17 avril, 2020

Confinés, selon quel droit ?

La France vient de reprendre un deuxième mois de confinement, alors qu’un grand nombre de pays d’Europe déconfinent (Autriche, Islande, Espagne, Italie dans certaines régions). Les Français obéissent au mot d’ordre décrété par une autorité supérieure et restent chez eux. Par volonté, par responsabilité, ou par crainte des verbalisations ? Outre les problèmes économiques et humains, le confinement généralisé d’une population pose un problème de droit et de délimitation de l’autorité et du pouvoir. À vouloir sauver des vies « à tout prix », ne risque-t-on pas de balayer la raison même de la vie, à savoir la liberté de conscience et l’autonomie des personnes ? Le fondement intellectuel du libéralisme, c’est le respect du droit et la primauté accordée à la personne humaine contre la tyrannie d’un pouvoir arbitraire. La question des rapports entre autorité et pouvoir est donc essentielle. Qu’est-ce que l’autorité ? Qu’est-ce que le pouvoir ? Quelle est la source du pouvoir politique, qui est légitime pour gouverner les sociétés, pour faire des lois et pour les imposer aux autres ? De la question de l’autorité et du pouvoir découle l’enjeu majeur de la légitimité.

 

La légitimité, fondement du pouvoir

 

La défiance actuelle des Français à l’égard des hommes politiques vient de la perte de légitimité de ces derniers. Qui sont-ils pour nous imposer un confinement, eux qui n’ont pas écouté les alertes de Taïwan en décembre 2019 et qui ont été incapables de stocker masques et objets sanitaires ? Qui sont-ils pour verbaliser des fils se rendant au chevet de leur père mourant, quand ils ne peuvent maintenir la sécurité dans certains lieux ni faire respecter la loi contre les voyous ? Quelle légitimité ont-ils à prélever impôts et taxes sur les PME françaises, quand ils annoncent ensuite une remise de dette aux pays africains qui nous ont emprunté une partie de ces impôts levés ? La grande difficulté de l’après-épidémie sera de maintenir le pouvoir quand la légitimité aura été perdue. Les patrons et les salariés de restaurants et de bars, ceux des TPE et des PME, tous ceux qui seront ruinés par la fermeture imposée de leurs entreprises et qui n’auront plus rien à perdre, puisqu’ils auront tout perdu. Le risque d’une agrégation de leur mécontentement à celui des Gilets jaunes de l’année dernière n’est pas nul, et serait beaucoup plus déstabilisant pour le régime que les anciennes manifestations. Sans légitimité, l’autorité devient tyrannie. La tyrannie demeure par la force et les armes, jusqu’à être renversée par des armes et une force plus grande.

 

Quels fondements pour la légitimité ?

 

Sur quoi repose la légitimité actuelle ? Des concepts vagues, comme le peuple et la démocratie. On fait croire que le parlement ou que les élus représentent le peuple. La légitimité non dite est plutôt celle de la rapine : le groupe au pouvoir utilise les moyens conférés par ce pouvoir pour capter les ressources de ceux qui ne votent pas pour eux afin de les reverser à ceux qui votent pour eux. La démocratie demeure une fonction par laquelle chacun s’efforce de vivre aux dépens des autres. Le socialisme ne dure que tant que dure l’argent des autres, comme le rappelait déjà Margareth Thatcher. Avec une dette en explosion, des prélèvements confiscatoires très élevés et des faillites à venir, il n’y aura bientôt plus beaucoup de poches à faire. La légitimité du système redistributif va donc devenir difficile à justifier et à maintenir.

 

En France, la légitimité du pouvoir réside dans sa capacité à faire régner l’égalité. Non pas « la poursuite du bonheur », comme aux États-Unis, non pas la justice, mais l’égalité. C’est la raison officielle invoquée pour la réouverture des écoles le 11 mai : éviter la rupture d’égalité en permettant aux élèves faibles de retourner se socialiser.

 

Potestas ou auctoritas ?

