13 octobre, 2014

Zemmour et Bernanos

Monsieur Zemmour m’intéresse car de façon très curieuse il me rappelle l’un des mes héros, Bernanos.

Bernanos était un paysan Picard, Catholique autant qu’on peut l’être, Royaliste, ayant navigué de concert avec l’Action Française avant de s’en détacher et de se fâcher avec Maurras et le lecteur doit se demander quelles relations peuvent bien exister entre un Bernanos et un Zemmour, d’origine Algérienne, ayant grandi dans une banlieue Parisienne dans des conditions difficiles, juif , journaliste, ayant commencé sa carrière de l’autre côté de l’éventail politique.

Pour bien expliquer la relation que j’entrevois, je vais d’abord expliquer pourquoi j’aime Bernanos.

Bernanos était certes un écrivain Catholique, mais c’était aussi un écrivain Français et il aimait la France «  terre des Philosophes, des Saints et des Cathédrales », passionnément.

Son parcours politique fut étonnant.

Écœuré par le personnel politique de la IIIème République, et ne réussissant pas à faire vivre sa nombreuse famille en dépit d’immenses succès de librairie, il décide de s’exiler et part s’installer aux Baléares pendant les années trente. La guerre d’Espagne survient.

Des massacres abominables ont lieu. Et Bernanos publie «  Les grands cimetières sous la lune » , livre dans lequel il prend violemment à partie les autorités Franquistes contrôlant ces îles, assassinant un peu au hasard des milliers innocents.

Et le chef des Franquistes était celui chez qui il logeait…

Tout le monde s’ attendait à ce que cet écrivain Catholique et Royaliste soutienne le Franquisme.

Il n’en fut rien.

Pour Bernanos, un crime contre l’ humanité reste un crime contre l’ humanité quand bien même les responsables prônaient des valeurs qui étaient les siennes. Pour Bernanos, l’ homme n’est pas le résultat de ses fins, mais des moyens qu’ il a employé.

Ce livre fut accueilli avec jubilation par toute la gauche Française et mondiale et avec consternation par les milieux conservateurs.

Revenu en France, et toujours aussi impécunieux, il décide de partir pour le Brésil tant il voit arriver avec angoisse la prochaine guerre.

Et il s’en va vivre au milieu de nulle part, dans la campagne, dans le Minas Gerais.

Et c’est la qu’il va vivre pendant la seconde guerre mondiale, avec sa famille

Et la, il écrira de nombreux articles pour le principal journal Brésilien qui sont tout simplement prodigieux.

Cet homme, perdu au milieu de la campagne, sans aucune nouvelle, comprend tout, analyse tout. Il écrit des articles admirables sur le martyr du peuple Juif, il pense à la France et aux Français, à la résistance, à de Gaulle à Pétain, à Maurras, son ancien ami.

Je ne saurais trop recommander d’acheter dans la Pléiade le texte complet de ses articles de guerre.

Ils sont extraordinaires.

Rentré en France après la guerre, de Gaulle essaie « de l’attacher à son char » selon l’expression de Malraux.

Il refuse, écrit le dialogue des Carmélites et meurt.

Ce que j’ai toujours aimé chez Bernanos, c’est cette complexité.

Il est  » de droite » et Catholique et il ne s’en cache pas.

Mais pour lui, dire la Vérité, sa Vérité est plus important que de soutenir son camp qui à l’époque était le clan des bien pensants.

Une idée fausse est une idée fausse, même si elle est soutenue par un ami.

Un crime reste un crime, et la raison d’État n’existe pas.

Dieu ne sait compter que jusqu’à un, comme le disait Frossard et la grande affaire de chaque vie c’est le Salut individuel.

Quel rapport avec Zemmour me direz vous?

Plus qu’il n’ y paraît, peut être.

Je soupçonne  Zemmour non seulement d’aimer la France, mais d’aimer, comme Bernanos, la France des Philosophes, des Saints et des Cathédrales.

Certes, il n’est pas  » Catholique » mais en le lisant je me dis qu’il doit aimer cette France qui a commencé bien avant 1789.

