1 avril, 2013

« E pur si muove » et l’abjuration

L’une des choses les plus difficiles, pour un intellectuel a toujours été de reconnaitre ses erreurs. Mais quand il le faut, il le faut, c’est une question de principe. Ma compréhension de l’Economie était fausse, je viens de m’en rendre compte et il me faut donc reconnaitre mes torts.
Je soumets donc au lecteur ce papier dans lequel je confesse mes fautes, en espérant contribuer ainsi à l’édification des jeunes générations. Voici la liste des leçons que j’ai apprises, durement, au cours des cinq dernières années.

 

Leçon # 1: Le Gouvernement sait bien mieux que le secteur privé comment allouer ce bien rare entre tous qu’est le capital.

 

Nous sommes-ENFIN!- dans un monde ou le marché ne décide plus du niveau des taux d’intérêts courts ou longs ou des taux de change. Cette nouvelle situation a commencé en 2000 avec l’arrivée de l’Euro (qui nous protège tous, comme on le voit à Chypre) et s’est renforcée avec l’arrivée des taux d’intérêts négatifs aux USA à partir de 2002. Compte tenu des succès gigantesques enregistrés par cette politique, les gouvernements ont décidé de l’étendre à d’autres prix, en commençant par les salaires (salaire minimum,maximum mis aux bonus etc.), en taxant les rémunérations excessives (tout ce qui est supérieur au salaire minimum, sauf les émoluments des fonctionnaires bien sur) et en faisant passer des réglementations qui forcent l’épargne à être investie en priorité en obligations d’Etat (Bale 3, Solvency 2). De ce fait, les obligations d’Etat, depuis 12 ans font beaucoup mieux qu’un portefeuille d’actions et cela devrait continuer dans le futur, surtout si les autorités interdisent comme elles devraient le faire l’achat d’or qui est un investissement stérile entre tous. Déjà, le contrôle des changes a été rétabli à Chypre et il faut s’attendre à ce que cette mesure soit prise dans notre beau pays le plus vite possible, accompagnée si possible d’un contrôle généralisé des prix. Ces mesures nécessiteront d’embaucher de multiples fonctionnaires, ce qui bien sur fera baisser le chômage.

 

Leçon # 2; Les banques centrales devraient empêcher le prix des actifs de baisser

 

Le problème du capitalisme, qui comme chacun le sait ne marche pas puisqu’il va de crise en crise, est que le prix des actifs gigote dans tous les sens en fonction de ce que le spécialistes appellent la rentabilité escomptée du capital. Les banques centrales devraient arrêter une fois pour toute cette anarchie afin que les gens sérieux puissent enfin prendre des décisions sans aucune incertitude. Les banques centrales doivent donc garantir que les prix des actifs ne baisseront jamais et qu’ils ne feront donc que monter. Ce phénomène déclenchera un heureux « effet de richesse », ce qui relancera la consommation et l’emprunt. Comme le risque disparaitra des marchés, cela permettra de taxer le capital plus que le travail, ce qui contribuera à la disparition des déficits budgétaires chroniques dont la France souffre depuis trop longtemps. La France, comme toujours à l’avant garde des progrès sociaux s’est déjà vigoureusement engagée dans cette voie, ce dont on ne peut que se féliciter.

 

Leçon # 3 Darwin et Schumpeter ont tort, les créationnistes ont raison et les repas gratuits, ça existe.

 

J’ai longtemps pensé que la croissance économique était créée par le processus de « création destructrice » telle qu’elle a été décrite par un charlatan, Schumpeter, mais bien sur , je me rends compte maintenant de mon erreur.  Richesse, Emploi et Croissance économique sont de fait crées ex nihilo par un Dieu tutélaire et bon qui s’appelle l’Etat dont le rôle consiste à créer a partir de rien des biens et des services dont personne n’a besoin avec de l’argent qui n’existe pas. Ce processus enclenche bien sur une hausse perpétuelle du niveau de vie, en particulier de ceux qui travaillent à l’intérieur de l’Etat. Cette réalité a été révélée aux anciens élèves de l’ENA par un prophète, Keynes, ce qui a permis le développement foudroyant d’une nouvelle Eglise et d’un nouveau clergé (sous le nom incompréhensible de Parti Socialiste), dont le cout, fort important, est amplement justifiée par le soin qu’il porte à nos intérêts.

 

Leçon # 4 Vers une nouvelle orthopraxie

 

L’orthopraxie consiste à suivre les règles édictées par les Eglises et à penser que ce conformisme va nous assurer le bonheur sur terre.  Mais comment le nouveau clergé sait-il, lui,  que Dieu l’a entendu? En vérifiant que quelque chose qui s’appelle le PIB monte continuellement. C’est là le point central du Keynésianisme. On additionne la valeur ajoutée créée par le secteur privé au travers de transactions qui sont toutes volontaires aux couts encourus par le secteur public, toute embauche de fonctionnaires déclenchant une hausse du PIB et bien sur, on ne prend pas en compte la détérioration du bilan du pays engendré par ces embauches  (voir l’article à ce sujet sur ce site). Rien de mal ne peut arriver à  un pays si le PIB monte, telle est le signe de l’élection Divine    .

Leçon  # 5 Les moyens d’assurer cette croissance du PIB.

