27 janvier, 2020

Eh oui, je suis un financier…

Depuis deux ans environ, il m’arrive d’être interviewé par des gens de bonne volonté (Planetes 360, Grand -Angle, Sud Radio et quelques autres) et à ma grande surprise, ces interviews sont ensuite regardées par des dizaines, voire des centaines de milliers de gens dont j’ignore tout. Et du coup, pour mieux les connaitre, je lis les commentaires que certains d’entre eux mettent après l’émission sur le site du diffuseur et parfois j’y réponds, en particulier sur le site de l’IDL.

Certains, et j’ose même dire, la plupart sont plutôt aimables, divers, et apportent une pierre au débat. Mais il y a un commentaire qui revient à chaque interview ou presque, toujours le même, et qui s’adresse plutôt aux autres lecteurs qu’à moi et le voici : « Comment pouvez-vous vous intéresser à ce qu’écrit cet homme, c’est un financier ».Et cette remarque me laisse toujours perplexe. Pourquoi un financier n’aurait ‘il pas droit à la parole ? Et qu’est ce qui permet à ces gens, qui écrivent pour la plupart sous pseudonyme, de décider qui a droit à la parole et qui n’y a pas droit ? Après tout, personne n’est obligé par quiconque d’aller sur le site de l’IDL ou de regarder mes interviews…

Et donc, comme d’habitude, quand je perçois qu’une idée dangereuse se glisse dans le débat, je vais essayer d’expliquer pourquoi elle est fausse et pour cela je vais revenir à une notion essentielle en économie et qui est la suivante : comment le système économique fondé sur la liberté individuelle crée-t-il de la VALEUR.

Cette création de valeur suppose que soient réunis au même endroit et en même temps trois choses.

  1. Du capital, résultat d’une épargne qui a eu lieu
  2. Du travail, fourni par la population capable de travailler.
  3. Un individu, généralement appelé « entrepreneur », qui réussit à combiner capital et travail pour en tirer un produit ou un service qui se vendra, espère-t ’il, à un prix supérieur aux coûts du capital et du travail qu’il a utilisé, et cette différence s’appelle le PROFIT, mot et concepts abominables, mais sans lesquels nous serions encore en train de mourir à trente ans, faute de nourriture et de vêtement.

Résumons-nous : Pour que la prospérité existe il faut trois choses, du capital, du travail et un chef d’orchestre.

Et ici, il me faut dire quelque chose qui ne va pas me faire beaucoup d’amis : du travail, il y en a toujours eu et il y en aura toujours, jusqu’à ce que l’homme disparaisse de la Terre.

En revanche, à tout-moment, la quantité de capital est toujours insuffisante puisque la somme des désirs et des besoins de la population est par nature infinie.  Il faut donc rationner le capital pour qu’il aille le plus possible à ceux qui en feront le meilleur usage et qui donc seront capables de faire croitre la quantité de capital dans le système, ce qui est la condition sine qua non pour qu’il y ait une hausse générale du niveau de vie. Et comme me le disait l’un de mes professeurs d’économie à Toulouse il y a cinquante ans, quand il s’agit de rationner il n’y a que deux techniques :

  1. La main invisible d’Adam Smith
  2. Le grand coup de pied dans le derrière de Joseph Staline

En termes simples, cela veut dire que soit l’on rationne par le PRIX soit l’on rationne par L’INTERVENTION ETATIQUE

Voyons à quoi sert un financier dans les deux cas.

Rationnement par le prix.

Le prix pour le capital s’appelle le taux d’intérêt et ce taux d’intérêt sert à me compenser contre l’incertitude du futur.

Le prix, quand il se forme sans intervention étatique, est par définition celui où la demande d’épargne égale l’offre d’épargne.

En tant que financier, je prends ce prix comme une donnée (je ne fais aucun jugement de valeur sur son niveau, trop haut trop bas…) et je vais regarder la rentabilité marginale du capital pour chaque entrepreneur, une notion hélas trop méconnue et que je vais essayer d’expliquer maintenant.

Prenons un petit entrepreneur qui embauche un salarié à 100. Ce salarié lui rapporte 130. Du coup, il en embauche un deuxième qui lui rapporte 110 et tout content il en embauche un troisième qui lui rapporte 80. La rentabilité moyenne de mon entrepreneur sera 30 +10 -20=20 /300 =6.66% ce qui apparait comme satisfaisant et cependant il est complètement idiot s’il garde le troisième puisqu’il perd de l’argent avec lui.

C’est pourquoi, chaque fois que je lis dans un journal que telle ou telle entreprise débauche alors qu’elle fait des profits, j’ai un grand moment de lassitude. Les entreprises pour ne pas gaspiller le capital, doivent gérer à la MARGE et non pas à la moyenne et seules les entreprises qui pratiquent cette discipline méritent mon épargne. La concurrence est un système Darwinien et il est certes nécessaire de protéger autant que faire se peut les individus contre la dureté de ce système, mais cela ne doit JAMAIS se faire au prix de la destruction de capital qui amène partout et toujours à un appauvrissement généralisé.

Dans le fond, je fais exactement ce que le Christ me dit de faire dans la parabole des talents dans les Évangiles. Le maitre s’en va pour un long voyage et confie son capital à trois serviteurs. Au premier il en confie quatre, au deuxième deux et au dernier un.

Première remarque, il ne confie pas la même somme à tout le monde…

Quand le Maitre revient, le premier lui en rend huit, le deuxième quatre (ils ont travaillé, ont pris des risques et ont donc eu une rentabilité marginale du capital satisfaisante). Quant au troisième qui a enterré son talent et donc n’a pris aucun risque, il dit au Maitre « Je sais que tu es dur, j’ai donc enterré mon talent. Le voici, je ne te dois rien «

Et le Maitre l’envoie aussitôt en enfer tout en donnant son talent au premier en accompagnant cet acte d’une phrase mystérieuse pour beaucoup « Car à ceux qui ont reçu beaucoup, il sera donné encore plus », qui n’est cependant qu’une définition parfaitement claire de la rentabilité marginale du capital. Ceux qui investissent en fonction de la rentabilité marginale auront automatiquement accès à de plus en plus de capital et donc contribueront massivement au bien commun. Ceux qui enterrent leur talent ou pire encore le gaspille sont les seuls et vrais salauds. ….

Le financier est donc celui qui essaye sans cesse de comparer la rentabilité marginale du capital avec le cout de l’emprunt, ce qui est épouvantablement difficile. C’est un métier à haut risque et je dis souvent que cela revient à travailler dans le « cœur nucléaire » du capitalisme où chacun met sa peau en danger sans cesse tant les possibilités d’irradiation y sont fréquentes. Une vie de travail peut être détruite en très peu de temps par une erreur intellectuelle ou une faute d’attention. Je le sais d’autant plus que j’ai été moi-même irradié et qu’il m’a fallu beaucoup, beaucoup de temps pour récupérer.

Et donc mon métier de financier consiste à repérer les endroits où la rentabilité du capital monte, pour y investir l’argent que je retire à ceux qui commencent à le gaspiller. Et ce faisant, je rends un service éminent à la communauté. Dans le monde géré par des marchés libres et où travaillent des individus libres également, seuls peuvent emprunter ceux qui ont une rentabilité marginale du capital supérieure aux taux d’intérêts, ce qui revient à dire que l’endettement ne peut pas monter structurellement. Dans ce monde, la dette reste une source de financement accessoire.

Ce qui n’est pas le cas lorsque le capital est attribué à grands coups de pieds dans le derrière.

Rationnement par l’État.

De façon générale, l’état est le pire investisseur qui soit puisqu’il n’a jamais entendu parler ni de rentabilité marginale du capital ni de rentabilité moyenne. En termes clairs, le capitalisme fonctionne grâce à ce que Schumpeter appelait la « création destructrice » et dans l’état, il n’y aucune destruction et encore moins de création. Et donc, comme des activités perpétuellement en pertes sont maintenues en vie, cela veut dire trois choses.

  • Un état en déficit détruit structurellement du capital, et donc dans ce pays, le niveau de vie ne peut que baisser.
  • La deuxième est que cela ne peut se faire que par l’émission de dettes dont la somme ne peut que monter au travers du temps, ce qui fragilise le système au travers du temps.
  • Et la troisième, que cette dette doit être émise à un faux prix, faute de quoi les taux d’intérêts devraient monter à toute allure pour freiner cette boulimie de capital, ce qui foutrait en l’air la partie toujours plus restreinte de l’économie qui reste dans des mains privées puisque le cout marginal du capital ne cesserait de monter.

