24 mai, 2013

Acte I, Scène 3 ou « C’est plus la peine de frotter »

Prologue: La piéce se joue à huit clos.

Dans la scéne d’ouverture, Gaspard Koenig ,

Président du Think Tank Génération libre

avait proposé un article  aux Echos du 16 Mai

sur la nécessité de restructurer le dette.

Scéne 2:  Ouverture sur la réponse de Charles Gave « Y- comme un défaut »

Réponse du berger à la bergére, non sans esprit « Et vl’an passe moi l’éponge » (Jeudi 23 mai)

et réponse à la réponse ci -aprés

 

 

« Mon cher Gaspard,

Dans la société de recherche que j’ai créée  il y a 12 ans (GaveKal), il n’y a pas d’avis « maison ». Chacun des associés défend son point de vue  et nous portons nos divergences à la connaissance des clients  dans un produit spécial , appelé,  « Désaccords »  qui est  de loin le plus populaire et le plus lu, les clients intervenant d’ailleurs dans nos débats , en  temps réel.

Je suis donc réellement enchanté de commencer une controverse  avec vous et je ne doute pas une seconde qu’elle nous fera progresser, tous ensemble.

 

Venons  en au débat.

Votre réponse m’inspire les remarques suivantes.

  • L’Euro n’ a rien à voir avec  la construction Européenne et tout à  voir avec la tentative de construire un Etat Européen, dont les Peuples ne veulent pas. Il ‘agit comme je l’ai écrit souvent d’une espèce de coup d’Etat pour voler aux  électorats locaux  la souveraineté qui est l’apanage incessible de toute Nation.  Derrière ce coup d’Etat, une série de fonctionnaires Français,  non élus, qui ont comme caractéristique commune de  détester la Démocratie, du type  Delors, , Lamy , Trichet etc.. Aucun d’entre eux n a jamais cru ni à  la Démocratie ni au Marché Libre, n’a jamais été élu nulle part et n’a jamais travaillé dans une entreprise. J’ai toujours été farouchement partisan de l’Europe de Robert Schuman, et toujours opposé à celle de Jean Monnet.  Ils sont les héritiers directs de Jean Monnet.  L’Euro ne fait donc pas partie de l’aventure Européenne, il en est la négation est en train de détruire l’Europe que j’aimais, ce que j’avais annoncé des 2000 et que je regrette profondément.
  • La capture de nos Démocraties  et la création de l’Euro ont permis à tout le personnel politique Français (en particulier) de s’affranchir de toute responsabilité, en coupant le lien entre une décision politique et ses conséquences économiques.  Prenons l’exemple des 35 heures. Si la France avait eu  à l’époque des taux d’intérêts  et des taux de change déterminés par le marché, le Franc se serait effondré, les taux d’intérêts  seraient montés et l’électorat aurait fait la relation entre une politique stupide et la baisse de leur  niveau de vie. Aux élections suivantes, les responsables auraient été laminés, pour ne jamais revenir.   En 1983, à l’inverse,  Delors (en pleurant…) a du appeler le Directeur de la principale banque Américaine à  Paris qui venait de couper toutes les lignes de crédit à  la France pour lui demander de les faire rétablir. Ce dernier demanda  de parler au Président, qui fut réveillé au milieu de la nuit et qui donna toutes les garanties  nécessaires pour que le crédit soit rétabli (Sortie de monsieur Chevènement…). L’Euro empêche de fait  la réalité  de sanctionner les politiques débiles, sauf  quand il est trop tard. Vous me dites que le retour aux monnaies nationales permettrait aux démagogues de faire n’importe quoi. Puis je vous faire remarquer que nous n’avons jamais eu un gouvernement aussi démagogue que celui que nous avons en ce moment et que ce gouvernement fait vraiment n’importe quoi.? Je ne vois pas comment cela pourrait être pire.  Au moins les Français recommenceraient à percevoir la relation qui unit leurs votes et les politiques suivies. Il est très grave que pour la première fois dans l’histoire de notre pays les partis de gouvernement collectent moins de 50 % des voix. L’Euro CREE les Grillo et va les amener au pouvoir. Je suis prêt à  en prendre le pari. Faisons confiance aux Français et cessons  de prétendre que nous gouvernons (nous les oints du Seigneur) des gens qui sont incapables de tout discernement. Ou alors, supprimons le vote, ce sera plus simple et donnons le pouvoir à  monsieur Attali et à son comité des sages .