Le nouveau clergé utilise deux instruments miraculeux pour créer cette croissance ininterrompue. Il imprime de l’argent et cet argent est utilisé pour acheter ces biens et ces services dont personne ne veut. Ce qui veut dire que le pouvoir politique, (contre son gré bien sur), a du prendre le contrôle de la banque centrale, ce qui rend ivre de fureur les partisans de l’ancienne religion centrée autour d’un fondamentalisme désastreux, celui qui adore le veau d’or sous le nom de « marché libre ». Je pense ici a la Bundesbank qui fort heureusement a perdu tout pouvoir, ce que la situation Chypriote montre amplement.

 

Leçon # 6 Comment financer tout cela?

 

C’est bien sur la que le miracle a lieu. Prenons l’exemple des USA. Le nouveau chef de cette religion Heli (copter) I , ex Ben Bernanke demande à  l’Etat d’émettre un montant illimité de dette pour « soutenir la demande et le prix des actifs« . Les politiques, enchantés, obtempèrent. Et notre Heli I met alors les taux d’intérêts à  zero, ce qui veut dire que le cout du service de la dette tombe aussi à zéro! La malédiction qui nous accompagne depuis que nous sommes sortis du jardin d’Eden est enfin brisée. Je me demande pourquoi personne n’y avait jamais pensé jusqu’à la ? Heli I est vraiment un grand homme et le fait que toutes les prévisions économiques qu’il a faites depuis de années se soient révélées erronées et que toutes les décisions qu’il a prises ont eu des effets désastreux ne doit en rien entamer l’admiration que l’on doit lui porter. Voila enfin un banquier central qui fait preuve d’une vraie fibre sociale.

 

 Pour me résumer, voici mes nouvelles convictions.

 

1.     Le gouvernement est mieux à même d’allouer le capital que le secteur privé et doit donc manipuler les taux d’intérêts, les taux de change, les prix , les salaires les impôts etc. en fonction de l’Intérêt général qu’il est seul à comprendre et à défendre.

 

2.     Le rôle de la Banque Centrale est de financer les déficits budgétaires.

 

3.     La monnaie appartient au gouvernement et à personne d’autre et surtout pas aux déposants dans les banques, comme l’exemple de Chypre le prouve.

 

4.    Le droit de propriété est une foutaise (voir Chypre à nouveau ).

 

5.    Les actifs vont continuer à monter jusqu’ à la fin des temps puisque les banques centrales impriment de l’argent (85 milliards de dollar par mois aux USA).

 

6.     Imprimer de l’argent crée de la richesse.

 

7.     Les biens et services achetés avec de l’argent qui n’existe pas vont faire monter le PNB, ce qui est la seule chose qui compte.

 

8.     Les services ou les biens produits par l’Etat ont une valeur MORALE supérieure à ceux produits par le secteur privé comme la comparaison entre une infirmière et un trader dans une banque le prouve. Seule la notion « d’utilité sociale » mise en lumière par Staline et Lénine et reprise avec enthousiasme par monsieur Melenchon doit être retenue dans les choix  à effectuer.Le Président , dans sa dernière allocation télévisé a fortement rappelé tous ces principes essentiels qui tous guident son action et j’en suis très heureux.

 

Le moindre doute n’est plus permis.La croissance va repartir et le chômage baisser.

Envisager le contraire serait se mettre en position d’hérétique et tout le monde sait ce qui arrive à ces malfaisants quand une pensée unique domine une Société.Ils sont brulés en place publique.Donc, je suis un nouveau croyant et demande mon admission dans la nouvelle Eglise, en confessant bien sur toutes mes fautes passées, tout en murmurant “e pur si muove”.

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

48 Commentaires

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  • BA

    9 avril 2013

    Mardi 9 avril 2013 :

    Après Chypre, le prochain domino qui tombera sera la Slovénie.

    Lisez cet article :

    Slovénie : le lobby bancaire favorable à une aide européenne de précaution.

    Le lobby des grandes banques mondiales a estimé mardi que la Slovénie, nouveau sujet d’inquiétude au sein de la zone euro, devait faire appel au fonds de secours européen afin d’éviter un plan de sauvetage plus vaste associant le FMI.

    Une aide de précaution du Mécanisme européen de stabilité (MES) pourrait permettre d’assurer un accès plus serein au marché obligataire, écrit l’Institut de la finance internationale (IIF) dans un rapport sur cette ex-république yougoslave plombée par ses banques.

    Ancienne élève modèle de la zone euro, la Slovénie est tombée en récession en 2012 et doit assainir un secteur financier gangrené par une montagne de mauvaises créances, faisant craindre que le pays, après Chypre, n’ait recours à l’aide internationale.

    Selon l’IIF, qui représente plus de 450 banques mondiales, le principal problème est de savoir comment le pays couvrira ses besoins de financement nécessaires à la recapitalisation de ses banques, à l’heure où les marchés se montrent méfiants.

    Mardi, la Slovénie n’a réussi à lever que 56 millions d’euros sur les marchés alors qu’elle en espérait près du double.

    La faible demande des investisseurs étrangers pour les titres de dette slovènes est importante parce que la capacité des banques nationales à financer le déficit budgétaire est limitée, indique l’IIF.

    L’Institut estime que la dette publique slovène devrait atteindre 62% du produit intérieur brut cette année, en hausse de 8 points sur un an, et assure que les besoins de financement du pays pourraient atteindre jusqu’à 11,8 milliards d’euros sur la période 2013-2015, soit plus de 26% de sa richesse nationale.

