9 avril, 2018

Eléments de langage et réalités politiques

Chacun sait que nos élites ne font plus de discours mais utilisent ce que leurs conseillers appellent des « éléments de langage » pour communiquer avec les gens d’en bas (ou les « sans dents », ce qui est la même chose.)

Essayons de traduire en bon français ce que peuvent bien être ces « éléments de langage » ?

Le principe est très simple : Il y a des mots qui ont une résonance positive dans l’esprit de tout un chacun du type « amour maternel » et l’un de ces mots dans le vocabulaire politique est « démocratie ».

L’embêtant c’est que tous ceux qui se présentent à des élections, sont, en général, pour la démocratie, au moins en parole. Le candidat va donc demander à ses spécialistes en communication de lui fournir des adjectifs ne signifiant pas grand-chose mais qui auront des résonnnces positives chez les électeurs et qu’il pourra accoler à « démocratie ». Prenons par exemple l’adjectif « social » ou bien encore un autre adjectif « participatif. «

Notre candidat ne va donc plus être simplement partisan de la démocratie, ce qui serai un peu juste comme programme, mais sera l’ardent défenseur d’une démocratie à la fois sociale et participative, ce qui ne veut rien dire mais fera bon effet. Lors de la campagne électorale, s’il lui arrive de plancher devant certains réseaux, il pourra ajouter que son but est de créer « une démocratie sociale, participative et fraternelle » et il aura vraiment coché toutes les cases importantes.

Le premier principe de traduction est donc que si l’auditeur entend deux ou trois mots tous à connotation favorable mis les uns derrière les autres sans que l’on sache très bien ce qui relie ces concepts alors il doit savoir que le candidat n’a pas grand-chose à dire et cherche simplement à l’enfumer.

Dans un second cas, on retrouvera non plus avec amusement mais avec angoisse la « novlangue » de ce cher Orwell où les mots veulent dire exactement le contraire de ce qu’ils sont censés décrire dans leur sens original. Paix veut dire guerre, liberté veut dire esclavage, respect des opinions individuelles veut dire asile psychiatrique ou camp de concentration pour ceux qui osent penser par eux-mêmes et ainsi de suite.   Par exemple, quand j’entends un homme politique me dire que toutes les civilisations se valent et qu’accepter cette réalité serait faire preuve de tolérance, je frémis d’horreur.

Deux principes essentiels doivent donc être retenus par tous ceux qui cherchent à déchiffrer ce que nos dirigeants disent pour emporter nos suffrages et les voici :

  • La juxtaposition de mots ronflants, tous à connotation favorable, est toujours l’œuvre de quelqu’un qui cherche surtout à ne rien dire, ce qui n’est pas bien grave et fait penser à la formule de Coluche : « Si les élections servaient à quelque chose « ils » les interdiraient ».
  • La juxtaposition de mots simples mais contradictoires ne peut avoir lieu que si notre homme politique ne veut pas dire ce qu’il fera une fois au pouvoir car il sait très bien que le Peuple ne n’élirait jamais s’il annonçait la couleur. Dans ce second cas, il est de bon ton d’utiliser une expression telle « qu’en même temps » qui permet de dissimuler que l’orateur dît une chose mais agira exactement en sens inverse… en même temps.  En fait, le candidat ne cherche pas à ne rien dire il veut nous tromper… et c’est beaucoup plus grave.

Armés de ces deux principes, essayons de nous livrer à quelques traductions libres de déclarations faites par nos hommes politiques.

Commençons par : « Le temps de dire la vérité est venu. Je vais donc demander aux Français de faire preuve de courage civique ».

Traduction ? Les impôts vont augmenter, tout le monde va en prendre plein la gueule, sauf la classe administrativo-politique bien entendu. Une traduction alternative pourrait être : Le secteur privé va en prendre pour son grade et rien ne changera pour le secteur public.

Prenons une autre phrase, très à la mode en France en ce moment : « Il y a trop d’élus en France »

Traduction ? Les pouvoirs des technocrates non élus vont augmenter puisque le pouvoir des élus va baisser.

Continuons avec : « La France est fière de son armée« .

Traduction : Les budgets militaires vont être coupés, les généraux qui s’y opposeraient seront virés et nos soldats vont continuer à se faire tuer comme des lapins faute de matériel. Mais chacun d’entre eux, une fois mort, aura droit à une belle cérémonie aux Invalides et la Tour Eiffel sera éteinte à chaque fois en leur honneur.

Enchainons avec « Notre détermination à combattre le terrorisme reste inébranlable »

Traduction : Bien entendu, nous ne ferons rien, sauf peut-être installer un bouton au chevet du lit d’Anne Hidalgo pour éteindre la Tour Eiffel, pour que chaque extinction ne coûte pas trop cher.

Terminons avec : « La Souveraineté de la France n’est pas négociable« .

Traduction : Il n’y a plus rien à négocier puisque tout a déjà été abandonné, et depuis très longtemps, sans que son avis ait été demandé au Peuple, et si ça ne vous fait rien, parlons maintenant de Défense Européenne, le but réel étant de vendre l’armée française à la Commission Européenne (en fait à l’Allemagne) pour ne plus avoir à en supporter le coût.

NDA: Le lecteur aura compris et je sens que je vais lui demander de me fournir un certain nombre d’exemples qu’il aura tiré de ses expériences personnelles. Le concours est ouvert et le vainqueur se verra attribuer l’un de mes livres, à son choix, qui lui sera envoyé gracieusement, dédicacé.

Mais cette première forme de manipulation des mots est sans grand danger et consubstantielle à la démocratie. Comme le disait Chirac, « les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient ».

La deuxième forme de discours est beaucoup, beaucoup plus grave.

Comme je ne cesse de l’écrire, la caractéristique essentielle de notre civilisation est la prééminence donnée à l’individu sur la tribu. Au cours des siècles, de nombreux Droits ont été arrachés de haute lutte par des individus qui y ont souvent laissé leur vie (Socrate, le Christ, Thomas More, Thomas Beckett, Jean Moulin) pour garantir la protection de la Liberté de pensée pour chaque individu. Et ces Droits objectifs sont tous attaqués aujourd’hui au nom de ce que je pourrai appeler des morales subjectives défendues par ceux qui veulent ramener l’individu sous le contrôle de la tribu.

En voici quelques exemples.

  • Ma liberté de parole (et donc la vôtre) est attaquée comme elle ne l’avait plus été depuis les grands moments de l’inquisition, du fascisme et du communisme. Et au nom de quoi l’attaque-t-on ? Apparemment, MA Liberté de parole pourrait heurter les sentiments délicats de telle ou telle tribu qui réside à l’intérieur de la Nation depuis très peu de temps. Et donc MA liberté de parole pourrait heurter la sensibilité exquise de telle ou telle religion ou de tel ou tel corps constitué, ce qu’il faut empêcher toutes affaires cessantes, au nom de l’unité de la tribu.  Et donc une loi scélérate a transformé en crime mon droit de dire ce que je pense. Je voudrais simplement rappeler ici que le but ultime de la liberté de parole est de faire de la peine aux autres s’ils sont dans l’erreur. En ce qui me concerne, je supporte avec beaucoup de patience les imbécillités proférées par les media et bien de mes amis quand ils parlent de mes convictions libérales ou chrétiennes, sans pour cela que je les traine devant les tribunaux. Une Liberté de parole qui ne ferait de peine à personne serait un peu comme une diplomatie sans armée (Bismarck), pas bien crédible. Par exemple, monsieur Dupont-Aignan, grand honnête homme s’il en fût et député de la Nation, vient de se voir condamner à Paris par la 17 -ème chambre de sinistre réputation pour avoir dit que la France « était l’objet d’une invasion migratoire », ce qui serait un « appel à la haine ». Des juges que personne n’a élu appliquent sans faiblir une législation odieuse (les lois dites mémorielles) pour faire taire les gens qui ne pensent pas comme ceux qui leur donnent des ordres, à eux les juges…. Voilà qui rappelle les lois abominables passées contre les Juifs après notre défaite en 1940, et ces lois furent appliquées sans sourciller par toute la magistrature de l’époque. Comme le dit la célèbre plaisanterie, il y a : la magistrature assise, la magistrature debout, mais la plus dangereuse est bien entendu la magistrature à plat-ventre…Ce que cette classe cherche en fait à faire est de contrôler le ‘’LOGOS’’ (voir mon article sur le sujet) en utilisant les tribunaux, ce qui est la marque de toute dictature honteuse de l’être et cherchant à donner un semblant de crédibilité à sa forfaiture. Comme l’a écrit Soljenitsyne, le but de la novlangue est de permettre au Pouvoir de repérer facilement ceux qui refusent de l’utiliser pour pouvoir les briser plus aisément. Nicolas Dupont Aignan est à l’évidence dans cette catégorie.

 

  • Ma liberté de mener ma vie en fonction de la morale individuelle que je porte en moi a disparu. Le Pouvoir m’impose de vivre une morale collective conforme aux instructions qu’il a donné aux média et aux juges, soit en me discréditant aux yeux de l’opinion publique (Renaud Camus), soit en se servant d’une justice qui ne mérite plus ce nom, ce qui est infâme. Antigone, dans leur monde, ne ferait pas long feu.  Dans la pratique, un ministère de la Vérité a été créé et ceux qui refusent de suivre ses diktats sont excommuniés. Ce qui est exactement à l’opposé de ce que notre civilisation cherche à défendre depuis toujours. Encore une fois, la morale collective n’existe pas, il n’existe de morale qu’individuelle, Dieu ne sait compter que jusqu’à un. Prenons l’exemple de la tolérance. La tolérance est une notion ambiguë. Comme le disait Burke, « à partir d’un certain moment, la tolérance devient de la lâcheté». J’ai le droit de penser que l’Islam, le Bouddhisme ou le Christianisme sont des abominations et qui plus est, j’ai le droit de le proclamer haut et fort. Mais aujourd’hui, les princes qui nous gouvernent et les juges qui suivent leurs ordres ont réinventé le crime de blasphème au profit exclusif d’une religion sans racine historique en France et qui ne prêche que le principe de la supériorité de la tribu sur l‘individu.  Bien des intellectuels français qui s’opposent au retour de ce qui est en fait une pratique tribale chez nous sont condamnés au même titre que Calas à Toulouse ou le chevalier de la Barre à Arras au XVIII -ème siècle, sous les applaudissements de ceux qui se disent les héritiers de Voltaire et de la Révolution Française.

 

  • L’Egalité de tous devant la Loi est battue en brèche comme jamais, le racisme est de retour et cela est inévitable si l’on se met à préférer à nouveau la tribu à l’individu.  Historiquement, la notion de Liberté Individuelle est née en Europe et ceux qui l’ont développé ont plutôt été en général des hommes âgés, blancs et Chrétiens. Mais, si l’on veut retourner à la Mère tribu, pour pouvoir exclure ceux qui n’en font pas partie, il faut déconsidérer absolument cette catégorie très particulière incarnée par le Père qui représente la morale et la responsabilité individuelle . Et donc, l’on voit se développer aujourd’hui, en particulier aux USA où les mauvaises et les bonnes idées ont tendance à apparaitre un véritable racisme anti homme blanc. L’homme blanc d’un certain âge est coupable par essence de tous les crimes qui ont ensanglanté l’histoire, ce qui parait un peu réducteur. Si par hasard, il est Chrétien, alors là il n’y a même plus besoin de procès. Que le lecteur s’amuse à un petit jeu : quand un Oint du Seigneur dit du mal des électeurs de Trump, de ceux qui ont voté en faveur du Brexit ou encore de tel ou tel homme politique qui ne partage pas ses lubies, alors que le lecteur remplace les qualificatifs utilisés par notre ODS par « Juif » et il verra immédiatement que le langage utilisé est porteur d’exclusion et de haine, de racisme pour parler clairement. J’ai lu récemment des lignes écrites par un journaliste de gauche aux USA, très connu, expliquant que les électeurs de Trump ne devraient pas avoir le droit de vote et sans doute pas le droit de vivre. Je vois mal la différence avec ce qu’écrivait Hitler dans Mein Kampf sur les Juifs.

