25 septembre, 2017

Brexit : Quand ceux qui ont tout à perdre négocient avec ceux qui n’ont rien à gagner…

Les négociations sur le Brexit continuent et bien entendu la presse française continue à faire preuve de la remarquable objectivité dont elle est coutumière.

Tout français qui  chercherait à s’instruire sur le sujet en lisant les journaux de notre pays est en fait aussi  bien informé qu’un lecteur de la Pravda dans les années 70 sur ce qui se passait alors à Prague, tant les consignes sont suivies avec diligence par ceux qui se disent journalistes.Comme me le disait un ami récemment :  » Il y a deux sortes de journalistes en France : ceux qui sont compétents et honnêtes, qui sont au chômage, et les autres. »

J’ai donc décidé de consacrer ma chronique  du Lundi à ces négociations simplement pour essayer d’expliquer aux lecteurs quels sont vraiment les enjeux.

Je vais essayer de faire simple.

Commençons par les deux parties qui négocient.

D’un coté, nous avons le gouvernement britannique de madame May, de l’autre la Commission Européenne emmenée par monsieur Barnier.

Le gouvernement Britannique est mené par Madame May, très affaiblie par sa dissolution ratée de la Chambre des Communes qui a été suivie par ce qui aurait pu être un désastre électoral puisque les Conservateurs sont passés d’une solide majorité à une quasi- minorité, ne gouvernant qu’avec l’aide des protestants de l’Irlande du Nord. Il n’est pas certain que Madame May reste au pouvoir. Elle pourrait être débarquée bientôt, ayant commis vraiment trop d’erreurs, ce qui ne changerait rien au fond du problème.

Dans ce gouvernement, deux groupes se font face : ceux qui ont fait campagne pour le Brexit, emmenés par Boris Johnson (le ministre des affaires étrangères) et David Davies (le ministre chargé des négociations avec la Commission), qui tous deux avaient milité pour le Brexit et de l’autre ceux qui avaient voté pour « Bremain » sous la conduite du ministre des finances monsieur Hanson, qui a le charisme d’une huitre et est l’esclave de son administration.

Les premiers veulent une sortie claire, rapide et franche, les seconds sont à la recherche d’une solution du type de celle que monsieur Sarkozy a imposé aux Français qui avaient refusé la Constitution Européenne  soumise à referendum, en leur collant son frère jumeau à sa place,  le Traité de Lisbonne, faisant ainsi fi de la décision du Peuple, ce qui n’a pas porté chance à monsieur Sarkozy.

Pour faire bref et pour utiliser ma propre terminologie, les premiers représentent les hommes des arbres, les deuxièmes les hommes de Davos et les ODS locaux.

Et Madame May essaye, sans beaucoup de succès, de naviguer entre ces deux groupes en expliquant dans son discours de Florence la semaine dernière que tout cela prendrait un peu plus de temps que prévu et qu’elle était prête  à faire des concessions financières  pour que la Grande-Bretagne continue à avoir un accès « normal » à l’Europe  etc. etc.….

Venons-en à la Commission Européenne.

A l’évidence monsieur Barnier se met dans la position du mari cocu que sa femme a abandonné et qui veut la punir de cette trahison. En général, et comme chacun le sait,  ce genre de divorce se passe mal. Il faut cependant bien comprendre ici que monsieur Barnier, qui n’est pas complètement idiot, agit sur instruction.

Et les instructions sont très claires.

Le but de la négociation n’est en aucun cas d’arriver à une solution satisfaisant tout le monde mais de préserver l’idée que nul ne peut faire marche arrière dans le mouvement historique qui doit consacrer la fin des nations européennes et l’arrivée du Messie sur terre, je veux dire l’Etat Européen.

Or, et il faut s’en souvenir, le mouvement  à marche forcée vers un état fédéral européen n’a aucune légitimité démocratique : Il a toujours été imposé  de facto et de jure « par le haut » et chaque fois que l’on a demandé son avis à un Peuple, il a dit  qu’il ne voulait pas de structure fédérale.

Et  donc, il faut bien comprendre, que si la sortie de la Grande-Bretagne n’entrainait pas une catastrophe pour l’économie anglaise voila qui pourrait donner des idées à d’autres pays tels la Pologne, la Suède ou l’Italie  (qui va voter prochainement et qui elle fait partie de l’Euro…)

Il s’ensuit que pour la Commission et quelque  soient les répercussions défavorables sur les économies en Europe ou en Grande-Bretagne, il faut absolument que les négociations entre la GB et la Commission  échouent pour maintenir en vie leur rêve d’un Etat Européen, et que crèvent les peuples n’a aucune importance.

Pour Bruxelles, créer de toutes pièces une catastrophe économique en Grande-Bretagne est une question de vie ou de mort. Et si cette catastrophe amène  à une dépression en Europe, cela n’a aucune importance, seul compte le but final.

Passons maintenant aux différents sujets qu’il va falloir traiter lors de ces discussions et commençons par un point de Droit.

La Grande-Bretagne doit-elle payer une « soulte » pour pouvoir sortir de l’Europe ?  La réponse est NON. Il n’y a strictement rien de prévu dans les traités. Que les Européens s’imaginent que la Chambre des Communes vote un « tribut «  de plus de 20 milliards d’Euro sans aucune contrepartie prouve à quel point ces gens sont dans le rêve…

Venons-en aux questions économiques.

La Grande-Bretagne a un déficit extérieur dans le domaine des biens de …95 milliards avec la zone Euro et un surplus dans le domaine des services d’environ 30 milliards, l’Allemagne comptant pour 50 % du surplus Européen et ces surplus étant massivement dus à des ventes de matériel de transport (voitures, camions, pièces détachées). Préserver ce surplus est essentiel pour l’Allemagne.

La City, qui représente une part importante du PIB anglais est de fait et de droit la principale place financière mondiale et bien sûr la seule vraie place financière européenne.Le but du gouvernement Britannique est de préserver la City autant que faire se peut.

Il ne faut pas être très grand clerc pour comprendre que les accords sur lesquels tous les gens de bonne compagnie pourraient se retrouver  devraient être le maintien de la prééminence de la City en Europe contre la libre importation de voitures allemandes et de champagne ou de Bordeaux français.

Mais voila qui n’est pas possible puisque cela voudrait dire que le Droit Anglais ne serait plus sous le contrôle du Droit Européen pour toutes les opérations de fusions et acquisitions concernant deux entreprises si celles-ci avaient lieu à Londres. Voila qui signifierait la fin de la Cour de Justice Européenne (CdJE) et donc la fin de la tentative de créer un Etat Européen.

Bruxelles HAIT la city puisque la City, par son contact avec le « grand large », lui échappe et lui a toujours échappé. Pour les Delors de ce monde,  ne pas pénaliser la City, c’est détruire l’idée même d’un Etat Européen dont les fonctionnaires contrôleraient toutes les entreprises par l’intermédiaire du Droit et des réglementations. Ce qui voudrait dire la fin du capitalisme de connivence en Allemagne et en France, ce qui est moralement insupportable, chacun en conviendra.

Et donc, il va falloir que l’Allemagne choisisse :  soutenir la CdJE et la Commission, ou fermer les usines de Wolfsburg et de  Munich.

Je n’ai pas le moindre doute que les autorités françaises vont être jusqu’auboutistes, tant pour elles, la continuation de leur rêve Européen est essentielle. Sans rentes à tirer sur Bruxelles, que ferait t’on des politiciens battus en France et de tous nos seconds couteaux ? Ils seraient peut être obligés de travailler ! On imagine le désastre.

Mais pour Madame Merkel, fraichement réélue, voila qui va être une décision difficile…

Le deuxième problème pour l’Europe est encore plus compliqué.

Le départ de la GB va faire perdre 16 % de ses ressources au budget européen et s’imaginer que la Commission va couper ses coûts de 16 % est  plaisant mais peu probable. Il va donc falloir augmenter massivement les prélèvements sur les pays restants dont beaucoup ont de fort importants déficits budgétaires et à un moment où Bruxelles est tout sauf populaire.

Ou bien alors, il faudra tailler dans les programmes d’infrastructures, ce qui plaira énormément aux Polonais, Tchèques ou Portugais… Le route des subventions va être coupée et monsieur Juncker sera peut être forcé de payer des impôts normaux sus sa consommation d’alcool journalière, ce qui contribuera un peu à combler le trou créé par le départ des anglais mais restera insuffisant.  Quant à créer un nouvel impôt européen géré par un ministre des finances européen, la grande idée de monsieur Macron, voila un projet qui va déclencher un enthousiasme assourdissant à Berlin, Dublin ou Varsovie.

Dur, dur…

Quant à l’économie anglaise, je ne me fais guère de soucis. Les exportations anglaises vers le reste du monde connaissent une croissance  très forte  depuis plus d’une décennie (contre zéro pour les exportations vers l’Europe) et la Grande-Bretagne va recommencer à acheter ses produits agricoles au Canada, en Australie et en Nouvelle Zélande, ce qui fait que les prix alimentaires vont baisser très fortement ainsi que les factures pour les importations de nourriture. Une forte amélioration du commerce extérieur anglais est donc quasiment certaine.

