7 septembre, 2014

De l’ignorance économique dans les journaux spécialisés.

J’ai commencé dans ce qui est mon métier en 1971.

Les deux ou trois premières années furent tranquilles et puis arriva la crise pétrolière de 1973.

Et depuis, la France est en CRISE.

Je me suis beaucoup baladé dans le monde depuis quarante ans et je peux assurer le lecteur que la France est le SEUL pays au monde qui ait été en crise constante depuis 40 ans, du moins si l’ on en croit les média.

Dans les médecins de Molière , l’un des médecins ne cesse de dire  » les poumons vous dis je, les poumons ».

 

Le journaliste économique de base, en France, quant à lui s’ en va répétant à qui veut l’entendre et ce depuis quarante ans » , la crise, vous dis je « la crise », ce qui est bien pratique puisque cela dispense de toute réflexion et de tout travail personnel.

Reste une question: A quoi attribuer cette imprégnation de l’idée de crise dans les média de notre beau pays?

 

La première idée qui vient à l’esprit c’est bien sur la totale domination de la vulgate Marxiste sur ce que Tocqueville appelait les distributeurs de culture, par opposition aux créateurs de culture et aux consommateurs de culture. Pour tout bon Marxiste, le capitalisme ne peut être qu’en crise ou en train de rentrer dans une crise, mais il est hors de question qu’il ne soit pas en train d’agoniser. Et comme pour la classe des distributeurs de culture, le Marxisme est l’horizon indépassable de la pensée humaine (Sartre) , laisser croire au public que la crise est sur le point de s’arrêter serait faire œuvre impie. Et comme nous sommes en théocratie , faire œuvre impie serait dangereux  .

 

Aussi curieux que cela paraisse, la où ce sentiment est le plus fort et exprimé le plus souvent est dans les journaux dits économiques , peuplés de gens pour qui l’horizon indépassable de la pensée économique est Keynes, fort appréciée par tout Marxiste digne de ce nom. Dans le fonds, le Keynésianisme est au Marxisme ce que le coca light est au coca.

 

Je viens d’ en avoir un nouvel exemple en parcourant un magazine qui s’appelle   » Challenges »

Le Keynésien de service nous expliquait doctement que d’après des graphiques de la Banque Centrale Américaine , les inégalités s’ étaient accrues aux USA, depuis la  » CRISE » et que donc Piketty avait raison…Quand je me trouve devant un tel discours, je dois avouer que les bras m’en tombent.

 

Reprenons les arguments les uns après les autres si le lecteur le veut bien pour essayer de démonter le processus logique que le journaliste semble avoir suivi et qui n’est qu’une suite de non sequitur, c’est a dire de propositions logiques dont on essaye de vous faire croire qu’elles sont reliées les unes aux autres alors qu’il n’en est rien.

 

 

1 La crise serait bien entendu une crise du capitalisme si ce n’est LA crise du capitalisme que tous les vrais croyants attendent depuis 1840.

 

Dans la réalité, Il ne s’ agit en rien d’une crise du capitalisme, mais d’une crise d’ incompétence crasse de la part des banquiers centraux en général et de la FED en particulier.

Des que la banque centrale US a commencé à imposer des taux réels négatifs, en suivant en cela les recommandations Keynésiennes pour procéder à l’euthanasie du rentier, avec de nombreux autres économistes j’ai avancé l’idée que on ne pouvait faire tourner la machine capitaliste sans un coût du capital de marché, ce qui n’était pas une idée bien neuve.

Mettre les taux à zéro, c’est bloquer le prix de l’argent, ce qui est a peu près aussi idiot que de bloquer les loyers pour résoudre une crise du logement. Madame Dufflot et Ben Bernanke, même combat…quand une banque centrale traficote le coût de l’argent, elle n’obtient pas plus de croissance, mais beaucoup moins puisque le capital , ce bien rare entre tous, est investi au petit bonheur la chance, ce qui mène a de biens regrettables débordements du style de la crise des sub prime aux USA, créée de toutes pièces par le système politique local.

 

La crise dans laquelle nous sommes n’est en rien une crise du capitalisme mais une crise créée par des banquiers centraux qui se croient plus malins que les marchés et qui continuent à le croire et a faire n’importe quoi.

 

2 Cette crise serait à l’origine de l’accroissement des inégalités

 

La encore , voilà qui me donne envie de fermer le journal immédiatement.

Imaginons que dans la Société nous ayons trois groupes d’individus .

 

-Les gens  » pauvres » qui vivent du produit de leur travail,

– les gens « riches » qui vivent de leurs rentes et qui possèdent de nombreux actifs (actions, obligations,, œuvre d’art etc….) auxquels on peut ajouter les gens qui ne pourront jamais être virés de leur travail,

-et enfin les entrepreneurs dont le rôle est d’imaginer et de produire les biens et les services dont les deux autres groupes auront besoin, en se mettant en risque.

 

Imaginons de plus qu’un banquier central idiot décidé de mettre les taux d’intérêts à zéro.

Qu’est qui va se passer? Et bien c’est tout simple.

Les gens riches vont se mettre a emprunter auprès des banques en donnant leurs actifs en garantie pour s’acheter des actifs les uns aux autres et le prix de ces actifs va monter très fortement.

Tous les prêts bancaires iront aux « riches » qui le deviendront de plus en plus, et les pauvres entrepreneurs ne trouveront plus personne pour leur prêter de l’ argent et donc la croissance commencera à baisser très fortement.

Et tout cela se terminera par un Krach, puisque la richesse ne vient que des entrepreneurs et non pas du prix des actifs soufflé par une politique monétaire insensée.

Du coup , ceux qui vivent du produit de leur travail n’ en trouve plus et de pauvres qu’ils étaient, ils deviennent très pauvres, sans très bien comprendre pourquoi.

 

L’ explication est cependant très simple.

La politique monétaire suivie par la banque centrale est faite au profit des riches , c’est à dire de ceux qui ont des actifs  et un emploi garanti (les fonctionnaires) et au détriment des pauvres et des entrepreneurs .

 

Il faut bien que le lecteur se rende compte que ce qui a créé l’explosion des différences de richesse, ce n’est pas le capitalisme, mais une politique monétaire suivie par des banques centrales dont les instances dirigeantes ont été capturées par les  » rentiers » et qui donc suivent des politiques favorables aux rentiers c’est a dire aux riches et aux fonctionnaires.

