1 mars, 2017

C’est la justice qui a pris les commandes de l’élection présidentielle.

L’avenir de la France se joue à pile ou face. C’est bien le triste constat que l’on doit faire en regardant la scène politique française. Des chasseurs de sorcières encouragent des magistrats à accélérer leurs enquêtes  sur certains candidats pour de présumés emplois fictifs.  Curieux, quand tout le monde sait qu’un bon tiers des 3000 assistants employés par les 577 députés et les 348 sénateurs Français doivent leur emploi à d’autres critères que leur talent professionnel. Il est exact de dire que dans l’état actuel des textes les députés font ce qu’ils veulent de l’enveloppe mensuelle d’environ 9 000 euros qui leur est accordée pour s’entourer de collaborateurs à Paris et dans leurs circonscriptions. On a le droit de vouloir changer cette pratique mais le véritable scandale provient de l’acharnement du  « Camp du bien »  à faire taire celui qui était  il n’y a pas si longtemps le favori dans les sondages de la campagne présidentielle.

Dans cet environnement, la France est à la merci des banlieues en guerre. La encore le « Camp du bien » s’emploie spectaculairement à mettre de l’huile sur le feu avec les affaires Théo et Mehdi Meklat …

 

Personne ne commente le désastre économique des cinq années d’Hollande

 

Avec toute cette agitation aucun débat  sur les dettes de la France n’a lieu. La remontée des taux va fragiliser les pays endettés. Avec des déficits parmi les plus dégradés de la zone Euro, la France risque de payer bientôt des taux d’intérêt supérieurs à ceux de l’Espagne…

 

Tous les grands sujets qui devraient être abordés dans le cadre d’une campagne sont délibérément mis de côté. Le déficit commercial repart à la hausse de façon inquiétante.

Le déficit budgétaire reste entouré de commentaires alambiqués pour nous expliquer qu’il faut « mettre fin à l’austérité » alors que le seul pays où aucun effort n’a été entrepris est la France.

La Cour des comptes constate que le gaspillage d’argent public  n’a jamais été aussi important et que l’Etat actionnaire compte tenu de ses performances médiocres est prié de réduire sa voilure. Circulez il n’y a pas matière à débat.

 

L’Euro est paradoxalement un sujet qui peut désormais être abordé. L’idée que

« L’économie en question » l’émission de France Culture consacrée à l’économie, animée chaque samedi par Dominique Rousset puisse avoir comme sujet « L’Euro peut il disparaître ? » aurait été impensable il n’y a pas si longtemps. Presque tout le monde se rend compte maintenant que l’Euro est une monnaie sans support politique et sans relais social

 

L’Italie est dans une situation particulièrement difficile. La Grèce est arrivée au bout de la patience de ses créanciers.  On est dans un grand moment de vérité pour l’Europe. Ce n’est pas grave, il vaut mieux continuer à disserter sur la feuille de paie de Pénélope Fillon.

 

Le problème de la défense de l’Europe est aussi un vrai sujet au moment où les frontières de l’Europe sont de véritables passoires, où la Turquie est en train de devenir un sultanat et les Balkans  risquent de s’enflammer à nouveau. Thiery Breton  le patron d’Atos avait proposé l’année dernière un plan pour refinancer l’ensemble des dettes liées à la défense en créant un fonds européen. Il faut cesser le double discours de l’augmentation du budget de la défense et de la réduction des déficits publics. Il faudrait une vraie réflexion sur le rôle de l’Etat dans les sociétés de défense. L’Etat est encore notamment présent dans la défense avec EADS (15%), Safran (39%), Thalès (27%), GIAT Industries…

 

Emmanuel Macron recrute

 

Emmanuel Macron arrive à se faire passer pour un candidat de l’anti-système alors qu’il a effectué 80% du mandat de François Hollande en ayant pris une grande part dans les erreurs commises en matière économique. Il est devenu « l’homme providentiel » qui se réclamant du gaullisme le plus pur, se présente devant le peuple au delà des partis.  Sentant le vent tourner une partie de la droite lorgne du côté d’Emmanuel Macron.

Les médias nous expliquent qu’il serait arrivé après Daniel Cohn-Bendit à séduire Pierre Gattaz, Dominique de Villepin, Alain Madelin, Renaud Dutreil ….

 

La collaboration des radicaux démocrates chrétiens et des socialistes modérés s’appelait sous la IVème république « La troisième force ». Le centrisme sous la cinquième république a toujours été dominé par la bipolarisation de la vie politique française.  Les centristes ont toujours été contraints de participer à des alliances de circonstance ou à se faire laminer malgré des scores électoraux à la présidentielle tout à fait convenables : Jean Lecanuet 15,5% en 1965, Alain Poher 23,3% en 1969, Raymond Barre 16,5% en 1988, François Bayrou 18, 5% en 2007 et 9,1% en 2012…

 

Les économistes sont en train d’examiner le programme de Macron élaboré en grande partie par Jean Pisani-Ferry fils d’Edgard Pisani ministre du Général de Gaulle et de François Mitterrand. Le symbole est parfait mais la route sera difficile pour démontrer la cohérence de l’ensemble des mesures de son programme.

 

Les médias nous ont annoncé cette semaine que Jean Yves Le Drian serait sa prochaine

grosse prise.   Tout cela serait ensuite suivi par trente députés PS qui seraient prêts à sauter le pas en sa faveur….

 

Le programme économique de Marine le Pen est incohérent

 

Marine Le Pen travaille son programme économique qui fait dans l’attrape tout. Après avoir été largement inspiré par la  gauche, il ajoute des mesures estampillées à droite et surtout non financées. On est dans une incohérence idéologique qui relève de la quête effrénée des suffrages.

 

Les média et les juges ont  découvert que les six partis nationalistes européens percevait des subventions du Parlement de Strasbourg.

Le discours anti euro de Marine Le Pen fait tache d’huile chez les élites. L’argument qui consiste à revenir au un retour au franc faible a l’air de faire recette.

 

Les réseaux sociaux sont en train de préparer les médias au ralliement de plusieurs poids lourds de la politique et de l’économie en faveur de Marine Le Pen…

 

Benoit Hamon fantasme sur la fin du travail

 

Benoit Hamon est à la peine dans les sondages. Il  veut reparler aux français. Il fait partie d’une gauche qui s’accroche à ses œillères alors que l’ancien parti majoritaire de la gauche française risque de disparaître. Solférino, le siège du Parti Socialiste, est un véritable champ de ruines.

Le revenu universel est le nouveau rêve  qui nourrit l’utopie de la gauche. On mélange tout en mettant dans le même panier : le revenu de base,  le revenu d’existence,

le Revenu de Solidarité Active (RSA), l’allocation universelle, l’allocation sociale unique

Véritable lubie démagogique Benoit Hamon nous a expliqué « le revenu universel sera la protection de tous par tous » avant d’ajouter régulièrement dans ses réuinions « je pense que l’islam a toute sa place dans la république »

 

Jean Luc Mélenchon a un passé de trotskiste lambertiste qui ne comprend que le rapport de force. Il croit toujours au multiplicateur keynésien puisqu’il compte mettre en place un plan d’investissement de 100Md€ et augmenter les dépenses publiques de 175Md€. Quand au déficit, ce n’est pas grave…

 

François Fillon poursuit sa campagne difficilement. Les sondages sont contre lui mais la campagne n’est pas encore terminée. Il a survécu à des attaques extrêmement violentes. A défaut de le tuer cette épreuve l’a révélé. Les sondages semblent montrer une stabilisation autour d’un socle assez fort de 20%. A cette heure rien n’interdit de penser que le jour du scrutin il s’approche des 30%…

 

Même si la France va mal cela ne veut pas dire qu’il faut négliger les valeurs françaises. Dans les périodes de forte agitation les obligations émises par l’Etat français risquent d’être malmenées. Le seul actif qui résiste plutôt bien dans la durée se trouve être les actions de sociétés du CAC 40 dont l’essentiel du chiffre d’affaire est réalisé à l’étranger.

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

62 Commentaires

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  • hervé

    17 mars 2017

    fillon vieux crabe nostalgique qui propose le port de l’uniforme à l’école ! youpi youp la boum !!! il est bien le candidats des têtes blanches cramponnées au grisbi pour en profiter dans leurs tombes.

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  • DIDIER

    6 mars 2017

    Une vue par le petit bout de la lorgnette.

    Mes parents, qui sont des français moyens fonctionnaires retraités, ont 86 ans et ont voté Fillon à la primaire.

    Quand je les titille sur le maintien de leur soutien, leur réponse est en substance:

    Oui, qui vole un oeuf vole un boeuf.
    Mais les autres volent déjà des boeufs entiers…

    Alors, on va arrêter de pérorer. On laisse tout le monde dire.
    Nous on votera Fillon, car c’est le seul qui a des idées qui tiennent la route.

