26 décembre, 2016

2017 : Une année de rupture historique ?

Voici donc le dernier papier de 2016. La semaine prochaine, nous ferons relâche.

Dans ce genre de document, il est d’usage de projeter un œil perspicace vers le futur  qui sera toujours incertain, tout en gardant son regard fermement fixé sur les étoiles, mais sans lâcher des yeux les obstacles qui parsèment le chemin … (L’image est osée et rappellera aux spécialistes les grands discours du maire de Champignac dans Spirou et Fantasio. On a les classiques que l’on peut) et c’est ce que je veux faire ici.

Ce dernier billet de 2016 sera court. J’entends déjà les soupirs de soulagement au fond de la classe…

Monsieur  Trump vient de faire connaitre les grandes lignes de sa politique économique vis-à-vis du reste du monde et ce qu’il annonce est proprement stupéfiant.

Si je comprends bien ce que le nouveau Président est en train de dire, c’est qu’il veut tout simplement affranchir les Etats-Unis des responsabilités qu’entraîne le fait de contrôler la monnaie de réserve.              Car la politique que préconise monsieur Trump est en effet totalement incompatible avec le statut de monnaie de réserve dont dispose le dollar US.

Je m’explique.

Revenons à ce qu’est une monnaie de réserve pour essayer de bien comprendre ce qui est en train de se jouer.

Pour un pays, disposer de la monnaie de réserve, c’est tout simplement ne pas avoir de contrainte du commerce extérieur. Qu’est que cela veut dire en bon français ? Une chose toute simple. Tous les pays doivent sur le long terme équilibrer leurs comptes extérieurs.

Pour faire simple, il faut que nous ayons sur le long terme.

(Importations+ exportations de capitaux =Exportations+importations de capitaux)

+ ou – variations des réserves de change.

Ce qui revient à dire que tout un chacun doit vivre selon ses moyens.

Pas les USA.

S’ils ont un déficit de leur balance des paiements, ils peuvent solder ce déficit en fournissant aux autres pays des dollars US et c’est ce privilège que Rueff appelait le privilège impérial. 

En fait, les USA pouvaient acheter des produits fabriqués à l’étranger ou mieux encore des actifs de production en dehors des USA tout simplement en imprimant des petits billets verts, ces petits billets verts devenant instantanément des réserves de change pour les autres pays.

La contrepartie de ce privilège impérial était que les USA devaient assurer la protection militaire de leurs « clients » au sens romain du terme mais qu’ils devaient aussi avoir sans arrêt des comptes courants déficitaires.

La « pompe à fric » du Shadock dollar US peut donc être décrite de façon très schématique comme suit :

  1. Les USA vivent au dessus de leurs moyens et ont donc des déficits extérieurs ce qui veut dire que des dollars se mettent apparaitre en dehors des USA.
  2. Ces dollars sont gagnés par le secteur privé, géographiquement en dehors des USA,  mais  les sociétés qui composent ce secteur peuvent tout à fait être composées en partie d’entités de droit Américain. Ces sociétés gardent pour elles une partie  des dollars accumulées et en vendent l’autre partie aux différentes autres banques centrales dont les réserves en dollar se mettent à monter.
  3. Les banques centrales extérieures pour empêcher leur monnaie de se réévaluer trop fortement baissent fortement leurs taux d’intérêts toutes ensemble, ce qui nous lance dans un boom inflationniste.
  4. Quand l’inflation arrive aux USA, la banque centrale US monte ses taux, ceux qui avaient trop emprunté en dollars pendant la période d’argent facile sautent comme l’Amérique Latine en 1983 et l’Asie en 1998, la Fed baisse ses taux et nous repartons pour un tour. De 1971 à 2001, ce système a fort bien marché.

 

Inutile de dire que ce système ne marche que si trois conditions sont remplies.

  • Les USA  doivent avoir perpétuellement des comptes courants déficitaires. Ce qui veut dire que les Shadocks de la Fed  pompent uniquement au bénéfice de la finance aux USA et pas du tout au profit de l’industrie américaine qui a tout intérêt à déplacer ses usines dans les pays autres que les USA d’où elle pourra exporter librement vers les USA et être moins taxée que si elle avait produit aux USA.
  • Les USA NE DOIVENT PAS introduire des mesures protectionnistes …
  • Les USA doivent se laisser constituer des balances dollars en dehors des USA.

Et que ne cesse de dire monsieur Trump ?

Qu’il veut que les USA retournent à des comptes courants excédentaires, ce qui implique la fin du dollar comme monnaie de réserve et la fin de la Pax Americana, et donc la fin de la protection militaire que les USA offraient gratuitement à l’Europe, ce que monsieur Trump comprend parfaitement mais les politiques européens beaucoup moins à l’exception de monsieur Poutine. (A noter que le gouvernement Japonais lui se réarme aussi vite qu’il le peut).

Et le nouveau Président d’ajouter qu’il va taxer les importations à 20 % et subventionner les exportations du même montant pour forcer l’industrie Américaine à produire aux USA à nouveau et remettre tout le monde sur un pied d’égalité puisque dans la plupart des pays soumis à la TVA, les exportations n’y sont pas assujettis alors que les importations le sont.

Et enfin, cerise sur le gâteau,  le nouveau Président va annuler la double imposition qui forçait les sociétés US à garder des dollars à l’extérieur des USA. Voila qui va assécher la liquidité bancaire en dehors des USA …

Si ces mesures sont passées, elles vont entrainer une hausse du dollar d’au moins 25 % d’après des gens plus compétents que je ne le suis, pour compenser ce nouveau régime de subventions et de taxations

Ces gens plus compétents que moi sous estiment (à mon avis) la position technique dans laquelle se trouve le dollar et donc la hausse du dollar risque d’être beaucoup plus forte que les 25 % attendus et pour une raison toute simple. D’après la BRI, dans un rapport publié en Juillet 2015, des entités non américaines ont emprunté plus de 10000 milliards de dollars dans les 10 dernières années, et un jour ou l’autre il va falloir rembourser ces sommes.

L’idée était que cela ne poserait aucun problème puisque les USA étaient censés avoir des déficits extérieurs jusqu’à la fin des temps.

S’ils passent en surplus cela veut dire que le reste du monde doit acheter des dollars dans le marché  non seulement pour solder les comptes avec les US aujourd’hui mais aussi pour rembourser les 10000 milliards de dollars empruntés hier….

Voila qui va être sportif. Il n’y aura pas assez de dollars pour satisfaire tout le monde.

Je soupçonne donc que l’arrivée de monsieur Trump signale la fin de l’ordre institutionnel établi depuis 1971. Détenir des positions  extrêmement volatiles dans des temps révolutionnaires est rarement une bonne idée, surtout quand les actifs sous jacents sont loin d’être sous évalués.

Tout ce que je sais, c’est que je n’ai pas envie de «vendre le dollar à découvert», ni de détenir des actions qui ont un cash flow négatif (en dollar ou pas), ni de détenir des banques qui auraient prêté des dollars à ces sociétés.

Tous les gens intelligents ou qui se croient tels ont l’air de penser que le nouveau Président est à la limite de la débilité mentale. C’est peut être vrai, je n’en sais rien. En tout cas, il a été sous estimé sans arrêt par la classe des ODS et autres hommes de Davos qui ont pris son élection comme une injure personnelle et donc refusent de l’écouter. Refuser d’entendre ce que dit votre ennemi est toujours la première étape vers la déroute Et comme il a comme but final de se ‘’les payer bieng , bieng », comme on disait sur les terrains de rugby dans ma jeunesse, si j’étais eux, je commencerai à le prendre au sérieux.

Car s’il fait ce qu’il a dit qu’il allait faire, des tas de gens très, très intelligents vont perdre des fortunes. Autant attendre en cash ou en obligations US à court terme.

Nous aurons l’occasion de reparler de tout ca après le 20 Janvier je pense, au fur et à mesure que le programme se précisera.

Voila qui va nous occuper pendant une grande partie de 2017.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

64 Commentaires

Répondre à Graffy

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  • Anyanka

    7 janvier 2017

    Bonne année à toute l’équipe d’IDL et aux commentateurs également.
    Merci pour votre travail d’éducation populaire (même si encore cantonné aux happy few, mais c’est la qualité à la quantité qui compte). Juste une petite demande vidéo : la dernière interview de Monsieur Gave sur TV Libertés était très bien, avec un présentateur qui connaissait visiblement les références de son interlocuteur et avait du répondant, ce qui l’a laissé développer sa pensée.

    J’espère qu’après un quinquennat où nous avons touché le fond avec le capitaine de pédalo, nous aurons un sursaut. En tout cas, le vent souffle dans le bon sens historique, espérons que capitaine qu’il nous faut pourra émerger, comme ce fut le cas dans notre Histoire.

    PS : Après des voeux sous la bannière de Richelieu, j’ai été très surprise par le tout dernier discours de MLP, où elle parle pendant 20 minutes de l’importance des… entrepreneurs, et de leur liberté à défendre, le tout dans le cadre de l’Etat Nation, et la sortie de l’euro pour résorber le chômage. Alors que certains se plaignaient du néo-chevènementisme trop rigide de son N° 2, visiblement, elle a peaufiné son programme, peut être qu’elle vous a lus ???? Comme quoi, la bataille des idées avance lentement mais sûrement.

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  • hardy

    4 janvier 2017

    Bonne année Mr Gave .
    Vraiment vos écrits sont les plus intéressants de loin ,ils lient en effet la monnaie à un certain ordre social , de plus votre prise de recul est bien rafraichissante parmi les économistes patentés.
    Aprés les plans d’irrigation pendant le déluge eu egard les dollars voila qu’il risque de manquer des dollars , plus loin dans votre article Rueff est cité . Voila donc qui risque de lancer de nouveau le débat qui avait été conclu depuis 1971 sous Nixon sur la monnaie internationale .

