17 mars, 2022

Corse : l’île en feu

Depuis plus d’une semaine, la Corse est en feu. Des manifestations multiples frappent ses principales villes, la jeunesse est dans la rue et le gouvernement apeuré, sans savoir quelle décision prendre. Si tout est parti de l’attaque contre Yvan Colonna, ces émeutes sont l’aboutissement d’années de germination.

 

Des manifestations violentes dans la plupart des grandes villes : Ajaccio, Bastia, Sartène, Corte… Des policiers violemment agressés, 70 dimanche dernier dont 48 graves, une puissance étatique locale débordée, une violence dont on ne voit pas la fin et dont on ne comprend pas l’origine. Telle est aujourd’hui la situation de la Corse, qui est en feu depuis l’agression d’Yvan Colonna.

 

Tout débute à la prison d’Arles où Colonna est emprisonné. Il est maintenu en prison sur le continent et non pas en Corse, le ministère de l’Intérieur le considérant comme un détenu dangereux (DPS, « détenu particulièrement signalé »), nécessitant une surveillance de tous les instants. Alors qu’il fait du sport dans une salle isolée et close, un détenu chargé de faire le ménage toque pour entrer et pénètre dans la salle après ouverture de la porte par Colonna, qui est seul à l’intérieur. Le détenu lynche Colonna et l’étouffe. Après 8 minutes de coups, il ressort de la salle et prévient les gardes. Alors que la salle est équipée de micros et de caméras, nul agent n’est intervenu durant l’agression. On découvre également que le coupable est un djihadiste dangereux, évincés de nombreuses prisons. Gérald Darmanin a reconnu le motif djihadiste comme cause de l’agression. Pour l’instant entre la vie et la mort, même s’il est en état de mort cérébrale, Colonna est transféré à Marseille pour être soigné. À l’annonce de son agression débute la flambée de violence.

 

Quelles causes ?

 

Trois causes principales expliquent cette flambée de violence.

 

Premièrement, le sentiment d’injustice. La famille d’Yvan Colonna demandait son rapatriement en Corse, à la prison de Borgo. Cela a toujours été refusé, arguant du fait que Colonna devait bénéficier d’une surveillance renforcée. Or celui-ci  a été tabassé huit minutes durant par un djihadiste sans que les gardes n’interviennent. Manifestement, il y avait une faille dans sa surveillance spéciale. Le gouvernement a levé la surveillance spéciale au début des émeutes et a autorisé son transfert en Corse, mais cela arrive trop tard, surtout eu égard à son état de santé actuel.

 

Deuxièmement, la montée de l’idée autonomiste chez les plus jeunes. La création de l’université de Corte, bien qu’au niveau scolaire plus que faible, a fait qu’un grand nombre de Corses effectuent leurs études sur l’île alors que leurs parents se rendaient sur le continent. Ils ne sont donc plus dans un brassage des populations et des idées, mais vivent au contraire retranchés sur leur île, au milieu d’idées nationalistes qui fermentent du fait de leur enfermement. Corte est un bastion du nationalisme corse tant il est de nature pour les intellectuels, surtout pour ceux qui sont nourris par l’État, de produire des idées et des systèmes qui fonctionnent en vase clos et qui ne sont jamais remises en cause par l’extérieur.

La Corse bénéficie d’un double isolement : celui de la mer puisque c’est une île, celui de la montagne, compte tenu de son relief. Les transports d’une ville à l’autre sont longs et compliqués du fait des distances tortueuses et des petites routes. Il faut ainsi près de 2 heures de route pour relier Ajaccio à Sartène, alors que les deux villes ne sont distantes que de 70 km et 3h pour relier les 150 km entre Ajaccio et Bastia. La fermeture géographique est un carburant de la pensée indépendantiste.

