4 juillet, 2016

Crise Européenne : prochain arrêt, l’Italie

Les Britanniques ont fait savoir que la construction européenne telle qu’elle se développait à Bruxelles ne leur convenait pas et j’imagine mal comment les Oints du Seigneur pourraient renverser ce vote.

Il est donc urgent de penser à l’étape suivante tant il devient de plus en plus évident que les peuples européens sont en révolte. Déjà, les Autrichiens vont devoir voter à nouveau pour le deuxième tour de leur élection présidentielle  car il semble que nos chers ODS aient eu la main légère en comptant  les voix du candidat qu’ils n’aimaient pas. Et donc la question se pose : où donc va avoir lieu le prochain tremblement de terre?

A mon avis, mais je peux me tromper, le séisme suivant va se passer en Italie et voici pourquoi.

Commençons par un graphique qui montre l’évolution de la production industrielle Italienne depuis 1975 en parallèle avec le taux de change Lire/DM, la Lire étant la monnaie Italienne  et le DM la monnaie Allemande.

Voici ce graphique.

Italie Allemagne Taux de Change et Production Industrielle Italienne

Deux périodes très nettes se détachent de ce graphique.

De 1978, début du graphique, à 2000, la Livre Italienne dévalue vis-à-vis du DM de façon constante, passant de 400 lires par DM à 1000 Lires par DM entre 1978 et 2000.

Pendant cette première période, la production industrielle Italienne passe de 65 (échelle de droite) à  100, soit une hausse de plus de 50 %, dont il faut souligner qu’elle est supérieure à la hausse qu’a connue l’Allemagne pendant  ces années… Et oui, pendant 25 ans les entrepreneurs Italiens ont taillé des croupières à leurs concurrents Allemands  (Je ne montre pas la production Allemande sur ce graphique qui elle est passée de 100 en 2000 à 115 en 2016).

En 2000 arrive l’Euro qui bloque  le taux de change entre les monnaies des deux pays (la ligne bleue devient plate)  et qui donc expose les entreprises Italiennes à la concurrence Germanique sans que celles-ci puissent compenser les faiblesses de la gouvernance Italienne.

Depuis cette date, la production industrielle Italienne a baissé en TERMES ABSOLUS de plus d’un cinquième et est de retour là  où elle était en …1987.

De fait, l’Italie est en dépression depuis au moins 2007 si ce n’est 2000 et du coup la situation économique y apparait comme absolument catastrophique.

  • Le chômage est à 11.1 % tandis que le chômage des moins de 25 ans s’établit à prés de 40 %.
  • La dette en pourcentage du PIB est à plus de 130 %, ce qui serait proprement insupportable si les taux d’intérêts Italiens étaient à un prix de marché.
  • Les banques Italiennes qui avaient fort normalement prêté à des entreprises dont elles ne s’attendaient pas à ce qu’un taux de change inadapté amène  leurs clients  à la faillite sont littéralement  à la veille de sauter puisqu’elles ont dans leurs bilans des prêts non performants équivalents  à plus de 20 %, non pas de leurs fonds propres, ce qui serait déjà trés préoccupant mais du PIB. Il se murmure que ces prêts seraient supérieurs à 330 milliards d’euros, ce qui est incroyable. Mais ou était donc la banque centrale Italienne il y a 10 ans ? Chacun se souviendra cependant qu’elle était présidée par un certain monsieur Draghi. Tout s’explique.
  • Les cours des banques Italiennes s’effondrent les uns après les autres, la dernière en date étant Uni Crédit, l’une de plus importantes. Or toute baisse sévère de cours des banques dans un pays, dans mon vécu personnel en tout cas, a toujours été suivie d’une récession trois à six mos après.  L’Italie ne PEUT PAS se permettre une nouvelle récession.
  • L’Indice boursier Italien, dont le rôle est de mesurer la rentabilité du capital investi en Italie  a baissé de 66 % depuis l’arrivée de l’Euro et se retrouve à ses plus bas de 2003 et de 2009. S’il casse ces plus bas, le pire est à craindre.

La situation est donc tout simplement catastrophique et le peuple Italien doit être ivre de rage contre ses ODS. En comparaison, les ODS Britanniques ont fait un superbe travail…

Or, monsieur Renzi, le Premier Ministre en exercice, qui plait beaucoup à tous les ODS des autres pays, a décidé de proposer un referendum en Italie en Octobre de cette année portant sur des questions constitutionnelles et il a précisé que si le vote était négatif, il se retirerait.  Voila qui ouvrirait une crise politique en Italie amenant à  de nouvelles élections législatives qui si elles avaient lieu  conduiraient CERTAINEMENT à un débat sur la sortie ou non de l’Italie de l’Euro.

Je ne doute pas du mérite des réformes que propose monsieur Renzi, mais le referendum est une chose dangereuse et il est à craindre que les Italiens n’expriment leurs votes que pour manifester leur mécontentement et pas du tout pour répondre a la question posée.

Et dans ce cas, ce referendum risque de tourner à un referendum sur l’Europe et sur l’Euro. Et tant le mouvement five stars de Beppe Grillo que la Ligue du Nord sont opposés à l’Euro.  Quant à ce qui reste des troupes de Berlusconi qui avait été viré comme un malpropre par Mrs. Merkel et  Mr. Sarkozy, on les voit assez mal soutenir ceux qui ont défait leur chef.

Une défaite de monsieur Renzi est donc tout à fait possible et si elle se produisait, la boite de Pandore de la construction Européenne serait vraiment ouverte.

Certes, il n’y a peut être pas une majorité d’Italiens pour quitter l’Europe, mais je pense qu’il existe sans doute une majorité pour quitter l’Euro…

L’ennui est que les demeurés qui ont créé l’Euro ont stipulé que si quelqu’un quittait l’Euro, il quittait ipso facto l’Union Européenne.