A mon avis, et je peux me tromper, Zemmour aime la France d’avant et d’après 1789, ce qui en fait, pour ceux pour qui l’histoire de France a commencé à la Révolution, un homme de droite.

Bernanos n’avait pas le droit de dire du mal du Franquisme puisqu’il il était de droite et Catholique.

Pour les bien pensant de notre époque, Zemmour, juif, d’un milieu modeste venant d’un terreau de gauche ne devrait pas dire du bien de la France éternelle ni dire du mal de l’ entreprise de destruction dont elle est l’objet en ce moment.

Et pourtant il le fait.

Et donc je retrouve avec jubilation chez Zemmour ce côté « Prophète d’ Israël » qu’avait Bernanos.

Ces hommes ne PEUVENT PAS ne pas dire la vérité telle qu’ils la perçoivent.

Ils sont comme possédés par le besoin qu’ils ont de porter témoignage de ce qu’ils voient et entendent.

Certes, Zemmour n’a pas la dimension mystique de Bernanos ni la capacité de ce dernier a comprendre les agonies de l’âme humaine ( ie :les page sur le suicide de Mouchette sont hallucinantes et ne peuvent avoir écrites que par un médium), mais Zemmour me semble avoir ce besoin incoercible de parler pour énoncer ce qui lui semble être la vérité.

Et je trouve fascinant qu’entre un paysan Picard et un petit émigré de la première génération on puisse trouver de telles similitudes.

La France est décidément un bien grand pays pour susciter un tel amour.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

63 Commentaires

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  • christophe gaillard

    10 décembre 2023

    De Gaulle et Bernanos se sont rencontrés 3 fois. La 3ème eut lieu à Collombey-les-deux-Eglises le 5 décembre 46. Certains historiens prétendent que la rencontre fut ennuyeuse, d’autres (Jean-Loup Bernonsos) affirment que les deux hommes avaient bien des choses à se dire.
    « Rencontre à la Boisserie » (éd. de l’Aire, 2023) relate leur 3è et ultime rencontre. Elle eut lieu le 5 décembre 1946 et fut confidentielle. Rien n’est sorti, si ce n’est que le Général tenait à lui présenter sa fille Anne, « sa joie », disait-il..

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  • Ahnzel

    21 janvier 2015

    Il y a une phrase dans cet article que me dérange fortement.
    « Un crime reste un crime, et la raison d’État n’existe pas. »

    La raison d’état n’est pas une question d’opinion, c’est un fait, elle existe. La question est : Est-ce qu’un état peux déroger à ses propres lois au nom de l’intérêt supérieur de la nation. Juridiquement si la constitution le permet alors oui.
    De toute manière un état qui ferait passer ses intérêts et même sa propre survive au dépend d’un rigorisme juridique a peu de chance de durer.

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  • Homo-Orcus

    5 décembre 2014

    Je viens d’achever la lecture d’un ouvrage particulièrement truculent,
    « Où mène le socialisme ? Journal d’un ouvrier – Eugène Richter ». Édition institut Coppet.
    (Édité à l’époque en 1891, la date est importante.)
    Bien qu’il soit téléchargeable sur le site Coppet j’ai préféré l’acheter en version papier car il me semble que l’on m’offre beaucoup sans ma grande participation. Je remercie cet institut pour m’avoir fait découvrir cet auteur et bien d’autres.
    Le thème : la mise en place violente, immédiate et autoritaire du socialisme scientifique ; il est truculent car la narration nous est faite par un naïf et le message en est renforcé, plaisant, prémonitoire (jusqu’à même envisager le cirage de pompes !)
    Je ne souhaite pas dévoiler les passages dramatiques toujours présentés de manière hilarante, les analyses sont d’une grande finesse.
    Pour moi cet ouvrage est important car cela va faire une vingtaine d’années que je clame dans les salons que Marx et son acolyte son des brêles à leur époque (Le Das Kapital est un flop de librairie), Les têtes pensantes du socialisme allemand ont une certaine condescendance à leur égard malgré les propos orduriers de Marx les concernant. En effet, dans le déroulement du texte de 1891, à aucun moment l’auteur ne cite Marx mais : Bebel, Lassalle, Liebknecht.
    – Quand le présent fait tant souffrir, on ne s’inquiète plus de l’avenir
    – Tout travail productif qui dépasse la satisfaction nécessaire des besoins alimentaires est toujours motivé par le désir de l’inégalité sociale. Mallock

