10 juin, 2013

BIP, BIP ou la théorie boursière du parachute

 

Dans le fond, depuis la nuit des temps, il y a trois façons de gagner de l’argent dans les marchés financiers, et seulement trois.

1.     La première, celle de Warren Buffet, consiste à repérer des investissements « sous-évalués », c’est-à-dire des actifs qui produiront dans le futur un cash flow supérieur à ce à quoi s’attendent les marchés, et de les acheter en attendant tranquillement qu’ils remontent vers leur « vraie » valeur.  Cette méthode,  nous l’appellerons celle du « retour à la moyenne ».

2.     La deuxième est celle du « momentum » illustrée par la vieille histoire du boursier sommeillant sur la plage, à qui son fils dit  « Papa, la marée monte » et qui répond « Achète ». L’idée est que si un mouvement est lancé qui parait durable, le plus simple est de le suivre, sans se poser trop de questions.

3.     La troisième, qui est celle du « portage » est un peu plus sophistiquée. Si l’investisseur peut emprunter, mettons à 2 %  et investir dans un actif – qui bien sûr ne peut pas baisser –  et qui donne un rendement de 4 %, le risque ne semble pas bien grand.

La plupart des gérants utilisent une combinaison de ces trois méthodes avec plus ou moins de discipline. Au bout d’un certain temps, dans un marché haussier, il est normal de trouver de moins en moins de valeurs « sous-évaluées » et donc les fins de marché haussier sont toujours caractérisées par la prééminence de gens suivant une stratégie de momentum combinée à des stratégies de portage, c’est-à-dire de stratégies où chacun s’endette pour acheter de plus en plus d’actifs qui montent de ce fait de façon vertigineuse, ce qui entraine plus d’achat et ainsi de suite.

D’ou les bulles si caractéristiques des fins de hausse. Depuis six à neuf mois, nous avons eu de solides hausses sur de nombreux actifs et donc il devient de plus en plus difficile de trouver des investissements clairement sous-évalués.

Il est donc très probable que ceux qui participent aux marchés de façon active aujourd’hui suivent soit des techniques liées au momentum, soit des stratégies de portage, soit les deux à la fois,  les « Buffetiens » étant passés en mode neutre. Lorsque ce phénomène se produit, les marchés deviennent soudain vulnérables à de violents mouvements de mauvaise humeur. Nous en avons eu quelques exemples depuis deux ou trois semaines.

Par exemple, le marché des actions japonais ne pouvait que monter tandis que le yen ne pouvait que baisser et donc tous les joueurs momentum avaient bâti des positions au pays du Soleil Levant. Or, de nos jours les joueurs « momentum » sont tous des ordinateurs, exécutant des ordres à la vitesse de la lumière. Tous les ordinateurs étaient donc programmés pour la continuation de ces deux mouvements (hausse du marché, baisse du yen). Mais comme ils sont tous programmés aussi pour « sortir » à toute allure si la moindre baisse commence, il a suffi de quelques jours pour que le marché nippon baisse de 20 % (dans le vide) tandis que le yen montait de près de 10 %.

Les grands fonds « black box », c’est-à-dire de  « boite noire », ont de ce fait ramassé des claques considérables depuis la mi-mai. Autre exemple, le marché des obligations d’Etat aux USA ne pouvait pas baisser puisque la Fed est à l’heure actuelle en train d’acheter chaque mois $ 85 milliards de dollars d’obligations fraichement émises soit plus que le déficit de l’Etat. Comme les taux ne pouvaient pas monter, emprunter à sa banque à 1 % pour acheter des obligations d’Etat longues à 2.75 % ou des obligations « Junk » à  5 % ne pouvait pas rater.

Bien entendu les taux à trente ans viennent de passer de  2.7 % à 3.3%  tandis que les taux montaient sur les obligations de qualité douteuse. Et donc, pertes considérables pour tous les adeptes des stratégies de portage. Ces mouvements violents sont pour moi le signe que les marchés sont de retour dans une posture spéculative et donc j’ai tendance à  me méfier  et à réduire la voilure lorsqu’ils commencent. Je m’explique.

Speculare, en latin, veut dire « réfléchir ».

Je n’ai donc absolument rien contre la Spéculation qui fait partie de tout processus de découverte des prix.