Comme souvent en matière de philosophie politique et de droit, nous devons beaucoup aux Romains. Ceux-ci distinguaient la potestas (le pouvoir) de l’auctoritas (l’autorité). La potestas, c’est la force, c’est celui à qui l’on obéit parce que l’on n’a pas le choix : le gendarme qui verbalise, le militaire qui attaque, le fisc qui débarque. Cela suppose une soumission, une régression, une violence morale et physique. La potestas ne peut être renversée que par un pouvoir plus grand encore, ce qui suppose une escalade de la violence. Elle ne fait pas grandir les personnes, au contraire, elle les rapetisse et les maintiens dans un constant état d’enfance.

 

L’auctoritas au contraire suppose une croissance. Cela se retrouve dans sa racine : augere, faire croître, augmenter, qui a donné auteur, fondateur, créateur et aussi auguste. L’autorité n’a pas besoin de la violence : elle est par elle-même. C’est l’autorité du sportif de haut niveau, qui fait briller les yeux des enfants qui s’entrainent pour lui ressembler ; l’autorité de l’artiste, du professeur, du père de famille. L’autorité s’acquiert par l’expérience, la sagesse, la manière d’être et par le regard que l’on pose sur les subordonnés avec une volonté de les faire croître, de les faire grandir et le plaisir de les voir devenir meilleurs que nous. C’était toute la force de Jean-Laurent Cochet qui donna des cours d’art dramatique aux plus grands : Depardieu, Luchini, Auteuil, Huppert, qui lui ont rendu de beaux dommages lors de son décès le 7 avril dernier. L’autorité est fragile, elle peut se perdre vite, sur une erreur, une maladresse, une déception. Mais conduite à son terme, elle survit à la mort de son dépositaire, contrairement à la potestas, renversée dès que la faiblesse apparaît. L’autorité s’oppose à l’infantilisation, au paternalisme, qui est le propre du pouvoir.

 

Pour demeurer, l’autorité doit respecter les règles de la morale ; elle suppose donc une certaine tenue chez celui qui souhaite en être le dépositaire. La potestas au contraire grandit et se renforce avec la débauche, l’immoralité, le vice, car de tels actes renforcent la suffisance du pouvoir, son mépris des personnes et donc sa violence. C’est la différence entre un bon prince et un satrape.

 

La loi est le chemin du bien

 

La loi juste doit conduire les hommes vers le bien et les aider à s’élever. Elle doit être sobre, claire et parcimonieuse. Trop de lois, mal écrites, obscures et absconses, obligent à biaiser, à contourner, à se méfier de la loi même, qui n’est plus vue comme un guide pour croître, mais comme un piège destiné à nous perdre. C’est tout le drame des États hyper législatifs. Au lieu de supprimer les charges sociales pendant plusieurs mois pour les entreprises, afin de les aider à se relancer, le gouvernement a choisi de donner des aides, c’est-à-dire de créer des bureaux d’affectation, des conditions d’attribution, des restrictions d’observations. Les entrepreneurs vont devoir demander conseil à des avocats pour comprendre à quelles aides ils ont droit. Un temps perdu précieux, au moment où ils devront surtout se remettre en route.

 

La loi est censée inciter aux actes bons et interdire les actes mauvais. Ce qui suppose de savoir distinguer le bien du mal. Quand le relativisme dit que cette distinction n’existe pas, ou bien qu’elle est purement subjective, c’est qu’il a perdu le sens même de ce qu’est une vraie loi. Ce qui est logique pour un gouvernement de potestas qui tire son pouvoir et sa légitimité de la débauche et de la promotion du mal, comme le vol. La loi doit conduire aux vertus, dont la vertu suprême est la justice. C’est ce que rappelle Aristote dans L’Éthique à Nicomaque : « […] en un sens, nous appelons juste ce qui produit et conserve le bonheur et ses composants pour la communauté politique. »

 

« Ce qui produit et conserver le bonheur » c’est la paix, fruit de la justice. Un pouvoir juste est donc un pouvoir qui établit la paix et qui contribue à son maintien. C’est tout le problème de l’État providence, qui fonctionne sur une guerre permanente : les petits contre les gros, les riches contre les pauvres, ceux qui ont des aides et ceux qui payent. Cette situation de guerre civile quotidienne est contraire à la finalité recherchée par un gouvernement juste. La guerre civile est provoquée et attisée par les gouvernements qui n’ont pas d’autorité, mais qui se maintiennent par la crainte : c’est l’ordre par le chaos, l’ordre par la peur. La désignation systématique de boucs émissaires à tuer pour rétablir la paix dans la cité (le riche, le privilégié, le chef d’entreprise, etc.). L’autorité, au contraire, doit veiller à l’harmonie et à la concorde de l’ensemble des personnes puisque, dans une cité, tout le monde est utile aux autres : il n’y a pas de fonction « essentielle » et de fonction « secondaire ».