Et, si par hasard, les choses se passaient plus mal que je ne le pense pour l’économie Britannique alors nul doute que la Livre- déjà très sous évaluée- ne plonge un peu plus, ce qui donnerait un violent coup d’accélérateur à un système productif ou le chômage est déjà à un plus bas et l’emploi à  un plus haut (en particulier les emplois féminins).  Et comme  la GB produit plus de voitures que la France, remplacer des voitures allemandes, françaises, italiennes ou espagnoles par des voitures faites en GB ne serait pas extrêmement pénible, sauf pour quelques bobos snobs du coté de Hampstead , qui pourront continuer à se singulariser en achetant des véhicules Coréens ou Nippons tout en noyant leur chagrin en buvant des vins en provenance de l’Australie, de l’Afrique du Sud ou de la Nouvelle Zelande, tous pays qui jouent au rugby et avec lesquels on peut donc faire des affaires  en toute confiance puisqu’ils utilisent le même Droit.

Conclusion

Dans le titre quelque peu énigmatique de cet article, ceux qui ont tout à perdre sont les Européens.  Ceux qui n’ont rien à perdre sont les Anglais.

A lire la presse, contrôlée par les ODS et les hommes de Davos, on jurerait que le contraire correspondrait à la réalité.

Le but de cet article est donc tout simplement de rappeler que menacer des pires sévices le principal consommateur de vos produits est rarement une bonne idée. C’est ce qu’avait fait avec beaucoup de conviction Louis XIV  quand il a supprimé l’Edit de Nantes, forçant les Protestants au départ, ou quand Napoléon institua le blocus continental. Tout le monde se souvient de l’effet heureux que ces brillantes idées ont eu sur la croissance économique respectivement en France et en Grande- Bretagne.

Plus ca change, plus c’est la même chose…

La seule chose immuable est la capacité des gouvernements français à faire la fortune de l’Angleterre.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

88 Commentaires

Répondre à Arsene Holmes

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Robert

    1 octobre 2017

    Une analyse fort intéressante… comme toujours. A cet égard, que pensez-vous d’un investissement de cash dans un fonds en livre sterling ?

    Répondre
  • Bismarck

    29 septembre 2017

    Pour la PREMIERE fois dans son Histoire …. la France devient un pays déficitaire au niveau de son agriculture !

    http://bourse.lefigaro.fr/devises-matieres-premieres/actu-conseils/le-solde-agricole-francais-enregistre-cette-annee-le-premier-deficit-de-son-histoire-6182804

    (AOF) – Pour la première fois de son histoire, le solde agricole français devient déficitaire au cours de la campagne 2016/2017, indiquent les Douanes dans une étude publiée ce matin, à -1,8 milliard d’euros. Par rapport à la campagne précédente, le solde agricole s’est contracté de 3,6 milliards en raison de la baisse des ventes de céréales, essentiellement celles de blé.

    http://www.finfacts.ie/Irish_finance_news/articleDetail.php?Netherlands-top-agri-food-exporter-in-Europe-Ireland-in-10th-ranking-811

    Pendant ce temps les exportations agricoles allemandes sont supérieures bien que le pays ait une superficie inférieure, un climat moins propice et une population plus élevée !

    Est-ce encore à cause de l’€ ?

    Pays de cocagne ?

    Répondre
  • Xavier

    28 septembre 2017

    Quand les mots libéral ou néo libéral sont prononcés, tout le monde a en tête une idée différente, avec un avis définitif qui lui est attaché. Et donc tous les débats sont faussés.
    Il faudrait un nouveau mot pour décrire le vrai libéralisme.

    Répondre
    • idlibertes

      28 septembre 2017

      C’ est pour cette raison que les américains ont inventés le mot libertarien . Mais en France , il est dévoyé à ce stade par quelques zozos qui ont confondus la liberté et la licence .

      Si l on parle vocabulaire , personne ne comprend non plus ce qu est le souverainisme !

    • duff

      29 septembre 2017

      Libéral classique ça fait vieillot mais ce n’est pas encore trop galvaudé.

      De toute manière en débat, ne pas aimer se faire dépouiller par l’état et ses merveilleux sévices publiques que la galaxie entière nous jalouse vous vaut le qualificatif d’ultra-libéral (voir l’autre nigaud sur CNEWS chez Praud face à Aurélien Véron) ou facho cromagnon chez Gégé.

  • Ockham

    28 septembre 2017

    C’est toujours un plaisir de vous lire. Dans votre atelier d’idées, la forge tinte. Vous avez le bras puissant pour forger l’idée que vous cherchez. Cela fait des étincelles sur l’enclume! J’apprécie beaucoup vos remarques ironiques sur cette impavidité administrative et fiscale française profondément centralisatrice et restée identique à elle-même à travers des siècles. Un vrai menhir, cette France. Si bien que l’avenir apparait comme une entreprise de déconstruction car nous assistons à la naissance d’un nouveau monde dont la clef est le communautarisme multidimensionnel. Les Anglais toujours pragmatiques ont laissé le communautarisme se développer et l’observation montre que cela marche. Il concerne autant les quartiers des pratiquants de la charia que celui des Red necks à la Ken Loach ou encore celui des top-notch clubs de vos pèlerins de Davos. Ce communautarisme grandit et avec la digitalisation tout le monde peut choisir son club sans toucher, ni sentir, ni voir, ni supporter l’autre sauf erreur d’adresse. Un rêve britannique. Donc voyant comment les choses tournaient mal à Bruxelles avec cette invasion des ODS français et prussiens, constatant que les prix alimentaires étaient beaucoup plus bas pour sa population dans le monde et espérant que quelques clics suffiront pour gérer l’argent de la planète et doubler les Suisses, nos amis anglais tentent de prendre la poudre d’escampette. C’est un pari. En effet il se pourrait qu’une sorte de Moyen-âge des communautés hors sol réapparaisse à la manière de ces grandes maisons nobles gérant Firenze, Dijon et Antwerpen à la fois. Ce sera plus complexe et plus imbriqué notamment pour ceux qui ne mélangent pas religion, politique, économie et science. A nouveau tout craque alors les cris de douleurs montent pour ceux qui raisonnent « étatique » : les Allemands ci, les Anglais ça, les Italiens cela, etc. … Non il s’agit de construction navale, de gestion de fortunes, de construction mécanique, bref d’un espace-temps d’activités totalement différent avec des énergies qui ne seront plus fossiles et non liées à l’état comme jadis l’EDF en France ou la Rheinisch-westfälische Elektrizitätswerk de l’état prussien sur le lignite de Köln (sans oublier, la Ruhr, la Sarre, la Silésie, le Siegerland …). En plus l’informatique fournit aux médias une panoplie technique qui va produire une langue vernaculaire mondiale en deux générations. Personnellement je ne sais pas si les Anglais ont raison, je regrette leur volonté de nous quitter car ils savent ce que signifie le mot démocratie, liberté publique et modération fiscale. Sur le continent je vois par contre mieux nos torts avec ce goût immodéré d’absolument tous les gouvernements français sans aucune restriction jusqu’à aujourd’hui pour l’abus fiscal avec des arguments égalitaires entre pauvres et riches tellement fumeux! Je vois très bien ce sérieux allemand qui travaille et gagne en importance toujours en déséquilibre comme les Français mais dans l’autre sens avec maintenant des réserves. Évidemment ça craque et grince de partout. Trop tard nous avons quitté le paradis!

    Répondre
  • Arsene Holmes

    28 septembre 2017

    Article intéréssant en anglais expliquant comment le Brexit a de forte chance d’amener le Labour au pouvoir avec Corbyn qui est une version britannique de Mélenchon.

    Indépendemment de tout ce que l’on pense en bien ou mal du Brexit, c’est la résultante d’une guerre civile au sein du parti Conservateur qui se moque éperdumment du bien du pays

    La loi des conséquences inattendues

    https://goo.gl/JLC3Qa

    Répondre
    • idlibertes

      28 septembre 2017

      Honnêtement , corbyn a beaucoup perdu dans les dernières élections , sa première assistante était demeurée introuvable pendant 2 semaines . Je ne sais pas qui a pensé ceci mais soit l auteur est en Malaysia sans internet soit il écrit au gardian

    • Arsene Holmes

      29 septembre 2017

      Je dois vivre dans un univers parallèle car vivant à Londres et lire que Corbyn a beaucoup perdu aux dernières élections est pour le moins surprenant, to say the least..

      Pas certain du rapport avec un assistant disparu.

      Quant au Guardian, bien qu’honnissant la gauche,(je n’ai jamais lu le Monde après le 30 Avril 1975) je le trouve assez intéréssant comme quotidien. Et de plus les journaux équivalents de droite, The Telegraph, le Daily Mail finissent par etre fatigants à lire. On a l’impression de lire Minute on steroids

    • idlibertes

      29 septembre 2017

      Mr Leslie, who refused to serve in Mr Corbyn’s shadow Cabinet and called for him to quit last year, praised the ‘fantastic results’.

