28 octobre, 2021

Combattre les terroristes sans combattre notre civilisation

 

 

Une langue sert d’abord à penser, puis secondairement à parler ; d’où l’utilité, toujours présente, de la connaissance des langues anciennes, grec et latin. Les mots véhiculent des idées et des concepts, donnent chair et existence à des réalités. Faire usage d’un mot pour un autre et c’est le monde réel qui est créé différemment, qui change de nature.

 

Toujours le sens des mots

 

L’étude du terrorisme est probablement l’un des domaines où le sens des mots est le plus piégé, où les mots utilisés par le langage commun et médiatique empêchent de penser en camouflant les faits et en modifiant la réalité. Parler d’une « attaque au couteau » ou d’une « voiture folle », donne à penser que ce sont ces objets qui attaquent, effaçant la personne qui en fait usage pour commettre son méfait. Parler des « jeunes », des « radicalisés », voire des « déséquilibrés », renvoie dans le domaine de l’ailleurs ou de la psychiatrie un phénomène qui est toujours politique. Dire que telle personne a été « poignardée » quand elle a été égorgée est une autre façon de dire tout en travestissant et cachant le réel. Nommer en somme, mais pour détourner le regard et ne pas faire usage des mots justes et vrais, tout en donnant l’illusion que l’on parle bien de ce qui se produit. Un mot véhiculant une pensée et une idée, faire usage d’un mot pour un autre est une façon d’empêcher de penser.

 

Peut-on encore penser le terrorisme, au-delà des émotions et du sentimentalisme, au-delà des interdits ? Le travail d’un chercheur est de mettre le pathos aussi loin que possible du sujet pour ne garder que la raison sobre et simple. Or le terroriste au contraire vise à la publicité, à l’image forte, à la surréaction violente et passionnée. On comprend que pour ceux qui ont perdu un être cher dans un attentat il est douloureux d’entendre que le terrorisme tue peu ; que pour ceux qui sont blessés à vie, physiquement ou psychologiquement, par une voiture piégée il est difficile d’admettre que ce n’était qu’un acte isolé. La mémoire et le ressenti sont assez souvent éloignés de l’histoire. Aujourd’hui, le traitement du terrorisme évoque presque exclusivement le terrorisme islamiste, faisant comme si le terrorisme était chose nouvelle et sans précédent, oubliant l’usage du terrorisme par l’extrême gauche dans les années 1960-1970, notamment en Allemagne et en Italie, ou par les régionalismes politiques, comme les Bretons, les Basques et les Corses. Les États eux-mêmes ne savent pas comment répondre aux terroristes, oscillant entre mesures de police et mesures militaires. Mal nommer, il est vrai, empêche de bien agir.

 

Le sacrifice humain

 

Si l’acte terroriste est politique, au sens où il s’inscrit dans la cité et où il tente de la modifier, il est aussi empreint d’un religieux archaïque. Les analyses de René Girard sur le mimétisme et le sacrifice humain permettent de mieux appréhender la nature profonde et réelle du terrorisme. Soif de vengeance, mimétisme dans la haine de l’autre, montée aux extrêmes, désir compulsif de posséder ce que l’autre possède, élimination des cibles par des pratiques qui s’apparentent aux sacrifices rituels des anciens peuples, le religieux est présent dans l’acte terroriste et donc le politique tant la cité a à voir avec le religieux. D’où la grande difficulté de nos contemporains de comprendre le terrorisme et a fortiori le terrorisme islamiste. Il est commode, mais faux, de ranger ses auteurs parmi les fous et de les disqualifier en faisant trop vite usage des termes de « sauvage » ou de « barbarie » pour les désigner. Certes, ces pratiques ne sont pas les nôtres et sont contraires à notre civilisation, mais elles ont leurs logiques et leurs cohérences propres. En suivant la démonstration de René Girard, c’est justement parce que notre continent fut christianisé qu’il a rejeté l’archaïsme primitif pour produire une autre civilisation. Si le terrorisme nous choque tant, c’est parce qu’il est la réminiscence de l’archaïsme dans notre monde moderne. Nous ne le comprenons pas parce que, d’un point de vue anthropologique, il est autre. Néanmoins, il est et sa présence dans l’espace public et dans la vie politique oblige à le penser et à le juger. Encore faut-il pour cela faire usage des bons mots et ne pas se voir interdire d’utiliser les expressions justes, mais prohibées.

