4 décembre, 2017

Correspondance

Chers lecteurs

J’ai reçu cette petite missive de la part de l’un des fidèles parmi les fidèles de l’IDL.

Mon très cher IDL, 

Adhèrent de l’IDL par conviction, je m’exerce donc au prosélytisme libéral. Jusqu’à maintenant je bataillais en utilisant les arguments et les références de vos courriers électroniques que je transmettais à mes amis et à mes opposants (une bonne nouvelle pour l’IDL : vos ennemis vous lisent aussi, mais c’est aussi le problème). 

Je viens de subir deux humiliants camouflets par le propos de Charles Gave repris par Jean-Jacques Netter sur « l’annulation en toute simplicité de la dette japonaise ». Ce propos placé à l’état brut est hautement subversif. Il eut sur moi un effet curarisant. Sommes-nous arrivés au pays des réducteurs de dettes ? 

Réponse du premier groupe : selon les nombreux Français d’en bas, qui croient encore au petit Jésus soviétique, depuis l’éradication de l’industrie hexagonale, qui libera le monde ouvrier du travail, les dettes sont une nouvelle invention des capitalistes (les banquiers) pour s’enrichir sur le dos du petit peuple. Ces opposants pensent que le libéralisme vient de découvrir la transmutation, « fusionner la BOJ avec le Trésor pour annuler la dette », Avec cette formule, l’illusionniste Mario Draghi peut maintenant transformer le plomb en or. 

Réponse du deuxième groupe : nos éternelles élites frivoles, qui depuis l’écroulement de juin 1940 prennent l’aveuglement, l’immobilisme et la lâcheté pour des vertus cardinales : « la France fera comme le Japon, elle annulera les 40 % de dettes encore nationales, ce qui engendrera un effet vertueux sur le pouvoir d’achat, selon leur parabole de la multiplication des fonctionnaires » … CQFD. Un Canadien anglophone m’a même dit, qu’il était temps d’organiser un grand jubilé planétaire, au sens biblique du terme, afin d’annuler toutes les dettes des états.

Moi, je n’y comprends plus rien, je pense que mes bouquins d’économie vont rejoindre les vieux grimoires de l’école de Salamanque.

Pourriez-vous faire un petit effort pédagogique pour expliquer ce qui se passe réellement avec l’annulation de dettes « à la japonaise » et pourquoi cela ne fonctionne pas partout.  Ensuite je pourrai reprendre mon bâton de pèlerin. Je me refuse à croire que le père Noël habite rue du Ranelagh.

Désolé pour mon courrier, mais « sans liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur », même si je garde l’encensoir à portée de main.

Sincères Salutations 

Voici ma réponse

 

Cher lecteur

Vous posez là une question essentielle. Comme le disait Milton Friedman, un repas gratuit, ça n’existe pas.

Je vais essayer de vous répondre, en expliquant qu’il y a dette et dette.

Commençons par une petite histoire

Un homme arrive dans un village et se rend à l’hôtel local pour y passer la nuit.

Il réserve une chambre, paye d’avance les 100 euros demandés et sort visiter le village.

Le propriétaire de l’hôtel prend les 100 euro et se précipite chez le boulanger pour lui régler les 100 euro qu’il lui devait. Le boulanger qui devait 100 euro au boucher les prend et solde sa dette. Le boucher se précipite chez le docteur à qui il devait 100 euro, lequel prend le billet et va payer 100 euro à la prostituée du village qui elle-même devait 100 euro à l’hôtelier.

Les dettes de tout le monde sont donc soldées.

En fin d’après-midi, le visiteur revient et dit qu’après tout il va continuer son voyage, reprend ses 100 euro et s’en va.

Et merveille des merveilles, tout le monde dans le village s’est désendetté et se sent beaucoup mieux, alors que rien de plus n’a été produit.

Que démontre cette petite fable : Le village s’est simplement rendu compte qu’une communauté fermée, c’est-à-dire qui n’a pas de contact avec l’extérieur ne PEUT PAS avoir de dettes vis-à-vis d’elle-même.  Si j’emprunte de l’argent à mon fils, le bilan de la famille ne change pas, l’accroissement de ma dette étant compensée par une augmentation des actifs de mon fils, les deux s’annulant si je fais un bilan consolidé de la famille.

Venons-en au Japon : La dette de l’Etat Japonais est considérable mais entre 95% et 98 % de cette dette est détenue par des entités Japonaises (individus, sociétés, fonds de pension etc.…).

La banque centrale nippone remplit le rôle de mon visiteur en rachetant la dette de l’Etat local. Cette dette, émise sur les dernières années quand les taux étaient à deux %, cote aujourd’hui aux alentours de 110 % puisque les taux sont à zéro. Les épargnants Japonais qui ont souscrit à cette dette à 100 % gagnent 10 % et personne ne se plaint.

Ce que fait la banque centrale est tout simplement de remplacer des obligations qui rapportent aujourd’hui zéro par des billets de banque qui rapportent aussi zéro. Personne n’y perd encore une fois.

Est-ce que cela va déclencher une crise inflationniste au Japon ? Pas sûr du tout puisque la vélocité de la monnaie « billets de banque » est très inférieure à la vélocité de la monnaie « crédit bancaire » Par contre, cela veut dire que le Japon ne pourra plus abriter un système bancaire « à réserve fractionnelle » et que les banques japonaises sont condamnées, ce qui difficile à expliquer en quelques lignes. Il n’y a pas de repas gratuit disait Milton Friedman et il avait raison. Ceux qui vont payer la note sont les banques de dépôts qui vont disparaitre, pour être remplacées par des caisses d’épargne, prêtant leurs dépôts et rien de plus …

Ce que tout cela montre est simplement qu’un pays qui est endetté vis-à-vis de lui-même n’a pas de dette.

Et donc la Chine, par exemple, dont tout le monde vous explique qu’elle est horriblement endettée n’a en réalité pas de dette.

La France est dans une situation tout à fait différente et pour deux raisons.

  1. Environ 70 % (?) de la dette de l’état français serait détenue en dehors de France, et ça c’est vraiment de la dette et non pas un jeu comptable. Les intérêts qui seront payés sur cette dette devront être prélevés sur le travail ou l’épargne des français, dont le niveau de vie baissera d’autant. Si les Français étaient endettés vis-à-vis d’eux-mêmes, le paiement des intérêts correspondrait à un transfert d’une partie de la population vers l’autre et n’aurait aucun effet sur la richesse nationale. Ce n’est pas le cas quand on paye ces intérêts à l’épargnant Qatari ou Hollandais. Quant au remboursement, il suffit de voir là où les Grecs sont pour comprendre qu’emprunter à l’étranger est toujours facile mais que rembourser est une autre affaire.
  2. Cette dette a été émise dans une monnaie que la banque de France ne peut pas imprimer  puisque le privilège régalien de battre monnaie a été transféré à la BCE, ce qui constitue une inimaginable perte de souveraineté. Les seuls pays qui ont fait faillite dans l’histoire sont ceux qui ont emprunté dans une monnaie qu’ils ne pouvaient pas imprimer.

Venons-en à la situation actuelle de notre pays : La France a un déficit de son budget d’environ 3. 5 % de son PIB et un déficit de son commerce extérieur d’environ 2 % du même PIB. Ce qui veut dire qu’il nous faut emprunter chaque année l’équivalent de 5 % de la richesse produite en France simplement pour maintenir notre niveau de vie étal.

A ce rythme, à la fin du deuxième mandat de monsieur Macron, notre dette aura quasiment doublé, ce qui est inenvisageable. Nous avons donc devant nous la certitude d’une baisse profonde de notre niveau de vie dans les dix ans qui viennent.

