25 novembre, 2019

Bruxit, ou pourquoi et comment il faut sauver l’Europe.

Depuis des mois, je m’en vais répétant partout que la seule solution pour l’Europe consiste à organiser le ‘’Bruxit’’. En fait, nous n’avons besoin ni du Frexit, ni du Brexit ni de l’Ita-uscita mais du Bruxit, ce qui revient à dire qu’il nous faut défaire tout ce qui a été fait en Europe depuis que monsieur Delors est arrivé à Bruxelles comme patron de la Commission en 1985.

Procédons à un petit rappel.

Avant Delors, Bruxelles était un endroit où les pouvoirs nationaux légitimement élus venaient discuter de la meilleure façon de commercer entre eux et comment régler les litiges qui ne manqueraient pas de se produire, sans pour cela procéder à « la mobilisation générale qui n’est pas la guerre ». La Commission n’était qu’un outil technique préparant les dossiers. Mais nul n’avait le moindre doute sur la prééminence des « souverains-élus » locaux sur la technostructure Bruxelloise, la politique de la chaise vide de de Gaulle n’envoyant personne à Bruxelles pendant 6 mois en étant une illustration parfaite.

Après Delors, le Président de la Commission Européenne est invité dans tous les sommets mondiaux, l’Europe se découvre avoir besoin d’un corps diplomatique , des études sont menées pour introduire une monnaie unique, qui est créée,  les traités se suivent et ressemblent fâcheusement à  des Constitutions qui ont été refusées par les peuples lors des referendum mais adoptées quand même par des parlementaires sans honneur et sans courage, bref les années Delors et celles qui suivent sont celles où la moitié des peuples européens, en Europe de l’est recouvrent leur souveraineté, leur liberté et leur droit à leur identité, avec la chute de l’URSS, tandis que dans l’autre moitié de l’Europe, celle qui était restée libre, on voit des Chirac, des Sarkozy, des Blair, des Brown, des Major vendre la souveraineté de leur nation pour un plat de lentilles au profit d’un projet aussi débile que le fut celui de l’URSS.

Rappelons quelques faits.

En 1945, après la défaite allemande, l’Europe est vraiment au tapis pour le compte. La Grande-Bretagne est ruinée et exsangue, la France au bord de la guerre civile entre communistes et reste du pays, L’Italie et l’Espagne hors du jeu, les Russes à Vienne …

Le futur s’annonce sombre.

Deux idées, toutes les deux fort anciennes, sont alors portées par deux groupes différents comme seules solutions à la rivalité franco-allemande arbitrée par la Grande-Bretagne qui a mis l’Europe à feu et à sang depuis 1789 et qui a fini par détruire le vieux continent.

  • Le premier représentait ce que l’on a appelé ensuite le « capitalisme Rhénan », c’est-à-dire qu’elle était composée des gens profondément catholiques tels l’Allemand Adenauer, l’Italien de Gasperi, le Français Robert Schuman, conseillés par la diplomatie Vaticane (Pie XII) et tous ces gens se parlaient entre eux en allemand. Le but était de recréer l’Europe du moyen-âge fondé sur le principe dit de subsidiarité : tout ce qui pouvait être réglé à l’échelle locale devait l’être. Si un problème était trop important, il montait à l’échelon suivant, on passait de la paroisse a l’évêché, puis au synode des évêques pour finir à Rome qui était une espèce de cour d’arbitrage qui empêchait la montée aux extrêmes en cas de guerre. Dans le schéma moderne, on remplaçait Rome par Bruxelles et le tour était joué. Le but final était de recréer l’Europe « espace d’expérimentations » pour essayer des formules différentes de gouvernement, aristocratie élective à Venise, royauté centralisée en France, alliance curieuse et sans précèdent historique comme la Ligue Hanséatique, ville- état comme Florence, théocratie comme Rome etc… Chaque « souverain « avait le droit de choisir la solution qu’il préférait ce qui assurait la concurrence des systèmes, mais tous étaient de civilisation Chrétienne. Le principe de base était dans le fond l’Unité dans la Civilisation et la Diversité dans les gouvernements.
  • Le deuxième entendait revenir à la centralisation qui avait fait la force de l’Empire Romain, le spectre qui hante l’Europe depuis bien longtemps. Là, le but était de créer une Europe « puissance », non pas géré à partir de la base, mais à partir du sommet par une classe de gens non représentatifs des diverses nations mais tous attachés à la gloire de la puissance centrale. Il ne s’agit en rien d’une Europe de la diversité, mais d’une tentative, une de plus, après Charlemagne, Charles Quint, Louis XIV, Napoléon, Hitler, Staline de recréer une Europe puissance sur le modèle de l’Empire Romain. A l’origine de cette idée, toute une école de pensée tirée par Jean Monnet, qui haïssait la Démocratie et la Nation.

Inutile de souligner que Delors depuis toujours était un ardent partisan de cette façon de voir et quand l’Allemagne se réunifia, il vit l’ouverture, fit jouer la peur d’une domination allemande sur le reste de l’Europe et se précipita pour imposer l’Europe-État, puissance non démocratique dont il rêvait depuis toujours.