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  • machiavel007

    18 octobre 2014

    Le Suicide Français c’est que Trierweiller et Zemmour soient en tête des ventes

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  • bernard

    17 octobre 2014

    Charles Gave comme Eric Zemmour sont d´abord des europhobes. Voilà ce qui les rattache. Devoir se mettre à genoux devant l´Allemagne est la pire des humiliations pour les deux. Une fois dit celà, Eric Zémmour encrotté dans une idéologie post marxiste, colbertiste ridicule n´apporte aucune solution pour redonner de la puissance économique à la France car sans puissance économique il n´y a pas de souveraineté. Sortir de l´euro ne serait pas suffisant. Pour Zémmour la solution passe par l´état tandis que pour Charles Gave la solution passe par les entreprises.

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  • bernard

    16 octobre 2014

    Ce que Zemmour n´arrive pas à comprendre c´est que ce sont les sciences appliquées qui transforment le monde en profondeur et en particulier son économie. Ce n´est pas l´Amérique capitaliste qui a imposé la mondialisation actuelle mais internet et les moyens de transports.

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    • Homo-Orcus

      17 octobre 2014

      Exact ou alors quitte à croire aux complots tramés
      Zemmour est talentueux mais a le même problème que Proudhon.
      Une énorme connerie au milieu de vérités qui font adhérer un grand nombre qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

    • Benjamin Decrette

      14 janvier 2019

      La mondialisation n’est pas un phénomène moderne. Elle n’est que l’aboutissement des progrès de la communication. Ce progrès remonte à très très loin.

      Parallèlement à ce progrès, il y a eu celui de la civilisation. Et la civilisation a toujours régulé cette communication.

      Les décisions de déréguler ou de ne pas créer de règles restreignant la circulation n’ont été imposées ni par Internet ni par les moyens de transport.
      Ce sont des choix humains.

  • bernard

    16 octobre 2014

    J´aime bien Zemmour quand il tappe sur la bien pensance de gauche, pas contre je suis en total désacord avec ses analyses marxiste du style le capitalisme responsable de l´imigration de masse. Zemmour est très influencé par Jean Claude Michéa http://www.amazon.fr/Mainstream-Jean-Claude-Mich%C3%A9a/dp/2081333201/ref=asap_B001JOZVC8_1_7?s=books&ie=UTF8&qid=1413476173&sr=1-7 et Christophe Guilluy http://www.amazon.fr/Fractures-fran%C3%A7aises-Christophe-Guilluy/dp/2849412015

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    • idlibertes

      19 octobre 2014

      Certes, il cite Guilluy dans son ouvrage et pour l’avoir lu (guilluy) c’est un bon ouvrage aussi.L’analyse de la gauche qui a laissé tomber sa classe moyenne est vrai ( et le fait de devoir partir de plus en plus loin en banlieue aussi pour se loger)

    • nolife

      19 octobre 2014

      Les immigrés ont pourtant bien été invités pour servir de main d’oeuvre bon marché.

  • zorgbibes

    14 octobre 2014

    Alain Soral dit la même chose que Zemmour. Ce dernier s’en est même inspiré pour son livre sur la féminisation de la société. Mais voilà Soral (Savoyard Catholique déclassé comme il se présente lui même) est proscrit et renvoyé devant les tribunaux pour délits d’opinion. La France se suicide en effet.

    PS : je reviens d’un court séjour à Londres. Je comprends les Français qui s’en vont. Je comprends l’Anglais qui s’est plaint de la France en arrivant à la Gare du Nord. Et encore je ne sais pas si il a pris le métro.

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    • Roland Gérard

      4 novembre 2014

      Faux.
      Zemmour n’avait pas lu le livre de Soral avant d’écrire le sien. D’ailleurs Soral a reconnu cet état de fait dans une de ses nombreuses vidéos.

