7 septembre, 2015

Crise Financière: Revenir à Aristote et aux Causes Premières.

J’enrage.

Nous sommes sans doute en train de rentrer dans une nouvelle crise financière d’anthologie  qui va encore une fois frapper les petites gens et les entrepreneurs beaucoup plus que les princes qui nous gouvernent. Des millions de gens vont se retrouver au chômage, des fortunes vont disparaitre  en quelques jours et un nuage noir va peser sur le monde.

Et tout cela va nous arriver parce que nous sommes gouvernés depuis des années par des idéologues ou des crapules qui veulent nous imposer leurs cadres de pensées, leurs idées, leurs préférences alors même que personne ne les a élu pour ça. Comme toujours, lorsqu’un désastre se produit, la chasse aux boucs émissaires va s’ouvrir et je laisse au lecteur le soin de deviner qui va être rendu responsable des calamités qui vont se produire. Ce n’est pas bien difficile, les suspects habituels feront l’affaire.

Pour comprendre pourquoi ce qui va arriver était inéluctable, il faut revenir à ce qu’Aristote appelle les « Causes Premières », c’est-à-dire l’événement ou la prise de décision à l’origine du déroulement  quasiment  inéluctable des événements ensuite.

Pour moi, il y a DEUX causes premières aux difficultés qui s’annoncent :

  1. L’Euro
  2. La capture de la Banque Centrale Américaine par une ploutocratie.

Ces deux machines à détruire à la fois la croissance et nos Démocraties ont été mises en place dans les années 1990 à 2000 du siècle précédent, ce qui m’amène  à une première remarque.

Entre une mauvaise décision et ses conséquences, il peut se passer des décennies. Que le lecteur pense aux 35 h en France…imposés en 1997, c’est aujourd’hui que nous en payons la note.  Ou encore aux fonctionnaires municipaux embauchés par l’état de L’Illinois il y a vingt ans avec des conditions de salaires et de retraites insensées. Et il a fallu attendre 2015 pour que l’Illinois soit en faillite… qui se souvient du nom des politiciens de l’époque à Chicago ?

La réalité est que les crimes économiques sont rarement imputés aux vrais criminels qui les ont commis parfois des décennies plus tôt. Les crimes économiques ne sont donc pour ainsi dire jamais payés « cash »…Aux Citoyens à apprendre de leurs erreurs et à se méfier des démagogues. S’ils n’en sont pas capables l’Argentine ou le Venezuela seront notre futur.

Mais revenons à nos deux causes premières, en commençant par l’Euro.

Je ne vais pas une fois de plus expliquer pourquoi l’Euro est un monstre et pourquoi il nous a amené dans le désastre actuel. Ceux qui seraient intéressés à mieux comprendre peuvent décharger le dossier sur ce sujet en consultation libre sur notre site, mais je veux expliquer ou est la faute contre l’Esprit, la seule impardonnable.

Puisque nous en sommes au niveau supérieur, celui de la Philosophie, je vais donc simplement expliquer pourquoi LOGIQUEMENT l’Euro ne POUVAIT pas marcher.

Comme les lecteurs ont du le remarquer, je suis un Wicksellien ; Wicksell étant un économiste Suédois de la fin du XIX eme début du XX eme. Pour que la croissance soit optimale  nous dit Wicksell, il faut que le taux d’intérêt soit sur le taux de croissance, toute déviation entre les deux  entrainant de mauvaises allocations du capital et donc des booms suivis d’effondrements spectaculaires. Cette théorie  explique fort bien la réalité, je pourrai le prouver, mais ce n’est pas le but de ce papier.  Je demande donc au lecteur d‘accepter ce point comme « prouvé »   ce qui me permet de revenir à notre sujet.

Imaginons pour les besoins de la démonstration qu’un pays en Europe ait un taux de croissance   « structurel  » de 2 % par an (l’Allemagne par exemple) alors qu’un deuxième pays aurait un taux de croissance de 0. 5 % par an (l’Italie). Si nous suivons Wicksell, il faudrait que le premier pays ait des taux d’intérêts à 2 %  et le deuxième des taux  à 0.50 % et que le taux de change soit laissé libre de fluctuer entre les deux pour assurer la convergence des deux systèmes de production.

Or, dans le système de l’Euro, il ne PEUT pas y avoir DEUX taux d’intérêts de marché et le taux de change est fixe.  Les banquiers centraux n’étant à l’évidence qu’une forme non élue (c’est-à-dire la pire) de politiciens vont me coller au début des taux d‘intérêts à 1.25 % , ce qui créera un boom en Allemagne et une dépression en Italie. Au bout de quelques années de ce lit de Procuste, ils paniqueront et mettront les taux à  zéro pour tout le monde, ce qui bien sur n’arrangera rien du tout, comme on le voit tous les jours, puisque le taux de change ne peut s’adapter.

Casser le thermomètre guérit rarement le malade.

L’erreur philosophique commise par les fondateurs de l’Euro a donc été de mettre en place un système qui allait favoriser les forts et pénaliser les mois forts et qui allait amener à une divergence de plus en plus marquée des économies. Cette erreur a été fort bien diagnostiquée par Hayek, qui lui a donné le nom de présomption fatale.  Sous cette réalité, se dissimulent à la fois un mépris du Peuple, de la Démocratie et du rôle du marché de la part des élites dirigeantes, ce qui m’a amené à dire bien souvent dans le passé  qu’il n’y avait guère de différences entre l’Union Soviétique et la construction Européenne telle que l’ont organisé les Delors, Trichet , Lamy;tous Français et tous persuadés qu’ils étaient plus intelligents que tous les citoyens de tous les pays Européens réunis.

Cette crise du Sud de l’Europe a entrainé un véritable effondrement des importations de ces pays  qui n’était que la conséquence logique de l’effondrement des niveaux de vie locaux consécutifs à  une politique monétaire débile et je peux assurer le lecteur que tant que l’Euro sera présent, l’économie  de la zone Euro sera régie par la phrase que les damnés de Dante voient inscrites sur le fronton des portes de l’enfer : « Oh, vous qui entrez ici, perdez tout espoir ». Cette crise va bien sur entrainer l’effondrement de tous nos systèmes sociaux, y compris en Allemagne.

Venons en à la prise de pouvoir par une ploutocratie aux USA, cause numero deux.

Solow, qui fut prix Nobel d’économie a demontré de façon fort convaincante à  la fin de années 50 qu’un système économique ne pouvait fonctionner que si trois variables étaient laissées libres de fonctionner. Le cout du capital et la rentabilité du capital avaient été identifiées par Wicksell comme absolument déterminants quasiment un siècle plus tôt. Solow ajouta à ces deux premières une troisième variable, le Risque.

En principe, plus la rentabilité du capital est potentiellement élevée et plus le risque de tout perdre est fort. Et c’est la ce qui fait la justification morale du capitalisme (n’en déplaise à notre Pape actuel qui ne comprend rien de rien à  l’économie, ce qui est fort regrettable d’autant qu’ il devrait, entre tous, se souvenir de la phrase « beaucoup sont appelés et peu sont élus »)

Mais prendre des risques est insupportable pour ceux qui souffrent de cupidité. Ils veulent bien gagner de l‘argent, mais ils ne veulent pas en perdre. Et donc à la fin des années 90, un groupe de pression fort bien organisé, emmené par Goldman-Sachs, Morgan-Stanley et JP Morgan arriva à la conclusion que cette histoire de tout perdre était idiote et qu’il fallait prendre le contrôle de la Fed pour diminuer le risque dans la sphère financière, où ils exerçaient leurs talents.

Ce qu’ils firent.

Et depuis, les taux d’intérêts ont été manipulés comme jamais dans l’histoire pour faire disparaitre le risque sur les opérations financières du type « leverage buy out » et autres manipulations qui permettent à  des financiers de s’approprier l’économie réelle sans ajouter la moindre valeur au système, en vertu du vieux principe de l’économie de copinage : « Si ça marche c’est pour moi, si ca ne marche pas c’est pour l’Etat ».

Et donc nous sommes aujourd’hui dans un capitalisme financier qui a perdu toute justification morale puisque le risque n’existe plus pour ceux qui l’exercent. Il s’agit purement et simplement de vol en bande organisée. De ce fait, et comme le risque n’a pas disparu dans l’économie réelle plus aucun investissement n’y a lieu puisque tout le capital disponible tourne comme un toton dans l’économie financière et productivité, emplois bien payés et croissance s’effondrent tandis que des fortunes immenses se créent sans aucune justification morale.

Le crime commis aux USA n’est donc pas un crime  « intelligent » comme nous en avons été les victimes en Europe, mais un crime contre l’esprit même du système qui veut que la contrepartie d’une fortune soit une prise  de risque considérable qui aurait réussie.

 

Conclusion

Ces deux cancers sont en train de faire crever l’économie mondiale et la bonne nouvelle est que nous arrivons sans doute à  la fin des replâtrages divers et variés que des autorités qui n’ont plus aucune légitimité ni morale ni démocratique nous imposent, sans aucun résultat bien entendu.

Mais ces deux crimes sont de natures différentes.

Le premier trouve son origine dans l’Orgueil, le second dans la Cupidité.

En Europe, nos soi-disant élites ont commis un crime contre l’intelligence qui a peut être pour excuse que leurs intentions n’étaient pas basses, même si les résultats sont désastreux.

Aux USA, la situation est bien pire.

Les élites financières ont commis un crime contre l’esprit même du système, c’est-à-dire un crime MORALEMENT indéfendable. Ils veulent s’enrichir sans prendre de risques et pour arriver à leurs fins, ils ont pris le contrôle de l’Etat.

Je peux, peut être, pardonner à  celui qui me prend mon argent soi-disant pour le distribuer aux pauvres que son action a créé.En aucun cas par contre, je ne peux pardonner à un riche de piquer l’argent de la quête le Dimanche à la messe.

Le premier est un crime contre la Logique, le deuxième un crime contre la Morale qui régit le système et qui donc ne peut pas ne pas emmener l’effondrement même du système.

Le premier crime m’agace, le deuxième me répugne et ce n’est pas la même chose.

Aux Citoyens de nous débarrasser d’une classe intellectuellement incompétente en Europe.

Aux USA, ce serait plutôt le travail de la Justice.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

115 Commentaires

Répondre à Josick Croyal

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  • Romain Metivet

    23 septembre 2015

    Merci

    Répondre
    • Francky

      17 octobre 2015

      Cons pour les premiers et malhonnêtes pour les seconds ? Il y a du vrai, mais je pense qu’au bout du compte il y a toujours un subtile mélange de connerie et de malhonnêteté, l’une de ces caractéristiques ne compensant pas toujours l’autre. Intelligent, honnête et socialiste (cette dernière caractéristique étant partagée à des degrés divers par tous nos hommes politiques français à droite comme à gauche) est une impossibilité absolue.

  • Violette

    13 septembre 2015

    Bonjour,
    Je me pose depuis des années une question fondamentale:
    Classiquement l’inflation est l’ennemi, et la cible des banquiers centraux est une inflation la plus faible possible mais toujours positive.
    Vous dites selon Wicksell (que je n’ai pas lu) l’optimum est un taux d’intérêt (sans risque) égal au taux de croissance.
    Connaissez-vous un économiste qui lie de façon satisfaisante inflation et croissance?
    Plus spécifiquement l’idéal d’inflation ne devrait-il pas être le taux de croissance?
    La désinflation c’est l’enfer, par l’incitation à repousser les depenses d’où croissance negative. Mais si il y a au même niveau déflation, décroissance et taux d’intérêt négatifs, n’y a-t-il pas annulation des effets néfastes ?
    Merci de vos éclairages.

    Nb: je suis un ancien directeur des risques HF reconverti boulanger…

    Répondre
    • charles gave

      13 septembre 2015

      Cher lecteur
      Bonne question
      De facon generale, il est bon de laisser le marche determiner le vrai prix
      l’ennui est que les banques « creent » de l’argent et donc peuvent sous estimer ou sur estimer cette demande d’argent
      Le plus simple pour la banque centrale est donc sans doute de coller les taux sur le taux de croissance du PIB en termes nominaux, ce qui inclue taux d’interets et taux de croissance , en laissant les taux courts juste en dessous du PIB nominal
      Amicalement
      cg

    • thibault_maxence

      14 septembre 2015

      Bonjour M. Gave,

      Oui le taux d’intérêt devrait être le taux de croissance. Mais comment mesure-t-on la croissance nominal dont vous parlez ?

      Si je crée une entreprise qui fait des bénéfices. Il va de soi que les premiers euros gagnés sont pompés sur la masse monétaire existante. Toute chose égale par ailleurs, ayant ajouté un service ou un bien utile à l’économie, mon entreprise a donc créé de la déflation autour d’elle. Le capitalsime est intrinsèquement déflationiste.

      À quel moment, les banques centrales injectent-elles dans l’économie la monnaie qui devrait correspondre à la valeure que j’ai contribué à créer ? De manière à stabiliser les prix…

      Jamais (ou pas au bon moment) Car elles ne sont pas omiscientes, elles ne savent pas ce que les entrepreneurs fabriquent au fond de leur garage. Elles ne peuvent que freiner ou accélérer le crédit. Elles s’en remettent donc aux banques privées qui elles sont au courant de la demande de monnaie.

      Mais alors cette monnaie est effectivement créée si un consommateur achète mes biens ou services à crédit ou si un investisseur rachète mon entreprise en s’endettant. Car s’ils le font avec leur épargne, il n’y a que déplacement de monnaire et non création.

      Tout le monde se plaint de la dette mais on a créé de toute pièce il me semble un sytème ou la dette mondiale ne peut qu’indéfiniment augmenter. Nous somes tous sur un vélo qui n’a pas le droit de s’arrêter.

      Or mon intution est que ce sytème est de moins en moins compatible avec l’économie de la connaissance et l’explosion du progrès technique. Notre machine à fabriquer la monnaie ne sait plus s’y prendre pour mesurer la gigantesque création de valeur immatérielle qui arrive de toute part.

      Du coup, les banques centrales se sont mises elles aussi à créer de la monnaie (QE) en achetant des actifs mais pas les bons…Et malgré l’explosion de monnaie, l’inflation ne redémarre pas…

      Il faudra donc peut-être qu’un jour on pense à ce que chacun achète la richesse des autres avec sa propre richesse c’est à dire avec sa propre monnaie ce que je crois Hayek avait espéré qu’il advienne.

      Thibault

    • idlibertes

      15 septembre 2015

      Cher Monsieur,

      J’imagine que Charles va vous répondre. L’élément que vous abordez içi est celui de la vélocité de la monnaie.
      Alors, oui, dans l’absolu , une économie capitaliste à son meilleure serait déflationniste dans ses prix mais croissante en revanche dans ses salaires.

      La vélocité de la monnaie,c’est à dire la fluidité de cette dernière vous permettant de mesurer le bon état de votre économie.

      A dire vrai dans ce système, le boulot de la banque centrale indépendante est de rester à l’écart le plus possible et de surtout ne pas toucher aux taux naturels ce qui pour un libéral , devrait être une source de comfort.

