19 novembre, 2012

Du pain, des jeux et « the Economist »

Le magazine Britannique, The Economist  vient de faire sa première page sur notre « Cher et Vieux pays », pour soutenir que la France était gérée en dépit du bon sens et allait tout droit à la catastrophe.

Cette thèse a été accueillie par une bordée d’injures proférées par les plaisantins habituels du style Montebourg ou Moscovici, que bien entendu, le monde entier nous envie. Quant on a affaire à des réponses d’une telle qualité, on ne peut s’empêcher de penser à la phrase de Chateaubriand, « Il faut  savoir être économe de son mépris en raison du grand nombre de nécessiteux »  

Laissons donc ces esprits médiocres à leur nullité et venons-en à la critique elle-même.

Pour ceux qui suivent ce site depuis un certain temps, le périodique Britannique ne fait que reprendre point par point le diagnostic que j’avais effectué sur la situation de notre pays et qui était paru  juste avant l’élection Présidentielle sous le titre « Ce que les citoyens doivent savoir avant d’aller voter »Que le lecteur me permette d’en reprendre les points principaux, chacun d’entre eux ayant été illustré à l’époque par un graphique qu’il serait totalement inutile de mettre a jour, tant les choses ont continué à aller dans le même sens, c’est-à-dire se sont détériorées plus avant.

Résumons ces principaux points même et surtout si tout le monde les connait.

  • La France n’est plus compétitive internationalement comme en fait foi son déficit extérieur.
  •  Depuis l’an 2000, le cout du travail est monté beaucoup plus en France qu’en Allemagne (voir les 35 heures par exemple), ceci expliquant largement la perte de compétitivité mentionnée plus haut.
  • Les déficits publics sont gigantesques, alors même que les prélèvements fiscaux sont considérables, et j’ai presque envie de dire, parce que les prélèvements sont gigantesques. La France a un déficit primaire de son budget (ce qui veut dire un déficit avant le service de la dette) et un déficit de ses comptes courants, ce qui fait que la dette tant extérieure qu’intérieure  grimpe constamment, ce qui entrainera a terme une perte totale de notre Souveraineté
  • La dette publique est en pleine explosion et se rapproche de 100% du PNB. Dans le passé, un tel niveau a toujours empêché toute croissance économique (voir le grand livre de Reinhardt and Rogoff à ce sujet)
  • Le nombre de travailleurs du secteur public est de 40 % supérieur (à population équivalente) à ce qu’il est en Allemagne par exemple. Comment espérer que la France puisse être concurrentielle avec notre voisin si nous avons 40% de fonctionnaires en plus. Et si nous ne sommes pas concurrentiels, nous ne pourrons pas rester dans un taux de change fixe avec l’Allemagne, ce qui veut dire qu’une nouvelle crise de l’Euro est inévitable, et dans un avenir proche.
  • Le poids de l’Etat Français dans l’économie est sans doute le plus élevé de tous les pays de l’OCDE, aux alentours de 57 %.
  • La rentabilité des entreprises exerçant leurs activités en France est  en baisse structurelle et à un plus bas historique, ce qui fait que le moindre choc conjoncturel peut en tuer un grand nombre. Jamais depuis 1980, les entreprises françaises n’ont été aussi vulnérables à un ralentissement potentiel, lequel est en train d’arriver, la France étant d’ores et déjà en récession.
  • Comme c’est de cette rentabilité que dépend l’emploi, il est tout à fait évident que le chômage va exploser à la hausse (ce qui a bien commencé), et avec lui le déficit budgétaire.

 

Tous ces faits sont simplement rappelés par the Economist qui s’inquiète du manque de réactions des autorités Françaises devant ce qui pourrait rapidement tourner à la catastrophe, comme cela a été le cas déjà en Espagne, au Portugal ou en Italie

Voila qui me parait bien normal.

 

CG

 

 

Et pour parfaire ne manquez pas

http://www.contrepoints.org/2012/11/16/104648-cette-une-de-the-economist-quon-ne-veut-pas-comprendre