Et c’est là que commencèrent tous les abandons de souveraineté et la marche inexorable vers ce qu’il faut bien appeler le « centralisme non démocratique » que nous subissons aujourd’hui. Création de l’Euro, Cour Européenne de Justice, Commission européenne à la fois pouvoir législatif et exécutif, Cour des Droits de l’Homme, supériorité du Droit Européen sur les Droits Nationaux, perte de contrôle et sur nos frontières et sur nos contrôles aux frontières, Cour de Justice Pénale internationale à La Haye, que sais-je encore…

Le but était de remplacer la démocratie représentative, qui trouvait sa légitimé dans le fait que l’on pouvait virer les incompétents de temps en temps, par une technocratie non élue qui trouvait sa légitimité dans la décision de juges qui ne représentaient encore et toujours qu’eux-mêmes. L’Europe grâce à monsieur Delors est devenue de fait un gouvernement des Juges soutenant une technocratie. Et le principe de base de cette construction monstrueuse est ce que Jean Monnet, encore lui, appelait l’effet de cliquet, que l’on peut résumer comme suit : dès qu’un pouvoir ou une souveraineté a été transférée vers le centre, elle ne peut plus jamais revenir en arrière. Le mouvement d’abandon de pouvoir ne peut aller que de la périphérie vers le centre, mais JAMAIS du centre vers la périphérie. Tout pouvoir abandonné par un Peuple est abandonné pour toujours.

Cette Europe-là, haïssable entre toutes, est en train d’échouer piteusement et pour l’instant, cela ne se passe pas dans le sang ce qui est une bonne chose.  Car les Peuples ne veulent abandonner ni leur Identité, ni leur Souveraineté et le clash entre les Peuples et la Nomenklatura non élue ne fait que s’amplifier. Brexit, Gilets Jaunes, Orban, Salvini, Vox, partout les Peuples grondent et seuls les media et la classe technocratique n’entendent rien.

Et depuis toujours, je pense et je dis que la rupture se produira à cause de l’Euro et de l’effet de cliquet que j’ai décrit un peu plus haut.

Je m’explique.

Un jour l’Euro va sauter. Déjà, il est en survie artificielle, déjà son maintien en soins intensifs appauvrit tous les retraités dont les pensions ne peuvent que baisser puisque les taux d’intérêts sont négatifs. Les Pays Bas viennent d’annoncer que les retraites ne pourront être servies au niveau attendu par les retraités et qu’elles vont baisser à partir de l’an prochain, alors même que ce pays est le plus riche de la zone Euro et que ses fonds de retraite étaient largement capitalisés.

Si c’est le cas chez les Bataves, imaginez ce qui va se passer en Italie, en France ou en Espagne.

Les taux négatifs, comme je ne cesse de l’écrire depuis un grand moment, détruisent partout en Europe l’épargne longue et avec cette destruction disparait la possibilité de prendre sa retraite.  Le Président « en même temps » essaie de faire croire aux Français que leur système de retraite peut être reformé alors qu’il n’en est rien, puisque la rentabilité de l’épargne est négative. De Gaulle disait qu’en politique, le difficile n’était pas de choisir entre une bonne et une mauvaise solution mais entre deux mauvaises. Nous sommes arrivés, hélas, au moment que je craignais entre tous, et où il va falloir choisir entre nos systèmes de retraite et l’Euro, et notre Roi-enfant (malheur à la Ville dont le roi est un enfant) a choisi l’Euro. La révolte du peuple ne fait donc que commencer.

Et c’est là que les choses vont se gâter. Car les fous qui ont créé l’Euro ont inscrit dans les traités créant ce monstre financier que si l’un des pays sortait de l’Euro, alors il sortait aussi automatiquement de la construction Européenne, ce qui chacun en conviendra est une merveilleuse application de l’effet cliquet. On ne peut s’empêcher de penser à l’enfer de Dante : ‘Vous qui entrez ici, perdez tout espoir »

Et là, je crains le pire

Car si l’Italie venait à sortir de l’Euro avec le retour de monsieur Salvini aux affaires début 2020, ce qui me parait très probable, l’Euro viendrait à disparaitre immédiatement et toute la construction politique et économique qui avait été faite du traité de Rome en 1956 à l’arrivée de monsieur Delors en 1995 disparaitrait également et ce serait un désastre, un vrai. J’imagine déjà l’arrivée au pouvoir des Mélenchon de droite et de gauche qui nous proposeraient pour la France le modèle Vénézuélien ou Cubain comme alternative et l’Europe se retrouverait instantanément dans une période aussi stupide que celle qui a suivi la guerre de 1914. Et je n’ai pas le moindre doute que tous ces bienfaiteurs de l’Humanité nous expliquerons alors que l’Europe ayant été une construction libérale, la solution sera de revenir à l’étatisme et au protectionnisme pur et dur et que pour atteindre ce but, il leur faut accaparer plus de pouvoir.

Et ce raisonnement s’appuiera sur un mensonge. L’Europe de 1956 à 1985 était une construction libérale, cela est vrai.