  • Vous semblez croire qu’il n y a pas d’exemple de pays ayant atteint un niveau de dette élevé et qui ait pu recommencer  à croitre sans faire une faillite partielle ou totale.. Permettez moi de ne pas être d’accord. Les USA après la seconde guerre mondiale ont fait passer les dépenses de l’Etat  de 48 % du PIB à 18 %, en moins d’un an et l’économie est repartie très tranquillement. En 1992, la Suède a ‘sauté »  à cause d’une spéculation immobilière débridée et  le gouvernement Suédois a décidé  de nationaliser les banques, les actionnaires perdant tout, les obligataires presque tout,  et certains dirigeants bancaires allant en prison (toujours très populaire), en garantissant totalement les dépôts. Trois ans après les dites banques étaient réintroduites en bourse et l’Etat Suédois faisait quatre fois sa mise. Parallèlement  les Suédois  décidèrent  de passer  d’un Etat producteur en un Etat prescripteur et ils n’ont cessé de croitre depuis… la dette baissant de près de 100 % du PI a moins de 40 % aujourd’hui. En 1994, le gouvernement Canadien a décidé de faire baisser les dépenses de l’Etat d’un tiers en deux ans , en coupant  » a la hache » les dépenses et il n y a même pas eu de récession,. Si la rentabilité marginale d’une dépense Etatique est négative, alors la supprimer fait repartir la croissance à  la hausse. Le problème, comme le disait Milton Friedman n’est jamais la dette, mais le poids incongru de l’Etat. Les Keynésiens ont réussi à  faire croire qu’une baisse des dépenses de l’état déclenchait toujours une récession. Aucune raison pour un Liberal de croire à  ces calembredaines qui relèvent de la magie plutôt que de la Science.
  • Cela suppose cependant la liberté du taux de change  puisque le but est de favoriser les entrepreneurs au détriment des rentiers.  Cet ajustement ne peut pas être fait par exemple en étalon or ou en taux de change fixe (France 1934, Argentine 1998-2001) comme toute l’histoire économique le prouve. Pour en venir à notre pays c’est exactement ce que de Gaulle a fait en arrivant au pouvoir (en 1958), il a dévalué le franc sauvagement, ce qui a permis à  la France de se rétablir en tres peu de temps. Le taux de change n’est pas  un symbole de virilité comme le pensent ces vieux messieurs que sont les banquiers centraux, mais un prix comme un autre. La Couronne Suédoise qui avait beaucoup baissé est maintenant remontée à un niveau plus élevé qu’en1992 et les taux Suédois sont inferieurs aux taux Allemands.
  • Enfin, je préfère ne pas commenter la partie sur la responsabilité collective de la génération de Mai 68, tant je  ne fais jamais appel a une telle notion. La morale comme la responsabilité ne s’exerce qu’au niveau individuel.

Pour faire simple et comme disait le Baron Louis à Napoléon qui se plaignait de la faiblesse du franc Français « Sire, faites moi une bonne politique , je vous ferai une bonne monnaie  »

Une bonne politique, c’est un taux de change qui correspond à  la productivité Française , un taux d’intérêt qui soit déterminé par le marché et qui amène à  ce que l’investissement et le déficit (éventuel) soient  financés par l’épargne nationale et un contrôle des dépenses étatiques  pour empêcher qu’elles ne montent plus vite que la valeur ajoutée créée par le secteur privé .