    Et s’ils n’étaient pas les seuls?
    Quand j’entends les seuls, je veux dire au moins 25%…

    Une petite surprise à la Trump pourrait bien arriver…

    … sous réserve que Fillon ne soit pas mis en examen.

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  • Citoyen

    3 mars 2017

    « C’est la justice qui a pris les commandes de l’élection présidentielle. »…
    Pas tout à fait … C’est la caste médiatico-politico-judiciaire qui a les commandes, et qui utilise tous les artifices juridique possibles pour se protéger de tout ce qui pourrait la menacer, elle, et ses prébendes.
    Tout ce qui n’apporte pas sa contribution à la pérennité de la caste, et encore plus si c’est une menace, est à détruire. Pour la caste, il n’y a que 2 voies possible : vous êtes « pour » ou vous êtes « contre » … Vous êtes dedans, ou vous êtes dehors … exactement comme avec la mafia …

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  • dePassage

    3 mars 2017

    Non, ce n’est pas « la justice » qui a pris les commandes. La justice n’est là qu’un instrument passif qui sert à des gens (dont il faut admirer le savoir faire), AMHA des macronistes.
    Si la justice avait pris les commande, et je le souhaite vivement, la totalité du personnel politique serait condamné comme Michel Noir, à commencer par les candidats à l’élection présidentielle, et en toute justice leurs électeurs avec. C’est évidemment impossible et inconcevable.

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  • marc

    2 mars 2017

    En écoutant Charles Gave, on apprends qu’il y a la loi et la moralité, chacun a une moralité différente sauf quand il s’agit de l’argent des autres, dans ce cas-ci l’argent des contribuables, la réserve parlementaire.

    Naturellement chacun fait ce qu’il veut avec SON entreprise, SON argent personnel, mais la il s’agit de l’argent des contribuables. Avec son argent personnel il peut embaucher femme et fille, pas de problème, c’est son argent, mais pas ici.

    On vois bien que c’est un calcul de rentabilité, il pourrait directement encaisser les 9000 euros/mois, mais comme il a fait une déclaration de patrimoine, on va se rendre compte qu’a la fin de son mandat, il est beaucoup plus riche.

    Donc il embauche sa femme a 6000 euros/mois, il perd donc 3000/euro par mois de charges patronale, mais ceci est juste un calcul, a la fin du mandat, la retraite sur 6000 euros de salaire, c’est jusqu’à la fin de la vie, grâce a l’argent des contribuables.

    Ensuite l’argument les autres le font, je le fait aussi ne tient pas.

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    • idlibertes

      2 mars 2017

      Cher Marc,

      Pour revenir à la différence entre le droit et la moral.

      En application, face au cas Fillon. Jusqu’à preuve du contraire (ou pas), il n’y a pour l’instant rien qui contrevienne AU DROIT.

      Que les enveloppes parlementaires donnent lieu depuis leurs débuts en 74 à des gestions « alternatives », c’est vrai et c’est un problème moral mais en aucun cas n’est ce pour l’instant, illégal.

      Si un emploi fictif est prouvé, nous aviserons .

    • marc

      3 mars 2017

      Je suis d’accord, ce n’est pas illégal, mais c’est bien un calcul de rentabilité, sinon il encaisserais les 9000 euros.
      Vous nous avez éclairé sur les retraites de ayrault, ce n’est pas illégale, combien vont nous coûter la retraite de fillon et sa femme ? il ne faut pas faire 2 poids 2 mesures.

    • NERI

      3 mars 2017

      Et le salaire des fonctionnaires c’est aussi de l’argent public !
      En fait lorsqu’il a été versé par le Sénat cet argent devient privé !
      J’aimerais savoir combien payent vraiment des impôts parmi la meute ::44% des Français acquittant cet impôt.
      Il n’y a tout de même pas plus de5% de pauvres en France!

    • Camino78

      3 mars 2017

      Il est coutumier de lire « on fait ce que l’on veut de son propre argent / argent privé ».
      C’est oublier un peu vite l’abus de bien social (ABS).
      Et dans le cas de la Revue des Deux Mondes, le soupçon d’ABS et de corruption est fort … Combien vaut une médaille de Grand Croix de la Légion d’Honneur (la décoration attribuée aux Présidents de la République …) ? Ce ne serait pas 100 000 EUR par hasard ?
      On se rappellera opportunément de la condamnation en décembre dernier, à une peine de prison ferme non aménageable, de la sous-préfète de Grasse, pour corruption passive.

      Dans l’affaire Fillon, la Revue des 2M, et ses potentielles conséquences (trafic d’influence, corruption, ABS) sont beaucoup plus graves que les accusations de détournement de fonds public.

      Mais la notion de corruption et de bien social est étrangère à beaucoup, probablement en raison de la régularité de ces pratiques en France.

    • idlibertes

      3 mars 2017

      Certes mais l’ABS en ce cas est du coté du propriétaire de la revue pas du coté de Fillon.
      Quant aux échanges de médailles, depuis de Gaulle, c’est devenu ridicule.

  • nolife

    2 mars 2017

    Perquisition chez les Fillon.

    Ayant déjà subi ça, ce n’est pas très agréable et je compatis, Macron a intérêt à gagner parce que sinon Hollande va morfler, il avait déjà pris de gros risques avec Sarkozy, là si Fillon gagne …

    Je reconnais à la droite qu’elle abuse moins de la Justice que la gauche, de là à menacer de purges comme le fait Le Pen …

    Répondre
    • sassy2

      3 mars 2017

      waou.
      Entre une perquisition et une fessée (celle qui vous a été administrée avant hier par eg?idl), je préfère la fessée.
      j’avoue que j’ai même été jaloux.

      Robert Marchenoir ne plaisante pas, alors faites gaffe quand vous dites morfler sinon vous allez avoir droit à une perquisition.
      Hollande pouvant finir en dessous de 0 dans les sondages? (-5pieds ss terre?)
      #pspg #charente

    • idlibertes

      3 mars 2017

      Has reached ground zero but is still digging

    • nolife

      3 mars 2017

      Fessée ? J’attends de voir, en tout l’UDI pourrait retirer son soutien à Fillon.

      Fillon a-t-il les épaules pour tenir ?

      Première épreuve …

    • idlibertes

      3 mars 2017

      All three of them ?

    • Aenas

      4 mars 2017

      Seule l’attribution de pouvoirs permet la corruption. Il suffit de les réduire et qui restera-t-il à corrompre ?

  • sassy2

    2 mars 2017

    pour les marchés:

    le long livre est ok, au moins en relatif
    le long 10ans us est ok, au moins en relatif

    si lepen alors:
    euro problem
    bank us problem
    londres a deja eu le problem
    trump récupére des taux bas

    et la boucle est bouclée

    Répondre
  • A?Audon

    2 mars 2017

    Epaté par la clarté, la sobriété, la concision des analyses et prévisions de Charle Gave je viens de proposer mon inscription.
    Puis je parcours les échanges du forum et je ne retrouve pas dans l’argumentaire des uns et des autres ce qui constitue la pertinence des propos de C.Gave.
    Convient-il à la France de sortir de l’Europe?
    Convient-il de profiter de notre échéance électorale pour le faire plutôt que d’attendre la tourmente inéluctable?
    Hormis la suppression des fonctionnaires qui propose quoi de sérieux conforme aux analyses du gourou C.Gave pour réaliser ce sursaut?

    Répondre
    • idlibertes

      2 mars 2017

      Cher monsieur,

      Bienvenu.
      Oui, nous pensons que la France devrait sortir de l’euro.
      Nous pensons que l’échéance électorale n’aura malheureusement que peu d’incidence et du reste nous tentons de demeurer autant que faire ce peu apolitique même si, à titre personnel, certains auteurs laissent perler leurs affinités. Toutefois, il n’est pas et ne sera jamais question pou l’institut des libertés de « rouler » pour un candidat.
      Enfin, nous analysons les idées politiques, notre but n’est pas non plus de proposer un programme politique ( coupe de X fonctionnaires, etc tc). Nous ne sommes pas des politiques, nous n’avons pas à présenter un programme et si programme il devait y avoir, tout le monde sait bien ici ce qu’il faudrait faire déjà économiquement.

      Ceci n’est pas un tutoriel « comment redresser la France en 90 jours ». J’en suis désolé, mais ce n’est pas du tout notre ligne .

      merci de nous suivre.

    • Vincent Jouffroy

      3 mars 2017

      Si, si il y a un tutoriel qui s’appelle « Le déclaration des droits de l’homme et du citoyen » édition 1789 en opposition à l’actuelle « déclaration universelle des droits de certains hommes sur d’autres » ou religieusement « Tu gagneras mon pain à la sueur de ton front »

  • Techniv

    2 mars 2017

    Je ne sais pas s’il est exact de dire que les députés font ce qu’ils veulent de leur enveloppe d’environ 9000 euros, la justice tranchera.