  • vivelafrance

    14 octobre 2014

    Il y a aussi Mr Asselineau est peut-être le seul homme politique qui aime vraiment la France et qui comprend et analyse bien mieux que Zemmour (que j’apprécie) les problèmes concernant la construction européenne, l’histoire de France, ou la politique économique.
    Il y a 2 conference de Asselineau sur internent tres interessante qui traite de l’euro et de macroeconomie financiere (il cite Friedman ou d’autres) et une autre conference sur l’histoire de France qui dure plus de 3heure !!!
    Pourtant je regrette qu’il prétende être néokeynésien et surtout qu’il critique l’empire USA ( mais sans être anti américain)

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  • poissonrouge

    14 octobre 2014

    Il y a quand même une dimension fondamentale que l’on ne trouve en aucune manière chez Z ou d’autres: Bernanos était d’abord, surtout, un écrivain. Avec un style, un ton et une imagination très singulière. Parlant de lui avec une authenticité aussi savoureuse que désarmante:  » J’ai acheté 200 vaches, et gagné du même coup le droit de ne plus me dire  » homme de lettres  » mais vacher, ce qui me paraît bien préférable. En tant qu’homme de lettres et homme du monde, j’étais lié par une foule de nécessités superflues; en tant que vacher, je pourrai écrire ce que je pense. »

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  • David

    14 octobre 2014

    Cher Monsieur Gave,
    Je vois dire que votre billet sur Zemmour m’a surpris. Je vois en vous un authentique libéral et c’est bien l’inverse de ce que Mr Zemmour représente.
    J’aurais du mal à accorder le moindre crédit à une personne tenant du « c’était mieux avant », et je passe sous silence ses appels du pied sécuritaires.
    Mr Zemmour est pour plus d’état alors que vous avez fini par me convaincre de l’aspect néfaste de cette approche.
    Je suis surpris mais pas déçu, il en faudrait beaucoup plus.
    Je reste un de vos fidèles lecteur.
    Cordialement.

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    • idlibertes

      14 octobre 2014

      Cher Monsieur,

      Certes, Zemmour est un bonapartiste mais il n’en reste pas moins intelligent et lettré. Que ses solutions ne soient pas les nôtres, j’en conviens, CG aussi. En revanche,son analyse de nos problèmes est juste et en ces temps reculés de la raison, faute de grives etc etc.

      Il est quand même agréable, une fois de temps en temps et sans relent de FN d’entendre parler de Nation, au sens de Bernanos encore une fois. Bernanos rappelons le qui était fiérement royaliste et un tantinet antisémite dans le propos même si , sur le fond, ses attaches profondément Catholiques l’auraient toujours tenu éloigné de toute forme de violence à cet endroit.

  • BA

    13 octobre 2014

    Lundi 13 octobre 2014 :

    Sur son blog, Jacques Attali écrit :

    « Quelque chose va se passer.

    Il faut vraiment se voiler la face, comme le font trop de dirigeants politiques, pour ne pas voir que quelque chose de majeur va se passer en Europe, dans les mois qui viennent : l’une ou l’autre des multiples épées de Damoclès suspendues au ciel de l’Histoire tombera sur nos têtes.

    Plus directement, la situation globale de l’Europe, qui s’enfonce dans la déflation, rend probable une faillite d’un des Etats européens, et non des moindres, devenu incapable de rembourser sa dette.

    Et la colère des Allemands, devant la dérive des autres, pourrait conduire ce pays à sortir, le premier, de la zone euro.
     
    Par ailleurs, la décision attendue de la cour européenne de justice, sur les mécanismes audacieux de solidarité monétaire créés par Mario Draghi, provoquerait, si elle les déclarait contraires aux traités européens, la démission du président de la BCE et un effondrement de l’euro.
     
    Plus spécifiquement, la France, dont le déficit budgétaire est désormais hors de contrôle et où les réformes tardent à venir, pourrait se trouver attaquée par les marchés et devenir à son tour insolvable.
     
    L’une au moins de ces menaces a de fortes chances de se matérialiser dans les dix-huit prochains mois.

    http://blogs.lexpress.fr/attali/2014/10/13/quelque-chose-va-se-passer/

    La zone euro est bâtie sur des gigantesques bulles de dettes publiques.

    Ces gigantesques bulles de dettes publiques vont bientôt éclater.

