11 octobre, 2019

Faire peur pour asservir

Prenons deux pays, que nous appellerons la Bordurie et la Syldavie, en hommage aux aventures de Tintin.

La Bordurie est un pays privilégié qui dispose de nombreux atouts : un large accès à la mer, la présence de gisements d’hydrocarbures (gaz et pétrole), un climat chaud et agréable. La Bordurie a donc tout pour être un pays riche et développé.

La Syldavie au contraire cumule toutes les tares. C’est un pays enclavé, sans accès à la mer. Or parmi les dix pays les plus pauvres au monde, 7 sont sans façade maritime. C’est un pays sans ressource énergétique, montagneux, donc avec peu de plaines pour disposer d’une agriculture performante, et avec de faibles moyens routiers. Le climat y est froid et rude, comme souvent en montagne. Comble de malchance, la Syldavie est entourée de pays riches et puissants qui cherchent à se partager son territoire, y conduisant donc souvent leurs troupes.

Ces deux pays imaginaires existent. Le premier est le Venezuela, le second la Suisse.  La Confédération helvétique a longtemps été si pauvre que ses habitants n’avaient pas d’autres emplois possibles que de se vendre comme mercenaires dans les armées européennes. Ils servaient à l’époque le roi de France, fort bien d’ailleurs puisque les Suisses ont préféré se faire massacrer plutôt que de lâcher Louis XVI. D’autres servaient le pape, en complément de la garde corse, dont subsiste aujourd’hui la troupe de gardes suisses encore visible au Vatican. Parce que le premier pays a été mal géré, contrairement au second, la Syldavie est aujourd’hui riche et la Bordurie pauvre.

La vie est de l’ordre du possible, non du déterminisme

Cette comparaison participe au débat initié à la fin du XIXe siècle par le géographe Paul Vidal de la Blache, fondateur de l’école de géographie française. Celui-ci appartient à l’école dite possibiliste. C’est-à-dire qu’il considère qu’il n’y a aucune fatalité à ce qu’un territoire soit pauvre ou riche. La présence ou l’absence de développement ne provient pas du sol, du climat ou de la situation géographique, mais de facteurs humains. Les pays développés sont ceux où la population a su mettre en valeur son territoire, avec l’aide d’une structure juridique et politique favorable. La reconnaissance du droit privé, de la propriété et de la primauté de la personne compte parmi les facteurs essentiels. Les pays non développés sont ceux où règnent la corruption, les mafias, l’absence de travail. La Suisse n’est donc pas un pays « privilégié », mais un territoire où la population a su tirer le meilleur parti de conditions naturelles défavorables.

Prenons le cas du vignoble de Lavaux, dont j’ai déjà eu l’occasion de parler. Combien d’heures de travail a-t-il fallu, et faut-il encore, pour créer ici un vignoble, sur les pentes raides du lac Léman ? Que de travail pour retirer les pierres, en faire des murets et des terrasses, pour sélectionner les cépages les plus adéquats (le chasselas essentiellement) et ainsi produire un vin de grande qualité.

La géographie nous démontre ceci : aucun territoire n’est « riche » ou « pauvre », « favorisé » ou « défavorisé ». Le territoire est neutre et il devient ce que les hommes qui l’habitent projettent d’en faire. Ainsi du Médoc, région de marécages et de moustiques, asséchés et canalisés par les Bordelais jusqu’à en faire la région des grands vins que l’on connaît, qui compte les châteaux et les domaines les plus fameux. La géographie est une science positive et joyeuse, car, en étudiant les paysages et leurs aménagements, elle étudie aussi le génie humain et la capacité des peuples et des civilisations à tirer le meilleur de zones ingrates et difficiles. Pensez au site d’Angkor Vat, marécageux lui aussi, situé dans une région chaude et humide où la vie est particulièrement difficile. Pourtant, les Khmers ont réussi à édifier un ensemble de temples fascinants.