 

Sécurité ou liberté ?

 

Pour combattre le terrorisme, les États choisissent très souvent la voie des restrictions des libertés, pensant ainsi, et rassurant aussi les électeurs, que moins de liberté permet de disposer de plus de sécurité. Après les attentats aux États-Unis en 2001, il fut longuement débattu à l’Assemblée nationale de savoir si les vigiles à l’entrée des magasins pouvaient regarder à l’intérieur des sacs. Cela leur ayant été accordé, une première digue a sauté. Aujourd’hui, ne se discute même plus le fait de remplir les villes de caméras de surveillance, judicieusement renommées « caméras de protection », de collecter les données des citoyens honnêtes, de restreindre certaines libertés fondamentales, de faire des exceptions multiples, au nom de la protection de la sécurité. Quant aux libertés, le respect des droits fondamentaux ne semble plus être une question. Moins de libertés donc, afin de mieux combattre les ennemis de la liberté. Que gagnons-nous au change ?

 

Dans les films de Jean Gabin, on montait dans les avions sans contrôle. Aujourd’hui, c’est à un déshabillage presque complet auquel il faut se livrer. L’État peut contrôler les téléphones et les conversations, les rues sont emplies de caméras. Dans tout cela, c’est la peur qui domine. Alors que le terrorisme, en France et en Europe, tue peu, alors qu’il est très souvent possible d’identifier les acteurs des actions terroristes, c’est toute une population qui est placée en surveillance numérique et informatique, pour son bien, certes, pour sa protection, n’en doutons pas. À chaque fois, c’est la peur qui s’impose et qui permet d’anesthésier les consciences et de passer outre le droit. C’est tout ce qui fait le fondement même de notre civilisation qui est dissout : l’état de droit, la liberté de circulation, le respect de la vie privée, la logique rationnelle de la politique. Par peur du terrorisme, nous jetons les spécificités de notre culture et de notre civilisation et, ce faisant, croyant nous prémunir contre l’état que veulent nous imposer ceux qui nous attaquent, nous nous en rapprochons.

 

Derrière les formes policées et respectueuses de notre monde, c’est une nouvelle forme de servitude qui est mise en place, toujours avec l’idée de nous protéger et de nous sauver. Elle est longue la liste des libertés fondamentales qui ont été rognées depuis 1994, depuis qu’on lutte contre le terrorisme islamiste. Longue aussi les lois et décrets qui furent adoptés à titre provisoire et qui ne cessent de durer. Le plan Vigipirate, les barrières le long des écoles, les gardes de Sentinelle, les écoutes téléphoniques, les entorses juridiques, etc. Pour éviter un peu probable coup de couteau, nous avons consenti à une réduction sans précédent de nos espaces de libertés. Jusqu’à la liberté scolaire, déchirée et piétinée, pour lutter contre le « séparatisme » et la « radicalisation ». C’est Alexis de Tocqueville qui, comme toujours, avait raison. Dans l’un des chapitres les plus abscons de la Démocratie, il explique que les peuples démocratiques vont vers le panthéisme. Le panthéisme, c’est la négation de ce qui fit notre civilisation : c’est la peur de la nature, la soumission au dieu État, l’effacement des personnes au profit des tribus :

« À mesure que, les conditions devenant plus égales, chaque homme en particulier devient plus semblable à tous les autres, plus faible et plus petit, on s’habitue à ne plus envisager les citoyens pour ne considérer que le peuple ; on oublie les individus pour ne songer qu’à l’espèce. » (Alexis de Tocqueville, « Ce qui fait pencher l’esprit des peuples démocratiques vers le panthéisme », De la démocratie en Amérique, tome II.)