Ce que je dis ici est très simple : L’état est par nature destructeur net de capital et donc, plus son poids dans l’économie augmente, plus les déficits budgétaires sont élevés et moins il y a de capital disponible pour le secteur privé et du coup la croissance économique ne peut que baisser et le chômage monter.

Mais les taux d’intérêts anormalement bas ont un effet secondaire bien pire encore, car ces taux bas donnent naissance à une catégorie de gens que le peuple assimile aux financiers et qui ne le sont en rien, puisque ce sont des pilleurs d’épaves.

Je m’explique.

Imaginons que les taux d’intérêts soient à 0 %, ce qui permet à l’État de spolier les épargnants comme je l’ai montré la semaine dernière. Mais ces taux bas permettent aussi à de grands brigands qui ont accès à des capacités d’emprunts illimitées de spolier les entrepreneurs existants, et voici comment.

Imaginons qu’une entreprise « pépère », telle un petit hôtel familial dans une station de ski rapporte 4 % par an et ne cherche pas vraiment à se développer. Si les taux courts sont au niveau de la rentabilité marginale du capital (voir plus haut) ils seront aux alentours de 5 % par an et personne n’aura l’idée d’emprunter à 5 % pour racheter quelque chose qui rapporte du 4 %.

Mais tout change si les taux sont à 0 % ou à 1 %, car cela devient rentable d’emprunter pour acheter l’hôtel. Et des sociétés se constituent très rapidement, toutes soutenues par les grandes banques pour acheter l’hôtel en question à deux ou trois fois sa valeur. Les propriétaires vendent et partent s’installer au Portugal ou en Belgique tandis que les nouveaux propriétaires qui doivent servir et rembourser la dette commencent à mettre à la porte la moitié des employés et/ou à baisser leurs salaires.

La dette augmente dans l’économie sans que les capacités de production augmentent en contrepartie, la fragilité de l’économie s’accroit, le niveau de vie des employés baisse et il n’y a pas un hôtel de plus ou une machine-outil de plus. Il y a eu juste un transfert de propriété de la classe entrepreneuriale à la classe des pilleurs d’épaves, et c’est tout. Du coup, les riches, c’est-à-dire ceux qui ont déjà des actifs à donner en garantie aux banques deviennent plus riches et les pauvres deviennent plus pauvres puisque le stock de capital diminue, ce qui veut dire qu’à terme la productivité du capital et du travail s’effondrent et donc le niveau de vie de ceux qui n’ont que leur travail à offrir.

Ces pilleurs d’épaves ne sont en rien des financiers, puisque leur enrichissement n’est pas la contrepartie d’un risque qu’ils auraient pris mais le résultat du fait que les autorités suivent une politique qui leur permet de s’enrichir sans prendre de risque tant ils bâtissent des structures qui leur permettent de tout garder si ça marche et de faire porter les pertes aux banques si ça ne marche pas. Cela n’a RIEN à voir avec le capitalisme et tout à voir avec le grand banditisme.

C’est ce que j’ai appelé dans des papiers précédents « le capitalisme de connivence », qui n’est qu’une forme moderne du vol à la tire. Cela me rappelle une histoire qui est arrivée à une personne de ma connaissance, héritier d’une grande fortune française, grand chasseur devant l’éternel et qui voulait mettre un lion à son tableau de chasse. Il partit en Afrique du Sud ou existe un trafic florissant d’élevages de lions en captivité, que l’on fait sortir de leurs cages quand un grand chasseur blanc se présente et que l’on dispose devant le chasseur dans la savane. La pauvre bête, voyant un homme devant elle se dit que l’heure de son déjeuner est arrivée et se précipite toute contente vers la créature qui le nourrit habituellement… et prend une balle entre les deux yeux, ce qui permet une fort belle photo. Inutile de dire que j’ai en horreur ce genre de personnes qui sont au vrai chasseur ce qu’est un voleur par rapport à un financier.

Financier je suis, financier je resterai. Et j’attends avec impatience le moment ou ces pilleurs d’épaves ne pourront plus nuire. Et je conclurai en disant une chose : quiconque milite pour des taux d’intérêts déterminés par le gouvernement et non par le marché est soit un salaud, soit un idiot, et peut-être les deux à la fois. Et le pire est que ces malfaisants ne seront jamais jugés puisque qu’ils n’ont rien fait d’illégal. Et c’est pour cela que je vous dis d’investir votre capital en Asie, voir aux USA où les conseils d’un financier peuvent encore servir à quelque chose mais certainement pas en Europe, tant il est vrai que mes pilleurs d’épaves y sont au pouvoir.

J’en arrive à me demander si l’Euro n’a pas été créée pour aider cette bande de brigands dans leurs malversations. Mais cela serait penser qu’ils comprennent quelque chose à l’économie, ce qui est leur faire beaucoup trop d’honneur.

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

75 Commentaires

Répondre à luc

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  • Franck

    2 avril 2020

    Et si avec cette explication supplémentaire, qui s empile avec bien d autres (billets traitant du sujet du capital marginal taux intérêt négatifs etc…), ça n est tjrs pas rentré dans le crâne de certains, pour ma part, je considérerais qu il y aurait vraiment de quoi commencer à être inquiet pour certains.
    Franchement, il semble, non il est impossible de ne pas comprendre ou même de faire semblant de ne pas comprendre, et cela même si l on a été ENDOCTRINÉ par un régime totalitaire lol.
    Mr gave vous semblez avoir une détermination à tout épreuve pour faire en sorte qu il n Y ait plus d amalgame ou de critique nauséabonde irréfléchi qui soit émise sur votre site. Le travail est remarquable.
    Toujours un plaisir de vous lire.

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  • freclo

    24 février 2020

    J’ai toujours un grand plaisir à vous lire ou
    à vous écouter ….une certaine faconde , des connaissances littéraires et beaucoup de pédagogie sur les questions financières. Mais j’ai un problème qui me taraude par rapport au budget de l’état et la fonction publique : ces derniers etant destructeurs nets du capital plusieurs pbs se posent :
    – quelle part du budget de l’etat par rapport au pib serait economiquement logique et viable ?Qui doit décider ? Un referendum ?

    – si on travaille pour produire de la richesse il faut bien que quelqu’un s’occupe des gosses , en.partie l’education nationale qui a budget entre 45 et 50 M , qui dysfonctionne certes mais qui s’occupe de 10 millions de jeunes. Que faire ? Privatiser l’école ?
    J’aimerais vraiment avoir des avis des internautes qui suivent les articles de Mr Gave sur ces problématiques….Merci.

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  • serge felix

    13 février 2020

    merci

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  • Chouchoux

    3 février 2020

    Merci de vos contributions généralement très intéressantes.
    Quand vous présentez les trois « choses » qui doivent être réunies pour la création de valeur, outre le fait que vous traitez de chose le travail qui serait plutôt, à mon sens, un service, et l’entrepreneur qui est généralement un être, il manque un partenaire essentiel sans qui rien ne peut être valorisé : le CLIENT. C’est lui qui, lorsqu’il est solvable si non c’est un voleur, en échangeant le bien ou le service contre un moyen de paiement, permet de constater la valeur créée.
    S’il paie 100 la valeur est 100, s’il paie 120 la valeur est 120, et ceci quelle que soit l’estimation faite en interne de le valeur supposée créée.
    Je suis donc étonné de l’absence, dans votre raisonnement, de cette partie prenante indispensable à la création de valeur.
    A mon modeste avis

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  • JacquesHenry

    2 février 2020

    D’une clarté parfaite.
    Il m’a fallu 25 minutes pour lire votre article cher Monsieur en revenant souvent sur certains paragraphes.
    Voici une petite histoire vécue alors que je n’ai jamais été financier puisque j’ai durant toute ma carrière fait de la recherche en biologie.
    Lorsque j’ai compris que je ne pourrais pas m’adapter aux nouvelles technologies qui émergeaient à cette époque (il y a un peu plus de 25 ans) j’ai démissionné de mon poste confortablement rémunéré par l’Etat. Je disposais d’une multitude d’informations concernant les laboratoires pharmaceutiques puisque je venais de quitter Rhône-Poulenc qui m’hébergeait en tant que chercheur payé par l’Etat.
    J’ai vendu mon logement et j’ai spéculé avec l’aide d’un ami agent de change sur les titres des grands labos pharmaceutiques européens. En 9 mois j’ai réalisé 30 % de profits tous frais déduits. Mon agent de change a converti mon avoir en dollars et je suis parti à l’autre bout du monde avec ces dollars. Comment classez-vous mon activité de capitaliste en herbe ?
    J’ajouterai que lorsque je suis arrivé à Port-Vila j’ai créé une société avec un partenaire local et nous avons tous les deux gagné beaucoup d’argent …
    Note. Je tiens un blog pluridisciplinaire et vous pouvez à loisir le consulter.