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 314,801 milliards d’euros, soit 174,1% du PIB.
    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2120,143 milliards d’euros, soit 135,6 % du PIB.
    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 220,696 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.
    4- Irlande : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.
    5- Chypre : dette publique de 18,206 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB.
    6- Belgique : dette publique de 404,248 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB.
    7- Espagne : dette publique de 989,925 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
    8- France : dette publique de 2023,7 milliards d’euros, soit 95,1 % du PIB.

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    • idlibertes

      13 octobre 2014

      Dites nous quelque chose qu’on ne sait pas? Attali ce précurseur !!! lol

      De vous à moi, je ne crois pas que la demission du président de la BCE soit elle de nature à provoquer une recession; Decidemment ces gens là s’accordent bien trop d’importance. La recession viendra de la construction qui comme CG le dit depuis 2001 ne peut fonctionner

  • laurent

    13 octobre 2014

    monsieur gave,
    quand vous parlez d’économie, hélas j’ai parfois du mal à vous suivre. mais dès que vous vous éloignez de votre sujet de prédilection il me semble que vous prenez encore une autre dimension. cet article est d’une très haute tenue. alors C. Gave économiste ou moraliste ?

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    • idlibertes

      13 octobre 2014

      D’ou la fascination pour la dimension mystique de Bernanos.

  • Nicolas

    13 octobre 2014

    « Mais pour lui, dire la Vérité, sa Vérité est plus important que de soutenir son camp qui à l’époque était le clan des bien pensants. »

    Hum, Gilson dit dans son livre « Pour un ordre catholique », Desclée de Brouwer, 1934 que la France de son époque est déjà totalement détruite moralement par la gauche (école « de la République » et autre « Loi de 1905 »).

    Bref, la décadence n’est pas nouvelle, et les Biens Pensants toujours les même…

    Répondre
    • idlibertes

      13 octobre 2014

      « Si les singes rouges massacrent à Barcelone, c’est un fait. Si les singes blancs tuent à Palma, c’est un chauchemar.Lorsqu’une torpille tombe dans la rue, fait sauter jusqu’à dans l’appui d’une fénetre le cadavre eventré d’un gosse; le singulier gentilhomme des Etudes observe le ciel non pour y invoquer le bon Dieu, mais tâcher de reconnaitre si l’avion est bien pensant »

      Bernanos

  • Erwan

    13 octobre 2014

    Il faut croire que son bouquin est autrement mieux écrit, mieux documenté et moins idéologique que ses différentes interventions à la TV ou à la radio … (j’en doute fortement)
    1/4 de vrai, 3/4 de faux, c’est la marque du constructiviste, donc les références à Marx foisonnent à chaque intervention, donc les attaques contre l’individu foisonnent par centaines. (http://www.dailymotion.com/video/xwt49f_marine-le-pen-et-eric-zemmour-marxistes-et-fiers-de-l-etre_news)

    Est ce la vérité comme vous l’écrivez ? Certainement pas, c’est une vision, la sienne, la votre peut être, pas la mienne.

    Répondre
    • idlibertes

      13 octobre 2014

      Honnétement, pour parler du livre dernier en date que j’ai lu de bord à bord, on peut dire énormément de choses mais il s ‘agit d’un ouvrage majeur de science politique.

      Je connais assez peu d’intellectuells capables d’ainsi revenir sur 40 ans de vie politique d’un pays. Aprés , que sa vision soit polémiste et son expression également, n’est guére une probléme dans la mesure ou le propos est argumenté.

      Alors certes, je conçois qu’il soit par exemple difficile d’entendre des choses comme « toutes les femmes cherchent un homme protecteur et se marient avec un homme plus diplômés et socialement plus haut qu’elles » pour ne citer que cela.

      mais à coté de cela, qui d’autre pour raconter le débat Seguin/mitterant avec ce brio?

      Qui pour parler des avancées de Chevenement face à la montée de l’islam?

      Qui aussi pour détricoter ce que fut VRAIMENT le discours du vel d’hiv de chirac et ce début de la fin de cette ére du renoncement à l’état en tant que nation telle que définie par Renan.