Donc les électeurs Italiens vont se retrouver devant un choix fort difficile mais je pense que le simple fait que les Britanniques aient décidé de quitter l’Union Européenne va les aider à se sentir un peu moins seuls.

Et derrière les Italiens vont se précipiter les Grecs et sans doute les Portugais, voir les Espagnols toujours sans gouvernement  tandis que les électeurs Hollandais vont certainement réclamer à  leur tour d’être consultés.

Tout cela est fort inquiétant me dira le lecteur et c’est vrai.

Mais encore une fois, il vaut mieux la fin de l’horreur qu’une horreur sans fin et ceux qui n’ont plus rien  à perdre ont souvent tendance à aller vers des positions extrêmes.

Comment surveiller la situation au jour le jour va me demander le lecteur ?

La réponse est simple.

Si vous le pouvez, chaque jour ou chaque semaine ou de temps en temps vérifiez l’écart des taux entre les obligations allemandes et Italiennes  à 10 ans. Si cet écart se creuse, aux abris…Or il se creuse…Il était à 1 % il y a quelques mois, ce qui revient à dire que le 10 ans Italiens rapportaient 1 % de plus que le 10 ans Allemand à l’époque. Il est à 1.34 % aujourd’hui.

Aux abris donc.

 

spreads Italy vs germany

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

71 Commentaires

Répondre à Gerldam

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  • alex

    11 juillet 2016

    Ce qui est intéressant dans toutes ces démonstrations au sujet de l’euro, c’est qu’elles semblent nous dire que finalement, cette monnaie ne profite qu’à l’Allemagne, son industrie et ses retraités. Nous avions donc les anglais, qui roulent pour eux (ce n’est pas une surprise, et cela nous a déjà servi), valets des US et construisant leur « grand marché », et puis les allemands, faisant de même, construisant leur grand marché en conférant une richesse de façade aux pays du sud à qui ils font semblant de croire à la vertu budgétaire pour les fustiger après.

    Et nous, on est là. On roule pour l’europe. On doit être les dernier à y croire. On s’encourt chez Merkel, on supplie les anglois de rester. On devrait faire le forcing pour leur piquer leurs banques, oui.

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  • Theotimedesavoie

    9 juillet 2016

    Juste un petit point d’histoire pour rappeler que l’Italie est une fiction historique voulue par les Savoie après leur trahison du pays qui porte leur nom.
    La famille royale de Savoie, gangrénée par la maçonnerie, s’est lancée à âme perdue dans cette aventure en attaquant le Pape (perte des Etats pontificaux) et en vendant la terre de ses pères à la France (Annexion et référendum truqué de 1860). On sait comment cette pathétique histoire a fini avec la loi d’exil frappant une des plus anciennes familles d’Europe qui est venue se réfugier à Genève…non loin de son berceau…

    L’Italie n’a aucune unité ni géographique, ni culturelle ( antagonisme Nord-Sud, minorités : francophone en Vallée d’Aoste et germanique dans le Trentin Haut-Adige, velléité indépendantiste en Lombardie, la région de Côme souhaitant un rattachement au Tessin…)
    L’industrie en Italie se limite au Nord (Milan et Turin), tout le reste du pays étant incapable de produire quoi que ce soit. Le Sud n’arrive même pas à valoriser pas son potentiel agricole.

    L’Italie nous montre que l’avenir de l’Europe doit passer par le respect des identités locales et hyper-locales et par la destruction de certains états artificiels. Seules des petites régions autonomes mais économiquement ouvertes peuvent survivre dans la compétition internationale, comme le montrent très bien les Cantons Suisses.

    Small is beautiful, Nations are dead!

    Répondre
  • DrStefool

    8 juillet 2016

    Goldman Sachs recrute l’ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso 🙂

    http://goo.gl/Bu5ZSS

    La boucle est bouclée… l’ancien maoïste a pris du galon.
    Et qui dénigrait Farage ici déjà?

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  • OCKHAM

    5 juillet 2016

    Les pays latins dont la France, ont toujours préféré dévaluer plutôt que d’attaquer le problème des réformes de front. Mis à par l’épisode gaullien, les politiques jettent aux « sans-dents » le grain qu’ils n’ont pas pour avoir la paix et s’augmentent parfois copieusement avant la dévaluation. Et vous avez bien raison de dire que si le jeu est bloqué via l’Euro, ce sont les pays du nord qui raflent la mise. C’est d’autant plus évident que l’Italie, comme la France, continue à dépenser à fond avec personnel pléthorique, structures administratives invraisemblables (sud de l’Italie, une métropole de plus pour Paris) et cadeaux sociaux sans oublier les immigrés. L’impasse est bien là pour nos grands champions du consensus administratif entre soi! Delà à ce que le Brexit ne se fasse pas parce que tout le système passe à la refonte, il n’y aurait qu’un pas à l’extérieur de l’impasse à faire.

    A propos d’Oints du Seigneur, sur 28 (-1) commissaires européens, 5 seulement ont eu une expérience sérieuse dans le privé. Parmi les 23 restants il y a une très forte proportion de fonctionnaires-politiques à vie auxquels il faut ajouter quelques apparatchiks n’ayant jamais eu un job significatif dans le privé. L’Europe, comme la France, est donc dirigée par des gens sous assistance sociale depuis leur naissance et dépendants totalement de l’impôt pour leurs ressources personnelles depuis le début de leur carrière. Les critères de recrutement des carrières furent à 100% livresques et idéologiques. Ces gens, comme les dirigeants français actuels, décident de mesures qui nous concernent mais ne les ont jamais concerné. Il serait insolent de dire que la cour constitutionnelle du grand pays « démocratique » des droits de l’homme ressemble au conseil d’état des rois de France. Ce dernier ne comptait que des nobles, l’actuel est composé à 100% de vrais fonctionnaires-politiques-à-vie. Où que le regard puisse porter, il ne s’agit que du droit des fonctionnaires et de leur cooptation pas de démocratie! Avoir fait une révolution pour ce résultat, cela fait sourire et vaut bien une petite blague!