 

Le bon gouvernant n’est donc pas celui qui incarne la loi, mais celui qui veille à ce que la loi soit juste et qu’elle soit respectée. Un gouvernant qui veut incarner la loi, voire être source de la loi, est un tyran. Ce que dit notamment saint Thomas d’Aquin dans la Somme théologique : « Si donc celui qui régit un groupe d’hommes libres les ordonne au bien commun de leur collectivité, son gouvernement est droit et juste, ainsi qu’il convient à des hommes libres. Si, au contraire, c’est en vue non du bien commun du groupe, mais de son propre bien qu’il l’ordonne, son gouvernement est injuste et déréglé ».

Ou pour le dire de façon plus abrupte et plus directe, à la façon de saint Augustin : « Enlève le droit. Et alors, qu’est-ce qui distingue l’État d’une grosse bande de brigands ? » (De civitate Dei).

 

L’autorité limite le pouvoir

 

Le pouvoir sans autorité, c’est-à-dire sans respect du droit et du juste, sans respect tant à l’égard des gouvernés que des gouvernants, c’est de l’oppression morale. L’autorité limite donc le pouvoir en le restreignant à sa finalité : la justice et le bonheur.

 

Le mythe de l’État divin, de l’État englobant toute la personne humaine est contraire à la juste compréhension du droit, du pouvoir et de l’autorité. On le voit ressurgir à l’occasion de cette crise : l’État va sauver les entreprises, l’État va payer, l’État va nous sauver. C’est revenir à une conception très archaïque, presque tribale, de l’État. C’est revenir très loin en arrière, avant le développement du droit romain et de la théologie chrétienne. On peut comprendre qu’en temps de crise, les personnes cherchent des sauveurs et des protecteurs sous lesquels se placer. D’où l’acceptation sans broncher de la suspension d’une liberté pourtant fondamentale, celle de circuler. On a sacrifié des pans entiers de l’économie pour sauver la cité : les cafés, les restaurants, les fleuristes, les petites entreprises. Eux peuvent bien mourir, comme autrefois on sacrifiait des hommes puis des bœufs pour apaiser le courroux des dieux et rétablir la paix dans la cité. Quand la potestas chasse l’autorité pour prendre les rênes du pouvoir, elle ramène avec elle les sacrifices humains, invariant de l’histoire de l’homme, jadis comme aujourd’hui.

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

27 Commentaires

Répondre à Jiff

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  • Tonton Flingueur

    23 avril 2020

    > Confinés, selon quel droit ?

    Comme Le Malade: Imaginaire?

    > Sur quoi repose la légitimité actuelle ?

    Sur la croyance en le pouvoir de ceux qui prétendent l’incarner?
    Sur l’illusion de leur pouvoir?

    Sur la croyance en l’autorité de ceux qui prétendent l’incarner?
    Sur l’illusion de leur autorité?

    Lorsque cette illusion et cette croyance s’évaporent,
    le prétendu pouvoir et la prétendue autorité également?

    > La potestas ne peut être renversée que par un pouvoir plus grand encore, …

    Option 1:

    Ainsi s’éteint la liberté. Sous une pluie d’applaudissements.
    https://www.youtube.com/watch?v=f35H0UDd0dU

    Option 2:

    Mettez-vous en colère! – Network (1976)
    https://www.youtube.com/watch?v=ut38GC2LmZs

    First Follower: Leadership Lessons from Dancing Guy
    https://www.youtube.com/watch?v=fW8amMCVAJQ

    Faut pas niquer le peuple.
    Sinon le peuple vous fera paniquer.