Je veux conclure sur une constatation toute simple.

Nos régimes démocratiques sont l’objet d’une attaque gigantesque de la part de gens qui haïssent la Liberté Individuelle et leur objectif est de créer un fascisme élitiste, inégalitaire et quelque peu mondialisé, pour le plus grand profit d’une classe (au sens Marxiste du terme).

En Europe, où le combat a commencé il y a bien longtemps, les ODS mènent le continent à sa perte avec beaucoup d’entrain. Grace à Dieu, la Grande-Bretagne a décidé de s’en aller, ce qui constitue pour eux une incroyable défaite et les pays de l’ancienne Autriche Hongrie se battent pour préserver à la fois leurs identités et leurs souverainetés.

Aux USA, cette classe avait pris le contrôle des universités, des média, du monde de la culture et en bons élèves de Gramsci, ils pensaient, avec Madame Clinton, prendre le contrôle une fois pour toutes non seulement du système politique mais surtout de la Justice (nominations à la Cour Suprême) et donc tout contrôler, ce qui est le rêve ultime de tous ceux qui haïssent la liberté. Patatras, un « chevalier blanc » est élu (les voies de Dieu sont impénétrables) et depuis, ils ne décolèrent plus tant ils savent que détruire la liberté Individuelle est possible si les USA et la Grande-Bretagne tombent, mais que tout est foutu si ces deux pays retournent à leurs racines profondes. C’est pour ça que j’aime bien Trump, un peu comme je supporte l’équipe de Rugby qui joue contre l’Angleterre. Il a foutu une raclée à ces dangers publics. Dans le fond, tous ceux qui s’opposent à Trump ou au Brexit auraient sans doute été Pétainistes pendant la guerre, à mon humble avis.  Mais avec Trump et le Brexit, les troupes de la liberté viennent à nouveau de débarquer en Normandie.

Il va falloir que nos Pétainistes partent pour Sigmaringen, à nouveau. La marée est en train de redescendre et l’horizon s’éclaircit.

Enfin.

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

117 Commentaires

Répondre à zorgbibes

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  • Philippe

    29 avril 2018

    Pour Thibaut

    « L’antisionisme est l’antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d’être démocratiquement antisémite. Et si les Juifs étaient eux-mêmes des nazis? Ce serait merveilleux. Il ne serait plus nécessaire de les plaindre ; ils auraient mérité leur sort. »

    Vladimir Jankelevitch/pardonner page 20

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  • texier-gabory

    19 avril 2018

    Mr Gave bravo et merci. A une époque ou lorsque que le sage montre la Lune les médias regardent le doigt (voir plutôt la petite salissure sous l’ongle) vos interventions et articles font un bien fou ( êtes vous remboursé par la sécu ?). Toujours de la hauteur (the big picture comme ils disent aux US)ça change. A titre personnel je me demande comment vivez vous le fait de « prêcher dans le désert » , dit sans offense Mr Gave, mais nous sommes si peu a vous suivre…ici 115 post pour un article de fond soit 100 fois moins que les dernières « nouilles dans le slip » d’hanouna, et 10k fois moins qu’un match du psg… Continuez Mr Gave : we shall never surrender. J’ai l’impression étrange depuis déjà quelques années que nos démocraties européennes comme nous les connaissons depuis disons 70 ans sont en fin de cycle, échecs sur échecs , court-termisme, mensonges, mépris du peuple , entre-soi des énurques (énarques sans c……disons sans caractère) …Les seuls gouvernants qui semblent se préoccuper de l’intérêt leur nations , de leurs peuples, qui se projettent a long terme sont a la tête d’états « forts », et qualifiés d’autocrates par nos médias… Alors changer le « système » ? changer « les hommes » ? despote éclairé ? soviets de quartiers ? (heu…pas sur ), suffrage censitaire ? …je suis perplexe qu’elle est votre sentiment sur ce sujet et le sentiment des internautes qui vous suivent…? Cet article sur les éléments de langage montre bien l’impuissance réelle de nos gouvernants…est cela qui nous attends .? Des gestionnaires de territoires et plus de nations, de consommateur/contribuables parlants (plus ou moins bien) la même langue et non plus de peuples.? gestionnaires uniquement préoccupés par l’accession et le maintien au pouvoir ( pour en faire quoi ?…ils s’en foutent, seul le pouvoir les intéressent comme l’explique O’Brian dans 1984) Culture et consumérisme formatée partout . Mon premier séjour en GB date de 1977 et tout mais absolument tout était différent: les chaussures , les chaussettes, les bouteilles de lait, les téléphones, les fourchettes, les vitrines, etc… quel voyage dépaysant a une heure de vol de Bordeaux…Que pensez vous de cette uniformisation consumériste qui arrive.? Uniformisation qui sera un « vivre ensemble » (qu’elle expression idiote bien dans la ligne du novlangue) de communautés qui dans le meilleur des cas se tolérerons les unes les autres… Est ce cela le « sens de l’histoire ».?

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  • Charles Heyd

    16 avril 2018

    vu à la télé hier soir (BFM TV):
    « la communauté internationale a frappé en toute légitimité la Syrie », je cite de mémoire;
    entendre: « les Français, les Britannique et les Américains (ces derniers poussés par les Français) ont bombardé sans consentement de la communauté internationale! »;
    d’ailleurs Trump a remercié chaleureusement les Français et les Brits mais justement pas la communauté internationale!

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  • Thibaut

    15 avril 2018

    Vous allez assez loin dans votre analyse sans pour autant franchir le Rubicon.

    Il y a bien un sujet qu’il est interdit d’aborder en public sinon pour sombrer dans le compassionnel, sujet qui m’a valu une censure ici même.

    Ceux qui font partie de l’état profond, des néocons, ceux qui font voter des lois mémoriels, ceux dont les ambassadeurs font les présidents ou les guerres… Nous ne pouvons parler de leur religion, seulement de leur faux nez, la religion des loges et des droits de l’homme.

    Sommes-nous libre si nous ne pouvons les nommer? Sommes-nous libre si nous ne pouvons en débattre?

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    • durru

      15 avril 2018

      Il n’y a jamais eu de censure ici à ce sujet. Vous avez bien écrit que tout ça est la faute des Juifs et on peut retrouver ce message.
      Que les autres soient d’accord avec vous ou pas, par contre, c’est une autre paire de manches, qui n’a strictement rien à voir avec la « censure ».

    • idlibertes

      15 avril 2018

      Effectivement, je ne crois pas avoir jamais censuré pour cela. En revanche, il m’est arrivé parfois par le passé de ne pas laisser des posts strictement agressifs (comprendre sans information ), ou parfois, de bloquer certains qui devenaient trop irritant. Il existe malgré tout dans la loi française un seuil légal qui est celui d’incitation à la haine. Alors certes, la limite est un peu subjective dans le flou de la liberté d’expression. La mienne reste souvent dans le fait que l’on peut à peu prés tout dire, mais en bonne intelligence et dans un propos construit.

      Pour en revenir au propos de « ce serait la faute des Juifs etc, » bon, vous pouvez le dire. Et je peux vous répondre que cela fait partie des choses les plus idiotes, mesquines, perverses et dénuées d’intérêt qu’une personne puisse dire et écrire. C’est toutefois votre droit de la faire.

      Toutefois, je préfère vous prévenir que si cela doit devenir un argument central et récurrent, je risque de me lasser très vite. Et comme on est chez moi, la limite à votre liberté d’expression sera délimitée par mon ennui proportionnel.

    • Thibaut

      16 avril 2018

      Bien, comme cela je suis averti. Le sujet est sensible, brulant et le moindre écart de ma part déclenchera mon bannissement.

      Non, il ne faut pas sombrer dans la caricature et rester dans la nuance. Je n’accuse pas les Juifs mais les Sionistes. Tous les juifs ne sont pas Sionistes et vice et versa.

      Passé les lieux commum, « tous est de la faute des Juifs ». Faut-il nier l’existence de réseau Sionistes très proche de l’état profond, des néoconservateurs. Est-il possible de nier que M. Attali en France en est le représentant et qu’il conseille dans l’ombre, tous nos dirigeants depuis F.Mitterant? Il est ouvertement mondialiste. Il est capable deux années auparavant de désigner qui il voit à l’Elysée sans se tromper pour EM… Je ne parlerais pas de BHL.

      Reconnaissons donc leur implication dans l’empire mondialiste en construction et mesurons exactement leur importance. Mais effectivement, cela est très dangereux pour votre réputation.

      Excusez-moi d’être un poil à gratter, je vous respecte énormément mais j’aime discuter de mes divergence de point de vue.

  • S.H

    13 avril 2018

    Je mettrai un bémol pour l’explication:, la notion de « tolérance », aujourd’hui rabâchée ad nauseam, qui n’est à mon sens qu’une conséquence, et qui est venue beaucoup plus tard, avec l’éclosion des SOS RACISME et autres officines de prétendue morale , qui n’ont jamais pensé à enseigner la tolérance aux nouveaux venus depuis 40 ans et qui les ont dispensé de tout effort…

    Pas sur que les révolutionnaires de 1789 et après aient été « tolérants »…

    La tolérance, me semble donc un concept explicatif relativement récent servant surtout à culpabiliser et à manipuler et à empêcher toute idée de révolte. C’est un virus qui à forte dose bloque le système immunitaire.

    En fait, je pense que les français n’ont pas été « tolérants », mais qu’ils étaient heureux.

    Et comment ne pas être heureux dans un pays de cocagne, ou l’on a la mer, la montagne, la campagne, des villes et des paysages sublimes, une histoire, un patrimoine historique et culturel fantastique, et ou l’on mange bien ?

    Et quand on est heureux, on se relâche, on relâche sa vigilance car on est bien,… on ne se méfie pas. On ne se méfie plus.

    On accueille les autres en se disant « pas de problème, venez, et nous serons heureux ensemble », sans penser que ceux qui arrivent ne pensent peut être pas comme ça…ce qui est normal, puisqu’ils ne les connaissent pas, et ne connaissaient que leurs semblables.

    On ne procède plus aux vérifications d’usage…

    De surcroît, quand les loups savent se déguiser en agneau…au début…on rejoue le cheval de troie.

    Il faut se rappeler qu’avant les premières vagues migratoires du 20eme siècle, les français sont restés ancrés dans leurs terre et leur région, pendant des siècles sans en bouger.

    ils ne connaissaient quasiment pas le reste du monde…sauf les allemands, les anglais et un peu les américains qui eux sont venus à nous pour cause de guerre…

    A un moment, ils se sont bien rendus compte qu’il y avait un problème avec les derniers venus, mais ils ne savaient pas exactement comment l’exprimer et mettre des mots dessus.

    C’est alors, que certaines officines prennent officiellement le relais, pour vous dire, que « si vous ne pensez pas comme cela, vous n’êtes pas tolérant et donc vous êtes raciste – CQFD – insulte suprême qui clôt tout débat et dont on ne se relevait pas…la dynamique des foules faisant le reste…

    Ce qui a manqué aux français, c’est le souvenir de la souffrance, de la domination et même de l’exil.

    Il faut avoir connu le statut de dominé et la condition de minorité et de l’exil dans sa mémoire collective pour rester alerte…C’est ce qui est arrivé au peuple juif qui à presque chaque génération a subi l’exil…et ceux qui l’ont oublié l’ont payé cher.

    C’est ce qui est sous jacent dans le groupe de Visegrad aujourd’hui. Ils ont la mémoire à minima de la domination russe et de la souffrance.