      Laissons les taux d’intérêts s’intéresser eux mêmes

      Cdlt

      Idl

    • charles gave

      15 septembre 2015

      Mon cher Thibault
      La question que vous posez est de loin la plus importante en economie.
      Revenons a l’equation fondamentale MV=PQ ou M est la masse monetaire , PQ la production multipliee par le prix auquel elle est vendu et V la vitesse de circulation qui equilibre le tout.
      La plupart des economistes calculent V « EX POST » c’est a dire une fois que nous connaissons les prix et les quantites produites dans le systeme ainsi que la masse monetaire.
      La velocite calculee ainsi n’a bien sur aucun interet et n’est qu’une tautologie
      En fait, je soupconne depuis tres longtemps que la velocite est une VARIABLE INDEPENDANTE, et que ce sont ses variations qui sont a l’origine du cycle
      Prenons votre exemple , Vous produisez de plus en plus de Q ET la masse monetaire reste constante . Deux solutions, soit vos prix baissent , soit la velocite de la monnaie augmente, c’est a dire que l’argent tourne de plus en plus vite.
      Tant que la velocite augmente, le systeme fonctionne , mais si la velocite part d’un seul coup a la baisse ,par exemple a cause d’une panique financiere, a ce moment la, prix et quantites s’ecroulent de concert
      Et a ce moment la ,la banque centrale doit « ouvrir les vannes » , alors que juste avant, elle devait serrer
      En principe , un ecroulement de la vitesse de circulation de la monnaie se traduit par une baisse des taux sur le « sans risque » comme les bons du tresor 3 mois et une hausse des taux pour les emprunteurs du secteur prive
      Je travaille sur la velocite de la monnaie depuis des decennies, je crois comprendre un peu mieux de quoi il s’agit mais c’est de loin le sujet le plus complique en economie
      Comme on dit en Anglais, « stay tuned » J’aurais l’occasion d’en reparler
      Amicalement
      cg

  • Vm

    13 septembre 2015

    cher Monsieur Gave,

    Loin des considerations philosophiques (j en reste pour ma part au fait que les grands penseurs libéraux furent pour beaucoup les philosophes français) et du débat sur la possibilité d utiliser des monnaies privées (des abeilles au bit coin, le problème reste le même qui garantie la dette), j ai une question beaucoup plus pragmatique.

    Propriétaires mon épouse et moi même d une grosse PME (250 employés 80 millions de ÇA) dans la distribution alimentaire (supermarchés) – capitalistes donc mais grâce à 20 ans de travail acharné 7 jours par semaines, sans héritage, prenant toujours des risques tant en tant qu employés qu en tant que patrons ( et oui nous sommes en France il faut se justifier mêmes auprès de vos lecteurs !) . La société est Endettée à hauteur de quatre ans de cash flow. Nous n avons pas l intention de vendre et de partir à l étranger car encore jeunes et pleins de projets (même si ayant été expatriés tous dans des postes de direction générale 10 ans cette perspective ne nous effraie pas et même nous tenterait).
    Que pouvons nous faire pour prémunir notre entreprise (qui ne peut pas se délocaliser vous l aurez compris) face au cataclysme financier qui s annonce ? La paupérisation a elle déjà commencée.
    J espère que vous lirez ma missive….

    Répondre
  • svl

    12 septembre 2015

    Mr Gave

    je me permet de citer un ancien homme politique des années 90 défendant l’Euro, une phrase qui me semble des plus paradoxale.

    « La seule différence qu’il y a entre Mr Madoff et les gouvernements c’est que Mr Madoff lui est en prison… » Mr Attali.

    (A voir sa video « Géopolitique 2030 » sans oublier de se rendre compte à quel point il puisse passer la question délicate des financements par les marchés financiers, le jeune homme a du poser La Question qui semble déranger)

    A croire qu’il en ait oublié sa responsabilité même étant « cultivé », une façon de preserver son capital j’imagine.

    Je reviens aussi sur ces fameux problèmes de taux qu’ils puissent y avoir entre chaque pays Européen citant aussi un trader qui fût emprisonné pour plusieurs années ne voulant divulguer ses codes sources lui permettant de prévoir avec une grande precision ce qui pourrait advenir sur les marchés… Martin Amstrong.

    « Un veritable Trader sait où se positionner ainsi que sur quel Pays qui puissent entrer en pleine crise économique pour en profiter, demain un autre pays sera visé Portugal, Italie, France … »

    Exemple la Grèce, sur laquelle les marchés financiers se sont acharnés afin d’en tirer un maximum de profits qui de toutes évidences sont plus rentable à la baisse qu’à la hausse.

    De mon point de vu les plus grandes richesses se créent en temps de crise, ils nous suffit de jeter un oeil sur le passé pour se rendre compte comme une Guerre Mondiale puisse enrichir certains…

    Ce que je souhaite laisser entendre et par la même occasion revenir a ce que vous expliquiez c’est qu’il est assez facile pour ceux qui organisent le démantèlement de structure économique de certains pays quand ils en créent les lois et ainsi cibler leurs marchés pour en faire d’énormes profits.

    Conclusion…

    C’est clairement voulu point barre…

    je rajouterai aussi ceci, qui reste que mon point de vu et en reste assez persuadé.

    Le système économique Européen actuel ne date pas des années 1990, 2000, mais de la Seconde Guerre Mondiale qui fut un plan d’asservissement économique imaginait pour coloniser toute l’Europe par ceux qui aujourd’hui s’en sorte « le mieux » l’Allemagne.

    Rien de bien difficile à comprendre quand nous examinons qui et dans quel but, les plus grandes Banques ont pu financer les Guerres Mondiales. Sans oublier que la plus part des dirigeants non élu Européen ont Bizarrement des liens avec celles-ci. De plus l’Allemagne reste un pays sous tutelle Américaine et bien évidemment l’Europe avec.

    « Dis moi avec qui tu traines je te dirai qui tu es »

    Tout cela pourrait se résume avec le simple livre d’un homme visionnaire, pour se rendre à l’évidence de ce que peut représenter la démocratie dans laquelle nous vivons.

    George Orwell « La ferme des animaux »

    Pour le petit lien avec le Pape et les religions faudrait il encore avoir la lucidité d’admettre une chose, que les Dogmes ne sont que des paraboles et des interpretations. Et qu’il en va que l’économie financière, économie de marché actuelle mis en place par les Templiers avait quelque peu fait de l’ombre dans les coffres de l’Eglise Catholique s’accaparant un pouvoir assez démesuré.

    Aujourd’hui les medias viennent vous expliquer que Daesh détruise des Temples qui ne sont en fait que des sites archéologiques d’une valeur incommensurable qui sont les seules preuves qui nous reste pour comprendre quelle representation nous pourrions avoir de Dieu.

    Et qu’il n’est pas surprenant de voir les Américains s’emparer des Tablettes sumériennes des Musées Irakien, m’imaginant qu’ils ne souhaitaient connaitre parmi leurs dizaines de couches successives la consommation de blé de l’époque…

    La vérité est ailleurs… en fait simplement au dessus de nos têtes seul bémol quand certains pointent du doigt l’étoile ( Sirius et la constellation d’Orion ) l’humain se focalise sur le doigt tout en restant aveugle à ce qui se passe.

    Comprendra qui voudra, en lisant les livres que l’on ne nous fournit pas.

    Et si vous ne comprenez pas, c’est normal c’est fait exprès pour éviter toute réalité.

    Cordialement

    Répondre
    • John

      12 septembre 2015

      SVL : Vous aimez manifestement perdre votre temps et faire perdre celui des gens qui auront lu votre commentaire.

    • svl

      13 septembre 2015

      Vous aimez Donc manifestement perdre votre temps à Répondre pour un écrit qui vous semble sans importance…

      Nous ne lisons tout simplement pas les même livres et n’avons eu les mêmes rencontre ce qui fait de nous des gens différents, et cela s’appelle la tolérance sans pour autant être obligé de juger et d’émettre un commentaire.

      je vous souhaite de passer d’agréables journées

      Puis nous en reparlerons dans quelques années…

    • svl

      13 septembre 2015

      https://institutdeslibertes.org/la-parabole-des-proxynautes-et-des-telenautes/

      c’est écrit dans les quatre premieres lignes.

      Notre société traverse une période de changements de grandes envergures. Mais à la manière de Mark Twain, parlant du futur : « Si cette société est favorable au progrès, c’est contre le changement qu’elle se bat ! ». Notre futur est handicapé par un déficit pédagogique considérable. Nombre de nos concitoyens et de nos politiques égocentrés sur eux mêmes ne comprennent pas les transformations du monde et leurs conséquences concrètes sur nos vies.

      Denis Ettighoffer

    • John

      14 septembre 2015

      Désolé pour mon commentaire un peu vif : j’ai cru que vous étiez uns sorte « d’agent provocateur » tel que l’on en rencontre assez fréquemment sur internet. Je reconnnais volontiers, au vu de votre réponse et de vos travaux antérieurs, avoir pu me méprendre sur vos intentions. Bonne journée

    • Gilles_HK

      12 septembre 2015

      Ce mardi

  • clintrep

    10 septembre 2015

    Cher Monsieur Gave,

    J’étais un eurolâtre. A mon corps défendant, et 20 ans trop tard, j’ai fini par me rendre à cette idée de bon sens qu’on ne peut pas plaquer une monnaie unique sur des économies différentes, sauf à jeter à l’eau toutes les souverainetés nationales (c’est d’ailleurs là que le système eurocrate entend nous emmener). Oui, l’euro était une erreur, qui en France a en outre conduit à la prolifération délirante de la fonction publique, de la dépense publique et de la dette publique.
    Mais j’ai une question: faut-il en sortir tout de suite? La France est en si mauvais état que pour rester dans l’euro, elle va devoir tailler dans ses dépenses, sa fonction publique et son collectivisme rampant. Elle va devoir devenir, sur le plan économique, un peu plus allemande, ou sa dette explosera à la première bourrasque sur les taux. En sens inverse, si elle sortait de l’euro immédiatement, elle retrouverait le franc faible mais pourrait, par la dévaluation, maintenir son conservatisme collectiviste et perdurer dans le déclinisme économique lent, de type euthanasique, qui fait le bonheur des syndicats, des fonctionnaires et des classes moyennes.
    Ca semble bien clair quand on lit le programme du FN: Le Pen rejette l’euro, parce qu’il est devenu synonyme de politique de rigueur.
    Je reformule ma question: l’euro, erreur de 1992, n’est-il pas en 2015 le seul facteur susceptible de contraindre notre pays aux réformes de structure nécessaires? La France n’a-t-elle pas besoin d’un sérieux passage sur le lit de Procuste ?
    J’espère que vous pourrez trouver le temps d’une réponse, et l’attend avec impatience.

    Répondre
    • Josick Croyal

      11 septembre 2015

      « sauf à jeter à l’eau toutes les souverainetés nationales »… Et si celles-ci, dont notamment celle de la France, étaient de nature irréductible ?

  • Denis Monod-Broca

    10 septembre 2015

    Je suis d’accord avec vous, Monsieur Gave, sur la construction européenne, elle ressemble de plus en plus à la construction du socialisme.
    Je suis d’accord avec vous sur l’euro, il est une ânerie de nature idéologique, ou plutôt d’ailleurs de nature idolâtre.
    Je pense que vous avez raison sur la ploutocratie régnant aux USA.

    Mais quant au pape (« n’en déplaise à notre Pape actuel qui ne comprend rien de rien à l’économie, ce qui est fort regrettable d’autant qu’ il devrait, entre tous, se souvenir de la phrase « beaucoup sont appelés et peu sont élus » ») je ne suis pas sûr que vous compreniez l’Ecriture mieux que lui. J’ajoute : heureusement que le pape, lui au moins, ne cède à cette croyance insensée, et si mondialement répandue, qui fait de la vie rien d’autre qu’une compétition, vaine et sans fin, entre les hommes.

    Répondre
    • charles gave

      10 septembre 2015

      Cher Denis
      Le Pape a le Magistere , c’est a dire le droit et le devoir de dire qu’elle est l’interpretation correcte que l’on doit faire des Ecritures et comment l’Eglise doit etre organisee.
      Et en tant que Catholique , je suis tenu de suivre ce qu’il dit dans son domaine de competence
      Et c’est tout. .
      Des qu’il sort de son domaine de competence, la parole du Pape ne vaut ni plus ni moins que la parole de tout un chacun
      Par exemple.
      L’Eglise Catholique pendant tout le XIX a couvert d’anathemes l’idee meme de Democratie .
      Ce n’est qu’au moment de Vatican II qu’elle a enfin accepte le fait que son role n’etait pas de condamner une forme de gouvernement au profit d’une autre.
      La seule forme de gouvernement a condamner, c’etait celle qui s’autorise a des persecutions religieuses, ce qui fut le cas de tous les regimes Marxistes et d’un grand nombre de regimes marxistes /light c’est a dire socialistes.. (Voir, ils sont morts pour leur Foi , Editions du Vatican)
      Et le silence de la Papaute sur ces massacres fut …assourdissant
      Apres s’etre trompe pendant plus d’un siecle sur la Democratie, l’Eglise, en particulier en France, a enfourche un autre cheval de bataille . L’ennemi c’etait le capitalisme.
      Encore une fois, le Pape n’a aucune autorite speciale pour nous parler de ce sujet.
      En tant que Prelat Argentin, et dans la mesure ou l’Eglise Catholique a ete dominante depuis deux siecles en Argentine en tant que pouvoir constitue, il me semble qu’un peu de modestie serait de mise dans la mesure ou ce pays a ete ruine non pas par le capitalisme, mais par le copinage et la corruption. Car, s’il n’y a pas de concurrence organisee par la Loi, il y a corruption.
      S’attaquer a la corruption des systemes politiques, en particulier dans les pays non democratiques comme la France d’aujourd’hui , voila qui serait utile
      Apres tout, dans les trente dernieres annees , 3 milliards d’hommes sont sortis de la misere la plus crasse et uniquement a cause du capitalisme, et certainement pas a cause de l’absence de competition.
      Jean Paul II dans centesimus annus et Benoit XVI avaient fort bien compris et parlaient de la vocation entrepreneuriale.
      Le reve de Francois semble etre un retour aux corporations qui dans un autre pays dont sa famille est issu, on appelait les faisceaux, d’ou vient bien sur le mot fascisme
      Aurait il eu une jeunesse Peroniste?
      Comme le disait Reagan, dans la vie, il ya le choix entre la « main invisible  » d’Adam Smith et le gros coup de pied dans le derriere, fort visible de Joseph Staline.
      Et entre les deux, rien.
      Faire croire aux gens qu’il existe une  » troisieme voie » est pire qu’une foutaise, c’est un appel au meurtre
      L’Eglise a tres mal pense sa relation avec la Democratie, puis sa relation avec le Marxisme.
      Elle est en train de rater completement dans sa pensee du monde musulman.
      De grace, qu’elle ne s’astreigne pas a penser de travers sur l’economie, en fonction de theories qui sevissaient en Amerique Latine il y cinquante ans

      Amicalement

    • Denis Monod-Broca

      12 septembre 2015

      Cher Charles,
      Merci de cette longue réponse mais n’est-elle pas hors-sujet ?
      L’église s’est beaucoup trompée, le protestant que je suis en convient. Mais la question n’était pas là.

      La question est de savoir si les pensées biblique et évangélique peuvent aider à nous connaître nous-mêmes, à comprendre nos propres comportements d’hommes, et donc nous aider à trouver la meilleure voie.

      On trouve tout et le contraire de tout dans l’Ecriture, et aussi dans les innombrables commentaires qui lui sont consacrés…

      Mais enfin son enseignement principal peut se résumer à : méfie-toi de toutes les idolâtries et aime ton semblable.

      Cela conduit à combattre l’idolâtrie de l’argent et sa comparse l’idolâtrie de la réussite (qui rejette les perdants dans les ténèbres extérieures). Elles mènent le monde à sa perte.

      Loin de donner des leçons d’économie, c’est cela, il me semble, que le pape rappelle.

      Et interpréter la bible comme un encouragement à une politique capitaliste libérale me semble, au contraire, un complet contresens.