    La confiance du marché obligataire serait renforcée (…) par un accord de précaution au niveau européen qui permettrait aux bons du Trésor slovènes d’être rachetés par le MES afin de faire baisser les intérêts payés par le pays.

    Une telle option serait moins coûteuse et plus acceptable politiquement qu’un plan de sauvetage global associant le FMI comme en Grèce, à Chypre au Portugal ou en Irlande, assure l’IIF.

    Une telle option pourrait toutefois s’avérer inévitable plus tard cette année (…) si le gouvernement n’est pas en mesure de revenir sur les marchés financiers sans l’aide du MES, prévient l’Institut.

    Début avril, la Banque centrale slovène a assuré que le pays serait à même de rééquilibrer son système bancaire sans faire appel à l’aide internationale.

    http://www.romandie.com/news/n/_Slovenie_le_lobby_bancaire_favorable_a_une_aide_europeenne_de_precaution69090420132214.asp

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  • Surcat

    9 avril 2013

    Bonjour,
    Pour l’ensemble de l’édito, je suis d’accord. Néanmoins, cela fait plusieurs fois que je remarque quelque chose dans vos dires. Vous accusez Keynes d’être à l’origine de toute l’idéologie destructrice qui peu à peu nous amène au fond du trou.
    Je suis actuellement dans une Université ouvertement keynésienne, mais je pense malgré tout pouvoir penser par moi-même et prendre assez de recul pour constater des faiblesses de la théorie Keynésienne.
    Néanmoins, nombre de vos lecteurs n’auront pas étudier de manière « relativement approfondi » notre cher ami Keynes, et donc l’avis qu’ils vont se construire sur un des plus grands économistes du siècle dernier va se baser quasi uniquement sur vos éditos.
    Or je trouve ça quand même très limité d’expliquer que la théorie de Keynes était un Etat qui répondait à tous les maux, avec l’aide d’une BC qui fabriquait de la monnaie à tout va.
    Keynes, je le rappelle était un membre du parti LIBERAL. Il souhaitait trouver une solution à la crise des années 30 et avait, il est vrai une vision court-termiste.
    Néanmoins, le problème d’aujourd’hui n’est pas l’application de politiques keynésiennes, mais la non compréhension de la pensée keynésienne. Il prônait un protectionnisme « intelligent », et considérait qu’un « peu » d’inflation valait mieux que beaucoup de chômage. Il a expliqué, que lors de situation de trappes à liquidité (taux à 0, les agents préfèrent conserver leur argent en liquide et ne pas l’investir), le seul agent à même de sortir de cette situation était l’état, en investissant à travers des déficits (le taux étant à 0, aucun d’effet d’éviction ne ralentirait la relance).
    Ensuite, dans sa pensée, une fois que l’économie était repartie en croissance, il fallait évidemment « rembourser » les déficits par des excédents.
    Je pense que, même de votre point de vue libéral (que je ne conteste nullement), vous serez d’accord que dire ces quelques lignes sur Keynes n’est pas malhonnête.
    Encore une fois, le problème actuel n’est pas l’application de la pensée keynésienne, mais sa non compréhension (à mon sens volontaire) des politiques. Ils en prennent une partie qui les arrange et laisse le reste de coté.
    A mon sens, on peut difficilement critiquer Keynes aujourd’hui, étant donné qu’aucun état dans le monde ne pratique réellement de politique keynésienne.

    Tout cela étant dit, je tiens à préciser que je ne suis pas keynésien, je me cherche encore, mais attention à ne pas trop vulgariser les théories économiques non plus.

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  • BA

    9 avril 2013

    Mardi 9 avril 2013 : après l’effondrement de Chypre, nous allons assister à l’effondrement de la Slovénie.

    Lisez cet article :

    La Slovénie doit assainir d’urgence son secteur bancaire.

    La Slovénie, confrontée à une grave récession, doit régler d’urgence la crise de son secteur bancaire et engager de nouvelles réformes pour stabiliser son économie, recommande l’OCDE dans un rapport publié mardi.

    Rétablir un secteur bancaire (viable) est la priorité la plus urgente, estime l’Organisation de coopération et de développement économiques.

    La Slovénie est confrontée aux risques d’une baisse prolongée de son économie et d’un accès réduit aux marchés financiers. Des mesures supplémentaires et radicales sont nécessaires dès que possible afin d’éviter un tel résultat, ajoute-elle.

    Le petit pays de la zone euro a certes déjà mis en place plusieurs mesures de consolidation de ses finances publiques, mais leur nature est trop temporaire, juge l’organisation.

    En premier lieu, la Slovénie doit assainir les bilans de ses banques et assurer la recapitalisation des banques viables, de préférence via des émissions d’actions, afin de relancer le crédit, et par ricochet soutenir l’activité économique.

    Tout en saluant la création d’une bad bank, structure de défaisance rassemblant les actifs toxiques des banques, l’OCDE regrette un manque de transparence dans son fonctionnement et s’inquiète d’interférences politiques potentielles.

    Elle recommande aussi à la Slovénie, issue de l’ex-Yougoslavie, de privatiser les banques publiques – les trois plus grands établissements du pays sont aux mains de l’Etat -.

    Même si les banques ont été à plusieurs reprises recapitalisées par l’Etat, elles restent vulnérables en raison d’une accumulation de mauvais crédits accumulés ces dernières années, et de nouvelles injections de capital seront nécessaires.