    Les français, comme les européens occidentaux, et donc les chrétiens ont connu pendant des siècles le fait de vivre dans la majorité, et ont très peu connu l’exil depuis les croisades (à part l’exode de 1940…)

    Leur sens se sont émoussés…leur système immunitaire s’est affaibli. Ils ont pu tomber malade, victime du virus de la « tolérance » imposée par les ODS. La tolérance touche « le sens critique » et le neutralise en s’imposant à sens unique pour pouvoir se répandre

    Il faut à nouveau stimuler ce système immunitaire pour lui redonner sa vigueur, en espérant qu’il n’est pas trop tard…

    Une fois que l’hyper tolérance est en place, elle peut muter en lâcheté. Car c’est plus facile…

    Répondre
    • Avner

      14 avril 2018

      Très bonne remarque
      Très bonne analyse
      A diffuser

    • bibi

      18 avril 2018

      La France est une grande maison de tolérance ou le contribuable se fait désanusser à la chignole de 57.

  • Donatello

    11 avril 2018

    Bonjour, vous prétendez qu’il faut acheter des obligations indiennes, russes …

    Hors je vois que le rouble est à son plus bas, que la Russie va peut-être entrer en guerre contre les USA …

    Dites-moi est-ce que les « emprunts russes » ce n’est pas trop risqué ?

    J’avoie ne pas avoir les reins assez solides …

    Répondre
    • calal

      12 avril 2018

      Si vous ne savez pas de vous meme quoi faire avec votre argent, c’est que vous n’en avez pas vraiment besoin…
      mon dieu, je deviens socialiste…

    • Donatello

      12 avril 2018

      @calal
      Quel génie, posez une question sur le risque d’un marché spécifique ne veut pas dire ne pas savoir quoi faire en globalité.

      Il faudrait prendre un cours de logique, ça vous ferait du bien

    • idasservissement

      15 avril 2018

      @Nolife
      Votre agressivité ne nous manquait pas.

  • Donatello

    11 avril 2018

    « Pentagon ‘ready’ to provide military options for Syria: Mattis »
    https://sg.news.yahoo.com/pentagon-ready-military-options-syria-mattis-161736683.html
    « Trump calls FBI raid on personal attorney’s office a ‘witch-hunt' »
    https://www.theguardian.com/us-news/video/2018/apr/10/trump-calls-fbi-raid-on-personal-attorneys-office-a-witch-hunt-video

    Et tout ça, par quoi faut-il le traduire ?

    Fais la guerre en Syrie ou on te lance une procédure d’Impeachment ?

    Génial la « merveille juridique » qu’est la Constitution américaine qui rend le pouvoir du Président si faible que les Services secrets, l’Armée, le FBI … sont des Etats dans l’Etat et peuvent faire changer le Président :

    https://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-politics/michael-cohen-raid-why-trump-lawyer-stormy-daniels-payments-karen-mcdougal-playboy-a8298976.html

    Répondre
    • Charles Heyd

      11 avril 2018

      #Donatello, il faudrait plutôt dire « faire chanter le président », mais c’est pareil!

    • Donatello

      11 avril 2018

      Oui mais d’ailleurs ça pourrait changer aussi le Président si il n’est pas assez docile.

      Un Etat faible pour des citoyens forts ?

      Non un Etat officiel faible pour un Deep State fort, des lobbys forts …

      La nature ayant horreur du vide, la vacuité du pouvoir n’ira évidemment pas aux citoyens comme une fiscalité minuscule mais elle permettra aux groupes organisés d’avoir du levier de pouvoir.

      Quelle naïveté de croire que le faible pouvoir de l’Etat allait profiter aux citoyens libres.

      Le pays est entre les mains d’une junte que rien ne semble pouvoir défaire. Eisenhower nous avait prévenu, Kennedy a été refroidi pour avoir manifesté un peu trop de zèle, Nixon a du abdiquer, Cliton obéir sinon Impeachment, qu’est-ce qui attend Trump ?

  • Eric Arini

    11 avril 2018

    Le combat avec lequel je suis engagé avec le gouvernement, ce n’est pas un combat contre les français, ce n’est pas un combat contre les automobilistes, ce n’est pas un combat contre les ruraux, c’est un combat pour la sécurité routière

    Traduction : nous avons trouver un nouveau moyen de taxer les classes moyennes sans augmenter le taux statistiques des prélèvements obligataires en augmentant les amendes routières contre les automobilistes ruraux, dont l’épargne est considérable et dont nous avons besoin pour remplir les caisses vides de l’Etat puisque nous n’avons aucun objectif de réduire ses dépenses

    Répondre
  • caullet

    11 avril 2018

    Pour participer au concours de la meilleure inversion, je propose:
    MON ENNEMIE, C’EST LA FINANCE.

    Répondre
    • puentedura

      12 avril 2018

      Bien mais j’aurais mis ennemi au masculin ( pour faire croire à plus de spontanéité en épousant le point de vue du locuteur et non des auditeurs).

  • David-John Vigna

    11 avril 2018

    Adoptons une démarche pro-active qui nous fera, n’en doutons pas, basculer dans ce nouveau monde solidaire et rayonnant. Une large implication des citoyens permettra de refonder le socle de notre tissu social aux motifs aussi variés qu’un poncho andin. Ensemble nous réinventerons, non seulement un printemps sans gelées mais un été abondant de rosée où les cerisiers continueront de fleurir.
    La considération que le gouvernement n’en finira jamais d’apporter aux paroles des plus humbles d’entre nous est intacte et engendre des propositions toujours plus proches du quotidien des français. C’est l’esprit de la démocratie, que chacun apporte sa voix, en criant fort parfois, au tonneau de nos aspirations. Ensemble, demain, nous irons loin.

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  • PEL

    11 avril 2018

    Lu ce jour et concerne l’initiative de V. Giscard d’Estaing intitulée « re-imagine Europa » qui est a pour objet de re-dynamiser l’Europe. On y apprend que « Re-imagine Europa » va travailler sur deux questions clefs :
    – « un système économique plus loyal et plus compétitif pour l’Europe », comprendre : « on va encore vous en piquer davantage . . .
    – « la démocratie dans une réalité post-factuelle », façon baveuse d’expliquer ce sera de l’enfumage de haut niveau.
    Dans la série des meilleurs bobards, on peut decerner un prix !

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  • G1Avis

    11 avril 2018

    Magnifique article il est vrai.
    Néanmoins il utilise un fait inexact. En effet il est faux d’avoir marqué  »vient de se voir condamner à Paris par la 17 -ème chambre de sinistre réputation pour avoir dit que la France « était l’objet d’une invasion migratoire » ».
    Pour l’instant il n’y a pas condamnation mais mise en délibération.
    Bien sûr le seul fait de la mise en accusation est déjà proprement scandaleuse car elle porte atteinte à la liberté d’expression.

    Répondre
  • Elerpide

    10 avril 2018

    J’avais, longtemps déjà été émerveillé par le postulat logique: « quel que soit x appartenant à l’ensemble vide, alors toute propriete de x est vraie ». Definition mathematique du mensonge ou de l’attraction dans une non realité. En plus d’une vigilance pour savoir si le dit sur les choses relève de la réalité, se munir de l’arme du principe de non contradiction est un peu comme la sécurité ceinture bretelles.

    Comme pour les jeunes filles anglaises auquelles, malgré le brexit, leurs mères continueront longtemps à répéter la veille de leurs noces: « close your eyes and think of England », on peut se satisfaire longtemps de cet amour invétéré des anglo-saxons pour la liberté, en songeant calmement, si possible après le nuage de lait, au premier camp de concentration moderne institué par la si gentille Albion lors de la guerre des Boers, entre autres belles choses…

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  • Charles Heyd

    10 avril 2018

    François Hollande a dit ce soir sur Fr2: « je crois que les Français ne m’ont pas (bien) compris! »;
    Moi, je crois qu’ils l’ont très bien compris!
    bon, c’est vrai, ils ont mis 5/10 ans à le comprendre!

    Répondre
  • Puentedura

    10 avril 2018

    Cher Monsieur Gave, je vous lis très régulièrement et vous regarde parfois sur l’écran de l’ordinateur. Je partage toutes vos analyses financières et économiques, je goûte la pertinence de vos références historiques et littéraires. Je vous avouerais mon étonnement devant la véhémence de votre propos dans l’analyse de comportements humains qui pour critiquables et largement répandus ne justifient en aucun cas une généralisation.
    Je pense en me l’appliquant que la formule « la déception ne doit pas entraîner la colère » permet de se tourner vers demain plutôt qu’hier.
    A vous relire au meilleur de votre inspiration.

    Répondre
    • idlibertes

      10 avril 2018

      Je ne crois pas que colére il y ait eu.

      Peut être en confondez vous la force avec celle de la détermination?

  • De la tour du pin

    10 avril 2018

    Attaques chimiques en #Syrie : « nous annoncerons nos décisions dans les prochains jours », précise Emmanuel Macron

    Traduction : « j’attendrai de savoir ce que me diront les États-Unis et je ferai ce qu’ils me diront. »

    Répondre
    • Robert

      12 avril 2018

      Bien vu !

  • François Rosicki

    10 avril 2018

    A l’attention de M. Charles Gave / Institut des libertés:

    Cher Monsieur, Chers tous,
    Tout d’abord, un grand merci pour votre site Internet très bien tenu et très intéressant.
    Vous êtes un peu mon professeur à distance (en km, mais pas en pensée), et j’apprends chaque jour quelque chose d’utile grâce à vous tous —> vos articles, émissions, livres, réflexions, etc.

    Fédération de Russie / Российская Федерация:
    Je reviens d’une semaine de vacances à Moscou.
    Personnellement, j’aime bien le Président Влади́мир Влади́мирович Пу́тин (Vladimir Vladimirovitsch Poutine), certes loin d’être parfait, mais il essaye de remonter le niveau de son pays.
    Contrairement à la France qui est sans cesse dans le reniement et la repentance jusqu’à l’excès, la Russie a réussi à faire la synthèse entre son passé et la période actuelle. Souvenez-vous des années 1990 à Moscou, ce n’était pas gagné d’avance.

    D’autre part, Vladimir Poutine parle couramment allemand – er spricht fließend deutsch. Lorsqu’il se rend à Berlin à titre privé ou en voyage officiel, il s’exprime directement en allemand avec la chancelière Angela Merkel, et ceci dans un allemand (presque) sans accent.

    Lorsque j’étais étudiant à Berlin de 1983 à 1985, j’avais déjà entendu parler du Camarade Vladimir Poutine dans les journaux est-allemands et russes (Neues Deutschland, Правда). A l’époque, il était encore inconnu du grand public. – Ich habe zwei Jahre in Berlin studiert (Humboldt-Universiät + Goethe-Institut) und mein Sprachaufenthalt hatte mir damals sehr gefallen. Ich muß sagen, daß ich die Stadt Berlin vor und nach der Wende 1989 kenne, einschließlich die ehemalige DDR.

    J’aime bien regarder les chaînes du réseau RT —> RT français / RT deutsch / RT русский.
    Les dissidents étaient autre fois à l’Est, ils vont maintenant passer à l’Ouest.

    Merci de votre attention, salutations distinguées,
    Спасибо за ваше внимание, искренне Ваш,
    Danke für Ihre Aufmerksamkeit, mit freundlichen Grüßen

    François Rosicki (Франсуа Росицкий)
    94160 Saint-Mandé
    France

    Répondre
    • calal

      12 avril 2018

      Parler la langue de l’autre permet de se passer d’un traducteur. C’est a dire d’un temoin potentiel ou d’un intermediaire peu fiable si on se mefie du « deep state ».

      Il semble que dans l’affaire sarkozy-khadafi, un traducteur est en train de temoigner sur ce qui a ete dit entre les deux hommes.

      J’ai toujours peur que je vois dans les journaux que deux hommes d’etat se rencontrent en personne: je crois que c’est a ce moment la que des choses importantes sont dites de vive voix.