Depuis 1985, toute la construction européenne a été faite contre la démocratie et contre le marché libre. Le coup d’État organisé par messieurs Delors, Trichet… a été fait au profit du capitalisme de connivence organisé autour de groupes de pression à Bruxelles et le but n’était en rien d’aboutir à plus de liberté mais d’organiser le système économique au profit du grand banditisme.

Il me semble donc que chaque élu, chaque groupe de réflexion devrait commencer à réfléchir dès maintenant sur la marche à suivre lorsque l’Euro disparaitra, car il disparaitra comme l’URSS a disparu, et pour les mêmes raisons.

Il faudrait que ces groupes de réflexion contactent des groupes similaires qui se créeraient dans d’autres pays et tout ce joli monde devrait réfléchir à la façon de revenir vers ce qui a existé avant Delors, c’est-à-dire vers une construction européenne fondée sur la suprématie de la souveraineté nationale et sur le respect de l’identité de chacune des populations.

Pour cela, il faut abolir la Commission, qui est une monstruosité constitutionnelle, remplacer le Parlement Européen par la possibilité pour chaque pays d’avoir des referendum d’initiative populaire dès qu’une question touche de près ou de loin à la Souveraineté Nationale, abolir les cours de justice européenne qui n’ont pas lieu d’être, restaurer la prééminence des droits nationaux, interdire aux états de détenir ou de subventionner des organes de presse, interdire que ces groupes de media soient détenus par autre chose que par des actionnaires individuels, en bref, enlever leur pouvoir aux capitalistes de connivence et à leurs valets dans les media, pour le rendre aux citoyens. Il faudrait également au niveau européen interdire l’usage de la dette et des déficits budgétaires qui ne sont que des impôts qui seront prélevés au profit des générations actuelles et au détriment des générations à venir puisque c’est elles qui devront la rembourser alors même qu’elles n’auraient jamais voté ces impôts.

Je n’ai pas le moindre doute que si nous allions dans cette direction, alors la Grande-Bretagne redemanderait immédiatement de revenir en Europe et que l’Europe redeviendrait la lumière du monde.

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

46 Commentaires

Répondre à Stephane

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  • Pierre

    21 avril 2020

    Bonjour M. Gave,
    Merci pour cet article, que j’ai relu ce jour avec beaucoup de plaisir.
    J’ai toujours un peu de mal avec cette notion de Bruxit.
    Il est vrai que pour qu’une idée fasse son chemin, il faut qu’elle soit défendue par des individus. A ce titre, vous voir prendre votre bâton de pélerin voir défendre celle-ci est tout à fait louable et probablement nécessaire.

    Néanmoins, le Bruxit me fait penser à « l’autre Europe » (ou d' »Europe sociale » ou je ne sais quoi d’autre). En réalité, ce concept est présent notamment dans le programme du parti socialiste depuis les années 70. Au delà du bien fondé de leur idée (que je ne défend pas), cela montre une réalité difficile : pour changer l’Europe, il faut réunir l’unanimité des 27 états membres. En clair, se pose la question de :
    1 – convaincre les français et leurs représentants
    2 – convaincre les 26 autres peuples et leurs représentants
    3 – que les timings concordes, pour rendre une modification opérationnelle

    De ce fait, cette hypothèse semble avoir une faible probabilité de réalisation, du fait de la complexité de sa mise en œuvre. C’est d’ailleurs corroboré par le fait que l’UE ne dévie en aucun cas de sa ligne idéologique quels que soit les changements de gouvernements des états membres = je ne peux m’empêcher que c’est un objectif en soit : dépouiller les exécutifs de leurs influence sur l’économie européenne.

    De ce fait, d’autres questions me viennent, que j’aimerai soumettre à votre sagacité :
    1 – Si il n’est pas possible de faire advenir un Bruxit, vaut-il mieux un Frexit ou rester dans l’Europe telle qu’elle est?
    2 – A partir de quel moment devons-nous abandonner l’idée même de changer l’Europe? A mon sens, elle a déjà démontré son incapacité à être réformée.

    Bien à vous

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  • Gustave Lebon

    2 décembre 2019

    Bonjour Monsieur Gave,

    Comme toujours, excellente analyse.
    Cependant je ne comprends pas pourquoi c’est aussi important pour vous que le Royaume-Unis revienne dans l’union européenne.
    Ils seront toujours plus proche des USA que de nous …

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  • Alain

    29 novembre 2019

    Pour que les Britanniques reviennent il faut aussi en finir avec la liberté de libre établissement faussement incluse dans la liberté de libre circulation

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  • JLP

    29 novembre 2019

    « l’on pouvait virer les incompétents de temps en temps » : peut-être cela était-il vrai du temps des De Gaule ou Pompidou mais à présent nous n’avons le choix qu’entre divers incompétents se croyant bien plus intelligents que le bas peuple.