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  • Libre

    5 juillet 2016

    L’AELE est notre porte de sortie…ON peut y ajouter un pacte européen de sécurité collective…

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  • Marsan

    4 juillet 2016

    Il y en a qui en pincent pour Farrage, on dirait.
    Et de croire à ses arguments vaseux pour justifier qu’il part se planquer.
    Il me fait penser à Jospin.
    Dites vous bien que des Farrage, Trump, lepen, Berlusconi ne croient pas à leurs propres discours.
    Ils ne sont pas complètement fous.
    Ce sont des carrieristes, cumulards et/ou démagogues.
    Ces gens là savent flairer l’air du temps nauséabond et surfer sur la vague.

    Répondre
    • leonard

      5 juillet 2016

      @Marsan :
      Pourtant Farage est un des rare à dire haut et fort à l’assemblée européenne que l’UE est et se comporte comme la défunte URSS et qu’elle ne respecte pas la démocratie.

      Je comprends pas cette attitude d’esclave sous syndrome de stockholm qui jette la pierre sur ceux qui disent la vérité (et rarement sur les menteurs professionnels). Qu’est-ce sinon le syndrome de stockholm ?

      Faut-t-il bannir définitivement tous ceux qui disent la vérité pour ne finir qu’avec des menteurs et des anti démocrates de premier accabi ? serait-ce mieux ? je ne comprends pas la logique.

    • idlibertes

      5 juillet 2016

      Si c’était le cas pour Farrage, il serait resté en place to milk the cow.

    • marc

      6 juillet 2016

      je ne crois pas que Trump fait de la politique pour faire du pognon, il est assez riche, je crois plutôt, qu’il pense qu’il ne peut pas laisser un tel merdier pour ses enfants, il doit faire quelque chose. (Comme quelqu’un qui quitte Hong kong, pour venir dans le merdier français:-))

    • idlibertes

      7 juillet 2016

      :-))

    • DrStefool

      8 juillet 2016

      « Ces gens là savent flairer l’air du temps nauséabond et surfer sur la vague. »

      Goldman Sachs engage José Manuel Barroso comme conseiller 😀 😀
      Le maoïste a pris du galon

  • ROBINO

    4 juillet 2016

    Merci pour la justesse de votre analyse.
    Espérons que la nation italienne reprennent vite son destin en main, dans le respect du droit, sans tomber dans le travers de l’ultra nationalisme qui commence à s’enraciner en Europe. L’union européenne est une poudrière à ciel ouvert. Il est vital de proposer aux peuples européens une alternative souverainiste a celle du nationalisme rappelant les heures sombres de notre histoire…pour le coup malheureusement commune.

    Répondre
    • Gerldam

      4 juillet 2016

      Malheureusement, pour modifier profondément la contruction technocratique de l’UE, il faudra commencer par la dynamiter, tant ses structures sont faites pour qu’on ne puisse ni sortir de l’UE ni, encore moins, sortir de l’euro.

  • Jacques BESREST

    4 juillet 2016

    ODS???
    Je ne comprends pas cet abrégé!!!
    Mais l’analyse me semble pertinente!!!
    Je ne suis pas économiste, et de loin!!!
    Mais la seule réalité de l’argent est une somme de conventions, qui permettent des équilibres, et des convergences, entre des réalités différentes!!!
    Changeons les conventions!!!
    Pour garder l’Europe!!!
    Mais pas en l’état!!!
    Une Europe différente!!!
    Refaçonnée…
    Sociale!!!
    Solidaire…
    Et Équitable!!!
    Pour des Citoyens Équilibrés!!
    Tout le monde n’est pas Équilibriste!!!
    Lol!!!

    Répondre
    • idlibertes

      4 juillet 2016

      ODS: oints du seigneur= the annointed cf thomas sowell

      « ceux qui savent » (avec ironie)

    • Raknor

      5 juillet 2016

      Un politicien suisse utilise le qualificatif « d’élites éclairées » pour parler des ODS

  • Gerldam

    4 juillet 2016

    Il me semble, d’après ce que j’ai lu sur le FT et d’autres journaux « sérieux », que la sortie de la GB de l’UE sera loin d’être une partie de plaisir.
    Les raisons sont techniques, mais, comme souvent, le diable se cache dans les détails.
    Le gros problème se situe au niveau de la négociation de nouveaux traités commerciaux entre la GB et les autres pays du monde, UE y compris. Or, en ce qui concerne l’UE, un partenaire important de la GB, les négociations ne peuvent commencer qu’après que la sortie de la GB de l’UE ait été complètement négociée, c’est à dire après au moins deux ans. Par ailleurs, les traités commemrciaux, qui contiennent des milliers de pages, sont longs à négocier. Cela prend souvent des années. Ensuite, cela fait plus de 20 ans que les fonctionnaires de la GB ont délégué toute négociation commerciale à l’UE (certes, il y a quelques britanniques dans les équipes de Bruxelles mais en assez petit nombre).
    Quelle va être la position de la GB?
    Deux solutions seulement: faire partie de la WTO, en songeant que les accords de ce genre mettent souvent 5 ans et plus à être négociés.
    Ou devenir une zone « duty free », sans aucun règlement douanier, comme Singapour ou Hong Kong? Et plus aucune protection pour les industries locales. Pour un saut dans l’inconnu, c’est un grand saut.
    Bref, L’UE a été construite comme une prison dont il est techniquement extrêmement difficile de sortir. Et encore, la GB n’a pas le carcan supplémentaire de l’euro.
    Toujours sur la plan technique, sortir de l’euro suppose une grande préparation car il faut reconstruire tout un système de IT avec la nouvelle monnaie. Comme les peuples ont plutôt l’habitude de voter sur un coup de tête, il n’y aura aucune préparation préalable, ce qui signifie que la sortie de l’euro sera longue et pénible, ce qui n’incitera pas les autres à suivre cette voie. Les ODS ont très bien verrouillé leur système.
    Pour conclure, je pense que, lorsque les italiens verront le bourbier dans lequel la GB s’est mis, ils réfléchiront à deux fois avant de faire le grand saut.