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  • Alain

    21 avril 2020

    La population obéit parce que la propagande (gouvernement, media et pontes des hôpitaux) lui font croire que le covid 19 est le pire virus qui n’ait jamais existé (peste, ebola, paludisme, tout cela est de la rigolade à côté) et qu’ils risquent leur vie a côyoyer leur prochain et même leurs proches. Quand on vous menace de la fin du monde, on ne peut qu’obéir

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  • germain

    20 avril 2020

    Macron a été élu par 21% des électeurs français. Président de la république depuis mai 2017, où est sa majorité présidentielle, si importante dans l’esprit du général De Gaule qui voulait que l’élection du président de la république soit un rendez-vous avec les Français d’après la loi constitutionnelle de novembre 1962? Voilà un rendez-vous manqué pour Macron, d’après l’esprit de ladite loi. La démocratie en France agonise car l’élite obéit aux banques qui n’ont rien de démocratiques. L’esprit de Macron le banquier est loin de l’esprit de la loi de novembre 1962.

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  • Frederic

    19 avril 2020

    «  La différence entre une démocratie et une dictature, c’est qu’en démocratie tu votes avant d’obéir aux ordres, dans une dictature, tu perds pas ton temps à voter »
    Source: Charles Bukowski – contes de la folie ordinaire

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  • Thibs

    19 avril 2020

    « qui lui ont rendu de beaux dommages » je pense que vous vouliez dire « hommages »

    Répondre
  • Faik Henablia

    19 avril 2020

    @ Jiff.
    A mon humble avis, votre animateur ne s’impose pas par son autorité, mais par sa position dominante d’organisateur et de modérateur dans l’émission.
    L’autorité bonhomme qui se nourrit de connaissance et qui cherche le meilleur pour le plus grand nombre, n’est-elle pas précisément celle des médecins/fonctionnaires qui semblent désormais décider de la suite des événements pour nous tous ?
    Est-ce plus acceptable que la potestas émanant de la légitimité des urnes ?

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    • Jiff

      20 avril 2020

      @Faik Henablia
      Eh non, car contrairement à ces médecins qui nous parlent de médecine sans voir revu un patient en consultation depuis des lustres, mais qui fraient avec des labos à longueur de journée, celui-ci n’a pas vraiment de choses à vendre, à part une sublimation de l’instruction pour tout le monde et une vision pas trop biaisée des choses – et puis lui, sait de quoi il parle, même les neuro-science sont relativement nouvelles et il ne tente pas non plus de vous fourguer la camelote des autres, ce sont là des différences majeures.
       
      Si l’on veut faire un parallèle avec l’école, ça fait des décennies qu’études, rapports et réformes se succèdent sur les temps d’attention, les méthodes, la psychologie, les programmes, etc sans que rien ne change jamais et qu’en plus, ça finisse par donner des référentiels bondissants et des mileux aquatiques profonds et que la méthode globale continue à perdurer au XXIème siècle pour cause d’idéologie pure (et bien sûr, totalement hors-sol) – de l’autre côté, lui propose des choses qui partent toujours d’un individu complet et non découpé en rondelles par des gens qui ont depuis longtemps oublié que le plus important de tout est quand même que tous les mômes sachent correctement lire, écrire et compter à la sortie du primaire (et qu’ils comprennent ce qu’ils lisent !)
       
      Par ailleurs, si vous pensez encore que les urnes, dans ce pays, donnent une quelconque légitimité à une partie ou l’autre, alors que l’on a affaire à bonnet blanc contre blanc bonnet, personne ne peux plus rien pour vous…

  • Pierre

    19 avril 2020

    Merci Mr Noé.
    On entend de plus en plus de Francais qui parlent de solidarité nationale pendant le confinement.
    Un fonctionnaire qui travaille touche 100% de son salaire + une prime exeptionelle
    Un fonctionnaire au chomage technique touche 100% de son salaire
    Un salarié qui travaille touche 100% de son salaire
    Un salarié au chômage partiel touche 83 % de son salaire
    Un entrepreneur dont l’état a décidé de stopper son activité ne touche rien.

    Tout l’argent dépensé pendant le confinement devra être remboursé par les catégories les moins bien indemnisée!

    Et personne ne parle de cela dans les médias.

    Pierre

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  • Jiff

    18 avril 2020

    Comme disent Riggs & Murtaugh dans les 4 films L’arme Fatale : « It’s beauuutiful ! »
     
    Rien a ajouter, tout étant sur la table et compréhensible par tout le monde, merci JBN 😎

    Répondre
  • Ada Wong

    18 avril 2020

    Merci monsieur Noé, c’est toujours un plaisir de vous lire.