Faire peur, par tous les moyens

Or aujourd’hui on essaye de plus en plus de faire peur et d’empêcher la réflexion. Peur du climat, peur de demain, peur du développement. La déraison de la peur a remplacé la réflexion sereine et posée sur les territoires, les hommes et les facteurs du développement. La géographe Sylvie Brunel vient de publier un livre rassérénant sur ce sujet. Elle a longtemps dirigé une ONG, Action contre la faim, et a donc vu des situations humanitaires dramatiques. Elle est aujourd’hui professeur à Sorbonne-Université et travaille notamment sur la géographie du développement. À travers tous ses livres, elle lutte contre la peur et elle essaye de faire réfléchir ses lecteurs, ce qui est tout à fait réjouissant. Le premier que j’ai lu était La planète disneylandisée où elle raconte un tour du monde en famille et la façon dont le tourisme contribuait à maintenir en vie des cultures et des traditions locales qui auraient sinon disparu. Elle a publié cet été Toutes ces idées qui nous gâchent la vie, dans lequel elle montre les progrès considérables réalisés par l’homme, à rebours du commerce de la peur qui sévit aujourd’hui. Elle le fait dans un langage parfois abrupt, qui ne s’embarrasse pas de détours. Mais elle rappelle que la peur ne mène à rien, si ce n’est à la violence et à la destruction des rapports humains :

« Brandir le spectre de la fin du monde nous mène dans l’impasse. Car le règne de la peur induit la violence. Croire que l’on incarne la pureté, embrigader la jeunesse, c’est mobiliser des armes dont on ne maîtrise jamais le pouvoir. […] L’idée que la nourriture nous empoisonne, que la chimie nous submerge, que les animaux disparaissent, que l’homme détruit la planète relève du fantasme et de la propagande. »

Ainsi en est-il de ces marches où la jeunesse est embrigadée dans des fausses causes, comme autrefois les étudiants se retrouvaient pour défendre Mao et Che Guevara. Au lieu d’aider à réfléchir, à comprendre, à chercher et à innover pour relever les défis de la gestion des ressources et des énergies, des manipulateurs agitent les peurs et sèment la haine et la violence.

« Intégrale », le mot fait peur. De plus en plus de personnes sincères adhèrent à cette doctrine de l’écologie intégrale au nom du salut de la planète et exigent des gouvernements qu’ils prennent les mesures les plus radicales. Leur monde parfait n’aurait plus de bébé, plus d’avion, plus de voiture (ou à l’extrême rigueur, électrique, mais on sent bien que les heureux privilégiés seront triés sur le volet). Ils cherchent à enrégimenter les jeunes, comme le font toutes les révolutions. Les écoguerriers les appellent à des marches mondiales pour la planète, à des grèves scolaires pour le climat : « N’allez plus en cours, protestez. » On connaît la recette. Décervelons la jeunesse, elle n’en sera que plus malléable. Jouons sur l’émotion, et nous serons sûrs de l’embrigader. […] Comment en est-on arrivé là ? Par une dérive progressive, mais implacable vers une civilisation occidentale où la « Planète » est devenue plus importante que l’humanité. Où s’est instauré un paganisme écologique qui idéalise la nature, sanctifiant l’animal, vénérant le végétal, mais détestant l’être humain. »

Comme le démontre Sylvie Brunel, la peur permet, dans les pays développés, de manipuler la jeunesse et, dans les pays en développement, de sanctuariser certains territoires en empêchant les plus pauvres d’accéder au moyen de leur développement. C’est à la fois une guerre menée contre l’Occident, pour lui couper les ailes de son progrès, et contre les pays pauvres, pour les empêcher de progresser : « Sous couvert de lutter contre la pauvreté, une grande lutte contre les pauvres a commencé : il fallait mettre sous cloche leurs lieux de vie, perçus comme les derniers paradis terrestres, pour sauver ces derniers de l’anéantissement, priver les pauvres de l’accès à des ressources et à un confort que l’Occident ne trouvait acceptable que lorsqu’il se l’arrogeait. Pourquoi ? Parce qu’une menace terrifiante s’était abattue sur le monde : le changement climatique. La planète était en train de se détraquer. »