    Répondre
    • nolife

      4 juillet 2016

      Nigel Farage démissionne, Boris Johnson reste à l’écart …

      Finalement leurs politiques ne sont pas beaucoup plus courageux que sur le continent, seul David Cameron assume en fin de compte sa politique, si ça échoue à sortir de l’UE, il n’est pas impossible qu’il soit rappelé comme de Gaulle voire Berlusconi.

    • DrStefool

      4 juillet 2016

      Nigel Farage n’est pas élu à la Chambre des communes, .. pour l’instant il ne peut pas faire grand chose.

    • duff

      4 juillet 2016

      Tout à fait je ne comprends pas pourquoi certains pleurnichent. Les commentaires des internautes du site du Figaro réagissant à cette news sont affligeants. L’article aussi, une belle production à l’origine de la soviétique AFP je suppose.

      Farage a quitté le business pour faire sortir son pays de l’UE, mission accomplie, ce n’est pas un homme politique professionnel, il part. Je trouve ça classe même.

    • nolife

      4 juillet 2016

      Ca prouve surtout que les populistes n’ont AUCUN plan de remplacement, ils ne sont bons qu’à beugler et s’enfuir comme des lâches devant les responsabilités.

    • idlibertes

      4 juillet 2016

      Nigel Farage a fait beaucoup plus que « beugler » et c’est loin d’être juste un populiste. Maintenant, la veille du vote, il a du annuler un débat télévisé pour diner avec son fils et son message de démission parle de se recentrer sur sa vie privée. Quelqu’un aurait des problèmes dans sa famille proche que je ne serais pas étonné.

    • idlibertes

      4 juillet 2016

      +1

    • nolife

      4 juillet 2016

      Au rugby, il y a des petits spécialistes pour provoquer la castagne et qui une fois que ça part en sucette, vont se cacher et reviennent à la 3ème mi-temps pour raconter leurs « exploits ».

    • duff

      4 juillet 2016

      @nolife Madame Le Pen fille n’avait guère d’autre choix que de tenter de faire fortune en exploitant le nom sulfureux de son père en politique. Si M. Farage s’était lancé pour l’argent alors il devait être un bien mauvais financier ce dont je doute tellement il s’est révélé clairvoyant sur les imbécillités répétées et donc au final prévisibles des européens avec l’€, le renflouement des grecs pour les empêcher de s’en sortir avec la réintroduction de la dragme, la violation des référendums.

      Il ne beugle pas à mon avis, de nos jours il faut un équilibre subtile entre analyse et « buzz ». C’est triste mais c’est ainsi. Farage a même poussé des conservateurs qui paraissaient pourtant être de bons agents de la propagande officielle ou du moins soumis. Je pense BoJo a osé prendre le leadership sur le « leave » parce qu’il a senti le vent tourner et qu’il lui serait politiquement plus profitable à l’avenir d’assumer clairement ses idées.

      Rien que pour ça l’oeuvre de Farage est immense. Ecouter les réactions de consternation des « responsables » LR en France, les premier à adouber Clinton qui est la personnification du capitalisme de connivence et à crier enfer et damnation après le vote d’un référendum, je parle même pas de Sarkozy qui a trahit le vote de 2005, même Fillon qui avait voté non en 1992 a abjuré son mentor Seguin!

    • idlibertes

      4 juillet 2016

      Farage a passé 10 ans à battre la campagne et rien que cela est extrêmement respectable.

    • nolife

      9 juillet 2016

      Désolé mais démissionner maintenant est synonyme de « filer à l’anglaise », il aurait au moins pu préparer un plan de sortie, c’est d’un amateurisme crasse.

      Churchill quand il décide de pousser la Grande-Bretagne à la guerre, assume sa position et endosse le costume de Premier Ministre de Sa Majesté en avertissant du sang, de la sueur et des larmes.

      Farage, Johnson … ce sont les syndicalistes qui font grève pour s’affranchir des actionnaires rapaces mais refusent de co-diriger la boîte car ils savent bien sa situation.

      Et le plus paradoxal, c’est que comme avec Thatcher, c’est une Dame qui va devoir se coltiner le sale boulot.

      On est loin des Gentlemen et de la noble aristocratie britannique qui avait dominé le Monde.

    • idlibertes

      4 juillet 2016

      D’autant qu’il vient de se demettre de la présidence de l’UKIP.

    • candide

      4 juillet 2016

      Je pense au contraire que Johnson est très fin. Il attend et laisse le temps faire son oeuvre, et c’est la marque des grands politiques.
      Dans 6 mois ou 1 an, il sera au 10 downing street et aura les coudées beaucoup plus franches qu’aujourd’hui. Il est du bois dont on fait les Churchill. En sachant attendre son heure, il me renforce dans cette conviction.

    • nolife

      4 juillet 2016

      A mon avis, je pense que vous avez raison, il laisse Lady May faire le ménage et encaisser le choc pour venir cueillir les fruits.

    • DrStefool

      4 juillet 2016

      C’est fort possible…

    • DrStefool

      4 juillet 2016

      Il n’est pas impossible que Farage cherche à se présenter comme indépendant à la prochaine élection générale, pour peser dans le débat… Ou alors il décide vraiment de quitter la vie politique.