 

3 Le dernier élément qui me fait sauter en l’air c’est la déclaration de Principe, qui n’est même pas discutée et qui peut être résumée comme suit:  » c’est VRAI puisque la banque centrale Américaine le dit »

 

D’après Saint Thomas d’Aquin, l’argument d’autorité ne doit jamais être utilisé dans une controverse entre humains sauf si le débat porte sur des points de religion et dans ce cas la seule chose que l’on puisse utiliser sera les évangiles.

Or le journaliste nous explique que la discussion est close puisque la FED l’a dit.

Voilà l’argument d’autorité dans toute son insuffisance intellectuelle .

Je suis la FED depuis des années , et les économistes de cette noble institution n’ont JAMAIS rien vu arriver. Ni  krach financier , ni crise immobilière, ni récession, ni chômage. Rien.

Pour qui veut rire un bon coup qu’il se penche sur les prévisions que la Fed publie pour l’économie Américaine chaque année. Il n’ y a guère que le FMI qui soit aussi mauvais.

Ces gens complètement incompétents à faire quelque prévision que ce soit ont de plus commis erreur sur erreur dans leur gestion monétaire et ce depuis 1998 au moins.

Le dernier grand banquier central Américain fut Paul Volcker, et il a été viré en 1988 par ce qu’il était Démocrate pour le remplacer par le regrettable Greenspan, qui lui était Républicain, lequel fut remplacé par Ben Bernanke dont la charité m’oblige à ne rien dire.

Bref, soutenir que la FED serait l’ arbitre de ce qui serait vraie ou faux en économie , ou plus grave encore, soutenir que la FED (ou la BCE) soit gérée par des gens compétents relève de la plus haute fantaisie ou de la folie sauvage.

 

Et monsieur Piketty dans tout ça?

Tous les attendus étant faux, il n ‘y a pas lieu de tirer une conclusion.

Pour ceux que ce personnage  et ses idées intéressent, voir mon article au sujet de son livre publié il y a quelques mois dans cette chronique. (ie quand un oint du seigneur se prend les pieds dans le tapis ) et aussi

Monsieur Piketty confond rentabilité du capital et taux de croissance des profits dans tous ses calculs. Eut il été mon étudiant, je lui aurais mis un zéro pointé.

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

41 Commentaires

Répondre à Martin T

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  • dinia

    15 septembre 2016

    Bonjour à tous, si quelqu’un peut m’éclairer sur ce passage:

    « Mettre les taux à zéro, c’est bloquer le prix de l’argent »

    Je n’ai pas compris la notion de prix, appliquée à une monnaie

    Autre question un peu naïve : imaginons qu’un entrepreneur n’est pas besoin d’emprunter pour investir. En quoi la connaissance du taux d’intérêt lui sera t elle utile pour évaluer le niveau de risque?

    J’imagine qu’ici le taux d’intérêt sert au calcul du coût d’opportunité. Donc plus le taux d’intérêt réel est élevé, et plus le coût d’opportunité d’un placement sans risque est élevé, ce qui par conséquent accroît le risque. Donc à l’inverse un taux d’intérêt bas va réduire le risque…

    Le problème c’est qu’en soit le niveau de risque du projet n’a pas bougé. Le risque relatif (qu’implique la présence du taux d’intérêt) lui peut changer mais le risque absolu ne bouge pas puisqu’il dépend des fondamentaux du projet.

    Tout ça pour dire que si nous aimons prendre du risque et investir nos économies, il nous faut observer le risque réel (ou absolu) et non le risque relatif qui implique des arbitrages d’opportunité, c’est bien ça?

    Répondre
    • idlibertes

      15 septembre 2016

      Bonjour Dinia,

      Alors je vais essayer.

      Je pense que l’on sera d’accord pour dire que prêter de l’argent, après tout est un commerce presque comme un autre, c’est un service que les lombards, les templiers, les banques offrent depuis un moment.
      Or, tout risque mérite rétribution, un peu comme tout travail mérite salaire.
      Donc n’est il pas curieux de déclarer fictivement que ce prêt qui est un job après tout ne devrait pas être rémunéré ?

      De plus, philosophiquement, aujourd’hui est quand même plus certain que demain ?
      Demain existera t- il?
      Demain est quand même plus risqué qu’aujourd’hui puisque c’est.. demain; Or, un taux zéro équivaut à dire que mon futur serait aussi certain que mon présent ce qui semble humainement assez farfelu :-))

      Ensuite vous avez raison, il y a deux risques, celui de l’entrepreneur, et celui de la banque.
      C’est à la banque d ‘évaluer le risque de l’entrepreneur . Or, en période de taux zéro, comme la banque ne risque pas de se refaire sur l’opération, elle ne va donc préter qu’à des entités présentant elles mêmes zéro risque, c’est à dire en gros à SFR, à JC Ducaux , à darty mais certainement pas à une start up ou une entreprise qui e lancerait avec un business plan ambitieux.

      Alors que l’on pourrait croire qu’un argent « pas cher » aiderait les petits à investir, il n’en est rien en pratique. Malheureusement. Et l’on obtient ainsi la double équation: ne bénéficie pas aux petits entrepreneurs ET pratique l’euthanasie du rentier (qui a placé ses petites économies et se retrouve absolument pas rétribué).

      J’espère avoir aidé.

    • Alex

      16 novembre 2017

      Attention aux syllogismes en économie… les résultats peuvent être dramatiques ?

  • zorgbibes

    15 septembre 2014

    Dès lors que l’état ponctionne 50 pour cent des revenus de ceux qui travaillent, avant l’IR, on peut en effet les qualifiés de pauvres. Quant à la troisième catégorie, les entrepreneurs, étant ponctionnée autant, elle rejoint la première catégorie. Seuls les riches et les fonctionnaires sont des nantis.

    Répondre
    • idlibertes

      15 septembre 2014

      Parfait. Qu’est ce qu’un « riche »?

    • zorgbibes

      16 septembre 2014

      la définition qu’en donne CG est bonne.

  • jean-claude

    13 septembre 2014

    Il y a effectivement une derive bureaucratique aux Etats Unis, notamment sur l’environnement – le monstre EPA- combinee avec le phenomene des « trial lawyers » par le jeu des actions collectives – « class action » que feu le ministre Hamon a finalement fait passer en France .
    Ceci conduit a un developpement de reglementations absurdes penalisant les innovations des entrepreneurs et creant des couts additionnels.