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  • PATRICK DUBORGEL

    4 janvier 2017

    Bonjour monsieur Gave.

    Encore merci et bravo pour cet article : c’est clair, bien expliqué et ça nous change des autres économistes qui semblent se complaire à utiliser des termes auxquels le commun des mortels ne comprend rien. En outre, vous avez l’art, en partant de l’étude d’une situation datée, de tirer des leçons valables universellement : au final, en mettant tous les articles bout à bout, on a un vrai cours d’économie politique qui nous aide à mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons.

    C’est la raison pour laquelle je considère comme un véritable trésor les 778 pages d’articles publiés sur le site de l’institut des libertés que vous avez mises en ligne (j’ai d’ailleurs acheté le livre « Sire surtout ne faites rien »).

    Je me permets de vous faire une suggestion : vous écrivez depuis longtemps (sur le journal des finances, sur le site « faillite de l’Etat » et d’autres sites et revues). Je vous suis d’ailleurs depuis 2007 mais je n’ai pas eu la présence d’esprit de conserver tous vos articles. Pourriez-vous envisager la possibilité de les mettre en ligne sous forme « Pdf » ? Je sais que c’est un travail gigantesque et vous avez sans doute d’autres activités à mener. Mais d’un autre côté, je crois que tous vos lecteurs vous en seraient reconnaissants. Je suis d’ailleurs prêt à y participer dans le cadre d’une souscription nationale.

    J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de cette sollicitation.

    Bien cordialement.

    Patrick DUBORGEL

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    • idlibertes

      4 janvier 2017

      Cher Monsieur,

      Merci pour votre très gentil témoignage . Vous pouvez normalement sur chaque article accéder à la version PDF en cliquant sur l’icône. En revanche, il est vrai qu’il n’existe pas de recueil PDF à proprement parler.

      A considérer pour plus tard,

      Merci beaucoup,

  • EMMANUEL

    3 janvier 2017

    Pour une fois je vous rejoins sur un point.
    Le dollar ce n’est effectivement plus qu’un Everest de dettes qu’il va falloir finir par payer.

    Je doute qu’une appréciation de 50% du dollars soit une point positif pour les USA.
    Et je doute que cela soit le cas.
    En effet attendons que Monsieur Donald T se révèle sous son vrai jour qui transpire déjà dans ces nombreux Twit.
    Son impuissance abyssal en matière de politique économique va très vite se révéler comme sa caractéristique première.
    Un nouveau new deal ne pourrait donner du reste qu’exactement les mêmes effets que celui de Roosevelt…
    Des lors la classe moyenne qui a vote DT va très vite le désavouer.
    Et les investisseurs se détourneront du Dollar en position effectivement monarchique et ou impériale depuis trop longtemps.

    Monsieur Dt désavoué par ses électeurs se détournera de la politique intérieur pour s’occuper de politique extérieur.
    Et Monsieur DT deviendra alors aussi dangereux que HC aurait été des son investiture.

    Et pendant ce temps l’autre hémisphère se construit comme pivot d’un nouveau monde.
    En Chine conséquence de la fin de la politique de l’enfant unique on assiste a un baby boom.
    La dette Chinoise va donc pouvoir continuer a rouler.

    Quand l’occident en incluant le Japon se transforme en Maison de retraite.
    Avec en Europe l’Italie qui est a présent le 2eme pays le plus vieux au monde après le Japon.
    Quel avenir pour la dette Italienne a votre avis…

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  • ClauZ

    2 janvier 2017

    « Tous les gens intelligents ou qui se croient tels… »
    Ce n’est pas ce qui manque je crois ! Lol 😀

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  • Aljosha

    2 janvier 2017

    Bonjour et bonne année à tous !

    Malte prend la présidence de l’UE.
    Est-ce que le Royaume-Uni attendait ce partenaire du Commonwealth pour déclencher l’article 50 de sortie ?

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    • idlibertes

      2 janvier 2017

      Bonne année également,

      Je pense sincèrement que ce sont des évenements très séparés et sans incidences.

    • Christian DETOURBAY

      2 janvier 2017

      Bonjour et bonne année 2017, qu’elle soit meilleure que 2016…

      Est-ce que le Royaume-Uni n’attend pas une réforme sérieuse et efficace de l'<union européenne – traités, fonctionnement, dérives diverses – pour ne PAS déclencher finalement l'article 50 de sortie et éviter que le Parlement britannique ne valide le vote populaire ?

      Est-ce un rêve impossible ?

  • Robert Marchenoir

    31 décembre 2016

    Pour élargir la vision, je signale cet article absolument fondamental de John Schindler, analyste politique américain, historien militaire, ancien espion à la NSA et soutien critique de Donald Trump :

    http://observer.com/2016/12/donald-trump-can-stop-putin/

    Dans cette tribune, il dit les choses suivantes :

    1. Poutine a engagé une guerre de subversion politique à l’encontre de l’Europe et des Etats-Unis qui n’a rien à envier à la guerre froide des années Staline, et qui est aussi dangereuse pour nous que la guerre conventionnelle.

    2. Cette subversion a été rendue possible par l’oligarchie internationale, qui a traité par le mépris les légitimes préoccupations des peuples quant à l’immigration et à la mondialisation.

    3. Les partis européens qui luttent contre cette oligarchie se sont laissés manipuler par les sirènes moscovites et mangent dans le main de Poutine. (C’est le cas, chez nous, des favoris à l’élection présidentielle Marine le Pen et François Fillon).

    4. Les Etats-Unis doivent donc faire exactement ce qu’ils ont fait en 1947 pour protéger l’Europe de la subversion communiste, et qui a formidablement réussi : soutenir financièrement, de façon clandestine, des partis et groupes d’influence nationalistes et anti-mondialistes modérés, aptes à promouvoir les intérêts des peuples européens indépendamment de la Russie.

    De même que pour contrer le noyautage de l’Europe occidentale par les partis communistes, les Etats-Unis ont soutenu après la guerre des socio-démocrates anti-communistes comme Force ouvrière, et même des revues littéraires, de même, aujourd’hui, Donald Trump devrait soutenir des partis, syndicats, think-tanks et médias Internet opposés à l’immigration et à l’islamisation, favorables au rétablissement de la souveraineté des nations, etc.

    https://theawl.com/literary-magazines-for-socialists-funded-by-the-cia-ranked-93e65a5a710a#.11pqhxavg

    Je suis en plein accord avec cette proposition, même si je suis un peu moins optimiste que John Schindler sur la pleine réussite du soutien par la CIA des socialistes européens anti-communistes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Après tout, c’est aussi cela qui a fait de l’idéologie de gauche l’idéologie par défaut des sociétés européennes.

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    • Azalee

      2 janvier 2017

      Bonne année Robert!

      Merci pour cet intéressant apport. ☺

      Ne m’en veuillez pas, j’ai quelques divergences avec ces propos.

      Je ne rentre pas dans l’existence du problème évoqué qui est potentiel et probable, et j’ai encore besoin de temps pour me faire un avis.

      En revanche, je suis en désaccord avec les solutions envisagées. Celles-ci sont de la subversion et de la manipulation. Dans l’hypothèse où un éventuel ennemi utilise de mauvaises méthodes, doit-on en faire autant? Faut-il imiter une personne par ses mauvais côtés?

      Je pense au contraire que il faut se tenir à sa morale. Évidemment, la morale est individuelle et concerne la conscience individuelle. Dans mon cas particulier, si une personne fait une chose que je considère comme mal, j’essaierai de ne pas l’imiter; au contraire, si une personne fait une chose que je considère comme bien, j’essaierai de l’imiter.
      En l’occurrence, je considère la subversion et la manipulation comme étant de mauvais moyens. Je me refuse donc à y recourir. Car je crois que la fin ne justifie pas les moyens.
      Et si je veux lutter contre une telle influence, alors ma méthode serait l’opposée: le dire. Le faire savoir. Utiliser cette arme de destruction massive qu’est la transmission de la connaissance et du savoir. Jésus n’a fait que prêcher. Sa seule et unique arme fut la parole. Il a changé la face de l’humanité.
      Dans cette optique, si une entité est subventionnée par les Russes ou qui que ce soit, alors je considère qu’il faut le faire savoir. En ce qui concerne le FN, cela a été fait publiquement.

      En revanche, concernant Farid Fillon, pourriez-vous développer? Comme le fit remarquer Mme Gave, son équipe est composée de Bilderbergers, lesquels sont des mondialistes, c’est-à-dire l’opposé de pro-russes (et l’opposé de démocrates, etc.).

      En outre, votre point 2 paraît tenir la route, j’aimerais nuancer:
       – Je pense que vous sous-estimez les mondialistes. Si ils ont montré une chose au cours de ce dernier siècle, c’est bien de l’intelligence, de la persistance et de la continuité dans leur action. Supposer qu’ils sont mauvais ne me paraît ni judicieux ni pertinent.
       – Ensuite, c’est tout à fait vrai: les peuples cherchent la liberté (comme c’est curieux!). Donc, à défaut de mieux, quand Charybde prend trop d’importance, il me paraît logique de se tourner vers Scylla. C’est une attitude qui me paraît rationnelle et sensée.

      À nouveau, la solution qui me paraît bonne serait de dénoncer à la fois Charybde et Scylla. Pas uniquement l’un ou l’autre (voire aucun).
      Car la vérité émerge du pluralisme, des multiples sources.