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

24 Commentaires

Répondre à goufio

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  • Dominique

    1 novembre 2021

    Nous ne subissons pas que ce terrorisme armé.
    La “ Terreur “ fut inventée par la Révolution française comme un nouveau mode de gouvernement. Etudiée par les bolchéviques, elle fut appliquée en Russie pour mener la révolution et la faire triompher.
    Le seul moyen d’évacuer aujourd’hui en France ce système totalitaire de gouvernement – toujours utilisé par l’État républicain, sans guillotine mais avec de multiples moyens de répression, pour éliminer les “ ennemis intérieurs “ – serait de réaliser enfin une contre-révolution.
    Car nous sommes toujours dans le processus permanent de la révolution française, depuis 1793, qui vise à remplacer l’homme libre par le  » citoyen « . Aujourd’hui cela commence dès la petite école, etc. Jean de Viguerie, historien français, a démontré tout cela dans son ouvrage  » Histoire du citoyen “.
    Aux EUA, les nouvelles organisations liberticides furent mises en place dans les journées qui suivirent le  » 11 septembre “. Comme si tout avait été préparé de longue date.
    Car ceux qui dirigent, dans l’ombre, les EUA, sont d’obédience communistes. Ce sont les grands banquiers anglo-américains. Avec le le CFR qu’ils ont créé en 1920 lors de la sortie du grand conflit européen de 14/18, Ils dirigent d’une main de fer les EUA et le Commonwealth, et les pays occidentaux qui leur sont soumis.
    En France, nous sommes donc placés sous une double tyrannie : révolution plus mondialisme.

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  • Dominique

    1 novembre 2021

    Le terrorisme islamique dure depuis des siècles. Il s’agit d’une guerre asymétrique menée par les soldats d’Allah qui sont des civils au sein de la population islamisée, contre notre les populations non converties à l’Ismam.
    Cette stratégie s’applique également au sein des populations déjà islamisées de force ( comme toutes les populations islamiques il n’y a jamais eu de conversions spontanées ).
    Dans les départements français d’Afrique du nord, les membres du FLN torturaient atrocement et assassinaient les Kabyles et les Arabes musulmans afin de les soumettre à la révolution islamique menée par le FLN.
    Vous avez raison de montrer comment les mots utilisés par nos gouvernants et nos médias dominants effacent cette réalité, qui est celle d’une guerre pourtant totale, comme une guérilla qui serait éternelle. Les islamistes proclament en effet qu’ils ont l’éternité devant eux !
    Dans ces conditions il n’y a pas d’autre solution, pour nous sauver, que d’éradiquer de notre société ce système politique qui avance masqué par sa fausse religion.

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  • Xavier.C

    30 octobre 2021

    Merci pour cette analyse, pour tout observateur qui prend de la hauteur, il y a toujours des questions qui restent en suspends lors de ces frappes… Un délinquant lambda n’a souvent pas les moyens et la logistique pour mettre en place ce qui va conduire à un acte engendrant une publicité recherchée (un attentat.)…
    Pour ceux qui s’en souviennent, les attentats « d’extrême gauche » dans les années 70/80 ont souvent, si ce c’est toujours, été supportées par des structures gouvernementales style réseau Gladio… D’où une certaine facilité dans la logistique, pour que , in fine, de pauvre bougre un peu « enthousiastes » finissent par presser le bouton et fasse la manchette des journaux , mais le travail était toujours mâché par ces structure de style militaire…
    Comme il est souligné, il est plus simple de diriger un peuple par la peur et cette façon de procéder continue journellement, qui avec un acte criminel genre égorgement, qui par une pandémie qui ne fait pas plus de morts au total que les années précédentes et se poursuit par des injections expérimentales acceptées par des êtres qui furent plus circonspects, mais à qui ont refuse le fait de douter et de chercher d’autre options…
    Tant que les individus ne se révèleront pas des adultes responsables, acceptant de vivre avec toutes les caractéristiques d’une vie naturelle, il sera commun de vivre avec des prédateurs à la place de responsables que nous pourrions envisager pour nous aider à gérer notre pays..!
    Je vois cela comme avec un animal, si vous montrez votre détermination à vivre debout, l’autre vous laissera tranquille, car l’affrontement entrainant une victoire est douteux et, il vaut mieux passer son chemin, une sorte de force de frappe atomique, pas faite pour s’en servir, mais juste pour être respecté..!
    Merci et belles journée à vous…

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  • VINCENT

    29 octobre 2021

    Bonsoir,
    Le sujet n’est pas facile, mais si des meurtres et autres attaques, ont toujours exister, il y a depuis quelques années des attaques qui sont politiques et organisés par des états sous couvert d’un tas de choses, mais la façon de procéder est souvent la même, couteaux, viols, explosifs et identités sont le fait d’une même société, et c’est pour cette raison je pense que les états ont peur de nommer cette société de personnes !

