29 octobre, 2019

Faut-il réformer le capitalisme ?

 

 

Longtemps le capitalisme a régné sans rival. Miné par la crise, il semble reculer face à tous les modèles collaboratifs nés sur internet. Un nouveau monde émerge centré sur le partage. C’est pourquoi, il semble utile de faire régulièrement un tour d’horizon des livres qui essayent d’anticiper l’avenir du capitalisme. Les débats tournent autour de ceux qui veulent sa mort définitive. Ils se confrontent avec ceux qui veulent faire comme d’habitude évoluer le capitalisme. Les deux camps, au delà de l’idéologie,  sont déjà obligés de prendre en compte le capitalisme 4.0 qui est déjà totalement dominé par les GAFA.

 

Ceux qui veulent la mort du capitalisme

 

Une série de six documentaires, tournée dans vingt-deux pays par Ilan Ziv et diffusée sur Arte en 2014 a donné la parole à  Thomas Piketty et Robert Boyer Ils nous expliquent que  « Marx est  le plus grand penseur de son siècle », que « L’aliénation par le travail commence avec les gens qui attendent le bus le matin ».  Tous ceux qui sont interviewés donnent le sentiment d’avoir mal digéré mai 68 et pas encore saisi que le communisme s’était effondré en 1989. Jean Tirole n’a même pas été invité ! Personne ne conteste que le capitalisme secrète des excès, mais ne jamais mentionner la source incroyable de prospérité que sa dynamique entraîne relève aujourd’hui de l’obscurantisme…

 

Les scandales entourant la gestion de grandes sociétés cotées se sont succédés depuis le début des années 2000 Dans le sillage de Enron, Worldcom et Parmalat,. Pour l’écrasante majorité des commentateurs, il s’agit là d’accidents isolés, certes fâcheux, mais ne pouvant remettre en cause les vertus d’un système dominé par la finance de marché. Pour Michel Aglietta et Antoine Rebérioux dans « Les dérives du capitalisme financier » ces scandales à répétition sont au contraire la marque des dérives de ce « capitalisme financier » qu’il faut combattre…

 

ll est temps de réfléchir à un monde libéré de la tyrannie capitaliste. C’est ce que propose ce livre de Jérôme Baschet « Adieux au capitalisme ». En prenant notamment appui sur les expérimentations sociales et politiques accumulées par l’insurrection et les communautés zapatistes, il prédit une « utopie réelle » de grande envergure. Cela consisterait à pratiquer une démocratie radicale d’autogouvernement et concevoir un nouveau mode de construction du monde. Le problème c’est que la plupart des idées défendues dans le livre ont notamment déjà été mises en pratique en URSS, à Cuba et au Venezuela. Elles  n’ont pourtant pas beaucoup amélioré le bien être des populations…

 

Doit-on revenir au capitalisme pour éviter les crises ?

 

Le capitalisme n’est rien d’autre qu’un processus d’apprentissage social pour allouer entre les différents individus ceux qui auront accès au capital et ceux qui n’y auront pas accès. Pour Charles Gave dans « Moi, Monsieur, je déteste le Capitalisme ! » le fait que plein de braves gens (acteurs, hommes de télévision ou de « culture » produisant des spectacles que personne ne va voir, syndicalistes, journalistes, professeurs de philosophie, religieux) répètent ce qu’avait dit avant eux Marx, Staline, Lénine, Hitler, Goebbels, Maurras, Pétain, Mussolini, Mao, Pol Pot, Castro, Chavez, Mélenchon… ne semble pas avoir pénétré leur cortex cérébral, tant ils semblent fiers de dire quelque chose d’imbécile…

 

Les principales causes de la crise résident dans l’action de l’Etat et des hommes politiques. Pascal Salin dans « Revenir au capitalisme pour éviter les crises », passe en revue les facteurs à l’origine de la chute de septembre 2008. Il y a d’abord la politique déstabilisatrice de la FED et de la BCE, car avant l’existence des banques centrales, il n’y avait pas de crises monétaires. Les crises économiques étaient d’ailleurs provoquées par les guerres (des Etats !), les épidémies ou bien les aléas de la météo. Les problèmes monétaires et financiers sont bien le résultat d’une faillite de l’Etat et non d’un dysfonctionnement du capitalisme et des marchés.

 

L’innovation est le moteur du capitalisme et du progrès en général. Les entrepreneurs sont les agents de ces innovations. Pour Joseph Schumpeter dans « Capitalisme, socialisme et démocratie », les inégalités et les turbulences sont un faible prix à payer pour assurer le progrès matériel.