    Répondre
    • idlibertes

      14 septembre 2014

      Cher JC,

      Le principe de Class action n’est pas véritablement transposable en France tant que l’on aura la distinction à la source entre ce qui relève du contractuel et ce qui relève du Délictuel. La charge de la preuve étant sur le demandeur en délictuel, il est souvent en France extrêmement difficile de véritablement actionner une class action digne de ce nom.

      Quant à la dérive du Systéme aux USA, la question peut de poser la crédulité d’un certain système de jury qui en vient à distribuer des montants énormes et souvent hors cadre juste pare que l’on sait les sociétés « deep pocket »

      Cela étant dit, en amont, les sociétés font du coup bien attention avant de lancer des médicaments sans notice appropriées, à nettoyer sans mettre toutes les protections nécessaires etc etc.

      On peut s’interroger sur un système peut être entre les deux? Mais la France, juridiquement protégé bien trop l’état face aux usagers/consommateurs .

  • BA

    13 septembre 2014

    Vendredi 12 septembre 2014 :

    Nouveau record pour la dette publique de l’Espagne et pour la dette publique de l’Italie.

    Dette record en Espagne

    Le spectre de la dette publique continue d’hanter les pays de la zone euro. La Banque d’Espagne a annoncé ce vendredi que la dette publique espagnole avait dépassé les 1.000 milliards d’euros, soit 98,9% du PIB.  Ainsi, la quatrième économie de la zone euro établit un nouveau record, en hausse de 2% entre mars et juin 2014, d’après le quotidien espagnol El País. L’institut monétaire indique que le montant d’environ 1.013 milliards d’euros, a été relevé de 6 milliards d’euros par rapport à ce qui était prévu initialement. La Banque d’Espagne explique cette augmentation par l’adoption, au 1er septembre 2014, de nouvelles normes comptables, ordonnées par Eurostat.

    Dette record en Italie

    Un autre voisin de la France montre des signes d’inquiétude sur sa dette publique, c’est l’Italie. D’après la Banque d’Italie, la dette publique se rapprochait désormais des 2.170 milliards d’euros au 31 juillet 2014, soit une progression de 3,8% depuis le mois de janvier. Il s’agit d’un nouveau record pour la troisième économie de la zone euro, qui avait atteint un ratio dette publique/PIB de 135% en mai dernier.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140912trib000848653/1000-milliards-d-euros-nouveau-record-pour-la-dette-publique-espagnole.html

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  • BA

    10 septembre 2014

    1974 – 2014 : les Quarante Décadentes.

    1974 – 2014 : quarante ans de construction européenne ininterrompue.

    Résultat : un désastre.

    Sapin revoit la croissance à la baisse à 0,4% en 2014, 1% en 2015.

    Le ministre des Finances Michel Sapin a fortement revu à la baisse mercredi 10 septembre ses prévisions de croissance de l’économie française, à 0,4% cette année puis 1% l’an prochain.

    Estimant que la zone euro toute entière était confrontée à une « situation exceptionnelle » en termes économiques, il a précisé par ailleurs lors d’une conférence de presse que la faible inflation devrait perdurer en France, avec un taux prévu à 0,5% en 2014 puis 0,9% en 2015.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140910.OBS8680/la-france-devrait-maintenir-son-objectif-d-economies-pour-2015.html

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

    – « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

    – « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

    – « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

    – « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

    – « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

    – « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

    – « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)

    Répondre
  • Gilles Hector

    10 septembre 2014

    Monsieur Gave

    Dans le passage sur le taux zéro décidé par la banque centrale, vous dites que les riches vont pouvoir emprunter mais que les entrepreneurs ne le pourront pas. C’est bien ce qu’on constate en France en ce moment.
    Mais pourquoi serait-ce toujours le cas ?
    Il me semble qu’il faut rajouter une hypothèse du genre : croissance economique en berne, profitabilité des entreprises en chute libre, … Qui impliquerait que les banques ne prêtent qu’aux riches.

    Merci pour votre retour. Avant de m’emparer de cette démonstration pour mes conversations de salon, j’aimerai consolider mes arguments 🙂 meme si j’avais grossièrement raison.

    Répondre
    • idlibertes

      10 septembre 2014

      Cher monsieur ,

      car les banques ne prêteront. Que sur Hypothèque .
      Vous donnez votre hôtel particulier en garantie de lever de fond .
      Ça marche moins bien pour un f2 à Melun , en supposant qu il soit remboursé pour pouvoir l’hypothéquer.

      Du coup, plus vous avez de bien, plus vous aurez la possibilité d’emprunter. SFR pourra emprunter sans probléme pour les mêmes raisons (assez peu de risques pour un banquier comme il y a des actifs) en revanche, pas une PME lambda qui lance une activité.

      Cdltm

      .

  • Stefano

    9 septembre 2014

    Merci Darley, de cette précision qui confirme qu’en fait de croissance le pays connaît un appauvrissement réel, et continu,cela depuis des années, ce que recoupent les chiffres en chute libre de production industrielle communiqués par Charles Gave.Cet appauvrissement est accentué si l’on considère les chiffres/tête, du fait de la très forte croissance de la population sur le territoire.
    Il nous manque des économistes réellement indépendants des instances publiques, qui disent la vérité telle qu’elle est, et des médias pour la répercuter aux Français.

    Répondre
    • laurent

      9 septembre 2014

      Nous avons L’Institut des Libertés pour cela, a vous de travailler pour le faire connaitre!

  • JML

    9 septembre 2014

    La vacuité 0 des banquiers centraux

    Taux 0 ou négatif proposé par Ben Bernanke par campagnes successives d’assouplissement quantitatif (Quantitative Easing) d’un programme de rachat d’obligations de ses banques membres QE1, QE2, Twist, QE3, QE4 en bons du trésor à 10 ans et de titres hypothéqués dont le but est bien d’abaisser les taux d’intérêts en vue de stimuler la croissance économique par création monétaire puisque cela a le même effet que la planche à billet.. La Fed prévoit qu’environ 10% des dépôts bancaires soient en espèces dans les coffres en olbigation de réserves sur le compte d’opérations journalières

    Par conséquent, la Fed en ajoutant du crédit, les banques ont en fait beaucoup plus que les obligations légales de réserves de 10% dans leurs coffres. Le surplus de leurs réserves supplémentaires permettent donc de prêter à d’autres banques en abandonnant le taux d’intérêt normalement facturé (taux des Fed funds) Ce taux de base sert de référentiel à tous les autres taux bancaires.

