28 octobre, 2013

Avoir confiance ou pas

La semaine dernière, quelques amis Anglais ont donné pour mon soixante dixième anniversaire une petite fête dans la City à Londres, cet anniversaire correspondant peu ou prou au cinquantième anniversaire du moment où j’ai commencé à étudier l’économie à Toulouse, en automne 1963.

Ce genre de fête ressemble un peu à une réunion d’anciens combattants et est fort propice à l’évocation d’anciens souvenirs marqués soit par des victoires éclatantes soit par des retraites piteuses, la réalité étant malheureusement que l’on apprend beaucoup plus lors des déroutes que lors des succès, pour peu bien sur que l’on soit toujours en vie.Car dans la finance, le but essentiel n’est pas de mener LA charge héroïque qui décide de la victoire ou de la défaite, mais bien d’être là, toujours en vie, pour la prochaine bataille.

Entre le Marechal Lannes qui disait  » un hussard encore en vie à trente ans est un Jean Foutre » (il fut tué à vingt neuf ans) et Sieyès à qui on demandait où il avait été de 1792 à 1794, époque de la Terreur, et qui avait répondu  » J’ai vécu », le financier choisira toujours Sieyès.Depuis cinquante ans, j’ai donc « ‘vécu » au travers d’une période qui n’a pas été facile, loin de làSoyons honnête: je ne connais pas une seule période de cinquante ans dans l’Histoire financière qui ait été « facile ».Un financier qui aurait commencé sa carrière en 1913 n’aurait pas vraiment eu la tache aisée de 1913 à 1963 et je ne pense pas que celui qui aurait commencé en 1863 ou en 1813 se serait particulièrement amusé non plus.

Bref, quels sont les règles à  appliquer pour survivre, comme Sieyès le fit ?

La première des règles c’est de bien se rendre compte que dans la vie il y a deux sortes de problèmes, les miens et pas les miens.

Par là  je veux dire que mon rôle en tant que financier n’est pas de proposer un plan pour que l’harmonie, l’altruisme et la beauté règnent enfin sur terre mais de gérer l’épargne que l’on m’a confiée pour qu’à  la fin de la période elle soit plus élevée qu’au début, et de le faire dans le cadre des lois qui s’imposent à moi.

Mon problème est donc d’analyser ce que propose tous les gens qui veulent améliorer le monde pour savoir si ce qu’ils vont faire va marcher ou non et de m’ajuster en conséquence, et c’est tout.

J’entends d’ici les hurlements de mes chers « Oints du Seigneur » qui vont immédiatement m’accuser du crime affreux d’égoïsme, mais à ca je voudrais répondre  que mon DEVOIR est de transmettre à la génération suivante plus de CAPITAL que je n’en ai reçu et que tout système qui prend aux générations futures pour entretenir les générations actuelles dans un confort qu’elles n’ont pas gagné est profondément IMMORAL.

Gaspiller le Capital que nous avons reçu de nos ancêtres et hypothéquer celui de nos enfants et de nos petits enfants qui n’ont pas voté sur ces dépenses, ce qui a toujours été la grande spécialité des Oints du Seigneur, est insupportable à tout père ou grand père (ce que je suis).A ce propos, je réitère la question que j’ai posée il y a un certain temps déjà.

Un grand nombre d’Oints du Seigneur Français , inscrits à toutes les associations bidons qui sévissent en France pour y toucher des subventions  et professeurs payés par nos impôts (l’un n’excluant pas l’autre) ont signé pétitions sur pétitions pour nous dire que comme ils conseillaient Hollande et qu’ils étaient compétents, il fallait voter pour leur candidat qui ne pouvait mener qu’une bonne politique.

Et la question est donc: Ou sont ils? Que sont ils devenus? On ne les entend plus, ils ont disparu des ondes, on ne les voit plus sur les étranges lucarnes. Ayant puissamment contribué  à ce que la France retourne à la prospérité et à la paix civile, ce que chacun peut constater, ils ont décidé sans doute de laisser les résultats de la politique qu’ils ont recommandé être assumée par leur candidat et par lui seul.