      But he said: ‘We haven’t won that election. He [Corbyn] did very well in some areas … but I come back to the point: we haven’t won that election.

      ‘We shouldn’t pretend this is a famous victory.

      http://www.dailymail.co.uk/news/article-4590864/Corbyn-warned-lost-election.html

      A part les régions du nord, etc, franchement, je n’arrive pas à voir en Corbyn un homme de gauche sérieux ou qui fasse peur. La gauche a performé par rejet de May à mon sens et par une sorte de déplacement des lignes à cause du Brexit et de ses élections anticipées qui furent faites n’importe comment. Je ne pense pas, pour ma part que Corbyn ait avancé mais que May ait perdu. C’est différent comme avancée car si les gens sont pet à voter à gauche pour faire braire, ils ne seraient pas prêts pour autant à vraiment donner les rênes du pouvoir à un gouvernement de gauche.
      C’est mon point de vue

    • Arsene Holmes

      29 septembre 2017

      Je ne suis pas de très près la politique britannique, bien que vivant depuis longtemps à Londres, mais par la force des choses je suis au courant de ce qui se passe.

      Dans beaucoup de domaines dans la vie, la perception est souvent plus importante que la réalité.

      Il est vrai que Corbyn a perdu les élections, mais la perception est que c’est Theresa May qui a perdu et qui est maintenant très affaiblie. Son propre gouvernement ne la respecte pas ouvertement , voire l’article de Boris Johnson il y a 3 semaines et encore moins depuis que les USA l’ont slapped in the face il y a deux jours.

      Les négociations du Brexit accaparent l’attention de tout le monde et tendent à monopoliser les news. Les Brexiters font un caca nerveux pour le moindre soupcon que les négotiateurs cèdent la moindre chose, les Remoaners ne sont pas contents d’avoir éte pris en otage par une faction du parti conservateur.

      Honnetement, je pense que personne n’a vraiment la moindre idée de comment tout cela va finir. C’est réellement une situation nouvelle, sans précedent pour tout le monde et on a vraiment un sentiment de bricolage / amateurisme qui n’augure pas très bien.

      Pour en revenir à l’aricle, si Corbyn passait, ce serait beaucoup plus parce que les Conservateurs auraient vraiment “merdé” ( veuillez excuser mon langage) big time et une élection aurait du etre faite à nouveau. Il y aurait un rejet des Conservateurs, plus qu’un fol amour pour le Labour.

      Mais espérons que ca ne se passe pas 

    • idlibertes

      29 septembre 2017

      Je suis complétement d’accord avec vous que Théresa May n’est pas à la hauteur et les anglais la rejette en masse. C’est pour cela que je vous disais que Corbyn a moins gagné qu’elle n’a perdu.
      Un effet irritation.

      Je ne sais pas qui s’occupe et de sa comm et de sa stratégie mais il y a clairement des coups de pieds aux fesses qui se perdent!

      Alors David Davis ou Boris Johnson?

    • Bismarck

      29 septembre 2017

      The Guardian est quasiment à droite pour un Français, c’est à mon sens un bien meilleur quotidien que DailyMail, The Sun … D’ailleurs, pourquoi les journaux britanniques contiennent pour moitié … des faits divers ?

      Pour Corbyn, il a empêché Theresa Maybe d’avoir une majorité … Quelle idiote celle-là,
      « qu’est-ce qui te rend si vain »
      Le cid

      Elle me fait penser à Marine Le Pen, tiraillée entre 2 clans dans son parti, démarrant avec un score faramineux dans les sondages et finissant de courte tête avec une incapacité totale de débattre, d’avoir des idées ,d’en défendre …

      A noter aussi que Corbyn est un populiste de gauche, une sorte de Mélenchon, en gros, les Britanniques ont le choix entre une Valérie Pécresse qui devrait appliquer le programme d’un Eric Zemmour et entre un Mélenchon britannique.

      L’Angleterre qui était une nation avec une élite remarquable et très cultivée est train de devenir une île de beaufs se gavant de bière devant la Premier League et lisant des journaux dénués d’analyse, juste bon à recenser des « Amazing facts ».

      Après avoir été le premier pays désindustrialisé, il risque de devenir le premiers pays à retourner dans l’illettrisme.

      A noter que les USA entre Trump et Clinton, l’Autriche avec les écolos ou l’extrême-droite ou la France entre Macron et Le Pen, ça ne vole pas tellement plus haut, même l’Allemagne baisse.

      Ce que je constate c’est que les arguments des Brexits sont infirmés par la réalité jour après jour.

      « Les faits sont têtus »
      Proverbe anglais

    • idlibertes

      29 septembre 2017

      Oui, je sais que Daily mail est une pute à clic mais le gardian à droite….. rhum

    • Arsene Holmes

      29 septembre 2017

      Pour vous qui ne supportez pas the Anointed Ones, Boris Johnson en est l’archétype : Eton, PPE à Balliol, journaliste.

      BJ est un désastre, n’étant motivé uniquement que par son ambition personelle d’etre Premier Ministre. Il n’a rien fait quand il était maire de Londres à part des pistes cyclables qui emm….tout le monde comme à Paris. Il est incolore , inodore et sans saveur en tant que Foreign Secretary, quand il n’insulte pas les pays et n’a aucune épine dorsale. Imaginez le face a Lavrov ou Xi Ping. Ayrault en plus intelligent. En fait il ferait un énarque parfait: intelligent, intellectuellement habile, filou et totalement incapable de gérer quoique ce soit.

      David Davis, je n’ai pas d’opinion. Comme mentionné, je suis plutot contre le Brexit.Peut etre Hammond.

      Quand à La presse anglaise de droite (Telegraph, Daily Mail, The Sun, Daily Express) ce qui est le plus choquant est son agressivité quasi quotidienne à part peut etre le Times. Ce sont vraiment des va t’en guerre qui chauffe l’opinion tous les jours et pour qui les faits sont flexibles.

      Et pour finir, le problème du monde en géneral est que la classe dirigeante est à quasi 100% composée de Baby Boomers qui est la première génération la plus gatée de l’Histoire, qui n’a connu aucune guerre et qui n’a aucune colonne vertébrale

    • Arsene Holmes

      29 septembre 2017

      De toute facon, les Anglais sont finis:

      Treasonous British people now prefer coffee to tea

      https://goo.gl/uvUahn

    • Bismarck

      1 octobre 2017

      @libertes

      Vous admettez que le dailymail est « pute à clic »

      C’est bien le problème de la presse, soit elle est subventionnée et devient un instrument subtile du système, soit elle ne l’est pas et dans ce cas, elle ne cible que des faits « amazing » pour attirer des clients.

      The Guardian me semble être à droite pour un Français peut-être pas pour un anglo-saxon.

      @Arsene Holmes

      Oui la presse britannique est devenue « torchonesque », autant insister sur des faits divers commis par des étrangers ne me dérange pas, autant déformer la réalité et créer littéralement des fake news est un vrai problème.

      Pour Boris Johnson, c’est un Donald Trump moins « hormonal », un Trump sans alcool ou avec un pH plus près de 7 comme dirait les chimistes.

      Il fanfaronne pour se montrer et je ne sais même pas si il a une « vision ».

      Il me rappelle le côte Le Pen père qui voulait être à la TV sans être au pouvoir et s’amusait à déraper, revenir dans le « droit chemin », redéraper …

      Bref, les Britanniques ne sont pas tellement mieux lotis que les Français.

      Pour le thé, ça serait bien aussi qu’ils changent de cuisine … de ce point de vue le Grande remplacement n’aura pas que du néfaste chez eux.

  • Sirius

    28 septembre 2017

    Pendant ce temps là, douloureuse semaine pour la France !
    Le savoir-faire en construction navale qui devient italien
    Le savoir-faire en construction de TGV qui devient allemand
    « l’errasmus militaire » qui va conduire vers un doux abandon de la souveraineté militaire française

    Répondre
    • Charles Heyd

      28 septembre 2017

      Et n’oubliez pas les turbines à vapeur (Alstom) qui sont US maintenant et Alcatel, autre fleuron technologique qui est maintenant finlandais ou suédois; merci qui?
      Même à Airbus les Allemands prennent de plus en plus de poids;
      Mais c’est gagnant-gagnant dit sans rire Lemaire!
      Pour le militaire on a encore un peu le temps car les Allemands ne sauront pas quoi faire d’une armée surtout si les Grünen entrent au gouvernement.

  • Homer

    28 septembre 2017

    Les anglais ne veulent pas payer pour la stratégie allemande qui consiste à inonder l’Europe d’immigrés à bas coût.

    Les allemands contînet de ne pas vouloir payer son dû à l’Europe via les euro-bonds.

    La prochaine partie intitulée Brexit risque en effet de faire sortir d autres pays de l’UE. Le problème pour les citoyens est que ça va encore prendre 10 ans : encore 10 à de répression financière !