    En fait ces campagnes successives (QE) augmentent la masse monétaire dans un océan de liquidités
    puisque les taux d’intérêts plus bas permettent aux banques de faire davantage de prêts aux entreprises (développements) et aux particuliers (consommations). Ce levier de la stimulation de la demande à un effet sur la valeur de la monnaie $ à la baisse ce qui est bon pour les entreprises à l’export et pour les investisseurs. Cette politique budgétaire devrait maintenir à long terme les taux hypothécaires faibles pour relancer le marché de l’immobilier. Pas si sûr !

    Tout ceci n’est pas sans rappeller une création de bulle, car les banques au lieu de distribuer du crédit ont tésoriser en attendant que les taux de crédits remontent mais ont aussi utiliser ces fonds
    en triplant leurs prix d’achat d’actions sous forme de dividendes et de rachats ! L’effet pervers est que si l’inflation sur les biens de consommation est restée stable , il en va tout autrement pour l’inflation des actifs ; l’or à plus que doublé avec les métaux précieux et les matières premières.
    Le Dow Jones a pris 24% en 2013 et les sociétés ont suivi l’exemple des banques en stimulant les cours des actions avec dividendes et rachats. La bulle s’est bien installée pour exploser ces prochaines années !
    Dans un rêve hollandais de retour d’outre Rhin rempli du bon vouloir des ordolibéraux de la Bundesbank et une tolérance machiavélique de Mario Draghi très improbable, l’on a le devoir de se poser la question du rythme de l’ajustement budgétaire et de la réduction du déficit structurel ? Mais le locataire de l’Elysée nous parle d’un grand programme d’investissement en bimbeloteries qui nous amènera la croissance . Ses éditorialistes économiques nous annoncent dans la foulée une réorientation économique stratégique en rose ! Mais l’italien se ravise, prend à témoin les marchés, et les investisseurs par sa moue expressive, vente spéculative immédiate, réouverture des spreads sur les taux souverains, remontée spectaculaire des taux, le rosé est piqué et devient imbuvable !

    Répondre
  • Robert Marchenoir

    8 septembre 2014

    Pénible délire entendu aujourd’hui sur BFM, où Bernard Maris était interviewé. Bernard Maris est, officiellement, économiste, mais il est plus pertinent de remarquer qu’il est à la fois un journaliste d’extrême-gauche (Charlie-Hebdo) et membre du conseil général de la Banque de France (nommé par le président socialiste du Sénat).

    D’après lui, Keynes est le seul économiste digne de ce nom. Carrément. Maris a enseigné, et enseigne sans doute encore l’économie à l’université, et prétend qu’il y a un seul économiste dans toute l’histoire de l’économie.

    Déjà, à ce stade-là, le studio aurait dû éclater de rire et le raccompagner vers la sortie.

    Curieusement, l’interview a continué.

    Maris a ensuite réussi, pratiquement dans la même phrase, à attirer l’attention des auditeurs sur le sort des pauvres en France qui est très, très préoccupant (écoutez-moi bien, je suis socialiste et généreux), et à approuver sans réserves le projet d’augmentation de la TVA, qui est un « très bon impôt », « indolore », « et de toutes façons l’inflation est très faible » (bah oui, il faut bien trouver de quoi me payer mes émoluments de la Banque de France…).

    Il a rejeté en bloc toutes les suggestions tendant à réduire les charges des entreprises ou à alléger le code du travail. Pour lui, la seule façon de retrouver la croissance, c’est que les chefs d’entreprise innovent et trouvent de nouveaux marchés. Il n’a pas dit : démerdez-vous, c’est votre faute, mais il l’a pensé très fort.

    Poussé dans ses retranchements quant aux solutions au chômage et à la « crise », il a fini par dire : il faut mettre des jardins suspendus sur les toits des immeubles parisiens, ça va créer du lien social. Je vous jure.

    Ce n’était pas une remarque en passant, sur une mesure accessoire mais souhaitable, non : c’est la réponse donnée par Bernard Maris, docteur en économie, professeur agrégé, membre du conseil général de la Banque de France, quand on lui demande de citer la mesure qui, selon lui, serait apte à sortir la France du marasme, à créer des emplois et à générer de la croissance.

    Ces gens-là se payent ouvertement notre tête.

    Répondre
    • Robert Marchenoir

      8 septembre 2014

      Pour faire le lien avec les journaux économiques mentionnés par Charles Gave, je précise que Bernard Maris a été nommé, en 1995, meilleur économiste de l’année par le magazine Le Nouvel économiste.

      Qu’est-ce que ça doit être, les autres…

    • Homo-Orcus

      9 septembre 2014

      Avec Bernard on va être marri

    • Robert Marchenoir

      11 septembre 2014

      Bernard Maris, deuxième édition. Il cause à l’instant même sur France « Culture ».

      Donc, Bernard Maris, docteur en économie, professeur agrégé d’économie, enseignant en économie à l’université, économiste ayant micro ouvert sur toutes les télévisions et toutes les radios, membre du conseil général de la Banque de France, déclare : l’économie n’existe pas, ce n’est pas une science, c’est une arnaque, de toutes façon, qu’est-ce que vous voulez comprendre quand on vous présente un paquet de chiffres, vous ne pouvez rien répondre à des statistiques.

      En bon français : je vous ai bien eus, je suis un escroc et je vous emmerde. J’ai passé ma vie à subvertir l’économie et son enseignement, j’ai gagné mon statut social en me prétendant économiste alors que je crache sur cette discipline, et maintenant que ma carrière est faite, que vous ne pouvez plus rien contre moi, je peux vous dire que je me suis foutu de votre gueule depuis le début.

      Il cite L’horreur économique de Viviane Forrester en exemple.

      Et il remet le couvert sur Keynes, son idole : il l’admire parce que, dit-il, il mettait les artistes au pinacle de la société, et qu’il méprisait les entrepreneurs. D’après Maris, Keynes disait que les chefs d’entreprise étaient des artistes frustrés, et qu’il se vengeaient de cette frustration en exploitant tout le monde.