Comme le dit la sagesse populaire, le succès a plusieurs pères, l’échec est orphelin. Si on en juge par leur silence assourdissant, nous sommes sans doute en train de connaitre l’un des échecs les plus extraordinaires que le système politique Français ait connu… Et les rats ne quittent pas le navire, ils essaient de nous faire croire qu’ils n’ont jamais été à bord…

On est contents de vérifier une fois de plus que les économistes « officiels » de notre beau pays  peuvent être aussi modestes et que leur compétence n’a de pendant que leur courage.

Donc quand un politique ou pire encore un économiste me dit que ce que je fais est ‘immoral », voila un commentaire qui ne m’intéresse, alors, mais pas du tout. En réalité, entendre les politiciens d’aujourd’hui parler de « morale » est l’une des choses les plus surprenantes auquel le citoyen de base se trouve confronté. Tout ce que  leur a jamais demandé le Peuple a été de gérer l’Etat de façon efficace, et comme ils n’y arrivent pas, tant ils sont incapables,  ils expliquent que c’est parce que je ne suis pas « moral » et que j’ai fâché les Dieux, selon la bonne veille technique du bouc émissaire ( Voir René Girard).

Voila une vieille astuce qui ne trompe plus personne depuis Savonarole ou Lénine et les Koulaks, mais ca n’empêche pas ces gens pétris de moralité et vêtus de probité candide et de lin blanc, qui seuls sont désintéressés comme chacun le sait, de nous la ressortir à chacun de leurs échecs.

Il est  par contre tout a fait évident que je ne dois  jamais faire quelque chose d’illégal, ce qui n’a rien à voir avec la moralité. La morale est affaire individuelle et volontaire, le respect de la Loi affaire collective et obligatoire sous peine de sanction.

Et si je ne peux pas gérer mon épargne dans mon pays en respectant la Loi, eh bien cela veut dire que je vis dans une Tyrannie et que je dois envisager de quitter le pays, pour le bien de mes enfants et de mes petits enfants ou mieux encore agir politiquement pour renverser ce pouvoir tyrannique.

La deuxième chose que je dois faire c’est de ne JAMAIS prêter la moindre attention aux intentions de ceux qui gouvernent. La seule chose qui compte, c’est les MOYENS qu’ils vont utiliser.

Comme le disait Aldous Huxley, ce qui définit la moralité ce sont les moyens utilisés et non pas les buts affichés. Et la, c’est très simple.

Tout pouvoir qui s’appuie sur des moyens qui réduisent la Liberté individuelle et sur la coercition doit être considéré avec la plus grande suspicion. «  La force injuste de la Loi, » pour utiliser l’abominable formule de Monsieur Mitterrand peut tout à fait s’appliquer à moi et me forcer à faire des choses que je n’ai pas du tout envie de faire. La Loi peut bien sur être utilisée pour spolier des biens que j’ai acquis tout à fait légalement et sans que je puisse me défendre. A ce pouvoir là , il ne faut faire aucune confiance et essayer d’être sans arrêt en avance d »un coup sur ses tendances prédatrices, mais encore une fois, légalement.

En revanche, si le pouvoir en place se met en tète d’accroitre ma liberté d’action au niveau individuel, alors, il n’y a aucune raison que je ne lui fasse pas confiance. En termes simples, ceux qui veulent se servir du bâton ne m’intéressent pas, ceux qui veulent se servir de la carotte bénéficient immédiatement d’un préjugé favorable de ma part.

Bref, gérer de l’argent est très facile.