    • Denis Monod-Broca

      13 septembre 2015

      Nous sommes au cœur du sujet en effet : en quoi croyons-nous ?

      Mais le choix n’est pas entre ancien et nouveau testament, entrée pensée hébraïque et pensée évangélique, non, je ne crois pas du tout. Les deux disent fondamentalement la même chose.

      Le choix, selon le raccourci saisissant de Nietzsche, est entre Dyonisos et le Crucifié, c’est-à-dire entre d’un côté la superstition, les certitudes, l’irrationnel, l’explication à tout, la solution par l’élimination des coupables désignés, l’aliénation… et de l’autre côté le doute, l’acceptation du mystère, la recherche de la vérité, la raison, la différence entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal, la possibilité de la liberté…

      Nietzsche choisit Dyonisos, contre le Crucifié et sa « morale d’esclave ». Il s’abîma dans la folie. Nous sociétés font de même. Leur avenir est des plus sombres.

      Nous voici bien loin de l’économie. Non, pas tant que cela.

      Car il y a, là aussi, deux visions possibles. Celle qui s’accroche à de fausses certitudes, par exemple, au hasard : « l’Europe nous protège », « l’euro nous apportera prospérité et plein-emploi ». Et puis celle qui voit les choses telles qu’elles sont, ne se paie pas de mots, relie causes et effets, s’efforce à la cohérence entre objectif affiché et objectif atteint… Nous sommes très loin, nous qui nous prétendons si rationnels, de plus en plus loin, de cette dernière vision, et c’est désespérant.

    • Josick Croyal

      20 septembre 2015

      DENIS MONOD-BROCA, merci pour ce commentaire. A la réflexion, c’est une façon de dire ce que je suis en train de comprendre d’une façon qui peut sembler quelque peu « ésotérique » mais qui s’appuie sur un « modéle » qui a mis pour moi des décennies à se mettre en place et que l’on peut dire « qualitatif »…

      Donc, l’édoniste d’un côté et de l’autre celui qui fait le choix de « porter sa croix », accepte la difficulté, accepte le fait de devoir résister, ce qui du même coup lui donne un gouvernail.
      Gérer la cohabitation de ces deux aspects au sein de soi-même et au sein de la société serait l’enjeu.
      Le rendre conscient est une étape.

    • Josick Croyal

      10 septembre 2015

      Je ne sais pas si le Pape comprend quelque chose à quoi que ce soit. Je sais seulement qu’il a des amis maxistes qu’il dit apprécier.
      Il est beaucoup plus inondé d’information que le pauvre cul terreux que je suis.
      Personnellement, j’ai, dans la foulée de Maurice Clavel, été en 1975 terrassé par la grâce. J’ai donc cherché à comprendre. Il se trouve que tout se passe comme comme si j’avais finalement compris le « A l’origine est la Parole, et la Parole s’est faite chair » de l’Evangile de St Jean.
      Je suis parti pour ma part de la structure sonore des langues humaines, structure codifiée par Jean Camion sous le nom de code phonétique positionnel. Je me suis rendu compte que la structure mis en avant faisait écho au jeu de 54 cartes, de déceler 3 ordres de base qui s’organisait finalement en ouroboros.
      Par « à l’origine est la parole », il faut comprendre me semble-t-il, à l’origine est la structure de la Parole… Ensuite nous avons les sons, la substance elle-même que nous pouvons contempler avec les oreilles.

      Une partie de la structure, la partie AScentionnel (123456789 et 10) fait justement écho à votre remarque : « la vie, une compétition ». Une autre partie (Valet, Dame, Roi) est relative à un enfermement, à un nivellement… Tout le problème, véritable quadrature (4) du cercle (3), consiste à harmoniser ces deux aspects.
      Je ne pense pas que notre cher Pape et son entourage pipe quoi que ce soit à une telle approche qui me semble être pourtant capitale.

      J’ai été élevé dans la foi catholique et alors en terminale, j’ai défendu cette foi en prétendant que derrière les apparences, il devait y avoir quelque chose de très profond. L’année d’après, tout nouvel élève-ingénieur, j’étais touché par la grâce… Ce fut donc 40 ans de solitude pour tenter de comprendre et je pense que cela risque de durer.

  • zorgbibes

    9 septembre 2015

    concernant les banques françaises et la Fed je conseille le site chevallier.biz

    Répondre
    • Josick Croyal

      10 septembre 2015

      Jean-Pierre n’a pas même position. L’abandon de cycle et le lissage ne pose pas, selon le monétariste qu’il est, de problème.
      « Comme l’a rappelé Obaba : depuis le début de l’année 2010, les entreprises américaines ont créé plus de 13 millions d’emplois !
      La croissance, elle est là, avec les emplois, mais aux Etats-Unis ! »

  • Nono

    9 septembre 2015

    Cher M. GAVE,

    Je partage le sentiment de SMITH et ne sais véritablement que faire dans le marasme actuel.

    Constatant que la France est prisonnière d’une idéologie socialo keynésienne (partis de droite compris) où le fonctionnaire et les élus sont placés sur un piédestal, je n’entrevois pas de solution.

    J’envisage donc sérieusement de quitter notre bel hexagone pour rejoindre soit les beaux rivages helvètes du lac Léman ou les charmes de la Suède.

    Mais en même temps j’ai quelques scrupules à « abandonner » mon pays à son triste sort alors que mon grand-père s’engageait dans la résistance à 18 ans.

    Les structures de notre pays (partis politiques, syndicats [prédateurs de la formation professionnelle continue]) se maintiennent mais je pense que beaucoup de gens ne sont plus dupes et que les masques tomberont.

    Seulement que faire, vous informez les gens c’est déjà énorme ! J’aimerais militer pour avoir un David CAMERON ou un REAGAN chez nous mais aucun mouvement libéral.

    Le Parti Libéral Démocrate ne me semble pas à la hauteur et des personnalités comme Christian St-Etienne ou Alain MADELIN ont rejoint les rangs des « Républicains »….

    ?????

    Répondre
    • Josick Croyal

      9 septembre 2015

      Je pense qu’on est depuis pas mal de temps en France dans le volcanique enfermement nationaliste… Tout ce qui revèle de l’AScension, de la compétition pour bien faire, pour se dépasser, est banni depuis longtemps… Le libéralisme fait parti de ce rejet… Ne pas en tenir compte, c’est ne pas tenir compte du contexte et il me semble perdre son temps. J’aimerai me tromper.

    • Nono

      10 septembre 2015

      Je partage votre point de vue JOSICK CROYAL.
      Le billet d’avion me paraît être la solution la plus opportune.

  • Homo-Orcus

    8 septembre 2015

    « Or, dans le système de l’Euro, il ne PEUT pas y avoir DEUX taux d’intérêts de marché et le taux de change est fixe. »
    À la mise en place de l’€ j’allais faire mes courses à Vintimille ou San Remo. La bouteille de Jack Daniel’s en France était vendue un euro et en Italie un euro également, c’était pareil et c’était voulu par les commerçants italiens. Ce qui n’était pas pareil c’était le contenu : 0,75 cl en France et 100 cl en Italie. En fait, 1 € le litre en Italie et 1,33 € le litre en France. Je n’allais pas cracher dans le bourbon mais j’avais été quelque peu interpellé par Union européenne + Union monétaire = valeur différente. Le système était déjà bancal, plus de valeur pour le même prix. J’ai pensé que c’était le même problème circonscrit à la France si le Market A propose 1 € et Market B 1,33 €, la concurrence va jouer au profit de A. Je ne pense pas que l’on puisse les associer mais je n’ai pas la réponse technique.

    Félicitations pour cette nouvelle présentation. De nature compassionnelle et émotionnelle, je plains les libéraux un peu bigleux, mais bon, pour moi ça va !

    Répondre
  • Josick Croyal

    8 septembre 2015

    Ca y est, IDL fait peau neuve : le curieux serpent à quatre pattes (lézard mystique) change de peau !

    Répondre
    • idlibertes

      8 septembre 2015

      C’est en cours, pardon pour la gêne occasionnée.

  • RK

    8 septembre 2015

    Monsieur,

    Nous avons besoin de gens comme vous.
    Quand repassez-vous chez Nicolas Doze remettre le facteur sur le vélo? Parce que, en ce moment, il y a une véritable baisse de niveau et la propagande bat son plein. Il n’y a pas que la future crise qui arrive à grands pas, mais la mise en place d’une gouvernance commune (pour notre bien, parce qu’il faut des gens qui décident pour les autres, qu’il faut équilibrer, qu’il faut que chacun prenne sa part équitablement, etc.).

    Et y aura-t-il de nouvelles vidéos expliquant le bon sens et que il est stupide et aberrant d’inscrire dans la declaration universelle des droits de l’homme que chaque être humain a le droit et devrait recevoir un gramme d’or par jour (ou n’importe quel caprice)?

    Ensuite, ma pensée est que l’erreur fut la création de la FED dès le départ. Ainsi que de toute banque centrale. Mais je conviens que la prise totale de pouvoir est récente. Et c’est le cœur triste que je ne peux convenir que le peuple des USA a malheureusement été victime d’une prise de pouvoir par une minorité au travers du gouvernement fédéral. Puissent nos frères outre-Atlantique se souvenir de leur morale, de leur éthique, de leur identité, et mettre ce gouvernement fédéral à terre.

    Ensuite, ma pensée est que Trichet et ses amis ne sont que des pions. Je veux bien croire que l’intention de Trichet et ses amis était bonne et que ils ont pêché avant tout par stupidité. Pouvons-nous blâmer un aveugle de ne pas voir? En cela je vous rejoins. Je voudrais aussi ajouter que ils ont été aussi victimes de la déconstruction et que leur éducation manque d’une morale et d’une éthique. Ils sont aveugles, idiots, et ils ne savent pas que ce que ils ont fait (et font) était mal. La clémence et la miséricorde me semblent appropriées pour ces brebis égarées par celui qui divise; néanmoins il me semble important de clamer haut et fort que leurs actes sont immoraux.
    Outre les niais, je pense néanmoins que certains étaient conscients des conséquences des actes pris.
    Enfin, mon point initial est qu’il y a des gens qui ont pris la décision de la construction européenne, qui ont pris la décision de créer l’euro, qui ont pris la décision de faire fi des référendums, qui ont pris les décisions de s’asseoir sur les traités.

    Bref, tout ça pour dire que la situation des USA et celle de l’Europe me paraissent autant condamnables; celle des US étant moins subtile, il me semble.

    En outre, les empires communistes ne s’effondrent pas forcément. Les Empires Romains d’Occident et d’Orient ne se sont effondrés que par des évènements extérieurs. Il en est de même pour la Chine impériale. La Corée du Nord continue. Cuba aurait pu continuer. Nous verrons pour le Vénézuela. Et la Pentapolis (Sodome et Gomorrhe) n’a été détruite que suite à l’action de Yahvé. Quant à l’URSS, nous devons sa chute à Gorbatchev qui l’a étêtée. De mon point de vue, un empire communiste implique un effondrement économique, mais pas nécessairement politique. Et l’effondrement économique implique qu’il est faible face à l’extérieur. Ainsi, il est probable que l’Europe connaisse cet effondrement économique (Oh wait, nous le vivons actuellement!), mais pas politique. Et l’actualité présente va parfaitement dans ce sens. Je ne vois pas ce qui peut se passer de bien.

    Enfin je ne peux résister au plaisir égoïste de rappeler cette notion de «présomption fatale» de Hayek. D’après ma compréhension, la « fatal conceit » de Hayek était le principe de croire que une société humaine pouvait être organisée de façon scientifique et rationnelle (planisme temporel et spatial). Amenant ainsi ce remarquable esprit à conclure que la catallaxie (ordre spontané) était supérieure – tant sur le plan moral que sur le plan économique (allocation des ressources, et de la ressource/capital temps en particulier).

    Rappelons enfin que Hayek disait que le métier d’économiste était particulier puisque il s’agissait (et s’agit) d’expliquer qu’il ne fallait rien faire et que, quelque part, être économiste était expliquer que son métier ne servait à rien.

    Et j’ai une question: comment être optimiste? Le pessimisme est peut être une maladie de l’esprit (…), mais comment être optimiste dans le contexte actuel? À moins que être optimiste signifie être Don Quichote qui se bat contre des moulins? Voilà qui ne me rassure guère.

    Oui, ma perception personnelle est que nous avons perdu et que il n’y a plus d’espoir.

    It’s over. We lost.

    Répondre
    • nolife

      8 septembre 2015

      Bonjour,

      Question pour vous et tous les utopistes du style Friedman, Sowell et autres libéraux et libertariens, quasi tous fonctionnaires au passage,
      si il n’y a pas de banque centrale, avec quelle monnaie vous commercez ?

      Pour la question :
      comment être optimiste?

      Achetez des actions, vous serez alors tentés de faire du wishful thinking comme à peu près 90% des gérants d’actions.

      La race blanche est en voie de dépeuplement par la baisse de fécondité, en plus de ça, elle subit des invasions barabes (arabes, noirs, latinos, afghans, pakis …) et se laisse faire, donc on retourne vers un nouveau Moyen-Âge en Europe, aucune raison d’être optimiste, comme il n’y avait aucune raison de l’être à Rome au Vème siècle.

      Blague romaine : « Vive le féodalisme, avenir radieux de l’humanité »

    • idlibertes

      9 septembre 2015

      Et mieux encore,

      comment faites avec tout ce qui est dematerialisé (Carte bleue) cheques ) rib.
      Chaque monnaie a son système de compensation propre.
      Vous gagnez des rouges ce mois çi mais votre contractant veut être payé en bleu, qui établit le cours d’échange entre le rouge et le bleu? Qu’est ce qu’il fait sivous ne le payez pas?

      Dire « cela a existé au XII eme siècle est mignon mais vous avez tous conscience que nos échanges, nos modes de vie et nos méthodes de paiement s’acclimateraient mal d’une base monétaire basée sur le troc, et n’offrant AUCUNE garantie quant à l’épargne . Idem, le jour ou vous aurez suffisamment confiance pour léguer à vos petits enfants des sommes en bitcoin alors on parlera peut être d’une monnaie (et ou accessoirement un titre de créance soit légalement actionnable sans passe par la case tribunal)
      https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/e8/e0/59/e8e05937aedf8d3bd624db8696346833.jpg

    • nolife

      9 septembre 2015

      Bah le système de monnaie-troc-or a été remplacé par un système plus fluide qui était le papier monnaie gagée sur l’or, puis non-gagée sur des réserves d’or et aussi informatisé et donc entièrement basé sur la confiance (fiduciaire et scripturale, fides en latin veut dire « confiance » et donc phénomène PSYCHOLOGIQUE pas juste LOGIQUE 🙂 ).

      En quoi cela contredit mes propos ? Je n’ai jamais dit qu’il fallait retourner à l’étalon-or ou aux monnaies privées.

      Mon but était simplement d’expliquer pourquoi à une certaine époque l’or a remporté l' »appel d’offre monétaire » et pourquoi il a eu son « âge d’or » 🙂 si je puis dire.

      Je n’utilise pas le bitcoin, j’épargne dans les monnaies d’Etat avec de temps en temps un peu d’or métal au cas où il y aurait une catastrophe, un contrôle des changes, une faillite ou fermeture bancaire, un bug informatique, une paralysie bancaire ou même une guerre. Vous ne cessez de dire comme moi que l’€ va éclater, le jour où s’arrive si toute votre épargne est dans la « matrice » et que le gouvernement limite à 60 € par jour de retrait + décôte sur les comptes bancaires, obligations, actions, taxes sur les dépôts … alors je n’ai pas le privilège de mettre mon pognon en Suisse, Suède, USA … bien que je puisse acheter des devises papier.

