en Europe . Cette chute de l’euro pourrait diminuer la demande de pétrole car le rend trop cher d’où le rendre moins cher pour la zone dollar donc stimuler l’économie mondiale (le commerce mondial qui se doit d’être compétitif en dollar) . América is back et la dernière fois que américa était très back donc très forte sur sa monnaie donc en bonne santé relative c’était entre 1995 et 2000 la plus forte croissance économique depuis fort longtemps générée par les immenses gains de productivité issus des technologies de l’information et de la télécommunication .Somme nous à l’aube de bonnes nouvelles sur le front économique (de la productivité ) sur les 3-4 prochaines années (pour une gueule de bois éventuelles après) ?

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  • emmanuel

    10 octobre 2014

    M’enfin que se passe il?

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/infos-conseils-valeurs/infos/bourse-technos-des-warnings-aux-usa-plombent-le-secteur-1005066.php

    Le casino serait il en train de fermer ses portes?

    Il y a une info qui m’a profondément consterné, ou plutôt l’absence de réaction face a cette ineptie.
    Un certain Karl Ikham a annoncé avoir écrit au CEO d’Apple pour lui demander d’amplifier son [programme de rachat de titre.
    Il a annoncé cela sur son compte Twiter (a present tout le monde communique sur son compte Twiter, et c’est a celui qui sortira la plus grosse Connerie).

    Ces programmes de rachats de titres tous les Libéraux devraient les dénoncer sans la moindre retenue.
    Mais que le silence sur ce sujet est assourdissant.

    Enfin bref peu importe.

    A présent il semblerait que les joueurs compulsifs en lévitation au dessus d’un trou noir se demandent enfin si leur situation n’est pas un peu précaire?

    Mieux vaut tard que jamais…

    Un CAC 40 a 7000 est ce bien raisonable…

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  • BA

    9 octobre 2014

    Ce jour là, et les jours suivants… bienheureux ceux qui n’auront pas besoin de passer par un distributeur de billets ! Et il faudra des semaines pour reconstruire un service bancaire minimum, à moins que tout ait été prévu en amont, que des pare-feu efficaces aient été conçus et puissent être immédiatement activés … ce dont je doute. Cette année là, vu le blocage probable des transactions sur quelques semaines, vous pouvez raisonnablement tabler sur une chute du PIB de 10 à 20% suivant les pays et suivant la rapidité des parades qui seront mises en place : gros trou d’air ! Nous y laisserons tous des plumes ! Bien sûr, votre cher petit patrimoine sera mis à la torture, avec les instruments adaptés à sa composition et à son montant, sans parler de vos revenus !

    Un seul point positif : tous les pouvoirs exécutifs et législatifs de la planète devraient enfin comprendre que les intérêts des banquiers et de la finance ne convergent pas spontanément avec ceux des citoyens et de l’économie réelle, que les dérives de la finance casino doivent vraiment être traitées sans complaisance, plutôt que de solliciter les contribuables ou spolier les déposants. Car la seule alternative qui nous soit présentée, c’est : ou bien vous payez en tant que contribuables, ou bien vous payez en tant que déposants. Si on en est là aujourd’hui, c’est bien grâce à la veulerie, couardise ou incapacité de nos dirigeants qui n’ont pas su profiter de la répétition générale de 2007, 2008 et 2009 (troubles bancaires et assuranciels, Bear Stearns, AIG, Lehman …) pour interdire le grand spectacle morbide qui nous est promis, en cassant tout net la finance casino.

    En général, je n’aime pas beaucoup les discours anti-élites, qui relèvent de logiques de boucs-émissaires, mais sur ce cas précis, on est bien obligé de constater que les élites politiques et intellectuelles n’ont pas été à la hauteur de la situation, et que les élites financières se sont laissées plus guider par la cupidité que par la lucidité et le sens de leurs responsabilités citoyennes.

    On ne peut donc pas exclure un scénario de Fukushima financier : s’en suivrait alors un grand réajustement financier (un big reset), brutal, dans l’urgence. Si j’emploie ce terme de « grand réajustement », c’est que je préfère ne pas parler d’effondrement économique général, comme d’aucuns l’envisagent. Inutile de stocker des boites de ravioli pur bœuf de votre hypermarché préféré (sauf si vous aimez vraiment la viande de cheval !). Inutile de transformer une pièce de votre appartement en jardin potager hors sol… sauf à envisager une culture à très haute valeur ajoutée… dont la loi de mon pays ne m’autorise pas à faire la promotion. Non, le jour d’après… le soleil se lèvera toujours à l’Est, la terre continuera à tourner sur elle-même et autour du soleil.

    Simplement, nous serons moins riches ou plus pauvres, notre pouvoir d’achat aura diminué, non pas par évaporation de la part des anges, mais par captation de la part sacrifiée sur l’autel des turpitudes du casino de la finance.

    http://www.ieim.uqam.ca/IMG/pdf/la_crise_no28.pdf

    Répondre
  • BA

    8 octobre 2014

    Mercredi 8 octobre 2014 :

    Allemagne : les instituts plus pessimistes sur la croissance : + 1,3 % en 2014, et + 1,2 % en 2015.