      Maris admire Keynes pour une autre raison : il aurait prévu qu’en 2020, on n’aurait plus besoin de travailler que 10 heures par semaine, et on pourrait, consacrer le reste de son temps au vagabondage sexuel, et d’ailleurs, précise-t-il, Keynes était bisexuel.

      Voilà le genre « d’intellectuel » qui tient le haut du pavé en France aujourd’hui. Bernard Maris est l’archétype du gauchiste disciple de l’Ecole de Francfort, groupe de professeurs des années 30 dépités de la réticence du prolétariat à adopter le marxisme. Comme les ouvriers étaient décidément trop cons, selon eux, et refusaient de suivre l’exemple soviétique en faisant la révolution, il fallait contourner le problème en subvertissant la culture, en faisant de l’entrisme à l’université et dans les médias, et en détruisant de l’intérieur toutes les institutions dites bourgeoises (dont la famille).

      Près d’un siècle plus tard, mission accomplie.

  • Clauz

    8 septembre 2014

    Moi je me demande si les banques centrales sont nécessaires? Est ce que par exemple, les USA pourrait gérer leur monnaie sans la FED?

    Répondre
    • idlibertes

      8 septembre 2014

      Oula, je vois ou on va arriver. Est-il nécessaire d’avoir une monnaie d’Etat= pourquoi pas des monnaies privées= pas de banque centrale et on arrive en CQFD en qu’est ce que la monnaie.

      Donc, pour répondre à la question directe, oui, une banque centrale est nécessaire ne serait-ce que pour empécher les politiques de capter la monnaie mais elle doit être indépendante (ie Suisse).

      C’est la seule façon d’en sortir. La FED dans l’absolu pourrait fonctionner ainsi mais pas depuis Bernanke.

    • SeZa

      15 décembre 2015

      Cher Monsieur Gave,

      Je crains, avec ma question, de susciter votre hilarité.

      Mais que pensez-vous de l’engouement autour de ce que l’on appelle improprement les « monnaies virtuelles » du type Bitcoin?
      Je vous en parle parce que j’ai beaucoup étudié la question, surtout du point de vue juridique, et j’aimerais beaucoup avoir votre avis de financier.

      Merci d’avance.

    • idlibertes

      15 décembre 2015

      Cher Monsieur,

      Nous en avons parlé ça et là et le point de vue de Charles Gave est le suivant (aussi expliqué à la conférence avec Jacques Sapir)

      Une monnaie implique que la sécurité des échanges soit assuré. En cela, nous avons délégué à l’Etat Régalien ce monopole de la violence.

      Recemment , au japon, une fraude a eu lieu et la première chose qu’ont fait les détenteurs de bitcoin a été de se ruer sur les tribunaux pour demande une compensation financière. Or, vous ne pouvez pas à la fois être franc tireur ET demander la protection juridique de l’Etat.

    • SeZa

      15 décembre 2015

      Cher Monsieur,

      Je vous remercie pour cette réponse. Je suis tout à fait d’accord à vous. Juste, je suis affolée par le fait qu’un financier manifeste plus d’esprit de responsabilité que nos politiques, alors qu’il pourrait très bien nous servir un discours sur l’intérêt spéculatif d’un nouvel outil financier (dont on perçoit d’ailleurs très bien la nature du bénéfice pour certains groupes mafieux) .Je vous dis cela car j’ai suivi, il y a de cela quelques mois, une commission parlementaire traitant de ce sujet. A cet occasion, nos parlementaires écoutaient de manière béate un dirigeant de plateforme qui venait justement demander aux pouvoirs publics de garantir ses échanges en dernier ressort. Le mal français est décidément très profond!!! Merci encore.

  • vivelafrance

    8 septembre 2014

    On ne peut être plus claire !!!
    On n’en revient toujours à cette notion fondamentale qu’est la création de valeur. Ceux qui créent de la valeur sont ceux qui innovent qui font de bons investissements.Les gouvernants (profiteurs) préfèrent utiliser la pression fiscale et manipuler bloquer les taux d’intérêts ou les prix (comme en Europe)
    En faites on pourrait presque dire qu’il s’agit d’une POLITIQUE MONETAIRE MARXISTE appliqué des 2 cotés de l’Atlantique puisque que les 2 prix les plus importants (comme vous l’avez tres bien expliqué depuis peut etre plus d’une decennie déjà) ont été bloqués ou manipulés (par ex la suppression du marché des changes avec la création d’une monnaie commune qu’est l’euro alors qu’une monnaie commune n’a jamais fonctionné auparavant ou le maintient de taux d’interet soit trop bas, conduisant à crise des subprimes, soit trop haut comme en Europe pour la France lorsque trichet était au pouvoir.

    Répondre
  • Jérôme

    8 septembre 2014

    C’est l’histoire de l’œuf et de la poule.

    Vous accusez la FED de pénaliser la croissance en maintenant les taux réels courts en dessous de zéro.

    Mon sentiment est le suivant. Prenons les US: Les années passants, le pays se rigidifie lentement mais surement. Il perd son incroyable capacité à s’adapter aux nouveaux challenges, il perd petit-à-petit sa liberté d’action, de manœuvre. En conséquence de quoi, la croissance structurelle est ainsi réduite, limitée. La croissance réduite, l’inflation menace de s’en aller pour laisser la place à la déflation. En conséquence de quoi, la FED prend peur est réduit son taux directeur en espérant relancer la croissance pour cibler son taux d’inflation cible de 2%.

    Ensuite de quoi, les conséquences connues d’un taux réel négatif persistant ne perdent pas de temps pour s’imposer: bulle sur certains actifs financiers, distribution d’argent non gagné par l’état (en s’endettant), impossibilité d’ajuster l’allocation de capitaux en gardant en vie des entreprises non compétitives. (derrière tout ça, c’est une belle et monstrueuse bulle monétaire qui s’est formée!!!)

    Vous considérez Volcker comme le dernier bon banquier centrale, mais c’était aussi le dernier banquier central a avoir pu « profiter » d’un BON président, qui n’a pas hésité à entreprendre les réformes nécessaires. Depuis notre regretté Regean, les US n’ont cessé de se rigidifier, de limiter la liberté d’entreprise péjorant ainsi le potentiel de croissance structurelle du pays.