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

25 Commentaires

Répondre à Pascale

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  • goufio

    30 décembre 2012

    J’avais relevé un passage intéressant sur la notion d' »évasion fiscale » rédigée par Marian Eabrasu (professeur d’économie et d’éthique à l’ESC-Troyes), que je soumets à JYVES : « On peut donc aisément comprendre que ces revenus, qui ne sont pas versés à l’État, ne sont pas pour autant gaspillés mais constituent de l’épargne et des dépenses privées pour des biens de consommation. Puisque le montant de l’épargne et des dépenses privées dépend du taux de taxation, une diminution du taux de taxation augmente proportionnellement les possibilités des individus d’épargner et de consommer. Il est crucial de comprendre que d’un point de vue purement économique, il n’y a pratiquement aucune différence entre une baisse d’impôts illégale (c’est-à-dire décidée unilatéralement par les individus eux-mêmes, dans le cadre d’un calcul couts-bénéfices personnel), et une baisse d’impôts légale (décidée unilatéralement par le gouvernement, dans le cadre d’une politique économique).
    L’évasion fiscale contribue à diminuer le taux d’imposition et donc ipso facto à augmenter proportionnellement le montant de l’épargne, de l’investissement et de la consommation privés. Ainsi, l’affirmation selon laquelle l’évasion fiscale creuse le déficit public revient à dire que toute baisse d’impôts (légale ou non) augmenterait le déficit public. Cela revient en outre à dire que toute stratégie individuelle pour épargner une partie de ses propres profits (en cherchant à acheter moins cher ou même en sacrifiant se propres envies) creuserait le déficit public.
    Donc, selon le raisonnement le raisonnement qui justifie actuellement la lutte contre l’évasion fiscale, pour redresser le déficit public, il faudrait choisir le produit le plus cher ou encore mieux le produit le plus taxé, et même faire du lobbying pour payer plus de taxes.
    Il devrait être clair que cette démarche n’est pas une panacée car même si des contribuables généreux décidaient de subventionner davantage les biens et les services publics, cela ne réduirait pas nécessairement les déficits. Tandis que la capacité de payer des impôts est limitée par les gains privés qui ne sont pas infinis, les dépenses dépendent par contre des intérêts potentiellement illimités des gouvernants à dépenser davantage.
    L’idée que l’évasion fiscale soit un manque à gagner pour les États détourne l’attention publique des véritables causes du déficit public. Aussi incongru que cela puisse paraître, on cherche à nous persuader que la cause du déficit est à chercher dans les contributions (qui ne seraient pas suffisantes pour satisfaire toutes les envies de dépenses) et non pas dans les dépenses (qui sont plus importantes que les contributions). Cependant, dès lors qu’on regarde un budget comme la balance entre dépenses et revenus, le bon sens requiert de mettre un point d’interrogation avant d’engager des dépenses (avons-nous les ressources suffisantes pour les effectuer ?) au lieu de le mettre après coup (où peut-on trouver l’argent pour payer les dépenses déjà engagées ?).
    Maintenant on comprend mieux que le fait de payer des impôts n’est pas une condition suffisante pour combler les déficits publics et que l’évasion fiscale n’est donc pas la cause, mais tout au plus, le symptôme des déficits publics. Quant à la cause des déficits publics, il faut plutôt la rechercher dans la décision de dépenser (la condition suffisante des déficits publics). Le modèle est très simple : pour arrêter l’eau de couler, il suffit de fermer le robinet. »

    Répondre
  • jyves

    25 novembre 2012

    Vos chiffres sont accablants, la suite ne sera pas marrante.
    Toutefois, il aurait été bien de reconnaitre que l’évasion fiscale joue un rôle, qui n’est pas mineur, dans le déficit général.
    Bien Cordialement,

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    • idlibertes

      26 novembre 2012

      Jyves,

      Je vois pas bien pourquoi l’evasion fiscale à un role dans la dette. Le fait que votre fils vous choppe 5 euros dans votre portefeuille a -t il une incidence sur le fait que vous ayez depensé 50 euros au resto? Je vois pas bien?

    • jyves

      28 novembre 2012

      C’est pourtant simple. l’évasion fiscale entraine moins de rentrées pour l’Etat français, donc plus de dettes.
      Le problème c’est pas que mon fils me pique 5 euros, c’est qu’il annonce qu’il en gagne alors que la réalité c’est 50.
      Et donc qu’il paye des impôts sur 5 au lieu de 50.
      Moi, j’ai choisi de tout déclarer en France.
      Si la France est le Titanic, je ne saute pas dans le canot de sauvetage, je descends dans la cale.

  • vivelafrance

    23 novembre 2012

    Avec les taux d’impositions actuels sur le capital et le patrimoine en France c’est l’enfer aujourd’hui et c’est pas terminé. C’est bien beau le rapport Gallois !!!! mais les hausses d’impots faut arretez maintenant !! Avec la CSG(15,5%) cette impot est exponentiel depuis 10ans c’est monstrueux!!!!, l’ISF en hausse(l’impot le plus pervers par ex oblige pour certains à vendre leur bien) , l’impot sur le revenu en hausse(45% 75%), meme plus le droit bientot de transmettre des biens à ces enfants. l’impot sur les dividendes en hausse encore. C’est la mort de l’épargnant rentier en France.