 

Troisièmement, cette attaque provient au moment où le mouvement nationaliste est fracturé. Gilles Siméoni, bien que confortablement élu, n’a pas réussi à faire aboutir ses demandes. Discrédité parmi les siens, ces émeutes sont pour lui une divine surprise qui lui permet de reprendre la main et de souder une nébuleuse nationaliste divisée. Les nationalistes sont en train d’obtenir en quelques jours, par la violence, ce qu’ils n’ont pas obtenu, en plusieurs années, par la négociation. Preuve pour la branche la plus radicale que la diplomatie ne sert à rien et que le gouvernement ne comprend que la force. Fortement divisé en clans et en familles, le mouvement nationaliste a besoin d’un ennemi commun pour créer une unité ; « l’État français assassin » comme le scandent les manifestants est cet ennemi idéal.

 

Grande violence des affrontements

 

Un mouvement nationaliste fracturé et divisé, une jeunesse désœuvrée, l’unité des Corses autour d’un Corse qui a été agressé par un djihadiste renforcent le climat délétère et dangereux. La Corse est une terre de clans, de familles, d’équilibres, or Emmanuel Macron ne dispose d’aucun relais dans l’île et d’aucun élu local de poids. Son parti hors sol n’a pas vu venir les graves problèmes qui n’ont donc pas pu être anticipés. La violence soudaine, drue et intense aura beaucoup de mal à cesser. Alors que l’île disposait de deux compagnies de CRS, l’une d’elles a été déplacée de Bastia à Marseille fin 2020 afin de lutter contre les trafics de drogue. Quand les violences ont débuté, les forces de police et de gendarmerie manquaient d’hommes. D’autant que les manifestations ont été particulièrement violentes, comme nous l’apprend un article du Figaro du 15 mars :

« C’était inouï, du jamais vu, réagit un officier de haut rang. Par exemple, des bandes organisées de huit personnes ont balancé des cocktails Molotov non enflammés sur nos effectifs pour les asperger d’essence. Puis une seconde vague d’assaillants leur jetait des fusées éclairantes et incendiaires pour qu’ils prennent feu…» Chauffés à blanc par le Syndicat des travailleurs corses, qui fustige l’«attitude de mépris» de l’État français face aux revendications des autonomistes, les casseurs agissent pour faire très mal. Jets d’acide, de projectiles hérissés de clous, de bombes « agricoles » garnies de billes d’acier ou de grains de chevrotine, propulsés en tous sens sous l’effet du souffle, les assaillants corses, parmi lesquels figurent de redoutables artificiers, redoublent d’imagination guerrière. »

 

Une démesure dans la violence à laquelle l’État ne peut que mal répondre, les forces de police devant éviter des morts accidentelles chez les émeutiers afin de ne pas accroître les émeutes. Nous sommes-là face à un véritable conflit asymétrique puisque les manifestants cherchent à faire le plus mal possible quand les policiers tentent de retenir leurs coups. C’est un format de guerre urbaine toujours très difficile à manœuvrer pour les autorités publiques.

 

Les impasses de la décentralisation

 

Même si chaque régionalisme est différent, corse, basque, catalan, écossais, ils ont en commun de poser un grand défi à la solidité des États-nations. Les Corses demandent plus « d’autonomie », mais que met-on derrière ce mot ? Laisser à la France le soin de la diplomatie, de la police et de l’armée et à la Corse une autonomie fiscale, éducative et sociale ? Pourquoi pas, mais on sait bien que cela aboutit toujours au grossissement de l’État local, à l’accroissement du capitalisme de connivence, à l’État des copains et donc à la captation de l’argent local au bénéfice de rentiers des services publics. La décentralisation est une erreur qui conduit à l’obésité des collectivités locales, à la gabegie et à la mauvaise gestion des deniers publics dans un développement sans fin du clientélisme électoral et de l’achat de voix. À la décentralisation, qui est néfaste, il faut opposer la subsidiarité, qui elle permet le véritable développement local en donnant libertés et pouvoirs non aux structures politiques, mais aux personnes. Une véritable autonomie corse devrait être fondée sur cette subsidiarité, c’est-à-dire la mise en place du chèque scolaire et de la liberté éducative pour créer des écoles et des universités en Corse et une authentique liberté fiscale, qui permettrait de faire de l’île un paradis fiscal. Nous en sommes loin puisque les nationalistes veulent surtout plus de pouvoir pour eux, un pouvoir pris à l’État central.