      Ainsi recemment le prince salman « jai plein de pognons vous n’en avez plus » a rencontre macron…( et non pas macron a rencontre le prince salman…)

    • Robert

      12 avril 2018

      Poutine a un conception bonapartiste du pouvoir et il en a la carrure. Macron aussi, mais il manque la carrure…

  • M.C

    10 avril 2018

    Coupon réponse pour le concours :

    – « Nous devons protéger les populations civiles » (en option : des largages de gaz chimiques)
    Traduction : nous les exterminerons jusqu’à mettre à leur tête un pantin qui défendra nos intérêts (maintenir si possible un état de guerre civile).

    – « Nous allons simplifier les démarches administratives » ( en option : pour les entrepreneurs)
    Traduction : nous allons inventer une nouvelle usine à gaz qui, de surcroît, obligera les particuliers et les entreprises à prendre en charge une partie de la gestion administrative dévolue jusque là à l’Etat.

    – « Le gouvernement a annoncé, ce mercredi matin, une série de mesures pour l’égalité femmes-hommes dans les entreprises »
    Traduction : jouons sur ce complexe d’infériorité que nous favorisons chez les femmes afin d’assurer notre réélection, et faisons supporter le coût d’une telle mesure aux entreprises privées qui comme chacun le sait, ne savent pas gérer leur personnel, contrairement à l’Etat.

    – « Nous devons accueillir les réfugiés dans des conditions décentes »
    Traduction : l’Etat français n’a absolument pas les moyens d’accueillir qui que ce soit. Essayons plutôt d’en faire supporter le coût à la société civile même si elle y est opposée.

    Répondre
    • idlibertes

      10 avril 2018

      Je ne voudrais pas faire l’ecole des fans mais on a du très très gros niveau!!!!

  • Jiashanlu

    10 avril 2018

    deuxième chance : (un centriste aux grandes oreilles) La réforme de la SNCF passe par une reprise substantielle de la dette. L’Etat devra, je pense, faire en sorte de la reprendre, sans que cela ne rentre dans la dette publique du pays.

    Traduction: Nous ne réformons pas la SNCF, nous faisons semblant. Vous allez pour sûr payer la dette présente et future dans son intégralité mais ça sera gratuit!

    (Ce cas très particulier n’est pas décrit dans votre article: j’appellerai ca la tentative d’enfumage involontaire et imbecile.)

    Répondre
  • Jiashanlu

    10 avril 2018

    (Manu) La république attend des catholiques trois dons :
    – Le don de votre sagesse
    – Le don de votre engagement
    – Le don de votre liberté

    Traduction :
    J’exige de vous
    – que vous ne fassiez pas trop de bruit
    – que vous payez vos impôts
    – faites attention quand même! vous pourriez avoir des ennuis

    Répondre
    • Robert

      12 avril 2018

       » Le don de votre liberté … » Et personne n’a relevé la formule ? Je trouve cette demande d’allégeance particulièrement osée dans un pays ayant pour devise :  » liberté, égalité, fraternité  » !

  • Denis Monod-Broca

    10 avril 2018

    « Par exemple, quand j’entends un homme politique me dire que toutes les civilisations se valent et qu’accepter cette réalité serait faire preuve de tolérance, je frémis d’horreur.« 

    En effet, elles ne se valent pas toutes et la nôtre, par bien aspects, est la pire. D’abord parce qu’elle se croit la seule vraie civilisation, rejetant volontiers toutes les autres dans les ténèbres extérieures de la barbarie. Ensuite parce que, plus savante assurément que toutes celles qui l’ont précédée, elle s’aveugle sur sa propre barbarie et utilise sa science à augmenter encore et toujours ses armes de destruction massive.

    Répondre
    • Pouquet

      10 avril 2018

      Claude Lévi-Strauss écrivait que tenir l’Autre pour un barbare en raison de sa culture, est une barbarie en soi. Pour autant il existe des cultures barbares.
      Quant à notre civilisation (gréco-latine et chrétienne), elle est en passe de s’effacer et ne fournit plus assez d’identité collective à ceux qui y vivent. L’Homme étant en permanente recherche d’identité pour se sentir exister, il se tourne alors vers les idées (au mieux) et les idéologies surtout (moi je suis communiste monsieur!). Depuis que notre civilisation a cédé, l’Occident est donc parcourue de modernes barbaries que sont : le communisme, le national-socialisme, le fascisme, le matérialisme, le nationalisme, l’impérialisme, etc.
      On ne peut pas faire l’impasse sur l’identité collective si l’on veut être une société stable et vivable. Notre civilisation me semble être encore plus acceptable que tout ce qui est apparu depuis le début de son effacement.

    • durru

      10 avril 2018

      @Denis Monod-Broca
      Que notre civilisation ne soit pas meilleure que les autres dans tous les domaines, c’est une évidence. Mais de là à dire qu’elle serait « par bien d’aspects, la pire », il y a du chemin.
      Votre premier argument, déjà, est un contresens complet, car notre civilisation (si elle le fait, ce qui ne semble plus être vraiment le cas de nos jours) n’est certainement pas la seule qui se croit la seule vraie civilisation, rejetant volontiers toutes les autres dans les ténèbres extérieures de la barbarie. Je ne vous donne que les exemples les plus flagrants : l’islam, la Chine, la Corée. A partir de là, toute volonté de culpabilisation unilatérale me semble irresponsable (euphémisme), et en tout cas manquant de tout fondement dans le réel.
      @Pouquet
      Cette « identité collective » serait en fait l’ensemble des contraintes sociales, morales, éducatives, etc imposées par la construction des individus dans un cadre culturel défini, n’est-ce pas ? Ce que nos ODS essaient à grands coups de marteau de détruire, tout comme les communistes ou les nazis avant eux. En gros, ils ne sont que des fascistes honteux…

    • Steve

      10 avril 2018

      Bonjour
      Pour certains, nous ne sommes même pas civilisés: à un journaliste qui lui demandait un jour ce qu’il pensait de la civilisation occidentale, Gandhi répondit :  » Une civilisation occidentale? C’est une excellente idée! Et ce serait pour quand? »
      Je suis parfaitement conscient des crimes commis par notre civilisation, qui ne sont pas dus selon moi aux caractéristiques propres de cette civilisation mais aux déficiences de l’espèce. (Encore que les occidentaux soient considérés un peu partout comme particulièrement avides)
      Ce qui la sauve, à mon sens, c’est d’être porteuse de ce très singulier modèle d’organisation sociale qu’est la démocratie, bien que nous en soyons encore loin et que je le pense très menacé; nous disposons d’un modèle d’humain-citoyen – incarné par le Christ- qui vaut largement celui proposé par les Maîtres Kong Fu Ze & Lao Zi ou par le Bouddha et d’autres moins connus par chez nous.
      Ayant un peu voyagé et vécu au contact d’autres civilisations,( pas uniquement par l’intermédiaire d’élites occidentalisées,) je n’en ai rencontré aucune que j’aimerais voir supplanter la nôtre en pensant que cela serait mieux pour l’avenir de notre espèce.
      Vous avez raison au sujet de l’orgueil mortifère que nous tirons de nos capacités technologiques, et croire que cette habileté ponctuelle quand à la production de moyens matériels nous rend supérieurs aux autres est ce qui peut surement nous détruire et mettre ainsi fin à l’expérimentation d’évolution que la Vie fait avec notre espèce.
      Cordialement.

  • Pierre

    9 avril 2018

    Monsieur Gave, je suis bien d’accord avec vous sur tout. Cependant vous citez 2 exemples: « Calas à Toulouse ou le chevalier de la Barre à Arras au XVIII -ème siècle » qui sont mal choisis. L’enquête menée par Marion Sigaut sur ces 2 affaires dans « VOLTAIRE, UNE IMPOSTURE AU SERVICE DES PUISSANTS », est un livre remarquable. Il montre que Calas a été très justement condamné et avec un grand professionnalisme par des magistrats consciencieux (ça existait) et que le chevalier de la Barre est tombé dans un traquenard où Voltaire lui-même a beaucoup œuvré avec cynisme, pour obtenir sa très lourde condamnation, AFIN justement de pouvoir déplorer haut et fort cette condamnation et en faire un best-seller philosophique.

    Répondre
  • Youken

    9 avril 2018

    Une citation novlangue qui m’a marquée:
    « Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. »

    Traduction:
    Dans cet imposture démocratique qui s’annonce, je vais vous dire qui est votre allié, votre véritable allié. Vous allez voter pour moi, pour mon nom, mon visage, mon parti, car je présente ma candidature, et je serai élu, et pourtant je ne gouvernerai pas. Cet allié, c’est le monde de davos.
    Conclusion:
    « Si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits. » (Sir Josiah Stamp)

    Répondre
  • hoche38

    9 avril 2018

    C’est la gloire et l’honneur des blancs et de la civilisation européenne d’avoir été les seuls capables de mettre fin à l’esclavage des humains, cette horreur qui nous venait pourtant du fond des temps et qui ne perdure aujourd’hui que dans des états musulmans sunnites.

    Répondre
    • Francois

      9 avril 2018

      Pas tout à fait. Cela peut prendre d’autres formes, comme le montre cet extrait humoristique du film d’animation Astérix le domaine des dieux:
      https://www.dailymotion.com/video/x2my3uv

  • David-John Vigna

    9 avril 2018

    Je veux bien mon exemplaire de « Sire, surtout ne faites rien » dédicacé par le plus asiate des toulousains !

    « Valeurs de la République » : consentement à l’impôt
    « Ordre républicain » : foutre la paix aux délinquants et pressurer les automobilistes
    « oeuvrer à la paix sociale » : légalisation des herbes stupéfiantes
    « Libérer la croissance » : créer un service qui va créer des dossiers qui vont créer de nouvelles règlementations.
    « Lutter contre le terrorisme » : bombarder les gouvernements qui nous refusent les prix d’amis pour nos besoins énergétiques.
    « Défense des minorités » : haro sur la majorité
    « Plan d’investissements industriels et de recherches » : ah non, je n’ai jamais entendu cela, pardon..
    « Bonne année 2018 » : augmentation des impôts

    Répondre
  • Steve

    9 avril 2018

    Bonsoir M. Gave
    Eléments de langage: utilité ? « Activer l’émotionnel pour obtenir des résultats fonctionnels. »
    Tel est l’énoncé du coeur de métier de sociétés type Cambridge Analytica et sa maison mère SCL (je ne connais pas leur code INSEE).
    Le vocabulaire est réduit, mais choisi comme vous l’avez écrit, et réarrangé selon les circonstances; Molière en avait dévoilé le principe dans les Précieuses ridicules avec les variations sur  » Belle marquise, vos yeux d’amour mourir me font! »
    Sur le fond, les « éléments de langage » ne sont que des variantes de la fable du « Corbeau et du Renard »
    « Rien ne se perd, rien ne se crée* tout se transforme! »

    Cordialement.

    *Lavoisier ne connaissait apparemment pas la presse à imprimer dans l’arrière cuisine de la banque centrale, mais nobody’s perfect!

    Répondre
  • Philippe

    9 avril 2018

    Une phrase de Mirabeau sur la tolérance :

    « Je ne viens pas prêcher la tolérance. La liberté la plus illimitée de religion est à mes yeux un droit si sacré, que le mot tolérance, qui voudrait l’exprimer, me paraît en quelque sorte tyrannique lui-même ; puisque l’existence de l’autorité, qui a le pouvoir de tolérer, attente à la liberté de penser, par cela même qu’elle tolère et qu’ainsi elle pourrait ne pas tolérer »

    Répondre
    • Donatello

      10 avril 2018

      « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » ?

    • idlibertes

      10 avril 2018

      Pas mal

    • Philippe

      12 avril 2018

      La tolérance, il y a des maisons pour ça.

    • idlibertes

      13 avril 2018

      Ah Claudel

  • zorgbibes

    9 avril 2018

    Entièrement d’accord sur le fond. Mais pas besoin du mot « juif » pour comprendre la haine répandue : voir ce qui se passe en Afrique du Sud ou au Zimbabwe.

    Répondre
    • idlibertes

      9 avril 2018

      Oui mais pourquoi s’ empêcher d’ appeler les choses ?