    Je dois avouer que je n’arrive pas à suivre votre raisonnement. Seriez-vous en mesure de compléter?

    Merci

    Jérôme

    Répondre
    • idlibertes

      8 septembre 2014

      Cher Monsieur,

      Charles Gave parlait de faits mais je conçois que « votre sentiment » d’un « pays qui se rigidifie » perçu depuis la France donne toute sa puissance à votre raisonnement.

      Les marxistes commencent souvent leur raisonnement par « toute croissance est génerée par le travail, ergo si le patron s’enrichit, c’est sur la travail du salarié  » .Si l’on veut flouter un raisonnement, rien de mieux qu’à la source.

      Donv avant de clarifier un raisonnement qui l’est, auriez vous l’obligeance de nous expliquer en quoi « le pays se rigidifie lentement » entrainant les conséquences que vous décrivez par suite, en dehors bien sur de l’incroyable envie française réccurente de vouloir voir les USA échouer en dehors de toute utilité logique?

      Reagan a été reagan grâce à Volcker

    • Jérôme

      8 septembre 2014

      Quand je parle de rigidité, je pense en quelque sorte à un homme qui se rigidifie, qui perd sa mobilité, qui se relève plus difficilement après s’être fait bousculer, qui n’est plus en mesure d’éviter un coup qu’il voit poindre à l’horizon.

      Si les état-unis ont forgé leur histoire et j’ai envie de dire leur succès sur des progrès technologiques bouleversant l’ordre des choses, c’est tout avant grâce au désire de tout américain de vivre en homme libre. De cette liberté, chaque américain a su encaisser les défaites, se relever et devenir plus fort. Je conçois la liberté de chaque individu comme la clé du succès d’un pays. En d’autres termes, c’est en laissant le processus de destruction créatrice fonctionner de la plus libre des manière qu’ils ont su braver tous les défis et en sortir à chaque fois plus fort.

      Ce désire de vivre en homme libre, j’ai parfois peur qu’il soit passé en arrière plan, laissant la place au désire de sécurité (et par conséquent de déresponsabilisation). La rigidification dont je parle, c’est le poids de cet état lourd et peu réactif qui gonfle et rempli tout l’espace (https://institutdeslibertes.org/reagan-versus-keynes-ou-pourquoi-il-ne-faut-confondre-deficit-et-depenses-etatiques/ dans cet article, on y trouve un joli graphique de l’évolution du poids de l’état dans l’économie US). Ce sont ses subventions déversées sur les électeurs, sur les paysans (c’est pauvres paysans, pris en tenaille par des subventions et des exigences réglementaires absurdes), ce sont des lois sur la liberté de mouvements des entreprises (p.e: http://www.romandie.com/news/USA-le-Tresor-plaide-pour-une-loi-contre-les-delocalisations_RP/515450.rom), c’est cette nouvelle réglementation bancaire « Bâle 3 » qui favorise le prêt à l’état plutôt qu’à l’entrepreneur, etc. etc. La liste est longue et vous connaissez surement beaucoup plus d’exemple que moi

      Milton Friedman, dans son extraordinaire « free to chose » décrit parfaitement comment les transports ferroviaires puis les transports routiers sont aujourd’hui gouverné par une association à caractère monopolistique. La FDA, qui a rendu le développement de n’importe quel médicament tellement cher que plus personne ne veut prendre le risque de développer qqch de vraiment nouveau, est un autre bel exemple.

      Ce sont toutes ces choses qui bloquent le processus de destruction créatrice et donc qui limite la croissance.

      J’ai peur de voir les américains préférer la sécurité pécuniaire à leur liberté. La réélection d’Obama m’a profondément attristé et j’attends avec impatience que ce peuple extraordinaire relève la tête et dise stop.

      Bref, je pense que vous me comprenez parfaitement quand je vous parle de cette rigidité et je pense qu’elle est la source d’une perte structurelle de croissance. La politique monétaire de la FED n’est plus qu’une sorte de médicament palliatif qu’on donne à un patient malade.

      Je n’arrive pas à croire que la FED a pu rendre malade le pays.

    • idlibertes

      9 septembre 2014

      Cher Monsieur,

      rassurez moi, vous ne basez pas le dvp futur des USA sur le transport ferroviaire et ou routier? Evidemment, déja à l’epoque de M. Friedmann ils étaient lourdement syndiqués mais, grâce au ciel , nous ne sommes plus à l’époque de la découverte de L’Ouest et les USA ont un dvpmt économique qui n’a plus RIEN à voir.

      Outre cela, M.Friedman a fait ces remarques bien avant le 2.0 , de fait.

      Je n’ai aucun souci sur la réactivité du peuple Américain, aucun.

      Le fait que les USA se trouvent aujourd’hui englués dans un Etat trop lourd ne fait aucun doute mais de la part d’un Européen, it is the pot calling the kettle black !

      Quant aux laboratoires pharmaceutiques, ce sont les USA qui payent les recherches mondiales et ils ont accès en direct à infiniment plus de médicament que nous; encore prés de moi récemment, j’ai pu constater pour la Maladie de Parkinson, qu’aux USA, ils prescrivent des médicaments qui en France , ne sont même pas encore sur les rangs d’études des commissions, qui entre temps, préferent retirer le charbon des shampoing pour le psoriasis alors que c’est un remède utilisé depuis l’an mille.

      La FED ne rend pas malade le pays, elle rend malade la monnaie. Le pays reste sain et vif.

      Désolé.

    • Jérôme

      9 septembre 2014

      Vous commencez par m’accuser d’être un français, à caractère marxiste qui n’a qu’un rêve, c’est de voir les américains échouer et sombrer dans les ténèbres. Dans mon commentaire précédent, rien ne laisse pourtant paraitre mon dégout supposé du peuple américain, bien au contraire. Je fais l’éloge du libéralisme, alors comment pourrais-je souhaiter le malheur de mon prochain??? expliquez moi!

      Ensuite, sous prétexte que je suis un européen, je n’aurais pas le droit de juger que l’état US est trop lourd? Maintenant, en fonction de notre origine, nous n’avons plus le droit de dire/penser certaines choses? Pour votre information, je suis suisse…

      D’autre part, je ne compare pas les US avec l’Europe. Je parle des US dans l’absolu!!!