Tout le reste n’est que manipulation, et si j’ai appris quelque chose au travers de ma longue carrière, c’est que les faux prix , c’est à  dire les manipulations ne peuvent pas être corrigées par d’autres manipulations.

Cela ne marche jamais.

 

Charles Gave

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

12 Commentaires

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  • Romain

    29 mai 2013

    Excellente réponse. Personnellement je trouve que l’ambition de M. Koenig, son parcours et son style desservent les idées libérales. Un des meilleurs exemple est sa vidéo « appel du 18 mai » où il se prend pour un De Gaulle libérateur devant la BBC… Être caricaturable ne rendra en rien les idées libérales véritables plus respectées et acceptées dans le débat public (cf le « torchon » de Marc Roche sur M. Koenig dans le Monde). J’ai bien peur que comme le PLD, il se fera absorbé par le pseudo courant libéral de l’UMP.

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  • Nicolas

    29 mai 2013

    « Leur thèse : mieux vaut renégocier d’emblée avec ses créanciers une dette insoutenable et étouffante pour l’économie que faire porter ce fardeau aux générations futures.  »

    Les générations futures des prêteurs spoliés, ca n’a pas l’air d’intéresser grand monde…

    « la solution la plus évidente consisterait à introduire rétroactivement par la loi des CAC (clauses d’action collective) dans les obligations souveraines »

    Oui. On pourrait aussi établir une taxe sur les Juifs, comme à la grande époque.

    « La restructuration de la dette n’est bien sûr pas une panacée en soi, mais l’instrument d’un nouveau départ économique et social.  »

    Un départ vers la guerre n’est effectivement pas la panacée..

    « tout en faisant supporter la majeure partie du coût aux épargnants de la « génération 1968 », qui ont tant profité des largesses d’un système à crédit »

    Pourquoi ceux qui ont manifesté aux Champs devrait payer pour les crapules de gauche qu’ils ont déjà entretenue toute leur vie ? Je ne vois pas. Supprimons plutôt la sécurité sociale aux retraités.

    « Une telle restructuration est non seulement possible dans le contexte de la zone euro, mais constitue peut-être même le meilleur moyen de respecter nos engagements européens »

    Hum, l’Etat de Droit me semble faire parti de nos « engagements ».

    « Selon nos calculs, le système bancaire est aujourd’hui assez solide pour pouvoir encaisser une réduction assez forte (jusqu’à 25 % environ) de la valeur des obligations souveraines des Etats européens en difficulté.  »

    Évidement : ce n’est pas son argent ! Si les socialos s’imaginent qu’ils vont encore me piquer mon fric sans que je leur fasse payer très cher, et on ne parle pas de petit bouts de papiers dans un bocal, c’est qu’il n’ont pas tout compris à la Politique.

    « en 1797 : « J’efface les conséquences des erreurs du passé pour donner à l’Etat les moyens de son avenir. » Puissent nos gouvernants retrouver ces accents révolutionnaires.  »

    Oui, résultat 4 millions de morts. Ca donne furieusement envie..

    « 3. Ruiner les épargnants ?
    Hé bien, oui. Une restructuration aurait un impact direct (quoique, dans l’hypothèse que nous décrivons, limité) sur les OPCVM et encore plus les 4 assurance-vies. Or, qui a levé la dette pour se payer ses dépenses de fonctionnement depuis 30 ans? La génération qui détient aujourd’hui épargne et patrimoine. »

    Voila ! Les gens de droite qui épargnent (et pas forcément de la génération 68 en plus) devraient payer pour ces pourritures de gauches incontinentes ! Alors même que l’Etat les obliges à avoir des obligations d’Etat ! Pour payer les fonctionnaires et autres entretenus dont nous n’avons rien à faire ! Gens superflus ! Inutiles ! Parasites ! Coupables !

    Par ailleurs, je doute que, par exemple, dans la GB de 1860, les jeunes eussent plus de capitaux que les « vieux ». Encore un coup de mai 68, sans doute ?