    En revanche, je sais que Monsieur Fillon est moralement archi-coupable d’avoir établi un contrat de travail très probablement fictif au nom de son épouse (toujours pas la moindre trace de son travail d’ailleurs depuis un mois, mais que font les journalistes..!)
    Et je ne parle pas de sa brusque augmentation salariale lorsqu’elle est devenue assistante parlementaire du suppléant de son mari, ni de l’arrêt de son emploi d’assistante un mois avant la mise en application de la loi sur la transparence de la vie publique, ni de ses enfants.
    C’est inadmissible de la part d’un homme qui faisait il n’y pas si longtemps la leçon à autrui sur l’intégrité du général de Gaulle.

    Monsieur Fillon n’a pas eu la dignité de s’effacer en janvier et de laisser porter ses idées par une autre personnalité de son parti. Cette posture est d’un égoïsme monstrueux quand l’intérêt du pays est en jeu. Quelle honte…
    Son entêtement est une véritable insulte à ses électeurs et un bras d’honneur à son parti qu’il emmène dans le mur.

    ET si par le plus grand des hasards il était élu, cette affaire planerait pendant toute la durée de son quinquennat, avec le risque supplémentaire que son épouse soit condamnée pendant que Monsieur Fillon serait intouchable à l’Elysée. Totalement ubuesque

    J’aurais tellement aimé faire partie de ses électeurs. Je suis à la fois extrêmement déçu et en colère à l’aune des espoirs que j’avais placés en lui.

    Répondre
    • Citoyen

      2 mars 2017

      « Fillon n’a pas eu la dignité de s’effacer »…
      Devait-il s’effacer ? c’est ça la bonne question.
      S’il est sorti de la primaire avec le score qu’il a fait, c’est précisément parce que les électeurs ne voulaient pas des autres…
      Porter les idées par quelqu’un d’autre ? … Ce n’est pas comme porter un paquet de lessive …

    • Sébastien P

      4 mars 2017

      « Que font les journalistes ? »:

      selon moi, ils font un travail de sape interférant clairement dans la campagne pour faire gagner leur candidat : macron, banquier d’affaires auquel il serait si facile d’opposer que les entreprises cotés tiennent les prix de vente de leurs fournisseurs et par voie de conséquence les salaires des français, enfin ce que l’état leur laisse…

      Ils ne parlent que des seules « affaires » fillon qui n’en sont probablement pas, car n’étant pas interdites par la Loi et omettant à dessein de s’interroger sur les autres (bartolone et plenel à minima) qui ont des pratiques similaires (notion d’égalité de traitement, d’égalité des hommes face à la loi). Leur but est donc clairement identifié: nuire à un candidat et non dénoncer un système qui pourrait bien être particulièrement critiquable.

      Il me semble pourtant qu’il a été dit que mme fillon répondait aux courriers, assistait à des manifestations, etc: travail ou pas travail ? Les médias n’en parlent pas, ne recherchent pas si oui ou non ces informations sont vraies: leur but n’est pas la.

      Le pnf n’a pas renvoyé le couple en correctionnelle. Or, si le couple n’avait justifié de rien, on peut se douter que ça aurait été la suite logique à sa première action. Le pnf n’ayant visiblement rien à reprocher ou pas grand chose, il ouvre une information transmettant à des juges, alors qu’il s’estimait compétent… Curieux à tout le moins; interférence ou non, sous la responsabilité de quel ministère ?

      Les médias, pourtant très bien sourcés, ne donnent aucune info sur ce qu’a dit le couple au pnf: leur but n’est pas la. Et vu que le secret de l’instruction a été violé dans le sens à charge, il ne peut être opposé pour le sens à décharge.

      En fait, les médias, comme certains courants de droite refusent le résultat du vote populaire de la primaire. Qu’à cela ne tienne, il va falloir tuer le candidat choisi démocratiquement, à l’image de ce qui s’est passé aux US l’an dernier… Et tous les moyens sont bons.

      Alors on parle morale au lieu de droit, en oubliant à dessein que la morale touche d’autre sujet que l’argent (le locataire de l’Elysée a bien trompé sa femme sans qu’on lui demande sa démission, même s’il y a une faute contractuelle évidente, sans même parler de morale…). Le deux poids deux mesures ne les arrêtant pas, ils y vont à cœur joie.

      La journée d’hier (3/03/17), tout comme les précédentes, a été particulièrement instructive sur la manœuvre en cours :

      Mercredi on annonce perquisition et garde à vue de mme fillon: rumeur pourtant démentie, mais reprise en boucle par les médias. Le but des médias n’est pas l’information.

      Hier: démissions en cascade dans l’équipe du candidat, retrait de l’udi (qui se retrouve désormais sans candidat: comment vont ils faire pour la suite, proposer un adversaire et faire perdre leur camp ?), sous l’impulsion des courants juppeistes, puisque c’est sur fillon va être mis en examen !! Va : oui le futur possible, pas le présent certain. Ils ne sont pas à ça prêt.

      Hier: hollande interrogé par les médias dénonce « l’obstination » de fillon, ce qui empêche que l’on parle des programmes, pour ceux qui en ont… Non, non aucune interférence en effet du gardien de la démocratie, tout en concluant parfaitement hypocritement à la question sur le retrait de fillon en substance : il ne m’appartient pas de le statuer…

      Hier : un papier avec le logo jeunes avec fillon demande le retrait du candidat. Démenti du président de l’association dans la foulée, ainsi que certains signataires qui n’ont jamais donné leur accord sur ce papier ! Ce papier doit donc être considéré comme un faux en écriture, rien de plus, rien de moins.

      Hier toujours: les médias toujours bien informés par leurs sources parfaitement sûres annoncent la démission de nkm. Démenti dans la foulée. C’est donc un fausse information, reprise en bloc par tous les médias. C’est pourtant quelque chose facile à vérifier… Qu’en a-t-il été ?

      Hier ou avant hier : qu’on se le dise, juppé, condamné à 14 mois de prison en 2004 pour emplois fictifs !, est dans les starting blocks pour prendre la relève. Mais on ne pourrait pas lui en tenir rigueur puisque tout le monde sait, sauf la justice apparemment, qu’il a couvert quelqu’un d’autre… Grande victoire des médias s’il en faut le « messie » étant un condamné. Bravo aux tartuffes !

      Hier étaient référencés plus de 2500 articles de presse sur la manipulation en cours autour de « fillon » sur gogle. Combien sur les propositions des candidats ? L’acharnement est total, professionnel, mêle contrevérités, faux en écriture, violation du secret d’instruction (mais que dans un sens), intervention du président et une touche de stupidité sans nom de la part de certains courants de droite qui ont décidé de ne pas respecter le vote populaire, et qui veulent imposer un perdant condamné : La boucle est bouclée.

  • Citoyen

    1 mars 2017

    Hé oui, la France n’est pas sortie de l’auberge, loin s’en faut.
    « La remontée des taux va fragiliser les pays endettés »… Certes, mais pour le clown, qu’importe … lui, il va pouvoir se les rouler sur le dos des contribuables, avec une retraite à 36000 ! … Après lui le déluge …
    « E.Macron recrute »… Et au-delà de la liste que vous mentionnez, on en trouve des pas tristes … De Rugy, Lepage, il manque encore Placé, ainsi que toute une brochette de bras cassés qui arrive …
    En fait c’est surtout la liste de tous les éclopés de la politique, en perdition (les éjectés du peloton), qui s’acrochent au micron, c’est à hurler de rire !
    Pour faire une analogie avec le tour de france …. C’est le micron, le chaufeur de la voiture balais …. ça en devient comique.
    Et d’ici l’élection, il y a encore beaucoup de surprises à venir …

    Répondre
  • Ockham

    1 mars 2017

    Le mur …des sexes féminins continue de sévir! Il y a tant de juges rouges qui furent élus à l’exécutif ou au législatif tout en restant juge à vie dans cette république des « oints du seigneur »; redevenus juges encore plus rouges à des postes stratosphériques de la justice par enchantement idéologique, qui s’étonnera d’une indépendance plus que douteuse. Reste à espérer que le juge du siège aura la sagesse de ne pas juger un règlement d’assemblée car alors les choses ne sont plus en place et tout est permis, tout.

    Répondre
  • Laurent S

    1 mars 2017

    Bonjour Jean-Jacques Netter,
    Dommage que votre analyse soit incomplète, vous reproduisez les travers des médias en ce moment, vous ne citez que les Oints du Seigneur pour reprendre les termes de notre excellent Charles Gave: Hollande, Macron, Fillon, Mélenchon, Hamon,… Mais bizarrement vous oubliez Dupont-Aignan, chef de parti, dont le résultat aux dernières élections faisant référence est pourtant supérieur à celui de Mélenchon. C’est normal, vous subissez vous aussi le matraquage incessant des médias tunellisés sur les ODS.
    Peut-être faut-il essayer de voir autre chose que la politique menée depuis les dernières décennies et dont on voit le résultat aujourd’hui. Tous les candidats que vous citez sont issus de ces partis qui ont abaissé le pays, y compris celui de Mr Fillon…

    Répondre
  • sassy2

    1 mars 2017

    Pour les futurs impétrants en politique,
    la période politique actuelle fait penser à l’Allemagne ou à la Russie des années 20, notamment parce qu’il y a des problèmes monétaires…
    C’est à dire que l’espérance de vie y est en attrition.