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    • Citoyen

      3 février 2020

      Vous savez ce qu’est le délit d’initié ?

  • Francois Jager

    2 février 2020

    Monsieur,
    Un article très clair comme toujours. Votre article me parait logique dans un monde ou l’on peut imaginer une croissance infinie. Cependant nous constatons de jours en jours que de plus en plus de limites planetaires sont atteintes. Comment imaginer un modele liberal dans un monde contraint?
    Cordialement
    Francois J

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  • Mau

    2 février 2020

    Bonjour Mr GAVE, j’essaie assez régulièrement de vous suivre car vous êtes, à mes yeux, une des rares personnes qui sait de quoi elle parle.
    Une question: envisagez vous de vous présenter à l’Elysée ?
    Ce qui reste de la France aurait besoin d’une personne comme vous et plus jamais d’incapables qui ont vendu notre pays à des puissances étrangères.
    Merci d’avoir, peut-être, pris le temps de me lire et, si possible, de me répondre.

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  • pythagore

    2 février 2020

    MR GAVE serait il possible de savoir quelle devrait être la situation financière de notre régime d’assurance social c’est à dire sur l’assurance santé et retraite si nous serions restés aux 39 H ?
    en effet quand on est passé au 35 H on a diminué de 10 % le temps de travail et donc autant sur les cotisations salariales et patronales .
    Sans compter que les salaires ont été bloqué pour compenser cette mesure…
    merci

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  • Martine Dury

    1 février 2020

    J’ai votre âge et je vous découvre. Très intéressant de voir les choses sous un angle complètement différent. Mais quelque part au fond de moi, cela correspond à ce que je pense, sauf que je ne l’avais jamais entendu aussi clairement ! Merci

    Répondre
  • luc

    1 février 2020

    Il y a un postulat qui tient pas dans cet article et pas valable pour la france. Non du travail il y en a pas… certainement pas en abondance, sauf quelques secteurs qui conviendront pas a tout le monde. dans mes connaissances je connais beaucoup de gens tres valables, surdiplomés sur le carreau.
    Beaucoup de jeunes francais sont obligés de s’expatrier pour avoir des revenus decents et j’en ai rencontré pas mal.
    Par ailleurs il existe des abus c’est vrai, mais on en parle peu comme les intermittents du spectacle, deja ce statut est bizarre a la base
    Deja les chiffres officiels l’indiquent, avec 6M de chomeurs toutes categories (A, B , C) on est a plus de 20% de chomage si on se rapporte a la population active francaise. les chiffres sont dispos partout
    Beaucoup de problemes decouelnt de la et ca ne date pas d’hier. Les preretraites, l’embauches de fonctionnaires surnemeraires, les jobs bidons au sein de l’etat (les temoignages de certains fonctionnaires francais sont edifiants, c’est l’URSS, il sont 4 pour faire le travail de un), tout ca est destiné a cacher le chomage.
    la raison c’est simplement que l’economie francaise est pas competitive, sauf quelques rares secteurs qui occupent une part minimale de la population (luxe, aero etc). Donc le socialisme s’incruste de plus en plus pour pallier aux deficiences
    Quant au grand patronat francais, il est peu recommandable dans l’ensemble, capitalisme de connivence dans de nombreux secteurs. on parle des oilgarques russes mais les oligarques francais ne sont pas en manque.

    De plus restons honnetes, le cout de la vie s’est envolé en france depuis 20 ans alors que les salaires ont stagné. et je parle de depenses essentielles (logement, bouffe ) sans parler du fait que la vie moderne impose de plus en plus de depenses (ordi, internet etc meme pour cherhcer du travail) Resultat, les gilets jaunes. avec un smic on pouvait vivre modestement, actuellement on survit.
    Concernant la production industrielle francaise elle a diminué de moitié depuis 20 ans.
    La croissance du PIB francais est negative au dernier trimestre. on parle d’un pays economiquement dynamioque ?
    Je ne comprends pa bien Mr gave, il parle de la France ?

    Répondre
    • ilmryn

      2 février 2020

      En Suisse c’est le plein emploi . Ce pays taxe infiniment moins les entreprises que la France qui est recordman en la matière, le code du travail fait 20 pages au lieu des 2500 en France. L’industrie se porte très bien, comme la dette les hôpitaux, les retraites etc. etc.
      .
      Les vaches d’une ferme fournissent peau, viande, lait, os.
      Les entreprises fournissent biens, services, emplois, salaires. Seul une idéologie aussi imbécile que la socialiste peut décider de maltraiter à ce point les « vaches » de la société, on parle de 65% de charges totale sur les PME, celles qui tiennent encore debout sont des miraculées.
      .
      Les Suédois ont un gros état (moins gros que l’état Français toutefois) mais sont très libéraux économiquement comme la Suisse: c’est le plein emploi aussi avec peu de dette.

    • Citoyen

      3 février 2020

      S’il y a 20% de chômeur inscrit, c’est donc que moins de 80% des personnes en âge de travailler travaille (peut être 60% avec tout le marché noir que le gvt laisse faire?). Il semble donc qu’il y ait une confusion entre plein emploi et emploi dans votre esprit. Trump a conduit les us au plein emploi. Comme quoi c’est possible. Mais en France le gvt préfère les chinois aux français… c’est assez incompréhensible (D’autant plus que le charbon est leur principale source d’énergie, 72%, et que le gvt nous taxe sur le pétrole et sur la potentielle dépense énergétique !) mais mr gave explique très bien ce qu’est le capitalisme de connivence. Ceci explique sans doute cela.

  • Swiftybru

    29 janvier 2020

    Cher Monsieur Gave,

    Ça vous surprendre que les gens disent « Comment pouvez-vous vous intéresser à ce qu’écrit cet homme, c’est un financier » A mon avis, c’est parce ce que on pense que on ne peut pas faire confiance aux financiers. Ça se comprend au vue des évènements que nous vivons depuis 2008 et même bien avant. Les « banksters », le « vampire squid » etc. Ils ont ruiné l’économie mondiale sans la moindre conséquences négatifs pour eux puisque le contribuable à payer la facture.

    Répondre
    • ilmryn

      29 janvier 2020

      Faux. La main et la responsabilité de l’état est partout dans l’affaire des subprimes. Un économiste appelait cela « the pretence of knowledge », la prétention des politiques qui croient pouvoir piloter l’économie.
      .
      L’histoire:
      -En 2001 le « Community Reinforcement Act » qui pousse les banquiers à prêter aux zones défavorisées est renforcé et promu. L’idée du gouvernement était qu’il y avait un manque d’investissement (entre autres immobiliers) dans ces zones les banquiers ne prêtant qu’avec extrême méfiance aux pauvres. Les banquiers étant réticents face aux risques, l’état garanti, les prêts grâce à des établissements de fonds public comme la fameuse Freddie Mac et Fannie Mae qui rachètera d’ailleurs pour 5200 milliards de prêts pourris avant l’explosion.
      .
      Ces prêts seront appelés ironiquement « NINA » ou « NINJA » pour « No Income, No Job, (and) no Assets loan », une simple carte de crédit suffit pour un prêt.
      .
      En 2001, la FED pour « relancer l’économie » baisse drastiquement les taux d’intérêt, en 2004 ils atteindront un niveau plancher jusqu’à être carrément négatif (inflation) l’argent est virtuellement gratuit, il coule à flot dans les banques. Inévitablement, des bulles se forment.
      .
      -De 2004 à 2007 la FED craignant une surchauffe de l’économie remonte les taux rendant pleins de prêts toxiques qui explosent alors. La suite est de l’histoire, panique, faillite, pauvreté etc.
      .
      Très loin de la fable de la « finance dérégulée » comme il se dit en France, La main de l’état est le moteur de la crise des subprimes. Ni les banquiers ni les clients ne se seraient lancés dans des opérations risquées et sans garanties sans les multiples tripotages de l’état américain.