    L’absence de morale chez les français, quoi que reconnu dans le monde, est toujours étonnante.

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  • Marius

    26 mai 2013

    j’avais des doutes sur la possibilité de sortir de notre montagne de dette, mais si vous nous dites que des pays l’ont fait, alors je doute moins. Nos niveaux de dettes paraissent tellement fou qu’on a du mal à se dire qu’on peut en sortir. Mais je veux bien d’abord voir ce que ça donnerai si on faisait les réformes libérales que nous souhaitons, en effet !

    Sur l’euro et l’Europe 100% d’accord, la question de l’euro est intimement liée au non-dit fédéral, oui ou non l’UE est une Europe Fédérale en construction ? Question qu’aucun politique n’ose poser sur la table.

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  • Axisland

    25 mai 2013

    Vous écrivez  » je préfère ne pas commenter la partie sur la responsabilité collective de la génération de Mai 68, tant je ne fais jamais appel a une telle notion. La morale comme la responsabilité ne s’exerce qu’au niveau individuel  »

    Sage et, ô combien, intelligente position ! Merci Mr Gavé.

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  • Duff

    25 mai 2013

    « Je suis donc réellement enchanté de commencer une controverse avec vous et je ne doute pas une seconde qu’elle nous fera progresser, tous ensemble. »

    En tant que lecteur enchanté de lire de brillants esprits enfin plancher sur des solutions aux véritables maux qui nous rongent au lieu de se disperser sur des lois satisfaisant une poignée de français, j’encourage vivement les auteurs, l’IDL et Génération Libre de multiplier cette exemple et si possible d’ouvrir le débat plus largement qu’à la seule sphère libérale.

    D’ici là, merci infiniment pour ce débat de haute volée.

    Cdlt

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  • Thierry

    25 mai 2013

    Bonjour

    Merci de nous alerter régulièrement sur les dangers de la monnaie unique . Toutefois , je pense que nous ne pouvons pas rayer l’€ d’un coup de stylo .

    Je pense que l’€ devrait redevenir une monnaie commune (et non unique) et instituer un peg entre les monnaies locales et l’€ , un peu comme à Hong Kong , une zone de flottement . En quelques années , l’élargissement des marges successives du peg permettrait de dévaluer les monnaies du sud de plus de 15% par rapport à celles du nord , ce qui ne surprendrait pas les marchés .

    La Chine a géré , à la hausse , de cette façon sa monnaie en offrant aux investisseurs une plus value annuelle limitée sur leur placements en Yuan .

    Le mouvement à la baisse devrait pour la zone € se faire assez calmement sans entraîner de mouvements spectaculaires de fonds du sud au nord , les gens du sud ayant leurs avoirs en € ou en pesetas , seuls les salaires et coûts locaux seront en pesetas dont la valeur baissera douçement sur plusieurs années jusqu’à atteindre un équilibre .

    Sauf à casser le mur de Berlin encore une fois … Avec les risques sociaux et économiques non calculables que celà entraîne , je ne vois pas d’autre solution .

    Cordialement

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  • Martin T

    24 mai 2013

    Cher monsieur Gave,

    Très bonne analyses, je rajouterai que le plan de 1958, c’est le plan Pinay-Rueff et l’apport de Rueff fut décisif.

    Jacques Rueff avait vu just dès 1949 : « L’Europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas ».

    http://www.euro92.com/acrob/LaneRueff.PDF

    Cordialement,

    M.

    Répondre
  • BA

    24 mai 2013

    En théorie :

    « Le fait que la commission européenne ne soit pas composés d’élus n’est pas dû au hasard : il s’agit d’une des nombreuses mesures anti-corruption spécifiques à cette structure de pouvoir. »

    En pratique :

    Pour l’année 2012 :

    Union Européenne : démission du commissaire européen à la santé accusé de corruption.
    17.10.2012 à 13h21
    Le membre de la Commission européenne chargé de la consommation et de la santé, le Maltais John Dali, a démissionné mardi de ses fonctions en raison d’ accusations de corruption, a annoncé l’exécutif de l’Union européenne (UE) dans un communiqué.