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  • Pascale

    23 novembre 2012

    M. Gave. Excusez-moi d’avoir écorché votre nom.

    Répondre
  • Pascale

    23 novembre 2012

    «  » » Comme c’est de cette rentabilité que dépend l’emploi, il est tout à fait évident que le chômage va exploser à la hausse (ce qui a bien commencé), et avec lui le déficit budgétaire. » » »
    D’ailleurs c’est bien ce problème du chômage dont a parlé du bout des lèvres Hollande en admettant qu’il augmenterait encore en 2013. Mais il n’avait pas l’air de s’apercevoir que que ce ne serait pas qu’une simple augmentation, mais d’une véritable explosion à la hausse comme vous le remarquez si bien, M.Gage.

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  • vivelafrance

    21 novembre 2012

    Bonjour monsieur Gave,

    Je m’aperçoit aujourd’hui à quel point vous aviez raison lorsque vous parliez des problemes que des nouvelles regles prudentielles concernant les banques risquaient d’engendrer par la suite pour l’économie européenne et peut etre mondiale.
    Si ma mémoire est bonne vous aviez déja écrit un article il y a bien longtemps à ce sujet, article que vous avez eu la bonté de faire figurer dans votre livre liberal mais non coupable, qui reste pour moi peut etre le meilleur livre d’économie que j’ai pu lire jusqu’à présent.
    5 ans apres la crise des subprimes, l’épargne est orienté vers le financement des états (obligation d’état) donc en obigation plutot qu’en action.
    Les banques ne conservent plus les risques qu’elles prennent dans leur bilan et les revendent, étant contrainte de réduire leur bilan.
    Il me semble que les politiques mises en place (Lagarde…etc) pour réduire le risque systemique et inciter les banques à aider dans le financement de l’économie, vont produire l’effet inverse (paradoxalement) du but recherché.
    En espérant avoir été suffisamment clair j’aimerai savoir ce que vous penser d’un financement de l’économie par les marchés et non plus par les banques en Europe comme cela est ent train de se produire, me semble t-il ?

    Répondre
  • PETRINI

    20 novembre 2012

    Pour sauver le soldat Euro,- monnaie dont on ne voit pas qu’il ait de l’avenir – la classe politique européenne va remettre 44 milliards à un pays, la Grèce, dont on sait qu’elle ne remboursera jamais une dette en croissance continue.
    Part de la France: 9 milliards, à comparer avec le « choc de compétitivité » de 20 milliards.A part l’Allemagne, tiens, qui paye le reste ?
    Rien ne semble donc pouvoir arrêter la catastrophe
    La réponse de Moscovici à la dégradation par Moodys est lamentable et malhonnête. Quant au Nouvel Economiste, pour y répondre, il faut l’avoir lu, et pour l’avoir lu il faut connaître l’anglais, n’est ce pas MM et MMes les ministres ?

    Répondre
  • reporting

    20 novembre 2012

    que dire ? La situation de la France est parait il catastrophique. Pourtant ce pays regorge d’argent (on nous prête encore à 2,2 % à 10 ans) et notre pays compte de nombreux bénéficiaires du modèle social français. Pour combien de temps ? Le fait est que l’épargne global des français peut, doit disparaître du fait du système bancaire en faillite (voir denissto.eu). Lorsque les français seront à poil il continueront à voter Ps ou Ump. C’est donc sans espoir. Donc acheter de l’or, de l’argent, placer dans la pierre. Ce que dit the Economist c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité. Ces journalistes et d’autres nous ont vendu l’Ue et sa monnaie commune mais bien inique qui poussent tous ces pays à la faillite. Ce n’est donc pas nos dirigeants qui sont de prime à abord les responsables mais tous ces mindialistes à la noix qui nous mènent à la faillite pour nous imposer leur gouvernement mondial de nases. Les Monti, Draghi et autre Trichet sont des incapables qui feraient mieux de bosser au lieu de se pavaner dans leur think tank à la noix genre groupe des 30, IIF ou Trilatérale de mes deux. Les responsables ce sont eux. Et que dire des Bernanke, Summers et autre Greenspan(cake).

    Répondre
    • Nicolas

      21 novembre 2012

      « Ces journalistes et d’autres nous ont vendu l’Ue et sa monnaie commune mais bien inique qui poussent tous ces pays à la faillite. »

      Certes, en général les journalistes n’ont pas grand chose dans le crâne. Mais QUI n’a cessé de réclamer services publics, embauche de fonctionnaires, allocations, droits en tous genres qu’il n’avait nul intention de payer ?