  • Arnaud

    9 avril 2018

     » on ne peut pas prétendre lutter efficacement contre le terrorisme si on n’a pas une action résolue contre le réchauffement climatique » Macron

    Traduction: nous ne ferons rien contre le terrorisme (arrêter l’immigration extra-européenne et expulser les islamistes, arrêter de soutenir certains groupes djihadistes et s’allier véritablement aux puissances qui le combattent réellement,…) nous trouvons donc un prétexte farfelu pour de un ne rien faire et de deux faire passer une autre escroquerie dont le but est de favoriser un pouvoir au dessus des Etats.

    « l’immigration se révèle une chance d’un point économique, culturel, social » Macron

    Traduction: en réalité, l’immigration se révèle une malchance d’un point de vue économique, culturel et social.

    « Il faut avoir de la détermination, de l’efficacité et de l’humanité. L’humanité sans l’efficacité, ce sont de belles paroles. L’efficacité sans l’humanité, c’est de l’injustice » Macron

    Traduction: et en même temps

    Répondre
    • Anyanka

      9 avril 2018

      @Arnaud : toute la question est dans « s’allier véritablement aux puissances qui le combattent réellement ».
      Notre 1er allié naturel ce sont les USA, mais nous n’avons pas les mêmes intérêts.
      La réalité nous dit que ce qui nous emmerde le plus en France, ce sont les dignitaires sunnites, toutes ses officines sans exceptions qu’elles soient saoudiennes, qataries, égyptiennes, turques, algériennes, etc. Donc pour nous français, ce n’est pas l’Iran, ni la Russie, qui sont les ennemis prioritaires pour le deep state US, qui eux n’ont pas du tout le problème de la pression migratoire afro-arabe à leurs frontières. Et on est embarqués dans une alliance militaire où il y a la Turquie. En théorie si elle est attaquée, on est prié d’aider M. Erdogan et sa clique. Vous connaissez un soldat français prêt à mourir pour la Turquie ?
      Le problème de toute la géopolitique de la Muslim belt (qui pouvait se concevoir du temps de la guerre froide) c’est qu’elle est totalement à côté de la plaque de nos jours, et que 30 ans après la chute du Mur de Berlin, elle reste encore la matrice de la politique étrangère US. Il serait peut être temps de changer de logiciel mental.

  • Robert

    9 avril 2018

    Réflexion fort intéressante M. Gave… comme d’habitude. J’ajouterai qu’il y a un niveau où la tolérance n’est plus une vertu, mais de la lâcheté. Nous y sommes.

    Répondre
  • Arnaud

    9 avril 2018

    Ma préférée est de loin celle de Manuel Valls: « Quand il s’agit des valeurs de la République, on ne transige pas »

    Si seulement il avait pris la peine de nous expliquer de quelles valeurs il souhaitait parler 😉

    Répondre
    • idlibertes

      9 avril 2018

      On a eu un peu la même d’Edouard Philippe il y a 10 jours su rle fait « qu’il était impossible de renvoyer les fichiers S car cela était contraire aux valeurs morales qui font la France »????

  • Stephane à Taiwan

    9 avril 2018

    Un grand classique qu’on entend souvent actuellement: « Les Français sont très attachés au service public ».
    Traduction: Les Français sont esclaves (à 55% de prélèvement du PIB) de leur Etat qui leur fournit des services dont il a souvent le monopole. Il tue la concurrence par la gratuité (l’éducation), les subventions (SNCF), ou en administrant les prix (santé). Les Français sont bernés par cette illusion de prix bas ou nuls tandis que leurs impôts, parmi les plus hauts au monde, ne suffisent pas à couvrir les vrais coûts de tous ces services depuis 40 ans.

    Répondre
    • idlibertes

      9 avril 2018

      Veut aussi dire « ils ne connaissent rien d’autre, ces veaux »

  • Richard HANLET

    9 avril 2018

    J’aime bien aussi l’expression « Nous n’accepterons jamais une médecine à deux vitesses » alors qu’elle est là depuis longtemps…

    Répondre
    • idlibertes

      9 avril 2018

      :-))

    • calal

      12 avril 2018

      Nous n’accepterons jamais une médecine à deux vitesses:

      pour moi cela veut dire: amis medecins continuer de voter pour nous,on vous garantit le haut niveau du numerus clausus, interdiction naturopathie de toute « medecine alternative » et toujours « exercice illegal de la medecine » histoire de vous proteger d’une concurrence deloyale et de vous garantir un revenu et une patientele minimum..

  • Denis Monod-Broca

    9 avril 2018

    Puisque « le concours est ouvert et [que] le vainqueur se verra attribuer l’un de mes livres, à son choix, qui lui sera envoyé gracieusement, dédicacé. » je m’inscris et propose :
    – quand j’entends invoquer la « transparence » je me demande aussitôt ce qu’on est en train de nous cacher.
    – quand un Puissant affirme « je fais entièrement confiance à la justice de mon pays », je comprends qu’il ne reculera devant rien pour qu’elle joue en sa faveur.

    Sur la liberté d’expression, le fait que Trump soit l’ennemi de vos ennemis, cher Monsieur Gave, en fait-il vraiment le champion de la liberté d’expression ?

    À lire : « Aveuglements » de Jean-François Colosimo, très belle charge contre les penseurs de la modernité, très beau pamphlet contre leurs forfaitures.

    Répondre
  • jacqueshenry

    9 avril 2018

    Cher Charly (vous permettez que je vous appelle Charly ? cf Desproges),
    je vous ai écouté sur Thinkerview hier débattant avec Sabatier et Delamarche et je me suis régalé surtout quand vous avez exposé votre point de vue sur le Japon que ne partage pas Delamarche. Je connais bien ce pays puisque j’y vais deux fois par an depuis douze ans, depuis que mon dernier fils s’y est installé pour travailler au sein de l’antenne basée à Tokyo d’un gros gestionnaire européen d’assets (que vous reconnaitrez).
    Vous avez parfaitement décrit la situation du Japon et je suis entièrement d’accord avec vous : il faut acheter des yens si on suit votre conseil (qui ne me concerne pas parce je suis un modeste retraité sans capital) mais il concerne mon fils qui n’a pas l’intention de revenir vivre en France. Il a acquis, avec son épouse, deux parcelles de terrain construites à Tokyo et il a fait démolir l’une des maisons pour agrandir l’autre et se créer un petit jardin : un véritable luxe dans cette ville car le prix du m2 de terrain nu fleure les 5000 euros dans un quartier résidentiel loin du « centre ville ». Il a donc investi en yens dans de la terre, il a en quelque sorte suivi votre conseil !

    Répondre
    • Anyanka

      9 avril 2018

      J’ai pris le temps de regarder cette longue interview ce weekend (https://youtu.be/oshQeyarrY8), et c’est toujours bon de voir quand M. Gave est entouré de gens qui le challengent, je pense surtout au jeune barbu, qui montre qu’il ne faut jamais désespérer des français.
      Je vous avoue par contre que j’ai été surprise par votre ton « mais ce n’est pas grave » en parlant de la dette japonaise (et je pense que l’opposition des 2 autres invités portait plus sur votre ton que sur l’analyse stricto sensu de la situation nippone), alors que j’étais familière de certaines de vos écrits où vous fustigiez la politique de la BoJ qui récompensait le rentier par rapport à l’entrepreneur. Après je comprend parfaitement en quoi le fait que les japonais détendent majoritairement cette dette (de façon directe ou indirecte) est un atout par rapport à d’autres pays, et que de manière générale, la situation nippone est un jeu à somme nulle.
      C’est juste un peu dommage que la situation chinoise n’ait pas pu être plus creusée (même si vous avez pu caser le nouveau Bretton Woods qu’est la politique chinoise de transformation de sa monnaie en monnaie de réserve en Asie), car votre aviez pratiquement le même ton « oh mais c’est pas grave », alors où beaucoup de commentateurs éclairés nous parle de tigre de papier en parlant de la dette chinoise.
      Par contre, le fait que tous les 3 vous étiez moins déclinistes en parlant de la situation française que 99 % de notre pravda, par rapport à l’Allemagne, me donne un peu de baume au coeur (du fait de nos atouts structurels), même si comme l’a précisé le jeune barbu : à condition de bosser. Je suis bien d’accord 😀

    • Aljosha

      9 avril 2018

      On peut appeler ce talentueux, humble et combattif massif centralien à la capilarité toute persane par son nom : Pierre Sabatier.

    • Winther

      16 avril 2018

      Cher Monsieur Gave,

      C’est avec un plaisir certain que je viens de visionner cette vidéo de ThinkerView de 2h30 ( https://www.youtube.com/watch?v=oshQeyarrY8 ), durée que je n’ai même pas vue passer – c’est dire.

      Ce présent message provient de mon ressenti personnel, et il est trop long ce dont je m’excuse.

      Je souhaiterais rebondir à votre penultième phrase: il ne faut pas chercher à faire de l’argent per se, mais trouver et accomplir les talents qu’Il a donné à chacun d’entre nous. Certes.

      Tout d’abord, je conviens que, lorsque l’argent devient une foi en soi, alors les méthodes, les moyens mis-en-œuvre, sont méprisés. La fin justifie alors les moyens (morale des adorateurs de Mammon). Dans ce cas-ci, la recherche de l’argent devient par les faits immorale. Non pas en tant que telle, mais parce que l’individu ne recule devant rien, et commet alors sciemment de nombreuses fautes morales pour accomplir son but mammoniste.

      Ainsi, je plaide que la volonté de devenir financièrement aisée ne me semble pas mauvaise en soi, du moment que les moyens et les méthodes restent morales. En l’espéce, à partir du moment où on rend le monde «meilleur» (à définir), l’accumulation de capital n’est alors qu’une heureuse conséquence, et à vrai dire, une reconnaissance que nous avons rendu le monde meilleur (ici est la définition) (à nouveau, dans la mesure des méthodes recourues, que je n’ai pas volé à mon voisin cet argent). On est rémunéré pour avoir créé de la valeur, pour avoir pris un risque, parce que mon voisin a librement échangé avec moi.

      Vous voulez devenir riche? Pas de problème. Trouvez comment améliorer la vie de votre voisin («rendre le monde meilleur»).

      Ensuite, je vous rejoins également: l’adoration de Mammon rend malheureux. Et je vous rejoins sur la raison: parce que vous ne répondrez pas à ce pourquoi Il vous a appelé. Et cela même si vous cherchez à faire de l’argent moralement («rendre le monde meilleur»).
      Ainsi, je complète ainsi ce que j’ai ci-dessus écrit: peut-être trouveras-tu un service dont ton voisin sera satisfait (ce qui serait trés bien). Maintenant pense long-terme: te revois-tu faire cela chaque jour du reste de ta vie? Si il ne s’agit pas de ce à quoi tu es appelé, alors chaque jour sera dur, et il est probable tu deviendras plus aigre, plus amer. À vrai dire, il est très probable que tu ne tiennes pas le choc, le rythme. D’autant plus que si tu es très ambitieux, alors il faut prendre de gros risques, et qui dit gros risques dit peu d’appelés. Et le passage sous l’eau paraît inévitable. À ce moment-là, si il ne s’agit de ce à quoi tu es appelé, alors tu lâcheras.
      Au moment du lâchage, alors grosse crise de dépression. Car parcours difficile, et arrivée dans le bas-côté de la route. Et on regarde derrière, on regarde où on est… Et pfff….

      J’ai récemment eu l’exemple du cas d’un de mes amis. Il a beaucoup entrepris. De façon morale. À chaque fois sur la base «comment rendre le monde meilleur». Tout a échoué (la France étant un environnement particulièrement hostile). Et dernièrement, ce qu’il l’a fait craquer est la comparaison aujourd’hui avec ses anciens camarades de classe. Des benits-oui-oui sans personnalités, sans caractères, au talent quelconque, qui ne cherchent même pas à faire leur travail correctement mais le minimum, qui dès le lundi matin parlent du week-end à venir, et qui partent à 17h00 pétante (cf. Coluche et le seul objet qu’on ne peut pas voler dans une administration). Et aujourd’hui il voit que, lui, il doit toujours se rationner pendant que les autres commencent à avoir un petit patrimoine, une vie un peu plus comfortable. Et paf, grosse crise existentielle.