 

La symbiose entre le capitalisme et la révolution de l’information assure aujourd’hui l’envahissement planétaire du capitalisme. On assiste à l’affrontement entre le capitalisme d’entreprise d’origine américaine et un capitalisme d’Etat né dans les pays émergents. Alain Cotta dans « L’hypercapitalisme mondial nouvelle féodalité » explique que la religion de l’argent devenue commune aux deux capitalismes actuels va faire évoluer l’adhésion de la grande majorité des citoyens dont la vie quotidienne sera transformée par les progrès de l’intelligence artificielle.

 

Faut-il faire évoluer le capitalisme ?

 

De nombreux acteurs au cœur du système appellent à mieux contrôler le fonctionnement du capitalisme. Poussée à l’extrême, la logique libérale choque, avec des bénéfices hors normes, des dirigeants et actionnaires sur-rémunérés. Vincent Beaufils, journaliste dans un article de Challenges « Les excès du capitalisme », décrit des profits qui ne cessent d’augmenter, des dividendes qui siphonnent les réserves, des cartels qui prospèrent et des fonds qui vampirisent l’industrie. Selon lui il ne faut donc pas compter sur les bons sentiments pour fixer les rémunérations des dirigeants…

 

Le capitalisme de connivence doit cesser. Il s’agit d’un système de défense et de création de rentes appuyé sur la capture de l’Etat par ceux qui bénéficient ou bénéficieront de ces rentes. Le système bancaire français a capturé l’Etat et sert des rentes conséquentes à ses dirigeants, qui tous viennent des plus hautes sphères du même Etat. Les politiques et les fonctionnaires ont bâti un système où des rentes sont servies à ceux qui savent exploiter au mieux le système.  Les syndicats, organisés en monopole depuis 1945 et qui ne représentent qu’environ 5 % des salariés Français ont un financement complètement opaque, car ils ont pris le contrôle d’un certain nombre de secteurs tous nationalisés (énergie, transports, éducation, santé).  Ce qui protège le faible, rappelle Charles Gave dans « Capitalisme de Connivence et Libéralisme » c’est la Loi, et non pas l’Etat.

 

Anne Lauvergeon est un très bon exemple de ce capitalisme de connivence. L’autopsie d’un désastre a été réalisée dans de nombreuses  enquêtes sur les volets les plus sulfureux du dossier Areva notamment : Hervé Guattegno et Philippe Basset dans Vanity Fair  « Olivier Fric le mari gênant d’Anne Lauvergeon » en 2015. Pascal Henry dans le magazine Pièces à conviction en 2016 sur France 3. La facture d’Areva c’est au bas mot 15 Md€ dont 10Md€ déjà perdus et 5Md€ de recapitalisation. L’achat d’Uramin pour 2,7Md€ est au coeur des investigations car elle a été organisée par Olivier Fric, le mari d’Anne Lauvergeon !

 

Et si le moyen le plus efficace pour sortir de la domination capitaliste était de se réapproprier le libéralisme ? Nous sommes persuadés de vivre la victoire du libéralisme. Pourtant, le capitalisme qui nous gouverne est profondément antilibéral. Valérie Charolles dans « Le libéralisme contre le capitalisme » dénonce la confusion entretenue dans le débat public entre les termes de  » libéralisme  » et de  » capitalisme  » et montre en quoi ces deux systèmes s’opposent radicalement. Il suffit de comparer les grands principes dont se réclame l’économie et les règles financières que nous appliquons au quotidien pour voir apparaître des contradictions flagrantes : le travail est la principale source de richesse pour les théoriciens du libéralisme, mais la  » masse salariale  » n’a tout simplement pas de valeur dans les comptes de nos entreprises ; le marché fonctionne sur le mode de la concentration et de la contrainte alors que la concurrence devrait justement garantir l’absence de position dominante. Quant à l’Etat, qui est censé corriger les inégalités les plus criantes causées par le système, il ne fait souvent qu’en amplifier les effets. Si nous ne voyons pas clairement cette différence, c’est que nous vivons l’économie sur le mode de l’idéologie, comme un ensemble de dogmes…

 

Le capitalisme se transforme en profondeur depuis le dernier quart du XXe siècle sous l’effet de la globalisation financière, des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dominique Plihon, militant altermondialiste et porte parole d’ATTAC dans « Le Nouveau Capitalisme »  montre que l’on assiste à l’émergence d’un nouveau capitalisme qui consacre le rôle dominant de la logique boursière. En France, ce passage au  » capitalisme actionnarial  » s’est effectué à un rythme accéléré à la suite des privatisations du système industriel et financier. L’emprise croissante de la finance internationale et le développement des technologies transforment selon lui, le fonctionnement des entreprises, fragilisent le salariat traditionnel et engendrent de nouvelles tensions, dont les crises économiques et financières du début du XXIe siècle sont l’une des manifestations…