    Vaut mieux pour eux choisir son ou ses candidats et lui ou leur proposer du matériel bien senti.
    Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement en 140 caractères

    Répondre
  • nolife

    1 mars 2017

    Quand le FBI dont le patron était Républicain a rouvert le dossier Clinton juste avant les élections pour la faire chuter dans les sondages, je ne me souviens pas de vous avoir vu vous plaindre.

    Je constate que les libéraux sont de gros hypocrites qui nous parle de Justice que quand ça arrange leur tambouille politique.

    Les juges sont apolitiques, ils enquêtent sur des emplis fictifs qui ne sont pas des montages mais bien basés sur des faits réels, et Fillon pourrait s’en prendre à sa collègue Rachida Dati (Data ?).

    Quant à Le Pen, c’est une grosse hypocrite, elle critique à longueur de temps l’UE et en vit à ses crochets et profite des enveloppes pour faire tourner son parti tout en ayant l’immunité judiciaire GRÂCE à l’Europe. La même qui fait la leçon aux voyous harcelés par les contrôles de police ne daigne pas se rendre au Commissairiat où elle y était invitée à s’expliquer, preuve si il en est qu’elle sait bien qu’elle a quelque chose à cacher. Son silence sur Fillon en est la meilleure preuve.

    Socialistes, libéraux même combat, prétendue Justice, alors que ce n’est que du maccarthysme de bas-étage !

    Répondre
    • Azalee

      1 mars 2017

      Je ne comprends pas.
      Si vous ne nous aimez point, pourquoi traînez-vous vos guêtres avec nous?
      Seriez-vous masochiste?

      Personnellement, je n’apprécie guère la compagnie de la gauche-bobo-caviard-bienpensante-néopaïenne, et, en conséquence et cohérence, je ne les côtoie point.

      Quel est votre problème?
      Voulez-vous faire une thérapie?

    • sassy2

      1 mars 2017

      no life
      trump n’est pas Republicain
      le fbi dans son ensemble, sauf son dirigeant, était trump: pourquoi?
      le fbi aurait pu disparaître…

      Ensuite, »un bon tiers des 3000 assistants employés par les 577 députés et les 348 sénateurs Français doivent leur emploi à d’autres critères que leur talent professionnel »

      Les poursuites contre Fillon doivent concerner 100% des deux chambres.
      i.e. 100% des sénateurs ou députés doivent être mis IMMEDIATEMENT en examen par les MEMES juges et dans la MEME procédure.
      =>le juge apparaîtra pour ce qu’il est soit un débile mental

    • sassy2

      1 mars 2017

      Au départ, il suffirait de 3 ou 4 députes courageux dans le même cas qui demandent à être mis en examen avec Fillon…

      le reste suivrait peut etre

    • idlibertes

      1 mars 2017

      Cela devient un peu rageur tout ceci, nolife, je ne souhaite pas exclure mais vous conviendrez pour citer Balladur qu’il faut raison garder non?

      On est pas là pour se faire engueuler comme disait le poète. Dont acte.

  • nolife

    1 mars 2017

    « Les centristes ont toujours été contraints de participer à des alliances de circonstance ou à se faire laminer malgré des scores électoraux à la présidentielle tout à fait convenables : Jean Lecanuet 15,5% en 1965, Alain Poher 23,3% en 1969, Raymond Barre 16,5% en 1988, François Bayrou 18, 5% en 2007 et 9,1% en 2012… »

    Contre-Example : 1974, VGE !

    En 1995, Balladur centriste était annoncé grand favori par les médias, c’est le candidat de la droite terroir qui a fini par gagner.

    Répondre
    • bibi

      2 mars 2017

      VGE a du composé avec une coalition de centre droit à l’AN ou les députés centristes ont toujours été en nombre inférieur aux députés dit de droite.

  • nolife

    1 mars 2017

    « la France risque de payer bientôt des taux d’intérêt supérieurs à ceux de l’Espagne… »

    J’ai du relire pour être certain d’avoir bien lu !

    Dire que soi-disant les réformes ne fonctionnent pas, l’Espagne a retrouvé la croissance et les investisseurs la récompense.

    Répondre
    • idlibertes

      1 mars 2017

      L’espagne va soit disant mieux alors qu’en pratique ce que personne ne dit est qu’après le printemps arabe, le tourisme s’est effondré dans tout le bassin med et que l’Espagne comme la Gréce ont récupéré tout le tourisme qui, avant cela se déversait à djerba et autres.

    • nolife

      2 mars 2017

      Il y a aussi une dévaluation interne qui redonne une compétitivité-prix à ce pays.

      Flexibilité … et malheureusement, départ des jeunes chômeurs …

  • sassy2

    1 mars 2017

    La « justice française » qui n’a de justice ou de française que le nom: c’est hollande

    comme sarkozy a pincé le poisseux strauss kahn

    Répondre
  • Stefano

    1 mars 2017

    Le système mis en place en 1962 fait que les attaques portent sur les hommes et non sur les idées. Ce qui en cause c’est cette élection stupide qui donne tous pouvoirs pour 5 ans à un petit politicien démagogue et incompétent. Ce dont le pays a besoin c’est d’une majorité parlementaire qui soutienne le programme de redressement dont le pays a besoin, programme débattu et expliqué pendant une vraie campagne. La France tous les 5 ans joue son avenir à la roulette russe, elle ne s’en sortira pas tant que ce système perdurera.

    Répondre
    • DH

      1 mars 2017

      La France ne pourra relever la tête que si et seulement si, sont réinstaurés par la Force, une Hiérarchie digne de ce nom dont la Vérité doit être au sommet : et non les mensonges dans tous les domaines, et non les traitres qui ont vendu les français comme des animaux ou des choses, qui ne cessent de pulluler, de salir la totalité du corps social du ahut en bas et de bas en haut, de le museler, de faire de la France un Enfer quotidien. Tout a une fin.

    • FC

      1 mars 2017

      @DH

      Je pense en toute honnêteté que seule l’instauration d’une véritable monarchie parlementaire en France pourrait résoudre bien des maux.

      Je sais que cela peut paraître choquant pour certains, mais cela ne serait pas incohérent.

      Regardez donc : les vieilles monarchies parlementaires européennes fonctionnent parfaitement.

    • idlibertes

      1 mars 2017

      Alors à ce compte là, pourquoi ne pas envisager ce qui le fut déjà par le passé, un tirage au sort ?

    • Azalee

      1 mars 2017

      +1 pour le tirage au sort.

    • idlibertes

      1 mars 2017

      Exactement, revenons à Montesquieu !

    • bibi

      2 mars 2017

      Le problème ce n’est pas tant l’élection du président au suffrage universel direct (on aurait les même problèmes avec un président élu au suffrage indirect) que le parlement qui ne remplie pas sa mission en contrôlant l’exécutif, et dont ses membres ont peur de se retrouver devant les électeurs si ils désavouent le gouvernement.
      Donc oui le tirage au sort des députés serait une bonne solution, et pour se passer de l’élection du président au suffrage universel direct il suffit de restaurer la monarchie, et on a même pas besoin de changer de constitution, car le chef de l’état peut tout à la fois dans les institutions actuelles se comporter en arbitre ce que ferait le Roi, ou en chef de l’exécutif ce que le Roi ne ferait pas sauf si on lui remet les pleins pouvoirs.

    • idlibertes

      2 mars 2017

      ahh non mais tout le monde au tirage au sort. Président compris. Très sérieusement.

    • Azalee

      3 mars 2017

      Je soutiens également le tirage pour tout le monde.

      Par ailleurs, je pense que le gouvernement ne devrait être non nommé par le président mais être un comité exécutif du Parlement.

      D’ailleurs le tirage au sort règle le problème du mode d’élection (proportionnel, etc.).

      Ensuite, le contrôle du gouvernement et du parlement devrait se faire contrôler par le peuple à travers l’institution judiciaire: un citoyen devrait pouvoir faire passer le Parlement ou le gouvernement devant l’institution judiciaire, c’est-à-dire lui intenter un procès et un jury considérerait la culpabilité.
      Par ailleurs, l’institution judiciaire devrait être complètement indépendante (ce qui n’est pas le cas en France, comme l’a rappelé le décret pris en fourbe en décembre par le pouvoir exécutif envers le pouvoir judiciaire).