      En particulier les exactions de la CIA que vous citez me paraissent déplorables. Oui, avoir combattu l’URSS me semble une bonne chose. Mais il y a des moyens pour combattre un ennemi. Et la manipulation n’en fait pas partie. Et le fait que l’URSS fut un ennemi est un avis individuel. Certains pensaient authentiquement que l’URSS était formidable. Il faut voir les hommages qui furent rendus à Fidel Castro… Donc une entité qui nous semble un ennemi ne l’est pas forcément pour une autre personne. Nous n’avons absolument pas le droit de manipuler cette personne; ce qui, dans le cas envisagé, la ferait combattre contre ce qu’elle croit. N’est-ce pas de l’esclavage?
      Et, à nouveau, si il faut combattre Charybde, il faut aussi combattre Scylla (dans le cas présent, troquer des soviétiques pour des ploutocrates mondialistes…).

      Donc, que la classe dirigeante de la Russie fasse sa propagande, ce serait le contraire qui me semblerait improbable.
      En revanche, c’est dit de façon ouverte. Quand on lit Sputnik ou RT (Russia Today), on sait d’où vient l’information. On sait que le point de vue est partial. Fort bien. Le pire est de ne pas avoir d’information. Ou de n’avoir qu’une unique source d’information, d’autant plus si cette dernière se prétend objective. Ou, comme en France, on donne l’illusion d’avoir plusieurs journaux, donc un pluralisme des vérités, alors qu’en fait ils disent tous la même chose (il n’y a pas pluralisme de la vérité, tous ces fournisseurs donnent la même version de la vérité; il y a un pluralisme des fournisseurs, mais pas du contenu).
      Contrairement à vous, ce qui me semblerait meilleur, ce serait la multiplicité et la diversité. À chacun ensuite de faire son marché. Et des personnes comme vous peuvent donner des analyses, leur point de vue, dire leur compréhension. Et nous ferons aussi notre marché des analyses.

      Imposer la vérité, que ce soit des faits ou des analyses, non. Les faire connaître, oui. À chacun de choisir. Nous sommes tous différents. Nous avons tous une compréhension et une perception différentes. Voilà le pluralisme: chaque individu.

       – Ma finalité: chaque individu.
       – Mon moyen: la transparence.

    • Robert Marchenoir

      3 janvier 2017

      Bonne année, Azalée. Plusieurs remarques :

      – Les opérations de la CIA que j’ai citées ne sont pas des « exactions ». Des exactions, ce sont des meurtres, des destructions de biens, des agressions…

      Financer une tournée européenne de l’orchestre symphonique de Boston en Europe, pour contrebalancer l’utilisation de ses musiciens classiques de talent, par l’URSS, à des fins de propagande en faveur du communisme, ce ne sont pas des « exactions ».

      Donner de l’argent à certaines personnes pour contourner le blocus des dockers CGT, qui empêchaient le débarquement de l’aide américaine à la France au lendemain de la guerre, ce ne sont pas des « exactions ». C’est exactement le contraire.

      – Le fait que l’URSS était un ennemi n’est pas « un avis individuel ». C’est un fait. Le monde libre était l’ennemi désigné de l’URSS, par conséquent l’URSS était l’ennemi du monde libre. Lorsque quelqu’un vous désigne comme son ennemi, vous n’avez pas le loisir de prétendre que vous n’avez aucun conflit avec lui. Il en va de même des musulmans aujourd’hui.

      Il en va d’ailleurs de même de la Russie aujourd’hui. Les Etats-Unis sont désignés comme leur adversaire principal dans leur doctrine militaire, qui est un document officiel et publié. Les Etats-Unis sont notre allié et nous sommes liés à eux par l’article 5 du traité de l’OTAN, dit article des Quatre mousquetaires, par conséquent la doctrine militaire de la Russie nous désigne comme son ennemi.

      Poutine et sa cohorte de mignons peuvent toujours tortiller du cul en prétendant le contraire, au gré de leur novlangue qui consiste à dire une chose et son contraire simultanément, ceci est un fait et non un avis.

      Par ailleurs, le fait que le communisme soit une abomination et le régime soviétique un régime barbare à condamner absolument, n’est pas « un avis individuel », au sens que pt’êt’ ben qu’oui, pt’êt’ ben qu’non, toi tu penses comme ça mais on peut penser autrement.

      La condamnation absolue, intégrale et sans équivoque du communisme en général et du régime soviétique en particulier est une question de jugement et de morale, qui sépare les hommes en deux.

      – Que voulez-vous que je « développe » concernant « Farid Fillon », comme vous dites ? Ses positions pro-russes sont bien connues et tout à fait officielles ; renseignez-vous.

      – Vous vous dites absolument opposée à toute « manipulation », mais vous diffamez François Fillon en le prénommant Farid, ce qui est un slogan de propagande conçu dans les cercles du Front national. Si ça ce n’est pas de la manipulation…

      – Vous reproduisez un mensonge fondamental de la propagande poutinienne en prétendant que les médias russes de désinformation sont équivalents aux médias français et occidentaux en général. C’est tout à fait faux.

      Si vous cherchez de l’information véridique, vous la trouverez, avec un peu de travail, de rigueur et de circonspection, dans les médias occidentaux. Vous ne pourrez jamais la trouver dans les médias de désinformation russe, car leur but et leurs règles ne sont pas les mêmes.

      Les médias occidentaux ont souvent (pas toujours) une approche biaisée de certains sujets : l’immigration, par exemple. Ils sont dominés par l’idéologie de gauche. Néanmoins, leur but est de dire la vérité. Leur règle est la liberté d’expression.

      C’est le contraire pour RT, Sputnik ou Dimitri Kisseliov, dont le but est exclusivement la subversion et la guerre par d’autres moyens.

      D’ailleurs, pour s’en convaincre, il suffit d’examiner la doctrine interne des Russes : ils ont développé la notion de sécurité informationnelle, qui fait partie de leur doctrine militaire défensive.

      Voià qui trahit leurs véritables intentions. Pour savoir ce que les Soviétiques font réellement à autrui, il suffit d’examiner ce dont ils se plaignent : RT et Sputnik (plus les centaines de sites clandestins qui diffusent le même message sous faux drapeau) ne se livrent pas à des opérations de propagande en direction de l’Ouest ; ils se livrent à des opérations de guerre.

      Tenter de susciter des manifestations de rue en diffusant des fausses nouvelles, ce n’est plus du « soft power », c’est de la subversion.

      Il s’ensuit que, non seulement nous ne devons pas exclure la contre-manipulation pour nous défendre (selon votre préconisation naïve jusqu’à l’absurde), mais que nous ne devons pas exclure la riposte militaire.

      Par exemple, pour fixer les idées, il serait tout à fait légitime de détruire militairement les installations de RT ou de Sputnik en France. Ou d’emprisonner leurs représentants.

      Je ne dis pas qu’il faut nécessairement le faire demain matin. Je dis que nous devons nous en réserver la possibilité, l’envisager tout à fait sérieusement et le faire savoir discrètement à nos « amis » russes. C’est cet état d’esprit que nous devrions adopter.

      En l’occurrence, la seule riposte qui vaille est une riposte asymétrique. Devant l’intention de nuire avérée et la sournoiserie des moyens utilisés, la seule tactique efficace est celle de la réponse disproportionnée.

      En Estonie, par exemple, pays qui se trouve sur la ligne de front, les « envoyés spéciaux » de Sputnik sont, à l’occasion, arrêtés par la police, interrogés et expulsés. Et ce sont les services secrets du pays qui l’annoncent sur leur site.

      A juste titre : il s’agit d’espions en mission de déstabilisation envoyés par une puissance étrangère hostile, et non de simples « journalistes ». Exactement comme au temps de l’URSS, à ceci près que les « journalistes » de Novosti (en réalité des hommes du KGB) étaient plus discrets, et infiniment moins arrogants.

    • Azalee

      8 janvier 2017

      Bon dimanche Robert,

      Tout d’abord, ma foi, ma morale, ma religion, est différente de la vôtre. C’est une évidence.
      Nous sommes différents et nous ne pourrons jamais tomber d’accord.
      Nous pourrons échanger nos points de vue, mais il est évident que nous ne serons jamais d’accord.
      Nos morales respectives sont trop différentes.

      Ce ministre polonais dit exactement la même chose que vous sur la Russie:
      «Wojciech Murdzek : que l’UE cesse de perdre son temps à discuter de la démocratie et de l’État de droit en Pologne !»
      Pologne – Entretien avec Wojciech Murdzek, député du parti au pouvoir Droit et Justice (PiS) et ancien maire de la ville de Świdnica
      http://visegradpost.com/fr/2017/01/07/wojciech-murdzek-que-lue-cesse-de-perdre-son-temps-a-discuter-de-la-democratie-et-de-letat-de-droit-en-pologne/

      «Nous avons, nous Polonais, une méfiance très profondément ancrée vis-à-vis de la Russie, qui découle de notre histoire. Nous aimerions croire qu’il peut en être autrement avec la Russie, mais en attendant d’arriver à cette conviction nous avons sans doute le sentiment d’avoir pour mission de dire à l’Amérique et à l’Europe: “Ne croyez pas la Russie”. En l’occurrence la Russie de Vladimir Poutine. L’exemple de l’Ukraine montre le vrai visage de la Russie qui apparaît à la première occasion.»

      Quand je disais que vous pourriez être d’origine polonaise…

      Et son point de vue est sans ambage: «Le souhait d’avoir chez nous des soldats américains se base sur notre conviction qu’une attaque contre des soldats américains basés en Pologne déclencherait automatiquement un engagement américain à nos côtés.»