Si nous devions payer des taux de marché, c’est-à-dire si la BCE n’achetait pas notre dette en la subventionnant, ce qui d’ailleurs avait été formellement interdit par les traités, personne ne nous prêterait de l’argent à 0 %.  Les taux sur les obligations à 10 ans seraient à 3 % au minimum. Ces taux plus élevés accéléreraient le processus de faillite.

Quoiqu’il en soit, notre niveau de vie devra baisser à terme d’au moins 10 % pour que nous retournions à l’équilibre du commerce extérieur d’abord, puis du budget en y faisant des coupes sombres, ce qui va finir par arriver.

Et le pays qui sonnera la fin de la recréation, ce ne sera pas la France mais bien sûr l’Allemagne.

Pour faire simple, et comme je n’ai cessé de l’écrire depuis la création de l’Euro, nous sommes en train d’être mis en tutelle financière par l’Allemagne, et un jour (quand ?) les autorités de ce pays décideront de serrer le garrot que nous nous sommes mis autour du cou, un peu comme ils l’ont fait à la Grèce.

Pour conclure, quelques idées simples :

  • Un Etat qui est endetté auprès de sa population n’est pas endetté. Ce n’est pas le cas de la France
  • Un Etat qui est endetté vis-à-vis de l’étranger est l’état d’une nation qui va perdre son indépendance. Nous y sommes.
  • Un Etat qui s’endette dans une monnaie qu’il ne peut pas imprimer a perdu sa souveraineté et est géré par des incompétents ou pis encore par des fous qui ont un « projet politique ». Notre nouveau Président porte ce projet politique fièrement alors que son parti a rassemblé 14 % des électeurs inscrits lors des législatives.
  • Un Etat qui bloque le taux de change de sa monnaie à un niveau surévalué par rapport à son principal concurrent, l’Allemagne, tue ses entrepreneurs tout en favorisant les rentiers/fonctionnaires chez nous et les entrepreneurs en Allemagne, jusqu’au jour où le pays fera faillite.

La simple réalité est que la France a été trahie par ceux qui gèrent son état.  Les hommes de Davos qui gouvernent notre pays n’ont comme ambition que la disparition de la France et cela depuis des lustres puisque la dérive a commencé avec Giscard. Dans ces conditions, acheter des obligations émises par ce même état relève de la trahison. Le Français responsable et aimant son pays ne doit en aucun cas confier son épargne à quiconque approche de près ou de loi l’Etat français car c’est se rendre complice d’une forfaiture.

C’est ce que je recommande depuis des années, et les résultats sont très satisfaisants.

J’espère avoir répondu à vos interrogations

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

87 Commentaires

Répondre à Homer

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  • Almeric

    13 mars 2019

    Bon c est mignon c’est mais c est mal connaitre l’humain.
    En premier l’étranger pourrait venir avec sa devise. L hôtelier voyant la fragilité de la monnaie locale, pourrais liquider sa dette en adjugeant que le taux a changé a son profit. Sur ce toute la monnaie locale se devalue et les noix de coco du village voisin seront une denrée rare. Rappelons que le Japon est une île et donc a fort besoin d’importation (ce qui fut la cause de grands drame a la 2eme guerre mondiale)
    Ensuite celui qui a les plus gros bras peut déléguer son «problème» de dette aux plus faibles. Au hasard l’etat ?. Là a la rigueur une discipline de fer a la japonaise peut être un bon patch. Mais reconaissons que la philosophie japonaise est assez rare sur le reste de la planète.
    No free lunch !

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  • Guasilas

    11 décembre 2017

    La parabole de la ronde des dettes est amusante. Si on la reprend avec la TVA, variable d’ajustement incontournable, le résultat est un peu différent.
    Le voyageur donee 100 zlotnicks a l’aubergiste pour sa chambre. Les 100 Zlotnicks incluent 20% de TVA.
    L’aubergiste à donc 83 Zlotnicks à donner au boulanger, qui n’en a que 69 pour le boucher, qui peut en donner 57 au docteur à qui il reste 48 pour la prostituee qui peut en régler 40 à l’hotelier.
    Celui ci ne peut pas rembourser le voyageur qui le met en faillite.
    Conclusion, grace a l’état , aucune dette n’a étée soldée et un commerce est fermé
    .

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    • Alain

      18 décembre 2017

      Mr Gave nous explique q’une dette interne et une dette externe ce n est pas la meme chose.La metaphore du village appuie sa démonstration avec brio.les Japonais se paient les intérets de
      leur dette a eux memes puisqu ils sont leur propre créanciers.Cest différent avec la France

      dont la dette externe est due en bonne partie aux etrangers surtout au Japon,le créancier

      principal de la France et du monde..

  • François ROBIN

    9 décembre 2017

    Cher Monsieur Gave

    Merci pour cette excellente analyse comme d’ habitude.
    J’ai lu une excellente nouvelle sur contrepoint, le journaliste d’ABC à l’ origine de la fausse nouvelle sur la destitution de Mr Trump à été viré pour faufile’ enquête s’ oriente vers Hillary Clinton… Il me semble que vous nous l’aviez annoncés je ne suis donc pas surpris.
    Par contre autant la fausse nouvelle à été relayée par la « presse » (je met des guillemets car à ce niveau de partit pris on ne peut plus parler de presse),autant la dénonciation de cette fausse nouvelle n’a fait l’ objet d’aucune correction.

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  • A.D

    7 décembre 2017

    Pas d’accord avec C.Gave concernant le Japon. D’une part le fait que ce sont les japonais qui détiennent la quasi totalité de la dette est de moins en moins vrai. D’autre part car le Japon ne peut plus faire machine arrière et réduire sa dette (peu de croissance et démographie catastrophique). La banque centrale du Japon va donc continuer à imprimer de la monnaie afin de racheter la dette émise par le Trésor afin de maintenir le coût de celle-ci à des niveaux « raisonnables » (artificiellement bas), ce qui devrait mener en toute logique à l’effondrement de sa monnaie (et donc hyperinflation et crise économique majeure). Je pense que la seule question est de savoir quand, pas si (cela va se produire) …

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  • David

    6 décembre 2017

    Merci pour cet article qui souleve deux remarques de ma part:
    – Vous parlez de 70% de la dette nationale detenue a l’etranger mais je suppose que les francais detiennent egalement des dettes et des actifs etrangers. La balance patrimoniale francaise (https://en.wikipedia.org/wiki/Net_international_investment_position) serait de -16%, pas brillant certes mais pas aussi terrifiant que l’on pourrait imaginer si les taux remontent et que la valeur nominale des OAT descend. Le deficit commercial, par contre reste une forte source d’inquietude.

    – Vu que les francais epargnent enormement, la solution massue qui resoudrait une grande partie des problemes ne serait-elle pas de passer, au moins partiellement, sur un systeme de retraite par capitalisation, sur les modele des exemples hollandais, suedois ou australiens?

    Merci,

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    • patrick

      6 décembre 2017

      je ne partage pas toutes les idées de Charles Gave comme je l’avais écrit précédemment, notamment sa « passion pour Milton Friedmann ; mais lorsque Charles Gave s’exprime au sujet des dettes souveraines personne ne peut se mesurer à lui. Toute la clarté et l’intelligence d’un raisonnement lumineux. Remarquable.

      Un « oint du seigneur » raisonnablement libéral! (plus que Macron et sa clique) et avec une profonde sympathie pour Trump.