    La nuance pouvoir/autorité est très éclairante. Si on enlève le négatif de « autorité » grâce au sens réel et profond du terme, l’emploi d’une expression comme « régime autoritaire » n’est-il pas abusif voire trompeur? On a tellement l’habitude de détourner la langue que ça ne m’étonnerait pas, à la lumière de votre excellent billet qui renforce mon regret déjà ancien de ne pas avoir fait de latin au collège.

    Wikipédia : « L’autorité, en ce qu’elle nécessite la légitimité, ne peut lui être associée » (à l’autoritarisme)

    Répondre
  • Steve

    18 avril 2020

    Bonjour M. Noé
    Ce qui se passe sur le terrain nous renseigne:
    « Le syndicat de police Alternative assure que jusqu’à 70% des appels passés à la police dans certaines grandes agglomérations concernent des signalements de riverains soucieux du respect des mesures de confinement. Selon les informations de Franceinfo, citant le syndicat policier Alternative le 14 avril, les standards téléphoniques de la police croulent sous le poids des signalements de citoyens très concernés par le comportement de leurs semblables pendant le confinement : jusqu’à 70% des appels reçus par la police dans les grandes agglomérations concernent des «délations», selon le terme utilisé par Franceinfo. Dans le Grand Est, le syndicat Alternative police assure que 50%, voire 70% des appels reçus par la police sont des appels de «délation» pour suspicion de non-respect des mesures de confinement. Ce chiffre descend à 50% en Nouvelle-Aquitaine, selon cette même source avec une tendance «à la baisse». Alternative pointe également une disparité selon les territoires : presque pas de signalements en Poitou-Charente, mais à Bordeaux, ce type d’appel concernerait jusqu’à 90% des appels reçus après 16 heures. Le même chiffre chuterait à 20% dans le Pas-de-Calais  »
    Nous pouvons donc estimer que le nombre de nos concitoyens réellement attachés aux libertés est à peu près le même que celui des Résistants d’il y a 80 ans.
    Cependant, je ne serais pas franchement étonné d’apprendre que nombre des « délateurs » célèbrent pieusement « en même temps », aux jours et heures indiquées par le Pouvoir, la mémoire des Résistants. Mais comme nous sommes en « guerre » , selon notre Chef de guère, pourquoi nous étonner de trouver aussi des collabos ?
    Bis repetita placent pas du tout!

    Cordialement

    Répondre
  • Faik Henablia

    18 avril 2020

    Bonjour,
    Questionner la légitimité des urnes et montrer une préférence pour l’auctoritas par rapport à la potestas, ne revient-il pas à défendre la dictature « éclairée » ?

    Répondre
    • Jiff

      18 avril 2020

      Non, @Faik Henablia, parce que l’autorité est bonhomme, se nourrit de connaissance et recherche le meilleur pour le plus grand nombre comme expliqué.
       
      Prenez un bon animateur de débat (A.Bercoff, F.Taddei), il lui arrive de recadrer un intervenant, mais c’est dans un double souci de clarité et pour rester bien cadré sur le thème, d’ailleurs personne, intervenants comme spectateurs, n’y trouve à redire puisque ce recadrage n’intervient qu’à bon escient.

    • calal

      19 avril 2020

      deja on serait content d’avoir une dictature « eclairee » .Parce qu’a priori on se dirige vers la dictature stupide…

  • Bilibin

    17 avril 2020

    Oui, je suis désespéré par l’incapacité de nos gouvernements à abroger les lois mauvaises ou carrément contre productives, qui sont pourtant légion en France. Comme si une erreur devait rester là à jamais sous prétexte qu’elle a été commise avec légitimité. Mais une telle décision impliquerait une responsabilité et un courage qui n’existent plus dans la classe politique française, et qui sont activement repoussés partout où ils pourraient se manifester.
    Bastiat avait expliqué comme il était néfaste de pousser les gens à choisir entre ce qui est juste et ce qui est légal. Apprendre à un peuple à mépriser la loi est une chose dangereuse.

    Répondre
  • caulllet

    17 avril 2020

    Que sont devenus nos principes constitutionnels ?
    Où sont passées nos libertés publiques ?