      Diesel + loyer + dépenses quotidiennes + dépenses imprévues … si je dois compter sur 60 balles par jour, ça risque de ne pas faire l’affaire si le système bancaire est bloqué.

      Aussi pour la notion de valeur qui vous tracasse tant :

      Un bien ou service en fonction qu’il a de son désir de possession ou d’usage par un ou plusieurs individus ou entités peut se voir échanger contre d’autres bien ou services, le tout étant compté en monnaie.

      Ca parait tellement simple que je ne vois pas où est le mystère, d’ailleurs Alain Madelin expliquait en une phrase hier chez BFM Business :

      « Si je dois aller à l’opéra avec Madame, le diamant sera plus valorisé, si je suis dans le désert, le verre d’eau sera plus utile »

      Au fait, vous éludez le sujet confiance, faut-il introduire la notion de confiance et donc de psychologie dans l’économie ?

      Quand j’accepte d’être payé en virement électronique sur mon compte BNP, c’est que j’ai confiance (anticipation de pouvoir échanger avec ce qui est sur mon compte + possibilité de le retrouver dans le temps) dans le système monétaire et autant l’anticipation peut se faire sur des calculs, autant l »appréciation du risque est différente en fonction de chaque individu et de sa psychologie, un individu pessimiste (Charles Sannat) met tout en or, un autre optimiste (Chales Gave) n’y met rien du tout, c’est d’ailleurs ce que les journalistes appellent « arbitrage des marchés ».

      Mais je ne comprends pas comment on peut considérer l’économie comme une simple branche de la logique …

      En informatique, on utilise les notions d’héritage et composition. L’économie est une branche (hérite) de la logique ou l’économie se compose entre autres de la logique.

    • idlibertes

      9 septembre 2015

      Pardon, non , je n’élude pas la notion de confiance, Charles l’intègre.

      Je ne sais pas ce qu’à dit Madelin sur la monnaie mais comme Charles lui écrivait dans le temps ses programmes sur cette dernière, je suis assez rassuré sur les limites des uns et des autres. 🙂

    • nolife

      9 septembre 2015

      Autant pour moi.

      Que voulez-vous dire par confiance ?

      Anticipation = calculs prévisionnels = phénomène logique

      Confiance = Anticipation + appréciation personnelle basée sur son caractère, sa personnalité, son vécu relationnel = phénomène psychologique.

      ???

    • idlibertes

      9 septembre 2015

      « Personne n’a jamais pu expliquer pourquoi la monnaie avait de la valeur, qu’elle soit basée sur l’or, les coquillages, l’argent ou encore sur le papier. Grand mystère. La chose qui sert à mesurer la valeur, personne ne sait pourquoi elle a de la valeur. Il y a toujours en deux réponses à cette question.

      Platon: la monnaie est une convention entre les parties.
      Aristote: la monnaie à une valeur intrinsèque fondée sur son coût de production, ce qui est une idiotie économique puisque cela fait référence à la valeur travail, dont nous savons (depuis les Autrichiens) que ce concept est faux et amène dans des impasses économiques sanglantes dont la pire fut bien entendu le Marxisme. On ne peut être Autrichien et favorable à l’étalon or, à mon avis. Beaucoup l’ont été par hostilité.
      Pour moi, la monnaie est donc une convention sociale. Le Christ dans les Évangiles nous dit de surcroît que la monnaie ressort de l’Etat (voir « un Libéral nomme Jésus », texte intégral sur Librairal). En cas de litige entre les parties, l’État qui dispose du monopole de la violence, par ses tribunaux et ses gendarmes fait régner le Droit.

      La monnaie est donc un bien commun (un peu comme un jardin public) dont l’Etat assure la gestion DE FACON DECENTRALISEE et indépendante du pouvoir politique mais qu’en aucun cas il ne possède. Ce qui nous amène au mode de l’organisation de l’Etat.

      L’or est une protection contre la spoliation étatique non fondée sur le Droit ou la Loi. Dans cet esprit, et toujours d’après Platon, le meilleur des régimes est une démocratie des ‘vertueux” et le pire sans aucun doute la démagogie.

      Si nous avons une tyrannie ou une démagogie au pouvoir, s’exprimant par exemple au travers d’un contrôle des changes, alors l’or est l’une des solutions.

      Si nous avons une démocratie, alors nul n’a besoin de l’or. Les Suisses n’ont guère besoin de l’or.

      Les contre indications de l’or sont par contre gigantesques du point de vue macroéconomique. Le XIXe et le XXe jusqu’à la grande dépression ont été l’objet d’énormes dépressions récurrentes et la volatilité du PNB a été infiniment plus forte pendant l’étalon or qu’après. Les pays ayant des excédents des comptes courants et donc accumulant de l’or n’ont pour ainsi dire jamais laisser monter leurs masses monétaires. La France a été l’une des grandes responsables de la dépression des années 30. L’étalon or amène automatiquement tout un chacun à devenir mercantiliste, puisque le succès se mesure au nombre de tonnes d’or que vous avez dans vos caves à la banque centrale. Un homme comme Rueff, bon fonctionnaire s’il en fut et qui n’a jamais souffert des dépressions que sa politique engendrait a foutu en l’air l’économie française en 1934 comme peu de gens l’avaient fait avant lui depuis Colbert, ce qui nous a amené le front populaire en 1936, lequel nous a laissé sans défense devant l’Allemagne en 1940.

      Brillant résultat.

      L’or est une brute aveugle, qui peut forcer des tyrans ou des démagogues à changer leur politique, je vous l’accorde, et encore mais c’est une brute aveugle et sourde.

      Une variation du taux de change est l’une des façons les plus efficaces d’absorber un choc externe sans trop de dégâts, tandis que l’histoire des taux de change fixe est une véritable litanie de désastres, comme l’Euro est en train de nous le démontrer à nouveau.

      La réalité, c’est qu’une politique monétaire menée selon des principes sages et démocratiques permet à l’économie de se développer beaucoup plus harmonieusement que n’importe quel autre système et que toute l’histoire économique des cent dernières années le prouve. Que les banquiers centraux et les monnaies soient en concurrence est ce qui assure la discipline bien mieux que n’importe quoi d’autre ou qu’un Deus ex machina apprivoisant un monstre ingérable comme l’euro, ou si nous sommes soumis à une discipline irrationnelle comme celle de l’étalon or.

      Le problème arrive lorsqu’une démocratie importante (les USA) passe de Démocrate à Démagogie, ce qui s’est produit avec Bush et encore plus avec Obama. Là, nous avons un problème, mais qui est facile à régler. L’électorat s’en occupe en général comme nous l’avons vu en Suède, au Canada, aux USA sous Reagan et en GB.

      Il suffit pour que le coté « bien commun » soit respecté, que l’indépendance de la Banque centrale soit inscrite dans la Constitution et que l’on fasse passer d’autres amendements à cette Constitution pour empêcher l’État et les politiques de présenter des budgets en déficits. C’est ce qui s’est déjà produit en Suède, au Canada, en Allemagne, en Suisse. En conclusion, il me semble plus simple de virer les démagogues et de les remplacer par des démocrates que de confier mon sort à une brute invisible et aveugle.

      J’ai toujours préféré la démocratie à la tyrannie, même en matière monétaire.

      Mais bien sur c’est un choix personnel. »

      cg

    • nolife

      10 septembre 2015

      Bonjour,

      merci pour cette longue réponse, je partage le fait que l’or (d’ailleurs à force de lire vos articles et d’autres, je me suis « converti » aux changes flottants, comme quoi les efforts pédagogiques paient) ne peut convenir en tant que système monétaire, il y avait un article sur ça en 2012 qui avait fait jaser, d’ailleurs le regain d’intérêt pour l’or nous amènerait à payer 5000 ou 10 000 € les bijoux de Madame, donc bon ….

      Mais par exemple, sans vouloir jouer les experts financiers, vous avez écrit en 2002 que l’euro allait s’effondrer, hors il a connu d’abord une formidable appréciation grâce à l’Allemagne, hors nous sommes arrivés au moment où la planche à billet s’avère nécessaire pour faire rouler les dettes d’Etat de bon nombre de pays de la zone € et Mme Merkel en bonne traîtresse de dirigeante européenne trahira toujours les intérêts de son pays pour l’UE comme tous ses homologues excepté les Britanniques, donc il ne faut pas s’attendre à ce que les Allemands partent de suite. Mr Draghi annonce d’ailleurs que son QE pourrait s’intensifier, Mme Yellen risque de ne pas remonter ses taux, M Kuroda annonce que son QE est sans limite aussi ne risque-ton pas de voir les monnaies d’état se déprécier vis à vis du métal jaune et même rentrer dans une phase de fuite en avant devant la monnaie ?

      Je me souviens qu’en 2011 on avait eu ces craintes et que l’or avait d’ailleurs fait une pointe à 1800 $ l’once avant de repiquer vers 1200, certains commencent à dire que les banques centrales ont perdu la main et les opérateurs de marchés commencent à s’en rendre compte.

      Je me souviens avoir acheté 3 napoléon d’or pour 400 € au début de la crise, ce qui vaudrait à plus de 550 € maintenant.

      Parce que je suis bien d’accord qu’acheter de l’or, c’est enterrer son talent, je préfèrerais investir dans des entreprises rentables et prendre des dividendes mais peut-on se permettre d’acheter des actions aux prix où elles sont, pareil pour beaucoup d’actifs, alors sans être un monomaniaque de l’or, bien qu’inerte et quasi inutile il paraît le seul actif à avoir un potentiel haussier à court et moyen terme à moins que Mme Yellen remonte ses taux et catapulte le dollar auquel je vous suis pour le dollar.

      D’ailleurs vous avez dit une fois raisonner en tant que historien plutôt qu’économiste, a-t-on déjà vu les banques centrales se lancer dans de telles aventures et en perdre le contrôle, parce que le système actuel basé UNIQUEMENT sur la confiance, si les gens n’ont plus confiance en MM Draghi, Kuroda, Yellen & Cie, on sera dans de beaux draps …

  • Smith

    7 septembre 2015

    D’accord, mais alors que faire? Et comment aider ses enfants dans ce monde mouvant et incertain? Émigrer en Helvetie, acheter de l’or, attendre que le train fou passe et balaie tout sur son passage?

    Répondre
    • charles gave

      8 septembre 2015

      Cher Smith
      J’ai l;intention de consacrer mes prochains articles a cette question essentielle
      Amities
      cg

    • John

      12 septembre 2015

      Cher monsieur Gave,
      merci pour vos articles que je lis toujours avec grand intérêt. J’attends avec impatience les prochains sur la question des mesures à prendre pour s’adapter aux changements qui s’annoncent et espère que vous serez bientôt invité de nouveau à vous exprimer sur BFM Business. Cordialement,

    • Josick Croyal

      8 septembre 2015

      Oui, comment tirer son épingle du jeu ? Comment aider nos enfants en cela ? Questions et réponses essentielles !

    • bil

      14 septembre 2015

      @SMITH
      C’est mon point de vue, laisser passer le train fou,
      devenir alchimiste en transformant l’argent papier en or physique.
      Ma mort en effacera les traces, et le donner à mes enfants
      en n’en parlant le moins possible.

  • ManuD

    7 septembre 2015

    Joli papier. Maintenant il faut faire quoi? Pour ne pas en subir les conséquences ?
    Soit on a une camisole, soit on est relativement dépouillé par la ploutocratie…

    Répondre
  • Robert Marchenoir

    7 septembre 2015

    Je ne me souviens pas d’avoir jamais lu quelque chose d’aussi simple, brillant et juste à la fois.

    « Vol en bande organisée », « économie de copinage »… J’étudie la Russie actuellement, et ce qui me frappe, c’est à quel point elle ressemble à la France. Ou aux Etats-Unis, tels que décrits ici. Mutatis mutandis, bien entendu. Mais des principes similaires sont à l’oeuvre.

    Répondre
  • AgentDevlin

    7 septembre 2015

    Je viens de relire l’article (je ne m’en lasse pas). Il y a quelques fautes d’orthographes. Je ne dis ça que pour rendre parfaite cette belle oeuvre d’art. Vous dites que le crime d’orgueil est moins grave que celui de l’avarice (cupidité). Pourtant, Dante place l’orgueil, tout en bas de la montagne du purgatoire car il considère que c’est plus grave que l’avarice. Ce n’est qu’un détail.

    Répondre
    • idlibertes

      8 septembre 2015

      Cher Agentdevin,

      Si vous saviez 🙂 Je vais tenter un autre balayage mais le clavier qwerty de Charles est à l’origine de beaucoup de nos pbs

      cdlt

      idl

  • samuel

    7 septembre 2015

    Ecellent ! Merci pour cet article éclairant !

    Répondre
  • stephanie

    7 septembre 2015

    bonjour,

    ces deux propositions ne sont pas la cause première de ce qui s’annonce ou de la fin de la croissance ,elles sont au contraire la conséquence .

    ils ont simplement bien compris depuis le rapport meadow , que la croissance perpetuelle dans un monde fini est impossible ,aussi c’est bien l’avenement de la fin de la croissance à cause de raisons physiques , qu’il fallait -dans leur logique- mettre en place un mecanisme qui permet de s’accaparer -sans avoir à faire la guerre – le maximum de richesse pour une minorité , minorité qui ne s’arrête pas qu’à la ploutocratie américaine ou européenne car dans un premier temps les populations ont benéficié de l’inertie . Nous arrivons malheureusement à un stade avancé où le système est obligé de se cannibaliser , au détriment des population pour que la ploutocratie de ces deux régions du monde puisse continuer à gaspiller !
    à moins d’un miracle technologique dans l’energie , un fort contrôle de la taille de la population ainsi que de sa consommation , tout le monde descendra au rdc ,même la ploutocratie .

    Répondre
    • charles gave

      8 septembre 2015

      Chere Stephanie
      Je me trompe peut etre mais vous me semblez faire partie de l’Eglise Malthusienne qui professe depuis le bon pasteur Malthus qu’il n’y en a pas assez pour tout le monde.
      Vous pouvez mettre ce que vous voulez a la place de « y » , nourriture, petrole, espace, cela n’a pas d’importance.
      Nous sommes limites par la quantite finie des facteurs physiques, telle etait la these de Malthus et cela rejoint la these Marxiste du gateau e taille fixe a partager de facon egale
      La croissance repose heureusement non pas sur des facteurs physiques, mais sur l’infinie capacite des hommes a inventer, sauf bien sur dans des societes socialistes et donc Mathusiennes.
      Amities
      cg.

    • nolife

      8 septembre 2015

      @ stephanie

      Sur l’île de Pâques, après avoir déboisé pas mal, la population a souffert

      Pour la croissance infinie dans un monde fini, prendre du métal et autres matériaux et en fabriquer une Golf I et la vendre, ensuite quand elle est dévalorisée, recycler pour fabriquer une Golf II, III … ça fait de la croissance potentiellement infinie dans un monde fini.

      Pour ce qui est de l’espace, soit limitation des naissances, soit augmentation de la population sur un territoire fini, soit expansion territoriale, soit trouver des débouchés commerciaux.

      Un écrivain visionnaire allemand écrivait déjà la même chose :

       » La population de l’Allemagne augmente chaque année de près de 900.000 âmes. La difficulté de nourrir cette armée de nouveaux citoyens doit s’accroître d’année en année et finir un jour par une catastrophe, si on n’arrive pas â trouver les voies et moyens de prévenir en temps utile ce danger de famine.
      Il y avait quatre moyens d’éviter une éventualité aussi effroyable.
      1° On pouvait, suivant l’exemple français, restreindre artificiellement l’accroissement des naissances et prévenir ainsi le surpeuplement.