Le progrès se fait par l’innovation, non par la peur

L’Europe s’accuse de tous les maux écologiques alors qu’elle est exemplaire sur bien des points, notamment la gestion et le traitement des déchets et l’aménagement des paysages, comme le rappelle Sylvie Brunel au sujet de territoires qui étaient encore peu répulsifs :

« L’Europe, où les forêts sont plus étendues que jamais, où la qualité des territoires est la plus avancée, où même les régions hier les plus polluées, les plus abîmées, redeviennent propres et belles comme des sous neufs, tels la Ruhr ou le Bassin minier du Nord-Pas de Calais, désormais rebaptisé Hauts de France et inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, pays noir et désolé où j’ai grandi et que j’ai vu se verdir et se recoloriser, l’Europe, exemplaire en termes de protection de l’environnement, de conscience écologique, ne cesse de s’imposer de nouveaux sacrifices, d’accuser ses populations de mal se comporter, prétendant, par des réglementations, des normes, des taxes, des sacrifices toujours plus coûteux à son économie et à sa société, donner l’exemple au reste du monde. »

Et l’auteur de faire remarquer que de grands groupes profitent de cette peur, soit en sanctuarisant des espaces qu’ils peuvent ainsi exploiter, soit en faisant financer les technologies qu’ils développent. Les taxes et les contraintes que l’Europe s’impose font le jeu de la Chine, qui n’a pas les mêmes réglementations. Elles servent aussi les groupes qui financent les ONG, pour se donner une image verte, et qui sont ainsi tranquilles pour pratiquer leurs activités. Pourtant, loin des peurs et des millénaristes, le progrès technique et l’innovation ont permis une nette amélioration des conditions de vie :

« En 1960, nous étions 3 milliards sur la terre dont un tiers souffrait de la faim et nous vivions en moyenne 45 ans. Un demi-siècle plus tard, nous sommes plus du double, 7,7 milliards, et pourtant la faim ne touche plus qu’une personne sur 12 (ce qui est encore trop). Et nous vivons en moyenne 72 ans. 142 pays sur 230 sont au-dessus de cette moyenne, avec, dans 40 d’entre eux, une espérance de vie record : plus de 80 ans. Presque tous les pays de l’Union européenne en font partie. Des pays où, précisément, on fait très attention à la nature. »

Les préjugés sont plus difficiles à désintégrer que les atomes, disait Einstein, ce à quoi Proust peut lui répondre que « Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances ». En faisant peur, en empêchant de réfléchir, d’innover, d’essayer de se tromper, on prive l’humanité du moteur de son progrès. La jeunesse a besoin de livres et de bibliothèques pour apprendre, découvrir, se former, et ensuite tenter et innover, non de peurs qui déresponsabilise et infantilise et qui manipule les foules pour le grand plaisir des manipulateurs.

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

23 Commentaires

Répondre à Robert

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  • clintrep

    8 novembre 2019

    La meilleure illusration du possibilisme, c’est bien la fabuleuse saga d’Israël, qui s’est hissé en l’espace de 70 ans au niveau des pays les plus développés, malgré 3 guerres de survie et la haine de la moitié du monde, alors que tous ses voisins du Proche Orient continuent à croupir dans le sous-développement et l’obscurantisme.
    L’environnement offre ou non des facilités, mais tant au niveau de l’individu qu’à celui d’une nation, le facteur décisif, c’est celui de la volonté humaine et de son organisation, de ses croyances, de son intellect, de la culture en somme. C’est pour ça que l’immigrationnisme est un tel crime contre l’humanité: parce qu’il injecte dans des cultures cohérentes, efficaces et facteurs de progrès, des cultures inefficaces, asserrvissantes et rétrogrades, jusqu’à les subvvertir complètement.