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  • Dyr

    28 novembre 2019

    Bon… A 32 ans je n’ai plus le temps de reprendre mes études, d’autant plus qu’elles ne m’ont jamais intéressées dans un domaine qui ne m’a que très vaguement intéressé. Je ferai mieux de me mettre au russe toute affaires cessantes et de m’expatrier le plus rapidement possible. Ou alors à acheter une maison sur un lopin de terre assez grand pour me sustenter mais pas trop grand pour être facile à défendre. De là, je n’ai plus qu’à entasser l’eau, les provisions et les armes. Lorsqu’ils seront là, je serai prêt. Ils m’auront mais j’en emmènerai avec moi.
    Même en vous lisant je ne parviens plus à être optimiste…

    Merci encore pour ce nouveau billet fort enrichissant.

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  • Philippe

    28 novembre 2019

    Désolé de vous décevoir M.Gave mais il n’ y a aucun personnage ni courant de pensèe pour sortir du prèchi-prècha de l’UE  » panacèe  » a tous les maux . Vous compter encore sur Salvini en 2020 ? Salvini s’ est retiré de maniére précipitée du governement alors qu’il tenait dans sa main les crètins du Movement 5 etoiles . Comme tenacité politique , Salvini n’ a pas démontré qu’il tenait la distance . Et l’Italie coule ( Alitalia – Aciéries ILVA – Conflit d’interet permanent – Magistrature aux ordres des partis de gauche ) .En france la bureaucratie et l’ Etat compte toujours sur l’ Allemagne et Bruxelles pour soutenir son train de vie ( Merci Delors : vous avez raison sur ce point ) . L’ education nationale continue de détruire la capacité d’ apprendre ( c’est l’ EN qui en 97 a supprimé l’ enseignement de la programmation dans les lycées ) de refuser de mettre en place des filiéres d’ apprentissage des métiers ( l’ Allemagne est bien plus active dans ce secteur ) et les Universités sont engorgées , délivrent des diplomes humanistes a tire-larigot . Quand la politique , la gauche a confié a la désolante MLP le role de chef de l’opposition . Il y a vraiment de quoi rire de cette pantalonnade . Je ne vois pas de changement possible sauf violent ( Gilets jaunes – Agriculteurs – guerre civile dans les périphéries – guerre ethnico-religieuses ) et ce ne sera pas le scénario du bon sens qui pourra l’emporter .

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  • HR

    27 novembre 2019

    Non mon cher CG, les parlementaires anglais ne reviendront pas sur leur désir de s’extraire de l’Union européenne. D’ailleurs, depuis leur adhésion, ils avaient toujours eu un pied à l’intérieur et un pied à l’extérieur. La chute du mur de Berlin a entraîné ipso facto l’écroulement de l’empire soviétique. En effet, les élites anglaises préfèrent investir différemment et ailleurs. Il n’y avait plus de grains à moudre pour eux au sein de l’Union européenne. De nos jours, ce n’est pas la monnaie unique qui pose problème, mais tout simplement le manque d’harmonisation fiscale et sociale. Pour s’en convaincre, autant citer un exemple parmi tant d’autres : les pays européens ont été incapables de s’unir pour taxer les emprises européennes de défiscalisation des firmes américaines ! Voila pourquoi l’Union européenne est devenue un colosse aux pieds d’argile. Ni plus, ni moins.

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  • Ockham

    26 novembre 2019

    Votre changement de perspective est intéressant. De mon point de vue l’Angleterre doit rester parce que c’est l’intérêt de l’Europe. IL n’y a pas plus bouledogue qu’Albion en matière de démocratie. Aussi je pense que la menace du Brexit qui heureusement fait long feu, n’est qu’une menace pour reprendre des discussions sérieuses. Et vous mettez bien en exergue la critique essentielle à savoir un respect de certaines identités et une nouvelle structure de dévolution des souverainetés dont le but impérieux est de ne pas laisser un « machin » multinational dans les mains de perroquets bien éduqués mais à tendance oligarque pour eux et étatiste pour nous. Votre critique est claire et partagée. Pour la construction vous faites bien de poser comme première règle l’interdiction de tout déficit et emprunt qui doit s’imposer constitutionnellement. Il faut en finir avec ces mauvaises habitudes latines et crypto-trotskistes qui plaisent tant en France à la fois à ses perroquets dans leur intérêt personnel et à sa gauche ou droite extrémiste pour arriver au pouvoir. La suite va pouvoir être écrite ou déchirée après les élections britanniques.

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  • antoine

    26 novembre 2019

    Malheureusement vous avez apportez cher CG la solution qui sera donnée « Et je n’ai pas le moindre doute que tous ces bienfaiteurs de l’Humanité nous expliquerons alors que l’Europe ayant été une construction libérale, la solution sera de revenir à l’étatisme et au protectionnisme pur et dur et que pour atteindre ce but, il leur faut accaparer plus de pouvoir. »
    Encore une fois ca va nous tomber dessus. J adore vos billets mais ils me donnent un tel spleen pour celles et ceux encore en France

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    • antoine

      26 novembre 2019

      vous avez « apporté » , désolé

  • Engel

    26 novembre 2019

    Il est vrai que le pire n’est jamais certain, sauf avec des technocrates aux intérêts tous autres que le bien commun !
    A quoi bon tergiverser ?
    Aucune solution soft ne sera mise en place afin d’éviter le pire.
    Soyons pragmatique, dans un premier temps tout sera balayé.
    Puis seulement après, très rapidement les alliances se reconstruiront…ou pas !