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  • oak1277

    29 octobre 2021

    Une remarque à propos de votre phrase : Longue aussi les lois et décrets qui furent adoptés à titre provisoire et qui ne cessent de durer.
    « Il est peu de choses plus permanentes qu’une mesure gouvernementale temporaire ! » MILTON FRIEDMAN. Cela fera sans doute sourire M. GAVE !

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  • terry Aube

    29 octobre 2021

    Quand les hommes n’ont pas d’idees mais des opinions , les mots n’ont plus de sens.

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  • Therese Alié

    29 octobre 2021

    Monsieur Noé, vous etes un grand homme !

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  • FITIPALDI

    29 octobre 2021

    En fêtant l’Aïd, dès le plus jeune âge les musulman sont entrainé à décapiter Un jour ce sera votre tour, car vous êtes tous des Samuel en puissance. Quand les imams le décrèteront ?

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    • Belmi

      24 novembre 2021

      Je suis musulman, j’ai assisté des dizaines de fois à l’égorgement de moutons et je suis incapable d’en égorger un, d’ailleurs même pas une poule.

  • goufio

    29 octobre 2021

    Merci monsieur NOE, excellent papier

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  • goufio

    29 octobre 2021

    « Nous naissons libres, tout homme est naturellement libre, l’homme est né muni d’un titre à la liberté parfaite, chacun doit pouvoir disposer librement de sa personne, sur laquelle aucun autre homme n’a spontanément de pouvoir » – John Locke 1632 -1704

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  • goufio

    29 octobre 2021

    « La vraie faute c’est celle que l’on ne corrige pas. » Confucius

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  • goufio

    29 octobre 2021

    « D’abord, corrompre le langage » – Lénine

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  • goufio

    29 octobre 2021

    « La perversion de la Cité commence par la fraude des mots » – Platon

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  • goufio

    29 octobre 2021

    « Lorsque les mots perdent leur signification, les hommes perdent bientôt leur liberté » – Confucius

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  • Torque Mada

    29 octobre 2021

    Nous aurons la societe que nous meritons !
    Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux . B.Franklin.

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    • Sironia

      29 octobre 2021

      Tout à fait.

  • Dominique

    29 octobre 2021

    Le terrorisme islamique dure depuis des siècles. Il s’agit, par une guerre asymétrique menée par des croyants du Coran ( les soldats d’Allah qui sont drs civils au sein de la population islamisée ) ) contre les populations d’un peuple déclaré comme étant un ennemi car non converti à l’Ismam, afin de les soumettre.
    Cette stratégie s’applique également au sein des. populations déjà islamisées de force ( comme toutes les populations islamiques il n’y a jamais de conversions spontanées ) : dans les départements français d’Afrique du nord, les membres du FLN torturaient et assassinaient aussi bien les Kabyles et Arabes musulmans que les Européens pour les soumettre à la révolution islamique menée par le FLN. C’est ce que de Gaulle a refusé de voir, pour le malheur des populations arabes et kabyles qui ne voulaient pas de cette révolution, et notre malheur.
    Vous avez raison de montrer comment les mots utilisés par nos gouvernants et nos médias dominants effacent cette réalité, qui est celle d’une guerre pourtant totale, comme une guérilla qui serait éternelle. Les islamistes proclament en effet qu’ils ont l’éternité devant eux ! Dans ces conditions il n’y a pas d’autre solution, pour nous sauver, que d’éradiquer de notre société chrétienne ce système politique qui avance masqué
    .
    La Terreur fut inventée par la Révolution française, ne l’oublions pas. Ce mode de gouvernement fut étudié par les bolchéviques et appliqué pour mener la révolution communiste en Russie.
    Le seul moyen d’ évacuer aujourd’hui en France ce moyen de gouvernement – toujours utilisé par l’État républicain – serait de mener une contre-révolution véritable, car nous sommes toujours dans le processus révolutionnaire permanent depuis 1793 par lequel la république veut remplacer l’homme libre par le  » citoyen « , ( en commençant dès la petite école ). Jean de Viguerie, historien français, a démontré cela dans son ouvrage  » Histoire du citoyen « .
    Aux EUA, les nouvelles organisation liberticides que vous dénoncez furent mises en place dans les jours qui suivirent le  » 11 septembre « . Comme si tout était déjà prêt ! Il s’agissait bien de mettre en place un système de surveillance totale, et de répression. Car ceux qui dirigent, dans l’ombre, les EUA, sont d’obédience communistes. Ce sont les grands banquiers anglo-américains, qui ont créé le CFR en 1920. Ils dirigent d’une main de fer les EUA et le Commonwealth et tous les pays occidentaux soumis. Avec en plus le système républicain mis qui oppresse les Français depuis la Révolution, npus sommes placés ainsi sous une double tyranmie.