    Dans ses dernières prévisions, l’organisation a prédit une récession de 2,1% pour la Slovénie en 2013, suivie d’une croissance de 1,1% l’année suivante.

    http://www.romandie.com/news/n/_La_Slovenie_doit_assainir_d_urgence_son_secteur_bancaire83090420131022.asp

    PIB de la Slovénie : 35,719 milliards d’euros.

    Créances irrécouvrables des banques slovènes : 7 milliards d’euros, soit 20 % du PIB de la Slovénie.

    Parmi les anciens pays communistes, la Slovénie, ex-élève modèle de l’Union européenne et de la zone euro qu’elle a intégrée en 2007, est tombée en récession en 2012 et devrait y rester en 2013. Son système bancaire est confronté à une montagne de créances pourries (7 milliards d’euros, selon un rapport du FMI).

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  • BA

    6 avril 2013

    Samedi 6 avril 2013 :

    Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, a déclaré samedi que le modèle de sauvetage de Chypre était « exceptionnel », mais que les grands déposants des banques européennes pourraient souffrir si une banque venait à faire faillite.

    « Chypre constituait un cas particulier (…) mais la directive bancaire à venir prévoit que la responsabilité d’un investisseur et d’un déposant s’exercera dans le cas d’une restructuration bancaire ou d’une mise en sommeil », a-t-il dit dans une interview accordée à la télévision finlandaise YLE.

    Une directive sur la sécurité bancaire est en cours d’élaboration à la Commission européenne. Elle prévoit d’introduire dans les législations nationales la question de la responsabilité des investisseurs.

    « Mais la hiérarchie est très claire : d’abord les actionnaires, ensuite éventuellement les investissements et les dépôts non garantis. Cependant, la limite des 100.000 euros (de garantie) est sacrée : les dépôts inférieurs à cette somme seront toujours garantis », a ajouté Olli Rehn.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/reuters-00512207-rehn-ue-les-gros-comptes-bancaires-pourraient-etre-touches-555759.php

    Les banques européennes ont dans leurs livres 922 milliards d’euros de créances irrécouvrables.

    Par exemple, les banques italiennes ont 125 milliards d’euros de créances irrécouvrables.

    Dans cette situation de faillites bancaires généralisées, il ne reste plus que l’Etat pour sauver tout le système. Mais comment un Etat surendetté peut-il agir concrètement ?

    Un Etat surendetté peut :
    – Lever des impôts supplémentaires
    – Ou alors voler les dépôts des épargnants supérieurs à 100 000 euros
    – Ou alors demander à la BCE de lancer ses rotatives à plein régime (la demande devra se faire très discrètement !) : c’est la planche à billets
    – Ou alors se déclarer en défaut de paiement
    – Ou alors déclarer la guerre à un pays étranger pour lui voler ses ressources.

    La solution à la mode, c’est la solution chypriote : l’Etat surendetté vole les dépôts des épargnants supérieurs à 100 000 euros.

    Ce que Olli Rehn annonce aujourd’hui, c’est la généralisation du modèle chypriote partout en Europe.

    Le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem l’avait déjà annoncé il y a quelques jours.

    Olli Rehn et la Commission Européenne viennent de le confirmer aujourd’hui.

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    • Loiz Fauquez

      7 avril 2013

      Votre post me rappelle que l’histoire nous enseigne différentes méthodes à la disposition d’un état pour résoudre ses dettes, déjà :

      – l’expansion territoriale et le pillage des peuples conquis. Pratiquée à grande échelle par les Romains.
      – la confiscation des biens de certaines catégories – Méthode de Philippe Le Bel vis à vis des templiers, assise sur un simulacre de procès, des aveux extorqués…
      – la méthode révolutionnaire qui a l’avantage de la rapidité en évitant les étapes inutiles, utilisée par les bolcheviks qui ont rayé d’un trait de plume les dettes de l’état russe.

      Quant aux monnaies virtuelles (ou papier : assignats, mark des années 20…), manipulées comme elles ont été pour essayer de résoudre le pb de la dette elles ont grugé la confiance des épargnants et dans une grande part, ruinés.

      Tout cela n’est pas très réjouissant.

    • idlibertes

      7 avril 2013

      Parfois, on peut se demander si nos amis du gouvernement ne consideraient pas 2 et 3 des méthodes historiques CONJOINTEMENT! C’est à craindre (spoliation direct des comptes bancaires et effacement de la dette (en tout cas, carresage de l’idée)

  • BA

    5 avril 2013

    Vendredi 5 avril 2013 :

    Les banques italiennes ont dans leurs livres 125 milliards d’euros de créances irrécouvrables, soit une hausse de 17 % sur un an.

    Lisez cet article :

    Italie/banques : Fitch prévoit encore plus de provisions pour crédits douteux.

    L’agence de notation Fitch prévoit que la tendance à l’accroissement des provisions pour crédits douteux va continuer cette année dans le secteur bancaire italien en raison de la « faiblesse » de l’économie, selon un communiqué publié vendredi.

    La perspective décernée par Fitch au secteur bancaire italien demeure « négative », indique-t-elle, expliquant que « les banques font face à une nouvelle année difficile, dominée par l’incertitude économique ».

    Le montant des prêts douteux a atteint 125 milliards d’euros fin 2012, en hausse de près de 17% sur un an, rappelle Fitch, citant des statistiques de la Banque d’Italie. Une tendance « qui a peu de chance de ralentir tant que l’économie ne se reprend pas », souligne Fitch.