 

Ce n’est pas le seul des paradoxes, le second étant que les courants nationalistes, en Corse comme ailleurs en Europe, sont très majoritairement progressistes. En juin 2018 Siméoni et Talamoni s’étaient ainsi exprimés en faveur de l’accueil du bateau Aquarius et de ses 620 migrants. Une attitude pro-migrants qui n’est pas isolée et qui a été confirmée par d’autres faits. Une grande partie des nationalistes corses sont ainsi progressistes, au même titre que les nationalistes écossais, socialistes pour la plupart, et les nationalistes catalans, même si on y trouve quelques mouvements de droite. Leur positionnement politique est davantage une opposition à l’État central, ennemi commun fédérateur, qu’à la défense d’une quelconque identité face au défi migratoire. Ce qui n’est pas le cas de leur électorat, surtout en Corse, beaucoup plus à droite sur ces questions-là. Il y a donc une dissociation entre le positionnement migratoire des élus et celui des électeurs. Le risque de l’autonomie est donc de donner davantage de pouvoir aux kleptomanes de la politique et non pas aux personnes corses. Autant de problèmes qui sont profonds et sérieux et qui ne peuvent donc pas se résoudre dans l’urgence émotive des manifestations, mais qui doivent être posés et réfléchis pour aboutir à un véritable projet politique.

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

26 Commentaires

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  • Dominique

    24 mars 2022

    Comme je le redoutais le mobile de l’assassinat est partout oublié : le blasphème.
    Car Colonna est mort comme les journalistes de Charly Hebdo, père Hamel, le professeur Paty, et tant d’autres. La strangulation est aussi horrible que la décapitation.
    L’autonomie aura donc été mise en avant par le pouvoir parisien et le pouvoir corse pour évacuer le mobile. Le gouvernement et les indépendantistes ont utilisé l’autonomie comme un rideau de fumée, les deux niant la dangerosité de l’islam ( rappelons que les indépendantistes corses sont favorables à l’immigration ).

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  • Cedric

    23 mars 2022

    Ca me fait bien rire « L’autonomie » corse, il suffit qu’il y’ait une grève des ferries pendant quelques jours pour que ces mêmes élus nationalistes corses se mettent tous à chouiner et à réclamer le rétablissement des liaisons avec le continent ! La Corse est totalement dépendante de tout ce qui vient du continent. Il n’y a pas d’industrie en Corse, donc qu’ils arrêtent de nous gonfler avec leur nationalisme à deux balles : quand on n’a pas les moyens de ses ambitions on ferme sa gueule !

    D’ailleurs il suffirait d’organiser le blocus total de l’île pour que les corses supplient l’Etat de rétablir les liaisons et veulent faire la paix avec le drapeau blanc en main…

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  • Dominique

    21 mars 2022

    Yvan Colonna est mort. RIP.
    Nous allons voir quelle est la véritable question du moment : l’assassinat de YC par un. islamiste dans une prison française, ou l’autonomie corse ?
    Enfin, nous le verrons si des Corses manifestent, parce que ne comptons pas sur les gross medias pour en parler.

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    • Dominique

      22 mars 2022

      CNews, gross média un peu alternatif grâce à plusieurs chroniqueurs, a fait le point sur cet assassinat d’un Français par un djihadiste.. Il y a 1.500 djihadistes dans les prisons et le gouvernement veille à ne pas leur déplaire :
      https://www.cnews.fr/emission/2022-03-22/lheure-des-pros-du-22032022-1195746
      Rappelons pour mémoire, que Yvan Colonna a toujours proclamé son innoncence, que sa culpabilité ne fut pas prouvée, et que s’il avait pris le maquis ce fut à cause d’une déclaration de Sarkozy qui avait désigné YC, avant tout jugement comme  » l’assassin du préfet Erignac. »

  • Dominique

    20 mars 2022

     » À la décentralisation, qui est néfaste, il faut opposer la subsidiarité, qui elle permet le véritable développement local en donnant libertés et pouvoirs non aux structures politiques, mais aux personnes.  »
    En une seule phase, vous proposez un projet libéral pour libérer TOUS les Français des dictatures jacobine et oligarchique et pas seulement les habitants de la Corse.