  • D’abord, je suis convaincu que gérer mon épargne est mon problème et ne regarde personne d’autre.
  • Ensuite, si les autorités me font confiance, j’ai tendance à leur faire confiance. Si elles ne me font pas confiance, je me méfie. Et comme la croissance économique n’a lieu que dans les sociétés de confiance , pour reprendre l’expression de Xavier Fontanet, mon épargne ne pourra prospérer que dans les sociétés de confiance et nulle part ailleurs.
  • Dans le premier cas,  celui du pouvoir prédateur, je dois essayer de limiter les dégâts. Dans le deuxième, je  peux espérer gagner de l’argent et donc augmenter mon capital et rendre service aux générations futures.
  • Dans cet esprit, et après cinquante ans de pratique, je suis arrivé  à la conclusion qu’il y a des gens à qui l’on peut faire confiance, parce qu’ils ont un jugement sur et qu’ils sont honnêtes et je me tourne vers ces gens là quand j’ai besoin d’un conseil.

Quant au reste, il ne s’agit que de détails.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

40 Commentaires

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  • MLCD

    6 décembre 2013

    1/ Quand vous parlez d’enrichir (en capital) les générations futures, vous faites référence à votre propres descendants/héritiers ? ou à une classe plus large de personnes (géographique, politique, autre ?) ?

    2/ Quand vous parlez de prendre aux générations futures : Je suppose que vous faites référence aux états qui voient leur dette croître plus vite que le PIB..
    Ou voyez vous un problème à cela ? Non pas que je n’en vois pas mais j’aimerais bien comprendre en quoi cela (vous) dérange..
    a/ Parce que la dette est contractée auprès d’investisseurs français ? (qui seront demain ceux taxés pour la rembourser… investisseurs à qui l’on pourrait répondre : tant pis pour vous si vous préférez le faire fructifier le moins possible à des taux bas en attendant de payer des impôts demain, vous mêmes ou via vos héritiers)
    b/ Parce que la dette est contractée auprès d’investisseurs étrangers ?

    3/ La concentration du capital que nous observons à peu près partout sur terre est elle souhaitable ? (concentration qui est accélérée par la finance)
    A défaut, faudrait-il la réguler ?

    Répondre
    • MLCD

      6 décembre 2013

      PS : Les questions 1 et 3 ne sont pas du tout indépendantes. Puisque si vous chercher à accumuler du capital « réel » personnellement (ou pour un groupe de personnes réduit), vous participez activement à un phénomène de concentration de richesses. Jusqu’où cette concentration est elle doit elle aller ?

      Ma modeste connaissance des mathématiques me rappelle qu’une suite croissante bornée (par 100% finit) par converger. Autrement dit si l’on arrête pas le processus et que tout le monde se comporte comme vous avec succès, il y aura un jour une personne sur terre qui détiendra 100% du capital ou à un point intermédiaire plus ou moins stable un groupe restreint d’oligarques qui détiendront 100% du capital total.

      Il serait à mon avis important de distinguer clairement dans votre discours la création de richesses (de capital) par opposition l’appropriation de richesses (de capital) qui est quant à elle plus comparable à une partie de poker qui est plus ou moins à somme nulle.
      Les deux pouvant se faire dans le cadre de la « loi » mais la deuxième a nettement moins d’intérêt macro-économique que la première (sauf peut-être dans la « redistribution »).

      Il ne s’agit de morale ici mais bien de comprendre les conséquences socio-économiques des comportements que vous encouragez.

      Car agir en temps que particulier pour la concentration des richesses sans se soucier des conséquences à moyen et long terme me parait tout aussi indécent et dangereux que lorsqu’un état endette des générations futures

      Ici, loi et morale se rejoignent : J’ai peur qu’en fait vous ne critiquiez des états qui font des choses complètement légales mais immorales en empruntant outrageusement sur les marchés. Et que dans le même temps vous ne refusiez de vous appliquer le même crible « moral » en vous défaussant sur le caractère légal de votre action.