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  • Bernard

    15 octobre 2019

    La Suisse n’ est pas démunie de ressources naturelles, lacs, eau, montagnes somptueuses et enneigées pour le tourisme d’ hiver et d’ été, la Suisse est aussi bien placée, entourée de pays riches………….

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    • petitjean

      22 octobre 2019

      je pense notamment aux barrages hydroélectriques en Suisse !
      aux nombreux tunnels routiers, formidables artères logistiques
      etc.…………………

  • Jacques Ady

    15 octobre 2019

    « Sous couvert de lutter contre la pauvreté, une grande lutte contre les pauvres a commencé : il fallait mettre sous cloche leurs lieux de vie, perçus comme les derniers paradis terrestres… »
    J’ai vu une illustration frappante de cela il y a quelques jours, via un documentaire sur une tribu « première » de Papouasie-Nouvelle Guinée d’Arte. Où l’on voit des gens, totalement nus (hors un pagne pour les femmes), vivant peu ou prou comme à l’âge de pierre, et à l’évidence totalement inconscients du reste du monde. Quelle espérance de vie pour ces gens ? Le documentaire n’en parle pas, mais aucun doute sur le fait qu’elle est peu élevée. Quelle mortalité infantile ? À l’évidence, forte. Les guerres tribales, quel impact ? Voire le cannibalisme, dans certaines tribus…

    Article par ailleurs très intéressant.
    Sur l’écologie, je crois qu’il faut surtout se méfier de l’extrémisme : les écolos militants qui voudraient nous faire revenir à l’âge de pierre à grands renforts de collapsologie, comme les anti-écologie primaires dont le raisonnement peut se résumer par : « après moi, le déluge ! » C’est parce que jusqu’ici nous avons, en Occident, réussi à éviter les extrêmes que nos pays sont à la fois les plus développés, et souvent, les plus « propres ». Ce qui doit demeurer, c’est la liberté : liberté d’expression notamment, pour à la fois dénoncer les atteintes au milieu naturel, donc souvent (pas toujours cependant), indirectement, à l’humanité, et les dérives des ayatollahs de l’écologie, qui préfèrent, de façon irrationnelle car schizophrénique, la nature à l’humanité.

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    • Bebas

      15 octobre 2019

      Il se trouve que je reside frequemment en Papousie.
      Globalement la Nature y est bien preservee. La terre / le sol appartient aux Papoux contrairement aux terres / sols des autres provinces indonesiennes ou le Gouvernement de Jakarta dispose / a pouvoir de decision.
      Tout projet de developpement doit obtenir l’accord des tribus locales. Par exemple a Teluk Bintuni il en existe 7. Ainsi je traite avec le secretaire local qui represente les chefs des 7 tribus.
      L’esperance de vie s’est amelioree et les « fruits » recoltes des benefices de l’exploitation de ressoucres minerales (gaz, or) assurent la gratuite des etudes et des soins hospitaliers.
      Quelques cliches
      https://www.mediaandalas.com/daerah/jalan-trans-papua-barat-sulit-dilewati-polda-selidiki-anggaran-pembangunannya/
      https://suarapapua.com/2018/06/26/gubernur-papua-barat-ajak-masyarakat-teluk-bintuni-hindari-hal-negatif/

    • Bebas

      15 octobre 2019

      Il se trouve que je reside frequemment en Papousie.
      Globalement la Nature y est bien preservee. La terre / le sol appartient aux Papoux contrairement aux terres / sols des autres provinces indonesiennes ou le Gouvernement de Jakarta dispose / a pouvoir de decision.
      Tout projet de developpement doit obtenir l’accord des tribus locales. Par exemple a Teluk Bintuni il en existe 7. Ainsi je traite avec le secretaire local qui represente les chefs des 7 tribus.
      L’esperance de vie s’est amelioree et les “fruits” recoltes des benefices de l’exploitation de ressoucres minerales (gaz, or) assurent la gratuite des etudes et des soins hospitaliers.