      Certes la nature elle-même prend soin, aux époques de disette ou de mauvaises conditions climatiques, ou dans les régions à sol pauvre, de limiter l’accroissement de la population pour certains pays ou certaines races. D’ailleurs avec une méthode aussi sage que décisive, elle ne fait pas obstacle à la faculté procréatrice proprement dite, mais à la subsistance de l’individu procréé, soumettant celui-ci à des épreuves et des privations si dures que tout ce qui est moins fort, moins sain, est forcé de rentrer dans le néant. Ceux à qui elle permet toutefois de surmonter les rigueurs de l’existence sont à toute épreuve, rudes et bien aptes à engendrer à leur tour, afin que la même sélection fondamentale puisse recommencer. La nature en procédant ainsi brutalement à l’égard de l’individu, et en le rappelant à elle instantanément s’il n’est pas de taille à affronter la tourmente de la vie, maintient fortes la race et l’espèce et atteint aux plus hautes réalisations.
      Ainsi la diminution du nombre rend plus fort l’individu, donc, en fin de compte, l’espèce.

      […]

      Car aussitôt que la faculté procréatrice proprement dite se trouve limitée et que le chiffre des naissances se trouve diminué – à la place de la lutte naturelle pour la vie, qui ne laisse subsister que les plus forts et les plus sains – se trouve instaurée, cela va de soi, cette manie de « sauver » à tout prix les plus malingres, les plus maladifs ; noyau d’une descendance qui sera de plus en plus pitoyable, tant que la volonté de la nature sera ainsi bafouée.

      L’aboutissement, c’est qu’un jour l’existence sur cette terre sera ravie à un tel peuple ; car l’homme ne peut braver qu’un certain temps la loi éternelle selon laquelle l’espèce se perpétue, et la revanche vient tôt ou tard. Une race plus forte chassera les races faibles, car la ruée finale vers la vie brisera les entraves ridicules d’une prétendue humanité individualiste pour faire place à l’humanité selon la nature, qui anéantit les faibles pour donner leur place aux forts.

      Quiconque veut donc assurer l’existence du peuple allemand, en limitant volontairement l’accroissement de sa population, lui enlève par là même tout avenir.

      2° Une deuxième voie serait celle que nous entendons aujourd’hui encore proposer et vanter maintes fois : la « colonisation intérieure ». C’est là un projet qui est le plus prôné par les gens qui le comprennent le moins, et qui est susceptible de causer les pires dégâts imaginables.
      Sans doute peut-on augmenter le rapport d’un sol jusqu’à une limite déterminée. Mais jusqu’à une limite déterminée seulement, et pas indéfiniment. Pendant un certain temps, on pourra donc sans danger de famine compenser l’accroissement de population du peuple allemand par l’accroissement du rapport de notre sol. Il faut tenir compte cependant du fait que les besoins croissent en général plus vite que le nombre des habitants. Les besoins des hommes en nourriture et vêtements augmentent d’année en année, et ne sauraient déjà plus être comparés à ceux de nos devanciers d’il y a quelque cent ans. Il est donc fou de penser que chaque augmentation de la production autorise l’hypothèse d’un accroissement de la population : non, ce n’est vrai que dans la mesure où le surplus des produits du sol n’est pas employé à satisfaire les besoins supplémentaires des hommes. Mais même en supposant la restriction maximum d’une part et le zèle le plus laborieux de l’autre, là aussi on arrivera cependant à une limite, fonction du territoire lui-même. Malgré tout le travail possible, on ne pourra plus, à un moment donné, lui faire produire davantage, et ce sera alors, tôt ou tard, l’aboutissement fatal. La famine apparaîtra d’abord de temps en temps, après les mauvaises récoltes, etc. Avec une population en voie d’accroissement, elle sera de plus en plus fréquente, puis elle ne cessera plus qu’à l’occasion d’années exceptionnellement riches remplissant les greniers ; le temps viendra enfin où la misère ne pourra plus être soulagée, et où la faim sera la compagne éternelle de ce peuple. Il faudra alors que la nature intervienne et fasse son choix de ceux qui seront élus pour vivre ; ou bien l’homme s’aidera lui-même, limitant artificiellement sa reproduction, et encourant toutes les suites fâcheuses déjà indiquées pour la race et l’espèce.
      On pourra objecter que cette éventualité atteindra un jour, d’une manière ou d’une autre, l’humanité entière et qu’aucun peuple ne saurait donc échapper à ce destin.

      C’est exact à première vue. On peut cependant réfléchir à ceci :
      Il est certain qu’un jour viendra où l’humanité, ne pouvant plus faire face aux besoins de sa population croissante par l’augmentation du rendement du sol, devra limiter l’accroissement du nombre des humains. Elle laissera la nature se prononcer, ou bien elle essaiera d’établir elle-même un équilibre : par des moyens plus appropriés que les moyens actuels, espérons-le ; mais alors tous les peuples seront touchés, tandis que maintenant seules sont atteintes les races qui n’ont plus assez de force pour s’assurer le sol qui leur est nécessaire en ce monde. Car les choses sont pourtant telles que, à notre époque, il y a encore d’immenses étendues de sol inutilisé, sol qui n’attend que d’être exploité. Et il est sûr aussi que ce sol n’a pas été conservé par la nature comme territoire réservé dans les temps à venir à une nation ou à une race déterminées. Il est certain, au contraire, qu’il est destiné au peuple qui aura la force de le prendre et l’activité nécessaire à son exploitation.
      La nature ne connaît pas de frontières politiques. Elle place les êtres vivants les uns à côté des autres sur le globe terrestre, et contemple le libre jeu des forces. Le plus fort en courage et en activité, enfant de prédilection de la nature, obtiendra le noble droit de vivre.

      Si un peuple se cantonne dans la « colonisation intérieure », tandis que d’autres races s’implantent sur des parties toujours plus étendues du globe, il sera forcé de recourir à la limitation volontaire, alors que les autres peuples continueront encore à s’accroître en nombre (« NDLR » : OCCIDENT vs AFRIQUE et AMERIQUE LATINE 🙂 ). Ce cas se présente d’autant plus tôt que l’espace à la disposition de ce peuple se trouve plus réduit. Comme, malheureusement, les meilleures nations – plus exactement les seules races civilisatrices, base de tout le progrès humain – renoncent trop souvent dans leur aveuglement pacifiste à de nouvelles acquisitions territoriales, et se contentent de « colonisation intérieure », alors que des nations de moindre valeur savent s’assurer la possession de territoires de peuplement, cela conduit au résultat final suivant :

      Les races de plus haute civilisation, mais moins dépourvues de scrupules, doivent déjà réduire, par suite de leur territoire limité, leur accroissement à un moment où des peuples de moins haute civilisation, mais plus brutaux de nature, se trouvent, grâce à de vastes territoires de peuplement, en mesure de se développer en nombre sans souci de limitation. En d’autres termes, il adviendra qu’un jour le monde sera aux mains d’une humanité de moins haute culture, mais plus énergique. (« NDLR » : COMME LES CLANDOS DEBARQUANT EN ALLEMAGNE OU EN FRANCE 🙂 )

      Il ne s’offrira donc dans l’avenir que deux possibilités : ou bien le monde sera régi par les conceptions de notre démocratie moderne, et alors la balance penchera en faveur des races numériquement les plus fortes ; ou bien le monde sera régi suivant les lois naturelles : alors vaincront les peuples à volonté brutale, et non ceux qui auront pratiqué la limitation volontaire.

      Pour nous Allemands, les mots de « colonisation intérieure » sont néfastes, fortifiant en nous l’idée que nous avons trouvé un moyen de gagner notre vie par le travail dans un doux assoupissement. Une fois cette théorie ancrée chez nous, ce sera la fin de tout effort pour nous assurer dans le monde la place qui nous revient. Si l’Allemand moyen acquérait la conviction de pouvoir assurer par ce moyen son existence et son avenir, c’en serait fait de tout essai de défense active et par là-même seule féconde, c’en serait fait des nécessités vitales allemandes. Toute politique extérieure vraiment utile serait enterrée et, avec elle, surtout, l’avenir du peuple allemand.

      […]

      Si nous agissions autrement, nous serions sous peu à bout de sol, et à bout de forces.
      Enfin, il faut encore bien établir ceci :
      La limitation qui résulte de la colonisation intérieure sur un petit territoire déterminé, tout comme la restriction de la faculté procréatrice, conduisent à la situation militaire et politique la plus défavorable pour une nation.

      […]

      Aussi ces deux premiers moyens d’établir un équilibre, dans le cadre « national » du Reich, entre le chiffre croissant de la population et le territoire qui ne pouvait s’étendre, furent-ils en fait écartés. Les raisons de cette attitude étaient tout autres que celles que nous avons mentionnées plus haut : en ce qui concerne la limitation des naissances, on s’abstint en premier lieu pour certaines raisons morales ; quant à la colonisation intérieure, elle fut repoussée énergiquement, parce qu’on pressentait en elle une attaque contre la grande propriété, ensuite et surtout parce qu’on y voyait le prélude à un assaut général contre la propriété privée. Etant donné surtout la forme sous laquelle on préconisait cette « doctrine de salut », une telle hypothèse pouvait se soutenir.

      […]

      Ainsi il ne restait plus que deux voies pour assurer le pain et le travail à la population toujours croissante.

      3° On pouvait soit acquérir de nouveaux territoires, pour y pousser chaque année les millions d’habitants en surnombre, et obtenir ainsi que la nation continuât à s’assurer à elle-même sa propre subsistance.
      4° Ou bien passer outre, pour amener à notre industrie et à notre commerce la clientèle de l’étranger, en assurant notre existence grâce à ces profits.

      […]

      Autrement dit : soit une politique territoriale, soit une politique coloniale et commerciale.
      Ces deux voies furent considérées de divers points de vue, examinées, préconisées, combattues, jusqu’à ce que l’on choisît définitivement la dernière.
      La voie la plus saine des deux eût été certainement la première.
      L’acquisition de territoires nouveaux à coloniser par l’excédent de notre population, possède des avantages infiniment nombreux, surtout quand on considère non le présent mais l’avenir.

      Tout d’abord on ne saurait trop priser la possibilité de conserver une classe paysanne saine comme base de toute la nation. Beaucoup de nos maux actuels ne sont que la conséquence du rapport faussé entre les populations urbaine et rurale. Une solide souche de petits et moyens paysans fut de tout temps la meilleure sauvegarde contre les malaises sociaux qui sont aujourd’hui les nôtres. C’est aussi la seule solution qui assure à une nation son pain quotidien dans le cadre d’une économie fermée. Industrie et commerce rétrogradent alors de leur situation prééminente et malsaine et s’articuler.t dans le cadre général d’une économie nationale où les besoins s’équilibreraient. Ils ne sont plus la base même, mais les auxiliaires de la subsistance de la nation. Quand leur rôle se borne à garder un juste rapport entre nos propres besoins et notre propre production dans tous les domaines, ils rendent à un certain degré la subsistance du peuple indépendante de l’étranger ; ainsi ils contribuent à assurer la liberté de l’Etat et l’indépendance de la nation, surtout aux jours d’épreuve.

      Cependant une telle politique territoriale ne peut plus aujourd’hui s’exercer quelque part au Cameroun, mais bien presque exclusivement en Europe. Il faut se ranger avec calme et sang-froid à ce point de vue qu’il ne saurait être conforme à la volonté divine de voir un peuple posséder cinquante fois plus de territoire qu’un autre. Il n’est pas permis, dans ce cas, de se laisser écarter, par des frontières politiques, des limites du droit éternel. Si cette terre a réellement assez de place pour la vie de tous, qu’on nous donne donc le sol qui nous est nécessaire pour vivre. »

    • Martin T

      7 septembre 2015

      Bravo pour votre premier livre cher Monsieur Fabry, un livre formidable!

      Je vais de ce pas commander votre prochain ouvrage disponible en Septembre!

      Cordialement,

      Martin T.

    • Philippe Fabry

      7 septembre 2015

      Je vous remercie de votre confiance !

    • nolife

      7 septembre 2015

      Il parait que les Romains appelaient « calendes » le premier jour du mois où on payait ses impôts et que les Grecs refusaient ce calendrier d’où « calendes grecques ».

      Est-ce vrai ?

    • Philippe Fabry

      7 septembre 2015

      Pour ce que j’en sais, c’est encore plus simple : il n’y avait tout simplement pas de calendes dans le comptage grec. Ce n’était pas un rejet – quoiqu’il n’est pas impossible que les Grecs aient repoussé le système romain du temps de la domination romaine, je l’ignore – mais simplement une question de comptage traditionnel.

      Donc les calendes grecques, c’est un moment qui n’existe pas. Un peu comme si on renvoyait à l’Août chinois.

    • Josick Croyal

      8 septembre 2015

      « renvoyé aux Calendes grecques » = « renvoyé à ce qui n’existe pas »… On ne risquait pas d’être payé ou d’avoir une mise en oeuvre de quelque chose… C’est ainsi que je comprend cette sentence.

    • charles gave

      8 septembre 2015

      En effet
      Je me souviens de l’avoir lu
      Merci de continuer a participer a nos debats
      Amities
      cg

  • ALRI

    7 septembre 2015

    Bonsoir Monsieur,
    Tout ceci est très intéressant. On ne demande par quel bout prendre le problème actuel,et on finit même par espérer que tout ceci se termine rapidement afin de passer aux choses sérieuses.
    Bonne semaine

    Répondre
  • FrancisC

    7 septembre 2015

    Pour rapporter à l’actualité ce que vous écrivez, il suffit de penser à l’agonie de nos agriculteurs et éleveurs (un secteur parmi tant d’autres) pris entre l’enclume d’une politique sociale excessivement généreuse qui écrase les marges bénéficiaires et le marteau de l’euro qui bloque l’oxygène des dévaluations.
    Cette inconfortable situation est aggravée par un interventionnisme étatique et européen omniprésent qui met les préfets et autres fonctionnaires au centre des décisions de la politique agricole au sein des départements! voir à ce sujet cet article de l’Ifrap (http://www.ifrap.org/agriculture-et-energie/crise-agricole-la-deroute-de-la-planification-publique).

    Pour illustrer ce que vous dites sur l’euro, je me permets à côté de vos excellents livres de rappeler une référence sur le sujet: « The Rotten Heart of Europe » par Bernard Connolly (version 2012), une description lucide et sans merci des manoeuvres politiciennes qui ont mené à la création de l’euro par un brillant économiste qui était au centre du processus et qui a payé cher le fait d’avoir dénoncé très tôt haut et fort l’insoutenable construction monétaire.

    En revanche sur la Fed et les banques, comme Jean (commentaire 11h28), pour ne pas tomber dans le classique bank bashing des media gauchistes (excusez le pléonasme), j’aimerais savoir quels éléments vous amènent à cette interprétation de main mise des banques sur la Fed.
    Personnellement je vois des banques US qui se font assommer de règlementations couteuses, qui pour vous ouvrir un compte courant vous demandent trois parrains, qui paient des amendes colossales, et qui ont permis à l’État US de gagner de l’argent sur les opérations de sauvetage. Certes, leurs dirigeants s’enrichissent peut-être un peu facilement, mais n’est-ce pas le rôle des actionnaires et des CA de contrôler les managers et leurs rémunérations? Même si la politique « taux à zéro » profitent aux banques plus qu’aux autres, sont-elles elles qui l’imposent?