    Pour l’année 1999 :

    Pour en restituer très brièvement le développement chronologique, les scandales à la Commission européenne ont pour origine un ensemble de malversations dénoncées dans la presse belge en août 1998. À la suite de ces révélations, le scandale a peu à peu pris forme dans la presse puis au Parlement. Ce dernier dépose une motion de censure finalement rejetée mi-janvier, mais, à cette date, est désigné un comité des sages pour éclairer les affaires. Rendu le 15 mars 1999, son rapport met en cause Edith Cresson pour faute personnelle et le Collège pour « mismanagement ». Dans la nuit, la Commission européenne démissionne.

    Répondre
  • Patrice Jaeck

    24 mai 2013

    « Derrière ce coup d’Etat, une série de fonctionnaires Français, non élus, qui ont comme caractéristique commune de détester la Démocratie »

    Question de point de vue. Le fait que la commission européenne ne soit pas composés d’élus n’est pas dû au hasard : il s’agit d’une des nombreuses mesures anti-corruption spécifiques à cette structure de pouvoir. Je vous accorde que c’est assez cynique, mais malheureusement la démocratie telle qu’elle est généralement pratiquée est un facteur de corruption à part entière.

    Répondre
    • Marius

      26 mai 2013

      Ce n’est pas la démocratie qui créé la corruption, c’est le pouvoir, quelqu’un qui a le pouvoir qu’il soit élu ou pas ne change rien, on tentera de le corrompre.

  • BA

    24 mai 2013

    Vendredi 24 mai 2013 :

    Jens Weidmann souhaite qu’un pays de la zone euro puisse faire défaut à l’avenir.

    Le président de la Bundesbank (Buba), Jens Weidmann, a plaidé vendredi pour qu’un pays de la zone euro puisse à l’avenir faire défaut, une option que les Européens ont à tout prix cherché à empêcher pendant la crise.

    « Avec la crise, nous avons fait très attention à éviter les risques de défaut, par crainte d’un effet de contagion », a expliqué M. Weidmann, réputé pour sa défense stricte de l’orthodoxie monétaire et budgétaire, lors d’une conférence organisée par la Banque de France et la banque centrale d’Allemagne.

    Il a, en revanche, laissé ouverte une telle possibilité à l’avenir.

    « A long terme, nous devons faire en sorte qu’un Etat puisse, en dernier ressort, faire faillite », a relevé le patron de la Buba, ajoutant que cette possibilité était un élément clé pour permettre de discipliner les marchés.

    « C’est pour cela que nous travaillons au fait de découpler les Etats et les systèmes bancaires », a-t-il par exemple fait valoir.

    1- Médaille d’or : la Grèce. Dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : l’Italie. Dette publique de 1988,658 milliards d’euros, soit 127 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : le Portugal. Dette publique de 204,485 milliards d’euros, soit 123,6 % du PIB.

    4- Irlande : dette publique de 192,461 milliards d’euros, soit 117,6 % du PIB.

    5- Belgique : dette publique de 375,389 milliards d’euros, soit 99,6 % du PIB.

    6- France : dette publique de 1833,810 milliards d’euros, soit 90,2 % du PIB.

    7- Royaume-Uni : dette publique de 1387,436 milliards de livres sterling, soit 90 % du PIB.

    8- Chypre : dette publique de 15,350 milliards d’euros, soit 85,8 % du PIB.

    9- Espagne : dette publique de 883,873 milliards d’euros, soit 84,2 % du PIB.

    10- Allemagne : dette publique de 2166,278 milliards d’euros, soit 81,9 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22042013-AP/FR/2-22042013-AP-FR.PDF

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