    Répondre
  • clement

    27 septembre 2017

    Bonjour,
    j’ai une question personnelle: Si vous aviez le choix de vivre à Berlin ou à Londres pour les 5 prochaines années, quelle ville choisireriez-vous?
    Berlin pour le cout de la vie ou bien Londres car les perspectives economiques sont plus positives?

    Je vous remercie

    cdt
    Clement

    Répondre
    • Theresa Mayn't be

      27 septembre 2017

      Typiquement français, vivre en Allemagne = vivre à Berlin, en Allemagne il n’y a pas Berlin et les autres comme Paris en France.

    • idlibertes

      27 septembre 2017

      si la question est pour charles, je réponds: Londres pour les perspectives économique.

    • clement

      28 septembre 2017

      merci !

  • Camino78

    27 septembre 2017

    Le R-U défend ses intérêts, s’il le faut par la mauvaise foi. L’UE défendra les siens avec les mêmes méthodes.
    La belle affaire …
    Quant à pénaliser « son premier acheteur », je crains que l’économie anglaise :
    1- ne puisse se priver de beaucoup de produits
    2- ne représente finalement qu’une portion tout à fait digérable des exports de l’UE.

    Sur le budget européen : vous évoquez que le R-U en représente 16%. Est-ce net des contributions de l’UE au R-U ?

    Enfin, sur la presse, je suis globalement d’accord sur l’absence de vision des journalistes : je n’y verrai pas systématiquement une presse aux ordres ou complotant pour servir les intérêts de quelques uns. J’y vois plutôt une application de l’aphorisme attribué à Bonaparte : « n’attribuez pas à la malveillance, ce que l’incompétence suffit à expliquer » (cela a le mérite de respecter un grand principe de raisonnement, le Rasoir d’Ockham).

    Répondre
    • Theresa Mayn't be

      27 septembre 2017

      D’autant plus qu’ils devront aussi se défendre contre leur « allié privilégié » que sont les USA qui viennent de mettre des barrières tarifaires de 219 % sur les avions Bombardier produits en Irlande du Nord.

      https://www.theguardian.com/business/2017/sep/27/punitive-export-tariff-placed-on-planes-made-in-northern-ireland

      « Theresa May is “bitterly disappointed” by a US decision to impose a punitive tariff on exports of passenger jets built by one of Northern Ireland’s biggest employers, Downing Street said. »

    • Camino78

      28 septembre 2017

      j’aime bien cette maxime qui sied à la relation UK-US : « quand on a des amis comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis » …

      Ils auraient déjà dû s’en rendre compte quand Obama, en pleine campagne référendaire, a signalé que la signature d’un accord commercial avec le UK étaient en queue des priorités US.
      Quand ils vont comprendre que le cadet des soucis de Trump est de faire des cadeaux à ses partenaires … le proverbe s’appliquera à plein !

      Pour l’instant, certains (qu’ils soient politiciens de premier plan ou hommes du peuple) se bercent encore de l’illusion que le grand frère les aidera contre les méchants européens égoïstes … Beati pauperes spiritu, comme on dit.

    • idlibertes

      28 septembre 2017

      @ tous

      Est ce que un petit scarabée parmi nos lecteurs saurait où je pourrais trouver une source fiable de @ combien de riches français sont partis sous Hollande . Combien peut être en plus sous Macron ?

      Si JAMAis ? Merci merci

    • Camino78

      29 septembre 2017

      @IDL
      On trouve des chiffres sans référence de patrimoine dans les stats de l’INSEE (ex. https://www.insee.fr/fr/statistiques/2593515 )

      Est-il intéressant de restreindre ces départs aux « riches » ? Laissons de côté l’adjectif peu précis (et appartenant plutôt au champ lexical de la gauche …).
      Ce qui est inquiétant, ce n’est plus tant les départs du capital financier, mais l’exode du capital humain …
      Discuter des départs des riches entrepreneurs retraités, c’est le combat des années 90-2000. Aujourd’hui, je suis bien plus inquiet du départ des cerveaux de jeunes diplômés talentueux, certes sans le sou aujourd’hui, mais avec en tête les business models de demain.

    • idlibertes

      29 septembre 2017

      C’est pour un ami avocat qui se plaignait d’un rétrécissement d’une certaine clientèle. Pas du tout pour un point de vie de science sociales. Merci beaucoup.

    • Bismarck

      29 septembre 2017

      Il paraît que l’ISF va être réaménagé ?

      Gégé Depardieu pourra rentrer au bled alors …

  • Mat59

    27 septembre 2017

    «ceux qui sont compétents et honnêtes, qui sont au chômage, et les autres»
    Elise Lucet n’étant pas au chômage, on en déduirait donc qu’elle n’est ni compétente ni honnête.
    J’ai regardé son émission hier soir, et je ne l’ai pas trouvée forcément moins compétente ni moins honnête que ses interlocuteurs de chez Free et Lidl.
    Notons par ailleurs que Xavier Niel, pourtant sollicité,s’est débiné,tout comme la responsable des centres d’appel et aussi la responsable de la communication du groupe. (Elle ne souhaitait pas communiquer…)
    Du côté de chez Lidl, ce n’était pas beaucoup plus brillant. En tout cas pour moi une Elise Lucet subtilement irrévérencieuse vainqueur par KO, face à des responsables de grands groupes réfugiés dans le mutisme ou la mauvaise foi.

    Répondre
    • idlibertes

      27 septembre 2017

      Elise lucet ? Sérieusement , c’ est le débat ?

    • Mat59

      27 septembre 2017

      Ce n’est pas le débat?
      Evidemment que non!
      On ne va tout de même pas débattre ici de pénibilité. (Mot à proscrire dixit M.Macron)

    • Garofula

      27 septembre 2017

      Lucet ferait un excellent juge d’instruction, travaillant à charge exclusivement, au service d’une dictature rouge. Son comportement irrévérencieux à sens unique n’est pas une qualité, même si c’est à peu près le seul atout du personnage. Non, le vrai scandale, c’est qu’on nous oblige à payer son salaire et ses productions ridicules avec nos impôts. La privatisation du groupe France TV est devenue un impératif.

    • idlibertes

      28 septembre 2017

      +1

  • Alexandre

    26 septembre 2017

    May god save the queen..

    C’est pour la reine James, pour la reine..

    Répondre
  • Garofula

    26 septembre 2017

    Coincée entre le FDP et l’AfD, pas sûr que l’Allemagne s’accommode longtemps d’une Commission aussi vindicative vis-à-vis des Anglais. Les négociations sur le Brexit pourraient prendre une tournure inattendue, côté européen.

    Résumé de l’ambiance en Europe : groupe de Visegrad à l’Est soutenu par Trump, avec la Hongrie et la Pologne en opposition frontale avec l’UE, au sud l’Italie qui veut créer sa monnaie parallèle (Mario a froncé un sourcil), l’Espagne qui a mal à sa démocratie avec la Catalogne, la France gouvernée par Macron qui accélère vers sa faillite… l’Allemagne bientôt ingouvernable ?

    Le débat entre fédéralistes et « confédéralistes » est loin d’être terminé en Europe et on dirait bien que l’UE commence à avoir du plomb dans l’aile.

    Répondre
    • Garofula

      26 septembre 2017

      J’ajoute à propos des aspects financiers de la négociation qu’on se dirige tout droit vers un match nul, les sommes dues à l’autre par chacune des parties s’équilibrant, à quelques euros près, comme par miracle. C’est aussi à ça que servent les négociations : ne pas perdre la face, chacun pouvant démontrer à son camp qu’il a gagné.

    • Charles Heyd

      26 septembre 2017

      De toute façon, tant qu’on n’aura pas défini ce qu’on veut comme Europe, c-à-d. quel type de fédéralisme et à quel niveau d’intégration (gouvernement central, impôts européens, etc.), l’Europe n’avancera pas; et comme en vélo, quand on n’avance plus on tombe!

    • Garofula

      26 septembre 2017

      L’Europe que les peuples ont validé est une confédération d’Etats souverains, dotée d’instances de négociation, mais pas d’instances de pouvoir.

      La sensation de flou résulte de la volonté de dissimulation des responsables européens qui n’ont jamais voulu soumettre aux peuples un projet fédéral clair, doté d’instances de pouvoir, alors que c’est pourtant leur but final. Le risque de rejet est trop grand. Ils avancent lentement, étape après étape, parfois dans le désordre, jouant sur le fait accompli et l’effet cliquet. L’Europe fédérale avance en catimini, fuyant la moindre validation démocratique.

      Mais ça commence à se voir. Les résistances augmentent à mesure que le projet prend forme, surtout à l’est européen. L’idée des fédéralistes, en accueillant avec gourmandise les pays de l’est, était de diluer les résistances de l’ouest. Hélas pour eux, ils ont joué et perdu car le goût de l’indépendance et de la liberté est encore plus fort à l’est, dans ces pays qui ont été martyrisés par les soviets et qui ne veulent surtout pas vivre une nouvelle domination à leurs dépens.