      Et le système judiciaire devrait passer à un système accusatoire (et non inquisitoire), et un jury pour tous les procès.

      Il faudrait aussi séparer le pouvoir exécutif du pouvoir administratif.

      Et on pourrait conserver les deux chambres (avec un mode de tirage au sort différent) afin de mettre des bâtons dans les roues du processus législatif.

      Aussi, le tirage au sort permet de tuer les concepts de «représentativité» et de «légitimité». Ainsi, on n’aurait plus d’élu pouvant s’auto-proclamer représentatif et légitime.

      Et il faudrait raccourcir les mandats. On met des mandats d’une année. Parfait.

      Et interdiction de cumuler les mandats.
      Et interdiction d’avoir plus d’un mandat (on est tiré au sort au plus une fois dans sa vie).
      Et interdiction pour toute personne condamnée.
      Et, par défaut, le vote est supposé en défaveur du projet de loi (cas des absences).
      Et seul le gouvernement devrait être en mesure de faire et préparer des lois. Les amendements et tout le toutim devant se faire en amont.
      Et, bien entendu, la rémunération serait de zéro. Et si une personne ne vient pas (par exemple, parce qu’elle a un vrai travail), alors cette personne est réputée voter défavorablement à tous les projets de loi.

      Et le fait d’être jury devrait obligatoire.
      Et cependant interdit pour toute personne condamnée.

      On devrait aussi inscrire l’interdiction de la rétro-activité dans la constitution, et même des peines pour ceux qui proposent des loi rétro-actives.

    • Azalee

      3 mars 2017

      Je soutiens également le tirage pour tout le monde.

      Par ailleurs, je pense que le gouvernement ne devrait être non nommé par le président mais être un comité exécutif du Parlement.

      D’ailleurs le tirage au sort règle le problème du mode d’élection (proportionnel, etc.).

      Ensuite, le contrôle du gouvernement et du parlement devrait se faire contrôler par le peuple à travers l’institution judiciaire: un citoyen devrait pouvoir faire passer le Parlement ou le gouvernement devant l’institution judiciaire, c’est-à-dire lui intenter un procès et un jury considérerait la culpabilité.
      Par ailleurs, l’institution judiciaire devrait être complètement indépendante (ce qui n’est pas le cas en France, comme l’a rappelé le décret pris en fourbe en décembre par le pouvoir exécutif envers le pouvoir judiciaire).

      Et le système judiciaire devrait passer à un système accusatoire (et non inquisitoire), et un jury pour tous les procès.

      Il faudrait aussi séparer le pouvoir exécutif du pouvoir administratif.

      Et on pourrait conserver les deux chambres (avec un mode de tirage au sort différent) afin de mettre des bâtons dans les roues du processus législatif.

      Aussi, le tirage au sort permet de tuer les concepts de «représentativité» et de «légitimité». Ainsi, on n’aurait plus d’élu pouvant s’auto-proclamer représentatif et légitime.

      Et il faudrait raccourcir les mandats. On met des mandats d’une année. Parfait.

      Et interdiction de cumuler les mandats.
      Et interdiction d’avoir plus d’un mandat (on est tiré au sort au plus une fois dans sa vie).
      Et interdiction pour toute personne condamnée.
      Et, par défaut, le vote est supposé en défaveur du projet de loi (cas des absences).
      Et seul le gouvernement devrait être en mesure de faire et préparer des lois. Les amendements et tout le toutim devant se faire en amont.
      Et, bien entendu, la rémunération serait de zéro. Et si une personne ne vient pas (par exemple, parce qu’elle a un vrai travail), alors cette personne est réputée voter défavorablement à tous les projets de loi.

      Et le fait d’être jury devrait obligatoire.
      Et cependant interdit pour toute personne condamnée.

      On devrait aussi inscrire l’interdiction de la rétro-activité dans la constitution, et même des peines pour ceux qui proposent des loi rétro-actives.

    • idlibertes

      3 mars 2017

      Je crois vraiment, sans flatterie, que vous devriez écrire la 6 eme.

      Je signe pour tout. J’ajouterai aussi une vieille loi vénitienne qu’aucune personne au pouvoir ne devrait être liée à une autre par un lien de sang ou de mariage.

    • dePassage

      3 mars 2017

      A 10% de prélèvement obligatoires en moyenne, 20% pour le plus taxé des citoyens, tout régime politique est bon (même le régime d’un dictateur absolu). A 50% (en moyenne, entre des gens qui ne sont pas taxés et d’autres taxés à 70(*), 80, voire parfois plus de 100%) !, aucun régime n’est bon et la démocratie devient le pire de tous les régime, tous les autres inclus.

      (*) c’est peu ou prou mon cas : pour 100 que mon employeur paye, j’en touche 50, j’en paye 15 en impôts direct, et 5 en impôts indirects (mais j’en oublie probablement)

    • bibi

      3 mars 2017

      La République c’est un régime mortifère pour ce pays on en est déjà à la Vème et les 4 premières se sont effondrés comme des merdes, avec un mention spéciale pour la IIIème qui aura réussi grâce à son enseignement retirant toute référence au sacré à former de parfaits petits fonctionnaires serviles qui auront fait « merveilles » à Vichy, qui aura désarmé le peuple français qui du coup se trouva fort dépourvu pour accueillir les nazis.

    • Azalee

      4 mars 2017

      Sans flatterie? :-p
      Je pense que je dois avoir les joues vivifiées d’un rouge écarlate…
      Et je ne sais sûr pas si c’est du lard ou du cochon…

      Mais puisque vous me lancer sur le sujet. ☺

      Tout d’abord, de nombreux auteurs (à commencer par Montesquieu) pensent que les pouvoirs doivent s’équilibrer, la force équilibrant la force.
      Cette idée repose sur la loi d’airain des organisations: toute organisation a une oligarchie, visible ou invisible («The Iron Law of Oligarchy» de Robert Michels).
      Ce n’est pas faux. Cependant je pense que on peut faire mieux.
      Les personnes comme Gaëtano Mosca, Vilfredo Pareto, Robert Michels, la quasi-totalité des ploutocrates, et la quasi-totalité des authentiques marxistes (Lénine, Georges Sorel), sont des héritiers de Hegel, Hobbes, Nietzsche: ils ne conçoivent que la force, que la violence. Ils ne comprennent pas la moralité, ils ne comprennent pas comment une société peut s’organiser sans la contrainte de la force. Pour eux, tout est un rapport de force.
      En ce sens, pour ces gens-là, il faut trouver un moyen ou un autre afin de canaliser la force vers le «Bien» (notons que, sans s’en rendre compte, ils ont eux-même une morale sous-jacente). Marx a créé une hérésie judéo-chrétienne. Lénine et Sorel en étaient de fervents croyants (et pas qu’eux; on n’a malheureusement pas fini de voir des gens essayer encore de mettre en œuvre la vision de Marx). Mais c’est aussi le cas de Hegel, Hobbes et Nietzsche, même si eux ne s’inscrivent pas dans un cadre communiste.
      La force, ils veulent soit la canaliser, soit la diviser en sous-éléments et que ces sous-forces se neutralisent mutuellement.

      Je pense que l’analyse n’est pas fausse, qu’elle est juste même, mais je pense qu’ils n’ont pas compris le principe de la morale et le principe de la loi.

      En outre, les forces divisées, plutôt de se faire face les unes aux autres, elles peuvent s’entendre afin de rassembler le pouvoir et de se le partager. C’est ce que nous observons dans la pratique.

      Pour moi, l’idée est que le dépositaire de la force soit l’institution judiciaire, plus précisément le pouvoir exécutif des décisions du jury (c’est l’origine du mot «exécutif»). Plus précisément encore, la force peut et doit être activée lorsque un jury reconnaît la culpabilité d’une personne.

      Ainsi, pour moi, l’institution judiciaire doit être le centre l’organisation en société.
      Tout le reste n’est qu’une délégation de pouvoir, et ils n’ont pas besoin d’être dépositaire de la force.

      Voilà pour l’idée.
      Après le diable se cache dans les détails.