      Le Peuple.

  • BA

    20 novembre 2012

    Mardi 20 novembre 2012 :

    Grèce : 50 milliards d’euros de garanties pour la France.

    La France a participé à deux plans de sauvetage de la Grèce. Lors du premier, en mai 2010, alors qu’Athènes était au bord de l’étranglement, Paris avait prévu de prêter 16,8 milliards d’euros. Mais ces prêts bilatéraux ne se sont finalement élevés qu’à 11,4 milliards, une décision ayant été prise entre les États membres l’année suivante de ne plus verser l’argent directement, mais via le pare-feu européen, le Fonds européen de stabilité financière (FESF).

    Pour le deuxième sauvetage de la Grèce, en octobre 2011, c’est le FESF, et non la France, qui a emprunté de l’argent sur les marchés pour le prêter à la Grèce. Ici, la France n’a rien déboursé, elle n’a fait qu’offrir sa garantie (sur les 18,5 milliards du deuxième programme d’aide, et sur le reliquat de plus de 5 milliards du premier programme). La participation du secteur privé s’élève, elle, à 7,8 milliards.

    Au total, «compte tenu d’un mécanisme de surgaranties, les 31,6 milliards d’euros de prêts du FESF à la Grèce en 2012-2014 devant être garantis par la France correspondront à une garantie de plus de 50 milliards d’euros», peut-on lire dans le projet de loi de finances rectificative présenté en juillet dernier.

    La France, donc les contribuables, ne devra mettre la main au portefeuille que si la Grèce ne parvient pas à rembourser le FESF.

    En revanche, la dette publique imputable aux programmes d’aide à l’ensemble des pays en difficulté en Europe (prêts bilatéraux ou par l’intermédiaire du FESF) devrait s’élever à 50,2 milliards fin 2012, contre 14,5 milliards fin 2011 – soit une hausse de 1,8 point de PIB, indique le Projet de Loi de Finances Rectificative 2012.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/11/19/20002-20121119ARTFIG00709-grece-50milliards-d-euros-de-garanties-pour-la-france.php

    Répondre
  • xly

    20 novembre 2012

    Les Français découvrent chaque jour que (et apparemment leurs nouveaux gouvernants le découvrent en même temps qu’eux ) :
    – leur industrie est sinistrée
    – leur système de santé est sinistré
    – leur commerce extérieur est sinistré
    – leurs finances publiques sont sinistrées
    – leur Education nationale est sinistrée
    – leur Recherche est sinistrée
    – leur Université est sinistrée
    – leurs entreprises sont sinistrées
    – leur Presse est sinistrée
    – leur Economie est sinistrée

    Le mot « sinistré » vient de « gauche »..Et comme par hasard la majorité de ces secteurs sinistrés sont ceux qui ont été pris en otage par la gauche syndicale, politique, idéologique, médiatique etc

    Répondre
    • idlibertes

      20 novembre 2012

      enfin, « sinistra » est devenu la gauche. C’est l’inverse…. Amicalement

      idl

    • xly

      20 novembre 2012

      Autant pour moi,j’aurais dû dire « sinistré vient du mot gauche …en latin. »
      Plus sérieusement j’ai le sentiment que la Grèce avec ses déficits budgétaires record a fait du keynesianisme sans le savoir (ou en le sachant). On peut en juger aujourd’hui les merveilleux résultats. Le bon sens (très peu partagé) , c’est qu’une politique keynésienne pourrait peut-être « marcher » pour un économie fermée, mais pour une économie totalement ouverte comme dans l’UE, c’est comme vouloir remplir d’eau un panier d’osier.