      L’effet cliquet, qui consiste à ne jamais accepter la moindre remise en cause des « avancées », est détruit par le Brexit. Le Brexit est une brèche béante, un terrible précédent pour les fédéralistes, d’où l’agressivité des négociateurs. Il faut que la sortie se passe mal, il faut faire un exemple douloureux pour l’édification des autres peuples, populaces vulgaires, ramassis de populistes, afin qu’ils y réfléchissent à deux fois avant d’oser défier le noble et beau projet fédéraliste européen. Le Brexit est un crime de lèse-majesté. Intolérable !

    • humpty-dumpty

      27 septembre 2017

      100% d’accord avec ce dernier message Garofula (avec les autres aussi, mais ce constat du hiatus croissant entre ce que les peuples ont voulu et validé depuis un gros demi-siècle et ce que ses prétendues élites veulent en faire contre eux est fort bien décrit – et porteur pour un proche avenir, soit d’horreur d’essence totalitaire, soit de risque de violence dans le rejet).
      Comme le dit notre hôte, les temps sont intéressants. Mais guère tranquilles et l’espoir s’il est permis n’est pas colossale non plus…

  • Denis Monod-Broca

    25 septembre 2017

    Le combat est inégal en effet.

    D’un côté une nation, un peuple, un état ayant des siècles d’existence et d’expérience.

    En face un rêve, un ectoplasme politique, un échafaudage de traités, un empilement d’ambitions, avec pour seul ciment l’orgueil.

    La partie est perdue pour l’UE.

    Nouvelle tour de Babel, elle devait atteindre les cieux. Son effondrement a commencé.

    Pourquoi les hommes recommencent-ils toujours les mêmes bêtises ?

    Répondre
  • duff

    25 septembre 2017

    Mon commentaire va être un peu HS mais je me réjouis du résultat des élections générales en Allemagne. Ce qui rejoint le sujet du jour puisque nous parlons de la supériorité de la démocratie sur un gouvernement technocratique comme à Bruxelles ou à Paris.

    Mme Merkel a planqué tellement de poussière sous le tapis ces 4 dernières années que le boomrang lui revient à la figure. Imaginons qu’elle ait eu à faire face à mieux que cette nullité de Martin Schulz? L’AfD croît de près de 9% (merci les gentils migrants de Cologne) et le FDP intransigeant sur l’€ croît de 6% (merci Draghi et les grecs). Voilà tout de même 15% de perdus sans que ce soit fatal à la chancelière.

    Je pense qu’on doit grincer des dents à Paris et Rome dans la perspective d’une coalition incluant le FDP.

    Pour revenir au brexit tout en faisant le lien avec l’AfD, j’ai récemment regardé une très instructive conférence donnée par Nigel Farage auprès de l’AfD. Outre le fait qu’il n’a pas hésité à marquer ses différences avec un discours plus tolérant et libéral j’ai surtout eu l’impression que n’étant plus à la tête de UKIP et se baladant en Europe, Farage donne l’impression de plus en plus que le Brexit n’aura lieu effectivement qu’en abattant l’UE.

    C’est mon impression et presque mon pronostique. Ces discussions sont tellement compliquées avec l’UE qui prend l’eau de toute part et un UK qui morfle pour le moment, j’ai le sentiment d’assister à une lute à mort.

    Répondre
    • Charles Heyd

      25 septembre 2017

      Ce commentaire n’est pas HS car effectivement les négociations entre l’Europe et les UK seront directement impactées par le résultat de ces élections;
      d’ailleurs je pense que la lutte entre CCS-CDU/SPD, illustrée par ce fameux face-à-face Merkel-Schultz rappelle furieusement le non moins « fameux » ou plutôt « fumeux » débat Macron-Le Pen même si les partis en présence ne sont pas comparables!
      je partage aussi votre impression très pessimiste; même si la sortie de l’Europe est prévue dans les traités, en faire la pratique risque fort de tourner à la débâcle car comme le souligne Ch. Gave, imaginons que cette sortie se passe bien, c-à-d. le UK s’en tire bien, les Grecs, Italiens et … même Français n’auront plus aucune raison de s’en priver et là ce n’est pas prévu!

    • duff

      25 septembre 2017

      @Charles Je ne parle pas allemand et ne peut surveiller la presse étrangère comme je le fais avec la presse anglophone. D’où ma prudence, même si je note que le FDP s’est refait une santé alors que j’imagine mal ce parti verser dans l’égalitarisme et la dénonciation de l’horrible flexibilité du marché du travail allemand et ses hordes de travailleurs pauvres qui hantent les nuits des sociologues français.

      Je suis en train de visionner le replay des experts de Doze de ce matin où je constate que Markus Kerber développe une analyse proche de la mienne sur la résurrection du FDP et de l’essor de l’AfD. Sans être surpris, je note avec satisfaction quelques évidences. Comme l’annonce depuis pas mal de temps certains dont M. Gave, on sent bien cette division en 4 de l’Europe. Division Nord/sud sur l’€ et Est/Ouest sur les migrants.

      Inutile de préciser que douter que des technocrates avec une si faible assise démocratique réussissent à gérer la situation au mieux est un doux euphémisme.

    • Bismrack

      25 septembre 2017

      L’Afd a déjà commencé sa nuit des longs couteaux, Frauke Petry s’est barrée en pleine conférence car son parti connaît une dérive « extrémiste ».

      Un ramassis de mécontent ça gueule dans la rue, bavarde dans les bistrots et au pire ça vote Brexit quand ils sont Britanniques mais concrètement pour gouverner je préfère les technocrates sans personnalité.

      https://twitter.com/morgenmagazin/status/912214724170752000

      SCHADENFEIND

  • Raknor

    25 septembre 2017

    Une chose a relever concernant le dossier européen : les troupes européennes chargées d’instaurer un état de droit dans les pays candidats à l’UE (donc les pays de l’est anciennement communistes) s’emploient à décentraliser les activités des états centraux vers les collectivités. Ils appellent cela de la « déconcentration ». Ceci au niveau intra-national. Mais que voit-on au niveau international ? On voit le contraire. C’est le paradoxe de la construction européenne.

    Répondre
    • Kaiser

      25 septembre 2017

      « Critique l’UE, si tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait »

    • eurobubbler

      26 septembre 2017

      Il n’y a plus de pays d’Europe de l’Est candidats à l’UE depuis 2004.

      Je doute que vous vous puissiez indiquer des informations relatives au moindre déploiement de troupes françaises, allemandes, britanniques ou italiennes en Pologne ou en Roumanie. Tous les membres de l’UE sont membres de l’OTAN; ils n’ont clairement pas besoin d’aide pour « instaurer » un état de droit.

    • durru

      26 septembre 2017

      MCV (justice), Commission de Venise, l’Article 7 (la « bombe nucléaire »), etc, ils n’ont pas (plus) besoin de troupes au sol pour « imposer l’Etat de droit » (faut lire « l’Etat de LEUR droit »). Je parle bien sûr des technocrates bruxellois, très compatibles avec ceux du Hexagone.
      Sinon, la contradiction entre décentralisation au niveau local et verrouillage complet au plus haut niveau est plus que flagrante.

  • Pierre André

    25 septembre 2017

    Ceux qui n’ont rien à perdre ???

    Dans le fond, c’est très facile!

    Ceux qui ont tout à perdre, en Angleterre comme en Europe, ce sont les petits prédateurs de Davos et leurs systèmes monétaires et financiers biaisés de contrôle et d’asservissement du genre humain! Heureusement ces fondations vacillent actuellement!

    En fait, ces gens sans scrupule, ne veulent pas mourir, alors ils se contractent, luttent, coincés au pied du mur qu’ils sont, et ils deviennent très méchants, alors ne soyons pas surpris qu’ils déclenchent une conflagration mondiale, pour tenter de noyer le poisson et se refaire une santé!

    Et ceux qui ont tout à gagner, tous les secteurs des sciences humaines confondus, politiques, économiques, spirituels…, eh bien, ce sont les peuples collectivement et tous les hommes de la terre pris individuellement!

    L’homme en général devient plus conscient, moins naïf, il voit maintenant le jeu de ces autorités-là, qui lui ont menti, l’ont volé, l’ont abusé… et là il y a une sorte de révolutions des Esprits, et ces gens de Davos n’aime pas ça! Ils ont déjà perdu, mais refusent de l’admettre, et ils renverseront la table plutôt que de l’accepter! Que voulez-vous, cette révolution des Esprits est inéluctable!

    Répondre
  • Kaiser

    25 septembre 2017

    Rarement lu autant de n’importe quoi …

    Ce que vous dites est FAUX sur toute la ligne, vous répétez votre « wishful thinking » depuis plus d’un an et … les faits infirmés TOUT ce que vous avez dit … ceux qui ont suivi vos conseils l’ont payé très cher si ils avaient une position long sur le Sterling !