       

      Pour continuer le brouillon, il y a mille choses à évoquer.
      a. Il faut définir précisément les missions de chaque institution. Son but et ses moyens.
      b. Il faut mettre un unique but par institution, sinon les mandataires vont essayer d’élargir progressivement leurs prérogatives.
      c. Nos ennemis n’hésite pas à utiliser le principe «Diviser pour régner». Il faut faire la même chose avec le pouvoir. C’était l’objet de Montesquieu et aussi de Locke. Pourquoi se limiter à trois pouvoirs? Il faut diviser le pouvoir autant que faire se peut, avec chaque institution ayant à sa charge une unique mission bien précise et définie. Et si une nouvelle mission fait son apparition, alors une nouvelle institution peut être créée.
      d. Bien sûr, si un citoyen estime qu’une institution fait défaut à sa mission, alors ce citoyen devrait être en mesure de demander des comptes devant l’institution judiciaire, devant un jury.
      e. En cela, l’institution judiciaire est une sorte de méta-institution.
      f. L’équilibre des forces et leur division sont bien entendu nécessaires.
      g. Pour l’instant, j’ai évoqué l’organisation au sein de la société. Mais la société est aussi en contact avec d’autres sociétés. Il faut donc organiser la société à l’intérieur, mais définir aussi un cadre de fonctionnement avec l’extérieur.
      h. Pour les relations diplomatiques, mon point de vue est celui de Ron Paul: «non-interventionist, non-isolationist». En cela, je pense que l’État n’a pas intervenir au nom de ses citoyens (par exemple en Irak, en Libye…). Si une personne se sent concernée par la situation au Boukistan, alors elle se prend par la main (BHL, si tu m’entends). Mais elle n’a pas à impliquer ceux qui sont indifférents ou ceux qui sont contre.
      i. De mon point de vue, les relations diplomatiques sont là afin de prévenir les guerres. Mais il faut qu’il y ait une bonne volonté des deux parties. Avoir des relations diplomatiques avec la Perfide Albion est nécessaire, mais on sait que sa parole n’a pas grande valeur.
      j. En outre, il faut organiser l’armée afin qu’elle soit uniquement défensive. Il faut définir un cadre qui active l’état d’agression et de guerre et qui active l’armée. Il faut arrêter les missions absurdes de l’armée dans des pays souverains alors que nous ne sommes même pas en guerre avec eux. En outre, il faut définir la «défense». À quel moment commence la défense et où s’arrête-t-elle? N’oublions pas les rhétoriques de guerres préventives… On pourrait par exemple dire que l’armée n’a le droit d’opérer que sur le territoire national, ce qui empêche toute légitimité d’une quelconque action de l’armée en dehors de notre territoire (donc chez le voisin…). Et si l’armée n’a pas le droit d’aller chez le voisin, comment l’armée pourrait-elle être offensive?
      k. Il faut néanmoins prévenir les coups d’État militaire. Et donc trouver une organisation afin que l’armée soit inactive et inoffensive en temps de paix, et néanmoins rapidement mobilisable en cas d’agression.
      l. Il y a aussi la question de l’armée professionnelle. Je suis totalement contre une armée purement professionnelle. Comme on le voit, celle-ci est devenue l’armée personnelle du président de la république qui lui faire ses quatre lubies. À l’opposé, une armée totalement non-professionnelle est impossible. Il faut donc un mixte. Il faut un squelette soit dépositaire du savoir et la science et qui coordonne l’armée; les officiers pourraient être professionnels.
      m. Et plus simplement encore, qui n’aime pas la guerre? Qui veut vivre en paix? Mais qui est prêt à se défendre et à défendre les siens? Le peuple. Mon avis est que l’armée d’un pays sont ses citoyens. C’est ce que disait Charles Gave quand il dit que l’Italie mussolinienne se trouva face au peuple Grec lorsqu’elle attaqua la Grèce.
      n. En outre, cela devrait même être un critère de citoyenneté: être prêt à donner son sang. Une personne qui n’est pas prête à donner son sang n’est pas un citoyen. C’est d’ailleurs ce qui est fait à Singapour.
      m. De mon avis, il faudrait en conséquence rétablir un service militaire.
      o. Ainsi, pour l’armée, de mon point de vue, il faudrait trouver un moyen pour s’organiser afin d’avoir un squelette de professionnels, dépositaire du savoir, de la connaissance et de coordinateurs, et d’avoir le corps de l’armée qui sont les citoyens. Ainsi, le peuple étant l’armée, il ne pourrait pas faire de coup d’État contre lui-même. Et, en même temps, l’armée serait immédiatement mobilisable. Et l’armée ne serait pas mobilisable pour aller «propager la démocratie» au Boukistan.
      p. À partir du moment où la politique extérieure est une politique de défense, l’intérêt des relations diplomatiques sont fortement limitées: nous avons déjà dit que nous les attaquerons pas et que nous les aiderons pas. En revanche, je pense qu’il faudrait un moyen afin qu’ils puissent communiquer envers le peuple français; si un pays souhaite faire passer un message au peuple de France, alors il peut l’envoyer à l’ambassade et l’ambassade aurait l’obligation de rendre publique ce message. (Je pense, par exemple, au cas de la Syrie, où, en fait, Alep n’a pas été détruite…)
      q. Toutefois, en cas de guerre, il faudrait pouvoir détruire les installations ennemies (au hasard, les silos nucléaires).
      h. Idem, il y aurait le cas d’avant la chute du mur de Berlin, où l’URSS était une menace. Là, nous avons un intérêt à prêter main forte aux polonais ou aux roumains. On pourrait imaginer un cadre où nous aiderions certains pays à conserver leur intégrité territoriale (à réfléchir). On pourrait imaginer un cadre où on leur prêterait du matérial, des compétences, du savoir, l’accès à nos installations, etc. (à méditer).
      i. En définitif, pour l’armée:
      – un squelette professionnel,
      – le corps est le peuple,
      – non-intervention chez le voisin, uniquement sur notre territoire,
      – uniquement réponse à une agression,
      – la défense est la règle stricte,
      – essayer de trouver néanmoins un cadre pour aller détruire les installations chez l’ennemi, et dans quelle mesure il serait possible de prêter main forte à des polonais ou roumains dans l’hypothèse d’une URSS ayant attaqué ces pays. (Notons que la réponse des mondialistes à cette question est la création d’un gouvernement mondial.) À méditer et réfléchir.
      j. Sur les relations internationales, notons que les traités internationaux, par essence, n’engagent personne. Si un signataire veut rompre son engagement, il le fait de façon unilatérale. L’histoire est remplie d’exemples.
      k. De même pour tous les traités de type NAFTA, TIPP, OMC, etc., tous ces trucs ne servent qu’à créer des instances supra-nationales. On veut faire du libre-échange? Facile: on arrête le protectionnisme. Le pays d’en face ne veut pas le faire? Tant pis pour lui: il se crée lui-même une allocation du capital sous-optimale. Et d’ailleurs, les penseurs et les prometteurs de ces traités le disent eux-mêmes (la «conspiration ouverte», pour reprendre l’expression de H.G. Wells): le but est de créer des assemblée dans ces traités et de transférer progressivement de la souveraineté vers ces assemblées.
      l. Aussi, tout citoyen qui se conduit mal à l’étranger devrait pouvoir être traduit en justice chez nous. Pour revenir à l’exemple de Venise, les oligarques vénitiens avaient envoyés de faux croisés afin de zigouiller leurs concurrents à Constantinople… (Les vénitiens étaient des commerçants, et, en 1492, avaient la flotte la plus importante de l’Occident – et non l’Espagne!) Notre justice s’applique à notre territoire et à nos citoyens. Mais les sentences ne peuvent se faire, de facto, appliquer que sur notre territoire. Mais que justice soit dite est déjà une bonne chose.
      m. D’ailleurs, la prescription devrait s’appliquer aux sentences, mais pas à la justice elle-même. La justice devrait pouvoir être dite même 50 ans après les faits, même à titre posthume. En revanche les sentences pourraient être prescrites.
      n. De la même façon, l’État n’a pas à se mêler des affaires extérieures. C’est à chaque particulier de s’investir s’il croit en une certaine. Mais «libérer» tel peuple de la «dictature» n’autorise pas tout et n’importe quoi. Un tel citoyen devrait pouvoir répondre de ses actions réalisées dans un pays étranger devant notre justice – ce serait au jury de décider.
      o. Quittons les relations entre les nations et revenons à l’intérieur. Il faut définir une hiérarchie des lois, comme cela fut initié en 1789.
      Je pense que le peuple est souverain.
      Mais il faut éviter l’écueil décrit par Tocqueville: la tyrannie de la majorité.
      D’autant plus que cette majorité est changeante selon les cas considérés.
      Mais chaque individu ne peut pas être souverain sur un même territoire – sinon c’est la jungle. C’est bien tout l’objet de la discussion.
      Nous sommes au point où nous traçons la frontière.
      Ainsi, pour être précis, je pense que ce n’est pas un peuple qui est souverain, mais la morale de ce peuple (morale qui transparaît à travers ses traditions).
      Et c’est tout l’intérêt de l’institution judiciaire: arriver à passer de la «volonté du peuple» à la morale du peuple.
      Bien entendu, la morale est avant tout individuelle. Mais, vivre ensemble, c’est avoir la même culture, les mêmes traditions, une même vision du monde, c’est avoir quelque chose en commun; pour moi, ce quelque chose en commun est la morale. De mon point de vue, un peuple a une morale à peu près homogène entre chaque individu.
      D’ailleurs, comment vivre ensemble quand nous n’avons pas la même définition du mal?
      De mon point de vue, la base du vivre-ensemble est la définition du mal (les dix commandements sont négatifs: «Tu ne tueras point.»; ils définissent donc le mal).
      Et la définition du mal est tout l’objet de l’institution judiciaire.
      Ainsi, pour moi, la loi ultime est la définition du mal au sein de la morale du peuple (notons que celle-ci est généralement implicite voire non-consciente).
      Et de fait, les droits de l’individu sont différents selon les cultures (par exemple, l’islam le subordonnant à la charia).
      Contrairement à certaines prétentions, telle ou telle déclaration des droits de l’homme n’est pas universelle. Et prétendre à une quelconque universalité revient à prétendre à détenir la vérité, ce qui est épistémologiquement impossible. Prétendre à l’universalité est une incarnation de l’intolérance. Et si pour nous, du fait de notre culture chrétienne, notre morale se traduit par des droits de l’individu (qui sont d’ailleurs différents pour les chrétiens et les gauchistes néo-païens), ce n’est pas forcément le cas pour une autre culture. Tautologiquement, chaque peuple pense que sa culture est vraie et supérieure.
      Donc, le texte suprême et ultime devrait être la consécration de ce fait: notre morale est souveraine.
      Et ce texte tiendrait pour conséquence que la façon de transcrire la souveraineté de la morale est le jury de l’institution judiciaire.
      Le second texte dans la hiérarchie serait une liste, une énumération de nous pensons être notre morale, et en particulier notre définition du mal. Ce texte devrait être autant exhaustif que possible, mais il faudrait impérativement préciser que cette énumération n’est en aucun cas exhaustif et que cette énumération peut être incorrecte (rappelons que, en 1789, ils n’avaient pas précisé le port d’armes dans la liste tellement celui-ci leur semblait évident…).
      Le troisième texte devrait décrire le moyen de garantir l’application de cette morale: l’État. Définition de l’État, de ses missions, de son organisation, etc. C’est la constitution proprement dite.
      Après viendraient les lois votées par le Parlement.
      Ensuite viendraient les éventuelles lois locales. Un territoire pourrait obliger à ne pas construire sur les dunes.
      Et je propose l’abolition des «décrets» qui s’appliquent à la population, c’est-à-dire les «lois» décidées unilatéralement par un pouvoir administratif.