    • idlibertes

      7 janvier 2014

      donc, je crois que nous sommes trop incultes pour répondre à vos questions. Ceci expliquant cela. A titre personnel , je n’arrive pas à vous repondre car je ne comprends pas CE QUE VOUS DEMANDEZ et vous m’en voyez désolée . Alors, on simplifie, on élague, on zipp, on fait du « ce qui est simple s’énonce clairement » et sait on jamais, la lumiére sera peut être

      Amicalement

      Idl

    • MLCD

      7 janvier 2014

      Les diverses questions ne me paraissaient pas si compliquées…

      « Le fait que la concentration du capital aboutisse à le faire détenir par une poignée d’oligarques à terme » est un concept qui vous dépasse ?

      Quel autre concept parait si complexe ?

    • idlibertes

      8 janvier 2014

      Cher Monsieur

      Mais comme vous avez toujours raison c’est formidable. Vous devriez écrire, tenir un site ou même publier ou vendre vos conseils à autrui. OU peut- on vous suivre avec les autres (ceux qui aussi payent pour vos précieuses analyses) SI profondes et incisives?

    • MLCD

      7 janvier 2014

      Question explicite :

      Comprenez vous que l’on ne puisse pas distinguer aussi facilement « moral » et « légal » ?

      (vous dites vous même que la morale ne vous intéresse pas vous ne faites que respecter la loi)

      J’illustrais l’extrémisme de cette approche en faisant remarquer que les états surendettés n’avaient enfreint aucune « loi » et pourtant vous vous permettez de les critiquer copieusement pour l’avoir fait.
      A partir de la, il me parait naturel/juste de vous critiquer pour votre manque de « morale » dans la gestion de vos affaires (cf. votre propre déclaration).

      Ou seriez vous du genre à demander aux autres d’être plus honnêtes (moralement parlant) que vous dites l’être vous mêmes ? n’est ce pas un peu asymétrique ? (hypocrite?)

    • MLCD

      7 janvier 2014

      « ceci expliquant cela. A titre personnel , je n’arrive pas à vous repondre car je ne comprends pas CE QUE VOUS DEMANDEZ et vous m’en voyez désolée »

      Ce que je fais, c’est que je réagis en reprenant vos théories et en essayant d’en tirer parfois les conséquences sur des cas concrets parfois les conséquences sociétales (caractère soutenable et souhaitable de la concentration des richesses)

      « alors, on simplifie, on élague, on zipp, on fait du « ce qui est simple s’énonce clairement » et sait on jamais, la lumiére sera peut être »

      C’est quoi ce charabia ?

      J’ai pris la peine de faire un paragraphe construit et vous réagissez avec ce genre de trucs ? Je préférerais encore être ignoré (volontairement ?) que de vous voir satisfaire votre conscience de « réponse » en répondant un truc pareil…

    • idlibertes

      7 janvier 2014

      Idem, je ne comprends pas les questions.

      Vous serait-il possible de les poser l’une aprés l’autre et non pas en enchevêtrement digne d’un manuel administratif de prefecture régionale, avec tout le respect qui leur est du?

      Prenons la premiére:Quand vous parlez d’enrichir (en capital) les générations futures, vous faites référence à votre propres descendants/héritiers ? ou à une classe plus large de personnes (géographique, politique, autre ?) ?

      REALLY????? Pensez vous que CG soit là pour parler de sa dévolution succésorale? People really?

      B/ Oui la dette est contractée sur les marchés étrangers du moins , financée mais elle est crée par nos états puisque ce sont eux qui créent la demande.
      La concentration du capital? Cad? est elle souhaitable? Définissez concentration du capital et doit elle etre réguler? once again, please

    • MLCD

      7 janvier 2014

      Concernant ma façon de lister les questions cela permet de savoir de quoi l’on parle et à quel moment. le concept de chapitrage dans les discussion et les livres est ce que l’on pourrait appeler une « bonne pratique » mais ce n’est pas à un auteur à succès comme vous que je devrais le rappeler.

      J’assume pleinement votre critique de manuel administratif (même si depuis la fin de mes études je n’ai connu que le secteur privé) car je trouve que cela permet de ranger et d’ordonner et d’éviter ainsi de se perdre en mélangeant les sujets.