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    • Charles Heyd

      20 mars 2022

      La vraie décentralisation c’est effectivement la subsidiarité, mais les jacobins n’en veulent pas!

  • Marcel Depart

    19 mars 2022

    La France a 2 problèmes, le premier le djihadisme deuxièmes la Corse. Pour certain Musulmans le Coran est la vérité incontournable et doit être vénéré quoi qu’il en soit. Cette vue est extrême, et compréhensive au sein de pays Musulman, mais pas en France, pays Chrétien et de plus Laïque. C’est impératif, sur le territoire Français, que la loi républicaine soit la seule loi a enforcer. Pour ces Musulman extrémistes, la porte est grande ouvert pour rejoindre la Théologie de leurs choix, dans ce cas « l’Islam ».
    Le deuxième problème ; La Corse fait partie du territoire Français, et doit le rester. Il me semble possible que la Corse face partie d’une « Fédération Française ». L’état Fédéral, Français, doit être responsable des relations diplomatiques international, la défense national, l’Armée, la police Fédérale, le commerce extérieur, les importations et exportations. La Corse, membre de la Fédération Française deviendrai responsable pour le reste. Les impôts sont de même la responsabilité de l’état fédéral Français et l’état, la Corse, dans ce cas. Tout ce qui n’est pas la responsabilité du gouvernement fédéral Français serait à la charge de l’état Corse. La vie journalière devient à l’état Corse de décider le niveau de l’impôt nécessaire pour payer cette vie confortable, que les Corses veulent bien payer. Autrement dit, ce n’est pas au Bretton de payer pour une route entre deux petites municipalités Corses.

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    • Dominique

      20 mars 2022

      La conquête de la France ( encore chrétienne ) par des populations musulmanes verra la France devenir un pays de la Ouma. Ce sera la fin de la France. La date du basculement est connue : vers 2060.
      Alors que les Corses ne présentent aucun danger pour nous.

  • Nanker

    18 mars 2022

    « Le détenu lynche Colonna et l’étouffe. Après 8 minutes de coups, il ressort de la salle et prévient les gardes »
    Permettez-moi d’être hors-sujet mais je trouve le fait qu’un homme (Colonna) trouve une mort particulièrement ignoble après avoir lui-même tué un homme (Claude Erignac) de façon particulièrement ignoble, assez ironique (et quelque peu savoureux…)

    Certains appellent cela le karma.

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    • Dominique

      20 mars 2022

      Ce n’est pas cela le karma.
      Par contre vous venez de charger très négativement votre karma avec une pensée ignoble : trouver savoureuse la mort d’un homme.

    • Mariani

      23 mars 2022

      Seule l ‘Histoire des vainqueurs fait grand le sacrifice des résistants . Mr Macron parlera un jour du joug colonial français et de ses injustices en Corse . .

  • Philippe

    18 mars 2022

    Votre description de l’attentat contre Yvan Colonna le signale come DPS ; Mais le djihadiste qui il’a agréssè lui n’ était pas signalé comme DPS ?
    Au sein d’une prison de haute securité peuvent librement circuler les djihadistes ?
    Dans une salle de sport il ne manque pas d’instruments lourds , contendants, barres de fer pour causer des blessures : Pourquoi un djihadiste peut s’y rendre librement sous couvert d’y faire le ménage ? Un djihadiste reste toujours dangereux meme en prison .
    Quant a la Corse ; Le secteur du tourisme fonctionne deux mois par an ; ensuite c’est le mouroir . Les politiques corses sont ils tous kleptomanes ? Mais le probléme est le meme en Sardaigne . Sans que les Sardes réclament l’autonomie .

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    • P&C

      19 mars 2022

      Les sardes sont encore plus pauvres, et les corses savent que l’état français est encore plus lâche que l’état italien.

    • Dominique

      20 mars 2022

      La Sardaigne a le statut de  » région autonome  » depuis longtemps.
      Et on ne peut pas dire que les Sardes sont plus pauvres que les Corses. Les Sardes ont, eux, une industrie et une agriculture, et ils ne dynamitent pas les résidences touristiques comme le font les Corses. Construire une belle marina est possible en Sardaigne depuis plus de 50 ans, et pas en Corse.
      Quant aux hommes-de-l’état italiens, les juges ont fait condamner les mafieux, au pérril de leur vie. La mafia fut décapitée.