    Le PIB italien devrait reculer de 1,8% cette année, selon l’agence qui prévoit toutefois « un début de reprise au deuxième semestre 2013, ce qui devrait progressivement faire ralentir le flux de nouveaux crédits à risque ».

    L’agence note que nombre de banques italiennes ont amélioré leur capitalisation ces derniers temps en se défaisant d’actifs risqués et qu’il est « important » qu’elles continuent sur cette voie, faute de quoi leurs notes pourraient se retrouver « sous pression ».

    http://www.romandie.com/news/n/Italiebanques_Fitch_prevoit_encore_plus_de_provisions_pour_credits_douteux66050420131301.asp

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  • GdG

    5 avril 2013

    @ I.D.L.
    « et vive les les jeunes. »
    Vive le jeune.
    Il est vrai que Charles Gave peut se présenter a la prochaine élection importante et obtenir de ce fait un hélicoptère pour semer son grain.
    Amicalement.

    Répondre
  • Homer

    4 avril 2013

    Mr Gave, vous magnez fort bien l’ironie 🙂

    Et pour continuer d’illustrer avec humour notre triste situation dépendante de la tradition collectiviste et liberticide française, quoi de mieux que les Shadoks :

    « Je pompe donc je suis »,
    « Il faut pomper pour vivre et donc vivre pour pomper »,
    « Si la solution n’est pas adaptée à la situation, adaptez la situation à la solution »,
    « Le passé ne sera jamais pire que l’avenir » :!

    Répondre
  • christophe

    3 avril 2013

    excellent!

    enfin mr gaves il fallait bien un poisson d’avril pour assurer ce retournement de pensées aussi rapide!
    que voulez-vous? quand les limites ont dépassés les bornes, alors les bornes n’ont plus de limites! Le socialisme a réussi en 40 ans à détruire tout ce qui avait construit notre pays, l’espérance de vie augmente,sûrement pas le niveau intellectuel! tristesse et désolations!!!

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  • Robert Marchenoir

    2 avril 2013

    « On additionne la valeur ajoutée créée par le secteur privé au travers de transactions qui sont toutes volontaires aux couts encourus par le secteur public, toute embauche de fonctionnaires déclenchant une hausse du PIB, etc »

    Il est quand même ahurissant que ce point ne soit JAMAIS abordé par les vulgarisateurs économiques (journalistes et autres « intellectuels »). Ce défaut de fabrication de la notion de PIB est pourtant énorme, et n’importe qui peut le comprendre.

    « C’est bien sur la que le miracle a lieu. Prenons l’exemple des USA. Le nouveau chef de cette religion Heli (copter) I , ex Ben Bernanke demande à l’Etat d’émettre un montant illimité de dette pour « soutenir la demande et le prix des actifs« . Les politiques, enchantés, obtempèrent. Et notre Heli I met alors les taux d’intérêts à zero, ce qui veut dire que le cout du service de la dette tombe aussi à zéro! La malédiction qui nous accompagne depuis que nous sommes sortis du jardin d’Eden est enfin brisée. Je me demande pourquoi personne n’y avait jamais pensé jusqu’à la ? »

    Vous rigolez, vous rigolez, mais c’est exactement ce que préconise une bonne partie de « l’extrême-droite » française, celle qui passe son temps à hurler contre les Etats-Unis, temple de « l’ultra-libéralisme » : suppression de la loi Pompidou-Rotschild de 1973 (et hop ! un petit coup d’antisémitisme dans les roustons au passage), la Banque de France « prête » désormais au Trésor sans intérêt, et youp-là boum ! les Trente glorieuses redémarrent.

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  • d'Halluin

    2 avril 2013

    Comme personne ne semble l’avoir remarqué, je vais citer Gobbels (ministre allemand de la propagande nazie dans les années 1940). Il a dit :  » PLUS c’est gros et plus ça passe ».
    Tenez pour vérifier si ce qu’il a dit est vrai: il y a en France des cotisations URSSAF (sur les salaires par exemple). Et si l’on prend les 4 premières lettres: cela donne URSS !!! Et l’on s’étonne que cela ne marche pas !

    Je confirme que ce qu’il a dit est encore vrai (plus c’est gros et plus ça passe)! Et bien sûr (comme d’habitude) il n’y a que peu de personnes pour le remarquer.

    la chute ouvrira peut être quelques yeux supplémentaires… L’espoir est là !

    Répondre
    • idlibertes

      3 avril 2013

      # d’halluin

      Je vous regarde dites moi, me trompes ou c’est pas la premiére fois???? :-))) Attention, trop de gobbels etc etc.. mais bon, ça passe. Circulez, mécreant.

  • bruno

    2 avril 2013

    Merci M. Gave, un bien beau moment de rigolade en ce qui me concerne… même si ça reste un rire un peu jaune…

    Plus sérieusement, avez-vous une explication du « pourquoi » de cette domination absolue « socialiste/keynésienne » de nos jours, y compris dans beaucoup de pays auparavant acquis à la cause libérale, tel les USA ?