    • fife

      3 février 2020

      @ilmryn
      Presque vrai, vous oublier de dire que l’état était piloté par certains gros poissons du secteur privé. Par ex la FED est détenue par des banques privées et décide la fin de la partie au moment qui lui convient le mieux. Donc ce que dit Swiftybru n’est pas faux.

    • ilmryn

      5 février 2020

      La FED comme son nom l’indique est une banque centrale fédérale présidé par un « board of governor » dont les membres sont nommés…par le président des état-unis.
      La FED est aussi « privée » et indépendante des politiques que la maison blanche.
      .
      Et l’économie mondiale n’a pas été « ruinée », c’est encore une imbécilité de gauchiste: après une petite baisse entre 2008 et 2009 le PIB mondial a poursuivi sa progression sur la même pente pour atteindre 80 milliers de milliards de dollars (64 juste avant la crise). Les pays libéraux comme l’Australie, le Canada, la Suisse, les Pays-Bas, l’Allemagne dans une moindre mesure s’en sortent parfaitement.
      .
      C’est amusant que les français qui vivent dans un pays totalement en faillite à cause de l’état le plus gros et le plus socialiste au monde (56% du PIB) soient aussi idolâtres et peu critique part rapport à l’état. Vous aurez vraiment mérité la misère qui est en train de vous tomber dessus (4300 milliards de dette hors bilan, 2200 de dette net, 200 milliards d’emprunt chaque année dans le pays le plus fiscalité au monde LOL !).

    • Alexandre

      29 janvier 2020

      Viva cubana.

  • Pierre 82

    28 janvier 2020

    Il est des phrases compliquées à dire en public. Je retiens:
    – Je suis catholique
    – Je suis libéral
    – Sans doute « je suis financier » ou « je suis banquier », ou « J’ai ma carte de LREM », mais je n’ai jamais essayé, vu que je ne le suis pas…

    Répondre
    • Charles Heyd

      28 janvier 2020

      Je vous réponds en fait sur une autre remarque (celle de #Garofula);
      Un jour je discutais avec mon curé et nous discutions je crois du coran; il me disait: « avec la bible ou les évangiles on peut faire de l’exégèse » alors que ce n’est pas le cas du coran (qui est soi-disant incréé, je vous laisse le choix du sens du terme); j’étais un peu surpris et ignorant ne sachant pas trop ce que veut dire exégèse;
      effectivement CG fait non seulement de la vulgarisation (il m’en voudra peut-être pour ce terme) financière et économique avec beaucoup de talent mais il a une interprétation de l’évangile (ici son exégèse de la parabole des talents) qui me parait plus que crédible; en tout cas je ne vois pa beaucoup d’autres interprétations que la sienne; effectivement elle de quoi étonner, mais très positivement, surtout que ce texte remonte quand même un peu – c’est pas du Attali sur BFM TV)!

  • Olivier

    28 janvier 2020

    Il y a un point que je n’arrive pas à saisir: « Du capital, résultat d’une épargne qui a eu lieu ». Les banques centrales peuvent créer la monnaie sans épargne, non? Ce point est-il encore vrai en 2020 ou les BC se permettent d’injecter des liquidités en contre-partie de presque tout et n’importe quoi?

    Répondre
    • Soufiane

      29 janvier 2020

      Effectivement, je me fait la meme remarque.
      Le systeme decrit dans cet article me parait coherent mais reste pour moi tout a fait theorique.
      Dans la pratique, les taux d’interets ne sont jamais et nul part a ma connaissance defini par l’offre et la demande d’epargne mais plutot par les banque centrale (qui sont probablement influences par les Etats)
      Cela me rappel mes cours de Physique, ou l’intitule du probleme etait « Imaginons un objet se deplacant sur une surface dont la resistance est de 0, les frottements sont donc nuls et la vitesse de l’objet infinie ».
      Tout cela a du sens theoriquement mais dans la pratique ca n’existe pas !

    • breizh

      29 janvier 2020

      c’est là que l’on voit le rôle néfaste des banques centrales : la mainmise de l’Etat sur la monnaie.

    • bibi

      29 janvier 2020

      C’est parce que vous considérer que la valeur du capital c’est sa valeur en monnaie.
      Imaginons que la banque centrale double la quantité de monnaie votre maison verra sa valeur monétaire doubler alors que le capital (la maison) lui sera toujours le même.

    • dede

      30 janvier 2020

      « Les banques centrales peuvent créer la monnaie sans épargne, non? »

      J’aime bien la reponse de Bibi mais j’irais plus loin : vous confondez monnaie et capital, d’ou votre incomprehension. La monnaie est un instrument de mesure – des euros par exemple- tandis que le capital est un instrument qui permet de creer de la richesse – une pelle et une pioche par exemple (que l’on mesure en unites monetaires)

    • Jacques Ady

      1 février 2020

      Aux commentaires de Bibi et dede j’ajoute que créer de la monnaie ex nihilo entraîne de facto de l’inflation, c’est donc un coup d’épée dans l’eau au plan global ; sauf pour les épargnants (fourmis), qui sont perdants ; et sauf pour les cigales (consommateurs non épargnants, qui reçoivent la monnaie créée), qui voient leur niveau de vie augmenter à court terme.

      @ Soufiane : oui les conditions d’étude de l’objet en mouvement sont théoriques, mais on est obligé d’en passer par là pour décomposer les lois de la physique et les comprendre. La 2ème étape est la prise en compte des frottements.

    • Jacques Ady

      1 février 2020

      Bizarre, toujours un commentaire de temps en temps qui passe à la trappe…

    • Emmanuelle Gave

      1 février 2020

      NOTE A TOUS LES COMMENTATEURS

      Parfois, certains commentaires passent à la trappe. Ce n’est pas de NOTRE FAIT. Si un commentaire ne passe pas directement, c’est à dire que vous faites envoyer et il n’apparait pas c’est @wordpress pas nous , institut des libertés.

      Nous, c’est quand un commentaire disparait. Ce qui arrive parfois quand des commentaires contiennent des insultes, des dénigrements ou sont proprement stériles comme « tu n’as rien compris » etc. Ce genre la n’est pas de libre expression mais du « je viens vomir dans ton salon » et je trouve que chacun est libre de vomir mais alors chez soi. Pas chez nous.

      Nous sommes désolés pour ceux qui ont des commentaires disparus et je vais de ce pas pousser mes recherches mais ils ne sont pas retenus pour ce que je vois de mon coté donc je vais écrire à WordPress. Je ne sais pas ce qui se passe mais croyez bien que ce n’est pas la politique de l’institut des Libertés. Sauf cas juste expliqués avant, nous ne pratiquons pas de censure a priori, ni sur le fond ni sur le personne.

      Tant que votre langage est courtois et qu’il ne met pas en avant des crimes de guerre etc etc, de la violence ou une incitation à la haine quelconque ce qui n’arrive quasiment jamais de mon expérience ici nous publions.

    • Romain

      4 février 2020

      Les banques créent du credit, pas du capital. Ce credit est détruit au fur et a mesure que l’emprunt est repayé.

  • Nonier

    28 janvier 2020

    Bonjour Monsieur Gave , vous dites qu’il y aura toujours du travail , ce qui va à l’encontre de tous les pronostics concernant la création d’emplois. Avec l’arrivée de l’IA , on détruit davantage d’emplois qu’on en créé. J’ai lu il y a quelques années , le livre de Jeremy Rifkins sur la fin du capitalisme et le coup marginal zéro. Dans son livre , il explique que les nouvelles générations ne désirent pas forcément posséder mais avoir l’accès aux choses. Actuellement , nous sommes dans cette logique de consommer moins mais consommer mieux . Nous assistons à une cristallisation de la consommation, les gens ne consomment pas par envie mais par besoin , on a complètement occulté l’achat d’impulsion , la notion de plaisir . Pensez vous que nous pouvons continuer de conserver le modèle capitaliste des années 70.