      Et ce monsieur dit plein de choses bien:
      * «éloignement de l’Europe de ses racines européennes et des idées qui animaient les fondateurs de la Communauté européenne, un éloignement qui ne mène nulle part»
      * «C’est quelque chose que la Pologne et la Hongrie perçoivent clairement»
      * «Il s’agit non pas de proposer quelque chose de nouveau ou de s’opposer à l’Union européenne, mais de retourner à une Europe des vraies valeurs, aux racines chrétiennes de l’Europe et à une Europe des nations.» [Voilà une douce musique à mes oreilles.]
      * «un mélange des cultures et des histoires nationales en une seule masse commune est tout simplement impossible»
      * «C’est donc une nouveauté enracinée dans l’histoire et la tradition.»
      * «L’absence de pluralisme dans la présentation faite par les médias allemands rend leurs informations complètement partisanes et débouche sur ce genre de jugements dramatiques portés sur la Pologne qui sont déconnectés de la réalité.»
      * «L’opposition polonaise cherche à faire attaquer notre gouvernement par l’UE et se sert du carburant qui lui est fourni par les médias européens et que les amis politiques de notre opposition prennent pour argent comptant par manque d’esprit critique ou par esprit de connivence. Comme s’il n’y avait pas en ce moment des problèmes plus importants!»
      * «Si l’opposition a des idées et des propositions pour réparer les erreurs de ses huit années passées au pouvoir et pour faire mieux que le gouvernement actuel, plutôt que de nous attaquer jour après jour, qu’elle présente ses propositions aux Polonais et qu’elle cherche à les convaincre pour gagner les prochaines élections.»
      * «Pour regagner la confiance des citoyens il faut travailler dur et faire des propositions positives, et non pas prétendre lutter pour la démocratie en refusant le droit de gouverner à ceux qui ont été choisis par une majorité de Polonais dans des élections démocratiques.»
      * «appeler à la désobéissance civique face au pouvoir légitime, c’est une attitude totalement antidémocratique.»

      Un désamour envers la Russie me paraît parfaitement compréhensible pour un polonais ou un citoyen des États Baltes.

      Et d’ailleurs: «Hundreds Of US Tanks Arrive In Europe To Support NATO Anti-Russian Buildup»
      http://www.zerohedge.com/news/2017-01-06/hundreds-us-tanks-arrive-europe-support-nato-anti-russian-buildup

      Mais d’autres pensent autrement: «End Of The US Empire? Russian Warships Just Arrived In The Philippines»
      http://www.zerohedge.com/news/2017-01-06/end-us-empire-russian-warships-just-arrived-philippines

      Ou encore: «we are not at war with ISIS or Russia! We are at war with the European Central Bank».
      https://m.youtube.com/watch?v=5R6Me-Q8Hbk&feature=youtu.be

      J’aime beaucoup ce que dit Beppe Grillo (leader du Mouvement Cinq Étoiles – MoVimento Cinque Stelle – M5S).

       

       

      Revenons à vos propos.

      D’abord, vous assénez toujours l’universalité de votre position, de votre vérité. Ce n’est pas une attitude qui aide ni à la construction ni à la tolérance.
      Il y a des façons d’écrire et de présenter son point de vue, dont certaines s’approchent de la désinformation et de la mauvaise foi.
      À toutes fins utiles, rappelons que Mario Draghi et consorts sortent de Goldman Sachs et non de GazProm.

      Cela dit, vous décrivez les russes comme des personnes mangeant des petits bébés au petit déjeuner; ça tombe bien, en tant que personne libérale, moi aussi; nous devrions bien nous entendre. 😉

      Concernant les exactions de la CIA… Et je suppose que vous prétendez être objectif et ne pas être parti pris, n’est-ce pas? D’habitude, ce genre de choses est plutôt du ressort de Nolife qui semble en connaître un rayon sur ce genre de sujet. Pour ma part, le palmarès de la CIA est plutôt celui de la mort, du chaos et de la destruction.

      Je ne vais pas pouvoir citer toutes leurs exactions:
      Son financement. Afin de se bypasser le Congrès, la CIA a eu recours au trafic de drogue à travers le monde: Amérique du Sud, Asie du Sud-Est, Afghanistan, et probablement d’autres pays.
      Combien de morts? Aussi bien dans la chaîne de production que dans la consommation?
      Bypasser le Congrès, vous trouvez ça bien?
      Et le but est d’être des bandits sans foi ni loi hors en dehors du territoire américain?
      Sans compter que la culture de la coca (et que sais-je encore) déstabilise l’économie de la région sur laquelle la CIA a jeté son dévolu. C’est une damnation.
      Et la DEA se plaint elle-même que ses enquêtes ne peuvent avancer puisque elle arrête sans arrêt des agents de la CIA…
      – Outre ce formidable premier accomplissement, la CIA a par exemple mené des opérations de déstabilisation au Chili.
      Après l’élection d’Allende, la CIA a mis Pinochet au pouvoir (bel exemple de capitalisme de connivence, version impérialiste).
      – Vous savez certainement qu’une des contre-parties du plan Marshall était l’équivalent de 200 millions de dollars en monnaie locale. Cet argent fut utilisé afin de financer les mouvements anti-communistes en Europe, c’est-à-dire généralement les coups d’État militaires, et de truquer les élections (en Italie par exemple). À Chypre, ils ont essayé d’assassiner à de multiples reprises le président Makarios. Ils ont soutenu la dictature des colonels en Grèce, et tenté d’assassiner l’opposant Elias P. Demetracopoulos (à la demande des colonels). Ils ont aussi tué des citoyens allemands dans la zone occupée par les américains dans le seul et unique but de répandre la terreur.
      – Ces attitudes de subversion ne se sont pas bien sûr limitées à l’Europe, mais ont été étendues au monde entier dans le cadre de la politique de containment. De la même façon que tout pays fut subverti par la Russie soviétique, la CIA fit la même chose en réponse. Elle finança partout les mouvements terroristes s’opposant au communisme et amenant par là même une multitude de dictatures sanguinaires au pouvoir. On peut par exemple citer l’Indonésie où ils ont soutenu junte militaire indonésienne (dont les États-Unis étaient le principal fournisseur d’armements lourds) et ont fermé les yeux sur le massacre du Timor Oriental (1/6 de la population).
      On peut aussi citer le nettoyage ethnique de l’île coloniale de Diego Garcia (les habitants des îles Chagos ont déjà gagné devant les tribunaux anglais, où les chefs d’accusation étaient «délocalisation forcée, torture et génocide», afin de permettre à une base américaine de s’installer).
      On peut aussi citer la complicité dans le génocide ayant lieu alors au Pakistan Oriental (le Bangladesh) perpétré par la junte militaire (encore!) au pouvoir au Pakistan.
      Et l’opération «Phénix» de contre-guérilla mené par la CIA qui mena le meurtre ou l’enlèvement de 35 708 civils vietnamiens?
      – Et sans doute mille autres que je ne connais pas.
      – Et, bien que opposant à la Russie communiste, c’est le moins que l’on puisse, le gouvernement fédéral américain a ostracisé Soljénitsyne…!

      Franchement, pendant la guerre tous les pays du monde ont été déstabilisés par les deux côtés.
      Et non, les méthodes de la CIA n’étaient pas du tout meilleures que celles du KGB.

       

       

      Par ailleurs, comme d’habitude, concernant Farid Fillon vendu aux Russes: zéro, vous ne donnez rien.

       

       

      > il serait tout à fait légitime de détruire militairement les installations de RT ou de Sputnik en France. Ou d’emprisonner leurs représentants.

      Terrifiant. Et vous prétendez libéral?

      > riposte asymétrique


      Sans commentaire.

      > la riposte militaire

      Ils publient des informations sur Sputnik et RT, et la réponse est la guerre?
      Êtes-vous sûr d’être sain d’esprit?

      > Les médias occidentaux (…) leur but est de dire la vérité

      Je ne sais pas dans quel pays vous vivez, mais certainement pas en France.

      > Si vous cherchez de l’information véridique, vous la trouverez (…) dans les médias occidentaux.


      Sponsorisés par le gouvernement de préférence?

      > Le monde libre


      Belle novlangue. Il y a les gentils et les méchants pas beaux, gnan gnan.

      > le blocus des dockers

      lol
      Le blocus des blockers est intemporel et perpétuel.

      > Financer une tournée européenne de l’orchestre symphonique de Boston en Europe, pour contrebalancer l’utilisation de ses musiciens classiques de talent, par l’URSS, à des fins de propagande en faveur du communisme, ce ne sont pas des « exactions ».

      Tournure classique des OdS/Sachants de mauvaise foi. On donne un exemple et on généralise. Ils ont fait une fois un truc pas trop mal (pas spécialement libéral…) et donc tous les trucs qu’ils ont fait ne sont pas trop mal…!! Belle logique.

      Mais attendez, quand la CIA utilise cette méthode, c’est bien, mais quand c’est le KGB, c’est mal…? Quelle mauvaise foi, Robert.

      Et, non, ce n’est pas à la CIA de financer ça.

       

       

      Par ailleurs, concernant la prétendue subversion russe dans les élections américaines:

      «FBI never examined hacked DNC servers itself»
      http://thehill.com/policy/national-security/312767-fbi-never-examined-hacked-dnc-servers-report

      «Trump Asks « What Is Going On » After It Emerges Democrats Did Not Cooperate With FBI Hack Probe»
      http://www.zerohedge.com/news/2017-01-06/trump-asks-what-going-after-it-emerges-democrats-did-not-cooperate-fbi-hack-probe

      «Trump: Intelligence Briefing Shows ‘Absolutely No Effect’ of Cyber Attacks on Election Results – Breitbart»
      http://www.breitbart.com/big-government/2017/01/06/donald-trump-intelligence-briefing-shows-absolutely-no-effect-election-results/

      «‘They’re kidding, right?’ Social media unimpressed by intel report on Russia ‘hacking’ US election»
      https://www.rt.com/viral/372882-russia-intel-report-rt/
      (Attention! RT news!)