      Vous parler d’un certain évènement 2.0. Et depuis ce jour là, il n’y a plus de syndicat aux US?? Le marché des transport routier est parfaitement libre et sans entraves? idem pour le marché ferroviaire?? Sans même parler du marché du transport aérien? Vous m’apprenez qqch… Vous vivez bien en 2014??? J’ai du rater un évènement!

      Par ailleurs, négliger le caractère déterminant des transports (en d’autres termes, les moyens de communication!) dans l’évolution économique d’un pays ce qui est à mon avis une grave erreur!!!!!

      Les US payent les recherches mondiales? Haaa… encore une fois très intéressant comme information. Mais vous passez à côté de la question!!! Je ne parle pas de « qui paye » mais où se trouvent les entraves à l’innovation! Encore une fois, je ne cherche en aucun cas à comparer les US avec l’Europe, le fameux « je suis le meilleur! » ne m’intéresse pas le moins du monde. Ce qui est intéressant et qui nous mène à l’excellence, c’est le mieux absolu, le « Je suis meilleur! ».

      Mais il semblerait que je n’ai guère de droit de commenter car je vie en Europe…

      Vous ne semblez pas en mesure de répondre à mon interrogation! Vous ne semblez même pas chercher à y répondre! N’avons nous pas le droit de poser une question sans être accusé de marxistes anti-américains ici? Bref, j’irai voir ailleurs pour trouver la réponse à ma question.

      Bonne soirée

    • idlibertes

      9 septembre 2014

      Cher Monsieur,

      Si , vos questions ont été adressées.

      Je recommence.

      -Penser que les transports seraient une page du commerce US est une notion du 19 eme Siécle; Ils sont vérouillés depuis 100 ans aux USA et alors (ie Syndiquats)?
      Oui, penser que les transports seraient le futur est abscons dans le marché actuel.

      -Quelles entraves à l’innovation des laboratoires ????

      -Enfin, vous commentez ce que vous voulez , la preuve,
      on dit juste que vous êtes complétement en dehors des clous car si les USA doivent sauter à cause d’un excés d’Etat, vous aurez et nous aurons sauté bien avant à cause de l’EURO et des Etats surpuissants.
      Car la différence essentielle, independamment de tout est que les USA ont la monnaie de réservequ’est le dollar.
      Et tant qu’ils le resteront cher monsieur, vous n’aurez d’autre alternative que de regarder leur mainmise.

      -Enfin, pour mémoire, un français gagne en moyenne 1645 euros par mois (certes un suisse presque le double mais le prix des logements etc etc est idoine) et un Americain 3 769 dollars avec des impots bien moindre et un cout de la vie (logement, nourriture etc, assez bas, suivant les Etats) (et j’ai pris une estimation basse)

      Leurs « average » laisse songeur sur votre sentiment de stagnation et de rigidité non?
      https://bber.unm.edu/econ/us-pci.htm

      Alors que nos seuils Européens, preuve en est annonces d’aujourd’hui n’ont fait que baisser en capacité d’achat des ménages.

      Vivons nous mieux que nos parents? Non

      Vivent-ils mieux que leurs parents? En grande , grande majorité : OUI

      Nous sommes désolés de ne pas avoir répondu favorablement à vos attentes de péril en la demeure, mais been there done that, et vos « sentiments « ont surement plus de valeur que toutes les informations qui servent à Charles Gave et ses équipes pour prodiger des informations rationnelles permettant d’investir raisonnablement et même plus depuis plus de 30 ans mais ces sentiments restent subjectifs.

      En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité.

    • vivelafrance

      9 septembre 2014

      Je crois que tres peu suivent l’évolution et le cours des entreprises notamment us. Le paysage fiscal et économique et social français y est surement pour quelquechose forcément, les français ne portant pas dans leur cœur le monde de l’entreprise.
      Le français non initié ou non diplomé par exemple n’a souvent à mon humble avis pas une bonne connaissance des sociétés dans lesquels il investit si c’est le cas.
      Les bons livres d’économie également sont rares en tout cas les plus récents. En plus qui va bien vouloir prendre le temps de vous expliquer la macro economique et financiere les politiques des banques centrales l’importance des taux de changes en matiere de flexibilité etc etc cad toutes ces questions primordiales qui permettent de comprendre le monde dans lequel on vit surtout actuellement.
      Les meilleurs livres sont ceux de monsieur Gaves la concurrence est inexistante ce qui prouve à quel point les français ne s’intéressent pas à l’économie. je remercie Mr Gaves au passage.
      Il n’y a que les echos ou le journal de la finance qui permettent de suivre l’actualité économique des sociétés. Il y a internet mais il faut hélas au préalable avoir une bonne culture économique de l’entreprise afin de sélectionner correctement les bonnes informations sur internet et cela prend un peu de temps
      Bien evidemment les usa n’ont jamais été aussi dominant dans les domaines des technologies ou la santé (materiel medical medicament, diagnostic comme par ex le cancer du sein comparé à la France…..). l’avance est considérable dans pratiquement tous les domaines. Cela on peut le vérifier sans avoir besoin pourtant d’ouvrir un journal tous les jours.

  • Martin T

    8 septembre 2014

    Très bon billet monsieur Gave,

    Pour le regretté et « brillant Montebourg : « L’austérité ressemble à la saignée des médecins de Molière. Le malade meurt exsangue ».

    La saignée c’est plutôt les 57% du PIB. La France est en crise? Une seule solution pour nos oints du seigneurs, plus de prélèvements fiscaux. La France reste en crise? Augmentons la saignée…

    Et après on entend certains parler d’ultralibéralisme en France? L’ultralibéralisme ce n’est pas avec 57% de ponction de PIB.

    Malheureusement monsieur Gave le problème est à la source, pour s’en convaincre il suffit de consulter les livres économiques mis à « disposition » de nos lycéens et étudiants.

    On peux toujours espérer que la réédition à venir de votre ouvrage prescient des « Lions menés par des ânes » soit inscrit dans la liste des ouvrages à lire pour les lycéens en section du Baccalauréat Série ES (Sciences Economiques et Sociales), mais là on est dans le domaine de la conjecture tant le mal est profond et l’ignorance fort répandue…

    Cordialement,

    Martin T

    Répondre
  • Adrien

    8 septembre 2014

    Il y a quand même une certaine incohérence entre vos 2 1ères explications.