    1. La phrase de votre ami est tirée de celle de Soral : « Un journaliste, c’est une pute ou un chômeur »
    2. Vous dites que ça ne change RIEN au fait que Theresa May parte ou pas, le fait est que tous les Brexiteurs ont filé à l’anglaise, ce qui rappelle de Villiers qui expliquait que Séguin et Pasqua étaient contents d’avoir perdu en 1992 sinon « on eût été dans de beaux draps ». Au passage, May était Bremainer du bout des lèvres. Elle n’a aucune conviction du bienfait du Brexit mais suit les passions de sa canaille.
    3. Pour la sortie de la Pologne, c’est le pays le plus europhile, ils ont voté pour Kacynski pour sa politique d’allocations familiales et contre l’invasion migratoire (les Allemands viennent d’ailleurs de faire de même) mais dans le fond ce pays est un hinterland germanique entièrement dépendant des pays de l’UE pour son industrie. Pour la Suède, ils ont le marché commun sans l’€ parfait. Pour l’Italie, c’est surtout le Nord qui veut se débarrasser du Sud.
    4. Pour la « soulte », il s’agit simplement d’exiger des Britanniques qu’ils paient ce à quoi ils s’étaient engagés et donc le respect du DROIT des contrats ce qui devrait vous réjouir, les Britanniques n’ont d’ailleurs pas contesté sur le fond.
    5. Pour le déficit britannique, il est bon de cesser de vendre à ce pays car il vit au-dessus de ses moyens et donc c’est comme si il fallait continuer à vendre des Mercedes à l’Espagne en 2007, la réponse est NEIN. Vous avez prétendu en 2011 que l’Allemagne était à la veille de rentrer dans une dépression hors celle-ci à la croissance la plus forte des pays du G8 ! Les Allemands peuvent se passer du marché britannique, l’inverse n’est pas vrai. De plus les produits allemands sont peu sensibles au prix, je vois mal les Britanniques rouler en Hyundai ou Lexus à la place de BMW ou Mercedes. Pour les produits de luxe, ils sont français ou italiens !
    6. Pour la City, ils vont surement perdre leur passeport financier, ce qui fait que les banques contrairement à ce que vous racontiez continentalisent leurs banques, la Deutsche revient au bercail francfortois. De plus, le Brexit était un vote de la canaille de campagne contre les « fat cats » de Londres, ce qui n’arrangera pas la situation des premiers.
    7. Pour le droit européen, on verra mais pour l’instant c’est Mme May qui recule.
    8. Pour le jusqu’au boutisme, il est le fait des quasiment TOUS les membres.
    9. Pour le budget, Londres a un solde négatif de 11 milliards, ce qui n’est pas insurmontable, et évidemment c’est la Pologne et la Hongrie qui en feront les frais et qui n’auront évidemment pas voix au chapitre car ils ne pèsent rien.
    10. Pour les exportations britanniques, ils exportent principalement des services financiers vers l’UE, chose qu’ils ne pourront plus faire. Pour le reste, que peuvent-ils exporter ? Leur agriculture est non-compétitive pour des raisons climatiques. L’industrie aéronautique est de pointe mais on a sur le continent de quoi faire. Le reste ? Leurs bagnoles sont entres des mains étrangères (BMW possède Mini, Rolls-Royce et Land Rover, Tata possède Jaguar, Peugeot a racheté Vauxhall, VW possède Bentley). A noter qu’une baisse du Sterling permet aux Allemands et leurs gargantuesques surplus de racheter les joyaux britanniques pour une bouchée de pain.
    11. Pour les produits agricoles du Commonwealth, d’abord l’Australie se montre plus intéressé par l’UE et par le TTP qui par la Grande-Bretagne, ensuite l’inflation est à 2,9% en Grande-Bretagne, magnifique baisse de prix, ce qui contraindra la BoE a remonté ses taux et brisé la croissance basée sur l’endettement.
    12. Pour la substitution des voitures allemandes, c’est juste impossible, le niveau de confort et des finitions des Allemandes surclassent le reste du monde, surtout les asiatiques, même une Rolls fait pâle figure à côté d’une Maybach.
    13. Pour la vinasse, je n’y connais rien.
    14.Nous Européens n’avons rien à perdre, tout ce que produit Albion, on peut trouver un « ersatz », l’inverse n’est pas vrai.
    15. Pour la révocation de l’édit de Nantes, c’est la Grande-Bretagne qui essaie de faire pareil (virer les travailleurs qualifiés européens car pas assez « so British ») et donc l’Europe qui les récupèrera.
    16. Pour le blocus continental, une différence c’est qu’à l’époque la Grande-Bretagne pouvait se permettre de bloquer l’approvisionnement de l’Europe, chose impossible aujourd’hui sans l’aide de l’US Navy et à l’époque ils avaient le savoir-faire des outils de production qui aujourd’hui se trouve en zone germanique.
    17. Pour faire la fortune des Anglais, oui les Français sont doués, notamment via le rabais britannique (encore une connerie de Mitterrand).

    On pourrait maintenant citer tous les faits à charge contre la GB, dégradation par Moody, baisse de l’investissement industriel, NHS dans un état catastrophique ce qui nécessitera des impôts supplémentaires, remontée des taux à venir, bulle immobilière sur le point d’exploser …

    En fait, la Grande-Bretagne se retrouve dans la situation de 1900, quand l’Allemagne venait de se réunifier depuis 20-30 ans et que celle-ci s’est mise à massacrer les Britanniques sur TOUS les secteurs industriels, les Britanniques ont tenté de contenir ça en mettant Made in Germany sur les produits allemands ce qui a aggravé car TOUT le monde sauf vous admet la qualité supérieure des produits industriels allemands. Les Allemands ont d’ailleurs construit un énorme navire pour tenter de sauver leur honneur face aux nouveaux navires allemands ralliant l’Amérique plus rapidement, ce navire s’appelait le Titanic, il a fait naufrage en 1913, année où le PIB allemand a surclassé celui de l’Empire Britannique, à l’époque, Albion pouvait compter sur la France et la Russie pour prendre en étau le monde germanique et avoir les USA à la rescousse au cas où. Aujourd’hui, les diplomates du monde entier composent le numéro de la chancellerie berlinoise quand ils veulent discuter de l’Europe, USA compris. Poutine, Jinping, Erdogan, Trump … s’adressent à Merkel pour parler sérieusement et non à Londres, Paris ou Bruxelles.

    La seconde situation, c’est 1945, les Britanniques qui ont perdu 3 siècles de prestige en 2 batailles (Dunkerque et Singapour) où ils se sont faits rossés par 2 pays industriellement plus efficient ont tenté d’y croire une dernière fois en prétendant pompeusement entre le grand large et le Continent, nous choisirons toujours le grande large, ils se sont retrouvés en défaut de paiement 30 ans plus tard, les Américains les ont envoyé voir le FMI comme un vulgaire pays du tiers-monde, ils ont donc intégré l’UE ce qui leur a permis de se refaire du gras, ils ont retrouvé leur orgueil arrogant mais Theresa May en allant aux Indes s’est fait claquer la porte au nez, le Japon explique qu’ils sont prêts à délocaliser leurs industries vers le Continent même les anciens dominions ne « calculent » plus Londres.

    « Le football, ça se joue à 11 et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne »
    Gary Lineker

    Il en savait quelque chose vu que l’Allemagne gagne PARTOUT où ils s’investissent (F1 avec Mercedes, Football champion du monde en titre).
    Là où les Français et Britanniques ont du succès (Rallye, Rugby, Cricket, Cyclisme …) ce sont les endroits désertés par les Allemands.

    D’ailleurs dans l’industrie c’est pareil, les seuls secteurs où les Britanniques sont compétitifs, c’est le militaire, l’aéronautique, le spatial … tout ce qui a été interdit aux Allemands et Japonais après la guerre.

    Le fait est que le Sterling s’est effondré depuis l’annonce du référendum :

    http://fxtop.com/php/imggraph.php?C1=GBP&C2=EUR&A=1&DD1=01&MM1=09&YYYY1=2015&DD2=22&MM2=09&YYYY2=2017&LANG=fr&LARGE=2&CJ=0&VAR=0&MM1M=0&MM3M=0&MM1Y=0&LOG=

    Au passage, c’est les Britanniques qui mendient pour rester dans l’UE et non le contraire !

    Répondre
    • idlibertes

      25 septembre 2017

      LA British pound est en hausse vis à vis du dollars. Si vous aviez acheté au lendemain de la dévaluation vous êtes en hausse de 4%, de 6% si vous avez attendu un peu pour acheter.

      Si vous avez acheté l’euro, vous êtes en baisse de 3 %.

      Mais vraiment, compte tenu du prix que vous payez, faites vous plaisir et passez votre chemin.

    • Aura Dukutakatate

      25 septembre 2017

      Intéréssant. IDL

      Vous ne répondez à aucun des arguments de Kaiser qui sont tous valides (je me demande si Kaiser n’est pas No Life qui a disparu, sous un autre nom.