    Répondre
  • sassy2

    7 septembre 2015

    Il faudrait que l’on puisse voter sans avoir recours à facebook (je boycotte FB)

    Monsieur Gave doit vite postuler à l’Académie française (a minima Académie des sciences morales et politiques)

    Répondre
  • AgentDevlin

    7 septembre 2015

    Encore une fois, merci pour cette brillante analyse,
    Cela explique sûrement pourquoi les gains de l’économie américaine ne vont que dans les poches des plus riches.
    Ce qui est plus difficile à comprendre, c’est comment l’amérique maintient-elle des taux de croissance élevés dans cette situation? La croissance est-elle artificielle? (si ce terme a un sens dans ce contexte).

    Répondre
  • Mathendrix

    7 septembre 2015

    « Entre une mauvaise décision et ses conséquences, il peut se passer des décennies. Que le lecteur pense aux 35 h en France…imposés en 1997, c’est aujourd’hui que nous en payons la note. Ou encore aux fonctionnaires municipaux embauchées par l’état de L’Illinois il y a vingt ans avec des conditions de salaires et de retraites insensées. Et il a fallu attendre 2015 pour que l’Illinois soit en faillite… qui se souvient du nom des politiciens de l’époque à Chicago ? »

    De mon « modeste » point de vue une grande partie du problème réside dans le fait qu’il y a un réel manque de conscience de la part des citoyens entre l’action politique et ses conséquences, des changements anodins aujourd’hui ne produiront leurs effets néfastes que dans plusieurs années.

    C’est comme la cigarette, Biensur en en fumant une il ne vous arrivera rien dans l’immédiat , ..ni même en en fumant plusieurs dans la semaine ! ce n’est que des années plus tard que vous en paierez éventuellement le prix.
    Enfin quand je dis « vous ».., c’est biensur vous ET la sécu (C’est à dire tous les citoyens qui cotisent..).

    Est-ce un manque de vision de notre société ? trop dans l’instant présent..?  » (mes amis me disent souvent qu’il faut « profiter de la vie »…) D’ou le fait que le futur n’interresse pas ou très peu..

    Malgré l’aveinement d’internet et une diffusion plus grande et plus rapide des idées, j’ai l’impression que la profusion des courants, des auteurs, (et des charlatans) n’a fait que rendre plus compliqué le fait de trouver les bons et d’écarter les mauvais !

    J’ai désormais l’impression que tant que les Francais ne seront pas dans la situation des grecques (touchés dans leur vie du quotidien), il ne pourra pas y avoir de réels changements. Si tenté que les consciences politiques aillent dans le bon sens… (ce dont malheuresement je doute pour le moment).

    Merci pour votre article,
    Au plaisir de vous rencontrer un jour,
    Mathendrix

    Répondre
    • nolife

      7 septembre 2015

      A Angoulême, un maire a emprunté beaucoup pour faire du clientélisme jusqu’à ce que la ville soit en défaut de paiement mais les gens appréciaient quand même le maire. Le suivant a tenté de remettre de l’ordre et n’a pas été apprécié.

      En Allemagne, c’est bien vu d’avoir des comptes en équilibre et de penser au futur.

      En Suisse, les cantons alémaniques sont en excédents, ceux romans sont en déficits.

      Culture germanique vs culture latine.

    • Mathendrix

      7 septembre 2015

      Et je suis dsl une petite faute s’est glissée dans mon commentaire
      , c’est bien ***l’avènement***.

  • riz

    7 septembre 2015

    Crise financière certes mais probablement pas le bon timing .
    Draghi vient juste de lancer un QE en janvier de cette année c’est pas pour que l’économie européenne s’effondre dans la foulée on a droit aussi à l’instar des us à notre cycle QE stéroïdé surtout avec des élection germano-françaises en vues .
    Sur le dow la troisième année présidentielle (le cas en 2015) est haussière dans 86% des cas .
    Les années en 5 dans 100% des cas .
    Si janvier est bull sur le sp 500 dans 92% des cas ainsi va l’année (pas vérifié pour ma part) .
    Tout laisse penser que les probas sont là pour nous dire que l’année devrait être sauvée .
    Quant à la Chine il y a eu un méga défilé militaire en août à Pékin où les autorités ont demandé aux usines de la région de stopper (c’est comme si la région parisienne s’arrêtait ) forcément il y a un impact et ils nous ressortiront des bon chiffres dans un mois et les marché remonteront en flèche .
    En 1998 le marché (cac 40) à chuté d’un tiers par rapport à ses plus hauts du fait de la crise asiatique repetita , bien évidemment l’Asie pése plus qu’il y a 25 ans mais on pourrait être dans la même situation au niveau des cycles : trou d’air cette année avec remontée en flèche en fin d’année (bottom au plus tard fin octobre début novembre) .
    Sur les bas d’août on a eu un méga spike volumique avec 2 jours de volume astronomique 7.5 milliards : les vrai acheteurs fondamentaux disent faut pas déconner sur ces prix là , c’est bradé .On a toujours pas cassé le bas du premier semestre comme c’était le cas en 98 alors shérif fait-moi peur avec un top plutôt vers 2017 .
    Ce qui pue en effet c’est la volatilité très élevée qui ne se dégonfle pas donc risque de réplique à venir , il faudra que la volatilité se dégonfle vers 20 pour soulager l’angoisse baissière .
    Donc comme en 98 les bridés ne devraient pas brider le marché .

    Répondre
  • Josick Croyal

    7 septembre 2015

    Orouboros ! Voilà ce que le titre de ce post me fait crier. C’est, je pense, mieux qu’Eureka !
    Nous sommes pris au piège dans une situation bloquée mais comment en sortir ? C‘est à l’image du Minotaure prisonnier du labyrinthe de Crête, Minotaure dévorant les jeunes enfants (comprendre les jeunes pousses, les entrepreneurs).
    Pour s’en sortir, le fil d’Ariane, mais qui le détient, sinon le peuple ? Mais qui tente de comprendre ce que porte le peuple à travers ses expressions, ses jeux et notamment le populaire jeu de 54 cartes ?
    Curieusement, pour ma part, je n’en suis pas encore à accuser les zozautorités, mais Charles apporte un élément nouveau à ma réflexion : celle de péché qui me renvoie à cette notion des 7 péchés capitaux, chiffre qui m’éclaire.
    Après la manifestation d’une toute première lumière libérant une toute première unité, l’on passe à un second ordre de nature AScentionnel 123456789, puis avec le dix-déca, effondrement dans la gueule volcanique (Valet-Dame-Roi). Il me semble que la politique agricole et énergétique de la France a ressemblé à cette structuration (où l’on a voulu le croire, dans l’inconscient où des loges -monde que je ne connais pas) en mettant en avant le NPK agricole et l’Uranium-Réseau électrique (la diffusion neptunienne)-Plutonium.
    Et l’on se retrouve alors pris au piège dans ce cercle volcanique, qui à mes yeux, est biophysiquement cerné par les 12 bioactiveurs de la microsphère, ce qu’à mis en avant le québécois Roland Pigeon. Evidemment, s’il y a 12, l’on pense au zodiaque et à ces 7 planètes qui gravitent autour : 7 péchés capitaux. Nos zélites en incarneraient donc deux selon Charles Orgueil et Cupidité. N’ayant pas sa finesse de perception, ne fréquentant pas ce genre d’individus, je ne peux que m’en remettre à son jugement.

    L’observateur et découvreur des trois ordres natif du jeu de 54 cartes que je suis a compris que, pour sortir de l’enfermement du troisième ordre, il fallait ce reconnecter au premier ; ce que Charles exprime très bien en titrant « Revenir à Aristote et aux Causes Premières. »

    Ainsi l’ouroboros qu’on dit « serpent qui se mord la queue » mais ce n’est pas un serpent puisqu’il a quatre pattes, ce qui indique qu’on est en face d’une résolution de quadrature (4) de cercle (3, infini enfermement).

    Ce que je comprend a juste l’intérêt de se présenter comme un modèle issue de la nuit des temps, modèle qui ouvre le futur, un nouveau jour, jour comme un joug, qui est limité par un début et une fin… joug refusé par ces zozautorités qui se pensent éternelles, comme des dieux (les 12 tel les 12 étoiles du drapeau européen.

    Comme la mentalité des pays sous-développés, ces zozautorités veulent vivre dans un éternel présent qui les consacre, refusant toute notion de fin et de début, incapable donc de revenir aux sources, aux Causes Premières, peut-être même plutôt à la Cause première qui consiste à résister à l’establisment, à EUX donc ! Voir donc l’approche d’Armel Larochelle, un autre québecois : « I- Quelle place doit avoir la RÉSISTANCE UNIVERSELLE dans l’univers ? Le présent chapitre sur la RÉSISTANCE UNIVERSELLE sera la partie la plus importante de toute ma théorie par le fait qu’il apportera beaucoup de nouveau en science. Cette PREMIÈRE loi de l’univers a été la GRANDE OUBLIÉE dans toute l’histoire de la science. Elle joue un rôle très important et surtout très diversifié. C’est cette loi qui est à l’origine de la diversité dans l’univers. Sans elle, l’univers en ACTE ne serait pas. »

    Répondre
  • Seb

    7 septembre 2015

    Magnifique papier. 2008 était déjà une crise de voyous ayant titrisé et distillé le risque des subprimes dans des produits grands publics. Le capitalisme est dévoyé depuis trop longtemps et par ceux qui prétendent en être les champions. Malheureusement je ne suis pas sur que M Gave ait raison quand ils dit que nous arrivons à la fin de cette logique. Il reste du gras sur la bête et on peut encore agoniser un moment à coup d’esbrouffes et de tours de passe-passe. Un QE4 est fort possible et permettrait de gagner encore quelques années…

    Répondre
  • Jean

    7 septembre 2015

    Cher Monsieur Gave,

    Merci pour cet article.
    Pouvez vous me donner quelques exemples concrets qui vous ont amenés à la conclusion suivante :

    Et donc à la fin des années 90, un groupe de pression fort bien organisé, emmené par Goldman-Sachs, Morgan-Stanley et JP Morgan arriva à la conclusion que cette histoire de tout perdre était idiote et qu’il fallait prendre le contrôle de la Fed pour diminuer le risque dans la sphère financière, où ils exerçaient leurs talents. Ce qu’ils firent.

    Juste pour etayer un propos auxquel je crois et pour m’épargner le temps d’effectuer des recherches moi même. Merci d’avance.

    Répondre
    • nolife

      7 septembre 2015

      Henri Paulson est le cas le plus emblématique, il a bossé chez Goldman Sachs et est ensuite devenu secrétaire au Trésor à l’époque Bush, avant de sortir le chéquier des contribuables pour renflouer Goldman Sachs :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Paulson

      Il y aussi, à l’époque Clinton, l’abrogation du Glass-Steagall Act :

      Battu en brèche depuis le milieu des années 1970 et largement contourné par l’ensemble de la profession bancaire, il est finalement abrogé – sous l’administration Clinton, le 12 novembre 1999 par le Financial Services Modernization Act, dit Gramm-Leach-Bliley Act, juste à temps pour permettre la fusion constitutive de Citigroup.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Glass-Steagall_Act

      Et pour être récompensé, le secréataire d’état au Trésor de l’époque, Robert Rubin sera évidemment embauché par Citigroup :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Rubin

    • sassy2

      7 septembre 2015

      tous en fait

      aapl (exonéré d’IS), buffet, même elon musk est rincé en subventions, angela merkel (deutsche bank…)

      sauf à ma connaissance et erreur kyle Bass (gerant le fond de l’université du texas placé en or) et Dick Fuld (qui a été le seul capitaliste de 2008 et a décidé de tout vendre AVANT les autres: sinon il ne l’aurait pas fait!)

    • charles gave

      8 septembre 2015

      Cher Jean
      J’ai ecrit tout un (petit) livre sur ce sujet Liberal mais non Coupable chez Bourin editeur
      Il sera bientot disponible directement sur notre site et j’espere qu’il repondra a vos interrogations
      Amities

    • Jean

      11 septembre 2015

      Merci d’avoir pris le temps de me répondre.
      Je vais donc m’atteler à la lecture de cet ouvrage, qui j’en suis sûr me donnera des arguments pour changer les perspectives de certains obscurantistes et néamoins amis, qui pensent que le maux libéral se réfère à une maladie.

  • Pythéas

    7 septembre 2015

    Merci pour cette brillante synthèse !
    Je ne peux cependant pas résister à me faire l’avocat du diable au sujet de l’Euro.
    Tout tourne autour de la notion de « zone monétaire optimale » : je reprends donc votre exemple appliqué autrement :
    Le taux de croissance de la Région IDF est de 2%, alors que le Limousin est à 0,5%.
    Nous aurions donc un boom en IDF et verrions le Limousin s’enfoncer dans la crise.
    Votre solution serait-elle de permettre au Limousin d’émettre sa propre monnaie ?

    Répondre
    • idlibertes

      7 septembre 2015

      Cher Pythéas,

      Mon grand père colonel dans l’armée française avait l’habitude de dire que les corses étaient des soldats pitoyables; toujours à discuter les ordres, jamais à l’heure etc mais en temps de guerre ils faisaient des héros remarquables. Au nom de cela, l’ensemble de l’armée se réservait des Corses.

      la notion de nation, française ou autre est de la même verve et cela nous ramène à Ernest Renan et à la volonté de vivre ensemble que le peuple français à pour le plupart émit (à la différence de l’euro, il n’existe pas de nation Européenne). L’Ilde de France et le limousin ont choisi de faire parti d’une ensemble pour des raisons de stratégie globale qui englobent plus que des simples constats économiques. Toute les nation européenne ont fait ce choix le plus visible étant l’Italie qui depuis le début a vraiment choisi au nom d’une certaine idée du pays, de payer pour les italiens du sud et c’est parfaitement leurs droits. Si les milanais veulent payer pour les siciliens parce qu’en temps de guerre, ils sont au poil, so be it.

      Ce qu’on fait les eurocrates a été de créer une monnaie européenne avant une nation et cela n’a jamais fonctionné dans l’histoire et cela ne fonctionne pas du reste.

    • sassy2

      7 septembre 2015

      le »vivre ensemble » n’a plus aucun rapport avec Renan. J’aime à vous voir utiliser celui de Renan par forfanterie mais ils l’ont retourné, pillé pour le recopyrighter

    • Pythéas

      7 septembre 2015

      Je ne suis pas sûr que les bretons ou les corses l’entendent de cette oreille…
      Vous leur dites que leur région est vouée au déclin pour permettre l’enrichissement de Paris, parce qu’ils ont (plus ou moins) choisi d’être français ?
      Donc, au niveau européen c’est mal, mais au niveau français, c’est bien ?

      N’y voyez aucune agressivité, je comprends parfaitement les raisons de vos arguments, et y souscris en partie moi-même.
      Néanmoins, j’aimerais avoir une réponse purement économique à ce cas de « ZMO ».
      La solution ne serait-elle pas dans la dénationalisation de la monnaie ? La création de nouvelles ‘Arte del cambio’ concurrentes ?

    • nolife

      8 septembre 2015

      @ Pythéas

      Quand vous êtes un étudiant doué, les grandes écoles sont à Paris, les grands postes aussi, donc la région parisienne siphonne en quelque sorte le reste de la France et redistribue ensuite.

      C’est ce qu’il se passe avec l’Allemagne qui attire les ingénieurs du Sud de l’Europe et même de Syrie.

      Sauf que les Allemands n’ont pas envie de payer pour les autres peuples alors qu’ils ont consenti ces paiements pour les Allemands de l’Est.

      Même si certains libertariens ne voient les humains que comme des individus, il existe des agrégats humains à différents niveaux et la nation est la limite maximale à laquelle les gens consentent les transferts continus d’argent et par conséquent le niveau maximal auquel on peut coller une monnaie identique.