    • idlibertes

      6 décembre 2017

      Oh non Charles ne fait pas assez partie de l’ establishment pour être qualifié d oint . De plus , quand il se trompe , il le dit . Double non qualification .

    • Garofula

      9 décembre 2017

      Quand un Français détient de la dette étrangère, c’est son problème personnel. Quand la dette publique française est détenue par un étranger, c’est notre problème à tous. Les deux situations sont incomparables et la balance patrimoniale proposée par David n’a pas de sens. D’un côté, vous avez des choix volontaires aux conséquences limitées. De l’autre, vous avez des contraintes collectives qui détruisent irrémédiablement le pays. C’est toute la différence entre l’économie collectivisée faite de contraintes et l’économie libre faite de responsabilité personnelle.

      La capitalisation ne dépend pas du taux d’épargne mais d’un choix de société simple, le choix de tendre vers la pauvreté (collectivisation) ou de tendre vers la prospérité (société libre). Le taux d’épargne détermine plutôt le niveau de la retraite, c’est-à-dire le taux de remplacement du revenu moyen acquis pendant la vie active.

      Si les Français épargnent beaucoup, c’est parce qu’ils comprennent intuitivement que la répartition et la redistribution collectivistes les entraîne vers la pauvreté. Ils espèrent échapper à ce triste sort en épargnant. Mais c’est une démarche vaine tant qu’ils laisseront l’Etat collectiviste en mesure de confisquer leur épargne à tout instant. Il ne suffit donc pas d’épargner. Il est également nécessaire de détruire l’Etat collectiviste. Là, le raisonnement des épargnants français bute souvent contre le mur de la réalité. En effet, lorsqu’ils épargnent, les Français ont tendance à financer en priorité l’Etat collectiviste, appâtés par quelques avantages fiscaux dérisoires comme autant de muletas agitées devant le taureau. Absurde, n’est-il pas ?

    • Alain

      18 décembre 2017

      La France est debitrice nette comme les USA.

  • françois

    5 décembre 2017

    Mr Gave, je pense que votre problème serait beaucoup plus simple si le Japon avait emprunté gratuitement et directement auprès de la BOJ (sans passer par les japonais, qui placeraient leur épargne ailleurs).
    Plus généralement un état ne peut il pas emprunter gratuitement et directement auprès de la banque centrale? Après tout on ne lui en demande pas plus.
    Cela lui éviterait de tomber dans le piège à dette, qui au final siphonne la richesse d’un pays.
    Désolé pour cette question profane.

    Répondre
    • idlibertes

      5 décembre 2017

      Depuis 6 mois, c’est effectivement ce qui se passe :))

    • bibi

      6 décembre 2017

      Un prêt gratuit ça n’existe pas et encore moins quand c’est l’état.

      Quand l’état emprunte à sa banque centrale il y a création de monnaie et donc augmentation de la masse monétaire et au final une création de valeur inférieure à celle de la somme empruntée.
      Si tel n’était pas le cas nous aurions constaté et ce depuis longtemps l’efficacité du facteur keynésien (qui je le précise ne livre pas le courrier) à créer de la richesse.
      Conséquence quand l’état emprunte de l’argent directement à sa banque centrale qui plus à taux 0 c’est en fait le détenteur de la monnaie émise par la banque centrale qui finance l’état.

      Il n’y a as de repas gratuit et une dette d’une manière ou d’une autre sera toujours payée physiquement par quelqu’un.

    • sassy2

      6 décembre 2017

      oui bibi, mais c’est évoqué, notamment:
      plus de système aux réserves fractionnaires
      V à surveiller
      destruction du capitalisme

      ?

      C’est là que cela devient passionnant.
      Mais, alors que vous savez sans doute qu’on a retrouvé une barge radioactive de fukushima en Calif (sauf erreur):
      croyez-vous que les politiciens en ont quelque chose à battre s’ils gagnent 5ans?

    • Patrick

      7 décembre 2017

      Rectification pour IDL : le « oint » ne s’applique pas du tout à Charles Gave mais à moi même !

      C’était une signature humoristique faisant références à la qualification de Thomas Sowell reprise par mr Gave en directions des progressistes.

      Je me qualifie ainsi car je ne suis pas aussi libéral que Charles Gave mais que j’en apprécie pas moins ses réflexions et sa personnalité intellectuelle.
      Patrick

  • Lio

    5 décembre 2017

    « Ce que tout cela montre est simplement qu’un pays qui est endetté vis-à-vis de lui-même n’a pas de dette. »

    Présenter les choses comme cela est à mon avis extrêmement trompeur et dangereux (c’est une vision macro où l’on agrège tout et n’importe quoi)! En poussant le raisonnement plus loin on pourrait aller jusqu’à dire que finalement la dette n’existe pas au niveau mondial. En effet, la dette des uns est compensée par la créance des autres et donc au niveau mondial, le bilan consolidé est nul (dettes – créances = 0). A force d’agréger, on finit bien par tout annuler. Il n’en reste pas moins des gens qui doivent de l’argent à d’autres gens (vision micro), qu’ils soient ou non de la même famille, nationalité, religion etc. Pour reprendre l’exemple du japon, croyez-vous que si les japonais endettés n’honorent pas leurs dettes, cela ne va pas avoir de conséquences sur les japonais créanciers et par contre coup sur toute l’économie japonaise (d’autant plus si les seconds sont habituellement plus productifs que les premiers)?

    Répondre
    • idlibertes

      5 décembre 2017

      Cher Monsieur,

      Je crains que vous ne soyez passé au travers des propos de l’article qui ne l’espéce, explique qu’il existe une différence entre une dette « insulaire » et une dette extériorisée.
      Ce qui est illustré dans l’article.

      Il n’est pas question de dire que les dettes des uns et des autres seraient identiques. JUSTEMENT.

      Pour ce qui est du Japon, Charles Gave a tenté de vous expliquer au travers du principe de la Vélocité de la monnaie , chère à irving Fischer; , MV=PQ, c’est-à-dire la masse monétaire multipliée par la vitesse de circulation de la monnaie est égale à PQ, c’est-à-dire au PIB nominal (valeur de la production dans un pays).

    • sassy2

      6 décembre 2017

      certains préfèrent utiliser T (transaction) à Q,
      pour éviter la confusion PQ*V = P*T

  • kingxvi

    4 décembre 2017

    Oui mais non :
    1)Vous dites que pour financer la dette d’état il faut de l’argent de l’extérieur. Or les français peuvent acheter des obligations.
    2)Vous dites que pour équilibrer le déficit de la balance des comptes courant il faut emprunter à l’extérieur, mais vous omettez une chose : les français peuvent battre monnaie ! Cela s’appelle s’appelle le crédit immobilier. Par le processus de création monétaire bancaire classique, chaque français qui s’endette pour acheter un tas de pierre crée de la monnaie qui peut alors financer ce déficit commercial.

    C’est même la raison principale de la croissance du pays depuis 2015 : l’encours des crédits immobilier a de nouveau cru fortement : on crée 5 Milliards par mois !

    Eh oui, la bulle immobilière française sert à ça : créer des Euros pour consommer des produits en faisant travailler les Allemands, au profit des fonctionnaires et de la rente française. (au détriment bien sûr des ouvriers français, mais l’élite française n’en a cure).

    Et c’est la raison d’être de la loi SRU pour les HLM : 25% d’HLM partout c’est l’assurance de capturer du foncier privé, d’acheter des logements privés à Paris par Hidalgo, etc…

    Or en supprimant de l’offre dans le privé, on accroît sa rareté, et on fait mécaniquement buller les prix grâce à cette savante politique socialiste pensée par des banquiers.