    Espérons qu’avec les nouvelles technologies, la renaissance n’attend mille ans, cette fois-ci.

    « 

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  • Huger

    25 novembre 2019

    Je pense que c’est un peu plus compliqué. L’Europe puissance a été un argument, au même titre que la paix. En réalitè, les Etats-Unis qui se sont impliqués dès le début ne voulaient pas une Europe puissance, mais une Europe vassale. Car il est bien plus facile de dominer une structure unique. Le monstre technocratique a mis du temps à naître, mais il était en gestation dès le départ: aux institutions de la future CECA, il ne manquait rien des attributs d’un État supranational : une « Haute Autorité » qui en constitue en quelque sorte le gouvernement, un Parlement, un Sénat, sous la forme d’un comité consultatif, et surtout une Cour de justice dont la jurisprudence est censée primer sur les lois nationales votées…

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  • Pierre 82

    25 novembre 2019

    La France possède-t-elle encore des élites dignes de ce nom dans le domaine public? Les élites entrepreneuriales ont massivement quitté le pays, mais les élites du domaine public ont tout simplement disparu, remplacées par une nomenklatura d’une grande médiocrité intellectuelle, mais attachée à sa rente de situation et possédant la force de frappe. J’ai d’ailleurs la ferme conviction que ce n’est pas par une conspiration qu’il faut expliquer la monstrueuse évolution du système bruxellois, mais bien par une solution de facilité: il est beaucoup plus simple pour ces médiocres politiciens de laisser à une bande de technocrates non élus, non responsables, apatrides et plus ou moins corrompus le soin de prendre les décisions à leur place. Eux se contentent de juteuses prébendes, sans devoir prendre de décisions.
    La capacité intellectuelle de l’état français à se prendre en main tout seul s’est évaporée, du moins en apparence. Quoi qu’on puisse en penser, on aura malheureusement besoin à un moment d’un « homme providentiel », provenant d’on ne sait où, capable de fédérer les forces pour que la France puisse reprendre la main sur son destin. Je dis « malheureusement », car il s’agit d’une opération à haut risque, on sait comment ça peut finir…

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  • BKK

    25 novembre 2019

    Terriblement pertinent et effrayant à la fois, pour s’en sortir il faudrait analyser et étudier en détail les mécanismes du pourquoi du comment qui ont fait que nous avons échoué sous le joug d’une telle démonie .

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  • Francis

    25 novembre 2019

    M. Gave,

    Dans vos analyses sur l’UE, vous ne prenez pas en compte la position des autorités musulmanes en France (voire en dehors de France). Plusieurs pays européens, notamment la France, deviennent musulmans. Facteur de désintégration ou au contraire de consolidation del’UE?

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    • Pouquet

      25 novembre 2019

      En tous les cas, l’islam adore la mondialisation et ses tenants. C’est une aubaine dans sa stratégie de conquête du monde. Et ils s’en servent admirablement. L’ONU aujourd’hui, minée par l’OCI, défend le port de la burka.

  • Michel

    25 novembre 2019

    Il suffit d’entendre les interviews de Français dans la rue (pas que les Français d’ailleurs) pour réaliser à quel point ils méconnaissent la nébuleuse U.E., son pouvoir de nuisance, les effets catastrophiques de ses politiques, son dévouement à l’oligarchie et ses multinationales.
    BRUXIT serait une solution douce si bien gérée et avec une vision. Cela voudrait dire beaucoup de pertes de bons postes bien rémunérés avec plein de coquets avantages. Alors, comment fait-on le Bruxit avec une population ignare (rendue ignare?) d’un côté et de l’autre, une armée de profiteurs aux manettes, une oligarchie qui veille au grain, un Droit qui annihile toute dissidence.
    Aucun débat « grand public » n’a JAMAIS lieu dans les média sur les questions U.E et Euro. Serait-ce un hasard? L’U.E. c’est comme la vérité révélée: ne jamais remettre en question sinon c’est l’excommunication. Et nos chers « journalistes » tiennent eux aussi à leur poste. Le billet de C.G. plein de bon sens comme toujours mais en vérité UTOPIQUE. Rien ne changera sauf dans le sang.

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  • Vincent P

    25 novembre 2019

    En effet, ce serait souhaitable. Mais puisque personnellement, je n’ai pas de pouvoir d’agir dans ce sens, j’imagine que cet article ne s’adresse pas à moi mais au contre-pouvoir de la commission. Et comme ce contre-pouvoir n’existe pas, peut-être que vous vous adressez à Dieu ou à ses anges ? A moins que vous souhaitiez une nouvelle perestroïka de la part de la commission ? Ou alors, vous vous dites « on attend que ça s’écroule et on agit après ». Mais comment ?

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    • Denis Monod-Broca

      25 novembre 2019

      Il n’est pas nécessaire d’entreprendre ni de réussir pour persévérer…

      « Il faut allier le pessimisme de la raison à l’optimisme de la volonté », Gramcsi.