Je n’ai absolument rien non plus contre suivre la tendance ou emprunter pour acheter des actifs sous-évalués. Simplement, quand je vois que trop de monde se met à  suivre ce genre de pratique, je me sens inquiet, je réduis mon endettement, je vends tout ce qui pourrait devenir illiquide (comme les  obligations de mauvaise qualité), je réduis la volatilité de mon portefeuille, le cas échéant je lève un petit peu de cash, au cas où des ventes forcées amèneraient certains titres à  des niveaux où je serai heureux de devenir actionnaire…

Après tout, un génie financier, c’est quelqu’un qui a beaucoup de cash à la fin de la baisse, et qui l’utilise. Donc, je suis prudent et ceci depuis quelque temps, ce que les lecteurs ont dû remarquer. Mais je suis prudent aussi pour une raison plus fondamentale.

Depuis plusieurs trimestres, les banques centrales me disent ceci :

1.     Je vais faire baisser les taux, ce qui va faire monter le prix des actifs. Elles y sont arrivées, bravo.

2.     Cette hausse des actifs, cette baisse des taux vont amener les consommateurs à  se sentir mieux (effet richesse). Bravo à nouveau.

3.     Comme ils vont se sentir mieux, ils vont dépenser plus et l’économie va repartir. Alors là, pas sûr du tout.

J’ai toujours cru que (1) et (2) allaient se passer, j’ai toujours eu du mal à envisager que 3 allait suivre logiquement.

En fait, la chose la plus normale n’est peut être pas de consommer plus mais au contraire de rembourser mes dettes…

Et c’est là où la situation peut devenir dangereuse.

Nous  sommes peut-être en train de vivre une énorme déconnection entre la réalité économique et ce qu’attendent les opérateurs de marchés. Imaginons que les marchés financiers soient montés depuis plusieurs mois sur l’hypothèse que la Fed allait réussir son pari de relancer l’économie et que cette relance échoue. Que va-t-il se passer?

Nous connaissons tous le dessin animé de Willy le Coyote et de « Road Runner (bip bip) » où le coyote dépasse le bord de la falaise en continuant à marcher tranquillement, jette un œil vers le bas, se rend compte qu’il n’a plus les pieds sur terre… et plonge vers le bas du canyon, où il se ratatine. En fait, j’ai un peu peur que nous n’ayons un moment : « Nous étions au bord du gouffre, nous avons fait un grand pas en avant » dans les semaines ou les mois qui viennent. D’où l’idée de commencer à sangler sur son dos un bon parachute.

Dans le dessin animé, Will le Coyote survit à son vol plané. Dans la dure réalité, peu de gens y arrivent.

D’où la nécessité du parachute.

 

 

Article de Charles Gave

 

 

Corrigé , avec tous nos remerciements,

par Mlle Eléonore Mongiat

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

26 Commentaires

Répondre à iclair

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  • Brutus Inanitas Crastinus

    20 juin 2013

    A voir la contre-performance des bourses de ce 20 juin, fort bien vu Monsieur Gave votre article du 10 juin. Ce n’est pas encore la chute libre, mais une belle glissade !

    Résumons :
    – depuis 50 ans, les progrès technologiques engendrent économies d’échelle, efficacité, rentabilité, progrès sociaux,
    – parallèlement, les états deviennent de + en + gourmands : ben oui, il faut bien « occuper » tous ces malheureux privés d’emplois…
    – réveil douloureux, gueule de bois : que reste-t-il à part des dettes ?
    – innovation politico-économico-monétariste incapable de changer la donne : après toute période d’excès, une purge est inévitable.

    @ suivre…

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  • Cecilia Lowery

    15 juin 2013

    Reste à ce conseil un « faucon » : le président de la Banque centrale allemande, Jens Weidmann . Pour lui, tout achat par une banque centrale de titre de dette publique est un pas vers le gouffre de l’inflation. Une analyse qui, compte tenu du contexte actuel (quasi-récession et crédit grippé), est contestée par la plupart des économistes.

    Répondre
  • Smetana

    15 juin 2013

    Cher Charles,
    C’est toujours un plaisir de vous lire.
    Il y a une 4ème méthode pour faire de l’argent sur les marchés financiers, c’est de faire des opérations sur options. Peu de particuliers, non professionnels de la finance, le savent. Il faut apprendre, c’est assez compliqué, mais les résultats valent largement les efforts consentis.

    Répondre
    • idlibertes

      17 juin 2013

      Like he does not know :-))

  • BA

    14 juin 2013

    Vendredi 14 juin 2013 :

    Hans-Olaf Henkel, Professeur honoraire à l’université de Mannheim (Allemagne), ancien dirigeant d’IBM en Allemagne, a présidé le « Bundesverband der Deutschen Industrie », l’équivalent allemand de l’organisation patronale française, de 2000 à 2005.