    La France repose sur l’immobilier : le crédit immobilier, les travaux immobilier, les frais d’agence, et les frais de notaire. On fait du PIB et de la consommation en forçant le crédit, et on équilibre les déficits extérieurs. (on doit emprunter un peu mais moins).

    Evidemment il faut faire durer la bulle le plus longtemps possible.

    Ca s’appelle le projet du Grand Paris, les JO 2024, etc… vous m’aurez compris, il faut alimenter la spéculation. Et Mario Draghi est là pour baisser les taux si le crédit immo tombe (cf fin 2014).

    Jusqu’à ce qu’un jour l’immobilier s’effondre. Et là ça va piquer. (plus que de 2011 à 2014).

    Ne sous estimez pas le pouvoir de nuisance infini des cigales et des élites FR 🙂

    Répondre
  • Homer

    4 décembre 2017

    Monsieur Gave,

    Avec votre permission ainsi que votre complicité non dupe et bienveillante, permettez que je vous fasse le reproche fait en son temps par ses pairs à Jean-Baptiste Say : vos démonstrations sont si éloquentes que vous donnez à vos lecteurs l’impression que l’économie est simple !

    Pour me joindre à votre lecteur auteur de cette correspondance sur le sujet du prosélytisme libéral, et pour témoigner de ce que j’ai compris de votre démonstration présente sur les différentes manières pour un pays d’être endetté, sachez que je passe le plus clair de mon temps à obscurcir les relations avec mes proches quand je leur explique ceci :

    L’EURO ne peut PAS fonctionner pour une simple et mauvaise raison : les allemands refusent les euro-bonds qu’on a oublié de créer en même temps que cette fichue monnaie… (Vous connaissez une autre monnaie sans obligations ?)

    Amicalement et libéralement vôtre.

    Répondre
  • Steve

    4 décembre 2017

    Bonsoir
    L’économie allemande repose sur les exportations. l’Allemagne a donc intérêt à ce que tous les pays puissent avoir, par prêts ou autrement, de quoi acheter leurs produits et donc à maintenir artificiellement une solvabilité des pays du sud. Leur problème est politique: le travailleur allemand exclut radicalement de financer les dettes des pays du sud, or c’est ce qui doit advenir pour que l’allemagne puisse continuer d’ exporter.
    Le dernier billet de JC Werrebroucke est bien explicite sur ce point.
    Cordialement

    Répondre
    • Fucius

      7 décembre 2017

      L’Allemagne a certes intérêt à ce que nous ayons de quoi acheter ses produits, mais en termes de biens et services. Elle n’a pas intérêt à nous donner ses produits, comme vous semblez le penser.
      Si elle devait continuer à nous les « vendre » en échange d’Euros … prélevés sur les contribuables allemands, ceux-si ne seront pas dupes indéfiniment.

  • Steve

    4 décembre 2017

    Bonsoir
    L’économie allemande dépend des exportations. Ils ont donc intérêt à ce que tous les pays puissent avoir, par prêts ou autrement, de quoi acheter leurs produits et donc à maintenir artificiellement une solvabilité des pays sud. Leur problème est politique: le travailleur allemand exclut radicalement de financer les dettes des pays du sud, or c’est ce qui doit advenir pour que l’allemagne puisse continuer d’ exporter.
    Le dernier bilet de JC Werreboucke est bien explicite sur ce point.
    Cordialement

    Répondre
  • André Meloche

    4 décembre 2017

    Monsieur Gave,

    Merci pour cette éclairante explication. Votre exemple des 100 euro m’a bien fait rire! L’hôtelier qui doit au boulanger qui doit au boucher qui doit au docteur…

    Et maintenant, je vous cite : « lequel prend le billet et va payer 100 euro à la prostituée du village… »

    La paye-t-il pour service futur ou pour service rendu? Car s’il lui donne 100 euro parce qu’il les lui doit, et que celle-ci se rend payer l’hôtelier, je ne vois pas l’intérêt d’une intervention extérieure. Ces villageois sont tout simplement trop obnubilés par le concept de dette* pour se rendre compte que personne ne doit rien à personne car la créance finit par s’annuler s’ils se réunissent pour faire l’exercice comptable qui leur démontrera la circularité de l’équation. Une petite rencontre à la taverne (d’ailleurs, le tavernier doit certainement faire partie de l’équation**) devant une chope de bière (une taverne allemande) et le tour sera joué. Le courage dont fait preuve le premier en annulant la dette de l’autre met fin au cycle infini et stérile de la dette. Mais qui osera?

    Ainsi, l’hôtelier dit à la prostituée, tu ne me dois rien (l’annulation d’une dette est également un don). Celle-ci se rend – discrètement – chez le docteur et lui dit, tu ne me dois rien. Et ainsi de suite…

    En revanche, si le docteur paye la prostituée pour un service futur, cela signifierait que c’est le crime qui génère de la richesse ou qui règle le problème de la dette! D’ailleurs, ne voulait-on pas inclure, dans le PIB européen, les « revenus » de la prostitution et de la drogue? Quand on en est rendu à compter sur la criminalité pour faire un ou deux points de PIB de plus, on peut certes penser que l’État supranational (URSE) flirte avec le crime…

    Cela dit, avec tout le respect que je vous dois, un repas gratuit, ça existe! Ça s’appelle un don (sans déduction fiscale). Et si je donne à qui en a besoin, sans « calcul » actuariel ou intéressé, je crée quelque chose qui s’appelle la reconnaissance. Évidemment, mon don nécessitera une dépense d’énergie de ma part. Et en ce sens, il n’est jamais gratuit économiquement ou énergétiquement parlant…

    Il me semble que transférer la dette détenue par les Japonais qui ont fait confiance à leur État en leur confiant leur épargne est une escroquerie. Si j’achète des obligations, c’est bien parce que l’emprunteur a une « obligation » de me rembourser. S’il refuse de le faire, on appelle ça un défaut de paiement ou une faillite.

    Faire confiance à l’État qui prélève des impôts pour soi-disant équilibrer la richesse nécessite tout d’abord la création de celle-ci. Et c’est là que je vous rejoins entièrement quant au libéralisme (possibilité d’entreprendre, de créer et d’innover) nécessaire à la création de la richesse permettant le don d’un repas gratuit. La gratuité n’est pas éternelle. Malheureusement, on dit toujours que les socialistes savent très bien dépenser l’argent des autres ou celui qu’ils n’ont pas.

    Pour terminer, il est vrai de dire que l’Allemagne a perdu la Seconde guerre ; mais elle semble bien en voie d’asservir pour mille ans – selon les desideratas d’Hitler qui doit se retourner d’aise dans sa tombe en constatant la victoire « actuarielle » des Allemands – ses « partenaires » économiques.

    L’euro, c’est le deutschemark 2,0!

    J’ai également une petite anecdote pour vous qui m’a été racontée par mon épouse russe.

    Un homme pauvre entre dans une auberge et s’assoit près du feu au-dessus duquel est suspendue une marmite remplie de soupe. L’aubergiste, méfiant, le surveille de son unique œil « gauche ». Le pauvre bougre tire alors de sa besace un morceau de pain noir (le pain russe) qu’il maintient au-dessus de la marmite.

    L’aubergiste se précipite alors vers lui et lui dit :

    – Il faut payer!
    – Mais, je n’ai pas mangé, répliqua l’homme en haillons.
    – Ça ne fait rien. Vous avez humé la soupe et récolté ses effluves sur votre bout de pain.

    Le philosophe, qui assistait en silence à la scène, se leva et se dirigea vers les deux hommes. Il sortit alors de sa poche deux roubles et, tout en les approchant de l’oreille de l’aubergiste, les secoua fortement dans ses mains.