    Pour ma part, j’en viens à croire de plus en plus que la chute du Mur de Berlin a joué un grand rôle : auparavant, les idées collectivistes et anti-marché disposaient d’une illustration concrète assez repoussante derrière le rideau de fer, ce qui forçait un minimum à réfléchir. Maintenant qu’un tel repoussoir a disparu, les rêves dorés reviennent au galop, certes sous une forme quelque peu différente, mais sans plus de frein ou de contrepoids…

    D’ailleurs, il est intéressant de noter que plus personne aujourd’hui ne parle d’URSS ou de RDA, alors que ce sont des expériences sociales d’une ampleur sans précédent, constituant de véritables cas d’école qui devraient faire référence dans tout débat du type socialisme vs. marché.

    Répondre
    • El oso

      2 avril 2013

      Je suis en train de lire Capitalisme, Socialisme et Démocratie de Schumpeter et je crois que son livre apporte la réponse à votre question.
      Déjà au début des années 1940, il s’interrogeait sur la plausibilité du capitalisme et concluait qu’il serait supplanté par le socialisme.
      Reste à savoir si le socialisme ne pourrait pas à terme être rénové par le capitalisme. On voit bien que la tendance socialisante craque de toutes ses coutures, particulièrement en France qui en est une vitrine encore plus emblématique que les Etats-Unis d’Obama.
      Ce matin je lisais le blog d’Attali, qui cette semaine faisait l’apologie de la richesse et de l’entrepreneur. Plus étonnant encore, le plupart des commentaires allaient dans le même sens…
      La croisade de M. Gave paraît de plus en plus justifiée.

    • vivelafrance

      3 avril 2013

      Je vais me procurer ce livre !!!!
      Je serai étonné que cet homme ait parlé de socialisme qui supplanterai le capitalisme. Par contre ce dont je suis certain c’est qu’il a affirmé que quand il n’y aura plus d’innovation ce sera la fin du capitalisme. Fort heureusement nous en sommes loin tres tres loin concernant la fin de l’innovation. 🙂

  • svl

    2 avril 2013

    A croire que Les Gouvernements sont eux même des produits du premier Avril

    Rien d’étonnant quand je constate leurs niveaux intellectuels …

    Alors disons qu’ils sont des hommes géniaux dont le résultat de 50 années d’histoire économique et Européen ne nous a amener qu’aux rêves que faisions tous les soirs pour nos générations futurs un pur bonheur

    Donc j’aimerai en remercier ces hommes qui me protégent qui assure ma sécurité,qui me permettent d’avoir un emploi et de pouvoir profiter de mon argent sans imaginer qu’un jour que mes impots vont monter

    Bref je vous remercie Tous de m’avoir ouvert les yeux merci

    Votre Democratie messieurs c’est le top du top

    j’aimerai aussi vous faire part de ce sentiment qui est en moi depuis fort longtemps et j’aimerai vous dire:

    Je vous souhaite qu’une chose messieurs c’est que je ne sois jamais le President Francais des années à venir

    a tous ces technocrates

    Répondre
  • Sirius

    2 avril 2013

    INCROYABLE !!
    Je viens de tomber sur un discours du président Tchèque sur l’euro (contrepoints).
    C’est du CG dans le texte !!!

    Répondre
    • idlibertes

      3 avril 2013

      Il était venu à Paris en Juin. il est incroyable, c’est vrai.

  • roger duberger

    1 avril 2013

    Merci Mr Gave pour ce joli poisson d’Avril.
    Je suis encore surpris de la valeur de cette mascarade qu’est l’Euro.
    Quand le Renminbi va se réveiller ça va faire mal…
    Nous sommes gouvernés par des magiciens qui font mijoter une potion magique. Magique pas pour longtemps, les supercheries ont toutes une fin et souvent une fin lamentable.
    Bien amicalement

    Répondre
  • Aristarque

    1 avril 2013

    Pas de panique, M. GAVE!
    Ce n’est qu’un mauvais rêve qui se dissipera ce soir à minuit…

    Répondre
  • vivelafrance

    1 avril 2013

    le site AGORAVOX constitue l’une des premieres initiatives europennes de journalisme.

    Répondre
  • vivelafrance

    1 avril 2013

    La seule chose qui compte c’est l’apparence, peu importe les résultats.
    Les causes et les conséquences n’ont aucune importance et seule compte le social……….à partir du moment ou la personne a de bonnes intentions sur le plan sentimental et idéologique.
    le meilleur exemple du triomphe du socialisme on a pu le constaté avec HUGO CHAVEZ au Venezuelia, à lire donc l’article sur les 50 vérités faisant l’éloge de la politique mené par Hugo Chavez sur le site AGORAVOX(http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/50-verites-sur-hugo-chavez-et-la-132480), parait-il jamais dans l’histoire de l’Amérique latine, un leader politique n’avait atteint une légitimité démocratique aussi incontestable, et pas besoin de se demander par quel moyen et grace à quoi….cela serait indecent…comme de faire l’étalage de la manne petroliere (premiere richesse petroliere mondiale) ce que l’auteur de l’article oublie de mentionner mais il a surement eu raison car cela n’est pas tres moral lol !!!
    Seulement d’apres le journal les échos l’avis est différent:
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202625066562-hugo-chavez-laisse-une-economie-devastee-par-les-effets-pervers-de-la-rente-petroliere-544388.php

    Répondre
    • Aristarque

      1 avril 2013

      Ami(e) Vivelafrance,vos auriez besoin d’une cure de rééducation économique dans les plus brefs délais !
      Notre excellent C. GAVE vient de faire son coming out au sujet de vérités que tout progressiste se doit de connaître comme par exemple : « Richesse, Emploi et Croissance économique sont de fait crées ex nihilo par un Dieu tutélaire et bon qui s’appelle l’Etat dont le rôle consiste à créer a partir de rien des biens et des services dont personne n’a besoin avec de l’argent qui n’existe pas. Ce processus enclenche bien sur une hausse perpétuelle du niveau de vie, en particulier de ceux qui travaillent à l’intérieur de l’Etat. » et vous êtes là à nous parler que ce qui permet toute cette félicité n’est même pas cité!