      «Washington Post Admits Its ‘Russians Hacked A US Utility’ Story Was ‘Fake News’»
      http://www.zerohedge.com/news/2017-01-03/washington-post-admits-its-russians-hacked-us-utility-story-was-fake-news

       

       

      Et, Robert, ne croyez-vous que, le problème, ce sont justement les gens qui, comme vous, pensent mieux savoir qu’autrui et qui agissent en cohérence et en conséquence avec cet apriori? En particulier, en faisant fi de nous, le peuple? Euh pardon, le «troupeau».

      M’accordez-vous le droit de vivre selon ma foi, mes croyances, ma vision du monde, ma vérité, ou devez-vous me gérer avec le reste du troupeau, troupeau que vous gérez pour son bien parce que vous savez mieux que lui ce qui est bon pour lui?

    • Graffy

      2 janvier 2017

      Bonne et heureuse année Robert !

      1 – des preuves ? (pas la lobotomie politico-journalistique ou les analyses de ceux qui avaient prédit l’élection de Clinton..)
      2 – Quand on envoie des mails non sécurisés qui devraient l’être il ne faut pas s’étonner des conséquences du reste des services.., bref quand la racine est pourrie.
      3 – « qui luttent contre cette oligarchie » Tout à fait…
      https://www.theguardian.com/business/2017/jan/01/jean-claude-juncker-blocked-eu-curbs-on-tax-avoidance-cables-show
      4 – Il font du bon boulot les petits gars…

      Bien à vous.

    • Graffy

      2 janvier 2017

      « Ils font » pardon

    • Robert Marchenoir

      2 janvier 2017

      Bonne année, Graffy. Vous réclamez des preuves de quoi ?

    • Garofula

      3 janvier 2017

      Une subversion aussi dangereuse que la guerre conventionnelle et qui n’aurait rien à envier à la guerre froide ?

      Ben voyons ! Il faut vraiment ne pas avoir vécu cette période pour arriver à faire des comparaisons aussi ridiculement déconnectées des réalités des époques respectives. Pour le camp du bien, le fantasme Poutine est devenu l’équivalent des armes de destruction massives imaginaires de Bush.

      Si c’est bien Poutine qui est à la manœuvre (ce qui reste à prouver), la subversion poutinesque est indifférente dès lors que ses cibles sont innocentes. Malheureusement pour les ODS, Poutine ne fait que mettre en lumière la réalité de leur corruption. Ainsi, les mails fautifs de Clinton étaient bel et bien réels, constituant une faute lourde qui devrait la conduire en prison. Il n’y a que cela d’important, non le fait que cette vérité aurait été découverte par Poutine ou un autre.

      Dès lors que la vérité est qualifiée de subversion, l’Occident finit de renier son héritage démocratique pour s’orienter vers un régime encore sans nom mais qui promet d’être extrêmement dangereux, vicieux, impitoyable fauteur de misères et de guerres. De ce point de vue, s’il agit effectivement, Poutine rend paradoxalement un immense service à la population occidentale.

      Le Pen et Fillon mangeraient dans la main de Poutine ? Remarque qui contribue à abaisser Fillon au niveau de Le Pen. Le second degré à peine caché de cette phrase est tout bonnement scandaleux. La campagne pour salir la Candidature Fillon continue sans pause, même pendant la trêve des fêtes.

      Plus de doute à avoir : le camp du bien ne reculera devant aucune infâmie, même la plus minable, pour parvenir à ses fins, sauver ses miches.

  • Caramba

    31 décembre 2016

    En attendant, tout va bien en Union Soviétique Européenne:

    « In an interview with the FT, Pitruzzella said the regulation of false information on the internet was best done by the state rather than by social media companies such as Facebook, an approach taken previously by Germany»

    «Pitruzzella, head of the Italian competition body since 2011, said « EU countries should set up independent bodies — co-ordinated by Brussels and modeled on the system of antitrust agencies — which could quickly label fake news, remove it from circulation and impose fines if necessary. » »

    http://www.zerohedge.com/news/2016-12-30/italy-urges-europe-begin-censoring-free-speech-internet

    https://www.ft.com/content/e7280576-cddc-11e6-864f-20dcb35cede2?ftcamp=published_links/rss/world/feed//product

    Après la BCE dont les résultats, comme chacun sait, sont fulgurants, voici la Banque Européenne de la Vérité (ou le «Ministère de la Vérité» dans un langage légèrement plus orwellien).

    On tient les paris pour voir si cette fabuleuse agence sera mise en place?

    Répondre
  • sassy2

    30 décembre 2016

    On peut faire des comparaisons avec Reagan,
    mais aussi des comparaisons avec le mandat de GW Bush.
    Cela paraît peu probable mais:
    usdoll même niveau
    dow jones zone haute soit un niveau comparable à 2001

    Son « privilège impérial était que les USA devaient assurer la protection militaire de leurs « clients »  » ou au contraire leur annihilation ou les priver de pétrole pas cher. 😉

    Je maintiens que Bush fut un excellent Président. Qui s’est fait avoir. Et que si l’Afghanistan était un pis aller, il devait faire quelquechose. (je répète que les entretiens Mitterand / duras dont j’ai parlé sont fondamentaux pour comprendre Russie/ Chine dans l’OMC et Arabie saoudite + route de la soie)

    Trump va hériter de bcp de dossiers pourris,
    comme Bush a hérité de Clinton (m-orient, repeal définitif du glass steagall act, bug de l’an 2000…)
    comme Reagan a hérité de Carter (afghanistan/Russie…)

    http://oliverwillis.com/dow-gop-vs-dem-1980-present/

    Répondre
  • sassy2

    30 décembre 2016

    « Le gouvernail dont les voiles, sous l’impulsion du magnifique cheval de trait indigène »

    fait un peu penser à ça
    http://www.jstor.org/stable/3488117?seq=1#page_scan_tab_contents
    The renowned American economist Irving Fisher actually built an elaborate hydraulic machine with pumps and levers, allowing him to demonstrate visually how equilibrium prices in the market adjust in response to changes in supply or demand.
    source:
    https://www.project-syndicate.org/commentary/mathematical-economics-training-too-narrow-by-robert-skidelsky-2016-12?utm_source=project-syndicate.org&utm_medium=email&utm_campaign=authnote

    Répondre
    • Aljosha

      30 décembre 2016

      Well done …

  • sassy2

    29 décembre 2016

    sous la parité est une idée intéressante, mais pour pourquoi offrir ce cadeau à l’europe? à la chine?

    répudier le dollar mais à la hausse avant des accords du louvre 2 pour une monnaie mondiale aussi

    Mais difficile de faire les accords du plaza sans avoir eu volcker
    difficile d’avoir les mêmes effets que Volker sur le doll en partant d’un tx de… 2 ou 3
    (alors qu’il faut 300pb pour traiter une recession dans ce systeme lol)

    Bonnes fêtes

    le dollar ne monte que par short squeeze

    notes à propos des DTS à l’attn du forum
    ce n’est pas de la monnaie mais une replique , un tracker de monnaie
    c’est de la fausse monnaie: imprimable à satièté par krugman tel le glucose fructose dont souffre aujourd’hui nombre de diabetique
    trop de monnaie/sucre => dialise des agents economiques

    notes à propos des ventes de 10y us par une banque centrale telle que saoudien ou chine sans l’assentiment du POTUS
    le potus peut les geler informatiquement en les rendant invendables en 5 minutes
    les BC vendent parce que leurs locaux en ont besoin

    Répondre
  • El Oso

    28 décembre 2016

    Si les dollars venaient à manquer, cela ne signifie-t-il pas que des pays comme la Chine, la Russie, et bien d’autres, pourraient commencer à penser qu’il est temps de commercer dans leurs propres monnaies?
    Et s’il en est ainsi, qui financera la dette américaine?
    Nous allons effectivement vivre des temps intéressants…

    Répondre
    • nolife

      28 décembre 2016

      Les créanciers des entreprises russes, chinoises … accepteront-ils cette nouvelle monnaie ?

    • Graffy

      29 décembre 2016

      A mon avis le Rouble va grimper dans les mois qui viennent…

    • Eric Bader

      28 décembre 2016

      Si les dollars commençaient à manquer, les Chinois, Russes, Japonais, etc, pourraient vendre les quelque trillions de dollars d’obligations US qu’ils détiennent???

    • Garofula

      4 janvier 2017

      Si les Russes, Chinois et bien d’autres avaient la moindre confiance dans leurs monnaies respectives, il y a belle lurette qu’ils commerceraient entre eux avec ces monnaies puisque rien ne les en empêche. Selon toute vraisemblance, ce n’est toujours pas le cas sinon marginalement. Et pour cause, qui peut avoir confiance dans les promesses, notamment monétaires, des dictatures ? Les mafieux au pouvoir sont les premiers à exiger des garanties qu’ils sont bien incapables de fournir eux-mêmes. Du coup, ils stockent précieusement les dollars qu’ils parviennent à récupérer, tout en le critiquant officiellement de manière tonitruante pour faire croire à leur autonomie.