      Concernant votre ironie sur « REALLY????? Pensez vous que CG soit là pour parler de sa dévolution succésorale? People really? », disons que la profusion des idées diverses et variées mélangées au sein du meme billet ne (me?) permet pas naturellement de trancher entre enrichir (en capital) les investisseurs d’un fonds dont la gestion aurait été donnée à Mr Gave ou enrichir les générations futures au sens noble (cf : « Par là je veux dire que mon rôle en tant que financier n’est pas de proposer un plan pour que l’harmonie, l’altruisme et la beauté règnent enfin sur terre mais de gérer l’épargne que l’on m’a confiée pour qu’à la fin de la période elle soit plus élevée qu’au début, et de le faire dans le cadre des lois qui s’imposent à moi. »)
      Donc oui la question que je pose est légitime.
      et quand quelqu’un dit ouvertement qu’il est prêt à enfreindre la moral et de seulement respecter la loi, il n’est absolument pas naturel d’imaginer que cette même personne face preuve d’altruisme envers le générations futures d’autant qu’il a lui même explicitement dit qu’il n’était pas la pour faire preuve d’altruisme.

      Je suis étonné qu’il soit nécessaire de vous définir la notion de concentration du capital.
      La concentration du capital c’est lorsque pour faire simple 1% de la population possède 10% du capital un année donnée et ce même 1% possède 20% l’année suivante (la hausse est ici caricaturée d’autant que 100% est le maximum mathématiquement admissible).
      Est ce assez clair ainsi ?
      Il existe bien une telle concentration du capital?
      Par votre travail de financier et en vendant vos services à des gens déjà plutôt riches (en capital) à priori vous les aidez à augmenter leur patrimoine plus vite que la moyenne et par conséquent vous accélérez ce processus :
      Jusqu’où cela est il tenable ?
      Jusqu’où cela est il souhaitable ? s’arrêtera t on au 100% maximum théorique ? (sachant qu’après on pourra regarder la millième le plus riche au lieu du centième le plus riche afin de continuer la mesure)
      Il n’y aurait de fait plus de démocratie mais il s’agirait de fait d’une plutocratie (si ça n’est pas déjà le cas).

  • Marc

    3 novembre 2013

    Bonjour,

    Votre présentation des choses me fait penser au fumeur qui peste contre l’interdiction de fumer dans les lieux publics et qui en même temps, est incapable de se priver d’une seule cigarette sur sa journée: où est la vraie contrainte?

    Vous me direz que l’épargne n’a rien à voir avec la santé; et bien envisageons les choses sous un autre angle: la rage taxatoire de l’état est due à son endettement excessif, endettement alimenté par le secteur financier grâce … à votre épargne (et la mienne aussi 😉 ).

    Libérez-vous de votre épargne et vous serez vraiment libre

    Bonne journée
    Marc

    Répondre
  • Pascal

    31 octobre 2013

    Bonjour à tous et bon anniversaire Monsieur Gave.

    Suite à votre passage chez BFM, j’ai cru comprendre que vous viendriez en France engager un combat pour changer notre pays. De quoi s’agit-il exactement ! De candidature politique ? Quoi qu’il en soit je me réjouis toujours de vous lire ou de vous écouter.
    Pourquoi ne vous voit-on pas plus souvent à la TV. Vous êtes un océan de fraîcheur libérale dans le monde du conservatisme.

    Cordialement

    Répondre
    • idlibertes

      31 octobre 2013

      Cher Pascal,

      Un combat politique, non. Un ecombat par les idées en revanche oui. Dés janvier, Charles revient en France en tant que contribuable, advienne que pourra.
      « Aux grand hommes, la patrie reconaissante » 🙂

      Amicalement

      Idl

    • Nicolas

      1 novembre 2013

      « Charles revient en France en tant que contribuable »

      Vocation au Martyre ? Ou bien sera t il un contribuable dissimulé ?

      HP BthD To You !