    Répondre
    • ilmryn

      29 janvier 2020

      « Prognostiques » des socialistes qui trouvent dans ce fantasme un moyen commode de ce dédouaner de la faillite totale des marchés du travail qu’ils pourrissent avec leurs taxes et leurs régulation liberticides.
      .
      Ni les charrues ni les tracteurs n’ont fait disparaitre le travail, les pays libéraux sont les plus robotisés et ceux avec le plus d’emplois aussi et non ce ne sont pas spécialement les USA, ils imposent plus leur entreprises que la Suède suivant les états.
      .
      Par contre le marché du travail français est totalement socialiste et totalement sinistré, la France est en faillite et les gilets jaune ne sont qu’un modeste début.

    • Jacques Ady

      1 février 2020

      Il y aura toujours du travail dans le sens où il y aura toujours de l’offre de travail. Tant qu’il y aura des êtres humains, il y aura de la force de travail disponible. Un humain consomme, mais il travaille, aussi.

      Cf aussi la partie de commentaire de l’agriculteur bio, ci-dessous, qui dit bien que pour qui a des yeux pour voir, il y a des tas de choses à faire, des tas d’occasions de travailler – pour peu que l’État ne s’avise pas, comme c’est trop souvent le cas en France, de décourager de toutes les façons possible les gens de travailler.

  • sissou

    28 janvier 2020

    Merci pour ce cours d’économie de base mais que de trop nombreux compatriotes ignorent. Parmi les pilleurs d’épaves ne peut on mettre les sociétés financières qui font les achats à découvert en bourse? Ils arrivent à faire bouger les cours avec l’argent qui ne leur manque pas? Pour la formation du prix c’est cela. Un prix n’existe pas ou seulement à un moment donné il fluctue avec les innovations. Le litre de lait a baissé la baguette de pain a augmenté je parle pas du prix de l’essence d’un pays a un autre quel est le bon prix? Le prix marginal de production oui mais ou? Sur terre ou en mer?. Tout le made in China c’est le cout du travail qui compense le capital…avant c’était les esclaves..puisque le capital était limité. L’innovation chamboule tout ! Les chapeliers ont disparus demain la casquette numérique?

    Répondre
  • Donfra

    28 janvier 2020

    Bonjour,

    Un texte magnifique, comme toujours.

    Je ne comprends pas l’argumentation sur les fait que les taux d’intérêts (publics) qui augmentent ruinent l’économie privée.
    Les taux publics et privés peuvent diverger et les taux privés (de belles entreprises multinationales) être plus bas que ceux des états qui les hébergent.

    Répondre
  • calal

    28 janvier 2020

    le probleme d’etre un « financier » est la question de la confiance. « on ne peut servir deux maitres, Dieu et l’argent ». A un moment,il faut choisir. Le probleme de l’argent,c’est qu’a un moment on peut vouloir s’en servir pour acheter du pouvoir sur l’autre ou plutot pour acheter l’abus de pouvoir. Les milliardaires qui sirotent des margaritas sur leur yacht ne me derangent pas. Ceux qui usent de leur argent ou de leur pouvoir pour obtenir des passe droits,des avantages indus oui.
    Or il me semble que l’on est sorti de l’epoque ou buffet disait  » la guerre des classes est fini et c’est ma classe qui l’a gagnee » a celle ou un Carlos goshn fait des conferences de presse pour se vanter que son argent lui a permis d’echapper a l’etat de droit japonais. L’orgueil precede la chute.

    Répondre
    • ilmryn

      29 janvier 2020

      Le chiffre d’affaire des Gafa en France selon les socialistes est de 14,9 milliards, soit 4,2 jours de dépenses de l’état français. Ce sont des nains.
      Les politique peuvent rayer facilement une entreprise d’un pays avec une loi ou une taxe, l’inverse est faux. Si les Gafa s’en allaient demain ça emmerderait des chômeurs et des utilisateurs mais pas les politiques. S’ils se préoccupaient des gens, du pouvoir d’achat ou de l’emploi en France ça ce saurait.
      .
      En France la « guerre des classes » est gagnée par l’état le plus gros au monde (57% du PIB), donc les corporations, comme les syndicats qui se gavent de privilège, les hauts fonctionnaires, les entreprises d’état comme EDF, la SNCF et les 4 millions de salariés d’état qui ne rendent pas un service avéré mais qui vivent de l’impôt des autres sans que ceux ci aient le choix.

  • Tracard

    27 janvier 2020

    enfin !!! Du Charles Gave ! du vrai….!!!!

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    27 janvier 2020

    Tout cela est bel et bon mais décidément cette façon de prendre la parabole des talents au pied de la lettre ne passe pas.
    Figura Christi, le 3e serviteur est innocent de ce dont il est accusé, il n’a rien fait de mal, ayant simplement gardé le talent qu’on lui avait demandé de garder, il est condamné à tort, comme Jésus.

    Répondre
    • Garofula

      28 janvier 2020

      Le 3e serviteur est coupable d’inaction. Pire, il aggrave son cas par fierté, en osant reprocher à Dieu sa nature humaine. En s’en servant comme une excuse, il ajoute le mensonge à la faute. Incroyablement prétentieux, il refuse d’être jugé. A lui seul, il résume le mal, le péché dans toute son étendue. S’il avait seulement agi avec humilité, même en perdant son talent, même en échouant, il aurait été pardonné. Mais non, il préfère l’inaction pour ne surtout pas prendre de risque. Il avait le choix. Tant pis pour lui.

      Au contraire, Jesus n’a cessé d’agir, jusqu’à accepter volontairement son sacrifice avec humilité, malgré la peur atroce qu’il a éprouvée jusqu’à suer de son sang, avant d’être dénoncé par Judas. C’est précisément parce qu’il a agi, prenant tous les risques contrairement au mauvais serviteur, qu’il a été condamné injustement.

    • Pierre 82

      28 janvier 2020

      Les textes d’Évangile doivent être lus, médités, priés, discutés, interprétés. Ce texte-là fait partie de ceux qui sont les plus sensibles quant à leur interprétation. Celle de Charles Gave est tout à fait pertinente, mais comme ces textes ont plusieurs sens, ce n’est sans doute pas la seule signification. D’autre part, il ne me semble pas que Charles soit théologien, j’ignore s’il s’adonne à des retraites spirituelles, ou s’il pratique la lectio divina. S’il est vrai que son interprétation m’a un peu surpris au début, elle reste très intéressante. J’en ai parlé autour de moi, et je ne suis pas le seul à la trouver pertinente… J’ai même conseillé la lecture de « Un libéral nommé Jésus » à d’autres pour en discuter…
      Le vrai péché, c’est de ne rien faire des dons que Dieu nous a donné. C’est la principale conclusion de la parabole.
      Petit corollaire: si un quatrième serviteur avait tenté de faire fructifier son talent, mais aurait tout perdu, car il aurait fait une mauvaise affaire (soit qu’il ait été maladroit, soit qu’il ait joué de malchance), quelle aurait été son châtiment? Charles m’avait déjà donné son avis sur ce sujet il y a quelques années (aucune punition car il n’a pas démérité), mais pour moi, la question reste ouverte. Il faudrait que j’approfondisse… peut-être que ce cas a déjà été étudié par des exégètes…

  • 강남스타일

    27 janvier 2020

    Concernant la marginalité, je suis mitigé.
    Certes, à court terme, les prix sont formés à la marge: les produits qui n’ont pas encore trouvé acquéreur rencontrent les acheteurs qui n’ont pas encore acquis. Donc si 95% des échanges ont déjà eu lieu, le prix se forme au cours des tractations sur les 5% restant. À la marge donc.
    Cependant, sur le long terme, si les prix sont s’accroissent durablement, alors ceux qui ont déjà contracté renégocieront lors du renouvellement du contrat. Et celui-ci se fera sur la base du prix prévalent («je vous le vends aujourd’hui à 50$, mais je peux le vendre à 100$ sur le marché»). Toutefois, même chose que Schrodinger, les prix sont impactés par les comportements et les observations – si un gros arrive sur le marché, le prix baissera. À la limite, l’intégralité de l’offre se remet sur le marché. Et alors le prix est déterminé par la moyenne. Il me semble donc que le prix est déterminé par la moyenne, et que à court terme il est déterminé par les fluctuations marginales, qui de toutes façons tournent autour de leur moyenne structurelle (les 95% servent de ralentisseur inertiel aux 5% libres). Les 95% sont une force de retour à la moyenne sur les fluctuations des 5%.
    Et cette force inertielle est déterminée par la liberté de ces 95%. Si ces 95% sont verrouillés par des contrats à 20 ans, la force inertielle de retour à la moyenne sera faible (cela ressemble à la gestion ALM pour les banques). D’où les effets inélastiques: à capacité de production égale, moins les 95% sont mobiles, plus les prix sont inélastiques.
    Tout cela pour dire que ne considérer que les 5% et ignorer les 95% dans la formation des prix (l’«analyse marginale») ne me paraît pas pertinent (cela dépend de l’horizon du terme – c’est exactement la même chose que pour la volatilité: oui, un actif volatile est plus risqué à court terme, mais probablement moins à long terme [question de liquidité, donc]).