      Le mot pétrole en vénézuélien se traduit par l’équivalent de rien, ce que je veux bien croire que vous ne saviez pas… et on ne parle pas de rien mais ce n’est quand même pas compliqué à comprendre, non ? 🙂

      Blague à part, on voit bien qu’il s’agit d’un exercice de propagande dont Raymond Aron (JF Revel aussi) a bien montré qu’au delà de ses tonalités tonitruantes (et elle est faite pour cela), elle ne peut recouvrir qu’une piètre réalité qu’elle est chargée de masquer et non une meilleure réalité qui serait alors prépondérante à annoncer.

      Je ne suis pas en mesure de réfuter ligne par ligne les allégations de cet écrivain engagé pour Cuba et le progressisme chavezien ou autre (selon la liste de ses précédents post, fort longue) parce qu’il faudrait se livrer à des recherches approfondies pour cela, sachant qu’ il est même possible que certains des chiffres soient vrais, de surcroît.

      Mais certains sont « énormes » quand on rapporte à la population de 29 M de ce pays :
      point 11 : 17 M peuvent se faire soigner ? quid des 12 M d’autres ?
      point 6 : 13 M d’enfants scolarisés (mettons de 3 à 18ans) pour 16 M de parents et grands parents compris ?
      point 21 : dépenses sociales en hausse de 60% sur 12 ans alors que le prix du pétrole n’a évidemment presque pas augmenté dans le même laps de temps (passé de 20$ à environ 110$ depuis ces quatre dernières années)
      point 23 : 700 K logements construits en 12 ans… soit 60.000/an en moyenne sur un pays de 29 M de personnes (la France, peuplée d’un peu plus du double de monde en réalise 300.000 en moyenne courante)… et elle n’a pas de pétrole.
      J’arrête ici. Tout le monde a compris le bidonnage probable de ces 50 raisons…

    • vivelafrance

      2 avril 2013

      Cher monsieur,

      pour la cure de réeducation économique dans les plus bref délais, non !! svp !!! pas le 1er Avril. lol
      C’est surtout l’article des échos qu’il faut lire pour comparer et se rendre compte de la supercherie sur les 50 vérités.
      C’est pour cela que j’ai mis cote à cote ces 2 articles.

      Amicalement

  • M.F.

    1 avril 2013

    On ne se gave jamais sans excès avec C.G.
    Merci. Et moi je vais revenir de Suisse pour soutenir l’effort.
    🙂

    Répondre
  • pforest

    1 avril 2013

    Bonjour et merci pour cet article.

    Une petite question technique car je bloque tout de même sur un point.

    Tout le monde paraît unanime sur cette impression d’argent massive aux USA qui fait grimper le prix des actifs, cependant..
    Dans son blog, J-P Chevallier que vous devez connaitre, nous explique que ces liquidités proviennent de profits assez exceptionnels des Entreprises US (9,5% du PIB américain fin 2012), ces entreprises déposent forcément cet argent dans leur banque, qui elles même le dépose au Passif de la FED; la Fed utilise alors cet argent pour racheter des bons de trésor et faire circuler l’argent.

    Alors je suis d’accord sur la manipulation des taux d’intérêts, mais quid de la création monaitaire dans ce circuit…
    D’avance merci si vous pouvez m’expliquer votre point de vue.

    Amicalement

    Répondre
  • Amellal Ibrahim

    1 avril 2013

    Interdire l’or, ce n’est pas une liberté, sinon, il existe une lueur d’espoir, Lénine en 1921 a décidé d’arrêter la collectivisation des terres pour les place à la NEP avec le succès que l’on connaît … donc peut-être que nos eurocrates …

    Répondre
  • PETRONE

    1 avril 2013

    Encore une fois Bravo Mr GAVE.

    Mais à quoi cela sert il ?

    C’est très bien ce que nous faisons depuis la sortie de votre livre « l’état est mort vive l’Etat ». Construire un bon réseau de discussion libre grâce à vos superbes éditos très pédagogiques, c’est vraiment très bien. Vos analyses pertinentes et nos réactions toujours enrichissantes, c’est vraiment très bien.

    Mais, je répète ma question, a quoi cela sert il?

    Vous rencontrez des hommes politiques fréquemment, je suis sur que en privé ils comprennent la vrai situation. Pourquoi alors n’agissent ils pas en public alors?

    Pour ne pas perdre d’élection bien sur.

    La seule et unique question finalement, c’est: Est ce que les français ne sont pas devenus majoritairement des moutons idiots gavés de PSG-Barçà et des dernières frasques d’un cochon frénétique?

    La réponse, malheureusement, est oui.

    Se pose donc une autre question. Qui sommes nous vraiment? (merci Mr Huntington d’avoir poser cette question en 2004)

    Je suis en train de lire Bloody Miami de Tom Wolf. Il explique très bien ce phénomène de changement de force vive au sein de l’Etat de Floride. Les WASP s’en vont les Latinos prennent le pouvoir et c’est le bordel (je ne fais que résumer son livre). Il se pose la question de savoir si ce n’est pas ce qui est en train d’arriver aux Etats Unis dans leur ensemble.