      Ainsi, même dans le cas moral, faire de l’argent est très dur car il s’agit d’un marathon. Et plus on est ambitieux, plus ce marathon est risqué (une grosse rémunération nécessite un gros risque) et donc difficile.

      Le désir de devenir financièrement aisé me paraît de toutes évidences de mauvais conseil. En revanche, devenir financièrement indépendant me semble important.

      In fine, tout ceci pour dire que je suis d’accord avec vous.

      Maintenant et néanmoins, je vous soumets mon petit cas personnel. Je crois savoir à quoi Il m’appelle. Il suffit d’observer ma chambre et dans quoi passe mon temps et mon budget: outre les paquets de pâtes, il y a des livres partout. Je crois que je suis un intellectuel… Soit. Fort bien. Maintenant, voici ma problématique: ma quête du savoir n’est pas exactement rémunératrice (même si il n’est pas exclu des possibilités que, in fine, l’epsilon soit strictement positif). Et pourtant, comme chacun d’entre nous, j’ai des contraintres terrestres. J’ai donc un travail. Et icelui me prend l’essentiel de mon temps. Je ne réponds donc à mon appel que à la marge, que résiduellement. Sachant que, il est vrai, question de morale, l’argent a pour moi une odeur, et que recevoir certains flux seraient les cautionner.
      Plus que cela, si Il le veut, je caresse l’ambition hubristique de fonder une famille, nombreuse qui plus est. Dans de telles conditions, je ne vois pas comment je pourrais être en mesure de répondre à quoi il me semble qu’Il m’appelle. (D’autant plus que afin de financer une telle ambition, je devrais accroître mes revenus et augmenter mon temps de travail.) Peut-être que la quantité de talents qu’Il m’a confié est plus petite que ce qui permettrait d’en vivre? Je ne sais pas. Je sens que je ne comprends pas quelque chose mais je ne sais pas quoi. Qu’est-ce que je ne comprends pas? Où est mon erreur?
      Vous me citerez éventuellement Schumpeter en me disant que je suis juste frustré et envieux parce que j’estimerais ne pas être rémunéré à la hauteur auto-jugée de mes talents. Peut-être. Je ne sais pas. D’une part, indépendemment de moi-même, de telles personnes peuvent exister et donc la question reste (hormis BHL et Attali, quels «intellectuels» sont auto-financés par leur production?). Dans mon cas, il me semble que je constate a posteriori mon appétance systémique, au lieu de dire a priori «j’ai été premier de la classe (pas vraiment), j’ai un gros cerveau (non plus), je suis détenteur de la vérité (je la recherche), vous devez me financer (de quel droit?)». Et dans cette éventualité où je me fourvoierais (ce qui est loin d’être à exclure), comment déterminer ce à quoi Il m’appelle? (Un critère qui me semble bon pour trouver à quoi Il nous appelle est celui de l’éternel retour de Nietzsche: ce vers quoi un tel individu se retourne perpétuellement, consciemment ou inconsciemment. Et justement, parce que quelle que soit la situation, même sous l’eau, on y revient, on ne lâche pas l’affaire.) À moins que je ne sois une erreur? (pas à exclure non plus) Je ne sais pas. Je ne comprends pas.

      Je n’arrive même pas à formuler proprement ma question. Mais je sentais que je devais soumettre mon petit cas à votre sagacité. Je vous présente mes excuses.

      Bien à vous.

      Ps: Je voudrais ajouter une preuve de Son existence, en sus de celles de St Anselme et du docteur Thomas: le contenu des Évangiles est bien trop parfait. ☺

      Pps: Il me semble dommage que le petit encadré «Commentaires récents» ait disparu du site de l’IDL. Il est alors devenu difficile de suivre les commentaires nouveaux.

  • Plop

    9 avril 2018

    Merci pour votre article! J’ai plusieurs propositions:

    Economie sociale et solidaire : planques pour copains financée par le racket de la classe moyenne et du privé (ce qui les dispensent d’être rentable financièrement).

    Concertations avec les partenaires sociaux : les syndicats financés par la classe moyenne décident (mais manifestent quand même).

    Gagnant – gagnant (ou plutôt gnangnan gnangnan) : formule utilisée pour compenser le vide d’une proposition (valable également avec pacte quelque chose ou grenelle quelque chose).

    Préservation de notre modèle social : pomper la classe moyenne pour financer les électeurs potentiels futurs et rester tranquille plus longtemps.

    Proche des idées de Trump / extrème droite : on doit lui taper dessus (surtout si il / elle n’a rien fait).

    Etre progressiste: tout ce qui était anormal est désormais cool et normal (mariage gay, trans-everything). Tout ce qui était normal est désormais ennuyant et suspect (mariage, chrétiens).

    Incitation à la haine : être contre la pensée dominante.

    Progressisme (bis) : je hais le : patriotisme / les chrétiens / les blancs / le capitalisme.

    Incitation à la haine (bis): je hais le corporatisme / autres religions que chrétiens / autres que blancs / autres que capitalisme.

    « X phobie » : interdiction de critiquer ce mouvement (religion, sexualité…).

    Populisme : tout ce qui n’est pas dans notre camp.

    Fake news : nouveau moyen de censure pour ceux qui n’ont pas compris l’incitation à la haine.

    Médias officiels : notre propagande.

    Etre de gauche : ne peut pas avoir foncièrement tort.

    La police ne peut pas s’occuper de tout : rien à foutre des crimes, tout sur la phobie exprimée sur les réseaux sociaux et sur ceux qui remettent en cause notre idéologie (immigration…).

    Référendum d’initiative populaire (dont l’organisation est décidée par nos représentants) : laisser croire aux gueux qu’ils décident.

    Féminisme : ramasser le vote des femmes en donnant l’illusion de l’égalité des droits (ne surtout pas parler de l’égalité Hommes / Femmes dans certains pays, certaines religions). Valable exclusivement pour les candidats progressistes (ne marche pas avec M. Le Pen ou les conservateurs).

    Plus d’Europe : plus de pouvoir aux gens non élus et moins aux gens élus.

    Lutter contre le terrorisme : retirer des libertés aux classes moyennes.

    Nous n’avons pas expliqué aux français : ces cons ont mal voté.

    Homme nouveau : nouvelle personne de chez nous pour que rien ne change.

    Réponse inébranlable et fermeté maximale (en plus de la tour Eiffel): envoyer des roses et des hashtags ne surtout pas lutter contre les causes du problème.

    Personnel: je me souviens de ma prof d’histoire qui affirmait que lorsqu’il y avait démocratie dans le nom d’un pays, ce pays n’était pas une démocratie.

    Répondre
  • Erwan

    9 avril 2018

    Moi j’veux bien jouer aussi, alors j’ai :

    1) La fracture sociale (de Jacques Chirac)
    2) La France est en croissance négative (Christine Lagarde)

    Pour l’article, dans le fond je suis d’accord. Mais j’ai une question quand même : la notion de vérité (une et absolue j’entends) n’est pas subjective. Elle est objective. La vérité ça existe, je veux dire. Donc partir du principe que l’individu l’emporte toujours sur le collectif me parait un peu abusif. Dans le sens y-a un moment donner on ne peut faire ce que l’on veut, quand on veut, où on veut. Déféquer dans la rue ou frapper un inconnu dans la rue par exemple ce n’est pas en général la définition que l’on donne du « bien ». Les points de vue existent, ça c’est certain mais à un moment donner et pour certaines choses : la vérité doit s’imposer seule. Sinon c’est la catastrophe.

    Deuxième chose sur la liberté d’expression, je dis que faut se mettre d’accord sur les termes employés ici. Parce que « une expression », chez un individu renvoit à un sentiment, une pulsion, une pensée. Donc pas à quelque chose de réfléchis, de vrai et de bon. On ne joue donc pas sur le même tableau, entre des gars qui parlent avec « leur coeur » et des gars qui parlent avec « leur tête ». Donc nous verrons ici « des arguments » (j’aime pas ce mot) tronqués, biaisés et raz des paquerettes pour les expressifs. C’est pour ça que la plupart des débats ne sont pas trés intéréssant aujourd’hui d’ailleurs. Même entrer dans un débat c’est pas très intéréssant en soit. Parce que dans le fond il y a ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Point final. Et tout le sait ce qu’il faut faire. Le bon, le juste et le vrai sont connus de tous. Je suis personnellement pour donner « la capacité de parole » à tout le monde. Ça me parait plus précis et plus exact que « liberté d’expression ».

    Sur ce j’espère gagner la timballe…

    Répondre
    • amike

      9 avril 2018

      « Croissance negative »
      Ce n’est pas Christine Lagarde, mais Hollande, face a une assemblée indienne, qui a réagit avec beaucoup d’amusement…
      Ce n’est pas vraiment une contradiction recherchee, plutôt un oxymore par simple stupidité de son auteur.

    • idlibertes

      9 avril 2018

      Bonjour,

      Certes le mal et le bien existent et la vérité aussi. Du reste, je pense que, prenons le meurtre est à la fois en général accepté individuellement et collectivement comme le mal. je crois que ce que veut dire CG est que le choix de bien faire ou de ne pas bien faire est du ressort de l’individu. pas du collectif.
      Nous sommes chacun décisionnaires et responsables.

    • Erwan

      10 avril 2018

      @amike : On n’est pas d’accord.

  • Plop

    9 avril 2018

    Je veux jouer moi aussi! J’en ai plusieurs:

    Economie sociale et solidaire : planques pour copains financée par le racket de la classe moyenne et du privé (ce qui les dispensent d’être rentable financièrement).

    Concertations avec les partenaires sociaux : les syndicats financés par la classe moyenne décident (mais manifestent quand même).

    Gagnant – gagnant (ou plutôt gnangnan gnangnan) : formule utilisée pour compenser le vide d’une proposition (valable également avec pacte quelque chose ou grenelle quelque chose).

    Préservation de notre modèle social : pomper la classe moyenne pour financer les électeurs potentiels futurs et rester tranquille plus longtemps.

    Proche des idées de Trump / extrème droite : on doit lui taper dessus (surtout si il / elle n’a rien fait).

    Etre progressiste: tout ce qui était anormal est désormais cool et normal (mariage gay, trans-everything). Tout ce qui était normal est désormais ennuyant et suspect (mariage, chrétiens).

    Incitation à la haine : être contre la pensée dominante.

    Progressisme (bis) : je hais le : patriotisme / les chrétiens / les blancs / le capitalisme.

    Incitation à la haine (bis): je hais le corporatisme / autres religions que chrétiens / autres que blancs / autres que capitalisme.

    « X phobie » : interdiction de critiquer ce mouvement (religion, sexualité…).

    Populisme : tout ce qui n’est pas dans notre camp.

    Fake news : nouveau moyen de censure pour ceux qui n’ont pas compris l’incitation à la haine.

    Médias officiels : notre propagande.

    Etre de gauche : ne peut pas avoir foncièrement tort.

    La police ne peut pas s’occuper de tout : rien à foutre des crimes, tout sur la phobie exprimée sur les réseaux sociaux et sur ceux qui remettent en cause notre idéologie (immigration…).

    Référendum d’initiative populaire (dont l’organisation est décidée par nos représentants) : laisser croire aux gueux qu’ils décident.

    Féminisme : ramasser le vote des femmes en donnant l’illusion de l’égalité des droits (ne surtout pas parler de l’égalité Hommes / Femmes dans certains pays, certaines religions). Valable exclusivement pour les candidats progressistes (ne marche pas avec M. Le Pen ou les conservateurs).

    Plus d’Europe : plus de pouvoir aux gens non élus et moins aux gens élus.