      Les unions monétaires, soient elles donnent lieu à des nations (USA, Empire Allemand, Italie) soient elles finissent comme l’Union latine ou le SME en 1992.

      http://www.slate.fr/story/19511/euro-disparaitra-union-latine-crise-europe-monnaie

      Pour une explication plus longue d’un blogueur peu connu mais qui vaut vraiment la peine d’être lue :

      http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/07/le-monstre-euro-explique-aux-citoyens-qui-veulent-comprendre.html

      Long extrait :

      1) La monnaie unique dans un espace national où les échanges entre régions sont déséquilibrés.

      Pour cela, nous raisonnerons à partir d’un exemple très concret, celui d’un Etat-Nation où bien sûr une seule monnaie circule. Imaginons deux régions, l’ex-bassin minier du Nord et du Pas de Calais dans ses relations avec la région parisienne. Pour simplifier encore, nous supposerons que la France ne comporte que ces deux régions.

      Sans donner de chiffres, on sait immédiatement que la première est déficitaire, tandis que la seconde est excédentaire. Clairement, les houillères ayant disparu[1] pour ne laisser que du vide, un espace de consommation ne peut être assis sur un espace de production disparu et donc des transferts proviennent de la région réputée excédentaire.

      La solution des transferts comme seul choix possible.

      Comment les choses se manifestent sur le plan du système financier et en particulier des banques ?

      Pour simplifier nous imaginerons qu’il n’existe qu’une seule banque pour la région des Houillères (« banque des houillères » : BH) et une autre pour la région Parisienne (« Banque de Paris » :BP).

      Puisque la première région est déficitaire, les flux financiers se dirigent depuis BH vers BP. Ce flux ne fait que traduire le fait que, par exemple, les clients de BH paient les fournisseurs dont le compte se trouve sur BP. La monnaie fuit ainsi BH pour se diriger vers BP. Matériellement, chaque banque bénéficiant d’un compte à la banque centrale, cette fuite se repère au niveau de cette dernière et celle-ci va débiter en continu le compte de BH et créditer celui de BP.

      Puisque la région des Houillères ne produit plus, les marchandises achetées proviennent de la région parisienne qui, elle, est censée produire beaucoup. A ce flux physique correspond un flux des paiements en sens contraire.

      Constatant que BH se vide progressivement, quelles sont les solutions qui permettraient d’éviter la rupture entre les deux régions ?

      Il en existe théoriquement 6 :

      1- BP accorde continuellement des crédits aux clients de BH, ce qui alimente les comptes clients qu’elle gère, et donc son compte à la banque centrale.

      2- BP accorde continuellement des crédits à BH, ce qui permet à cette dernière de faire circuler les paiements vers BP.

      3- La Banque de France (la banque centrale) fait crédit à BH et alimente le compte de cette dernière.

      4- Le Trésor qui est l’organisme financier public au -dessus des deux régions, subventionne la région des Houillères ( RSA pour les anciens mineurs, aides diverses, aide à l’investissement des entreprises, investissements publics, etc.) Ces subventions viennent compenser la fuite de monnaie de BH vers BP.

      5- Aucun crédit ni subvention n’est accordé à personne et la région des Houillères se détache progressivement du reste du corps social et politique. Il n’y aurait pas à proprement parler de rupture, mais émergence d’une zone de marginalisation très éloignée des standards de la région parisienne. Laissons le lecteur imaginer ce que serait la région sans les retraites des houillères, la reconfiguration du patrimoine immobilier, l’absence de réels outils de formation, l’absence du Fond d’Industrialisation du Bassin Minier (FIBM), etc. Il n’y aurait même pas les entreprises de la Grande Distribution qui constituent l’essentiel du tissu économique et qui, toutes, se nourrissent des seuls fonds de transferts….

      6- L’Etat introduit une nouvelle monnaie dans les Houillères, une monnaie ne s’échangeant avec l’ancienne que sur la base d’un taux fort réduit. On peut ainsi espérer que les habitants de la région vont moins consommer de produits, devenus excessivement chers, en provenance de la région parisienne et vont créer des activités compétitives dont le résultat sera une exportation vers la région parisienne. De quoi rééquilibrer les flux entre les deux banques.

      Laquelle ou lesquelles de ces 6 solutions, théoriquement envisageables, sera (ont) retenue(s) ?

      Les solutions 1 et 2 ne sont évidemment pas crédibles et on ne voit pas pourquoi BP ferait crédit à des débiteurs insolvables.

      La solution3 est envisageable dans le cas d’une Banque centrale soumise au Trésor : l’Etat donne l’ordre de créer de la monnaie au profit de BH. Elle est peu pensable dans le cas d’une banque centrale indépendante.

      La solution 4 est celle qui est historiquement constatée dans à peu près tous les pays du monde : la région déficitaire est largement subventionnée par les pouvoirs publics. Son défaut est naturellement qu’elle alimente les clientélismes et devient un enjeu majeur des marchés politiques.

      La solution 5 n’est envisageable que fort rarement et peu de nations laissent en déshérence l’emploi.

      La 6 n’existe pas au sein des Etats classiques obéissants au modèle westphalien. Elle peut se vivre dans des conglomérats, très rarement dans des Etats fédéraux ou des empires mais jamais au sein d’Etats Nations classiques. Cela signifie que la fin de l’Union monétaire qui existe dans un Etat, est politiquement impensable. A Paris comme à Lens on utilisera la même monnaie. Il y a bien « irréversibilité » de la monnaie unique comme il devenu habituel de le dire pour l’Euro.

      A y regarder de plus près les solutions 5 et 6, sont historiquement non vérifiées car elles sont contraires au principe même du fonctionnement des Etats. Sans revenir à la question de la nature profonde des Etats, souvent examinée sur le blog[2], on sait qu’un Etat est logiquement producteur d’une identité commune, en ce sens il produit de l’homogénéité et ce, même s’il est décentralisé ( souveraineté sur un espace délimité par des frontières, système juridique, linguistique, monétaire, militaire, etc. mais aussi principes d’égalité, d’unité nationale et territoriale, etc.)

      Dans ces conditions lorsque des déséquilibres entre régions émergent les solutions 5 et 6 apparaissent comme des échecs politiques majeurs et au nom de la solidarité qui se niche dans un intérêt général, la solution des transferts et aides diverses s’impose, donc au final la solution 4.

      Si l’on dresse le bilan des possibles face à un déséquilibre régional, nous avons :

      – Sur le plan financier, Impossibilité du recours durable au crédit, surtout dans un monde où l’indépendance des banques centrales est la règle (solutions 1,2 et 3).

      – Sur le plan politique, Impossibilité des choix sécessionnistes (solutions 5 et 6).

      Le seul choix est donc celui des transferts dont les caractéristiques quantitatives et qualitatives sont historiquement très variables. Ainsi on peut avoir le choix de solutions complètement rentières ( la population est subventionnée pour rester fidèle à l’ordre en place) ou au contraire de mise à niveau ( la région déficitaire bénéficie d’un programme visant à l’alignement sur la productivité de la région excédentaire). Dans les faits, au gré des marchés politiques, c’est souvent un mix qui finira par s’imposer.

    • RK

      8 septembre 2015

      Je ne me souviens pas que les limousins aient voté pour faire partie du royaume de France. À moins que de se faire envahir par le «roi» soit une volonté de vivre ensemble.

      Par ailleurs, d’aucun sait que les parisiens ne sont pas à l’image du reste de la France. Franchement, comment peut-on apprécier un parisien?

      Et effectivement, les corses et les bretons sont deux peuples différents. Le pouvoir central les oblige à vivre ensemble sous sa domination. N’est-il pas grand temps de casser ce royaume de France qui ne correspond à rien si ce n’est l’expression de la cupidité pour le pouvoir de quelques uns?

      Ou un territoire est une «nation» quand le pouvoir central est assez fort pour écraser des vendéens?

      En outre, il évident que les peuples de la Fédération de Russie ont choisi de vivre ensemble… Et le rouble russe vit.

      Le peuple de Hong Kong a une vraie volonté de vivre ensemble avec Mainland… Vous pensez que le HKD disparaitra dans combien de temps?

    • idlibertes

      8 septembre 2015

      Et après cela, je propose de nous fractionner par famille parce que franchement, les o timy ne sont pas supportables avec leurs grandes oreilles. Et puis une fois que tout le monde sera bien fractionné par groupe de deux et qu’on passera nos journées entière à essayer de s’échanger , quoi au fait? qui produit? on se paye comment les uns les autres? avec des monnaies « privées « au cours du post it ? Dont les cours sont définit par… la grâce de? qui s’occupe de la justice (monopole de la violence).

      Bon, Je recommande une lecture approfondie de Ubu roi trois fois par jour. et pourquoi pas, pour se décontracter en absurdie, une petit raymond queneau ou georges Perec?

    • Pythéas

      8 septembre 2015

      Le florin comme le bitcoin sont des monnaies privées, et considérant l’histoire du premier, les détenteurs du second ne sont pas tous de jeunes hommes au long cou, un peu nerveux pendant leur trajet en bus…

    • idlibertes

      8 septembre 2015

      Le bitcoin n’est pas une monnaie. Quant au florin, je ne sais pas duquel vous parlez mais tous ceux en exercices sont adossés à un état, qui lui, a le monopole de la violence légale.
      Il y a sur le site plusieurs papiers sur la monnaie que je vous invite à consulter.

    • Pythéas

      8 septembre 2015

      Merci, je m’en vais les lire avec plaisir !
      Le florin dont je parlais est bien sûr le premier émis, il était le fait d’une corporation indépendant du pouvoir politique. il y eu d’autres expériences de monnaie privée dans l’histoire. La question n’est pas si saugrenue :
      http://leblogalupus.com/2011/06/10/vers-un-systeme-monetaire-prive/

    • Emmanuelle Gave

      8 septembre 2015

      Bonsoir ,

      La citation du blog à lupus est moins aux monnaies privées que sur le fait de la ploutocratie financière ) Ét sa captation )

      Nous sommes tous d accord sur le fait que des truands ont capturé les monnaies ce qu ils cherchent par tous les temps à accomplir . Je me souviens avoir eu cette discussion il y a trois an ôu l on m expliquait que l or était la solution . on le dit moins .

      Reste les monnaies privées .

      Ét l on en revient éternellement à ce qui garantit la dette. Personne ne sait pourquoi une monnaie à une valeur . Mais la seule chose qui garantit le paiement d une somme est le fait que les gendarmes puissent arriver devant votre porte .

      Vous allez dire  » je vais avoir une police privée  » .

      C est certain , comme pablo escobar .

      Le monopole de la violence , par essence ne peut pas etre fractionné .

    • nolife

      8 septembre 2015

      Moi je sais pourquoi la monnaie a de la valeur,

      car c’est le moyen de contrepartie de valeur qu’une nation (ou plusieurs) utilise en échange de sa production de biens et de services.

      Les principales caractéristiques sont sa liquidité parfaite, un billet de 20 € peut-être échangé contre 2 de 10 € partout et en tout lieu où elle a cours sans devoir attendre de trouver un client mais aussi la confiance des citoyens dans les pouvoirs politique (Gouvernement et parlement), juridique (Justice), économique (Industrie principalement) et financier (Banque centrale) à garantir une sécurité physique, juridique, économique et financière.

      Par exemple, quand la Yougoslavie était en état de guerre civile et que l’Etat n’existait plus, la population chercha une monnaie d’un Etat dont la Justice était fiable, l’Etat bien assis, la banque centrale bienveillante, produisant des biens et des services de manière compétitive et, pour des raisons de liquidité, une monnaie abondante (grand pays pas la Suisse).

      2 choix s’offrient, Dollar ou Deutsche Mark, en raison de la proximité et de l’influence régionale, c’est la monnaie de l’Allemagne qui s’imposa. En Amérique latine, zone d’influence US (Doctrine Monroe) c’est le $.

      La question que Charles Gave se pose, pourquoi l’or a de la valeur :

      Parce qu’il est d’une certaine abondance, ni trop rare comme le diamant, ni trop abondant comme le sable, qu’il se conserve dans le temps et donc permet d’être un outil de conservation de valeur à défaut du fer qui par exemple s’oxyde, l’or est relativement mobile comparé à un troupeau de bétail ou une charrue et aussi il est recherché pour sa décoration.

      Reste le contexte politique, quand il n’y a pas de banques et que le pouvoir politique local peut vaciller, il faut donc quelque chose qui puisse survivre aux travers les gouvernements et régime politique voire nations et empires, chose qu’une promesse de paiement en parchemin ne saurait tenir.

      Est-ce suffisant ?

      Non, il y a aussi la « puissance impériale », à une certaine époque la livre était la monnaie de l’empire, à d’autres le besant byzantin, le dinar ommeyyade, la monnaie romaine et peut-être le Yuan demain …

      Conférence d’Alain Madelin sur la monnaie pour les intéressés :

      https://www.youtube.com/watch?v=h3JariH7Ye8

      Maintenant, remarque si je peux me permettre, la raison pour laquelle vous trouvez cela mystérieux … c’est que cela introduit en économie la notion de confiance, c’est-à-dire un phénomène psychologique, hors votre vision de l’économie est basée uniquement sur la raison et la considérez comme une branche de la logique et balayez d’un revers de la main et avec condescendance toute phénomène psychologique en économie …

      C’est comme chercher à comprendre pourquoi un homme choisit telle femme alors que rationnellement il devrait en prendre une autre, oui mais voilà il existe un truc psychologique auquel les femmes comprennent d’ailleurs plus de choses que les hommes (comme Zemmour par exemple 🙂 )qui s’appelle l’AMOUR.

      En économie pareil, quand le Japon a eu un tremblement de terre de 9 sur l’échelle de Richter en 2011, plus rien ne sortait des usines japonaises mais pris de panique les gens ont eu un réflexe psychologique, acheter du Yen.

      Quand des clandestins veulent émigrer en Europe, plutôt que d’aller dans des pays comme la Norvège, Finlande, Suisse … qui ont des niveaux de vie supérieurs à l’Allemagne, ils s’entassent pour aller en Allemagne avant même que Merkel ne les invite, pourquoi ? Car dans le monde Arabe francophone, c’et la France qui psychologiquement est la grande nation, pour le monde anciennement britannique, c’est la GB (raison pour laqueelle les clandos s’entassent à Calais et s’obstinent à vouloir traverser la manche) et maintenant pour la partie orientale du monde arabe et l’Iran et dans une moindre mesure l’Afghanistan et le Pakistan, c’est l’Allemagne (Mercedes, BMW, Porsche, Audi, excédents commerciaux battant record sur record …)

      Sinon comment expliquer que ces clandos ne se déversent pas sur des pays où ils auraient rationnellement plus à gagner que d’aller bosser à 7€/heure chez Mutti Angela (qui est d’ailleurs appelée Mère des Croyantes dans le monde arabe).

      Mais comme quand on introduit la notion de risque, cela serait une révolte, non sire … une révolution

    • idlibertes

      8 septembre 2015

      Cher no Life

      Non la valeur n est pas l usage . La valeur en tant que. Telle d une monnaie dépend du facteur confiance , lui même subjectif .

      En vérité , contrairement à ce que beaucoup de libertariens professent , la monnaie est une chose bien plus fragile qu il n y paraît .

      Désolé de ne pas entrer plus dans ce débat mais une recherche en arrière sur les thématiques monnaie Ét ôu or vous ouvrirons ce débat à nouveau .

      Dans les livres de Charles , c est dans le premier Ét le 4 eme . ( en Asie // dumping )

      Cdlt

      Idl

    • nolife

      8 septembre 2015

      Bonjour,

      Snas rentrer dans un sempiternel débat, je persiste et maintient, dans les monnaies primitives, il y a bien une valeur « objective » (pièce d’or) et une valeur « subjective » (sceau du souverain), des dinars ou besants d’or étaient utilisés en Europe Occidentale non pas juste pour l’or contenu mais aussi pour la puissance impériale.