  • Steve

    14 octobre 2019

    Bonsoir
    Bel article, merci.
    Mettre un pays pauvre en ressources en valeur au moyen d’une bonne stratégie ne date pas d’hier: les annales mentionnent le duc de Zhou – il y a plus de 2000 ans donc- constatant la pauvreté absolue d’un territoire, rendant les populations aisées en les envoyant faire du commerce au loin !
    Pour le Venezuela, il faudrait tout de même rappeler que c’était un pays riche et paisible avant l’arrivée au pouvoir des socialistes: la catastrophe commença lorsque les dirigeants de l’industrie pétrolière furent remplacés par des « potes » du parti, incompétents et corrompus qui détournèrent les fonds vers l’étranger et mirent en quelques années l’industrie pétrolière du pays à la ruine.
    Ceci dit, la Suisse abrite aussi des mafias, comme tous les pays d’Europe. Elles sont peut être un peu plus policées que celles des Amériques…..

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    • Bebas

      15 octobre 2019

      Venezuela. « etait riche et paisible » ? En fait la richesse profitait a « l’elite » et elle ne ruissellait pas. Pauvrete extreme et analphabetiste regnaient.
      La question a se poser est la suivante : pourquoi ce pays « riche et paisible » a t il alors bascule dans le socialisme ?
      Vous trouverez des informations honnetes / objectifs car non partisanes dans le document suivant

      http://www.coha.org/hugo-chavez-and-the-future-of-venezuela/

      « Les «missions bolivariennes» relevant de Chavez ont élargi la couverture des soins de santé, en particulier dans les couches les plus défavorisées de la société, amélioré l’éducation et éliminé l’analphabétisme. Il a plusieurs fois échoué à atteindre son objectif de logement; un taux de criminalité paralysant et un niveau élevé de corruption demeurent des problèmes pressants. » etc…

    • Bebas

      15 octobre 2019

      Desole pour ces quelques fautes de francais que je corrige ci dessous. Merci.

      Pauvrete extreme et analphabetisMe regnaient.
      Vous trouverez des informations honnetes / objectiVEs car non partisanes dans le document suivant

  • Robert

    14 octobre 2019

    Merci pour cette analyse, d’une « brûlante » actualité… avec la manipulation de la jeune Greta, qui vient faire la leçon au monde entier depuis la tribune de l’ ONU ! L’ humain est effectivement la vrai richesse d’un pays, mais c’est aussi la plus vulnérable…

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  • Jaedena

    12 octobre 2019

    Parmi ces « facteurs humains », un est incoutournable : le QI moyen de la population. (E. Dickerson, 2006)
    Celui-ci permet, en moyenne, de doubler le salaire moyen tout les 10 points de QI.

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  • Jepirad

    11 octobre 2019

    Ce que vous dites est extra. À faire étudier dans les écoles.
    Finalement contrairement aux idées reçues ce n’était pas mieux avant. Mais il faut veiller au grain. Le danger est partout.

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  • Ockham

    11 octobre 2019

    Vous faites bien de souligner que l’économie de marché a permis cette explosion de population. Les inégalités grandissent ce qui est vrai et ravit ces imbéciles de Marxistes qui ne voient pas que l’écart concerne i) beaucoup plus d’humains « vivants » et ii) que le revenu par tête se déplace vers le haut pour l’ensemble plus peuplé. L’irruption d’une classe moyenne aux Indes, en Chine et même en Amérique Latine en est la preuve évidente. Un écart qui concerne 4 milliards d’individus de plus avec un revenu moyen qui monte ne signifie pas que les choses empirent même si le rapport des revenus de Bill Gates sur cette moyenne mondiale a grandi énormément depuis la richesse du plus riche et du plus pauvre au Haut-Moyen-Âge. L’inégalité déclenche une envie psychotique et une rage de dénigrement envers toute réussite chez ces gens obtus et dominateurs. Ils sont adulés en France par les médias inévitablement de gauche ! Ils n’ont rien compris.