    Lutter contre le terrorisme : retirer des libertés aux classes moyennes.

    Nous n’avons pas expliqué aux français : ces cons ont mal voté.

    Homme nouveau : nouvelle personne de chez nous pour que rien ne change.

    Réponse inébranlable et fermeté maximale (en plus de la tour Eiffel): envoyer des roses et des hashtags ne surtout pas lutter contre les causes du problème.

    Enfin je me souviens d’une formule de ma prof d’histoire: quand il y a démocratie dans le nom d’un pays, ce signifie que ce n’est pas un pays démocratique.

    Répondre
  • chris83

    9 avril 2018

    Excellent comme toujours.
    Mais je ne partage pas vos conclusions,loin de là.Dans la guerre (au sens figuré) qui oppose les elites et les libres penseurs,le Brexit ne représente qu’une bataille gagnée dans une guerre qui parait mal engagée.
    Personne ne semble en mesure de contester le « marché »,qui justifie toutes les concessions et les reculades.Aucun autre pays ne songe a quitter l’EU par peur d’une recession ou de la BCE.On l’a vu en Grece et on le voit encore en Italie,par exemple.
    Le « deep state » progresse toujours.On le voit avec la Syrie,la Russie mais aussi avec Facebook et la surveillance de masse devenue incontestée.
    Le vent de la rebellion ne souffle que modérément:par exemple en France avec ces petites graves ou l’election d’un ODS malgré la situation delicate du pays.
    En Allemagne,en Italie,le débat sur la démographie est absent malgré les conséquentes inouïes a venir sur la composition de la population.
    Bref,la liberté semble plutôt en régression permanente ces jours ci,notamment la liberté de penser.

    Répondre
  • MGarbani

    9 avril 2018

    Je participe au concours de traduction !

    Un ODS qui prend la parole après une élection qui a brillé par le taux d’abstention : « les électeurs n’ont pas compris notre message »
    Traduire par : les électeurs ont totalement compris notre message, mais qu’ils soient gentils de jouer le jeu malgré tout et de venir remettre une pièce dans le juke box afin que nous puissions danser pendant un mandat de plus

    Répondre
  • Franz

    9 avril 2018

    Vous ne pensez pas assez printemps les amis

    Répondre
  • Arsene Holmes

    9 avril 2018

    Excellente analyse.

    Je suis juste un peu perturbé d’apprendre que j’étais Pétainiste.

    Je sais que vous etes un partisan du Brexit mais accuser tout ceux qui sont contre de Pétainisme, ne contredit il pas tout votre article et l’importance des mots.

    Répondre
    • Plop

      9 avril 2018

      Je pense que Charles Gave voulait dire ceux qui s’opposent au Brexit alors qu’un vote démocratique s’est déroulé (par conséquent, ils sont contre la volonté du peuple).

    • Arsene Holmes

      9 avril 2018

      Peut etre, je ne sais pas. Lui seul le sait.

      Cela dit, je lis ca comme impliquant que c’était des futurs Collabos jusqu’auboutiste, réference à Sigmaringen, c’est à dire la pire des engeances.

      Cela me parait un peu fort. D’ou mon commentaire quand au poids/ signification/ usage des mots

    • durru

      9 avril 2018

      @Arsene Holmes
      Combien de fois avez-vous vu, ces derniers temps, ceux qu’on qualifie allègrement d’extrême-droite, voire d’extrémistes tout court, contester de manière véhémente, voire violente, le résultat d’un vote démocratique ? Les options les plus souvent rencontrées au sujet du Brexit sont : il faut refaire le vote, la campagne a été mensongère (bien sûr, mais cela est vrai des deux côtés) ; il n’y a pas eu de majorité absolue, le résultat du vote n’est pas légitime ; la Commission va leur montrer, à ces sales rosbifs, ce que c’est de faire le mauvais choix, bien fait pour leur gueule.
      De mémoire, la dernière fois qu’un coup de force anti-démocratique n’a pas été le fait de la gauche (extrême ? pas forcément), c’était un certain 6 février 1934. Depuis, de grèves en « révolutions » et autres nuits debout, c’est toujours la gauche qui a un (gros) problème avec les choix démocratiques.
      Que vous ayez été contre le Brexit avant le vote, c’est tout à votre honneur. Que vous le soyez toujours, cela pose un léger problème, ne croyez-vous pas ?
      [Pour rappel, contrairement à la rengaine habituellement entendue, c’est la gauche qui a mis – et maintenu – Pétain au pouvoir.]

    • idlibertes

      9 avril 2018

      Oui, Pétain a gouverner avec une certaine gauche. C’est le front populaire qui a voté Pétain.

    • Arsene Holmes

      9 avril 2018

      @durru

      Je suis tout à fait au courant que la gauche a voté Pétain et c’est pourquoi je considère aujourd’hui que la gauche pro-immigration est une bande de collaborateurs et de traitres à leur pays. Et c’est pire pour l’extreme gauche

      Comme le disait Sartre, “ les mots sont des pistolets chargés”

      A tort ou à raison, le mot Pétainiste est un mot très fort assimilant ceux qui le sont à des Collabos et des Traitres.

      Donc etre affublé de ce terme parce que contre le Brexit est un peu difficille à avaler.

      Pourquoi y aurait il un probléme d’etre toujours opposé au Brexit. Cela parait un peut bizarre. Ca rappelle les Socialistes dans les années 80 : “« Vous avez juridiquement tort, parce que vous êtes politiquement minoritaire. »

      Dans le cas du Brexit, personne ne détient ni la vérité ni la bonne solution.

      Le Brexit est la résultante d’une guerre civile au sein du parti conservateur qui n’a absolument rien à voir avec ce qui est bon pour le UK.

      Les Brexiters sont représentés par des gens comme Nigel Farage (ex commodities trader) ,Mr Gave qui a vécu à Londres et travaillé dans la City doit bien se souvenirde ce genre d’individus communément appelé Wide boys, Boris Jonhson qui est un bouffon dangereux, Jacob Rees-Mogg, communément appelé le « ministre du 18eme siècle » (regardez n’importe laquelle de ces interviews et c’est à se demander si on vit sur la meme planète) etc..etc..

      Le niveau de bigoterie des Brexiters ainsi que de la presse qui les représente (Sun, Daily Mail, Daily Express etc..) est impréssionant et très loin de l’image de gentlemen que beaucoup ont faussement du UK.

      Le Brexit est devenue une quasi religion avec tous les excès attachés. Il semble que les gens de l’extérieur fantasme sur un Brexit idéal et panglossien et n’ont aucune idée du niveau de xénophobie des Britanniques

    • idlibertes

      9 avril 2018

      Non , vous ne pouvez pas comparer le «  vous avez tort parce que …. » au vote du peuple qui s’ est exprimé .

      Quand un referendum rend sa décision, elle est celle du peuple et que vous l’aimiez ou non , vous devez y souscrire car c’ est la loi de la démocratie . On ne vous demande pas de l’ aimer ni d’ être d’ accord . Mais le peuple a parlé .

      Vous ce pouvez pas comparer une décision d’ autorité avec nos règles démocratiques.

      Sinon , vous partez dans le «  on a mal expliqué au peuple anglais » comprendre «  ce ramassis de debiles imbibés qui n’ ont pas le certificat d’ étude n’ ont rien compris à nos grands projets.

      Ps et Sartre en connaissait un rayon sur le pistolet des mots au café de Flore en 43. Le maniement du vrai pistolet dans le maquis en revanche ..

    • Anyanka

      9 avril 2018

      @Arsène : vous dîtes « n’ont aucune idée du niveau de xénophobie des Britanniques » et vous fustigez la presse caniveau british.
      Mais qu’est-ce qui nous a amené à ça si ce n’est le terrorisme intellectuel de la gauche qui nous a empêché de nous agacer publiquement du comportement social de certains invités ? de nous scandaliser des transferts de souveraineté massifs ?
      Ce que vous déplorez je l’interprète comme une forme de glasnost aux accents parfois désagréables et bruyants, mais dieu merci ça reste à l’état d’expression, et non d’attaque sur les personnes.

    • durru

      9 avril 2018

      @Arsene Holmes
      Dialogues des sourds… Je vous montre clairement ce qui ne va pas, mais vous n’avez pas l’air de comprendre.
      Ce n’est pas parce que les votants pro-Brexit sont moins instruits que les autres qu’ils ont tort. C’est même le dernier argument que vous pouvez sortir. Ni le fait qu’ils soient xénophobes ne compte pas. Et même, si tel était le cas, tant mieux, bon débarras, moins de xénophobes parmi nous, n’est-ce pas ? Ah, on me dit dans l’oreillette que ce n’est pas vraiment ça, que ceux qui traitent les rosbifs de « xénophobes » le sont eux-mêmes avant tout, à faire de telles généralisations faciles.
      Quant à leurs portes-paroles, c’est trop facile. M. Gave vous donne toutes les semaines des bonnes raisons pour avoir voté pour le Brexit (même si elles n’ont jamais été exprimées comme telles pendant la campagne – je n’en sais rien, je n’avais pas suivi à l’époque), et pourtant vous vous cantonnez à un story-telling convenu et condescendant.
      Encore une fois, le peuple a parlé, arrêtez d’ignorer cette réalité qui ne vous convient pas.
      Pétain a quand même évité tout au long de son aventure de remettre en jeu son pouvoir, pas vraiment un symbole de courage. Nos « élites » sont un peu dans la même démarche, ne trouvez-vous pas ?

    • Arsene Holmes

      10 avril 2018

      @durru @idlibertes

      Juste un dernier commentaire quant à l’acceptation des résultats d’un réferendum ou le peuple a parlé

      Nigel Farage, pensant ne pas gagner, considérait que si le vote était de 52-48 contre Brexit cela n’aurait pas été conclusif car trop sérré et que par conséquent un autre référendum serait inéluctable et indispensable

      https://www.mirror.co.uk/news/uk-news/nigel-farage-wants-second-referendum-7985017
      http://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-eu-referendum-36306681

      et je peux vous garantir que si ca avait éte le cas il aurait sur toutes les stations de TV et de radio tout le temps

      @Jacqueshenry Merci de m’avoir fait découvrir un site excellent Thinkerview

    • idlibertes

      10 avril 2018

      En attendant , il a gagné . On ne sera jamais si son attitude aurait été reprochable n’ est ce pas ?

    • durru

      10 avril 2018

      En gros, parce qu’on soupçonne le camp d’en face (plus exactement, un représentant individuel) de ne pas être prêt à respecter les règles du jeu, cela nous donne un excellent prétexte pour ne pas les respecter nous-même. Admirable argumentaire socialiste, s’il en est !

    • idlibertes

      10 avril 2018

      De plus, Hannan est un fort en gueule et cela fait partie de l’exercice d’avant vote de dire des choses comme « je vous préviens, si vous ne faites pas comme je veux, je vais retenir ma respiration ».

      En revanche, une fois le moment passé, il est fort à parier qu’il aurait respecté les règles du jeu car on peut dire beaucoup de choses des anglais, mais ils respectent les files d’attente, l’arbitre et les règles.

    • idlibertes

      10 avril 2018

      Mon prof de Fiscalité en Fac (un ancien de bercy) qui avait passé sa vie dans les controles fiscaux nous expliquait très calmement que quand ils redressaient un cafetier par ex, ils partaient du principe de 15% de black. Donc que de toutes les façons, il leur fallait gruger car sinon, c’etait la double peine .

    • Arsene Holmes

      11 avril 2018

      @durru Grace à IDL je découvre que je suis Pétainiste et que je pense comme un socialiste 🙂

      @idl « Hannan » ??

    • idlibertes

      11 avril 2018

      Sorry . Mon cerveau fait parfois des couper / coller . Nigel farage .

      Daniel Hannan est rangé dans une rangée tout à côté dans les linéaires de mon cerveau et je venais de lire un article idiot de Hannan sur mmlp.