    • Garofula

      4 janvier 2017

      Qui financera la dette US ? Pas d’inquiétude, il y aura toujours la queue jusque dans la rue pour mettre un dollar sur un bon bon US plutôt que sur un douteux bon russe ou chinois, ce d’autant plus que si les taux devaient augmenter fortement, l’attractivité des bons US aurait tendance à attirer à elle les liquidités des pays à monnaie de singe.

      Regardez ce qui se passe en Europe par exemple. Franchement, entre un taux 10 ans italien à 1,8% et un taux 10 ans US à 2,5%, à qui confieriez-vous votre argent en confiance aujourd’hui ? Par conséquent, il n’y a plus que la BCE pour acheter des bons italiens. Sans la BCE, l’Italie, c’est fini. A ce titre, la convergence des taux, obsession de la BCE, est une catastrophe. Mais c’est la condition de la survie de l’euro puisque les pays européens presque en faillite refusent de se réformer (la seule solution). Ils en sont même à nier leur faillite, comme en France…

  • Georges

    27 décembre 2016

    Monsieur Gave, vous n’avez pas compris, le dollar va au contraire se déprécier ! Car les banques centrales et le monde entier vont s’en débarrasser, et il y en aura beaucoup trop…cet excédent revenant aux USA et alimentant l’inflation.
    Pourquoi vont-elles s’en débarrasser ? parce que la monnaie mondiale ne sera plus le dollar mais les DTS (Droits de Tirage Spéciaux).

    Répondre
    • idlibertes

      27 décembre 2016

      Put your money where your mouth is then.

      Vous jouez cela, Charles joue sa vision et rendez vous dans 6/9 mois ?

      Assez serein…

    • Garofula

      28 décembre 2016

      Charles, Georges, et les lecteurs, je me permets de vous soumettre un scénario pour s’occuper le cerveau entre deux comas éthyliques célébrant la nouvelle année que je vous souhaite par avance excellente. Chaque point le motivant est réfutable sans effort. Allons-y.

      Les Chinois ont désespérément besoin de dollars pour amortir leur entrée en récession. Ils risquent d’assécher le marché monétaire en vendant leurs bons du trésor US à perte. Il n’est pas impossible que Trump profite de ce besoin impérieux pour créer un incident militaire naval, histoire de justifier ne rien rembourser du tout, à moins que ce ne soient les dictateurs chinois eux-mêmes qui, désespérés, en prennent l’initiative pour manipuler leur opinion. Quoi qu’il en soit, le Liaoning, ce vieux tas de ferraille soviétique, fera une belle cible pour tester les nouveaux canons à haute énergie sans munition…

      La monnaie chinoise ne participe aux DTS que grâce au soutien d’Obama à Lagarde. On imagine sans mal qu’elle va se faire expulser manu militari dans les toutes prochaines semaines, si elle n’est pas convoquée devant un juge pour répondre de sa haute trahison. Sans le dollar, les DTS ne sont rien. Prochainement, les DTS ne seront plus que le dollar, avec un petit bout d’euro, de yen, de livre et de franc (le bon) toléré dedans pour faire illusion.

      Face à un Yuan ayant perdu toute valeur, les clients de la Chine exigeront des dollars au lieu du Yuan de la dictature rouge sang. La Chine ne pourra plus rien exporter du tout, encore moins importer, sans agresser ses voisins.

      Quid des exportations US ? On se moque bien de la valeur du dollar car les US :
      1/ n’ont pas besoin d’exporter ni d’importer puisque c’est le seul pays au monde à être totalement autonome des autres (les US sont le seul et unique « pays-monde » complet)
      2/ ont les moyens d’imposer leurs produits par la force autant que nécessaire. Mais ils ne le font que rarement, par désintérêt de la chose, seulement lorsque qu’il y a un enjeu géostratégique.

      Pour ces raisons, le dollar fait et fera encore longtemps fonction d’équivalent-or pour les autres monnaies du monde.

      Concernant l’Europe, nous allons vivre une situation historique rare. En effet, la pénurie de dollar combinée à l’excédent d’euros du fait de la politique monétaire de la BCE amènera l’euro à moins de 0,8 EURODOL, disons un objectif raisonnable situé entre 0,4 et 0,6 EURODOL lorsqu’on projette les tendances historiques longues.

      Mais dans le même temps, et c’est ça qui est relativement peu courant, le pétrole va flamber nonobstant la hausse du dollar, dès que la reprise en main du monde aura commencé. Hausse du dollar et hausse du pétrole vont certainement contribuer à faire plonger l’économie européenne en récession, tant la croissance du Vieil Incontinent crispé à son social-déambulateur paraît anémique et en risque de subir le moindre choc extérieur. Alors qu’elle a déjà épuisé toutes ses cartouches conventionnelles et non conventionnelles dans son délire de politique monétaire accommodante, il ne reste plus à la BCE que la bombe atomique monétaire, à savoir la démonétisation de l’euro actuel pour le remplacer par un nouvel-euro dont la valeur aura été divisée par… mille. Par exemple, une TV coréenne de 700 euros aujourd’hui vaudra 700 000 euros, tandis que nos revenus resteront bien évidemment de l’ordre de 2000 euros en médiane mensuelle. Réjouissez-vous, Georges, Charles et les autres, notre ruine à tous, c’est pour le bien commun ! Vive la Fraônce, et viv’ l’Euuuuurop’ !

      Viendra ensuite le temps d’imposer l’euro comme substitut accessoire au dollar de la néo-nouvelle économie mondiale, ce que les Américains pourraient finalement voir d’un bon œil, histoire de faire la nique aux Chinois. Alors seulement, l’euro remontera. Mais ceci ne pourra pas avoir lieu tant que la seconde économie de la zone euro ne se sera pas réformée en profondeur, aura abandonnée définitivement ses lubies socialistes, ou autre solution, aura été exclue de la zone euro par ses partenaires excédés par tant d’impéritie confinant à la stupidité la plus crasse.

      Ceci dit, cette exclusion ferait de la place pour accueillir la Russie au sein de la zone, ce qui est sa destinée manifeste.

      Bonne année !

  • Alf

    26 décembre 2016

    Bonjour,

    Il me semble que ce Billet remet en question le conseil d’investissement en GBP notamment contre USD et le conseil un peu plus voilé d’investissement en pesos mexicain compte tenu de sa sous-évaluation de 45% par rapport au USD.

    Est ce correct?

    Amicalement

    Alf

    Répondre
    • sassy2

      29 décembre 2016

      à mon avis non, car trade moins agressif, surtout moins utilisé donc plus safe (long gbp/eur)

      ce que je ressens est que Monsieur le President Trump va négocier ses droits de douane
      1/ fera arrêter de monter le dollar
      et ensuite,
      2/ le fera baisser beaucoup

      le libre échange cela n’existe pas contrairement à ce que raconte la commission européenne ou nicolas Doze

  • duff

    26 décembre 2016

    Voilà qui me donne envie de revoir dans son intégralité la conférence de De Gaulle (1965?) consacrée au dollar. Il paraît que c’est du Rueff dans le texte.

    Avec Trump et sa drôle d’administration de gens nommés visiblement pour appliquer son programme et ses idées on n’a pas fini d’être étonnés!

    Bonne semaine avant le réveillon!

    Répondre
  • Steve

    26 décembre 2016

    « …il est d’usage de projeter un œil perspicace vers le futur qui sera toujours incertain, tout en gardant son regard fermement fixé sur les étoiles, mais sans lâcher des yeux les obstacles qui parsèment le chemin…. »
    Voilà un programme bien louche!
    Quelle réserve: l’Allemagne en 2016, a rapatrié plus de son or que prévu- provenance, NY, L, Paris….L’or peut gager des bitcoins ou autre chose…. Quand à Krugman il a fait remarquer que la nouvelle administration de Trump compte nombre de « goldbugs »!
    M. Gave, nous vous souhaitons bonne relâche en un hâvre économiquement reposant pour cette fin d’année.
    Cordiales salutations.

    Répondre
  • Caramba

    26 décembre 2016

    Magnifique! ☺

    Merci. Un grand.

    Il y a un point que je ne comprends pas: comment le système post bretton woods (le système de Nixon? Comment le qualifier?) aurait pu durer indéfiniment?
    Car, pour que les US aient une balance commerciale déficitaire, il faut donc que (schématiquement):
    – que les US n’exportent pas,
    – que les US importent.
    Il me semble que les services font aussi partie des exportations. Si j’achète un produit/service Google US, alors c’est aussi une exportation. Ce que je veux dire, est qu’il n’y a pas que l’agriculture et l’industrie, mais aussi les services dans les exportations. À moins quelque chose m’échappe?
    De ce que je comprends, le secteur privé ne peut importer que une quantité équivalente en valeur à ce qu’il exporte («Tous les pays doivent sur le long terme équilibrer leurs comptes extérieurs.»). Donc, comment le secteur privé pourrait créer une balance commerciale déficitaire? …??? À ce que je comprends, il ne peut pas.
    De ce que je comprends, seule une banque centrale peut faire cela («les USA pouvaient acheter des produits fabriqués à l’étranger ou mieux encore des actifs de production en dehors des USA tout simplement en imprimant des petits billets verts»).
    Donc, pour réaliser cette balance commerciale déficitaire, il y a des acteurs qui doivent réaliser des importations avec l’argent fraîchement imprimé par la Fed. Et pour moi, ce n’est pas le peuple qui profite des largesses de la Fed, mais les gens bien connectés: le fed gvt et les ploutocrates. La Fed leur «prête» de l’argent (contre des «collatéraux»), mais cette «dette» n’est jamais remboursée car cette dette est rollée en permanence. Donc, pour moi, ce sont ces gens qui profite du déficit de la balance commerciale. Et certainement pas le peuple.
    De mon point de vue, le moyen pour mettre en place cette politique commerciale déficitaire aurait été de subventionner les importations par la Fed en mettant en place une TVA négative sur les importations. (Question d’allocation du capital, d’une part entre la société civile et le gvt [Qui reçoit les bénéfices de la balance commerciale déficitaire? Le peuple ou les ploutocrates?], et allocation du capital au sein même de la société civile [Pourquoi untel et pas untel?].)