    – Vous voilà, Cher Monsieur, payé de retour.

    Et il retourna tranquillement à sa table terminer sa chope de bière.

    * Ce que nous avons dépensé à crédit durant les soixante dernières années sans avoir créé de la richesse pour ce faire devra être déduit sur le patrimoine de nos enfants. J’ai bien peur que, comme le chantait Boris Vian, ils iront cracher sur nos tombes…

    ** La dette allemande n’a-t-elle pas elle-même été effacée après l’effondrement de l’Union soviétique. D’ailleurs, était-ce réellement un effondrement ou plutôt, n’était-ce pas plutôt une simple mutation idéologique (URSE)?

    Répondre
  • CharlesM

    4 décembre 2017

    Bonjour,

    Belle analyse, merci!
    Vous avez piqué ma curiosité avec votre thèse sur la « disparition » des banques japonaises . Pourquoi le fait d’avoir des liquidités ou des bonds US ou des actions plutôt que des titres d’état japonais à leur actif les empêcherait-elles de faire du crédit ?
    J’ai essayé de comprendre mais je cale…..
    Amicalement,

    Répondre
  • Nigel

    4 décembre 2017

    Franchement, si c’était si simple, qu’est-ce qu’attend le Japon pour le faire ? Ils sont pas assez dans la merde comme ça ?

    Puis le coup de l’inflation « pas si sûr » non mais vous rigolez… De plus sacrifiez l’épargne des japonais, c’est aussi sacrifiez leur consommation de produits étrangers. Or le Japon est la troisième économie mondiale. Ca nous promet de belles rigolades géopolitique.

    Jamais et je dis bien jamais Milton Friedman ne vous aurait soutenu sur ce coup.

    Répondre
  • philippe hanchir

    4 décembre 2017

    Les Français se rendront-ils compte que leur niveau de vie baissera de 10% ? D’une part on répartira la pression fiscale de façon à faire croire aux plus pauvres que ça va mieux et d’autre part on fera passer les plus taxés pour des salauds de riches… La guerre des classes se fera une cure de vigueur pendant que l’Etat fautif et ses dirigeants félons ressortiront de cette histoire plus blancs que neige. La liberté en prendra un sale coup mais plein de gens diront encore merci pour ça.

    Répondre
    • idlibertes

      4 décembre 2017

      10%, vous êtes conservateur. Les français voyagent beaucoup; je pense qu’ils se rendront vite compte de la différence de niveau de vie. Tous les produits importés que nous ne sommes pas en mesure de fabriquer deviendront intouchables (High tech,Voitures, etc)

  • Simon ANDRE

    4 décembre 2017

    Bonjour,

    Après avoir consulté les dossiers sur l’euro, j’ai voulu faire moi aussi quelques analyses statistiques, mais je trouve que sur eurostat et le site de l’OCDE, c’est un désordre incroyable et on ne trouve pas de tableaux excel tout prêts pour l’analyse…

    Comment trouver par exemple les données sur la production industrielle des pays de la zone euro sur 40 ans?

    Que recommandez-vous pour se procurer les données?

    Amicalement

    Répondre
  • lortola

    4 décembre 2017

    coquille:
    …Les taux sur les obligations à 10 % seraient à 3 % au minimum.

    les obligations a 10 ans et a 10%

    Répondre
    • sassy2

      4 décembre 2017

      3% 😉
      car même à 5% on a déposé le bilan x?-fois ceteris paribus. Il faudrait demander à Aygnes rand verdier.

      (tx 3%du PIB+ cf plus haut 2.5%budget+3%importations)=8.5! au lieu de 5 à trouver ou à vendre avec une croissance de 0.

      Sinon peut être que 10% présuppose qu’on est déjà sorti de l’euro, avec une croissance à 12%? ;-)))

    • idlibertes

      5 décembre 2017

      Les obligations à 10 ANs. oui coquille rectifiée

  • Gaforula

    4 décembre 2017

    Un Etat dispose non pas d’une mais de deux populations, la population des cigales et la population des fourmis (ceci étant posé pour simplifier à l’extrême). Un Etat endetté auprès de sa population est en réalité un Etat endetté exclusivement auprès de ses fourmis, par définition. S’il décide de ne pas rembourser ses dettes, il sacrifie ses fourmis au profit de ses cigales.

    Pas sûr que ce soit un choix pertinent à long terme : une fois les fourmis sacrifiées, qui paiera ensuite les impôts qui font vivre l’Etat au quotidien ? Toujours pas les cigales, bien sûr, puisqu’elles vivent des rentes publiques. Plus les fourmis, puisqu’elle viennent d’être sacrifiées.

    Plus personne pour payer les impôts. L’Etat, croyant se sauver, s’est tiré une rafale dans le pied. Bien joué !

    Répondre
    • g1avis

      4 décembre 2017

      Je vois une faute dans votre raisonnement quand vous dites que l’Etat se serait tiré une balle dans le pied en croyant de sauver.
      En fait les dirigeants ne souhaitent qu’une chose, et ça depuis le début: c’est que la France disparaisse, par défaut de paiement notamment, et soit reprise par l’UE.

    • idlibertes

      4 décembre 2017

      Nous sommes d’accord.

  • Xavier

    4 décembre 2017

    Ne reste plus qu’à espérer que Macron, piqué au vif et fier, refuse la tutelle.
    Imaginons la disparition de l’Euro, une séparation en 2 de la zone. Une zone Deutschemark All-Aut-PaysBas , et une zone Flamo Latine, Fr-Bel-It-Esp-Port. La Grèce retrouvant sa propre monnaie.
    On passerait de 1$=0.85€ à 1$=1FL=0.70DM. Les voitures Allemandes seraient soudainement 30% + cher dans la zone latine, 20% dans le reste du monde.
    On comprend pourquoi les Allemands sont attachés à l’Euro, et pourquoi ils ont préféré garder la Grèce dans la zone à tout prix.
    Trump aussi ne veut plus de l’Allemagne avec une monnaie sous-évaluée.
    L’Euro pourrait disparaître à la faveur de la prochaine crise.

    https://francais.rt.com/international/33278-conseiller-trump-compare-euro-deutsche-mark-dissimule-taux-change-bondit

    Répondre
  • Anonyme

    4 décembre 2017

    Bonjour,
    Si vous mettez un gouvernement mondial en place (come le voudrait un certain Attali) vous resolvez le problème de dette, non ?
    C’est juste pour le débat, je ne souscris pas à cette idée.

    Répondre
    • idlibertes

      4 décembre 2017

      La dette n’est pas une abstraction. En face de chaque dette, il y a un préteur. « Effacer » cela veut dire faire perde à quelqu’un de l’argent quelque part.

    • Anonyme

      4 décembre 2017

      Je ne parlais pas d’effacer la dette, mais de changer d’echelle. Comme pour le japon, les japonnais detiennent la majorité de la dette, si on se met dans une echelle mondiale, des personnes sur Terre détiennent la dette d’autres, et il n’y a plus de problème de dette « exterieure »

    • idlibertes

      4 décembre 2017

      Excusez moi mais c’est absurde. Si l’idée est de pouvoir gérer sa monnaie (voir dossier sur l’Euro), je ne vois pas en quoi , outre l’aspect matériel complètement impossible, cela aiderait.
      Nous avons un système qui ne fonctionne pas (l’Euro) en quoi l’étendre aiderait il?