      EN cela, dans sa vision profondemment humaniste, il est nécessaire, à mon sens non pas d’encenser mais au moins de respecter les propos d’Eric Zemmour car encore une fois, un homme qui aime sa Nation et cherche à la défendre ne peut être entiérement mauvais.

      Quant au procés d’intention Ruquier / ONPC, la nouvelel chroniquese qui certes assure en Jitrois, ferait bien de lire autre chose que les 50 premiére page et plus encore à comprendre la distinction entre Nationnalisme et patriotisme .

      Ce que dit Zemmour dans ce bouquin en gros est qu’il existe deux théses pour expliquer le fait que assez peu de juif français, c’est un FAIT, n’aient péris pendant la guerre.

      Un certain lobby juif a depuis le debut et sous les écrits de Paxton, tentés d’expliquer que ces juifs avaient été sauvés par « les justes ». or, on trouve le même nombre de juste en hollande, en italie, en espagne mais beaucoup plus de juifs sauvés en France.

      Dés lors comment l’expliquer?

      Son propos est donc de dire « voila, personne ne dit (et lui non plus) que Vichy était un bon gouvernement mais il reconnait à Vichy le fait d’avoir été NATIONALISTE. Vichy a protégé non pas les juifs mais les Français, faisant ainsi le choix de la NATION SUR LA religion.

      oh maps attendez, n’est ce pas JUSTEMENT ce que l’on attendrait d’un certaine partie de la population. De faire le choix de la NATION sur la religion, du désir d’être français sur le manger hallali à la cantine?

      Et même les pires salauds ont pu y arriver, puisque vichy y est arrivé….

      Encore une fois, les propos de Zemmour sont arugmentés, sont fouillés, référencés, on est loin trés loin du café de la gare.

      Vraiment, pas à regretter les 22 euros.

    • francois carmignola

      22 décembre 2014

      Monsieur, votre défense de Vichy est une erreur, à moins que je ne l’ai mal comprise.

      Bernanos, sujet de l’article, a vécu et décrit le suprême abaissement de l’âme Française devant l’ennemi.
      Vichy n’a rien protégé, rien défendu, il s’est couché et a déshonoré le pays, peut être à jamais, et c’est ce que pensait Bernanos, justement, à rebours de son « ami » Maurras. Vous ne semblez pas être marqué par la différence des deux appréciations, du drame que cela a pu constituer. Avez vous réalisé que De Gaulle fut pour Bernanos, le catholique royaliste, un personnage de l’histoire sainte, une Jeanne d’Arc ?
      Nous sommes très loin de la « protection » de la nation (plutôt « que de la religion », expression malheureuse que je n’ai pas bien comprise) due à Pétain, et que vous semblez respecter.

      D’autre part, Paxton que vous vilipendez a tout simplement raison. Pétain s’est entièrement et totalement déshonoré: la thèse de Zemmour, que vous défendez, est contredite par l’histoire et tous les documents montrent parfaitement qu’il n’y eut aucun double jeu d’aucune sorte: jusqu’au bout il crut et voulu se faire traiter en égal par Hitler. Il avait tort, car il ne fut aux yeux des nazis qu’un sénile semi nègre et cela il était trop lâche, ou trop stupide, pour le réaliser.

      Que vous puissiez donc porter au pinacle un pauvre berbère perdu dans l’éloge confus d’un maréchal qu’il n’a pas distingué depuis son Afrique natale du général qui l’a déraciné selon lui, à tort, est attristant.
      Zemmour n’aime pas la France, le pauvre… Il n’en est pas, et son ressentiment n’est plein d’aucune espèce d’espérance ni du salut ni d’autre chose, bref il n’est ni un prophète (il appellerait à une conversion), ni un mystique (il croirait à quelque-chose). Il vit, déçu, les derniers instants de ce à quoi il a cru: qu’un grand pays paysan dominateur puisse perpétuer les traditions patriarcales et économiques de la montagne Kabyle.

      Ainsi son antilibéralisme pathologique est la honte d’un pays civilisé: un pauvre berbère inculte, vous dis je, et son apparence lettrée est un faux semblant complet: il n’a lu aucun livre, en tout cas pas un seul de ceux que vous recommandez.