      Voilà pour la structure, pour le squelette du bousin.

      Maintenant, il faut remplir. En particulier les missions de l’État.

      Déjà j’ai très envie de séparer l’État s’occupant des affaires intérieures et l’État s’occupant des affaires extérieures. Ce ne sont absolument pas les mêmes affaires.

      Les missions de l’État intérieur:
      – gardien de la paix,
      – garantir la propriété privée (la première peut être inclue dans celle-ci).

      Et ces missions ne doivent pas être remplies de façon pro-active ou active, mais de façon ré-active.

      Les missions de l’État extérieur:
      – garantir la défense du territoire, et des citoyens sur ce territoire (on peut pas garantir la défense des citoyens sur d’autres territoires).

      Et ces missions ne doivent pas être remplies de façon pro-active ou active, mais de façon ré-active.

      Maintenant, les questions sont comment organiser l’État afin de réaliser ces missions?

      Je vais les esquiver.

      Il reste aussi la question de ce que la gauche appelle la «solidarité», et de ce que nous appelons la «charité».
      Cela dépend de la morale. Selon la gauche, la solidarité est une mission de l’État. Selon les chrétiens, la charité est un devoir moral individuel et ne relève pas de Babylone.
      Il peut y avoir certaines charités qui pourraient être déléguées à une institution de l’État. À voir.
      Quoiqu’il en soit, je n’aime pas l’interdiction de la concurrence (on voit le résultat actuel, que ce soit pour l’École ou la solidarité, ou n’importe quoi).

      Ensuite vient la question de la monnaie.
      Pour moi, la monnaie est liée à l’impérialisme.
      De mon point de vue, il y a trois types d’entité qui traversent les frontières: les hommes, les biens et les capitaux.
      Je pense que les frontières devraient être intégralement ouvertes concernant les biens, les marchandises et les services.
      En ce qui concerne les hommes, il faut nuancer. Il faudrait autoriser toute personne à venir travailler chez nous et à monter son business chez nous. Sachant que ces personnes sont soumises à nos lois, à notre morale. À Rome, on fait comme les Romains. En France, on fait comme les Français. En revanche, la qualité de citoyen ne devrait pas être ouverte au premier venu. Puisque les citoyens sont les détenteurs de cette précieuse morale. À préciser. La frontière du territoire et la frontière de la citoyenneté ne sont pas les mêmes. D’ailleurs, le droit du sol devrait être purement et simplement supprimé.
      Pour les capitaux financiers, ma réflexion est toujours en cours. Mais une monnaie nationale est clairement une mesure protectionnisme, ce qui ne me déplaît pas, car elle permet à un peuple de vivre selon ses traditions et sa culture (cf. l’euro). La monnaie nationale permet aussi d’avoir un contrôle des capitaux, ce qui ne paraît pas une mauvaise chose quand j’observe l’impérialisme financier. L’attitude de la Chine ne me paraît pas insensée. Rappelons que une contrepartie du plan Marshall était 200mUSD en monnaie locale à destination de la CIA, afin que cette dernière puisse intervenir dans la vie politique locale et la subvertir… Je pense que ce que la Chine craint n’est pas tant les capitaux qui sortent, mais les personnes qui acquièrent ces RMB. Ma réflexion a encore besoin de mûrir à ce sujet.

       

      Parmi les multiples petites questions:
      – Je ne crois pas aux brevets et à la propriété intellectuelle; je crois au partage de la connaissance et du savoir.
      – Quid du financement? Je reprends l’idée de la TVA.
      – Il devrait aussi être interdit à toute institution étatique de s’endetter.
      – Tout budget devrait être automatiquement équilibré.
      – Et cet automatisme devrait être réalisé par un ajustement automatique de la TVA.
      – La TVA devrait avoir une partie pour chaque souveraineté locale (nationale et locale).
      – En ce qui concerne la construction d’autoroutes ou de centrales nucléaires, on peut parfaitement imaginer mettre en place des structures juridiques ad hoc, hermétiques, dont l’État ne se porterait pas garant, jamais. Si la centrale nucléaire a des problèmes dans son achèvement (Qui a dit Flamanville?), la paume est pour les investisseurs. On peut aussi tout à fait imaginer que le porteur de projet fasse comme EDF: emprunter auprès du peuple. Et si le peuple n’achète pas les obligations ou les actions de ce projet, c’est un vote de désapprobation en soi…!
      – Le président, le Parlement, tout ça ne sont que des questions subsidiaires. De mon point de vue, il faut d’abord définir les objets, et ensuite les moyens. Par exemple, on pourrait changer la mission du président et dire qu’il est le premier commercial de la France. Il vanterait et venderait son pays. Et plutôt que de l’appeler le roi ou le président, on pourrait l’appeler le «Fou de France». ☺
      – Pour continuer dans cette veine, il me semble qu’il serait souhaitable de créer une fonction spécifique pour le chef de l’armée. Une personne serait tirée au sort pour un an, dont la seule et unique mission serait d’être chef des armées. Il serait peut-être plus approprié de créer un conseil dont tous les membres seraient tirés au sort et dont le président de ce conseil serait le chef des armées. Et en cas de guerre, le conseil serait inamovible.
      – De même, on pourrait avoir un président mais dont la seule et unique fonction serait de serrer les mains des autres chefs d’État, de faire des photos et de réaliser des inaugurations. Et on en tirerait un au sort tous les six mois.
      – Il faudrait trouver aussi un moyen que les propositions de lois puissent être aussi à l’initiative du peuple, et pas uniquement d’un comité restreint, qui, ipso facto, ne présenterait que des projets de loi l’intéressant de près ou de loin.
      – Je crois aussi aux autonomies locales (je ne peux rejeter mes racines). Si l’Europe est diverse, la France l’est aussi. L’Allemagne est peut–être homogène; ce n’est clairement pas le cas de la France. Il y a des identités locales, des peuples locaux: les corses et les bretons ne sont point identiques (et c’est une chance! ☺). Et, selon moi, chacun a le droit de vivre selon ses traditions. Il faudrait bien définir les limites entre la souveraineté nationale et les souverainetés locales. En revanche, je ne crois pas que subventionner les corses soit une chance pour eux, mais plutôt un asservissement. Les cultures locales sont des richesses que nous devons préserver (à ne pas confondre avec le multi-culturalisme qui est une négation des cultures). Vive les Ch’ti, les Basques, les Vendéens, les Alsaciens, les Normands, les Auvergnats, et tout ce beau monde qui fait la France. ☺
      – D’ailleurs, comme le fait remarquer JB Noé dans son dernier article ou Charles Gave dans ses explications monétaires, considérer au niveau national fait considérer des moyennes et efface les problématiques locales. Dans le cas de la monnaie, un taux d’intérêt peut être trop élevé pour une région ou trop bas pour une autre. Idem entre les métropoles et les Frances périphériques.
      – Nous avons aussi de la gauche intolérante (pléonasme) sur notre territoire. De ma perception, il y a une rupture entre les morales. Nous n’avons clairement pas la même définition du bien. La gauche étant intolérante, il y a potentiellement aussi une division sur la définition du mal. Je me pose la question. Et dans ce cas, se pose la question dans quelle mesure la gauche est réellement représentative. Et auquel cas, que faire? Selon l’article de JB Noé, cette division se retrouverait essentiellement dans le territoire; ce problème se résoudrait donc avec le point précédent, par la subsidiarité. (Je crois que les seuls fervents croyants de la gauche néo-païenne sont les bobos; pas les ouvriers.)
      – Il y a aussi la question de la démocratie directe qui est très intéressante. En France, elle est défendue par Yvan Blot (un énarque qui défend la démocratie! Tout arrive.). Au niveau local, la démocratie directe pourrait clairement être mise en œuvre. Voire au niveau national. Ce qui poserait alors la question de l’utilité du Parlement.
      – La loi vénitienne que vous suggérez me paraît très bien aussi.
      – Par ailleurs, pour aborder un sujet sociétal, il y a la question du mariage. Celui-ci n’a pas le même sens pour les gauchistes et les chrétiens. Il n’est qu’un ornement, un symbole, un statut social pour les gauchistes. Pour les chrétiens, le mariage est avant tout la création d’un foyer, d’une famille, et de la protection des fruits de ce foyer: les enfants. Et c’est pour ça qu’il est non-sacré pour les gauchistes et sacré pour les chrétiens. La fonction n’est pas la même. Il y aurait donc aussi une réflexion à mener sur le fait que un acte de mariage chrétien est un acte de naissance d’une personnalité juridique tierce, que l’on veut protéger par la loi. Nous avons toute une tradition et une jurisprudence pour nous aider. Il faudrait juste bien distinguer le mariage chrétien du mariage néo-païen.
      – Et si je propose des peines pour toute personne proposant une loi rétro-active, il devrait en être de même pour toute personne proposant une loi non-isonomique (qui ne s’appliquerait pas à tous, et qui ne s’appliquerait pas à tous de façon égale).