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  • Bebas

    11 octobre 2019

    J’aime vos articles car ils invitent a reflechir et a prendre de la hauteur. Merci.
    « Faire peur pour asservir ».
    Il faut que l’Etat donne a l’Education Nationale ou Privee les moyens d’assurer des la primaire, un enseignement de qualite afin d’ouvrir les esprits et de developper le potentiel d’intelligence de chaque individu. Au diable le cout / le budget. Le retour sur investisement est evident. Et c’est une maniere de combattre de futures manipulations de masse dont sont victimes les ignares, et de contribuer a la Paix et a la Stabilite d’un pays.

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    • Julien

      11 octobre 2019

      Très belle et intéressante analyse à contre-courant du fleuve médiatique et politique actuel. A méditer

    • Scardanelli

      12 octobre 2019

      Totalement d’accord pour féliciter la qualité de cet article et souligner « l’ardente obligation » d’un plan de réforme et non de sabordage de l’enseignement. Que la géographie redevienne « une science positive et joyeuse » et non cette purge mondialiste et millénariste. Ne nous y trompons pas : même habillée de grèves des collégiens, cette pensée n’est en rien rebelle, elle est la pensée officielle. On enrôle les élèves dans des défilés « contre les méchants qui volent les rêves » et on leur inflige une montagne de fiches à apprendre par cœur en vue d’un examen ritualisé. Fiches qu’ils s’empressent d’oublier : seule réaction saine et optimiste.

  • Yes-Comment

    11 octobre 2019

    Comme à l’accoutumée, nous voici invités à fuir les approximations et exagérations des commentateurs de nos problèmes contemporains.
    Un article de plus pour nous inviter à ne plus les accepter, des mots nous permettant de nous sentir moins seuls devant nos claviers.
    Merci M. Noé pour vos contributions qui élèvent, dans le bon sens du terme, le ton.

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  • Michel Georgel

    11 octobre 2019

    Bravo ! Très bien et très complet. Article de référence.

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  • breizh

    11 octobre 2019

    merci pour cette mise en perspective géographique.

    la bêtise humaine est le premier danger pour l’humanité. Le problème est qu’elle est infinie et comporte beaucoup d’adeptes !

    Répondre
  • calal

    11 octobre 2019

    « En 1960, nous étions 3 milliards sur la terre dont un tiers souffrait de la faim et nous vivions en moyenne 45 ans. Un demi-siècle plus tard, nous sommes plus du double, 7,7 milliards, et pourtant la faim ne touche plus qu’une personne sur 12 (ce qui est encore trop). Et nous vivons en moyenne 72 ans. 142 pays sur 230 sont au-dessus de cette moyenne, avec, dans 40 d’entre eux, une espérance de vie record : plus de 80 ans. »

    faire confiance ou se mefier? ces progres ne duront ils que le temps d’un printemps d’un ete et ne disparaitront ils pas quand l’hiver viendra? Deja au milieu de l’automne,de gros nuages s’ammoncellent un peu partout dans le monde.
    verre a moitie plein ou a moitie vide?

    Répondre
    • Huger

      11 octobre 2019

      Je crois que le sens de l’article est d’indiquer qu’il n’y a pas de fatalité: notre avenir dépend de nous, à condition que l’idéologie (et les pouvoirs qui l’instrument) ne nous empêche pas de prendre de bonnes décisions.

    • Jacques Ady

      15 octobre 2019

      La peur est souvent très mauvaise conseillère : les millénarismes, catastrophismes et autres Cassandre se sont succédé au cours de l’Histoire, nous annonçant régulièrement la fin du monde pour dans 5 ans, 10 ans, 20 ou 30 ans, et tous sans exception se sont trompé ; non sans pourrir la vie de pas mal de gens…
      Lisez donc cet article, qui au-delà de son titre un peu provocateur « Vive la surpopulation ! Pourquoi la croissance infinie dans un monde fini est possible » a le mérite de mettre sérieusement les choses en perspective :
      https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/article/Vive-la-surpopulation

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