    Or, il me semble que le fait le fed gvt et les ploutocrates détournent l’argent du bénéfice du déficit de la balance du commerce extérieur a pour conséquence de créer un un «big/fat gov», donc un gouvernement qui élargit de plus en plus ses prétendues fonctions, et donc une diminution de la liberté. Qui dit diminution de la liberté, dit baisse de la performance économique. En tirant le fil jusqu’au bout (gouvernement: 100%; société civile: 0%), le peuple américain serait devenu un peuple dont la seule qualité serait d’imprimer des billets et d’importer avec ces billets. Il me semble que cela porte un nom: l’URSS (à la différence qu’il n’y aurait plus d’économie à diriger, mais juste le troupeau humain). Bref, dans la configuration actuelle, je ne comprends pas comment cela aurait pu continuer ad vitam æternam.
    Et d’ailleurs, il me semble que c’est bel et bien ce qui se passe en ce moment:
    a. Le fed gvt a pris tellement d’emprise sur la société civile que il y a des travailleurs pauvres. Et la «solution» de ce fed gvt est de mettre en place encore plus de socialisme et plus d’étatisme… Je pense que nous avons là les électeurs de monsieur Trump.
    b. En outre, un des avantages de l’industrie est de permettre l’ascension sociale. Quelqu’un qui est peu formé, qui n’a que ses bras et sa tête, peut néanmoins faire la différence et montrer sa valeur au sein d’une structure (structure industrielle en l’occurrence). Aujourd’hui, il me semble qu’il y a un authentique gap, car une personne qui n’a pas fait d’études peut difficilement percer dans les services (certes, il y a en a, mais ces personnes sont néanmoins «formés» par l’environnement, le déterminisme, socio-familial). Il me semble que l’ascenseur social fonctionne dans les services, mais, ailleurs, il y a trou dans l’éco-système économico-social (le tissu économico-social) qui fait les gens sont voués à être artisans ou commerçants (ou employés chez), sans échelle sociale. (Sans compter que la régulation impose de faire des études, donc filter-out les autres, et impose aussi de payer des avocats hors de prix).
    c. Ensuite, toutes les politiques sociétales de gauche, forcément, n’aident pas à aller mieux.

    En conclusion, je comprends que, dans la configuration actuelle, le système n’aurait pas pu continuer ad vitam æternam du fait du détournement du bénéfice du déficit de la balance commerciale au profit du fed-gvt et des ploutocrates, au détriment du peuple, causant une paupérisation du peuple et la destruction l’ascension social pour une partie de la population.

    &nbsp:

    &nbsp:

    > 3. Les banques centrales extérieures pour empêcher leur monnaie de se réévaluer trop fortement baissent fortement leurs taux d’intérêts toutes ensemble.

    Je crois comprendre. Cependant une telle politique n’entraînerait-elle pas que le coût de l’argent serait inférieur au taux de Wicksell (au taux «naturel» de l’économie) et, par suite, une mésallocation du capital?

    &nbsp:

    > 4. Quand l’inflation arrive aux USA

    Là je ne comprends pas. Comment l’inflation arrive-t-elle aux US? Il me semblait que l’inflation était intrinsèque et non extrinsèque?

    &nbsp:

    > la banque centrale US monte ses taux>/i>

    En montant les taux à 20%, la politique de Volcker contracta bien entendu l’offre de dollars. Mais il me semble que cela la contracta justement sur le marché intérieur.

    En outre, il me semblait que il y avait également d’autres buts:
    – Que les banques centrales étrangères aient des réserves de t-bonds et non de dollars en propre (la monnaie de réserve devenant les t-bonds et non les USD).
    – De favoriser le transfert (délocalisation) de l’industrie américaine à l’étranger (pour mettre en place cette politique de balance commerciale déficitaire).
    – Enfin, il me semble que, parmi les victimes des dollars faciles, il y avait tous les pays satellites de l’URSS, lesquels avaient emprunté en USD… Ce qui favorisa la tombée du Mur de Berlin (louons le Seigneur pour cet événement).
    Cela m’a toujours surpris: l’économie soviétique était basée sur les USD?? Les gars n’avaient pas créé leur propre système monétaire indépendant? Dans ce cas, le principe de «souveraineté limitée» de Brejnev se serait appliqué à l’URSS elle-même… Il y a forcément quelque chose que je ne comprends pas.

    Répondre
  • Gerldam

    26 décembre 2016

    Si le dollar US monte de 25% ou plus, les américains ne vont plus rien exporter. Comment, dans ces conditions pourraient-il avoir une balance excédentaire?

    Répondre
    • Garofula

      26 décembre 2016

      Sauf à croire que le prix serait la principale motivation d’un achat, les exportations ne dépendent qu’accessoirement de la valeur de la monnaie. Elles peuvent souffrir un temps d’une variation monétaire brusque puis les choses reviennent naturellement à l’équilibre.

      Mieux, une monnaie forte permet d’acheter le monde au rabais. En prenant en compte le fait que les exportations incorporent des importations de biens intermédiaires dans leur prix, une monnaie forte permet de vendre mieux pour moins cher. Les exportations des pays à monnaie forte n’ont alors plus de concurrence.

      A l’opposé, un pays à monnaie faible subit le monde. La faiblesse d’une monnaie permet d’améliorer un temps les exportations mais c’est une victoire à la Pyrrhus, car bientôt le prix en hausse des biens intermédiaires fera perdre l’illusion de l’avantage compétitif initial.

      C’est très exactement ce qui va arriver à l’Europe, qui sacrifie en ce moment la force de l’euro pour sauver quelques Etats en faillite, tandis que le prix du pétrole et des produits intermédiaires indispensables à ses exportations va flamber. L’effet ciseau de la hausse du dollar (et en même temps de la hausse du pétrole, deux événements dont la concomitance est relativement exceptionnelle) va être dévastateur pour le vieux incontinent.

    • nolife

      26 décembre 2016

      Si c’était aussi simple les pays du Sud de la zone € s’en sortiraient très bien.

      Allez-vous acheter des Boeing si vous pouvez avoir des Airbus pour moins cher ? Des Ford si vous pouvez avoir des Volkswagen ?

      Pour les « commodities », c’est en dollar, les revenus nominaux baisseront non ?

      Ensuite pour « racheter » le monde, il faut convertir ses dollars en devises étrangères.

      Et si les taux sur le 10 ans US montent, que va-t-il advenir de ceux qui ont acheté des obligations avec des taux à 2 % alors qu’on sera à 3 ou 4 % ?

      Sans parler que Trump a évoqué le fait de faire un haircut sur la dette.

    • Garofula

      27 décembre 2016

      Tiens, c’est étrange, on développe un argumentaire pour expliquer que les choses sont plus compliquées qu’elles n’y paraissent au premier abord et un marin se précipite pour dire que ce n’est pas si simple. Curieuse habitude ! Passons et revenons au sujet.

      Airbus et Boeing sont-ils exactement interchangeables ? Si oui, effectivement la monnaie aura de l’importance. Si non, la monnaie n’aura qu’un impact marginal.

      On a l’exemple historique récent de la dévalorisation de l’euro de 1,4 dollar à 1,04 en quelques mois. Depuis, pour vérifier l’hypothèse d’une monnaie conditionnant les exportations, Airbus a-t-il significativement vendu plus d’unités et Boeing moins ? Si la faiblesse d’une monnaie était le facteur principal motivant les achats, Boeing ne devrait plus vendre le moindre appareil en dehors de ses frontières et Airbus aurait dû capter 100% du marché. Est-ce ce que nous observons ?

    • Aljosha

      27 décembre 2016

      Ce n’est pas si simple : une compagnie aerienne est tenue de ne pas avoir qu’un seul constructeur. Bonne gestion ou gestion du risque des series …

    • nolife

      29 décembre 2016

      Les personnes concernées semblent avoir un avis différent … sans doute, êtes-vous plus apte à juger …

      http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/patron-dairbus-plaide-une-devaluation-leuro-808997.html

      Le président exécutif d’Airbus a plusieurs fois indiqué qu’une variation de 10 centimes d’euro par rapport au dollar ampute le chiffre d’affaires d’Airbus de un milliard d’euros. Stéphane Israël, le PDG d’Arianespace, expliquait sur BFM Business en janvier dernier, qu’une hausse de 10 centimes d’euros par rapport au dollar impactait le résultat de son entreprise « d’environ 60 millions d’euros ».

    • Garofula

      31 décembre 2016

      Le patron plaide pour une dévaluation qui revient à ce que nous lui payons un impôt sans vote sur la monnaie par le biais de nos consommations importées. Splendide exemple de capitalisme de connivence, brutal, mafieux, sans fard, fier de lui, revendiquant haut et fort son crime.

      Nolife, au lieu de chercher des articles sans intérêt, attelez-vous à trouver les chiffres prouvant que la baisse de l’euro en 2014 puis 2015 (plus du 4 de la valeur tout de même) a permis à Airbus d’augmenter ses commandes en 2016 par rapport à Airbus. C’est une recherche très simple et il n’y a pas une information plus objective que celle-là pour enfin démontrer vos affirmations.