 

L’économie réelle est sacrifiée sur les autels de la finance dérégulée et de l’austérité budgétaire. Gaël Giraud, économiste de Gauche, membre de l’École d’économie de Paris, jésuite, ancien élève de l’ENS-Ulm, docteur en mathématiques, diplômé de l’ENSAE et chercheur au CNRS a publié   « Vingt propositions pour réformer le capitalisme ».  Dès 2008, il avait proposé un vaste programme de réformes.  Depuis lors, le “plus jamais ça” du G20 s’est mué selon lui en reprise du « business as usual ». Trois ans plus tard, la récession gagne, la zone euro est en danger, les finances publiques asphyxiées, le secteur bancaire en faillite, pendant que les banques sont recapitalisées aux frais du contribuable. Son programme de réformes va de la transition énergétique et écologique au statut juridique de l’entreprise, de la titrisation au mandat de la Banque centrale européenne, du « social business » à la formation à l’éthique, des marchés de matières premières au droit des brevets, des prix de transfert à l’investissement socialement responsable.  Ce livre décrit l’utopie très fortement teintée d’idéologie d’une société sobre, définanciarisée et solidaire…

 

 

Le nouveau capitalisme 4.0

 

La révolution  des GAFA va tout changer dans de nombreux  business model. Philippe Escande dans « Bienvenue dans le capitalisme 3.0 » effectue un voyage dans le nouveau monde numérique. Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFA) Uber et booking.com sont entrés dans le quotidien de centaines de millions d’êtres…

 

Marx a eu raison, pour le pire. Mais sans cesse le capitalisme renaît de ses cendres. La révolution se fait attendre. Sommes-nous arrivés à la fin de l’histoire ? Les rébellions ne sont-elles plus que les feux de paille d’un horizon sans joie ? Sommes-nous condamnés à assister au yo-yo boursier comme des spectateurs impuissants ? Denis Collin dans « Le cauchemar de Marx. Le capitalisme est-il une histoire sans fin ? » préfère ne pas s’y résoudre. Il montre comment, en soumettant la planète entière à sa loi, en transformant des milliards d’Indiens, de Chinois, d’Africains demain en prolétaires, en exploitant tous les champs possibles d’accumulation, le capitalisme prépare le moment où la logique de la plus-value s’effondrera bel et bien.

 

Ce qui s’est effondré en 2008 n’était pas simplement une banque ou un système financier, ni même un château de cartes construit sur une montagne de dettes… Pour Anatole Kaletsky dans « Capitalism 4.0 The birth of a new economy in the aftermath of crisis » ce qui s’est effondré ce jour-là, c’était toute une philosophie politique et un système économique. Le capitalisme mondial sera remplacé par un capitalisme qui sera également mondial.  Les qualités humaines qui sont au cœur du capitalisme: ambition, initiative, individualisme, esprit de compétition seront réorientées et redynamisées pour créer une nouvelle version du capitalisme qui sera finalement plus performante et productive que le système qu’il a remplacé.

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

17 Commentaires

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  • Dominique

    14 novembre 2019

    La liberté est fille du christianisme.
    Et la liberté permet le capitalisme.
    Mais la déchristianisation fait de la société capitaliste une société déshumanisée, qui finirait par utiliser l’Homme, créature humaine et divine, comme sont utilisés les matières premières et les animaux. Au bout : l’Apocalypse.

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  • goufio

    10 novembre 2019

    Pourquoi chercher des causes et des systèmes de remplacement alors que le capitalisme n’étant que la propriété des moyens de production, la suite est connue, sans entreprenants fin du film, si l’on peut dire

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  • Norbert

    5 novembre 2019

     » …le capitalisme prépare le moment où la logique de la plus-value s’effondrera bel et bien.  »

    La souffrance ne dure qu’un temps. Si on peut renvoyer le tout début du capitalisme au XIII ème siècle quelque part en Italie, cela ne lui f(er)ait que quelques 700 ans d’existence. Les Égyptiens, les Grecs, les romains ont régné durant des millénaires… avant de s’effondrer.

    Quoiqu’il en soit, j’aimerais vous inviter à regarder ce documentaire qui, à travers le prisme de la biologie, de la médecine, de la (non) génétique, par le biais d’éminents scientifiques maitres conférenciers reconnus à travers le monde; mème si la conclusion finale de ce doc. reste à discuter ; il nous donne bien des explications sur les excès et travers de ce système dominant (Qui pourraient laisser envisager pourquoi il courra un jour à sa propre perte.