    Ensuite, plus que la gestion à la marge, il me semble que c’est l’approche wicksellienne qui est pertinente: l’entrepreneur compare la rentabilité de son actif avec le coût de son passif. Tant que la rentabilité de l’actif est supérieure au coût du passif, on reste investi. Sinon, il faut liquider. Et ce même si l’entreprise fait des profits. Même si l’entreprise crée de la valeur. Car le fait le fait que la rentabilité de l’actif est inférieur au coût du passif indique que du capital est gaspillé. Le gaspillage est comparatif: cela indique qu’il y a d’autres entreprises qui elles créent plus de richesses, plus de valeurs, et donc plus de profits. Et donc en restant alloué à ces entreprises, le capital est moins productif, il est sous-alloué, et au global on crée moins de richesses. Et c’est à celles-ci que le capital doit être alloué.
    Et à nouveau, le coût du passif est un prix: si le capital doit aller vers les entreprises qui créent le plus de richesses, de valeurs, et de profits, leur nombre n’est pas infini, loin s’en faut. Une fois que celles-ci sont financées, alors celles qui sont de deuxième ordre accèdent au financement. Bis repetita jusqu’à ce que l’intégralité du capital disponible soit alloué. Il y a donc aussi des entreprises comparativement mois profitables qui ont aussi accès au capital. Le fait qu’une entreprise ait son cout du passif supérieur à la rentabilité de son actif indique qu’il y a d’autres entreprises qui ont besoin de ce capital (l’offre en besoin de financements) et qui peuvent offrir des rendements supérieurs parce que la rentabilité de leur actif est supérieure, ce qui signifie que ces entreprises créent plus de richesses et de valeurs.

    À l’analyse marginale, je préfère l’analyse wicksellienne.

    Je ne suis pas sûr de comprendre votre phrase concernant le fait que la dette ne peut monter structurellement. Je suppose que vous vous parlez en pro-rata? Parce que, en valeur absolue, la quantité de richesses s’accroissant, la quantité de capital s’accroît également, et donc quantité de financements également. En revanche, le taux d’endettement doit effectivement être un processus oscillant autour de sa moyenne, dont je n’ai pas réfléchi aux inducteurs.

    Ensuite, effectivement, la phrase «Car à ceux qui ont reçu beaucoup, il sera donné encore plus» me paraît toujours mystérieuse. Je me demande si ce n’est pas lié à la loi de Pareto. Les phénomènes naturels suivent la loi de Gauss (la loi normale, la cloche, la loi des grands nombres). Les phénomènes sociologiques suivent la loi de Pareto: 80% des terres sont détenues par 20% des gens. C’est la loi du «winner takes all»: «le meilleur prend tout». Parce que, quand un produit ou un service est un bon, c’est-à-dire que l’entreprise crée comparativement plus de valeurs que ses concurrents, alors tout le monde va le voir. Quand un boulanger est bon, on va tous chez lui.

    Merci.

    Répondre
    • sissou

      28 janvier 2020

      Je comprends pas bien pourquoi vous arrêtez les entreprises ayant un passif élevé mais une rentabilité positive? Les constructeurs d’avions doivent être dans ce cas?

  • Anonyme

    27 janvier 2020

    Bonjour,
    J’ajouterais aussi des investisseurs immobiliers dans les pilleurs d’épaves (notamment dans l’ancien ;-). Par exemple il emprunte à 1% et gagne 3% de revenus locatifs => cash flow positif => nouvel emprunt et scale. Super modèle d’enrichissement avec de la dette !
    En plus ça rend l’immo too big too fail car la dette est inscrite dans les banques et adossée à des actifs immobiliers.
    Formidable !

    Répondre
    • marc durand

      28 janvier 2020

      D’accord avec vous.
      Vous avez celui qui fait construire pour louer, donc il apporte un bien nouveau sur le marche et crée donc de la concurrence pour la location.
      Et vous avez celui qui achete un bien existant pour le louer plus cher, il fait augmenter les prix de location.
      D’où en chine les restrictions sur l’achat d’un 2eme appartement, il faut apporter cash 60% d’apport, afin de limiter le credit et la speculation, et on obtient que 91% des chinois sont propriétaire en ville.

    • Charles Heyd

      28 janvier 2020

      Je réponds à vous et à #marc durand;
      je nuancerai votre analyse car acheter dans l’ancien pour le louer nécessite en général des travaux de rénovation très pour ne pas dire trop onéreux; effectivement, si c’est un marchand de sommeil qui loue ensuite des taudis on n’arrange pas la situation;
      il faut donc que l’achat d’un logement donne lieu à des travaux substantiels sauf si le logement est aux normes actuelles et donc que le prix l’est également; il y avait un dicton qui disait: « quand le bâtiment va, tout va! » M. Macron lui ne sait probablement pas ce que coute la rénovation ou simplement l’entretien d’un logement et pourtant il a investi « un pognon de dingue » dans la maison ou l’appartement de sa femme!
      On en revient à l’analyse de CG sur les taux bas qui permettent à ceux qui ont déjà un bien à gager et qui peuvent donc emprunter pour accroitre (à crédit) leur richesse.

    • marc durand

      28 janvier 2020

      @ Charles Heyd
      Meme s’il y a des travaux, si vous acheter pour le louer, vous faites monter le prix des locations. D’où en chine si vous etes déjà propriétaire d’un appartement, il faudra pour acheter un 2 eme apporter 60% en cash au lieu des 30%.

    • Charles Heyd

      28 janvier 2020

      je réponds encore à #marc durand;
      je ne vois vraiment pas en quoi acheter un logement pour le louer ferai monter les prix des locations; et c’est exactement la même chose que d’investir dans un logement neuf pour la même destination; votre exemple chinois est certes intéressant mais uniquement dans l’optique de l’accession à la propriété; en effet cela limite d’une certaine manière l’endettement et force à épargner (création du capital, voir le billet de CG plus haut) et oblige donc les Chinois à acheter leur résidence principale plutôt que de se lancer dans une fuite en avant dans la dette en profitant de taux bas ce que dépeint d’ailleurs aussi très bien CG.
      Pour ma part il n’y a qu’un ou 2 moyens de réduire les loyers:
      – favoriser la construction (et la rénovation) de nouveaux logements, donc des logements supplémentaires
      – réduire les avantages des locataires (difficulté de déloger les locataires indélicats entre autre) et éventuellement de réduire la fiscalité notamment les taxes locales: taxes foncières, qui comme vous le savez vont exploser du fait de la suppression de la TH!

    • marc durand

      29 janvier 2020

      @Charles Heyd
      Favoriser la construction ne fonctionne pas, 60 millions de logement vide en Chine, et les prix ne baisse jamais. (je le sais, j’ai un 2eme logement en Chine, que je ne loue pas, ma femme préférant ne pas le louer que de baisser le prix) et en Chine, il n’existe pas de squatteurs, tu paye pas tu est vire. Du coup on a 91% de propriétaires dans les villes chinoises, et quand on est a la retraite, ne pas payer de loyer, c’est une grosse charge en moins.
      Si les gens sont propriétaires, on a pas besoin de les faire cotiser un max pour la retraite et les gens ne vont pas vivre ailleurs (les français qui vont vivre au Portugal ne dépensent pas 1 centime de TVA en France).
      L’immobilier n’est pas un bien comme les autres, vous pouvez acheter une Ferrari tous les ans, les prix de montrerons pas, l’usine peut en fabriquer autant que vous voulez, un bien immobilier est different, les prix montent de plus en plus, vous êtes oblige de vous éloigner de plus en plus.