    En 1992, Hans-Olaf Henkel était pour l’euro.

    Mais ça, c’était avant.

    Aujourd’hui, il vient de changer d’avis.

    Hans-Olaf Henkel écrit :

    Si l’on veut sauver l’amitié franco-allemande, renonçons maintenant à la monnaie unique.

    Le constat est indéniable : les relations franco-allemandes n’ont jamais été aussi tendues depuis soixante ans, époque où de Gaulle embrassait Adenauer. J’estime que cette dégradation doit être imputée principalement à l’euro. Moi qui en étais jadis un fervent partisan, je reconnais avoir commis là une faute professionnelle grave et je me rends à l’évidence : l’euro est désormais trop fort pour la France et trop faible pour l’Allemagne.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/14/si-l-on-veut-sauver-l-amitie-franco-allemande-renoncons-maintenant-a-la-monnaie-unique_3430120_3232.html

    Sa conclusion est claire :

    L’Europe méridionale tenait jadis l’Allemagne dans le plus grand respect. Lors de la récente visite d’Angela Merkel à Athènes, il a fallu déployer 7 000 policiers pour assurer sa protection. Le fossé entre les pays de la zone euro et les autres est de plus en plus alarmant. Seuls les Roumains sont encore désireux d’adopter la monnaie unique. L’éventualité d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est sans doute pas étrangère aux décisions prises au sein de la zone euro en vue de centraliser, d’égaliser et d’harmoniser. Avant que l’amitié franco-allemande n’en soit la victime collatérale, finissons-en avec la monnaie unique !

    Répondre
  • charlesM

    14 juin 2013

    Bonjour Monsieur Gave, j’ai du mal à m’expliquer le récent renforcement de l’euro, dans un contexte aussi depressif. Y a t’il une disparition de la liquidité?
    bien cordialement,

    Répondre
    • Charles Gave

      14 juin 2013

      Cher Charles
      Les Europeens avaient achete beaucoup d’emergents, sont en train de vendre et rapatrient
      Amicalement
      cg

  • BA

    12 juin 2013

    Mercredi 12 juin 2013 :

    La Grèce ravalée au rang de pays émergent par MSCI.

    Le fournisseur d’indices MSCI a sévèrement déclassé la Grèce en lui redonnant un statut de pays émergent, avec une pondération bien plus faible que lorsqu’elle avait quitté cette catégorie il y a 12 ans pour intégrer l’indice des pays développés.

    La décision de MSCI, mardi soir au terme de son examen annuel de reclassement des indices boursiers, contribue à faire reculer la Bourse d’Athènes de 1,5% mercredi à mi-séance, tandis que la courbe des rendements a accentué son inversion, avec des rendements à court terme plus élevés que pour la dette à long terme – signe d’un manque de confiance dans la capacité de la Grèce à rembourser.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00527920-la-grece-ravalee-au-rang-de-pays-emergent-par-msci-574776.php

    Au quatrième trimestre 2012, la Grèce avait une dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB.

    Le premier défaut de paiement de la Grèce avait effacé 107 milliards d’euros de dettes. Mais depuis, la dette publique continue à augmenter, à augmenter encore, à augmenter toujours. Le soi-disant « plan de sauvetage » de la Grèce est un échec total.

    La Grèce va de nouveau se déclarer en défaut de paiement.

    Problème : cette fois-ci, ce sont les créanciers PUBLICS qui vont subir des pertes.

    Combien de dizaines de milliards d’euros le deuxième défaut de paiement de la Grèce va-t-il coûter aux CONtribuables européens ?

    Combien de dizaines de milliards d’euros ?

    Répondre
  • BA

    11 juin 2013

    Mardi 11 juin 2013 :

    Grèce : l’échec de la vente du gaz porte un coup au plan de privatisation.

    Le naufrage de la privatisation du groupe gazier grec DEPA, après le retrait surprise de l’offre déposée par le géant russe Gazprom lundi, porte un coup à l’ambitieux programme de privatisations grec exigé par les bailleurs de fonds du pays, UE, BCE et FMI.

    Déjà en retard sur son calendrier initial de privatisations, qui prévoyait des encaissements de 2,6 milliards d’euros en 2013 pour renflouer l’état grec dans une situation financière toujours fragile, Athènes sera contrainte de reporter de nouveau son objectif.

    Le Premier ministre Antonis Samaras a déploré cet échec, en assurant immédiatement qu’un nouvel appel d’offres serait lancé très prochainement. Au cours des mois passés, M. Samaras avait eu au moins trois entretiens à Athènes avec le président de Gazprom, Alexey Miller.