      Mais pour l’instant il ne peut assumer aucune responsabilité au Royaume-Uni. Il n’y est pas élu.
      J’essaie d’expliquer ça sur le Monde.fr mais c’est dur… et la censure s’en mêle 😀 😀
      En octobre changement de carte crédit… fin de mon abonnement. 🙂

    • Robert Marchenoir

      4 juillet 2016

      Vous pouvez annuler tout de suite… n’hésitez pas, faites un geste pour la planète.

    • nolife

      5 juillet 2016

      pour le monde …

    • Gerldam

      4 juillet 2016

      Au fond personne n’a répondu à mes objections. Le sort de Nigel F arage n’a strictement rien à voir avec le problème de la négociation commerciale de la GB avec le reste du monde, y compris l’UE.

    • nolife

      5 juillet 2016

      Dieu seul sait !

      Dans Prison Break, quand le cadet Scofield sort son frangin de taule, il prépare quand même un plan post-évasion, ça ne sert à rien de le sortir pour l’abandonner à quelques centaines de mètres avec la police à ses trousses.

      Désolé mais ça manque de classe au pays des « Gentlemen ».

    • idlibertes

      5 juillet 2016

      Le mouvement se trouve en marchant.

  • Denis Monod-Broca

    4 juillet 2016

    Ils avaient la même langue, disaient les mêmes paroles. La pensée unique déjà. Ils décidèrent de construire une ville, pour sceller leur unité et leur force, et d’édifier une tour atteignant les cieux, pour les proclamer au monde. Née de leurs rêves, fruit de leur orgueil, la tour insensée s’écroula avant d’être achevée, évidemment. Elle fut alors nommée « babel », mot qui exprime, comme « barbare », l’incompréhension. Car les hommes qui s’étaient lancés dans sa construction, si fiers de leur projet, ne comprenaient pas ce qui leur était arrivé et que, désormais dispersés, devenus barbares les uns pour les autres, ils ne parvenaient plus à se comprendre.

    Toute ressemblance avec la situation présente en Europe ne serait ni fortuite, ni pure coïncidence…

    Pensée unique, foi sans faille en l’unité et en la force, confusion entre rêve et réalité, orgueil tant collectif qu’individuel, empilage indéfini de traités en guise de briques, agrandissement sans limite de la construction, amorce d’écroulement… tout y est ! Jusqu’à l’incroyable ressemblance, voulue forcément, entre le bâtiment du parlement européen à Strasbourg et les représentations picturales les plus connues de la tour de Babel !… Comme s’il s’agissait de la rebâtir enfin, cette fameuse tour injustement écroulée, comme s’il s’agissait de faire rendre gorge au dieu vengeur qui avait prétendu punir les hommes de leur orgueil. N’est-ce pas là se vouloir l’égal dudit dieu et donc, quelle étrange répétition !…, vouloir à nouveau atteindre les cieux ? N’est-ce pas être assuré de l’effondrement ?

    N’est-il pas grand temps de nous en rendre compte et, si nous sommes aussi raisonnables que nous croyons l’être, de trouver une autre voie ?

    Répondre
  • sassy2

    4 juillet 2016

    Il est plus simple d’expulser l’allemagne.
    ou si les allemands veulent rester: expulser merkel. (expulser draghi aussi … hollande…)

    Répondre
    • nolife

      4 juillet 2016

      Bonne idée, jetons à la mer le meilleur rameur !

    • Killxs

      8 juillet 2016

      Les allemands partiront d’eux mêmes quand les élites économiques constateront que ca leur coute plus cher de rester et de colmater les brèches des uns et des autres (ainsi que celles de leurs landers/banques) que d’abandonner leur « glacis » de main d’oeuvre/marché en Europe de l’Est et le verrouillage de la compétitivité des états du sud de l’Europe.

      Comme dans tous les cas, sous la pression, les pays du Sud vont quitter l’UE, les allemands qui n’ont pas d’ancien empire colonial comme la France ou la GB sont foutus, dépourvus de moyens de contrôle des flux financiers, d’accès aux matières premières et d’accès aux marchés.

      Leur seule chance désormais c’est de:
      – pousser la France à mutualiser son accès aux sous-sols africains (sous prétexte de +grande intégration européenne, si possible sans mettre la main à la poche pour régler les dettes françaises!).
      – se réarmer (acces aux matieres premières: vente d’armes de fabrication allemande contre concessions).
      – signer le TAFTA pour compenser la perte de ses marchés en Europe et la compétition future de l’Italie du Nord (entre autre).
      A ces conditions ca passe peut-être pour elle.

      Dans tous les cas ca implique de gagner du temps.
      Espérons que la France ne soit pas assez bête pour leur accorder quoique ce soit, et pour se tirer avant la mutualisation et avant la signature du TAFTA.

    • nolife

      9 juillet 2016

      Le problème de l’Allemagne est d’avoir une chiffe molle incapable de prendre la moindre décision (Merkel), sans ça, il y a longtemps qu’ils auraient abandonné ces « Welschen ».

      Pour l’instant du à la bonne tenue de l’économie allemande, la population vieillissante n’ose prendre le risque mais avec cette folie d’accueillir la misère du Moyen-Orient et les nouveaux problèmes de la zone €, le règne de « Françoise Hollande » risque d’être mis en péril.

      Comment réagiront les épargnants allemands qu’on a dépossédé de généreuses pensions d’Etat à cause du vieillissement pour les inciter à épargner et voilà qu’ils se font ruiner avec les taux 0 de Super Mario.

      L’Histoire sera sans doute impitoyable avec la reine du statut-quo et de la tergiversation.