    Les quatre grands instituts de conjoncture allemands révisent nettement à la baisse leurs prévisions de croissance pour la première économie européenne en 2014 et 2015, dans un rapport à paraître jeudi, selon le quotidien économique « Handelsblatt ».

    Dans leur traditionnelle publication d’automne, qui inspire les prévisions du gouvernement allemand dévoilées mardi prochain, les experts n’attendent plus que 1,3% de croissance du Produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 1,9% dans leur dernière publication en avril.

    La révision est plus marquée encore pour l’an prochain, avec 1,2% de hausse prévue du PIB en 2015, contre 2% prévue au printemps dernier par les quatre instituts allemands – Ifo (Munich), le DIW (Berlin), RWI (Essen) et IWH (Halle) – .

    En avril, le gouvernement avait dévoilé des prévisions très proches de celles des experts, tablant sur 1,8% de croissance cette année et 2% l’an prochain, soit une accélération après deux années poussives (+0,4% en 2012 et +0,1% en 2013).

    Les nuages s’amoncellent depuis la rentrée au-dessus de l’économie allemande. Traditionnellement tirée par son industrie, elle souffre d’un passage à vide de ce secteur qui alimente les craintes d’une récession technique.

    Selon deux indicateurs décevants publiés lundi et mardi, les commandes à l’industrie ont chuté de 5,7% en août sur un mois, leur plus gros plongeon depuis janvier 2009, et la production industrielle a accusé un recul de 4% ce même mois.

    http://www.romandie.com/news/Allemagne-les-instituts-plus-pessimistes-sur-la-croissance-en-2014/525257.rom

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  • Roger Duberger

    7 octobre 2014

    Cher Monsieur Gave,
    Merci pour vos conseils judicieux. Nous verrons bien la déflation que nous aurons, car (outre les biens manufacturés) on sent malgré tout une petite inflation « rampante ». Votre lecture permet de rendre cohérentes des habitudes d’investissement, comme par exemple acheter des entreprises au chiffre d’affaires en croissance (style Intel ou autres). C’est superbement écrit.
    Bien cordialement

    Répondre
  • jeanpy

    6 octobre 2014

    bonjour,

    Se cantonner à un indice actions français est trompeur.

    le MSCI Monde a fait +20%, dividendes réinvestis depuis début octobre en euros, soit la même performance que les taux longs US (certes avec une volatilité plus forte…)
    par ailleurs, rebalancer disons mensuellement son portefeuille a un coût (que j’évalue à 0,5% par an).

    il me semble qu’il n’y a pas besoin de tordre les données pour expliquer simplement les bénéfices d’une allocation diversifiée et rebalancée face à l’incertitude liée aux prévisions, surtout lorsqu’elles concernent le futur.

    jeanpy

    Répondre
  • BA

    6 octobre 2014

    Et pendant ce temps-là, le pouvoir d’achat des Français est en chute libre.

    Lundi 6 octobre 2014 :

    France : le commerce de détail en baisse record en septembre (indice PMI).

    Le commerce de détail en France a enregistré une baisse record de ses ventes en septembre, pâtissant de la baisse du pouvoir d’achat et de la conjoncture économique morose, selon l’enquête mensuelle du cabinet Markit.

    L’indice PMI, qui mesure les variations mensuelles de ventes d’un panel de 300 commerçants de détail français, allant de la grande distribution au détaillant indépendant, est ainsi passé de 45,5 en août à 41,8 en septembre.

    Il s’agit de la plus « forte baisse mensuelle depuis un an et demi », note le cabinet. Et sur une base annuelle, « l’activité enregistre son plus fort repli depuis le début de l’enquête », soit depuis janvier 2004, est-il ajouté.

    Selon les entreprises interrogées, cette baisse record des ventes s’explique par la conjoncture économique morose, qui fait reculer aussi bien le pouvoir d’achat que les envies d’achats des Français, entrainant une baisse de fréquentation des magasins.

    « La faiblesse persistante de l’économie française continue de peser fortement sur l’activité des détaillants qui, malgré de fréquentes remises de prix accordées à leurs clientèles, ne parviennent plus à stimuler les ventes », analyse Jack Kennedy, économiste du cabinet Markit.

    Les détaillants français ont réalisé en septembre des ventes largement inférieures à leurs objectifs, l’écart étant « le plus marqué depuis 11 mois ».

    En outre, du fait de promotions fréquentes pour tenter de relancer l’activité, les marges brutes des commerçants se réduisent également fortement, le « taux de contraction atteignant un plus haut depuis 8 mois », signale Markit.

    Malgré cela, les commerçants se déclarent optimistes quant à leurs perspectives d’activité en octobre.