    C’est bien ce qui arrive ici aussi en France.

    Finalement, ce qui se passe, ce sont des hommes politiques qui usent de démagogie pour rester aux manettes. Un peu comme la fin de la démocratie athénienne.

    Nous avons donc déjà connaissance de la fin. Autant gagner du temps.

    Pourquoi ne pas parler de ce qui est vraiment le problème: la fin de la culture occidentale et d’une certaine liberté d’entreprendre qui entraine la richesse que nos générations précédentes ont créée et que nous avons détruite.

    Je pense que voilà la vrai réflexion à mener! Même si ce n’est pas politiquement correct de la dire.

    Très cordialement à tous

    Répondre
    • Charles Gave

      1 avril 2013

      Cher Petrone
      Tout ce que je sais faire c’est faire passer aux autres ce que j’ai appris
      C’est un peu comme dans les Evangiles, une partie du grain tombe au bon endroit, et le reste est perdu.
      Mais il faut continuer a semer
      Le motto de notre IDL est « Le moment est arrive »
      Amicalement
      PS
      A titre personnel, je me suis inscrit au Parti Liberal Democrate

    • PETRONE

      1 avril 2013

      Cher Mr GAVE,

      merci de prendre le temps de me répondre.

      J’ai profondément de respect pour votre parcours, vos livres, votre pédagogie et le don que vous nous faite avec ce site ou la liberté règne en maitre.

      Je regrette beaucoup que Mr MADELIN ne soit plus tenté par la politique. Nous y avons cependant gagné un merveilleux expert sur BFM Business ainsi que pour les clients de la société qu’il gère un excellent président.

      Je recherche le leader charismatique qui accompagnera notre mue (des ânes qui deviendront, je l’espère, de vrais lions…). Je ne le vois pas dans le parti que vous distingué.

      Mais vous avez raison, une fois de plus. Il faut semer encore et encore…. Cependant, cette fois si j’ai mis mon AA52 en batterie pour ceux qui voudraient me piquer le fruit de mon labeur!

      Encore merci Mr GAVE.

      très cordialement

    • idlibertes

      1 avril 2013

      Cher Ami,

      En effet, AM n’est pas dans le parti indiqué dans la mesure ou il s’eloigne de la politique (ou l’inverse). Chacun sa croix.

      et vive les jeunes.

    • P.M

      1 avril 2013

      Il y a en effet une différence entre le déclin et la décadence ,nous sommes dans la décadence …
      Ajoutez à votre lecture le camp des saints de Raspail et vous verrez que la combinaison des deux montre que le point de non retour en europe est atteint,même dépassé depuis longtemps.
      Sur notre Titanic même l orchestre à cesse de jouer…

    • Vulgum pecus

      1 avril 2013

      Sur l’aéroport de Sao Tomé, ce fut aussitôt la ruée.Le carrousel de la charité, cents avions attendant leur tour d’atterrir sous le ciel plombé de l’Équateur. La curée! Un morceau de choix de bons sentiments. Une pièce montée d’altruisme. Un chef d’œuvre de pâtisserie humanitaire, fourré d’antiracisme à la crème, nappé d’égalitarisme sucré, lardé de remords à la vanille, avec cette inscription gracieuse festonnée en guirlandes de caramel : mea culpa! Un gâteau particulièrement écœurant. Chacun voulut être le premier à y mordre. Poussez pas ! Il y aura pour tout le monde! Jolie fête. L’essentiel était d’en être, l’important de se montrer, le principal restant évidemment de la faire savoir. 1973 le camp des saints

    • M. Berquin

      5 avril 2013

      Vous avez raison… sauf que les passagers du Titanic Français sont malheureusement dans les deux situations : décadence et déclin, certains (un bon nombre continue a se noyer dans le reste de champagne pour oublier de penser au lendemain de gueule de bois). Quand a l’orchestre, il y a longtemps qu’il ait quitte son bord par le premier bateau de secours…

    • Reporting

      1 avril 2013

      En France c’est les imbeciles qui ont pris les places et qui regnent en maitres. Voir les banques comme la dexia ou alcatel ou france telecom. Et que dire du 1% logement.

  • El oso

    1 avril 2013

    Cher Monsieur Gave, vous rendez-vous compte des risques que vous prenez?
    Certains pourraient prendre cette confession au premier degré…Lol
    Vous confirmez que l’humour est la marque des grands esprits.

    Répondre
    • Amellal Ibrahim

      1 avril 2013

      Un article daté du 1er avril est en général pris en dérision ….

  • Alexandre Maxwel

    1 avril 2013

    APRIL FOOLS!!!!!!!!!!

    Répondre
  • jepirad

    1 avril 2013

    Excellent.
    Vous nagez dans l’économie comme un poisson dans l’eau.
    Bravo!

    Répondre
    • Sirius

      1 avril 2013

      …comme un poisson d’avril !
      Extra CG, merci !

    • idlibertes

      1 avril 2013

      nice!

  • Moguerou

    1 avril 2013

    La raison est simple un intellectuel est un bien-pensant, mais un mal- faisant.
    Laissons faire d’abord le bien-faisant pour donner beaucoup plus de matiére au bien-pensant.

    Répondre

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!