    Une source gouvernementale a précisé à l’AFP qu’il y avait du coup très peu de chances que cette énorme privatisation soit finalisée en 2013, réduisant ainsi beaucoup le potentiel de rentrée d’argent dans les caisses grecques.

    http://www.romandie.com/news/n/_Grece_l_echec_de_la_vente_du_gaz_porte_un_coup_au_plan_de_privatisation_RP_110620131600-25-369312.asp

    Du coup, les prévisions de l’OCDE concernant la Grèce vont devoir être revues.

    Il va y avoir encore moins d’argent que prévu qui va rentrer dans les caisses grecques : les conséquences concrètes de ce manque à gagner pour la Grèce seront un nouveau coup dur pour le peuple grec.

    Prévisions de l’OCDE pour l’année 2013 :

    Pour l’année 2013, le PIB de la France va baisser de 0,3 %.

    Zone euro : – 0,6 %.

    Pays-Bas : – 0,9 %.

    République Tchèque : – 1 %.

    Espagne : – 1,7 %.

    Italie : – 1,8 %.

    Slovénie : – 2,3 %.

    Portugal : – 2,7 %.

    Grèce : – 4,2 %.

    Répondre
  • iclair

    11 juin 2013

    Cher Charles,
    Puis-je mentionner une autre categorie d’investissement: celle d’etre agnostique sur l’avenir des prix et de laisser ses algorithmes decider de leur direction pour les prochaines heures. (Seulement quelques transactions par jour ou moins). Je suis un ancien long-short manager et j’ai realise depuis 2008 que les banques centrales manipulent les prix. Les anciens principes, comme par exemple la relation inverse des prix entre les equities et les bonds n’existent plus. La methode que je decris est attrayante si la liquidite est suffisament importante car il faut pouvoir rentrer et sortir rapidement. La profitabilite de ce genre de trading tend a battre toutes autre formes de strategies. Un bon exemple est celui de Jim Simmons de Renaissance Technologies. Meme sur le long terme cette strategie n’a jamais ete battue. Les sharpe ratios sont exeptionnels mais la taille gerable est limitee car il faut s’assurer de la liquidite.

    Monsieur Gave, j’admire votre raisonnement et votre passion.
    Bien a vous.

    Répondre
  • P.M

    10 juin 2013

    Olivier delamarche répète ce que vous dites depuis des mois a chacune de ses interventions du mardi sur bfm,en précisant en plus que le marche us est acheté en majorité par la FED
    En résumé les actions…no, les obligations d état …no, l or …no!les comptes dans les banques européennes…..no(chypriotisation possible)
    Quelle lessiveuse ou quel matelas conseillez vous pour cacher nos renmibi,parce que le dollar…
    Bien cordialement

    Répondre
  • Homo-Orcus

    10 juin 2013

    On a l’impression d’être moins « bête » après avoir lu vos billets.
    Pour le specular latin; réfléchir, ok mais dans le sens miroir. Je n’achète pas une action parce que je pense qu’elle est bonne mais parce que mon voisin la trouve bonne. Je vous fais grâce du miroir qui ferait mieux de… avant

    Répondre
  • xly

    10 juin 2013

    « Comme ils vont se sentir mieux, ils vont dépenser plus et l’économie va repartir.Alors là, pas sûr du tout. » Plus, peut-être mais comment ? pour des produits made in China, Japan, Bangladesh, Germany ? Mes chromosomes de paysans me laissent penser que la bonne marche de l’économie ne dépend pas seulement de manipulations financières/budgétaires/monétaires, mais reste encore tributaire des efforts sonnants et trèbuchants.de production, de productivité, d’innovation…une morale toute bête qui n’est jamais que celle de la fable du « Laboureur et ses enfants ».

    Répondre
  • svl

    10 juin 2013

    je suis d’accord avec vous et il me semble qu’effectivement une bulle c’est de nouveau créée

    mais mon souci dans la création de richesse durable et que nous vivons dans des bulles financières constante et a répétitions depuis 30 ANS…(voir graphique du cac 40)

    Delà me viens une logique assez morbide du fait que nous serions effectivement dans le vide …et j’aimerai bien si vous me le souhaitez m’expliquer ce qui pourrait éventuellement rester mis a part a un retour des fondamentaux de l’ordre de 1500 pts sur le cac 40

    merci d’avance

    Répondre
    • jepirad

      11 juin 2013

      Vous devriez regarder de quoi est composé le CAC40 avant de pronostiquer un CAC à 1500 (la bonne hauteur est quand on a les deux pieds au sol aurait dit Coluche).