      Ni Charles Gave ni les commentateurs de son blog ne sont les seuls à penser ce qu’ils pensent, aussi diverses que soient par ailleurs leurs opinions politiques, religieuses ou autres, sur la nocivité de l’UE telle qu’elle fonctionne. S’exprimer, tel que Charles Gave le fait, est indispensable au rassemblement des bonnes volontés, à la convergence des luttes…

    • Vincent P

      25 novembre 2019

      A Denis Monod-Broca : Je ne dis pas qu’on ne peut rien faire mais que le Bruxit ne peut se produire que par une cause étrangère à nous et destructive, tandis qu’il est possible (bien qu’improbable) que nous soyons une cause du Frexit en attendant le Bruxit.

    • Paul

      25 novembre 2019

      Merci pour ce papier. Très intéressant. Pour sécuriser son épargne en Euros dans une banque française aujourd’huii, quelle monnaie conseilleriez vous d’avoir en portefeuille et dans quelle(s) banques (s) étrangères? Merci!

  • Grim

    25 novembre 2019

    Bonjour,

    Votre proposition est très jolie sur le papier mais elle n’est pas applicable à cause de l’effet cliquet que vous énoncez d’ailleurs, toute modification d’un point virgule d’un traité nécessite l’unanimité des Etats membres. Les anglais ont essayé, ils ont échoué donc ils sont partis. Je ne comprends pas pourquoi les français n’arrivent pas à avoir un raisonnement aussi simple et logique. Quant à la CEDH, celle-ci est bien antérieure aux années Delors même si elle fait débat elle aussi.

    La logique serait de liquider l’UE car le modèle supra-national ne marche pas et de revenir à des coopérations entre Etats européens à la carte au cas par cas et une union douanière entre pays de niveaux de vie comparables, faisons simple et réglons les problèmes à leur source.

    Répondre
    • Charles Heyd

      25 novembre 2019

      C’est exactement cela! J’avais d’ailleurs déjà répondu en des termes quasi identiques à d’autres billets de Charles Gave. L’effet cliquet qu’il décrit à merveille comme d’ailleurs Philippe de Villiers, empêche justement tout retour en arrière raisonné et négocié! Il faut tuer le monstre et reconstruire.

  • Max

    25 novembre 2019

    Faut qu’a, faut qu’on, oui effectivement mais le vote est le problème aujourd’hui, pas la solution. Nos babyboomers ne s’informant que dans les medias traditionnels… Ne voyant pas les médias changer, il faudra attendre que cette génération s’éteigne naturellement

    Répondre
  • PenArBed

    25 novembre 2019

    Une idée n’est jamais aussi puissante quand son heure est arrivée
    Mendès-France – discours de janvier 1957 sur le Traité de Rome :
    « il n’y a plus, dans le projet de traité de marché commun, aucune obligation d’harmonisation des conditions de concurrence, de quelque nature qu’elle soit. Eh bien ! mes chers collègues, c’est l’une des lacunes les plus graves des projets qui sont aujourd’hui en discussion (…) Je mets le gouvernement en garde : nous ne pouvons pas nous laisser dépouiller de notre liberté de décision dans des matières qui touchent d’aussi près notre conception même du progrès et de la justice sociale ; les suites peuvent en être trop graves du point de vue social comme du point de vue politique. Prenons-y bien garde aussi : le mécanisme une fois mis en marche, nous ne pourrons plus l’arrêter ».
    Philippe Seguin, (discours à l’Assemblée nationale, le 5 mai 1992, sur le traité de Maastricht)
    « Voilà maintenant trente-cinq ans que le traité de Rome a été signé et que d’Acte unique en règlements, de règlement en directives, de directives en jurisprudence, la construction européenne se fait sans les peuples, qu’elle se fait en catimini, dans le secret des cabinets, dans la pénombre des commissions, dans le clair-obscur des cours de justice. Voilà trente-cinq ans que toute une oligarchie d’experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat, des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise les conséquences ».
    De Gaulle : (Livre d’Alain Peyrefitte  » C’était De Gaulle ») :
    « ‘La commission vous attend comme une araignée dans sa toile. On va inventer un pouvoir absolument arbitraire et technocratique, avec un argent fou ; et pour le contrôler, on va avoir une institution aussi artificielle que l’assemblée de Strasbourg. C’est-à-dire quoi ? En réalité une amicale de parlementaires qui n’ont de comptes à rendre à personne. ».
    Aldous Huxley, (Retour au meilleur des mondes – 1958).
    « Par le moyen de méthodes toujours plus efficaces de manipulation mentale, les démocraties changeront de nature. Les vieilles formes pittoresques — élections, parlements, hautes cours de justice — demeureront, mais la substance sous-jacente sera une nouvelle forme de totalitarisme « non violent ». Toutes les appellations traditionnelles, tous les slogans consacrés, resteront exactement ce qu’ils étaient aux bons vieux temps. La démocratie et la liberté seront les thèmes de toutes les émissions (…) et de tous les éditoriaux, mais (…) l’oligarchie au pouvoir et son élite hautement qualifiée de soldats, de policiers, de fabricants de pensée, de manipulateurs mentaux, mènera tout et tout le monde comme bon lui semblera ».