    • Lavarda

      29 janvier 2020

      Bonjour,
      Je trouve votre analyse de l’investissement immobilier quelque peu à l’emporte pièce sans vouloir vous manquer de respect.
      Déjà il n’y a pas d’investissement immobilier que résidentiel. Il y a aussi les bureaux, les hôtels, les cliniques ou maisons de retraite.
      Entre autre, votre analyse omet la pratique très répandue du « Sale and lease back ». Autrement dit, une entreprise peut vouloir céder les murs de ses bureaux à un investisseurs tierce. Pour l’entreprise, cela lui permet de nettoyer en partie son passif et de n’avoir qu’une charge locative à supporter. Bien souvent, cela lui permet également de dégager du cash (suite à la vente) ce qui lui permet de l’investir ailleurs, que ce soit dans son appareil productif ou bien dans un projet d’acquisition. C’est une pratique très répandue de le secteur de la Santé en particulier. Ici l’investisseur immobilier est directement utile à la clinique car elle lui permet de se constituer une capacité d’autofinancement.

      Il faut donc faire preuve de mesure comme toujours et ne pas mettre toute une cohorte dans le même panier.

  • Patrick Boissy

    27 janvier 2020

    Bonjour
    Vous employez de gros mots
    Financier, profit si sa continue vous allez vous faire luncher ,
    Bien a vous

    Répondre
    • Jiff

      28 janvier 2020

      vous allez vous faire luncher » qui sait, vu ses grands pêchers, peut-être même catteringisé !!!

  • Max

    27 janvier 2020

    Merci pour cette analyse. Et aussi un bon audit des finances de l’état serait idéal.
    J’ai beaucoup d’amis ingénieurs et autres dans des professions diverses. L’ignorance financière des gens en général est vraiment ahurissante vous savez…. Tout le monde se fait avoir à petit feu. La prochaine grande crise va vraiment faire très mal aux idées reçues….
    Bref moi je ne débats même plus sur certains sujets . Le pays est totalement gangrener par cette soit disant bien pensance générale . Alors que si on regardait dans le détail on verrait qu il y a énormément de la richesse produite qui part dans des choses inutiles et pas dans nos services publics.
    Bref comme on dit charité bien ordonnée commence par soi-même….

    Répondre
  • Raimbault

    27 janvier 2020

    Bonsoir,
    Évidemment il faut toujours se remettre en question , pour suivre vos publications depuis un certain temps , je pense que vous savez faire preuve d humilité , oui , vous êtes financier , emprunt de ferveur , …
    A la question : pourquoi écoutez vous cet homme , c est un financier ?
    Et bien , sincèrement , je peux vous assurer que vous me semblez d une grande utilité , par le verbe , la verve , la pertinence , … La manière aussi , et surtout , cette envie de transmettre , … Personnellement , vous m avez beaucoup apporté .
    Et je vous en remercie .

    Répondre
  • HAREL

    27 janvier 2020

    Je pense que la dette par la perte de la souveraineté monétaire, encouragée par Giscard a été le début de notre perte.

    Répondre
    • bibi

      29 janvier 2020

      Le début de notre perte c’est la prise de pouvoir par l’énarchie, la France a connu sa plus grande augmentation de dépense publique durant le septennat de Giscard.

    • ilmryn

      30 janvier 2020

      N’importe quoi, la France est le seul pays européen a n’avoir pas signé UN SEUL budget positif depuis 43 ans, un exploit dans la médiocrité si on considère que c’est aussi le pays avec la plus forte pression fiscale au monde.
      Les politiques ont claqué systématiquement tous le fric des impôts en conneries et comme ça ne suffisait jamais pour leur délire ils empruntaient vu que ça ne leur coutait absolument rien et que la facture politique et sociale arriverait bien après leur mandat.
      La dette vient d’un calcul compréhensible même en CM2: vous dépensez trop par rapport à vos revenus.
      En 2019 l’état français malgré un nouveau record de fiscalité a emprunté 200 milliards, soit 150 milliards de plus que les intérêts de la dette alors que les services d’état sont médiocrement classé comme la justice qui est 37ème sur 43 pays ou l’EDNAT qui est à peine dans la moyenne.

  • DEROUES

    27 janvier 2020

    C est un cours magistral clair et compréhensible pour le néophyte que je suis.Je lis la plupart des articles de mr Gave et m en inspire pour placer mon épargne.
    J apprécie également votre honnêteté vous pourriez être pilleur d épaves mais vous avez fait le choix de défendre l épargnant avec talent et courage (vidéo /le vrai problème de Macron est qu il est idiot) avec d autres avis que je partage sut des sujets à haut risque. Bravo mr Gave
    Un lecteur que votre savoir éclaire.

    Répondre
  • Thierry Balet

    27 janvier 2020

    Je ne suis ni financier, ni banquier, ni homme d’affaires et ne possède aucun actif me permettant de prétendre être « riche ». Ma seule richesse est ce que j’ai pu apprendre et mettre dans ma tête à défaut d’un portemonnaie bien garni……
    Apprendre c’est produire de la connaissance qui est aussi une forme de richesse. Merci à l’IDL de participer à cette plus-value intellectuelle et cette ouverture d’esprit……..

    Répondre
  • Tonton Flingueur

    27 janvier 2020

    > Mais ces taux bas permettent aussi à de grands brigands qui ont accès à des
    > capacités d’emprunts illimitées de spolier les entrepreneurs existants…

    Et cela mène à l’émergence de monopoles qui escroquent les consommateurs, ceux qui travaillent, et étouffent l’innovation et la compétition.

    Il être fou comme un lapin pour créer une entreprise dans ces conditions.

    Répondre
  • calal

    27 janvier 2020

    « En revanche, à tout-moment, la quantité de capital est toujours insuffisante puisque la somme des désirs et des besoins de la population est par nature infinie.  »
    Ces deux postulats me paraissent sujet a discussion dans un monde ou les banques ont l’air de creer autant de credit qu’elles le veulent et ou des populations occidentales trop repues sont en train de vivre un « behavorial sink ».
    Ne pensez vous pas que macron represente davantage un risque pour la liberte avant d’etre une opportunite pour l’enrichissement ( en route vers une dictature a la pinochet? ou en est l’argentine actuellement? ). le « trickle down » n’est il pas le slogan marketing qui cache en realite un « trickle up »?

    Répondre
  • Aurélien T.

    27 janvier 2020

    « Comment pouvez-vous vous intéresser à ce qu’écrit cet homme, c’est un financier »

    Les trolls sont nombreux au pays de Descartes, lequel Descartes a produit pratiquement toute son oeuvre en tant que résident étranger en Hollande (il faut quand même le savoir). Qui sont ces trolls ? Souvent des gens qui s’ennuient au travail, pour beaucoup des fonctionnaires qui s’engagent dans une lutte sans fin notamment sur Wikipedia où ils viennent éditer et changer le contenu jusqu’à épuisement des adversaires. Jamais sincères rarement ouverts au débat argumenté ou constructifs, le mieux est de les ignorer.

    Et on rigole quand ils se font prendre la main dans le sac : https://www.bfmtv.com/politique/le-ministere-de-l-interieur-epingle-par-wikipedia-943090.html

    Répondre
  • Jacques

    27 janvier 2020

    Oui, de façon éhontée, je le reconnais.
    Mais j’ai fini par remettre de l’ordre dans ma concience car, jugeant avoir assé gagné d’argent, j’ai « donnée » ma dernière société à partie de mes salariés avec comme cadre de la payer avec les seuls bénéfices sur 12 ans.
    Les risques à ma seule charge.
    Engagement qu’ils ont pleinement rempli.
    Elle s’appelle toujours TECHMAFLEX.
    J’ai aussi quitté les marché financiers en 2015

    Un bon point pour vous pour avoir accepté la critique en publiant mon point de vue.

    Il n’est pas nécessaire de publier ma réponse.