  • Denis Monod-Broca

    4 juillet 2016

    L’Europe, nouvelle tour de Babel

    Ils avaient la même langue, disaient les mêmes paroles. La pensée unique déjà. Ils décidèrent de construire une ville, pour sceller leur unité et leur force, et d’édifier une tour atteignant les cieux, pour les proclamer au monde. Née de leurs rêves, fruit de leur orgueil, la tour insensée s’écroula avant d’être achevée, évidemment. Elle fut alors nommée « babel », mot qui exprime, comme « barbare », l’incompréhension. Car les hommes qui s’étaient lancés dans sa construction, si fiers de leur projet, ne comprenaient pas ce qui leur était arrivé et que, désormais dispersés, devenus barbares les uns pour les autres, ils ne parvenaient plus à se comprendre.

    Toute ressemblance avec la situation présente en Europe ne serait ni fortuite, ni pure coïncidence…

    Pensée unique, foi sans faille en l’unité et en la force, confusion entre rêve et réalité, orgueil tant collectif qu’individuel, empilage indéfini de traités en guise de briques, agrandissement sans limite de la construction, amorce d’écroulement… tout y est ! Jusqu’à l’incroyable ressemblance, voulue forcément, entre le bâtiment du parlement européen à Strasbourg et les représentations picturales les plus connues de la tour de Babel !… Comme s’il s’agissait de la rebâtir enfin, cette fameuse tour injustement écroulée, comme s’il s’agissait de faire rendre gorge au dieu vengeur qui avait prétendu punir les hommes de leur orgueil. N’est-ce pas là se vouloir l’égal dudit dieu et donc, quelle étrange répétition !…, vouloir à nouveau atteindre les cieux ? N’est-ce pas être assuré de l’effondrement ?

    N’est-il pas grand temps de nous en rendre compte et, si nous sommes aussi raisonnables que nous croyons l’être, de trouver une autre voie ?

    Répondre
  • nolife

    4 juillet 2016

    Le roi Gaspard Koenig est chez Saint-Nicolas Doze pour parler du revenu universel, au fait que pensez-vous de ce truc, il parait que ça vient de Milton Friedman.

    Répondre
    • idlibertes

      4 juillet 2016

      Je doute que Milton Friedman, s’il avait été appelé à consulter sur le cas de la France, ait recommandé un quelconque revenu universel!

      Voyez d’ou l’on part et voyez d’ou il partait ‘in abstracto »

    • Clauz

      4 juillet 2016

      Le revenu universel est une proposition socialiste, alors venant d’une personne se réclamant du libéralisme?!! :-/

    • nolife

      4 juillet 2016

      Le Roi Gaspard et Jean-Marc Daniel étaient pour ce matin.

    • idlibertes

      4 juillet 2016

      Je sais. Les libéraux de gauche sont pour. Ils font bien ce qu’ils veulent.

    • nolife

      4 juillet 2016

      Il parlait de l’Inde où ça avait été expérimenté, sauf que c’était une région où tout le monde ou presque était entrepreneur du fait qu’ils étaient agriculteurs, artisans … et donc allouaient cet argent autrement que dans le jeu ou la boisson. Sauf que dans nos contrées où la plupart des gens sont salariés ou destinés à l’être, cet argent sera géré comme le RSA, donc effet probable négatif.

      Par contre l’idée d’un filet minimal peut inciter à entreprendre, à titre personnel comment lancer sa start-up sans revenu fixe ? Mais pour un auto-entrepreneur qui serait aidé, combien de gens seraient simplement perfusés ? C’est un peu le Père Noël tous les mois et jusque tard dans l’âge.

      J’aimerais bien connaître l’avis de Charles Gave là-dessus ?

    • idlibertes

      4 juillet 2016

      Je peux vous le donner, il est complètement contre. =-)

    • duff

      4 juillet 2016

      Les arguments favorables au RU sont séduisants mais comment ne pas voir le danger de la récupération via la démagogie politique en mode « votez pour moi vos revenus vont augmenter ». Il suffit de regarder un graphique montrant la répartition des revenus et du nombre de gens en face pour avoir très peur des conséquences.

      Ceci dit on peut vivre en France assez décemment sans travailler, donc avant de voir ce truc avoir une chance de voir le jour il faudrait repenser l’état providence et largement déstaliniser le modèle social d’abord. JM Daniel a l’honnêteté de le mentionner. Vu les sommes en jeux, autant dire que le RU n’a aucune chance de voir le jour.

    • idlibertes

      4 juillet 2016

      mais quel argument politique pour Macron via génération whatever.

    • nolife

      5 juillet 2016

      Je suis d’accord avec vous, l’aléa moral est très important surtout dans certaines cultures.

      Au Burkina Faso, des « humanitaires » avaient donné de l’argent aux gens et se sont rendus comptes que les jeunes allaient se défriser les cheveux avec alors que les mères de famille parfois s’achètent des bijoux mais généralement dépensent pour leur famille.

      Mohammed Yunus, inventeur micro-crédit, disait qu’il valait mieux prêter aux femmes (du moins dans nombres de pays pauvres et notamment les pays musulmans) vu que celles-ci investissaient intelligemment leur argent alors que les hommes préféraient aller au troquet ou s’acheter des clopes.

      Le revenu, selon moi doit-être en-dessous du seuil de vie, car sinon plus besoin de bosser. Avoir 500 € par mois, quand on vit chez ses parents peut-être utile quand on veut lancer sa boîte car il déleste une partie du stress du jeune entrepreneur qui s’inquiète de comment il va « survivre ».

      Mais ce genre de choses généralisé dans un Etat de 65 millions ne peut être fonctionnel, il peut sans doute mieux fonctionner avec des « mécènes » qui ont une connaissance du terrain, mais devient alors sujet du bon vouloir du prince et inégalitaire.

      La solution serait peut-être de défiscaliser le travail et le capital en baissant la dépense publique et aussi supprimer le droit du travail.