      Mais dans nos monnaies actuelles, c’est purement « subjective »

      La raison pour laquelle l’or convenait bien primitivement est qu’il est solide, ne se dégrade pas physiquement, peut-être refondu ….

      Et en parlant de confiance vous introduisez un facteur psychologique dans la description des phénomènes économiques ce qui si j’en crois Charles Gave est une hérésie « freudienne ».

    • idlibertes

      9 septembre 2015

      Pourquoi l’or a t-il une valeur?

      Non, le facteur confiance fait partie du « je ne sais quoi » que Charles gave introduit toujours quand il parle de la monnaie. je le cite « personne ne sait pourquoi l’or a la valeur qu’on lui donne si ce n’est que de tous temps, une belle femme à la peau bronzée avec un bijoux en or a toujours été apprécié ».

      L’or a toujours eu un cours plus elevé que son cout d’extraction ainsi, même l’or intègre un facteur subjectif et l’a toujours fait. Jamais dans l’histoire l’or n’a été commercé à son valeur d’extraction.

      L’idée sous jacente que nous connaissons bien et que l’or semble permettre de retirer la monnaie de la main des politiques et si l’idée est bonne encore une fois même Friedmann a reconnu que l’on pouvait mieux faire.

    • nolife

      9 septembre 2015

      Pour l’or, et plus généralement, les pierres et métaux précieux :

      Primo,
      ces minerais sont brillants et permettent donc de s’orner

      Deuxio,
      Ils sont rares et donc leur octroie naturellement une valeur élevée, ce qui nous ramène au point 1 et entretient un cercle auto entretenu qui finit par s’amortir, le mouvement perpétuel n’existant pas non plus en économie.

      C’est en soi un phénomène pareil avec les polos Lacoste, Ralph Lauren, iPhone ou autres produits de luxe qui ne sont pas si chers à produire mais qui par leur design, beauté, apparence … sont plus esthétiques et donc recherchés, ajoutons à cela que le producteur ne se gêne pas pour les vendre à prix d’or justement de manière à ajouter un côté plus prestigieux à sa marchandise.

      Pour ce qui est de retirer la monnaie du contrôle des politiques, tout le monde n’a pas dans ses contacts un financier, d’autant plus qu’ils prennent en général des clients ayant un certain pécule, puis bon pour Madame Michu, c’est plus facile d’acheter des bijoux que des ETF, OPCVM et autres machins beaucoup plus volatiles, cela dit on ne met pas TOUS ses oeufs dans le même panier, je vous l’accorde.

      Puis le fait que vous me dites que ça fait des milliers d’années que les gens apprécient l’or pourrait me faire dire que ça risque de durer encore un petit temps et que donc quoiqu’il arrive, l’or survivra tandis que l’€, le $, des actions, des obligations … je me souviens d’une amie de la famille née en 1938 me racontant ses souvenirs de guerre, notamment une femme en larme devant son mari en voyant tous ses billets thésaurisés ne valant plus rien au lendemain de la guerre … alors que le cours de l’or explosa mais c’est vrai que le risque d’une invasion allemande a légèrement diminué.

      Au passage, j’avoue que je suis intéressé par les moyens proposés par M. Friedman d’échapper à la possible prédation fiscale sur l’épargne.

    • idlibertes

      9 septembre 2015

      On est d’accord que l’or est rare et beau (comme un sac hermes) mais exactement pareil, cela n’en fait pas une monnaie. Au mieux un systéme de troc.

      Pour reprendre l’idée de M Friedman qui était aussi reprise dans un conférence de Nicolas Baverez sur l’etalon or/ franc Pinay, le probléme est qu’à la source vous soumettez votre marché à une restriction entendue. Sans être un adepte du QE vous pouvez oublier toute intervention ou relance.
      Par ailleurs, historiquement, nous avons appris que l’or rendait les Etats impéralistes au possible, chacun cherchant à remplir ses caves le plus possible au mépris de tout commerce. On se retrouve donc assez vite en situation de déflation et aucune banque d’avant guerre n’avait de levier pour relancer tout cela.
      Mais bon, rien de tel qu’une bonne guerre, après tout…

      (même histoire avec les paysans italiens qui gardent de l’or car quoiqu’il arrive, le terrain est toujours achetable ainsi .on est d’accord sur le notion de réserve de l’or, plus liquide qu’un diamant ou qu’un picasso ou qu’un hermes….)

    • nolife

      9 septembre 2015

      Je suis tout à fait d’accord sur le fait ne plus utiliser l’or actuellement comme monnaie, cela dit, il a eu son âge d’or et a indéniablement servi de monnaie, le meilleur argument étant de dire que comme il n’est plus utilisé comme monnaie, son prix baisse et cela permet d’orner sa femme à bon compte ! (parce que les bagues en cuivre ou plaqué or … )

      De la même manière que je me déplace en voiture et non en cheval bien que celui-ci ait eu lui aussi son âge d’or.

      Mais si vous placez une partie de votre épargne là-dedans :

      http://www.princessediamants.com/ori-bague-femme-tout-or-jaune-6-9-grs-359_11475.jpg

      Vous pouvez l’utiliser pour que votre épouse puisse se pavaner en soirée ou dans la vie de tous les jours, chose impossible avec des actions Air Liquide.

      Pour clore le sujet, c’en est où les vidéos pédagogiques qui par exemple m’expliquerait en quoi l’épargne = l’investissement ?

    • idlibertes

      10 septembre 2015

      Cher Nolife,

      Je ne comprend pas la question, pardon. En quoi l’épargne serait un investissement??
      Si c’est en rapport avec mon propos sur l’or/épargne, c’est une épargne de sécurité,puisqu’utilisé quant on vote avec ses pieds contre une gouvernance monétaire quelconque . Si vous voulez parler de l’épargne en ce moment, peut être plus aller vers les papiers sur l’euthanasie du rentier sur le site (?).

      Sinon, les vidéos avancent merci beaucoup grâce à des jeunes remarquables et vous avez raison, il faut que je regarde cela mais toute notre attention est tournée vers ses ¨%+*_°%/.+ de dévellopeurs qui ont peut être des compétences mais visiblement pas celles de comprendre la notion de *%/+.+ de date butoir.

      Dés que leur incompétence aura prit le dessus, nous pourront alors intégrer des nouvelles choses sur le site.

      merci de votre fidélité dans tous les cas et de votre participation intellectuelle active.

    • idlibertes

      10 septembre 2015

      Cher Nolife,

      En y reflechissant, la question sur la monnaie devrait partir de la question centrale: considérez vous que la monnaie puisse être un bien public (déjà acceptez vous la notion de bien public)

      EN effet, si vous partez d’un postulat strictement libertarien à la française, vous allez avoir du mal avec cette notion de propriété commune.

      En partant de là, cela risque de mal se mettre dés le début :-)))

      Si en revanche, on part du principe que la monnaie , un peu comme les ondes hertzienne ou même les contenus d’internet, serait une sorte de bien flottant nécessaire à tous, on peut alors s’entendre sur les moyens de les garder en dehors de la chose politique.

      En pratique , je comprend l’attraction de l’idée de la monnaie privée et si par le passé cela a pu fonctionné, cela a fonctionné dans une époque ou les voyages étaient limités et les échanges d’autant. On pratiquait du reste beaucoup le troc mais dans le commerce, les banquiers lombards ont vite commencés les jeux d’écritures pour éviter justement les risques de déambuler avec des kilos d’or.

      A notre époque, je vois mal comment nous pourrions éviter de vivre avec une monnaie totalement dematerialisée et la gestion des cours entre monnaies privées ainsi que la couverture des risques de change rendrait pratiquement impossible toute opération dans la journée.

      Acheter trois steak hachés dans une monnaie voudrait dire que la personne en face aurait un cours de change, se garantirait aussi contre le défaut de cette monnaie.
      Comme toujours qui abrite le risque? qui couvre? Qui compense?

      Si vous arrivez à accepter qu’il puisse exister un certains,nombre, restreint d’expression de pouvoir régalienne, la sécurité autour de la monnaie, elle même régit par une banque devant être constitutionnellement indépendante, en fait partie.

    • nolife

      10 septembre 2015

      http://www.comptanat.fr/keynes/k1.htm

      « Keynes a montré d’une manière indiscutable que, dans une économie fermée, c’est-à-dire sans relations avec l’extérieur, l’épargne globale est nécessairement égale à l’investissement global.

      Cette égalité qui constitue l’un des piliers de la théorie keynésienne apparaissait révolutionnaire en 1936. En effet, elle n’était auparavant généralement interprétée que comme l’expression d’un équilibre économique, c’est-à-dire comme une relation tendancielle. Le marché était alors supposé assurer équilibre entre l’épargne et l’investissement grâce aux fluctuations des taux d’intérêt. »

      Pour ce qui est des vidéos et des développeurs, j’en suis un moi-même et en informatique, il y a toujours du retard et des bugs.

    • idlibertes

      10 septembre 2015

      ah non mais là c’est des ukrainiens,, ils sont particuliers

  • Popeye

    7 septembre 2015

    « …Ces deux cancers sont en train de faire crever l’économie mondiale et la bonne nouvelle est que nous arrivons sans doute à la fin des replâtrages divers et variés que des autorités qui n’ont plus aucune légitimité ni morale ni démocratique nous imposent, sans aucun résultat bien entendu. … »

    J’espère juste que la fin des replatrages cautérisant la jambe de bois se fera sans trop de remous politiques ou sociaux…

    Répondre
  • daredevil2007

    7 septembre 2015

    Merci pour cette analyse claire et percutante, M. Gave! Maintenant, que fait-on? Car ces bandits ont tous les leviers du pouvoir entre les mains et ne sont clairement pas prêts à les lâcher, du moins sans coup férir… Si l’on poursuit votre analyse – et pour reprendre un autre de vos textes – nous nous dirigeons vers des temps révolutionnaires mais quelle(s) forme(s) vont-ils prendre?

    Répondre
    • nolife

      7 septembre 2015

      L’€ explosera comme a explosé l’URSS et la Yougoslavie, soit par la faillite, soit la faillite et la guerre.
      Vu l’aversion qu’ont les Européens pour la guerre, ce sera probablement faillite, puis révolte des populations et un pays (Italie, Allemagne, Finlande ou autre ) voudra quitter le navire entraînant la fin du machin.

      Ou alors, perte de confiance des marchés dans les banques centrales, car jusqu’en 2008, le consensus croyait les marchés capable de s’occuper de tout et tout seul, ensuite on s’est rendu compte qu’il fallait l’Etat pour remettre de l’ordre en cas de bordel et le consensus a compté sur les banques centrales pour tirer la croissance à des niveaux pré-crises et reflater leurs actifs sauf que … le marché commence à douter de l’omnipotence des banques centrales, ça a commencé en Chine, ça risque d’arriver aux USA si J. Yellen n’arrive pas à remonter les taux ou en Europe ou au Japono si MM. Draghi et Kuroda se mettent à augmenter leurs doses de QE.

      Peu importe d’où ça pète, l’important est d’avoir son parachute.

  • nolife

    7 septembre 2015

    « La réalité est que les crimes économiques sont rarement imputés aux vrais criminels qui les ont commis parfois des décennies plus tôt. Les crimes économiques ne sont donc pour ainsi dire jamais payés « cash »…  »

    => Les bonnes décisions non plus, Merkel récolte les fruits de Schröder alors qu’elle n’a jamais rien fait de bon.

    Répondre
    • Popeye

      7 septembre 2015

      Et l’on voit là toute pertinence de l’Eclcésiaste.
      « Il y a un temps pour semer, et un temps pour récolter »
      Ecclésiaste III 1-15
      « Rien de nouveau sous le soleil »
      Ecclésiaste I 9

    • nolife

      7 septembre 2015

      Ou l’histoire de Joseph et du Roi d’Egypte.

  • nolife

    7 septembre 2015

    Bonjour,

    les Démocrates sont financés par ces mêmes banquiers, espérons qu’un Donald Trump (relativement indépendant) puisse faire le ménage.

    Au fait j’ai une remarque sur les USA et la Chine, vous dites que par exemple un pays mercantiliste comme l’Allemagne a siphonné involontairement l’industrie du sud de l’Euroland, ce raisonnement devra aussi être applicable à la Chine qui par son taux de change fixe a fait du mal à une partie de l’industrie US et mondiale entraînant des surcapacités industrielles monstrueuses et créeant une désindustrialisation aux USA ainsi qu’un endettement et une récession record, le rôle de la Chine dans le déséquilibre est rarement évoqué.

    Pour ce qui est des taux bas de la BCE, on rapporte que M. Monti a fait comprendre à Merkel qu’en refusant de placer M. Draghi (banquier central italien) à la place d’A. Weber (banquier central allemand), elle prenait la responsabilité de faire sauter ce « machin » européen et que l’Allemagne ne veut pas apparaître comme le pays mettant le souk en Europe pour la 3ème fois en Europe en un siècle.

    L’Italie, comme le dit J. Sapir, est l’éléphant au milieu du couloir, son stock de dette publique équivaut à 1,3 année de PIB, le coût du service de la dette 4,7 % du PIB, à titre de comparaison on est autour de 2,5 pour la France l’Allemagne ou un peu plus pour la Grèce, d’autant plus que l’économie sombre lentement comme cette de la France sans faire de bruit.

    Le système financier allemand contient beaucoup de ce genre de prêts.

    Mme Merkel, qui n’est que la version allemande de François Hollande ne veut aucun remous et ne prendre aucune décision importante (d’ailleurs pour dire tergiverser, les Allemands ont inventé un verbe « Merkeln »), elle laissera Draghi jouer avec les imprimantes.

    Les taux bas et les QE sont le seul moyen de maintenir le patient italien vivant (pour un petit temps).

    Avant un effondrement, on aura une dose de planche à billet.

    L’Euro est une tentative de création d’une « Yougoslavie européenne » et à un moment les banques centrales des différents régions se sont mises à imprimer à tire-larigot entraînant une hyperinflation et la population s’est mise à commercer avec du Deutsche Mark bien sûr, au passage la Yougoslavie a terminé en bain de sang, heureusement que ces imbéciles de Bruxelles ont commencé par la monnaie et pas par la politique et l’Armée.

    Mauvaise nouvelle, on boire le calice jusqu’à la lie.

    Répondre
    • Candide

      7 septembre 2015

      Je suis d’accord avec vous, on fait grand cas de Merkel, alors que sont oeuvre politique est un ratage intégral.
      Entre sa politique énergétique, sa gestion calamiteuse de la crise ukrainienne et du dossier grecque, auxquels s’ajoute désormais sa gestion des migrants, le bilan est impitoyable.
      Le constat amer de M Gave n’est que trop vrai, mais, même si les citoyens européens réagissaient, n’est-ce pas trop tard ? A la vitesse où la situation se dégrade, que restera-t-il de l’europe dans 2 ans ? Quand une civilisation veut se suicider, est-il possible d’enrayer le cours des choses ?

    • charles gave

      8 septembre 2015

      Cher Candide
      Les deux phrases clefs de Jean Paul II ont ete
      N’ayez pas peur
      et la verite l’emportera toujours sur le mensonge
      C’est ce que nous essayons de faire a l’IDL
      Le reste est  » a la grace de Dieu »
      Le seul crime serait d’avoir peur et donc de nous taire
      Nous n’avons pas LA verite, mais nous dire notre verite, envers et contre tout
      Amities
      cg

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