    Répondre
  • Arnaud de Vendeuvre

    17 avril 2020

    Tout à fait d´accord.
    macron et son gouvernement ont été élus grãce á une campagne présidentielle truquée. Il faut de nouvelles élections d´urgence.

    Répondre
  • Jérôme

    17 avril 2020

    Y-a-t’il des associations ou avocats qui étudient la possibilité de porter plainte afin de rétablir nos libertés fondamentales ?
    Si oui je suis prêt à contribuer au financement de cette action.

    J’ai vu que Alain Soral et son avocat ont lancé des actions mais je recherche une solution portée par quelqu’un de moins clivant.

    Répondre
    • Arnaud de Vendeuvre

      17 avril 2020

      Je vous conseille le blog de l´avocat de Castelnau : Vu du Droit.Vous y trouverz ce que vous cherchez.

  • acknin

    17 avril 2020

    si j’avais su l’écrire c’est ce que j’aurais écrit….Qu’attendez vous pour vous lancer dans l’arêne politique pour faire triompher cette conception

    Répondre
    • Vauban

      17 avril 2020

      Je crains que l’interviewé ne soit un imposteur de la pire espèce, intelligent et très adroit, pervers narcissique, comprenant nos ressentiments, sachant les utiliser pour accroître son pouvoir par la médiatisation, avec l’intention de le retourner ensuite contre ceux qu’il méprise d’autant plus qu’il les aura séduits et qu’il déteste depuis toujours. Il a probablement été élevé dans cette perspective. Si je me trompe, j’en serais le premier soulagé.

    • Charles Heyd

      18 avril 2020

      Je réponds en fait à #Vauban;
      j’ai écouté le reportage sur lequel revoie le lien; je n’ai pas vu d’imposteur, surtout de la pire espèce; il est au contraire d’une parfaite lucidité;
      par contre si vous ne pouvez pas argumentez, ne serais-ce qu’un peu, vos dires, je vous considèrerais selon votre propre expression de: « l’interviewé ne soit un imposteur de la pire espèce, intelligent et très adroit, pervers narcissique, comprenant nos ressentiments, sachant les utiliser pour accroître son pouvoir par la médiatisation, avec l’intention de le retourner ensuite contre ceux qu’il méprise d’autant plus qu’il les aura séduits et qu’il déteste depuis toujours. »

    • Jiff

      18 avril 2020

      Vous vous trompez @Vauban, c’est un HPI spécialisé dans les neuro-sciences qui tente de faire comprendre aux gens comme aux responsables certaines vérités qu’ils ne peuvent ou ne veulent pas voir – par exemple, que tous les mammifères jouent et que plus ils sont évolués, plus ils jouent, le tout étant une excellente façon d’inculquer un savoir sans effort qui restera profondément ancré dans la personne.
       
      Autre exemple, qu’une chose/idée/comportement/etc révolutionnaire passe sustématiquement par 3 stades, c’est d’abord moqué, puis combattu et enfin, ça devient évident (il prend toujours le vote des femmes comme exemple dans ses confs;).
       
      C’est logiquement, quelqu’un de très… logique.

  • marc durand

    17 avril 2020

    Il faut d’abord savoir combien ca coûte pour quelqu’un qui a le covid-19 et est en réanimation, intube … ?

    La Chine a annonce exceptionnellement que même les étrangers seraient soignes, mais qu’on leur présenterait la facture, qui peut aller jusqu’a 1 million de yuan dans les cas les plus sévères.

    Un vrai libéral s’autoconfine, parce que le pognon sort de sa poche.

    Vu qu’en France, la sécurité social est communiste, personne n’observee confinement, mais la facture sera paye, par la dette, la TVA, les imimpôts et c’est tout monde qui paiera.

    Répondre
    • prime

      17 avril 2020

      OUI, très bien observé Marc.!
      si chacun payait, il n’y aurait aucunement besoin de confinement.

    • Vauban

      17 avril 2020

      La démocratie, le libéralisme en politique, est indissociable de la liberté d’expression et d’information. Bien informé on est plus en sécurité que confiné, et le coût final en est réduit. Sans les réquisitions et restrictions de l’Etat despotique en marche, nous serions tous et chacun vraisemblablement mieux équipés pour exercer en sécurité nos libertés fondamentales en connaissance de cause.

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