      Mais on rêve …

    • Killxs

      8 juillet 2016

      @nolife

      Je vais vous répondre sur le « comment créer sa startup » sans argent.
      Pour avoir « attendu » les aides sociales pendant les 2 ans de création du produit (qui ne sont jamais venues… nous avons littéralement crevé de faim, mangeant avec 1euro par jour, disposant de 650e par mois de réserve pour un « habitat » de 12m2 situé en region parisienne).
      Bien sur, il est possible de concéder des parts de sa société à des investisseurs, qui permettent de se rémunérer, mais bien souvent ces derniers (angels) ne comprennent rien à votre business et ne contribuent en rien au développement de l’activité par ailleurs (de plus, l’argent investi par l’investisseur provient le plus souvent d’un héritage qu’il a perçu ou d’une situation de rente – fonctionnaire ou profession libérale réglementée et/ou subventionnée-, et accepter un tel investisseur c’est accepter de donner une prime au « système »); on me dira que la décision d’investissement prend du temps et constitue un travail à elle seule: certes, mais ce travail n’est pas un travail au service de l’entreprise et n’a donc aucune valeur pour elle).
      Donc vous optimisez tout: vous faites tout vous même – ce qui est plus long (juridique, comptabilité, marketing, etc.)-, et vous sous-traitez en Inde ou en Asie; pour 2000e vous accédez à ce que vous auriez payé 75000e en France. Vous rémunérez des agent-co, payés au résultat uniquement. Grace à l’argent acquis avec vos premiers clients, vous faites recoder localement et vous salariez des commerciaux.

      Donc pour résumer: soit vous avez un petit matelas (ou vous avez des proches pour vous aider financièrement), soit vous passez par des investisseurs/subventions (faut pas être pressé et il faut aimer la paperasse, mais quand on n’a pas le choix…). Le prêt bancaire est une possibilité, mais on ne prete qu’aux riches… Quant à l’aide de l’UE, votre boite est morte 30 fois avant d’avoir fini de remplir le formulaire de demande…

      Je serais plutôt favorable à un mécanisme du type revenu/dotation universelle (en nature ou en cash), qui implique a contrario de fermer les frontières (à moins d’un mécanisme universel indexé sur le cout de la vie local… ce qui, grâce à la techno actuelle pourrait être totalement réalisable sur une base décentralisée: blockchain + big datas. La comparaison avec le RSA ne tient pas). L emploi disparait grace au progrès technologique. Dans 50 ans, il n’en restera plus beaucoup au rythme où les choses se passent. La techno devait nous libérer du travail. C’est en passe d’arriver. Je ne vois pas comment on pourra faire l’économie du revenu universel (2 versions: une « mutualiste » et une « libertarienne ») ou de guerres civiles perpetuelles opposant ceux qui sont necessaires à la production des biens de la communauté et ceux dont l’activité est devenue « superflue ». C’est comme l’effondrement de l’UE, c’est inéluctable. Au delà, le dispositif a d’immenses mérites en terme d’encouragement de la libre entreprise et de dévoilement du prix réel du travail. Croire que parce qu’ils auraient de quoi dépenser au PMU gratuitement les gens ne feraient plus rien est une absurdité. Le « travail » reste une necessité psychologique, et je pense qu’au contraire les gens s’investiraient beaucoup plus dans des activités qu’ils auraient choisies.
      Moi par exemple, je me consacrerais uniquement à la rédaction/mise au propre de mes 15 années de travail (non rémunéré) en philosophie politique et morale appliquée (j’ai crée la startup pour ça d’ailleurs, pour pourvoir développer mes recherches. Auparavant, il y avait des mécènes qui vous permettaient de travailler sans être trop mêlant…).

    • nolife

      9 juillet 2016

      @killxs

      Merci pour votre réponse, personnellement, je compte d’abord bosser et me faire un bas de laine, ensuite pendant ses heures de congé, « développer le projet dans ce qui est faisable humainement, ensuite sous-traiter une grosse partie ici ou en Asie et après seulement, toquer à la porte d’investisseurs.

      Le « problème », c’est toujours l’amorçage, car aucun fonds privés ne vous « entretiendra » si vous n’avez pas de bénéfices.

      Pour ce qui est du travail, le grand déversement était « liquide » quand il fallait passer des champs aux premières usines mais actuellement, le niveau de qualification requis ne cesse de monter, sans compter que les patrons dans 95% veulent déjà AVEC 2-5 ans d’expérience.

      Laurent Alexandre caricature en disant que sans un QI de 150, vous risquez de ne plus pouvoir trouver de travail à cause de la robotisation.

      Dans les faits, les anciens ouvriers et fils d’ouvriers (mineurs anglais, allemands de la Ruhr et autres, fils d’immigrés maghrébins, africains …) sont pour beaucoup tombés au chômage et n’ont pas retrouver du travail et soyons francs n’en trouveront peut-être jamais, les aides sociales font déjà office de revenu de solidarité en permettant d’éviter des émeutes sociales.

      Si les Chinois et asiatiques ont pu être boucs-émissaires, demain ce seront les robots.

      Les chevaux, ânes et mulets ont disparu avec l’avènement des machines, les ouvriers qui n’ont que leurs bras aussi sont amenés à disparaître.

      C’est ce qui arrive aux USA et risque de se répandre dans le monde.

      Et avec la démocratie, les électeurs voteront sans doute pour des populistes, ce qui aggravera encore la crise.

      Peut-on reconvertir une couturière ou un ouvrier-métallurgiste en spécialiste Big Data ?

    • idlibertes

      4 juillet 2016

      Je ne pense pas qu’une personne soit libérale parce qu’elle le proclame. On est libéral de fait, ou non.