    • idlibertes

      1 novembre 2013

      Martyre, c’est écrit

    • Pascal

      1 novembre 2013

      Martyr, non, plutôt acteur du changement : combattant pour la liberté, oui. La victoire de nos idées libérales sera la récompense. Être martyr c’est accepter de souffrir et d’en supporter une fin malheureuse. Être un combattant c’est être un résistant et espérer une fin heureuse. Il faut positiver dans la venue de Monsieur Gave. Un guide, voilà ce qu’il sera.

  • Franck

    31 octobre 2013

    Merci Charles

    Un compatriote a Hong kong, j’avoue que vous lire me donne une pêche d’enfer, cela change de la soupe des média et de la propagande d’énarques.

    Ne partez pas en France, vous perdriez votre temps, il est impossible de faire changer l’état trop gangrené, il faut attendre qu’il s’effondre de lui-même.

    Continuez d’ouvrir les yeux des français qui se prennent en main, les autres laissez les tomber.

    Répondre
  • Guy

    30 octobre 2013

    Même si je suis en retard, permettez moi de vous souhaiter un bon anniversaire. Et continuez votre combat pour la promotion des idées libérales, c’est la seule façon de renverser les tendances haineuses gauchistes trop présente dans les société, surtout latines.

    Répondre
  • Roger Duberger

    30 octobre 2013

    Cher Mr Gave,
    J’étais en voiture ce matin et je vous ai entendu sur BFM, vous avez été très bon, bien d’accord avec vous sur les syndicats qui ne représentent rien et font énormément de mal. Ce que vous avez dit sur les génie français était très juste et très beau : on voit bien en effet rien qu’au niveau du paysage ou des villages que de nombreux français manifestent leur intelligence par la réalisation de belles choses (immeubles, jardins, paysages etc) et c’est bien dommage que l’administration par ses règlements ridicules soit un frein à l’intelligence et à l’initiative.
    bien cordialement

    Répondre
  • Olivier

    30 octobre 2013

    Le fait est qu’aujourd’hui, même les PME régionales qui ont encore un peu d’argent (ou de capacité à emprunter) investissent… à l’étranger.

    Répondre
  • Roger Duberger

    29 octobre 2013

    Cher Mr Gave,
    On attribue à Lénine : « La confiance c’est bien, le contrôle c’est mieux  »

    Il ne faut jamais faire confiance à ceux qui ont besoin de votre argent, surtout si ce sont des politiques.
    Cordialement

    Répondre
  • Poseidon

    29 octobre 2013

    ce n’est pas sur….. puisque l’ensemble du systeme mondial repose sur le meme schema à de rares exceptions !

    on peut parler d’equilibre des bulles…. l’une venant en aide à l’autre et ainsi de suite.;…

    Répondre
  • BA

    29 octobre 2013

    En Europe, les Etats sont hyper-endettés. Les dettes des Etats européens forment une gigantesque bulle qui va bientôt éclater.

    Et la dette privée ?

    Qu’en est-il de la dette privée ?

    En Europe, les ménages sont hyper-endettés, les entreprises sont hyper-endettées, et les banques sont en faillite.

    A propos de la dette des ménages et de la dette des entreprises, le Luxembourg remporte le championnat d’Europe de la dette privée.
    L’Irlande a la médaille d’argent.
    Chypre a la médaille de bronze.
    La France finit 14ème.

    Ces dettes privées forment une gigantesque bulle, encore une, qui va bientôt éclater.

    Depuis plusieurs années, l’économie des pays européens ne repose que sur … de la dette.

    Quand ces bulles éclateront, les pays européens vont connaître un effondrement économique et financier.