      N’acceptez vous pas la contradiction!

      Votre seule réponse est sur le GBP et il a fallu attendre plus d’un an pour qu’il remonte de 4-6% ce qui n’est pas vraiment significatif. Fut un temps ou c’etait les mouvements hebdomadaires

    • idlibertes

      25 septembre 2017

      Cher monsieur.

      Vous avez la réponse dans votre question . J’ ai assez de sensibilité pour reconnaître la plume d’ aucun . Et mes deux mains à couper que nous tenons la le très agressif no Life . Ayant déjà , après plus de deux longues années de trollage, décidé , c est bon !

    • Xavier

      25 septembre 2017

      Kaiser

      Vous m’avez l’air tendu pour quelqu’un qui n’a rien à perdre.

    • idlibertes

      25 septembre 2017

      Lol lol ?

    • CHARLES GAVE

      25 septembre 2017

      Cher Kaiser
      Je ne saurais trop vous conseiller de creer votre propre site ou les lecteurs vont se precipiter compte tenu de la qualite et de l’originalite de vos propos.
      En fait, je me demande pourquoi vous venez chez nous puisque vous savez deja tout
      CG

    • ratel

      25 septembre 2017

      arguments contre arguments, c’est trés interessant en tous cas.

    • ratel

      25 septembre 2017

      Kaiser.n’être pas daccord avec la pensée d’autrui ne signifie point que l’autre est obligatoirement tord.de plus l’agressivité ne permet pas de débattre longuement sereinement.dommage.

  • chevalier

    25 septembre 2017

    Certes,ls anglais produisent plus de voitures que nous mais ce son les japonais qui se taillent la part du lion avec Honda Nissan,Jaguar et Rover appartenant au groupe indien Tata,Mini , RollsRoyce et Bentley sont allemands .Il n’y a plus d’industrie auto réellement britanique, et bobo ou pas bobo, l’anglais achètera japonais,indien ou allemand.

    Répondre
    • charles Gave

      25 septembre 2017

      Honnetement, qu’est que ca peut foutre ?
      La valeur ajoutee est creee en GB et il faut etre un peu sot pour se concentrer sur qui possede les usines puisque le secteur automobile est un secteur a tres faible rentabilite et qui risque de dispraitre completement dans les 10 ans qui viennent
      Si ca fait plaisir a des Indiens , des Japonais ou des Allemands d’avir des usines en GB, c’est tres bien
      Mieux vaut se concentrer sur les activites a tres forte valeur ajoutee
      Amicalement
      cg

  • Arsene Holmes

    25 septembre 2017

    Vous devriez rejoindre Boris Johnson, Farage and co 

    Habitant à Londres depuis plus de trente ans, j’ai une vue différente du Brexit.

    Je ne suis pas pour mais je ne suis pas non plus pour que L’Union Européenne continue comme telle et pour simplifier je preférerai que le UK reste et soit pro-actif pour effectuer ces changements.

    Il y a beaucoup de pro & cons sur le sujet et je ne crois pas que personne ait 100% raison ou tort.

    Sur un plan personnel, je trouve intéréssant que la plus part des personnes dont je respecte l’opinion comme Mr Gave ou d’autres economistes, analystes financiers sont pour le Brexit. Cela dit ils ne sont pas Britanniques.

    Vivant au UK, le sentiment le plus flagrant est le mess, pour etre poli, que le Brexit a déclenché.

    Une partie minoritaire irréductible mais tres vocale à l’extreme droite du parti Conservateur est opposé a tout prix a l’Europe et ne pourra jamais etre persuadé du contraire.

    Sans rentrer dans le thème, Perfide Albion, il est intéréssant de noter que le UK est le pays de taille sérieuse qui a le plus poussé pour l’élargissement de l’Europe à 28. Et ce , pour diluer les pouvoirs de la France et de l’Allemagne. Puis une fois élargie, alors que la France et ‘Allemagne mettaient des quotas pour resteindre l’immigration intérieure des nouveaux membres de l’Est. Tony Blair a ouvert les portes en grand.. ET une fois que le vers est mis dans le fruit, ils veulent en sortir.

    Résultat, un racisme latent a éclaté au grand jour.

    Petite apparté: quand je suis arrivé à Londres en 1983, je pensais que les Francais étaient les rois du cocorico et les Anglais des gentlemen.( je ne connaissais pas le Telegraph, Daily Mail ou le Sun). Le réveil a été dur.

    Ce racisme n’est plus latent et tres réel. Ma meilleure amie qui est une des plus grandes avocates anglaise, née à Londres de parents grecs en a éte victime a l’entrée d’un tribunal il y 6 mois.

    C’est un aspect du Brexit dont personne ne parle a l’étranger et qui est très désagréable. Et je peux vous garantir que le UK actuel sans les étrangers n‘existerait pas. Leur intelligence a été d’etre tres ouvert aux étrangers et de leur donner des responsabilités importantes sans se soucier de leur origine ou de leur age. Je crois que Mr Gave doit bien se souvenir de la City avant le Big Bang. C’était comme si l’Empire était toujours la. Good Old Days

    Quand aux cotés économiques, honnetement, je pense que personne n’en a la moindre idée.

    Et dire que le UK va etre enfin libéré des chaines de l’Europe pour conquérir le monde est un pipe dream. Qu’est ce qui les a empéché jusqu’a présent de le faire? Je ne crois pa que l’Europe leur ai interdit de conquérir des marchés.

    A la fin de la journée, le UK est un pied dedans un pied dehors dans l’Europe depuis plus de 40 ans, en a beaucoup bénéficié, voire toutes les usines basées au UK pour exporter vers l’Europe, et je pense que le bilan est plus positif que négatif.

    Et bottom line, le vrai problème de l’Europe et du monde, for that matter, est de contenir l’Allemagne et ca fait 150 ans que ca dure

    Répondre
    • Kaiser

      25 septembre 2017

      Pour une fois je suis entièrement d’accord avec vous, les Britanniques se font beaucoup d’illusions sur leur puissance réelle.

      C’est Thatcher qui voulait intégrer les pays de l’Est comme conquête anti-communiste, c’est Tony Blair qui a préféré prendre leurs citoyens de suite (2004) plutôt que d’attendre 10 ans.

      Ils sont devenus hostiles voire xénophobes contre les Européens (Polonais, Roumains principalement mais aussi Français, Espagnols …) sous les coups de la presse torchon qu’est le DailyMail, The Sun et autre tabloïds qui racontent des Fake news à longueur de journée.

      Le propriétaire de tout ça est Rupert Murdoch a bien résumé « Quand je viens à Londres, on fait ce que je dis, quand je viens à Bruxelles, on prend en considération mon avis ».

      Pour ce qui est de leur économie, le pragmatisme des Anglo-Saxons a toujours accepté les talents étrangers pour faire du profit, si jamais ils veulent « nationaliser » leurs emplois, ils feront faillite de suite, car c’est pas avec des bataillions de juristes et de financiers qu’on fait tourner un pays mais avec des scientifiques, ingénieurs, techniciens qualifiés …

      Pour ce qui est des « chaînes européennes », je ne vois pas ce que Bruxelles a empêché aux Anglais, d’ailleurs quand on demande aux gens, quelle loi européenne vous emmerde au quotidien, 0 réponse.

      Pour les usines, oui elles sont en général étrangères qui y trouvaient une zone de production anglophone pour intégrer le marché commun.

      Pour le « containement » de l’Allemagne, c’est trop tard, c’est en 1860 qu’il fallait agir en soutenait l’Autriche et la France contre la Prusse, les 2 guerres mondiales n’y ont rien changé, Thatcher l’avait bien compris en 1989, Mitterand aussi et leurs tentatives désespérées ne sont qu’un chant du Cygne, il ne reste à l’Entente cordiale que la puissance militaire, pour combien de temps encore ?

    • Agree_to_disagree

      26 septembre 2017

      Ce que je retire de 6 ans de vie un peu partout en GB (Bristol, Nottingham, Birmingham et j’en passe) : c’est sans aucun doute le pays le plus pauvre d’Europe du nord-ouest. Pauvrete economique mais surtout culturelle. Je ne sais pas si vous avez beaucoup de « chavs » a Londres mais partout ailleurs ils sont la, avec leur dialecte incomprehensible (meme des autres locaux), et leurs femelles les « single mums » veritables sangsues de council house. Et si ce ne sont pas les chavs ce sont les ghettos ethniques qui sont des societes paralleles impermeables les unes aux autres. Dans les universites, c’est le staff et les ouvriers (en majorite anglais) qui servent de boniches aux djeuns chinois ou europeens issus de famille aisees, les jeunes Brits pour la plupart ne peuvent pas payer £20k per annum de « tuition fees »… Et vous avez raison pour la xenophobie, garee dans la rue ma voiture (plaque francaise, volant a gauche) n’est pas a l’abri d’un jet d’oeufs voire crevaison de pneu.