    • Robert

      21 mars 2022

      Oui il y a manifestement eu des dysfonctionnements dans cette prison.
      Maintenant, quand on connait la situation de l’administration pénitentiaire (sous-effectifs, personnels démotivés, carence de l’encadrement) il n’y a pas de quoi être étonné, DPS ou pas…

  • xc

    18 mars 2022

    Cela me fait toujours bizarre de voir l’État de notre pays qualifié de « central ». Ce me semble inapproprié. Si j’en juge par leurs pancartes et leur propos, pour les Nationalistes corses eux-mêmes, l’ennemi c’est l' »État », tout court.

    Répondre
  • Mandon Jack

    17 mars 2022

    Je ne partage pas le progressisme socialiste des corses, mais je rend hommage à leur détermination et espère que les français vont bientôt se rendre compte qu’il existe un lien radical entre les racailles des quartiers et les racailles d’en haut qui nous méprisent depuis des lustres.
    Je souhaite qu’il pousse des couilles au Français afin qu’il boute hors de nos frontières la chimère macronienne avec ses prolongements multiformes

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  • jerry

    17 mars 2022

    comment établi une subsidiairite ?

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    • Dominique

      20 mars 2022

      En rétablissant le régime de monarchie à la française, où l’organisation de la société est fondée sur la subsidiarité.
      https://viveleroy.net/la-monarchie-absolue-de-droit-divin-par-francois-bluche/
      Cf. chap. X et XV motamment.
      – En cas d’opposition idéologique à la royauté : adopter le régime de démocratie à la suisse, mais il est submergé par les forces mondialistes.

  • H.

    17 mars 2022

    Bonjour,

    Excellente synthèse où vous omettez à mon sens un paramètre, c’est l’adossement à des mafias puissantes d’une bonne partie du mouvement nationaliste plus ou moins à l’insu de ce dernier. L’objectif, posséder une terre indépendante ou fortement autonome au cœur d’une Europe en état de déliquescence pour mieux organiser toutes sortes de trafic. C’est un sujet rarement évoqué mais hélas prégnant. Les premières victimes en sont les corses eux-mêmes.

    Bonne journée

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    • Dominique

      20 mars 2022

      Tout à fait exact.
      La corruption et la violence sont la cause des malheurs des Corses. Mafieux et Franc-maçons tiennent le pays et interdisent tout développement.
      Même les artisans, hommes libres et courageux par définition, ne peuvent développer leur activité, sinon « boum ! »
      Si la Corse avait été nettoyée de cmes criminels, par la police et la justice, elle serait devenue une région paradisiaque.

  • jmdh57

    17 mars 2022

    « ….quand les policiers tentent de retenir leurs coups »
    un peu vite dit : les FDO font dans la mesure à présent ?! les LBD ne tirent plus en direct ?
    …. nous avons tous vus les photos du 12 février 2022 où les CRS prennent un drapeau français à une retraitée et le jette à terre !!

    Répondre
    • Charles Heyd

      18 mars 2022

      Oui, combien d’éborgnés et de mains arrachées?
      Mais cela ne changerait rien si ce n’est en pire; on parle de décentralisation depuis les années 60 (De Gaulle); on en est où aujourd’hui?

    • P&C

      19 mars 2022

      Forts avec les faibles, faibles avec les forts.
      Les nationalistes corses sont plus armés et véhéments que les gilles egeaunes. C’est pareil avec les caïds de cités.
      Ange Léoni sait jouer de la dynamite. Momo a la kalach facile et la ceinture farceuse. Patrick l’ouvrier n’a rien.

    • Dominique

      20 mars 2022

      Avec à Paris des hommes-de-l’état jacobins rien ne changera en Corse. Car ils sont de la même race que ceux qui tiennent les Corses sous leur domination. Ils usent de la même violence pour rester au pouvoir depuis… 1789, presque sans interruption. Ils sont copains comme cochons, et le peuple est leur victime.
      J-B Noë a tout vu, mais pas ce point.

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