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    • Kostoglitov

      25 novembre 2019

      Belles citations.

      Huxley, toujours aussi visionnaire.

      Merci pour celles-ci.

  • sissou

    25 novembre 2019

    Effectivement la manipulation quotidienne de nos médias conduit à faire élire un banquier et détruit la gauche la droite…plus d’opposition! le Mélenchon premier parti d’opposition au parlement..!.on a pas encore les écolos…le mal en pire. Ce qui est surprenant c’est que seule l’Europe à des taux négatifs (le Japon de coté) et que ça ne choque pas plus ! Vous avez raison de répéter que c’est une catastrophe! Merci encore pour ce rappel !

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    • Kostoglitov

      25 novembre 2019

      Ton truc, c’est l’UPR avec l’écologie en plus?

    • Denis Monod-Broca

      25 novembre 2019

      Ce n’est pas « mon » truc.
      L’UPR n’est pas à rejeter en bloc avec mépris.
      Cette République souveraine est une initiative sérieuse et convaincante. Elle n’est pas un parti politique. Elle est un mouvement d’idée cherchant une voie entre Le Pen et Macron.
      On ne peut se plaindre, encore se plaindre, toujours se plaindre. On peut aussi essayer de penser et d’agir.

    • ilmryn

      25 novembre 2019

      MUAHAHAHAHAHA….
      Votre parti est composé d’abrutis néo-communistes qui pensent que la France, le pays le plus étatisé et régulé au monde hors dictature, a besoin d’une bonne grosse dose de planification et de régulation étatique avec un bon gros volet de néo-écologie.
      Il faut lire les « propositions », c’est un monument d’imbécilités.

    • Denis Monod-Broca

      25 novembre 2019

      @ ilmryn

      « MUAHAHAHAHAHA… »
      Ça, c’est sûr, c’est mal barré. Si c’est ça la réaction devant une initiative visant à redonner à la France son indépendance, nous n’irons pas bien loin…

      Nous devons d’abord retrouver notre indépendance, notre liberté, notre « souveraineté » selon le mot ré-importé du Québec, ainsi nous pourrons avoir une politique, une politique véritable, une politique digne de ce nom, la nôtre, alors il sera temps de se demander si nous voulons que cette politique soit comme ceci ou comme cela, plus étatique ou plus libérale, plus ci ou plus ça, moins ci ou moins ça…
      Rien ne se fera si la France ne se libère pas de la servitude dans laquelle est se complaît.
      Jamais la France ne se libérera si ceux qui souhaitent cette libération sont incapables de voir au-delà de leurs désaccords idéologiques.
      Soit nous voulons que la France vive et nous nous démenons pour cela, soit nous nous laissons aller dans le courant…

    • ilmryn

      25 novembre 2019

      Votre « politique digne de ce nom » c’est une grosse dose de communisme et de socialisme planificateur dans un pays qui crève a cause du socialisme étatique.
      J’adore particulièrement le volet « écologique »; le retour à la terre forcé, le contrôle total de l’industrie par l’état, Mao adorerait…
      J’adore aussi le « faisons comme les allemands », les impôts bas ? Le fédéralisme ? Le libéralisme économique ? Virer la masse des parasites fonctionnaires à vie ?
      Non non, juste « la gouvernance des travailleurs sur la direction des entreprises ».
      C’est sur que Siemens MAN et BASF sont dirigés par des ouvriers, AH AH AH AH AH AH AH…. Putain la barre de rire.

    • Denis Monod-Broca

      26 novembre 2019

      @ ilmryn
      “MUAHAHAHAHAHA…”

      Une France indépendante peut avoir une bonne politique ou une mauvaise politique, l’important est ceci : elle peut avoir une politique.

      Êtes-vous de ceux qui pense l’Europe nous protège des mauvaises politiques ? Alors très bien, restons sous la tutelle de Bruxelles (et de Berlin). C’est confortable, car quand on n’est pas libre on n’est pas non plus responsable, on se laisse vivre et on se lave les mains de tout le reste… Est-ce vraiment un idéal ? Est-ce seulement un choix durable ? Pas sûr…

    • Denis Monod-Broca

      26 novembre 2019

      Non ! un pays qui n’a pas sa propre monnaie, dont le budget est soumis à une bureaucratie « supranationale » avant de l’être au Parlement national, dont les armées dépendent du renseignement et de la logistique d’une puissance étrangère, dont la justice est à la merci d’une décision contraire d’une Cour « indépendante », etc, etc, et dont l »‘idéologie » vient aussi d’ailleurs… n’a pas véritablement de politique propre.