    • svl

      11 juin 2013

      c’est vrai que le 2 mars 2009 sa composition était vraisemblablement différente avec 2534 pts….

      de plus je ne parle aucunement d’un pronostique comme certains économistes qui en rajoutaient une couche avec des stats débiles mais bien de fondamentaux qui sert donc de base de fondement …

    • jepirad

      12 juin 2013

      A 1500 vous y allez un peu fort puisque les sociétés qui constituent l’indice sont très internationalisées et dégagent de bons profits qui sont (paradoxe) faiblement imposés!
      Il est donc vraisemblable que les 3800 actuels reflètent un indice correctement valorisé.
      Mais faut s’inquiéter des plafonds atteints par Nikkei, DJ et DAX. La bulle est formée. Reste à savoir quand elle explosera. De mon point de vue avant la fin de l’année et probablement de manière larvée.

  • roger duberger

    10 juin 2013

    Cher Monsieur Gave,
    C’est toujours un plaisir de vous lire. J’adore vos classements, ça me fait penser aussi à la « théorie du cafard dans la cuisine », dès que le premier sortira il faudra sangler le parachute.
    Certains « analystes américains » pensent qu’il risque d’y avoir un retracement sur Wall street, puis une phase de montée forte…. Y croyez vous ?

    Pour ma part, je crois que la devise chinoise va croitre et que tous les chinois vont connaitre un effet richesse et que la Chine pourrait entrainer l’économie mondiale dans une phase de croissance, -je ne suis pas un expert- mais j’essaie de réfléchir.
    Bien cordialement

    Répondre
  • BA

    10 juin 2013

    Lundi 10 juin 2013 :

    Grèce : le PIB en repli de 5,6 % à fin mars (deuxième estimation).

    Le PIB de la Grèce s’est replié de 5,6 % au premier trimestre 2013 sur un an, selon des données révisées publiées par le service des statistiques (Elstat). Les premières estimations faisaient état d’une baisse de 5,3 %.

    Au premier trimestre 2012, l’activité de la Grèce avait reculé de 6,7 %.

    Italie / PIB T1: recul plus fort qu’attendu (- 0,6%) (2e estimation).

    Le Produit intérieur brut de l’Italie a reculé de 0,6% au 1er trimestre 2013 par rapport au précédent, a indiqué lundi l’institut des statistiques Istat, qui corrige ainsi une première estimation faisant état d’un recul de 0,5%.

    Sur un an, le recul du PIB du 1er trimestre 2013 a également été revu en baisse, à – 2,4% (contre une estimation provisoire de – 2,3%), selon Istat.

    http://www.romandie.com/news/n/ItaliePIB_T1_recul_plus_fort_qu_attendu__06_2e_estimation38100620131139.asp

    Premier trimestre 2013 :

    Pourcentage de variation du PIB par rapport au même trimestre de l’année précédente :

    Allemagne : – 0,3 %.
    France : – 0,4 %.
    Belgique : – 0,5 %.
    Pays-Bas : – 1,3 %.
    Finlande : – 2 %.
    Espagne : – 2 %.
    Italie : – 2,4 %.
    Slovénie : – 3,3 %.
    Portugal : – 4 %.
    Chypre : – 4,1 %.
    Grèce : – 5,6 %.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-05062013-BP/FR/2-05062013-BP-FR.PDF

    Répondre
    • jepirad

      11 juin 2013

      Finalement avec notre politique à contre-sens -comme elle est jugée ici (notamment) la France ne s’en tire pas si mal que ça!

  • Daniel

    10 juin 2013

    Monsieur Gave,
    Dans un but de diversification et en attendant de pouvoir acheter « à bon compte », je souhaite changer mes liquidités euros en devises étrangères. Pourriez-vous m’indiquer dans votre ordre de préférence, deux ou trois devises, qui vous semblent intéressantes?
    Merci

    Répondre
    • Charles Gave

      10 juin 2013

      Cher Daniel
      Le Dollar US, le Renminbi, et 1/2, 1/2 la Livre Sterling et la couronne Suedoise
      Amicalement
      cg

    • Daniel

      11 juin 2013

      Merci beaucoup

  • JohnS

    10 juin 2013

    Toujours aussi interessant, maintenant reste a trouver le bon parachute…

    Répondre
  • Amellal Ibrahim

    10 juin 2013

    Il y a donc bien une bulle sur les marchés actions ???

    Répondre
    • jepirad

      11 juin 2013

      Avec un DJ à 15000 évidemment qu’il y a une bulle.

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