    Zeitgeist « The Moving Forward »

    https://youtu.be/pj3Q9H6c44w?t=554

    Bien à vous

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  • Norbert

    4 novembre 2019

    Sur quels piliers de la théorie darwinienne s est précisément construit le capitalisme darwinien ?

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  • Alexandre

    31 octobre 2019

    Le phénotype (l’attribut comportemental causé par la génétique) conjugué aux choix socio-culturels détermine le modèle économique d’une espèce.

    Aux USA 45% des habitants sont célibataire, ce qui pourrait suffire à expliquer l’extrême vivacité et popularité des thèses socialistes parmi une majorité des moins de 30 ans. L’individu cherche dans l’Etat paternaliste un substitut à la famille qu’il refuse de fonder.

    Aux USA les femmes qui ont le QI le plus exceptionnellement élevé (dernier décile le plus élevé) sont toutes exclusivement de couleur de peau noire et à presque 100% ni elles ne se marient, ni elles ne font d’enfants..

    Le choix de moeurs et d’une société libertarienne en Occident cause donc une partie de la baisse moyenne du QI et aussi un désir pour le socialisme.

    En France s’il y a dans le Sud-Ouest de la France un bastion socialiste et franc-maçon, c’est avant tout dû au modèle du nucleus familial qui diffère de celui du reste du pays, historiquement plusieurs générations d’une même famille vivant dans une même maison.

    Si toutes les grandes villes dans tous les pays, y compris à Taiwan font le choix du socialisme, c’est du fait des moeurs libertariennes et à bien des égards entropiques qui s’y expriment.

    Dans certains pays 1/3 des unions sont de nature homosexuelle, il en résulte pour les enfants élevés sous ces régimes familiaux erronés, des dysfonctions cognitives et sexuelles qui causent la reproduction de schémas entropiques qui eux-mêmes engendrent un besoin d’Etat pour palier la déficience des individus.

    Tout l’appareil judiciaire et policier qui s’alimente des problèmes qu’il est supposé régler, est la conséquence des psychopathologies nées de la reproductions de modèles éducatifs primitifs (Hitler était un enfant battu et aux USA 60% des enfants élevés par des homosexuels deviennent eux-mêmes homosexuel).

    Les villes sont ainsi devenues par leurs moeurs les noeuds de la marche en avant collectiviste.

    Le capitalisme, le libéralisme et les libertés individuelles devraient donc continuer de reculer jusqu’à ce que le phénotype soit pris en compte dans la détermination des choix économiques ou jusqu’à ce que l’individu ne soit finalement devenu un robot au service d’un institution néo-marxiste.

    Les écoles Montessori font ainsi plus pour le libéralisme que n’importe quelle autre institution, l’individu devant trouver son autonomie autrement que sous l’ancestrale contrainte des corrections paternalistes ou des conditionnements pavloviens des marchands et politiques.

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    • bernard

      1 novembre 2019

      « Aux USA les femmes qui ont le QI le plus exceptionnellement élevé (dernier décile le plus élevé) sont toutes exclusivement de couleur de peau noire et à presque 100% ni elles ne se marient, ni elles ne font d’enfants.. Le choix de moeurs et d’une société libertarienne en Occident cause donc une partie de la baisse moyenne du QI et aussi un désir pour le socialisme. »

    • bernard

      1 novembre 2019

      Les femmes noires ont le QI le plus élevé aux USA et ne se marient pas ?????????

    • Alexandre

      1 novembre 2019

      @Bernard :

      Les statistiques raciales, du QI et de la démographie, abondamment accessibles sur les sites internet états-uniens confirment ce fait.

      Alors que la population noire aux USA a un QI moyen très inférieur au QI moyen des populations blanches (qui elles-mêmes ont un QI moyen significativement inférieur à celui des populations asiatiques), dans le même temps et paradoxalement les individus qui ont le QI le plus élevé parmi toutes les populations confondues, ne sont exclusivement que des noirs.

      Ainsi, 80% des noirs ont un QI très inférieur à celui des blancs et des asiatiques, mais 0.001% des noirs ont un QI supérieur à celui de tous les autres groupes raciaux.

      Cela s’explique simplement par le fait que la diversité génétique est plus importante parmi les populations noires que parmi les populations blanches ou asiatiques et ceci parce que la diversité génétique est elle-même plus importante en Afrique.