    • ilmryn

      27 novembre 2019

      Blabla inepte, le budget n’est pas « supranational », ne pas claquer plus qu’on ne gagne est une logique comprise dès le CM2 en principe.
      Depuis bien avant l’UE les politiques français claquent 120% des rentrées fiscale pour acheter des votes et planquer les amis et le chômage dans des emplois inutiles qui sont payés avec les impôts.
      Dépenser 20% de trop dans le pays qui a la plus grosse fiscalité au monde et n’être même plus capable d’assurer les tâches régaliennes donne une idée de l’imbécilité des politiques et de ceux qui ne tirent pas les bonnes conclusions.
      La dette réelle est de 270% du PIB avec les retraites des fonctionnaires, game-over.
      .
      D’autres pays de l’UE ont une fiscalité et une législation à l’opposé de la France, ils pètent la santé. C’est bien une faillite 100% franco/française.

    • Denis Monod-Broca

      27 novembre 2019

      « Blabla inepte », bel argument…

      C’est vrai, la politique budgétaire française actuelle et depuis de longues années est mauvaise

      Cela n’enlève rien à la pertinence de mon blabla.

      Un pays peut être souverain et avoir de bonnes politiques.
      Il peut être souverain et avoir de mauvaises politiques.
      Il peut être sous tutelle et avoir de bonnes politiques
      Il peut être sous tutelle et avoir de mauvaises politiques.

      Nous sommes dans ce dernier cas. Ce n’est pas réjouissant.

    • ilmryn

      11 janvier 2020

      L’immense majorité des 11’200 lois et 273’000 décrets qui forment le merdier législatif et fiscal français sont (cocorico) totalement franco-français.
      Le Danemark est dans l’UE et ce pays très libéral n’a aucune des imbécilités socialo-française. Aucune « tutelle » donc pour l’instant même s’il faudra évidemment virer les imbéciles de l’UE avant qu’ils deviennent aussi néfastes que les politiques français.

  • Robert

    25 novembre 2019

    Démonstration limpide de ce qu’il faudrait faire… et ne sera probablement pas fait ! Le seul espoir, c’est que les financiers et affairistes qui détiennent réellement le pouvoir, au dessus des politiciens-pantins, soient suffisamment habiles pour éviter une déroute générale… qui serait mauvaise pour leurs affaires. Mais nous n’en prenons pas le chemin… Alors, quoi ? Subir malheureusement sachant que l’ électeur Français ne peut pas, à lui seul, influer notablement sur la situation.

    Répondre
  • Stephane

    25 novembre 2019

    Il est indeniable que la soit-disant reforme du systeme des retraites en France est un probleme secondaire par rapport aux consequences des taux d’interet negatifs. Les Francais et les Francaises, qui ont beaucoup d’intuition, vont evidemment ne pas se laisser berner et nous allons donc subir une succession de debats inutiles, de greves et de casses organisees pendant plusieurs mois, pour rien. Merci pour vos Lumieres chaque lundi.

    Répondre
  • Charles Heyd

    25 novembre 2019

    Ce qui me rend pour le moins perplexe c’est que des personnalités aussi peu charismatiques voire seulement affirmées telles que Jean Monet ou Jacques Delors, Mitterrand n’avait que mépris pour ce dernier et le dernier livre de Philippe de Villers ne dresse pas un portrait plus flatteur de Monet, aient pu être les « géniteurs » d’un « monstre » tel que la commission européenne!
    Quant à nos politiciens tels que Giscard, Chirac, Mitterrand et j’en passe et des meilleurs, tout le monde se rend en effet compte chaque jour de leur vacuité (pour rester poli).

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  • Scardanelli

    25 novembre 2019

    Bonjour Monsieur Grave,
    À nouveau, une analyse abyssale de la tristesse française. Qui n’a pas en mémoire les images de De Gaulle chassé du château de Thunder-ten-Tronck à grands coups de pieds dans le derrière par un Cohn-Bendit glapissant : « Dix ans ! Ça suffit ! » ?
    Cinquante ans plus tard, l’accumulation et des déchéances et des échecs ne semble pas avoir suffi.

    Répondre
  • Thierry Balet

    25 novembre 2019

    Bonjour Monsieur Gave,
    Le « Bruxit » dont vous avez très bien expliqué le sens me rappelle néanmoins tout ce que les ténors politiques actuels essaient de nous faire gober…….c’est à dire une autre europe…..
    Cette vision utopiste, certes honorable, ne pourra jamais arriver à son terme. Autant demander à la Commission Européenne de se suicider. J’ai toujours pensé que cette Europe on l’aime ou on la quitte. Il sera/serait toujours plus facile de demander aux français ce qu’ils veulent qu’à des technocrates non-élu de nous proposer une « autre europe »……..
    Au plaisir de vous relire.

    Répondre
  • Philippe MARTIN

    25 novembre 2019

    Brillante démonstration comme à l’accoutumé mais pourquoi n’en tirez-vous pas la seule conclusion qui s’impose ? Sortir de l’union par l’article 50 du TUE qui reste le seul moyen juridique de partir sereinement et légalement (même si quelques agités ne manqueront pas de se déchaîner pour faire croire que ce serait l’apocalypse). Lorsque Bruxelles se retrouvera seule au milieu du désert même avec quelques enragés vous aurez obtenu votre Bruxit !

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!