      Nous n’arrivons pas à marcher avec une jambe cassée, vous me proposez de péter tous les autres membres. C’est sur, on aura moins mal à la jambe spécifiquement mais bon

    • Anonyme

      4 décembre 2017

      Je suis parfaitement d’accord avec vous ! Mais du point de vue Attali & co, il me semble que c’est une solution…
      Connaissez-vous la loi de Murphy ?
      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Murphy

  • DIDIER

    4 décembre 2017

    L’analyse de Milton Friedman est pratiquement absurde et fausse.

    L’analyse repose sur le mythe qu’une nation/communauté est comme une famille; c’est-à-dire avec des liens indéfectibles et absolus entre ses membres.

    Déjà qu’une famille avec des liens indéfectibles n’existe pas, alors une nation…

    Tout d’abord, l’hôtelier reste le seul endetté du coin.
    C’est lui qui fait l’effort initial de payer ses dettes et c’est le seul qui reste endetté en final.
    Son comportement sera donc:
    1) tant que le client peut annuler, je garde cet argent de côté
    2) pourquoi devrais-je faire l’effort initial seul? Les autres aussi devraient faire un effort. Je vais en garder une partie pour me payer des vacances au soleil.

    Mais surtout au niveau d’un pays, l’opération ne sera absolument pas neutre, car elle va générer des coûts cachés très importants relativement au poids des intérêts de la dette.

    Une annulation d’une telle ampleur ne saurait se passer sans troubles civils majeurs, car tous les membres/citoyens ne bénéficieront pas de l’annulation de la même manière.

    Exemples:
    Différences géographiques –> séparatisme

    Différences sociales et luttes de pouvoir social –> populisme, lutte des classes, lutte des générations, crime organisé…

    Différences philosophiques sur la valeur de l’individu –>
    le boulanger communiste va demander que sa dette soit réduite de 120 EUR et non de 100 EUR, car ce richard d’hôtelier a la sienne réduite de 100 EUR et donc que ça doit être proportionnel à la richesse de chacun par souci de liberté/égalité/fraternité.

    Ces troubles ne seront pas nécessairement violents, mais casseront le contrat social entre les citoyens.

    L’état devra faire des cadeaux financiers importants aux plus véhéments pour maintenir l’ordre et l’unité; cadeaux financés par de l’impôt ou de l’endettement…

    ________

    Le Japon est un cas très particulier, du fait de la structure d’âge de la population.

    L’annulation de la dette va profiter à ceux qui sont endettés, c’est-à-dire la population active qui est la plus jeune.

    Que les plus vieux se plaignent sera un peu plus difficile:
    1) Depuis leur maison de retraite
    2) Au détriment de leurs propres enfants
    3) A se battre pendant la durée d’un ou deux mandats électifs avant de pouvoir élire des députés conciliants. Ils n’ont pas ce temps devant eux.

    Ils n’auront simplement ni l’envie, ni l’énergie vitale pour cela.
    Le gouvernement japonais ainsi passer en force.
    Ce ne sera pas le cas en Europe, et encore moins en France.

    L’état a meilleur temps de continuer à emprunter en apportant en garantie l’épargne des français sur Livret A, assurances-vie…
    Le niveau de cette épargne est compatible avec le niveau actuel de la dette, mais pour combien de temps?
    Comment et quand vont réagir les prêteurs quand ils considéreront que la garantie n’est plus suffisante, je ne suis pas assez intelligent pour le dire.

    Répondre
    • durru

      4 décembre 2017

      Je crois que vous faites fausse route. Vous avez identifié le problème, vous y avez même mis le doigt dessus, mais vous refusez de le voir.
      Les Français aujourd’hui ne font plus société (pour des raisons que je ne vais pas étaler ici, mais que nous commençons tous à apercevoir). Il y a des conflits partout: les « souchiens » et les beurs, les vieux et les jeunes, les pauvres et les riches, etc, etc. « Divide et impera » a été trop longtemps (et continue à l’être) le seul principe connu des politiques français. On commence à en cueillir les fruits.
      Ce n’est pas le cas au Japon, et c’est principalement grâce à ça que ça marche.
      Il me reste toutefois un petit espoir. Par chez moi, on pense que « les chevaux ne meurent pas quand les chiens le veulent »…

    • g1avis

      4 décembre 2017

      D’accord avec vous Didier, en particulier concernant le mythe des liens de famille…

      Juste un petit désaccord sur votre réflexion: ‘Ces troubles ne seront pas nécessairement violents, mais casseront le contrat social entre les citoyens’

      Je crois que le contrat est déjà cassé. Ceux qui payent actuellement le font parce qu’ils sont simplement rackettés par l’Etat.

    • jemapelalbert

      4 décembre 2017

      Imaginons que votre hôtelier se fasse payer avec un sac de charbon, il rembourse sa dette avec un diner au boulanger qui paye sa dette avec des viennoiseries au boucher qui paye sa dette avec un jambon au médecin qui lui même paye sa dette avec une consultation à la prostituée qui elle même paye sa dette à l’hôtelier comme vous devinez et là notre client reprend son sac de charbon et s’en va.
      Il n’y a plus de dette etl’hôtelier se réchauffe avec qui vous savez plutôt qu’avec son charbon.
      Je vous laisse trouver la moralité, plusieurs options sont possibles.

  • Xavier

    4 décembre 2017

    On n’a plus qu’à espérer que Macron, piqué au vif et fier, refuse la mise sous tutelle.
    Imaginons que l’Euro disparaisse. Reste une zone DeutscheMark All-Aut-Pays Bas et une nouvelle devise pour l’ensemble France-Belgique-Italie-Espagne-Portugal. La Grèce retrouve une monnaie propre.
    On passe de 1$=0.85€ à 1$ = 1 Florin = 0.7 DeustchMark ou 1DM=1.40$
    Soudainement, l’ensemble de la production Allemande est invendable. Ils feront tout pour garder l’Euro.
    Trump s’est par ailleurs déjà exprimé au sujet de l’Euro trop faible pour l’Allemagne.

    https://francais.rt.com/international/33278-conseiller-trump-compare-euro-deutsche-mark-dissimule-taux-change-bondit

    Répondre
    • Robert

      5 décembre 2017

      Les allemands feront tout pour garder l’ euro… jusqu’à un certain point. En effet, il veulent continuer à vendre leurs produits, mais les transferts de richesse rendus nécessaires à destination de l’Europe du sud (dont la France)vont finir par être insupportables au retraité et à l’épargnant allemand… Méditez sur le traitement réservé à la Grèce…

    • Xavier

      5 décembre 2017

      L’Allemagne consacre en effet 0.7% de son pib à l’UE, le plus gros bénéficiaire étant la Pologne. Mais il faudrait beaucoup plus et ça ne se passera jamais et ça n’est pas souhaitable. Encore plus de socialisme…

      Mais ce qui est certain, c’est que les choses ne seront vraiment remises en question que lors de la prochaine crise. Va-t-on laisser l’Italie subir ce qu’a subi la Grèce ou a-t-on un plan B qui serait crédible?
      On peut tout imaginer, l’UE pourrait décider de la scission de l’Italie par exemple et transformer l’Italie du Sud en Grèce 2.
      Passer du jour au lendemain de l’€ à 18 monnaies provoquerait un choc impossible à gérer. Diviser la zone en 2 est peut-être une solution.
      Je ne sais pas…

  • Stefano

    4 décembre 2017

    Il faut éviter de rapporter le déficit budgétaire en % du PIB, ce qui est trompeur.
    En réalité le déficit budgétaire, c’est à dire le manque de recettes par rapport aux dépenses, est, malgré une fiscalité confiscatoire, de l’ordre de 20 %
    Cela dure depuis 40 ans
    C’est dire l’irresponsabilité de la classe politique française et l’ignorance crasse des français sur ce qui les attend

    Répondre
    • sassy2

      4 décembre 2017

      oui il faut considérer le déficit en % du PIB*(%poids secteur privé)

    • idlibertes

      4 décembre 2017

      Charles Gave s’est exprimé souvent sur la notion de PIB que je vous invite à regarder dans le moteur de recherche.