    Répondre
  • Gerldam

    27 janvier 2020

    Il me semble qu’il vaut mieux, actuellment, parler de « talent » plutôt que de « travail » dans le tryptique capital-travail-entrepreneur. En effet, l’état actuel de l’emploi en France montre bien qu’il ya beaucoup de travailleurs (sans emploi car sans qualification) alors que nous manquons cruellement de talents, y compris manuels (comme chaudronnier ou soudeur sur inox)

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  • L.Serieys

    27 janvier 2020

    Bonjour Charles
    Merci pour ce message.
    Moi même agriculteur passé en bio en 2010, je me considère investisseur dans l’âme. Sur 100k€ produits j’arrive à faire 52k€ d excedent brut d’exploitation. J’ai la confiance des banques malgré ma petite structure en agriculture biologique en polyculture élevage. J’ai diversifié mon outil de travail en investissant dans une centrale photovoltaïque avec EDF. Je suis aussi prestataire de services en travaux agricoles. Investisseur dans l’âme je vous rejoins quand à votre vision qui dit qu’il y a du travail.
    En effet j’en vois partout.
    Que l’on foute la paix à ceux qui avancent et qui voient. Quelles que soient les chaînes de taxes ou autres, j’irai chercher et récupérer l’eau de pluie (qui elle est distillée) pour mes animaux si l’on invente de nouvelles taxes sur les forages…
    L’autonomie est la meilleure des alliés….
    À bon entendeur…
    Parole du paysan que je suis qui a travaillé avec Claude et Lydia Bourguignon plusieurs fois, spécialistes mondiaux des sols.
     » Cultura » en étymologie est sorti du mot agriculture… Pas l’inverse.
    J’ai pour habitude de dire que pour bien cultiver une terre il faut déjà être cultivé….
    C’est valable pour TOUS les domaines.
    La Culture est la base de tout.
    Dans les pays il y a 2 budgets à regarder
    Culture/éducation et Intérieur/armées.
    Si le premier est bien soutenu alors le second sera pas si important car lorsque les gens sont cultivés ils n’ont pas besoin de kalach ni de police à tous les coins.
    Il y a bien mieux que filer des jouets de flics et de guerre aux jeunes garçons. Le Livre de la nature est beau et a beaucoup à nous apprendre.

    C’est ma vision des choses.
    Salutations d’un homme de la Terre qui nourrit les autres hommes.
    L.Serieys

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    • L.Serieys

      27 janvier 2020

      Pardon pour les quelques fautes de frappe qui se sont glissées dans le texte. J’écris depuis un petit téléphone. Belle journées aux Investisseurs. Les Vrais. Pas les pilleurs.

    • Jiff

      28 janvier 2020

      C.Bourguignon tire la sonnette d’alarme depuis des lustres sans qu’aucune oreille ne l’entende – dommage, car lorsque les gens commenceront à comprendre, il sera bien trop tard :/

  • Jacques

    27 janvier 2020

    Bien qu’ex entrepreneur (30 ans de gestion de sociétés), je ne partage pas votre opinion sur le capitalisme outrancier et Friedman en fait bien partie à mon sens.
    Bien qu’ayant profité de la bourse de façon éhontée, j’ai toujours considéré que les entreprises avaient un rôle social à jouer, créer de la valeur pour les actionnaires est une chose mais créer de la valeur pour les salariés est mieux.
    A quoi servent les financiers. Ce sont des parasites qui, comme une grande partie des agents d’états, ne produisent rien de ce que le peuple consomme.
    Quand je m’accroche avec un de ceux ci, je lui demande de faire un 360° autour de lui et de me dire ce qu’il a produit.
    L’éducation? Je suis bien placé pour être dubitatif.
    J’étais un cancre fini à l’école ce qui ne m’a pas empêché de créer une dizaine de sociétés dans le secteur industriel.
    Je me suis instruit presque tout seul en regardant autour de moi et en lisant.
    La vie est la meilleure école.

    Quand aux gens qui viennent vous critiquer sur le net, ils ont leur utilité.
    La société vous « autorise » à divulguer vos opinions au public, ce qui est bien.
    Cette liberté doit avoir un contre pouvoir, la critique.
    Inviter les gens qui ne sont pas d’accord avec vous à « aller voir ailleurs » n’est pas très démocratique.

    En sus, bien qu’athée, je reconnais le rôle essentiel des religions, le Judaïsme et ses deux shiismes.
    Elles sont nécessaires pour établir des règles morales pour les sociétés.
    Je n’admets pas vos thèses sur l’Islam.
    Malheureusement, nous sommes en train de passer du … de gauche au … de droite.
    L’islam modéré, dans sa grande majorité, à bien du souci à se faire et ce n’est pas de cette religion dont j’ai le plus peur.

    Mon nom est dans mon adresse mail.

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    • Charles Heyd

      27 janvier 2020

      Bernard Tapie était aussi un cancre à l’école et plus tard un des pilleurs d’épaves dont parle CG et il a profité comme vous le dites si bien « Bien qu’ayant profité de la bourse de façon éhontée! » non seulement de la bourse mais aussi de quelques parrains politiques (Mitterrand, Sarkozy et j’en passe!), ce que CG appelle le capitalisme de connivence.

    • Résistant Valaisan

      28 janvier 2020

      @Jacques : une toute petite nuance semble échapper à votre raisonnement : le fonctionnaire est financé par le monopole de la violence légitime.
      Le financier est financé par le marché.

      Votre idée des entreprises devant avoir une responsabilité sociale (et environnementale… et sociétale… etc…) est très en vogue à Davos actuellement. Réjouissez vous !

      Sauf que…. dans une entreprise, on vous met à la porte du jour au lendemain. Dans une démocratie fonctionnelle, on peut discuter.

      Votre concept est une escroquerie intellectuelle, vous êtes dans le « soft ».
      Qu’on laisse les entreprises courir vers le profit, et le profit lui seul ! C’est leur rôle ! Mais que des règles claires et implacablement appliquées par la loi soient décidées démocratiquement.

      C’est tout.

      Ce n’est pas un hasard si votre idée des entreprises « devant avoir d’autres priorités que le profit » est en vogue en France, le pays où la justice ne fait plus son boulot, où la démocratie est cassée, et où la police ne peut pas faire son travail.

      Que les entreprises recherchent le profit maximum, que l’état les contrôle sans complaisance mais sans les entraver inutilement.

      Tout le reste, c’est du « soft ».

    • Pascale

      28 janvier 2020

      Si vous demandez au livreur de pizzas ce qu’il produit, il aura beau faire un tour de 360° il ne verra rien. Car, comme tout producteur de services ce qu’il produit est impalpable. Il est important de realiser que nous sommes parvenus a un niveau de développement ou la production de services est devenue plus importante que la production de biens.

    • Aurélien T.

      28 janvier 2020

      Votre raisonnement a quand même l’air assez binaire, la critique ne peut pas se suffire de taxer quelqu’un de parasite. De même, aucune incompatibilité entre rémunération des actionnaires et rémunération des salariés, les deux découlant de la création de valeur.

      Une majorité pacifique et qui aide les grands-mères à porter leurs courses n’efface malheureusement pas les débordements d’une minorité monopolisant police, services sociaux, tribunaux sur des dizaines d’années (voir ce qu’il s’est passé à Rotherham par exemple). J’ai eu ouï dire que les pieds-noirs étaient dans leur grande majorité des gens pacifiques, aimables et votant d’ailleurs à gauche, et donc qu’en conclure ?
      Dit autrement : vous êtes invités vous et votre femme et nombreuse progéniture de 10 enfants chez vos amis, vos enfants sont tous adorables et sages comme des images à l’exception du petit dernier qui démonte tout, défenestre le chat du 5e étage, vide le liquide-vaisselle dans le grand aquarium, et tente de mettre le feu aux rideaux. Vos chances d’être re-invités le mois prochain sont raisonnablement de combien ? 90% pour respecter le critère de majorité ?

    • Jacques Ady

      1 février 2020

      Un financier, un parasite… ça me fait penser à ceux qui traitent les commerçants de parasites, car paraît-il ils ne créeraient pas de valeur.
      L’autre jour, ce sont les patrons que j’entendais traiter de façon à peine voilée de parasites, parce que ceux qui bossent vraiment dans une entreprise, paraît-il, ce sont les salariés.
      On est toujours le parasite de quelqu’un d’autre, si vous regardez bien.

      Cette façon de généraliser, de façon péremptoire (à la différence de M. Gave qui distingue bien le financement des entreprises rentables à des fins d’augmentation de leur rentabilité, et celui du pillage d’entreprises existantes au profit de bandits complices de politiciens corrompus, via la fixation autoritaire du taux d’intérêt à zéro), montre que vous n’avez pas grande crédibilité.

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