    1- Médaille d’or : Luxembourg : dette privée de 317,4 % du PIB (en 2006, c’était seulement 134,7 % du PIB).
    2- Médaille d’argent : Irlande : dette privée de 306,5 % du PIB (en 2001, c’était seulement 154,7 % du PIB).
    3- Médaille de bronze : Chypre : dette privée de 296,4 % du PIB (en 1999, c’était seulement 158,6 % du PIB).
    4- Danemark : 238,9 % du PIB.
    5- Portugal : 225 % du PIB.
    6- Pays-Bas : 221 % du PIB.
    7- Suède : 214,2 % du PIB.
    8- Espagne : 195,6 % du PIB.
    9- Royaume-Uni : 181,4 % du PIB.
    10- Finlande : 160,5 % du PIB.
    11- Malte : 155,4 % du PIB.
    12- Autriche : 147,5 % du PIB.
    13- Belgique : 146,4 % du PIB.
    14- France : 140,6 % du PIB (en 1999, c’était seulement 95,8 % du PIB).

    Source : Eurostat.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&init=1&language=fr&pcode=tipspd20&plugin=0

    Répondre
  • stefano

    28 octobre 2013

    Je propose ci-après mon équation « einsteinienne » qui explique selon moi 40 ans d’histoire économique de la France:

    Vème république (avec son président démiurge et démagogue) + ENA + Europe + Euro + immigration
    =
    5 millions de chômeurs + 2000 milliards de dettes + 56 % de dépenses publiques + 35000 expatriations/an

    Répondre
    • Poseidon

      29 octobre 2013

      Monsieur, mefiez vous de vos propos vous pourriez etre considéré comme un homme d’extreme droite !

  • xly

    28 octobre 2013

    Si je comprends bien  » les ponctionnaires vont nous chyprer nos escronomies ? »

    Répondre
  • GdV

    28 octobre 2013

    Le coup est bien porté, Monsieur Gave, là et au moment où il fait le plus mal.
    Le pouvoir est vacillant, il titube sous le poids de son inconséquence, les mesures fiscales annulées sous la pression des intérêts particuliers sont innombrables. Franchement auriez-vous envie de confier votre portefeuille à Monsieur Hollande ? Si les marchés n’étaient pas inondés de liquidité… comment expliquer la stabilité imperturbable des taux de financement de la dette Française ? Heureusement qu’ils empruntent en euro car si l’on supposait qu’ils rembourseront en Francs !

    Répondre
  • Amellal Ibrahim

    28 octobre 2013

    Bonjour,

    Joyeux anniversaire …

    Au fait, quel est le plus problématique chez vous, le taux de prélèvement fiscal élevé ou sa volatilité ? Votre taxe sur l’épargne longue vient d’être temporairement annulée paraît-il.

    Répondre
    • Charles Gave

      28 octobre 2013

      Cher Lecteur
      Les deux mon Capitaine
      cg

    • idlibertes

      29 octobre 2013

      merci merci

    • Amellal Ibrahim

      29 octobre 2013

      de rien de rien 🙂

      Jean-Marc Daniel appelle ça : « Fiscalité quantique » …

    • Amellal Ibrahim

      29 octobre 2013

      Au fait, que désignez-vous par « morale collective » ?
      Vous dites que ça nous amène au stalinisme …

      Par exemple, si je suis financier et que je prétends qu’acheter des obligations grecques est une bonne opération, alors que je cherche juste à refourguer la patate chaude à quelqu’un d’autre, moralement, c’est quand même limite ?

      Si par exemple, quelqu’un de notoire, disons Mandela ou autre est dans le coma, et que j’ai ouvre des paris sur sa mort, tel ou tel jour, moralement, cela est blâmable ?

      Où commence, où s’arrête la limite …

      Merci d’avance.

    • idlibertes

      29 octobre 2013

      Cher Amellal, l’idée est que vous êtes seul juge de cette morale. devant Dieu disont à la rigueur . l’état n’a pas à juger moralement . Il doit juste intervenir pour santionner les crimes/délits mais n’a pas à juger si c’est « bien  » (être infirmière) ou c’est mal (être financier)

    • idlibertes

      29 octobre 2013

      et pour aller plus loin, vous pouvez par exemple dans l’histoire avoir des exemples de crimes qui furent juger immoral en leurs temps et heures comme l’homsexualité par exemple qui était autrefois un crime. Puis est devenu « juste » immoral et maintenant n’est plus ni l’un ni l’autre. Même remarque de l’avortement. également sur ce sujet l’article intitulé « Abelard reviens  »

      Cdlt

      Idl

    • Amellal Ibrahim

      30 octobre 2013

      Ok merci merci.