  • Av

    4 décembre 2017

    Monsieur Gave,
    Votre théorie sur le Japon tient la route, oui, mais elle omet (je pense), un point crucial concernant le Japon (ou tout autre pays majeur faisant faillite).
    Si les banques japonaises tombent, le système financier mondial s’effondre, du fait de l’interconnexion des banques entres elles, des produits dérivés à effet de levier… sans compter la raréfaction du dollar (huile du système) qui ne manquera pas de regagner le Centre (les USA).
    Certes, l’hyperinflation est loin d’être certaine, quoique, si le yen s’effondre, les matières importées flamberont (le Japon n’est pas autonome d’un point de vue énergétique), mais le monde entier subira une récession majeure, et des faillites en cascades. Certes, pour compenser, les rotatives des Banques Centrales du monde entier s’entendront jusqu’à la planète Mars, comme disait Albert Edwards, car les politiques ne connaissent comme réponse aux problèmes que la solution la plus facile, et la plus lâche, mais chaos il y aura, malgré un bilan comptable japonais équilibré d’un point de vue théorique.
    Me trompe-je ?
    Pour ce qui est de la perte de souveraineté de la France, je suis entièrement d’accord avec vous. Elle relève de la haute trahison, dans son sens le plus solennel du terme.

    Répondre
    • sassy2

      4 décembre 2017

      Les banques japonaises ne tombent pas,
      elles sont fusionnées avec le trésor sans défaut.

      Ce qui est possible avec la structure du Japon comme expliqué. (j’ajouterais que le Japon est un ethnostate, un état stable civique discipliné et industrieux)

      Ce qui a été fait par les US pour le moment, qui ont substitué, pour un gros % de créanciers, la FED aux créanciers Jap et chinois et autres.
      Tout en douceur grâce à 2008.

    • sassy2

      4 décembre 2017

      à Av

      non seulement la BOJ a fusionné avec ses banques mais elle fusionne même avec les sociétés du nikkei

      en effet elle possède 30%? du nikkei

      tout le monde est d’accord avec vous sur le fait que c’est débile ou un pis aller.
      Mais sur le point des banques , analytiquement, cela fonctionne à MT et c’est la raison pour laquelle le Japon est intéressant / aux autres.
      Le fait noté par M Netter
      Ceci ne peut se faire que parce que les japonais sont :
      ethnostate civilisés industrieux

  • hgogo

    4 décembre 2017

    Et pourquoi l’état ne se finance pas au près des épargnants via un livret D (dette)?

    Répondre
    • idlibertes

      4 décembre 2017

      C’est déja fait. Toutes les caisses de retraites, tous vos code et vie tous vos PEL sont gavés d’obligations d’Etat Français.

    • Av

      4 décembre 2017

      Sassy 2 : les banques sont fusionnés, oui, si vous préférez : appelons cela la paille qui casse le dos du chameau de l’économie mondiale . Un parpaing en vérité ! Vous croyez que les marchés mondiaux resteront de marbre ? Et vu le leverage, autant dire qu’une baisse des marchés signifie une réaction en chaîne qui déclenchera l’apocalypse financière.
      Donc un cygne noir, si vous préférez…

  • Philippe

    4 décembre 2017

    Vous avez juste oublié la solution qui consiste à faire défaut sur la dette !

    Répondre
    • idlibertes

      4 décembre 2017

      Si vous faites défaut sur la dette deux choses:

      1/ La France a besoin d’emprunter sur les marchés étrangers. Du jours ou la France fait défaut, inutile de dire que plus un préteur ne se présentera. Vous pouvez donc attendre une baisse drastique de votre niveau de vie

      2/ En quoi pensez vous que les caisses de retraites Françaises sont investies si ce n’est en dette de l’Etat Français?

    • Philippe

      4 décembre 2017

      1) Pas trop de problèmes pour rétablir la confiance :

      i)Basculer sur le Crypto-Franc (crypto-monnaie fondée sur une chaîne de blocs) sans banque centrale donc sans inflation provoquée. Ce Crypto-Franc pourrait même être convertible en or physique pour renforcer sa confiance. Interdiction totale de l’effet de levier dans tous les établissements financiers.

      ii) Inscription dans la constitution Française d’une règle d’or sur l’équilibre du budget de fonctionnement (donc HORS investissements) ainsi que la pérénisation du budget de la Défense (3% mini) et de la Police/Justice.

      2) Vous êtes suffisamment lucide pour savoir que le système de retraites français est un gigantesque système de Ponzi qui ne perdure que par la lâcheté des politiques et l’égoïsme des bénéficiaires actuels. Faire défaut sur la dette serait une manière morale de mettre fin à cette vaste escroquerie.
      Du coup remigration possible des 15 millions d’allogènes inassimilables importés depuis giscard. Economie environ 280 Md€/an (ce chiffre est obtenu en appliquant un taux moyen mondial de dépenses sociales à la France)

      Je suis bien curieux de voir les nouvelles couleuvres que les Hommes de Davos vont essayer de nous faire ingurgiter lors de l’éclatement de la bulle actuelle (mis à part la chypriotisation programmée des comptes bancaires).

    • idlibertes

      4 décembre 2017

      Bonjour

      Toutes ces solutions sont erronées. (Cf voir notre avis sur ce qu’est une monnaie, sur la valeur de l’or, sur le rôle d’une banque centrale, sur le défaut de la dette).

      Pour ce qui est d’inscrire dans la constitution, pourquoi pas mais je ne vois aucune nécessité de lier cela à un système de défense.

      Je ne vois aucun lien non plus avec la remigration (whishful thinking)

      mais c’est votre avis.

    • Philippe

      4 décembre 2017

      La technologie de la chaîne de blocs permet justement de s’affranchir des tiers de confiance (politiciens,banquiers centraux, notaires….). Elle est promise à un avenir grandiose !

      Bonne continuation à vous et merci pour vos articles qui sortent des sentiers battus

    • idlibertes

      4 décembre 2017

      Condition nécessaire mais pas suffisante.

    • idlibertes

      4 décembre 2017

      Jusqu’à ce que quelqu’un débranche la prise :-)))

    • sassy2

      4 décembre 2017

      Attention sur les monnaies (informatiques ou pas) convertibles en or, dont il est fait de la publicité.

      Dont la conversion même pour une monnaie informatique, est décidée par un humain. L’histoire de la prise est tout sauf une blague, c’est même la meilleure façon de les décrire…

    • jemapelalbert

      4 décembre 2017

      L’histoire de la prise de courant qui est débranchée me rappelle une histoire dont a été victime mon père alors paysan à l’époque et dont son revenu dépendait à 30% des subventions d’état (maintenant + de 50 % si on compte tout).
      dans les années 90 il attendait en fin de cycle comptable le paiement de primes substantielles qui lui auraient permis de nous faire passe un Noël normal quoi (comme notre bien aimé ancien Président).
      Or ses primes sont arrivées 6 mois plus tard au motif , accrochez vous aux branches , que : le plafond de la salle informatique qui traite les données relatives à ces fameuses primes c’est tout bonnement effondré !!!
      Alors qu’on vienne nous dire un jour que les ordinateurs aient subi une panne et que tout est perdu ou bien que le commis de service s’est pris les pieds dans la prise, moi j’y crois !!