    Répondre
  • Robert

    29 octobre 2021

    On peut ajouter les restrictions de liberté au nom de la sécurité sanitaire contre le Covid.
    Indéniablement, les libertés publiques sont en souffrance dans nos démocraties libérales (?)… mais n’ est-ce pas une forme de servitude volontaire de la part du plus grand nombre ?

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  • Ockham

    29 octobre 2021

    Bon billet qui fait réfléchir sur une pente qu’il faudra bien relever avant qu’il ne soit trop tard.

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  • marc durand

    29 octobre 2021

    Régler le terrorisme, c’est simple, le Japon n’accorde pas de visas a des pays islamiques = pas de terrorisme .
    Il faut regarder la source du problème, et agir, c’est simple.

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    • Jacques Ady

      31 octobre 2021

      C’est évident.
      C’est bien de dire ce qu’il ne faut pas faire, mais c’est mieux de dire ce qu’il faut faire.
      Et je n’aime pas beaucoup la minimisation du risque faite dans l’article ; d’autant que le terrorisme n’est pas présenté pour ce qu’il est : un moyen de sidérer et de terroriser la population, de soumettre les gens à l’idéologie servie par le terrorisme en question. Or nous sommes bien face à une tentative de conquête islamique, la terreur ayant de tout temps été un des instruments de cette conquête.
      Du temps où les Français avaient des valeurs, des points de repère moraux, spirituels et historiques, donc une saine méfiance vis à vis de l’islam ; du temps où la France avait encore des frontières, une justice digne de ce nom, le risque de se faire trucider et plus largement les innombrables problèmes posés de nos jours par l’islam conquérant n’existaient tout simplement pas.

  • Steve

    28 octobre 2021

    Bonsoir M. Noé
    Votre exposé semble opposer Etats et terrorisme; pourtant nombre d’Etats utilisent la terreur, comme mode d’installation d’un pouvoir. II me semble même que la France révolutionnaire théorisa et utilisa la terreur comme mode d’assertion et fut le premier Etat moderne à l’utiliser…. Les Chouans en furent les cobayes.
    Si Attila utilisa en pleine conscience la terreur comme arme de conquête et s’il a en conséquence laissé un souvenir mitigé chez nous, il est perçu positivement en Hongrie.

    Plus récemment, les psychologues du SAGE britannique ont fini par avouer qu’ils avaient utilisé des outils psychologiques non éthiques pour paniquer le peuple au début de l’épidémie de Covid. Et l’on pourrait sérieusement étudier la question du terrorisme en rapport avec la couverture médiatique en France sur le même sujet.
    le terrorisme primitif, c.a.d. mis en oeuvre à l’aide d’armes plus ou moins traditionnelles semble désormais réservé à des groupuscules minoritaires tandis que les moyens plus sophistiqués d’instiller la peur dans les populations, permis par les avancées des neurosciences et de la psychologie des masses, semblent réservés aux Etats ou aux multinationales pourvus de la puissance nécessaire.
    La question du terrorisme me semble en ce sens semblable à celle de l’esclavage: se concentrer uniquement sur les modes usuels s’appuyant sur la violence physique qui sont désormais l’apanage des criminels organisés ou non, tandis que les outils d’asservissement subtils fondés sur le langage et l’image sont utilisés par les puissances économiques et étatiques évite de voir les nouveaux modes d’asservissement pratiqués de nos jours
    Selon vous, quel est le pire: le terrorisme qui frappe des individus au hasard de manière féroce ponctuelle et sanglante ou celui qui est perpétré plus subtilement et doucement mais tout aussi féroce sur les esprits?

    Par ailleurs, vous parlez de langues qui véhiculent des concepts, mais il est des langues qui ignorent les concepts comme l’hébreu traditionnel biblique ce qui est d’une grande importance car par exemple l’utilisation des concepts de bien et de mal à propos d’un arbre de la connaissance n’est qu’une approximation , un dérivé de traduction, que le texte original ne porte pas…. Ce qui n’est pas anodin pour notre civilisation….

    Cordialement

    Cordialement

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