      D’autre part, si quelqu’un a l’extrait sur lequel koening appuie ses dires pour affirmer que Friedman était pour, on serait preneur. Personne n’est à l’abri d’un contresens, surtout quand l’anglais n’est pas votre langue maternelle ou que l’on vous a fait prendre allemand première langue, ce qui s’impose en général à tous les premiers de la classe si bien coiffés.

    • CharlesM

      4 juillet 2016

      Apparemment, Friedman n’a jamais parlé de revenu universel mais d’un impôt négatif (  » negative income tax « ) dans son bouquin capitalism and freedom. Ca n’a rien à voir avec un RU, L’idée étant qu’au dessous d’un certain seuil de revenu , fonction de la situation familiale, l’état verse un crédit d impôt, tout comme au dessus de ce seuil, on paye un impôt.
      ce crédit d impôt est versé à posteriori, lorsqu’on a montré ses revenus , donc il faut bosser et bouffer en attendant.
      De plus, il n’est pas désincitatif, puisque pour chaque 1000 $ qui vous séparent du seuil , l’état vous verserait par exemple 200 $ ou 300 $ selon le barème de l impôt de ceux qui sont au dessus du seuil , donc vous avez quand même intérêt à travailler. Autre avantage, cela permet de supprimer le smic et de laisser le marché fixer les salaires librement, le fisc prenant en charge la solidarité.
      C’est quand même une sacrée usine à gaz, mais ça n’a rien à voir avec une revenu garanti, et ce n’est pas pire que tout ce qu’on a aujourd’hui

    • idlibertes

      4 juillet 2016

      En tout état de cause, Friedman avait pensé un système à partir de rien. or nous savons tous que pour autant que l’on mettrait en oeuvre un système de RU, o on ne supprimerait pas toutes les allocations de parents isolés, de rentrée scolaire, d'aide au relogement et j'en passe et des riches....

    • dede

      6 juillet 2016

      Friedman etait partisan d’un impot sur le revenu negatif en remplacement de toutes les aides sociales.

      D’apres ce que j’ai lu, ils ont mis le bouzin en place aux US mais sans supprimer les aides sociales, ce qui fait Milton se retourner dans sa tombe pour avoir emis une idee qui a permis au gouvernement de renforcer son pouvoir…

      Le Revenu Universel pourrait etre considere comme un impot sur le revenu negatif qui presenterait l’avantage de ne pas couter cher en administration (inutile de passer par de savants calculs et d’avoir des controles importants – juste eviter de payer les morts en Corse) mais si il vient en plus de ce qui existe deja, c’est une veritable ineptie.

    • RB83

      5 juillet 2016

      Cette histoire de revenu universel me laisse rêveur… Il me semble que toute l’histoire de l’humanité est à la fois le désir de se protéger en se regroupant mais également à s’émanciper des tutelles, à conquérir des libertés et à assumer son destin. De ce point de vue, le revenu universel me parait une formidable régression indépendamment des savantes considérations économiques le justifiant par l’agrégation de toutes les aides dans ce même revenu.
      Cela me semble aller à l’inverse du libéralisme, au sens traditionnel du terme, qui cherche à émanciper plutôt qu’à assujettir. Autant j’apprécie JM Daniel sur pas mal de ses analyses, autant il est un mystère pour moi qu’il puisse être partisan de ce revenu universel.

  • nolife

    4 juillet 2016

    C’est marrant ce petit jeu, c’est comme se demander où sera le prochain attentat.

    Grèce : A failli être le premier domino mais est rentré dans le rang malgré que sa position soit inteable.

    Portugal : Niveau d’endettement faramineux, déficit incompressible, élections ayant donné victoire à la gauche avec un président de droite.

    Espagne : Pareil que le Portugal si ce n’est qu’il est impossible pour l’instant de former un gouvernement et leurs banques ont des milliards de créances toxiques.

    Italie : Vous l’avez décrit plus haut.

    Finlande : Homme malade des pays scandinaves, ils ont déjà étudié la question au Parlement.

    France : Leurs pseudos-élites sacrifieront leurs enfants si il le faut pour maintenir ce truc.

    Allemagne : AFD fait des progrès, les retraités et les Markus Kerber en ont marre de Draghi.

    Pays-Bas : Ils vont peut-être sortir de l’UE.

    Autriche : élections trafiquées, le candidat d’extrême-droite va peut-être faire sauter l’Europe comme il y a 80 ans.

    Ya pas un bookmaker qui a les côtes sur ça ?

    Pour ma part,

    Répondre
  • pierre

    4 juillet 2016

    « Aux abris donc. »

    Qu’est ce que cela signifie exactement et concrètement ?

    Répondre
    • nolife

      4 juillet 2016

      Flight to quality, achetez des emprunts d’Etat allemands ?

    • Marm

      4 juillet 2016

      L’Italie a une dette publique essentiellement libellée en droit national, mais la dette privée est fortement libellée en droit étranger.

      Si l’Italie sort de l’Euro, la dette en droit national repasse en lire, mais pas la dette en droit étranger. Ce qui fait que les agents endettés en droit étranger vont payer une dette en euro avec une lire dévaluée. Autant dire que ça va faire mal…

      Ce qui, en terme de timing, amène à penser que tant que l’horreur n’est pas insupportable, les italiens (dette privée) n’ont pas intérêt à sortir de l’Euro. Donc ce n’est pas demain la veille a priori, mais j’espère me tromper !

    • CharlesM

      4 juillet 2016

      Aux abris?
      Sans doute fuir tout ce qui contient :
      -des obligations italiennes
      -des banques italiennes et par contagion toutes les banques européennes, lesquelles sont très présentes dans les indices cac et eurostoxx…

      La question du sauvetage des banques italiennes est aujourd’hui sur la table entre Rome et Bruxelles. De mémoire, les crises bancaires en Europe débouchent vite sur des crises politiques qui secouent tous les marchés européens . Comme disait CG gardez votre poudre au sec!

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