      Il en résulte que les extrêmes génétiques dans tous les domaines et notamment pour la mesure du QI (50% du QI étant causé par la génétique) sont beaucoup plus extravagant pour les populations noires que pour les populations blanches et asiatiques.

      Il est ainsi beaucoup plus rare de trouver quelqu’un ayant un très fort ou un très faible QI parmi les blancs ou les asiatiques que parmi les noirs, même si en moyenne les noirs ont bien un QI très inférieur à celui des blancs et des asiatiques.

      Entre les blancs qui ont le QI le plus faible et les blancs qui ont le QI le plus élevé on va ainsi par exemple trouver un écart de 20 points (entre le premier et le dernier décile), mais entre les noirs qui ont le QI le plus faible et les noirs qui ont le QI le plus élevé on va ainsi par exemple trouver un écart de 120 points.

      Les blancs et les asiatiques sont ainsi des populations bien plus homogènes au regard du QI que les populations noires.

      Par exemple au delà de 170 de QI il n’y a quasiment que des noirs, alors qu’en dessous de 70 de QI il n’y a aussi quasiment que des noirs, alors que le QI moyen des noirs pour mémoire est aux environs de 85, celui des blancs à 98 et celui des asiatiques à 106.

    • Bebas

      2 novembre 2019

      @Alexandre
      Merci pour ce developpement interessant, qui globalement, cette fois ci, « tient la route. »

    • Vaik

      3 novembre 2019

      « mais entre les noirs qui ont le QI le plus faible et les noirs qui ont le QI le plus élevé on va ainsi par exemple trouver un écart de 120 points »
      Ces propos n’ont pas l’air de choquer grand monde. 120 points c’est juste plus grand que la moyenne qui est selon vos chiffres de 85 points pour les noirs, c’est donc tout a fait invraisemblable.
      Je ne suis pas bien pensant et suis admiratif du travail sur les systèmes familiaux d’Emmanuel Todd (ou autre auteur) mais il y a quand même des grosses erreurs dans cette article. Sans parler du fait que soulever des question génétiques raciales pour expliquer les pensées politiques mènent a dit systèmes pas vraiment meilleur que le marxisme, il y a des coquilles:
      « Le choix de mœurs et d’une société libertarienne en Occident cause donc une partie de la baisse moyenne du QI et aussi un désir pour le socialisme. » Les sociétés européennes sont libertaires (sociétalement) pas libertariennes qui est un système politique sans état (l’inverse de ce que vous souhaitiez dire. Mais c’est vrai que libéral, néolibéral, libertaires, libertariens, libertins, libéraliste… Tous ces mots se confondent.
      D’autres erreurs subsistent mais il ne serait pas utile de les détailler.

    • Alexandre

      4 novembre 2019

      @Vaik :

      Si le QI moyen d’une population est de 85 et que le QI moyen du décile (sous-groupe) de cette population ayant le QI le plus élevé est de 205, alors l’écart est de 120.

      Il n’y a pas d’erreur, ce ne sont que des maths écrites et pour mémoire les ordres de grandeur que je donne ici sont sensiblement équivalent à ce que montrent les statistiques publiques aux USA.

  • Philippe HERMKENS

    30 octobre 2019

    Ce qui est fascinant dans cet article , c’est le refus de penser le capitalisme, l’économie de marché et de citer un auteur génial, le meilleur économiste du XX ème siècle, Ludwig Von Mises pour bavarder sur des nullités sans intérêt.

    Pourquoi ? Probablement, est ce le refus d’accepter qu’une société capitaliste est basée sur la rationalité, l’individu et la liberté, donc sur la responsabilité. Que l’on devrait donc être responsable de sa vie.

    Répondre
    • Alexandre

      30 octobre 2019

      @Philippe :

      Ne tirez pas sur l’ambulance.

    • mohbens

      30 octobre 2019

      « le travail est la principale source de richesse pour les théoriciens du libéralisme »
      peut-on connaître les noms de ces théoriciens ?

    • goufio

      10 novembre 2019

      OUI tout simplement

  • JLP

    30 octobre 2019

    Anne Lauvergeon, lancée par François Mitterand (au vu de son incompétence pressentie?), doit être au chômage maintenant, et certainement pas présidente des conseils d’administration de Sigfox et boostheat, avec divers strapontins bien payés dans d’autres conseils d’administration ou conseils de surveillance.
    Enfin j’espère…ou alors vous avez raison sur le « capitalisme de connivence ».
    Aïe!

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    • Dominique

      14 novembre 2019

      Jlp
      Anne Lauvergeon fut choisi par le Council of Foreign Relation.
      Elles certainement bien replacée car elle a accompli sa tâche …

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