    Pour le reste de l’année, ils se montrent prudents, partagés entre l’attente des achats de Noël, qui va sans nul doute donner un coup d’accélérateur aux ventes, et les doutes inhérents à la conjoncture économique, marquée par un taux de chômage élevé et un manque de confiance des consommateurs.

    En conséquence, les commerçants français réduisent fortement leurs achats, « la baisse enregistrée au cours du mois étant en outre la plus forte jamais observée depuis le début de l’enquête », relève Markit. Parallèlement, le prix des achats diminuent pour le 2e mois consécutif, devenant ainsi le « plus marqué depuis juin 2009 », est-il ajouté.

    Malgré cela, le volume des stocks augmente pour le 7e mois consécutif.

    Dernière conséquence de cette activité atone: les commerçants français réduisent de nouveau leurs effectifs en septembre, le taux de suppression de postes atteignant son plus haut niveau depuis un an et demi.

    http://www.romandie.com/news/France-le-commerce-de-detail-en-baisse-record-en-septembre-indice/524357.rom

    Répondre
  • riz

    6 octobre 2014

    Sur le cac (sbf 120 avant) depuis les marchés modernes c’est-à-dire les années 70 avec l’intro des produits dérivés nous avons sur le cac une grosse claque d’environ 50% de baisse par décennie (01 à 10) .
    Ce fut le cas en constant de 1973 à 1978 (bien que bottom en 1974) chute des 2/3 ensuite krach de 1987 chute d’environ 50% (mais correction d’un grand haussier donc purement technique) , puis vint en 2000 (décennie 90 donc) un gros baissier des 2/3 tout comme en 2001 (décennie 2000) , puis 2008 gros baissier de 60% .On est donc en droit d’attendre une chute des cours d’au moins 50 % entre 2016 et 2020 qui ne devrait pas correspondre comme en 1987 à une correction technique mais à du méchant fondamental .
    Mais cette claque aura lieu à partir d’Etats (France , GB, Espagne , Italie,USA, Japon …) endettés à plus de 100% et non plus 65% comme c’était le cas pour la plupart avant 2008 .Donc les taux devraient augmenter à ce moment là les investisseurs ne voulant pas prendre de risques sur des Etats insolvables . La seule solution pour les banques centrales et les Etats c’est de spolier les épargnants de les voler ils disposent de plusieurs méthodes pour cela :
    – comme à Chypre une petite loi et hop on se sert dans les comptes des méchants riches .
    – pour les banques centrales on organise des taux à zéro pendant un temps sempiternel (donc taux réel négatif) , on fait payer les banques si l’argent n’est pas prêté …. on organise une inflation ….on organise une dévaluation … on monétise la dette donc on ruine le citoyen lambda (caisse de retraites rincées, épargne siphonnée…) ….
    – pour les Etats on organise un impôts de 10 % sur les biens immo possédés ou autre (en plus des taxes foncières et d’habitation que l’on a î à fortement augmenter) .
    – on ruine les créanciers par la loi en les forçant à faire ce qu’ils n’ont pas envie de faire : leur faire acheter des obligations d’Etat (c’est le cas des banques )

    Bref pardonnez-moi de manquer d’imagination (il ne s’agit pas de leur en donner) , mais à partir du moment où l’Etat , les banques centrales ont le monopole de la violence où est le problème ….si ce n’est pour les créanciers/épargants et peuples …une fois les créanciers rincés , on remet les compteurs à zéro , un mars et hop ça repart !

    La déflation pour l’instant prime sur l’inflation l’or est partie pour atteindre 1000 $ l’année prochaine(750 à terme Yoni Jacobs « Gold Bubble ») , le brent 80$ , les matières premières vont baisser , la Chine va ralentir(bulle immo) , tout comme le Brésil(élections et taux) , l’Argentine , l’Europe , le Japon (tva)…avec des taux déjà à zéro difficile de lutter contre la déflation .

    Répondre
  • nolife

    6 octobre 2014

    Bonjour,

    En bonne ouaille, j’ai lu votre bouquin, « Des lions menés par des ânes » où vous expliquez la déflation et aussi que le prêteur qui au début croit s’enrichir finit par voir son débiteur faire faillite.

    Répondre
    • emmanuel

      7 octobre 2014

      Faut-il également détenir des actions d’Entreprises qui rachètent leurs propres titres?
      Ces entreprises ne monétisent ni les prix ni les volumes…

      C’est une boutade bien sur…

      Personnellement je suis en dehors de cela: ni action, ni obligation.

      Je considère en effet que la période est résolument hors norme et standard.
      Et la fin de cette période hors norme sera également hors norme.

      Nos digérants traitent depuis 2008 une insolvabilité absolue avec plus de dettes et trouvent preneurs pour cette dette qui ne peut que croitre déflation oblige.
      Il y a assez peu de chance que cela se termine autrement que par un méga défaut…

      La BoJ devient le premier créancier du Japon: c’est quoi la suite de l’histoire…

      Ni action, ni obligation…

      Mais bon je me trompe surement…
      Dans 2 ans tout ira mieux…

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