      Pour l’aeronautique UK, c’est pas terrible non plus entre Airbus qui risque de quitter le pays et RR englues dans un scandale de pots de vin (amende d’un demi milliard qui risque de les enfoncer pour de bon entre les problemes du F-35 et le fait qu’ils ont doivent ou ont deja vire 1500 ingenieurs)

  • john

    25 septembre 2017

    Merci pour cet intéressant article.
    Le Royaume-Uni a une autre carte dans son jeu du côté de Filton où sont fabriquées les ailles des Airbus (une « petite » partie du commerce extérieur de l’Allemagne et de la France). Depuis qu’ils ont recouvré leur souveraineté, à quel moment les allemands ont sacrifié l’un de leur intérêt pour le fédéralisme européen? A la seconde où le projet fédéraliste deviendra coûteux pour l’Allemagne, l’UE implosera par le départ de l’Allemagne.

    Sinon vu que l’UE n’est pas l’Europe et que l’inversions des mots vient des européistes/fédéralistes, on devrait remettre les mots à l’endroit. C’est dire à dire ne pas employer le mot Europe à la place d’UE.

    Répondre
    • Kaiser

      25 septembre 2017

      Ils ont sacrifié leur « arme nucléaire » à savoir le Deutsche Mark.

    • John

      25 septembre 2017

      @Kaiser
      Mais vu que l’inflation est structurellement plus faible en Allemagne que dans l’Italie et la France, l’industrie allemande a détruit ses concurrents italiens et français. L’Euro est bien plus faible que ne le serait le DM et empêche les français et les italiens de revenir dans la course et permet à l’Allemagne de dégager des excédents déments.

    • juju31

      26 septembre 2017

      @Kaiser
      L’Euro c’est le Deutsche Mark en mieux vu qu’il bloque la parité avec la France et l’Italie. Sans l’euro, l’Allemagne ne pourrait pas dégager les excédents commerciaux actuels.

    • Phil

      26 septembre 2017

      @Kaiser
      L’Euro c’est le Deutsche Mark en mieux vu qu’il bloque la parité avec la France et l’Italie. Sans l’euro, l’Allemagne ne pourrait pas dégager les excédents commerciaux actuels.

  • Ankou

    25 septembre 2017

    En accord avec le commentaire précédent, vos articles emprunts d’humour sont faciles à lire, même si il peut générer quelque confusion.

    Par exemple dans votre titre, vous dites: « Quand ceux qui ont tout à perdre négocient avec ceux qui n’ont rien à gagner… » et dans la conclusion: « Dans le titre quelque peu énigmatique de cet article, ceux qui ont tout à perdre sont les Européens. Ceux qui n’ont rien à perdre sont les Anglais »
    ce qui entraine quelque difficulté pour trouver qui négocie avec qui, …….. un ensemble vide? 🙂

    Répondre
  • Pourcel

    25 septembre 2017

    Bonjour, Mr Gaves que pensez vous des élections Allemande d’hier ?
    Elles me paraissent capitale pour l’avenir des Européens or les médias Français en parlent peu ou pas; à mon avis le résultat des élections est une gifle pour Macron et les Européistes car le FDP est un partie libéral patriote et anti-Macron, et les cadres de la CDU-CSU sont très inquiets par l’émergence fulgurante de l’AFD, du coup ils devraient durcir leur discours sur l’immigration et la convergence de la zone Euro, Merkel n’aura pas d’autre choix que de les suivre, je crois que les difficultés pour Macron vont bientôt commencer, qu’en pensez vous ?

    Répondre
  • Jean-Charles

    25 septembre 2017

    Merci encore pour cet éclairage édifiant. J’apprécie énormément votre édito du lundi matin. Cependant, il me laisse chaque fois un peu sur ma faim tant j’aimerai en savoir plus.
    Les médias français étant une perte de temps. Quelles sources d’informations me conseillez-vous ?

    Répondre
  • Rudi

    25 septembre 2017

    Bonjour, on veut faire du RU un élément stabilisateur et non destructeur de l’UE et l’objectif premier de l’UE est la reconnaissance de sa légitimité a négocier un accord avec le RU. On a entendu Mr Barnier exhorter le RU a se dépêcher pour faire avancer les négociations; Il doit garder a l’esprit que la pire solution pour l’UE serait un « no deal » qui verrait le Royaume-Uni négocier directement avec les états membres et ainsi enlever toute légitimité a la Commission pour parler en leurs noms. Un accord consoliderait l’édifice Européen puisqu’un état membre qui souhaiterait sortir serait alors également obligé de renégocier avec le RU. On connait la sagacité des anglais, si le RU devient un électron libre il risque bien d’arracher d’autres éléments au noyau Européen; punir le Royaume Uni ne semble pas être l’axe prioritaire des négociations.

    Répondre
  • Lagosh

    25 septembre 2017

    Bonjour
    En fait le manque à gagné pour l’ue du départ du royaume uni dans son budget est d’environ 11 milliards

    http://www.europarl.europa.eu/external/html/budgetataglance/default_fr.html#united_kingdom

    Je ne pense pas que pour nous Européens l’aspect économique soit le plus nuisible. En réalité la catastrophe est sur l’aspect politique, le départ britannique va renforcer tous les fonctionnaires gauchistes français et se vent de liberté qui venait de L’UE va disparaitre.

    Répondre
  • Alain D

    25 septembre 2017

    Genial, comme d’habitude…mais n’est-ce pas trop systématiquement provocateur à force de combattre les idées reçues ?

    Répondre
    • idlibertes

      25 septembre 2017

      Bonjour,

      Non pas forcement. Charles Gave par exemple est tout à fait d’accord pour dire que sa femme a toujours raison :-))) c’est pas une idée reçue çà?

  • MVS

    25 septembre 2017

    Quand vous mentionnez les 16% de ressources à compenser, ne faut-il pas mécaniquement déduire les ressources alloués à la Grande-Bretagne par l’UE? Ce qui, je l’imagine, réduit ces 16% de manière significative. Et si les ressources allouées à la Grande-Bretagne sont supérieures à 16% (« I want my money back »), c’est même positif pour l’UE. Avez-vous ces chiffres par hasard? (la balance de la Grande-Bretagne vs l’UE)
    Merci.

    Répondre
    • idlibertes

      25 septembre 2017

      Bonjour,

      La GB était contributeur net, (payait plus qu’elle ne recevait) mais en plus, comme la GB était bien gérée, son PIB augmentant, ses contributions envers la CE ne faisait aussi qu’augmenter à l’inverse de l’Italie par exemple.

  • Sara Goldman

    25 septembre 2017

    Comme il est bon de vous lire! Merci tellement.

    Répondre
  • Aljosha

    25 septembre 2017

    La perte du passeport financier affecterait-elle la City pour toute une série d’activités ?
    Je ne vois pas pourquoi l’UE leur laisserait cette facilité, au détriment de ses places financières, si petites soient-elles.
    les USA ne se privent pas d’uaer de leurs prérogatives avec le dollar.

    Répondre
    • charles Gave

      25 septembre 2017

      Cher lecteur
      Prenons un exemple
      Je suis President d’une societe de recherche et de gestion, Gavekal situee a HK.
      Nous avons une filiale a Dublin et de la nous gerons toute une serie de fonds USIT , avec passeport Europeen
      Toutes les societes de gestion a Londres ont cet arrangement en place
      Elles vont toutes transferer leur gestion de Londres a Dublin, en y transferant un peu de leurs forces commerciales
      Et c’est tout
      Et personne n’y pourra rien
      Et si la France essaie de barrer Dublin, elles iront gerer leurs fonds a partir du Luxembourg
      Plus facile d’extra territorialiser une societe de gestion ou des activites de banque d’affaires qu’une usine automobile. Les personnes competentes restent a Londres et on met a Dublin ou au Luxembourg une boite postale amelioree
      le marche libre sera toujours plus malin que les fonctionnaires
      Achtez de l’immobilier a Dublin
      Amicalement
      cg

  • sassy2

    25 septembre 2017

    On peut deviner que cela se passe mal pour la Cour de Justice Européenne.
    Ils ont voulu acheter un « Guépard » (Visconti) et voila le résultat LOL:

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/09/23/le-retour-de-berlusconi-complique-l-aventure-italienne-de-vivendi_5190113_3234.html

    Et il serait logique que Merkel ferme des unités à Wolfsburg pour fêter à sa façon, avec ses amis du Quatar, les 80ans de la marque si nauséabonde.

    Ensuite pour ce qui nous concerne directement, une fois les Anglais partis, les allemands auront la peau de la PAC.

    Répondre
  • Miosolo

    25 septembre 2017

    Le fonds de votre article est probablement juste, mais en plus on s’amuse bien à le lire. Merci une fois de plus

    Répondre
  • Mironton

    25 septembre 2017

    «Ce qui voudrait dire la fin du capitalisme de connivence en Allemagne et en France, ce qui est moralement insupportable, chacun en conviendra.»

    J’en convient fortement, cher monsieur.

    Répondre

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!