    Dans la 1ère vous écrivez:
    « Des que la banque centrale US a commencé à imposer des taux réels négatifs, en suivant en cela les recommandations Keynésiennes pour procéder à l’euthanasie du rentier »

    Dans la 2de vous écrivez:
    « La politique monétaire suivie par la banque centrale est faite au profit des riches , c’est à dire de ceux qui ont des actifs »

    Il faut donc savoir, cette politique a-t-elle était fait pour ou contre les rentiers…?

    Répondre
    • idlibertes

      8 septembre 2014

      Cher Monsieur,

      Premier constat, ce n’est pas parce que soit même, on n’a pas compris que « l’auteur n’est pas clair »

      Second constat donc. J’imagine qu’il doit vous arriver d’épargner, comme par exemple un codevie? Vous considérez vous comme « riche » pour autant »? Votre erreur vient du fait que vous assumez que rentier=riche. Ce n’est pas le cas, on est donc dans un pb de vocabulaire.

      L’euthanasie du rentier fait référence au fait que l’épargne n’est plus rémunérée par l’économie comme elle le devrait. Pour autant, je pense que cela n’empeche pas une personne qui aurait disons, 25 millions, d’en obtenir en prêt, 5 autres, en donnant, une propieté en garantie. Le capital des petits n’est ainsi absolument remuneré à la banque mais les plus aisés n’en ont cure puisqu’ils peuvent trouver une rémunération dans des investissements sponsorisés par les taux de la FED. Je doute que cette activité d’emprunt concerne la moyenne de 3 000 euros d’épargne d’un français lambda (16 % d’un salaire en annuel ).

      VOus assumez, comme souvent dans la notion de bourse/FINANCE que tous les jours seraient des « riches » mais ou pensez vous que vos comptes bancaires trouvent un financement? Sur les bourses. auprés d’horribles actionnaires et si vous avez un codevie/pel etc vous faîtes partie du systéme.

      Aucune contradiction.

      Enfin, pas chez nous.

      Cdlt

      Idl

  • BA

    8 septembre 2014

    Le parti souverainiste UKIP veut que le Royaume-Uni sorte de l’Union Européenne.

    Comme l’UKIP voit ses résultats électoraux pulvériser tous ses records, les autres partis politiques commencent à s’aligner sur certaines de ses idées.

    Par exemple : 100 députés du parti conservateur de David Cameron viennent de signer une tribune demandant la sortie de l’Union Européenne dès 2015.

    Lundi 8 septembre 2014 :

    Royaume-Uni : 100 députés se révoltent : sortons de l’Union Européenne, l’immigration, ça suffit !

    Le gouvernement anglais est secoué par un nouveau cyclone qui risque de faire vaciller sur ses fondements toute l’architecture européenne.

    Cent députés conservateurs, conscients que les indépendantistes de l’UKIP s’envolent dans les sondages, sont prêts à se révolter contre le Premier Ministre David Cameron et ont décidé que, pendant la campagne électorale de 2015, ils demanderont sans détours de quitter l’UE avec armes et bagages. Ils ne veulent plus attendre (Cameron a proposé un référendum populaire pour 2017). On dégage de l’UE, sans référendum, point barre.

    Et cela se passe dans un pays en constante croissance économique.

    Ce projet concerne Londres, certes, mais nous sommes tous indirectement concernés : une UE sans le Royaume Uni sera-t-elle mieux ou pire, qui peut le dire ? Elle sera de toute façon très différente de ce qu’elle est actuellement.

    D’un point de vue politique, les conservateurs actuellement au gouvernement avec les libéraux, craignent fortement pour leur survie car l’Ukip, le parti indépendantiste de Nigel Farage, est en train d’éroder complètement leur base électorale.

    Il y a quelques semaines, un député Tory, Douglas Carswell, s’est démis de sa charge et se représentera aux élections complémentaires sous les couleurs de l’Ukip. Les sondages lui donnent un avantage de 44 points sur le candidat conservateur et Carswell deviendrait ainsi le premier parlementaire de l’Ukip (United Kingdom Indipendence Party) à Westminster.

    Le programme est très simple et sans concession :

    Quitter l’UE et stopper l’immigration.

    En Angleterre, ce sont les Anglais qui décident.

    http://www.lesobservateurs.ch/2014/09/06/gb-100-deputes-se-revoltent-sortons-lue-limmigration-ca-suffit/

    Répondre
    • Clauz

      8 septembre 2014

      Monsieur BA votre post est intéressant mais hors sujet .
      L’article parle des banques centrales et de leur propension a fixer des taux d’intérêts en dessous du prix du marché.

      Ce-ci dit je conseille aux lecteurs de visionner les interventions de Nigel Farage sur You Tube.

    • Aljosha

      8 septembre 2014

      Et en Ecosse, les ecossais 😉

  • dede

    8 septembre 2014

    « Monsieur Piketty confond rentabilité du capital et taux de croissance des profits dans tous ses calculs »

    Je n’ai pas lu le bouquin mais des critiques ici ou la qui ne m’ont pas donne envie de le lire mais la, c’est le pompon! Si ce que vous dites est vrai, je ne comprends vraiment pas le succes immense de ce truc.

    Répondre
  • Stefano

    7 septembre 2014

    1) L’OFCE est surtout là pour assister le gouvernement dans l’enfumage des prévisions économiques et faire campagne contre la soi disant « austérité ». Cela fait un bon moment que je n’accorde aucun crédit à cet organisme, surtout depuis l’arrivée de M. Heyer.
    2) Dans le taux de croissance il faudrait faire la part de celui du du secteur public
    et de celui du secteur privé; on serait certainement atterré du résultat
    3) Comment peut on faire croire qu’il y aura de la croissance dans un pays converti aux RTT, qui compte 5 millions de chômeurs et six millions de fonctionnaires avec des taux d’absentéisme à 2 chiffres ?.

    Répondre
    • Darley

      8 septembre 2014

      Bonjour Stefano,

      J’ai fait le calcul il y a quelques jours : le PIB est à peu près flat depuis fin 2007 (~+20G€ hors inflation : de 1810 G€ à 1830 G€), les dépenses publiques sont passées de 52,4% (de mémoire) à 58% (estimation pour fin 2014). Ce sont donc environ10G€ d’activité privée qui ont été détruits chaque année depuis 2008.

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!