    • sassy2

      6 décembre 2017

      albert

      Récemment pour un retard de paiement on m’a sorti que le serveur avait « brûlé »… lol

      philippe

      http://www.47carat.com/18872/goldmoney-vendu-a-bitgold/
      voyez cette société bitgold a pour actionnaire un certain alexander soros, depuis l’origine.
      ainsi qu’un canadien eric sprott plus intéressant.

      J’ai bcp appris grâce à des québécois dont yves lamoureux avec qui j’ai conversé (qui a conseillé achat massif de goog aapl en plein 2009, inventé « front running the fed » , « hyperdeflation »=>long 30y en 2009, s’est fait viré pour mauvaise conduite par le vieux Jarislowsky de les affaires.com … un génie en 2009)
      Les canadiens anglophones, ont un penchant naturel trop prononcé pour l’or, sont donc peut être moins intéressants ou sont de petits cachottiers. Après réflexion intense je n’en vois qu’un dont il pourrait s’agir dans l’article: eric sprott

      https://www.instagram.com/p/BJBwZR2gJ9z/?taken-by=tylerwinklevoss
      ensuite, je suis admiratif évidemment, parce qu’il s’est fait nettoyé avec son frère une fois par les juges et le zuck, a refait *1000.
      Mais pourquoi pas se faire nettoyer à nouveau?

      c’est un très petit monde, trop
      https://www.huffingtonpost.com/david-seaman/what-happened-to-bitcoin_b_11410280.html
      « I flew up to Canada to learn more about BitGold, and its parent Goldmoney. An entrepreneur around my age,

      The company is funded by a number of savvy financial elites including precious metals entrepreneur Eric Sprott and the legendary Soros family »

      ce mec est l’ancien assistant de jim cramer
      a été employé au huff* (!)
      a bcp de bitcoin
      et l’un des plus gros promoteur du pizzagate
      soit disant anti soros à fond

      * »@ariannahuff is unattractive both inside and out. I fully understand why her former husband left her for a man- he made a good decision. »

  • Oblabla

    4 décembre 2017

    Permettez moi de reprendre l’histoire du village.
    « Les dettes de tout le monde sont donc soldées. »
    « En fin d’après-midi, le visiteur revient et dit qu’après tout il va continuer son voyage, reprend ses 100 euro et s’en va. »

    Pas évident que les dettes soient toutes soldées puisque l’hôtelier a peut-être été obligé d’emprunter 100e pour rembourser son client parti sans utiliser la chambre.

    Répondre
    • Huger

      4 décembre 2017

      Non puisque la prostituée lui a remboursé sa dette

    • Yann

      4 décembre 2017

      C’est le principe de la circulation de la monnaie.

  • TYLOLO76

    4 décembre 2017

    Cher Mr Gave, c’est on ne peut plus clair, je n’avais pas intégré qu’il existait deux sortes de dette et que la première n’en était pas ; par contre un pays sans banque n’est-il pas condamné à connaître la récession, sans banque pas d’investissement productif, ou je me trompe ? Donc l’annulation d’une dette a toujours des conséquences fâcheuses ?
    En tout cas à force de lire les billets de l’IDL, de m’instruire autant sur l’avenir glorieux de la France en particulier et de l’Europe en général, j’ai décidé de faire le chemin inverse du votre, je pars en Mars m’installer à Singapour.
    Très amicalement.

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    • Bebas

      4 décembre 2017

      J’ai fait le choix de quitter l’Etat totalitaire pour Singapour et sa region il y a 15 ans. Avec en poche « Des Lions menes par des anes » qui venait juste de paraitre.
      Monsieur GAVE est de retour au Pays. Tel un vieux soldat venu livrer l’ultime combat. Que Dieu le protege lui et sa famille.

    • TYLOLO76

      5 décembre 2017

      C’est clair, Charles Gave c’est Charles De Gaulle mais en mieux (lui au moins est libéral).
      Je suis également content de quitter le pays des soviets : 67% de prélèvement par rapport au brut patronal et sans compter la TVA de base et les multiples TVA spéciales !
      Bien à vous cher Bebas !

    • Bebas

      6 décembre 2017

      Considerant de Gaulle comme un usurpateur (cf. les conditions de son arrivee au Pouvoir) il ne m’etait pas venu a l’esprit d’oser la comparaison avec Charles GAVE.
      Sur le fond, vous avez entierement raison, Charles GAVE possede la stature et la lucidite (comme de Gaulle, c’est un visionnaire) pour restaurer l’etat de la France. Mais comme vous le savez les dés sont pipés.
      Bien a vous et bonne chance dans les affaires.
      Bebas (traduction : Libre / Libéré)

  • Sémaphore

    4 décembre 2017

    Si la Grance décidait d’annuler les 40% de dette détenus par les nationaux, cela serait-il possible concrètement ?
    Je vois mal en effet les autres créanciers constater un favoritisme éhonté par le remboursement anticipé du capital emprunté, sans y avoir part eux-mêmes et rester « inertes ».

    Si effectivement, ils ne peuvent imposer au débiteur de solder tous ses emprunts dans le même laps de temps, j’imagine volontiers que l’achat des emprunts ultérieurs soit compromis véritablement.
    A moins bien sûr, que la Grance soit devenu vertueuse avec des budgets (et surtout des exécutions budgétaires) équilibrés au minimum, excédentaires au maximum…

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  • Sémaphore

    4 décembre 2017

    Notons cependant que dans le cas japonais, les banques vont payer la manoeuvre de remplacement de la dette par de la monnaie et donc, que cette opération n’est tout de même pas aussi neutre qu’elle le paraît.
    Pour ce qui est de la Grance, nous subissons déjà une baisse de niveau de vie par l’accumulation des prélèvements obligatoires qui pleuvent sur la population et dont beaucoup d’entrepreneurs du bâtiment, commencent (ou continuent) à en subir les effets concrets sur les chantiers de plus ne plus souvent différés jusqu’au moment où ce n’est plus possible, y compris pour des montants faiblichons de l’ordre du millier d’euros…

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  • jimmie19

    4 décembre 2017

    Ouh le canaillou!!

    Cette fable vous nous l’avez déjà servie il y a quelques années!

    Mais bon elle est tellement explicite que je vous donne l’absolution…

    Veinard!

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  • Kiwixar

    4 décembre 2017

    « Les Allemands torturent les Grecs pour que les Français entendent leurs cris… »

    Répondre
    • Le bélier

      4 décembre 2017

      « Tuez les chats pour effrayer le singe »

      Proverbe chinois

  • Ant

    4 décembre 2017

    Exceptionnel. Merci.
    Briller une fois est à la porter de tous… (ou presque) mais briller chaque semaine …
    Merci

    Répondre
  • Robert

    4 décembre 2017

    Merci pour cette lumineuse synthèse… qui devrait être diffusée par les grands média, mais ne le sera pas ! Il faut que ceux « qui ne sont rien » continuent à rêver, mais je crois que plus dure sera la chute si vos prédictions se réalisent… Pour ma part, je veux continuer à espérer que le pire n’est jamais certain, même si je n’ai guère d’illusion sur le maintien du niveau de vie du plus grand nombre. Quel gâchis…

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  • di pizzo

    4 décembre 2017

    l hotelier a perdu 100€

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    • Philoos

      4 décembre 2017

      Non il a un manque à gagner et c’est une différence importante.

    • jemapelalbert

      4 décembre 2017

      voir mon commentaire plus haut, avec des images…

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