  • vivelafrance

    19 novembre 2012

    On incite les citoyens français à détenir un PEA , à placer en assurance vie, ou à détenir des PEL ou LDD et aussi à détenir plus de 10%de capital d’une entreprise tout cela en proposant des avantages fiscaux et/ou des abattements et en incitant à investir sur le long terme.
    La personne ambitieuse qui désire voir croitre son entreprise doit parfois se dessaisir d’une partie de son capital pour faire appel à des investisseurs.
    Le probleme est que certains gros investisseurs détenteurs de 9% de capital se verrait donc 2 fois plus imposés sur les plus values que leur confrere qui en possèderait 10,5% par exemple.
    Tout cela n’avantage ni les PME(surtout celles qui désirent s’accroitre comme en Allemagnes ou les PME sont plus grosses et bcp moins taxées qu’en France) ni les multinationnales ni les particuliers également.
    Lorsqu’on lit les avis de Charles Gave concernant les stratégies de placements et la situation macroéconomique par l’intermediaire de ses livres et commentaires, on ne peut qu’etre effaré de voir à quel point on nous prend pour des cons en france.
    Un patron de PME en Allemagne touche un bénéfice net 4 fois plus élevé que le patron français (à revenu égal et en tenant compte du taux marginal d’imposition le plus élevé bien sur donc je parle d’une grosse PME)
    C’est dire à quel point la fiscalité française à de quoi décourager le patron français, mais aussi l’épargnant particulier (qui n’a pas envie de placer son argent dans des obligations ou actions françaises ou dans tout ce qui est investi uniquement en france ou en Europe)
    Les multinationnales,elles redoutent à chaque fois qu’elles doivent se restructurer pour éviter de lourdes pertes le tapage mediatique, les chantages, et l’immiscion du gouvernement qui fait tout pour empecher des licenciements pourtant inévitable sans parler des blocages ou des projets de fusion abandonnés à cause de la trop forte participation de l’état au capital de ces grosses multinationnales. D’ailleurs on pourra constater à quel point les patrons américains ou Anglais sont méfiants à l’égard de de la France lorsque celles ci détient une grosse part de capital comme dans EADS-BAE par exemple

    Répondre
  • roger duberger

    19 novembre 2012

    De plus la France commence à connaitre un krach immobilier….Le batiment employait une main d’oeuvre qui n’était pas délocalisée et le ralentissement en cours va faire très mal. Sarkozy avec sa modification de la taxation des plus values immobilières avait été moins malin que Chirac (qui n’était pourtant pas un génie !) Et Hollande va continuer sur la même trajectoire….
    Donc peu de transactions, peu de droits de mutation, peu de travaux, et beaucoup de frustrés…
    Cordialement

    Répondre
  • chr.schmitz

    19 novembre 2012

    du pain et des jeux certes, diagnostic-humour surement , mais que faites vous des sous- Néron et des mensonges ou impostures d’ Etat pluriels en matière de budget et fiscalité et négations de l’esprit même de la démocratie.

    les Libéraux s’honoreraient de dépasser le diagnostic pour promouvoir un dispositif responsabilisant d’abord puis sanctionnant ensuite
    l’abus de confiance ne doit pas être un privilège d’élu

    Répondre
    • idlibertes

      20 novembre 2012

      Cher Monsieur,

      Pour santionner, il faut être élu par l’appareil démocratique. En temps et heure.

    • chr.schmitz

      20 novembre 2012

      on ne peut en rester là , l’évolution de la Démocratie libérale pour le demeurer de même que l’économie libérale pour se perpétuer exigent un développement réfléchi et équilibré des règles et des sanctions pour se protéger contre les excès
      il n’est plus possible de s’en remettre à l’a seule influence dominante grandissante de l’image et du tweet et de leurs excès
      l’abus de confiance budgétaire, fiscal, ou sociétal qui peut leur être inhérent ne sauraient perdurer sans remettre en cause la Démocratie

  • BA

    19 novembre 2012

    Lundi 19 novembre 2012 :

    La France ne sera pas la première bombe atomique financière qui va exploser en zone euro.

    En zone euro, la première bombe atomique financière qui va exploser, c’est la Grèce.

    Sur son blog, Jacques Sapir écrit :

    Le phénomène qui se développe actuellement en Grèce n’est donc pas unique, ni « particulier » à ce pays. Ce que l’on observe désormais, c’est bien un processus de fragmentation de l’espace monétaire, comme si une partie de la population et des entreprises grecques étaient déjà sorties de l’Euro. La logique de cette situation est connue. La Grèce fera défaut, probablement au printemps 2013, et elle sera amenée à sortir de l’Euro pour pouvoir ré-unifier son espace monétaire. Ce fut le point de départ, d’un nouveau départ, pour la Russie en 1998. Ce sera le début du renouveau pour la Grèce.

    Source :

    russeurope.hypotheses.org/515

    Rappel :

    Vendredi 2 novembre 2012 :

    Or le niveau de la dette grecque n’est pas viable et l’hypothèse d’arriver à un taux d’endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/02/la-cour-des-comptes-grecque-juge-anticonstitutionnelles-des-coupes-dans-les-retraites_1784785_3234.html

    Dette publique de la Grèce :

    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    Répondre
    • idlibertes

      19 novembre 2012

      Cher Nicolas,

      Merci beaucoup. très bon article en effet. Pas trop vu l’aspect de gauche de l’auteur dedant ce qui plutôt un plus.

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!