    • Azalee

      31 décembre 2016

      Je comprends ce que vous dites, cependant, outre le fait qu’il n’est nécessaire d’être désagréable envers Nolife, c’est si facile que vous ne le faites vous-même et que vous dites aux autres de le faire.

      Il n’est pas écrit dans les Évangiles «Faites faire par autrui ce que vous voulez qui soit».

    • idlibertes

      2 janvier 2017

      Quand no life m’irrite trop, je cesse de lire désormais.
      Sinon, je taperai presque un jour sur deux mais bon 🙂

      Heureux les félés, car ils laissent passer la lumière.

    • nolife

      1 janvier 2017

      Entre le patron d’Airbus et un illustre anonyme il n’y a pas photo.

    • Garofula

      3 janvier 2017

      Azalee, tout le monde connaît ces chiffres. L’intérêt de demander à Nolife une recherche personnelle est de lui faire comprendre son erreur par la pratique dans l’espoir qu’ensuite, il s’exprime seulement après avoir travaillé son sujet et non avant.

      Charles, votre béatitude perso me fait hurler de rire. Ce n’est pas bien de votre part, je ne peux plus m’empêcher d’y penser à chaque fois que je suis en situation.

      Bonne année à tous.

    • Azalee

      8 janvier 2017

      Cher Garofula,

      Cette position n’a aucune valeur:
      – Nous sommes tous différents. Ce qui est simple, facile, évident, pour certains ne l’est pas d’autres.
      – On ne dit aux autres de faire. On le fait soi-même.

      En outre, votre ton est hautain, dédaigneux et méprisant. Je suis d’accord avec votre critique de Robert Marchenoir (dès qu’il s’agit de la Russie et des Russes, Robert est irrationnel et proche de la mauvaise foi et de la désinformation, comme son écrit ci-dessus le montre; il fut même qualifié de «troll»), mais vous adoptez la même approche que lui.
      La seule chose que vous montrez en agissant ainsi est la haute opinion que vous avez de vous-même. Que voulez-vous, nos neurones ne sont pas aussi bien connectés que les vôtres et nous sommes incapables d’accomplir vos trivialités (tout comme vous d’ailleurs, puisque vous vous cantonnez à la vantardise).
      Le peuple a tendance à être facho et stupide.

      Jusqu’à présent, votre argument: zéro.

  • Denis Monod-Broca

    26 décembre 2016

    Passionnantes considérations de Michel Aglietta sur la monnaie, non ? qu’en pensez-vous ?

    http://www.xerficanal-economie.com/mobile/emission/Michel-Aglietta-La-monnaie-entre-dettes-et-souverainete-1ere-partie_3478.html

    http://www.xerficanal-economie.com/mobile/emission/Michel-Aglietta-L-enigme-de-la-monnaie-internationale_3512.html

    http://www.xerficanal-economie.com/mobile/emission/Michel-Aglietta-Des-crises-monetaires-aux-crises-financieres-La-monnaie-entre-dette-et-souverainete-3eme-partie_3511.html

    http://www.xerficanal-economie.com/mobile/emission/Michel-Aglietta-Dettes-crises-monetaires-et-financieres-La-monnaie-entre-dettes-et-souverainete-2eme-partie_3491.html

    Sous un autre angle de vue : les USA sont le roi du monde, le roi sacré du monde, ils n’ont pas choisi cette position, c’est le monde qui les a mis là, sur un tel piédestal, ils ne peuvent pas décider de leur propre initiative d’en descendre, sinon en signant leur arrêt de mort. Le roi sacré échappe rarement à son sort…

    Donald Trump ne tombe-t-il pas dans le piège de la confusion entre une nation et une entreprise ?
    Il a su gérer ses affaires avec succès, mais c’était à l’intérieur (même si parfois en le bousculant ou en le transgressant) d’un cadre législatif et institutionnel défini. S’en prendre à ce cadre, c’est tout autre chose !!!…

    Répondre
    • Garofula

      27 décembre 2016

      Deux choses à garder à l’esprit pour bien comprendre les mécanismes monétaires internationaux.

      D’abord, la force d’une monnaie n’est pas tant la conséquence d’une force spécifique que celle de la faiblesse de ses concurrents. Si on ne constitue pas de réserves dans une monnaie faible (on cherche au contraire à s’en débarrasser le plus rapidement possible), c’est essentiellement parce qu’on éprouve de la défiance vis-à-vis du gouvernement émettant cette monnaie. Le dollar s’impose naturellement dans les échanges parce que la confiance dans l’attitude du gouvernement US par rapport à sa monnaie est forte. Dans la plupart des pays faillis, la population contrainte au marché noir cherche d’abord à obtenir des dollars (cf Vénézuela), accessoirement des euros. Pour développer la confiance dans une monnaie, rien ne vaut une démocratie bien gérée. A l’opposé, une dictature sanglante versatile n’a aucune chance de voir sa monnaie s’imposer dans les échanges (yuan chinois par exemple).

      Le dollar s’impose également par la contrainte des accords internationaux modifiant artificiellement les rapports de force monétaires sur les marchés. Par exemple, le FMI contraint les banques centrales partenaires à détenir des réserves dans quelques monnaies arbitrairement imposées comme références, essentiellement le dollar.

      Tant que cette distorsion de marché existera, et tant que les monnaies dépendront des gouvernements (monopoles monétaires nationaux), les marchés monétaires resteront biaisés.

      La force de l’or, jamais démentie, réside bien dans l’absence de gouvernement. Le bitcoin n’a pas encore réussi à convaincre qu’il dispose d’une telle vertu malgré les promesses de ses adeptes.

      Trump va certainement jouer de ces distorsions et ce n’est pas demain que le dollar cessera d’être la monnaie de réserve par excellence. S’il parvient à réduire le déficit extérieur, le dollar va se raréfier sur le marché monétaire et son prix mécaniquement augmenter. Mais comme le dollar reste la monnaie dans laquelle la confiance est la plus forte, Trump ou pas Trump, nous allons vivre de passionnants développements. L’avenir est incertain mais investir dans le dollar semble aujourd’hui une spéculation raisonnable.

    • Denis Monod-Broca

      27 décembre 2016

      Les hommes sont ce qu’ils sont. Nous sommes des animaux sociaux.
      Nous avons besoin de faire groupe, bande, caste, clan, tribu, nation… et de nous donner un roi, personnage sacré, tout-puissant, malveillant autant que bienveillant… et les nations du monde sont comme les hommes, elles ont besoin de faire groupe, société des nations ou nations unies, et de se donner un roi, en l’occurrence les USA.
      Les USA ne tiennent pas leur toute-puissance d’eux-mêmes mais du reste du monde. Pareil pour le dollar.
      Dans une monarchie instituée, le roi peut abdiquer. C’est mal vu mais il peut le faire.
      Dans une monarchie spontanée, comme celle des USA roi du monde, l’abdication n’est pas prévue. S’ils cherchent à abandonner le rôle que nous leur imposons, les conséquences pourraient bien être cataclysmiques.
      Le comportement du dollar devrait être un bon indicateur pour la suite des événements…

    • Garofula

      28 décembre 2016

      Je suis d’accord avec ces principes, dans la limite que l’homme n’est pas qu’animal mais également âme spirituelle.

      La pensée libérale est la conséquence d’une élévation de l’humanité au-dessus de son animalité instinctive, exploration de sa spiritualité découverte nulle part ailleurs qu’en terre chrétienne. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il existe une grande similitude entre la pensée chrétienne et les idées libérales, les secondes étant en quelque sorte les premières simplifiées pour les rendre accessibles aux nuls de tous les âges et de toutes les Nations. L’application sans réserve ni mensonge de la pensée libérale n’est compatible avec aucune autre religion, aucune autre culture, jusqu’à preuve du contraire. Incidemment, on comprend l’empressement des barbares socialistes de s’allier en terre chrétienne avec une religion artificiellement importée qui est la négation de la spiritualité de l’homme, la négation des apports de la Chrétienté. Mais ils échoueront. Parce que l’humain cherche toujours à s’élever, les populations d’origine musulmanes finiront par se convertir en masse et se retourneront alors contre les barbares qui ont voulu les maintenir dans l’animalité.

      Finalement, oui, l’homme croit instinctivement avoir besoin d’un Roi, et oui, il se trompe toujours à ce sujet. Un des innombrables messages du mystère de l’Incarnation (ceci dit en toute humilité par un profane qui cherche à comprendre) me paraît être que l’homme, au sens de l’individu, est forcément son propre Roi, avec ce que cela implique de droits mais également de responsabilités, lorsque le moment de rendre des comptes de l’usage de sa liberté sera venu.

  • Graffy

    26 décembre 2016

    Si les USA abandonnent « la planche à billets » et donc la monnaie de réserve, il faudra également qu’ils respectent un certain déficit ce qui entrainera des « sanctions »…non ?. Ou auront il encore les mains sur les leviers ? même avec la balance du commerce extérieur.

    Bien à vous.

    Répondre
  • Smith

    26 décembre 2016

    En somme, Si l’on poursuit votre raisonnement, les bourses Européennes devraient tanguer en raison de l’assèchement du dollar, alors que celles des pays émergents s’effondreraient…
    Mais le monde peut Il se passer d’une monnaie de référence, et si non, quel serait le substitut au dollar? L’Or? Le Bitcoin?
    Votre billet n’est pas court, et il nous laisse vraiment sur notre faim…
    Pourriez vous développer ?
    Merci.

    Répondre
  • Robert

    26 décembre 2016

    Trump est, depuis Ronald Reagan, le président US le plus atypique… Mais pourra-t-il contrarier le Système, à supposer qu’il le veuille vraiment ?
    Bonne fin d’année.

    Répondre

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