  • S Parenty

    9 avril 2018

    Bonjour Monsieur Gave.

    Excellent article, comme à votre habitude. concernant votre jeu :
    « L’élection de Macron est une victoire pour la démocratie. »

    Traduction : Notre Attali national, pape des ODS, nous a une énième fois collé le président qu’il nous avait choisi en organisant le plus grand hold-up démocratique de l’histoire moderne par une attaque médiatique groupée.

    Et sinon sans aller chercher bien loin, de Macron sur Notre-dame-des landes :
    « Il y a eu un vote. Mon souhait (…), c’est de le respecter. »

    Pas besoin de traduction dans ce cas-là !

    Répondre
  • pucciarelli alain

    9 avril 2018

    Excellent papier, intelligence brillante. Cher Monsieur, vous allez mal finir! Et certains d’entre nous avec vous. Pour ce qui me concerne, vivant en Hongrie, cela prendra un peu plus de temps. Cordialement. Merci pour votre courage.

    Répondre
  • Dyr'

    9 avril 2018

    Bonjour Monsieur Gave

    Comme chaque lundi, j’attendais votre chronique et celle-ci s’est faite attendre d’autant plus au regard des résultats des élections législatives en Hongrie hier soir.

    J’attends de voir la suite de votre article sur la résurgence de l’Empire Austro-Hongrois avec la même appétence que celui sur le Brexit.

    Pour rester sur la Hongrie, même eux le disent !
    « Vous ne trouverez pas un seul média qui a été interdit par le gouvernement ou toute autre entité sous prétexte qu’ils ne doivent pas dire ceci ou cela. En Hongrie, vous pouvez dire ce que vous voulez. »
    (source : https://visegradpost.com/fr/2018/04/08/andras-bencsik-la-question-principale-est-pouvons-nous-garder-notre-souverainete/)

    Lors d’un reportage (ARTE) sur la montée du racisme au travers l’Europe il y a quelques années, un élément de la situation en Italie m’avait frappé :

    L’administration Berlusconi avait supprimé le « délit d’opinion », et que toute idée pouvait être exprimée pour peu qu’elle ne trouble pas l’ordre public.
    Et bien ni une ni deux, les allergiques au politiquement correct ont « joué le jeu ». De là, on voyait des piquets d’extrême droite (entre autres bien sûr), poser un stand, une sonorisation, distribuer des tracts, dire sans trémolo dans la voix qu’ils sont « envahis », que ça crée des problèmes etc…

    Le « redneck » (terme américain je sais) en haut de l’estrade, lorsque notre journaliste lui passe le micro explique calmement tout ceci : « Il ne faut pas créer de trouble, si vous vous exprimé, distribué des tracts, que vous déclarer votre manifestation et que votre emplacement ne gêne personne, alors vous pouvez dire ce que vous voulez, y compris ce qui dérange. » (Si les termes ne sont pas exacts, c’est faute de ma mémoire. Qui est assez bonne à propos des films, des séries, des punchlines et… des interventions de quelques esprits puissants)

    Le micro passe à un jeune passant (17 ans), et qui semble indécis (c’est en tout cas celui qui a été diffusé, sûrement pas le seul témoignage recueilli).

    « Ca ne vous dérange pas cette manifestation ?
    – Ils n’empêchent pas de circuler, n’agresse personne… Donc non.
    – Et les idées qu’ils expriment ? Vous ne les trouvez pas dangereuses ?
    – Ils ont pas complètement tort… »

    En France, cela serait balayé d’un revers de main sous l’influence de la LICRA, SOS racisme, du CRIF ou je ne sais quel autre cercle qui ne défend que ses intérêts…

    « Il y a trop d’élus en France. »
    Ca me rappelle Philippe Pascot, et il a pas tort.

    « les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient »
    Pas d’accord, elles engagent ceux qui les font. Aux électeurs de recouvrir cette dette de confiance…

    Si je signe un chèque, qui s’engage ? Moi à payer ou mon créancier qui me croit ? je pense qu’on est d’accord.

    Après, je ne suis peut être qu’un trentenaire à qui il ne faut pas faire confiance.
    (j’espère que la référence est bonne)

    Bien à vous,

    Répondre
    • Robert

      12 avril 2018

      Bien sûr qu’il y a en France une police du politiquement correct et une dictature de la pensée ! Nous sommes dans une démocratie d’apparence. Heureusement, il existe encore des lieux comme celui-ci où réfléchir veut dire quelque chose. Merci à M. Gave et son équipe.

  • Stern

    9 avril 2018

    Allez je participe au jeu : « il est important de retisser un lien avec les catholiques qui s’estiment souvent oubliés de la chronique et de l’estime nationale »
    Traduction : « Je mettrais bien le clergé aux ordres »

    Répondre
  • duff

    9 avril 2018

    Bonjour,

    Article excellent quoique je ne partage pas totalement la conclusion. Se réjouir du Brexit et de l’élection de Trump oui. Quelles ne furent pas délicieuses ces matinées où les journalistes en avaient presque la larme à l’oeil pour annoncer la triste nouvelle. J’ai bien ri. Maintenant je ne vois pas en quoi Trump est le chevalier blanc tant son action me semble confuse pour le moment. Quant aux britanniques, il ne sont pas tirés d’affaire et l’impression que me donne Mme May c’est de laisser le contribuable britannique se faire braquer par les escrocs de Bruxelles.

    Enfin, sur le langage macronesque, reconnaissons que Jupiter n’a pas tous les défauts et que nous n’en serions pas là si les successeurs de droite à Mitterrand avaient conduit le pays convenablement. Et ce n’est pas avec Wauquiez que les choses vont changer. Qu’ils soit insincère est évident mais à la limite on s’en fout. Mais pour donner un exemple que vous avez demandé, Wauquiez doit hélas croire à son baratin quand il nous explique qu’il faut cesser « d’être naïfs » et que nous devons « nous protéger ».

    Les négociations sur le Brexit révèle le vrai visage de l’UE : un club protectionniste, une sorte de mafia, vous payez pour avoir le droit de commercer et d’avoir la vie tranquile… Précisemment ce que veut M. Wauquiez. Voilà pourquoi lorsqu’on m’explique qu’il serait eurosceptique me fait doucement rigoler.

    Répondre
    • Charles Heyd

      9 avril 2018

      Wauquiez a raison de dire qu’il faut se protéger mais il pense que c’est en se retranchant derrière l’€, c-à-d une ligne Maginot aussi imprenable que celle de 1940!
      mais il n’a pas le courage de dire que soit on applique la même politique (économique, sociale, financière) que l’Allemagne ou on quitte l’€ (sujet tabou car « on ne peut pas sortir de l’€ » les ODS vous l’explique tous les jours de long en large)!

    • duff

      9 avril 2018

      @charles heyd oui la protection façon ligne maginot c’est bien ce que Wauquiez a en tête. Tous les politiciens nous vendent leur protection d’ailleurs. Je pointais que fait que lui le fait particulièrement mal, discours 0% enthousiasmant.

  • S.N

    9 avril 2018

    « Nos régimes démocratiques sont l’objet d’une attaque gigantesque de la part de gens qui haïssent la Liberté Individuelle et leur objectif est de créer un fascisme élitiste, inégalitaire et quelque peu mondialisé, pour le plus grand profit d’une classe (au sens Marxiste du terme). »

    Donc, si j’ai bien lu l’article est-ce que je dois comprendre que notre Reich est soumis à une défense de hippies faisant l’amour sur scène, tous ensemble, et qu’ils veulent accoucher d’une nation totalement égalitaire, autarcique et sans profit ? (Au sens, 68 du terme).

    Après tout, vous êtes un homme blanc, d’un certain âge de surcroit, ce n’est peut être pas de la novlangue mais du langage soutenu que vous essayez de faire passer…

    Bien évidemment c’est de l’humour, si l’exemple peut être validé pour la dédicace je ne suis pas contre.
    Une signature d’homme blanc, mais ça va devenir collector!!!

    Répondre
  • Michel Georgel

    9 avril 2018

    Monsieur Gave,
    Je partage tout ce que vous dites ici, à l’exception de votre conclusion, qui me paraît bien optimiste… Par exemple, je ne suis pas si sûr que Trump agisse réellement comme il le voudrait et comme il le faudrait, et je me demande s’il n’est pas en train de se faire manipuler, notamment pour le fâcher avec Poutine.
    Cordialement, Michel Georgel

    Répondre
    • marc

      10 avril 2018

      Je pense que c’est fait exprès, se fâcher avec Poutine et les autres permet de garder le dollars US bas, et qui dit dollars bas = plus d’exportation.

  • Yann

    9 avril 2018

    Merci monsieur Gave. Je partage votre triste et terrifiant constat et bien qu’étant déjà expatrié aux UK, je réfléchis à des solutions visant à m’éloigner encore plus de l’Europe qui est au bord de l’explosion et émergence des pires extrémismes.

    Pour participer à votre jeu, voila ce que j’adore :

    – Il faut absolument faire l’union bancaire européenne pour protéger le système et les citoyens épargnants.
    Traduction : les comptes des banques sont truqués, nous les tenons à bout de bras et nous n’allons pas pouvoir tenir longtemps, il faut nous organiser très vite pour préparer l’opinion à se faire plumer

    Répondre
  • Noname

    9 avril 2018

    Peut-être le temps de ne plus désespérer est-il venu … Trump, Brexit, élections en Italie, en Hongrie

    Répondre
    • Robert

      9 avril 2018

      Oui, si le résultat des élections sert à quelque chose, ce qui est loin d’être acquis ! Je pense en particulier à l’Italie…

  • Didier T

    9 avril 2018

    Merci Monsieur Gave.
    Encore un article de fond.
    Un article fantastique.
    Merci.

    Répondre
    • Gerldam

      9 avril 2018

      S’agissant de la Hongrie, il faut mettre un gros bémol: Orban et son clan ont fait main basse sur leur pays un peu comme les hauts fonctionnaires français sur le leur. Ce n’est vraiment pas un modèle.

  • JeanBart

    9 avril 2018

    Une conclusion pleine d’optimisme, voila qui fait du bien après une revue bien sombre des dangers de notre temps.
    J’avais déjà noté que lorsqu’est ajouté un adjectif à une notion claire, c’est généralement pour en renverser le sens, comme pour démocratie populaire, justice sociale ou musique militaire.

    Répondre
  • Pouquet

    9 avril 2018

    Un bon exemple vient du jargon utilisé par la classe médiatique-politique pour parler de l’immigration « extra-européenne ».
    Les éléments de langage étant là pour couvrir une inacceptable réalité et une catastrophique tendance, nous sommes passés de l’assimilation (qui ne se fait plus vraiment et depuis longtemps) à l’intégration (concept flou qui permet de ne plus parler de l’impossibilité à assimiler). Puis nous sommes récemment passés (quelques années) de l’intégration au « vivre-ensemble ». Ce qui veut donc dire que le communautarisme est galopant et que les partis en présence sont appelés à ne pas se taper les uns sur les autres. Le prochain élément de langage devra donc couvrir et masquer le fait que nous nous tapons de plus en plus régulièrement les uns sur les autres (ce qui se vérifie déjà, surtout dans un sens).

    Répondre
    • Plop

      9 avril 2018

      Ca sera: « vivre ensemble dans la joie et la bonne humeur » ou « vivre ensemble en harmonie ».

    • Robert

      9 avril 2018

      Oui, vous avez raison d’ insister sur les deux concepts d’ assimilation et d’intégration. Le premier concerne des valeurs morales et sociétales, le second est purement administratif. On ne parle généralement que du second. Le premier doit être un « gros mot »…

    • Anyanka

      9 avril 2018

      L’assimilation (par forte pression sociale, ce qui était le cas en France jusqu’à ce qu’un certain VGE nous impose le regroupement familial) c’est rien d’autre que la traduction politique de la maxime de Saint Ambroise : A Rome, fais comme les romains. Et on n’a jamais posé de principe de société qui marche mieux.

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