  • BA

    28 octobre 2013

    Première chose : un Etat peut faire ce qu’il veut, même si c’est illégal.

    Deuxième chose : les grands Etats industrialisés sont hyper-endettés et ils sont au bord du défaut de paiement.

    Troisième chose : quand un Etat est hyper-endetté, il fait des choses immorales, illégales, etc, etc. Les Etats hyper-endettés vont donc voler l’épargne des épargnants, car un épargnant, c’est une vache à lait.

    Quatrième chose : ce qui s’est passé à Chypre a montré au monde entier que les vaches à lait n’étripent pas le fermier à grands coups de corne.

    Cinquième chose : pour commencer, les Etats hyper-endettés vont voler 10 % de l’épargne des vaches à lait.

    Je dis bien : « POUR COMMENCER »

    Prévisions du FMI pour l’année 2014 :

    1- Japon : dette publique de 242,3 % du PIB.

    2- Grèce : dette publique de 174 % du PIB.

    3- Italie : dette publique de 133,1 % du PIB. Fin juin 2013, nous en sommes déjà à 133,3 % du PIB.

    4- Portugal : dette publique de 125,3 % du PIB. Fin juin 2013, nous en sommes déjà à 131,3 % du PIB.

    5- Irlande : dette publique de 121 % du PIB. Fin juin 2013, nous en sommes déjà à 125,7 % du PIB.

    6- Etats-Unis : 107,3 % du PIB.

    7- Espagne : 99,1 % du PIB.

    8- Royaume-Uni : 95,3 % du PIB.

    9- France : 94,8 % du PIB.

    Le FMI ne parle pas de la Belgique. Fin juin 2013, la dette publique de la Belgique était de 105 % du PIB.

    http://www.imf.org/external/pubs/ft/fm/2013/02/pdf/fm1302.pdf

    Répondre
    • goufio

      28 octobre 2013

      On ne dit palus voler, mais « chyprer « l’épargne ».
      Autre chose l' »impôt FMI » de 10 % ce serait 1100 milliards en France sur une dette de 1900 soit 58 %.
      Soit la dette a été financée par l’épargne et l’on dit aux épargnants je vais vous chyprer 10 % de ce que je vous dois pour vous les rembourser et cela ne sert strictement à rien, soit alors le FMI avec ses 350 économistes peuvent faire leur valise. Mais que nous soyons rassurés car Mme Lagarde la « grande économiste financière » qui n’a jamais étudié les deux matières en question a conclue en disant « qu’ils (les emprunteurs) ne recommenceraient plus. Qui veut parier?

    • BA

      28 octobre 2013

      Mais il y a une autre possibilité :

      En France, l’Etat va voler 10 % de l’épargne des vaches à lait françaises, et ensuite, avec cet argent, l’Etat va rembourser ses créanciers étrangers.

  • Martin T

    28 octobre 2013

    « Entre le Marechal Lannes qui disait » un hussard encore en vie à trente ans est un Jean Foutre » (il fut tué à vingt neuf ans) »

    C’est le Hussard Comte de Lasalle ne a Metz et donc Lorrain, et non le Marechal Lannes qui fit cette citation. Lasalle est mort a Wagram d’une balle en pleine tete a 36 ans soit six ans apres la date fatidique.

    Cordialement,

    Martin

    Répondre
    • idlibertes

      29 octobre 2013

      Cher Martin,

      C’est une citation que Charles tenait de son père qui lui même la tenait de son officier enseignant de St Cyr. L’affaire remonte en haut lieu, c’est dire. Merci en tout cas.

      Cdlt

      Idl

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