       

       

      Par ailleurs, nous avons aussi des exemples historiques qui ont fonctionné:
      – Le Royaume de Rome et la République de Rome (depuis la loi des Douze Tables jusqu’à la traversée du Rubicon par Jules César).
      – L’Angleterre.
      – La Suisse.
      – Les États-Unis d’Amérique (qui sont néanmoins gangrénées par une classe dirigeante néfaste et nuisible; nous assistons à la victoire posthume d’Alexandre Hamilton sur Thomas Jefferson, hélas).
      – La République du Texas (souvenons-nous des paroles de Rick Perry alors qu’il était gouverneur: «Même si je voulais faire quelque chose, je ne le pourrais pas.»).

      Il y a aussi le problématique de la transition, de la mise en place, pour que celle-ci soit lisse et sans à-coups, qu’elle soit burkéenne. On pourrait imaginer avoir un bi-système pendant un laps de temps pendant lequel les attributions seraient transférées progressivement, au fur et à mesure. Mais chaque chose en son temps.

       

       

      Voilà pour les grandes lignes.

      À compléter. Il faut encore que je lise, que je progresse, que ma pensée mûrisse.

      Et si Dieu le veut, un jour, je publierais quelque chose.

      Pour terminer, je suis à l’écoute et preneur de toute suggestion. ☺

    • Aljosha

      5 mars 2017

      @Azalee,
      Super interessant, merci. Je vais laisser decanter et relire … Des mandats d’un an me semblent trop court …
      Bonne continuation dans vos travaux.

    • idlibertes

      5 mars 2017

      18 mois ?

    • Aljosha

      6 mars 2017

      Le temps de s’installer, se former et accomplir quelques missions. C’est vous qui voyez.
      10 mois pour l’armée, me furent amplement suffisants, avec le plaisir de découvrir l’Alsace 😉

  • Stefano

    1 mars 2017

    L e système mis en place ne 1962 empêche toute discussion des vrais sujets, concentre les attaques sur les hommes et non sur les idées. Ce qui est en cause c’est cette élection stupide – une exception française que personne ne nous envie – qui tous cinq ans donne tous les pouvoirs à un petit politicien démagogue.
    Il faut un parlement avec une majorité claire et un premier ministre qui puisse gouverner, virable en cas d’incompétence. La France joue tous les 5 ans son sort à la roulette russe. Cela personne ne le dit.

    Répondre
    • Sarcastik

      3 mars 2017

      Il y avait une logique chez De Gaulle : équilibrer législatif et exécutif, le président jouant le rôle de couverture du 2nd et d’arbitre des conflits. Il lui fallait donc l’onction du suffrage universel.

      Malheureusement, il n’est pas parvenu à trouver un moyen satisfaisant de faire émerger cet arbitre de la société civile, d’où sa récupération par les partis tant honnis.

      Revenir au mode d’élection d’avant 1962, c’est reprendre le problème pour un même résultat.

      Votre commentaire me fait toutefois remarquer ce fait pas si anodin : les français s’intéressent bien davantage au président de la république qu’à leur député, leur sénateur et même peut-être leur maire. Ceci, encore, favorise la logique partisane au détriment de la responsabilité individuelle (pléonasme) de l’élu.

      Comment s’étonner alors qu’en favorisant les baudruches hors sols, la France joue tous les 5 ans son sort « à la roulette russe » ?

    • dePassage

      3 mars 2017

      non Sarkastic, De Gaulle ne voulait pas « équilibrer législatif et exécutif ». Son expérience du parlementarisme de la III et de la IV République lui a laissé une impression détestable des parlementaires et du parlement, qu’il met donc sous tutelle par tous moyens : maitrise de l’ordre du jour du parlement par le gouvernement, prévalence des projets de lois du gouvernement, conseil constitutionnel « chien de garde », délimitation (donc limitation) du domaine de la loi par rapport au domaine réglementaire (celui du gouvernement), pouvoir de dissolution, 49-3, élection directe du président, etc.
      Ce qui fait du Président la clef de voute de l’édifice, qui ne tient donc que pour autant que le président est à la hauteur, et pour autant qu’il arrive fédérer un parti autour de lui plutôt que se faire pousser en avant par un parti, et ça, les concepteurs de la constitution, fasciné par De Gaulle, ne l’ont pas pris en compte.

    • Sarcastik

      3 mars 2017

      Tous les moyens que vous décrivez sont ceux du gouvernement, à l’exception du pouvoir de dissolution, partant, ils ne concernent pas directement le président de la république.

      Dans mon propos, je répondais à Stefano sur la nécessité, à mon sens, de l’élection au suffrage universel direct. Votre réponse peut bien en modifier quelque peu les prémisses, vous aboutissez fort bien à la même conclusion.

      Un gouvernement qui n’est pas soutenu par un chef de l’Etat tirant sa légitimité à la même source que l’assemblée, c’est tôt ou tard le retour à la IIIème république, voir à la IVème et son système d’investiture à l’envers.

      C’est d’ailleurs pour cette raison que De Gaulle l’avait instauré, pour que ses successeurs bénéficient de la même légitimité que lui et l’a imposé contre l’avis de la majorité à l’assemblée.

      Le vrai problème reste celui de la consistance de la société civile. Benjamin Disraéli aurait parlé de la constitution d’une véritable aristocratie, identifiable et moralement légitime, puisant sa force de ses propres ressources et non de l’onction d’un parti politique.

    • Aenas

      4 mars 2017

      Pour des libéraux, ça fait beaucoup « d’interdits »

      Pour ce qui est de vos convictions contre le cumul, etc … je vous rappelle que votre bulletin de vote permet de donner votre avis, notamment en évitant de voter pour un cumulard

      Quand au reste, selon l’évangile: « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux »:

      Donc ayant constaté qu’en donnant du lard aux cochons il n’y a que de la merde en retour, c’est qui l’abruti, le cochon ou celui qui continue à lui donner du lard ?

  • Jimmie19

    1 mars 2017

    Encore un bon article qui remet les choses à leurs places!

    Et qui démontre que la démagogie la plus bête ratisse largement plus que 50% des intentions de vote…

    Et permet de ne pas parler de la nouveauté de ce gouvernement : les retraites réelles pour emploi fictif dont le porte drapeau est Jean Marc Ayrault puisqu’il touche une retraite (réelle) de professeur d’Allemand alors qu’il n’a enseigné que fugitivement voire fictivement (voir l’article de Charles Gaves de 2014).

    Mais chut! Il a le droit, il est de gauche…

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