      Bravo à M. Marchenoir pour sa rigueur et sa précision: il vous met patiemment les yeux en face des trous. La logique et le bon sens ne vous séduisent pas ?
      Moi si.

      Pour en revenir aux valeurs, un dernier point. Il m’a parut toujours paru étrange de voir les tenants (ou qui excusent ou comprennent) Vichy se trouver anti européens aujourd’hui, et les tenants (ou les nostalgiques) des colonisations passées se déclarer contre l’immigration aujourd’hui.
      Je crois qu’on a là la marque « du diable », celle de la contradiction, qui a toujours indiqué la direction contraire de la vérité et à qui on peut se fier, je dirais par définition.
      Bien à vous.

    • nolife

      22 décembre 2014

      http://www.dailymotion.com/video/xamky5_zemmour-est-il-francais_webcam

      Le Zemmour se considère comme Juif français plutôt que Français juif, mange casher, donc PAS DE PORC, ne mélange pas la viande avec le lait, de là à dire qu’il n’aime pas la France, … l’hypocrisie peut-être est qu’il reproche cela aux musulmans alors qu’il fait de même …

      En ce qui concerne Vichy, que vouliez-vous faire contre l’Allemagne, seule la Russie et les USA alliés pouvaient la vaincre, la France et l’UK ensemble se sont fait rossés en un mois, les Russes ont failli craqué n’eût été la vague de froid extraordinaire et l’entrée en guerre des USA, les Britanniques ont filés à l’Anglaise, les Allemands sont entrés sans coup férir dans Paris, 2/3 de la population était en délit de fuite, le Maréchal a essayé de sauver les meubles, mais que faire quand la population a perdu 1,4 million de gamins en 14 et est tétanisé par l’idée d’une nouvelle guerre, « Je ne veux plus mourir » Céline dans « Voyage au bout de la nuit ».

    • francois carmignola

      29 décembre 2014

      Désolé je ne comprends pas bien le sens ni le but de preuve « par l’image » des extraits de l’émission de Ruquier.
      Zemmour dit ce qu’il veut et son modèle assimilationiste a bien des mérites, incontestablement.

      Néanmoins, je maintiens que les conceptions familiales et économiques qu’il semble défendre me sont radicalement étrangères et ne me semblent pas « Françaises » justement. Pour quelqu’un qui se prétend « assimilé », il y a là un hiatus particulièrement saignant: sur ces sujets, il est un représentant parfait de ses origines: la banlieue d’Alger.
      Sa détestation de la France actuelle est patente, et on ne peut que lui conseiller de la quitter, à défaut de vouloir la changer dans la direction qu’il indique et qui me semble hautement nocive.

      Quand à Vichy, et bien nous sommes en désaccord complet, pour les raisons que j’indique.

      Une politique énergique de la France (et aussi de l’Angleterre) aurait parfaitement pu circonvenir militairement Hitler avant qu’il ne soit trop tard.
      Les russes n’ont pas failli craquer (et pas « craqué ») mais se sont fait tuer en masse de manière à épuiser les munitions et le matériel allemand, ce qui finit par marcher.
      Comme vous dites, le « maréchal » fut un lâche qui entérina, le comble pour un militaire, le refus de combattre, ceci au nom de ses obsessions sociétales, précisément les mêmes que Zemmour.
      Céline n’est pas une excuse de cet abandon, au contraire, il en est l’abjecte manifestation.

      Le fait que Zemmour puisse tenir cette position en se revendiquant comme juif montre bien qu’il n’est pas Français en fait: il n’a pas l’esprit logique.

    • idlibertes

      30 décembre 2014

      Cher Monsieur,

      Je vais surement vous surprendre, visiblement mais l’on peut être juif ET français, comme l’on est Catholique et Français ou musulmans Et français.

      Vous n’avez pas compris le propos de Zemour que vous déformez; malheureusement, si l’on peut expliquer à la raison, on ne peut ergoter avec la foi . D’autre part, on peut reprocher Enormément de choses à Zemmour mais CERTAINEMENT pas le fait de ne pas être intelligent ni logique. Que l’on réfute ses arguments (ce que vous ne faites pas au passage) ne me pose aucun problème si l’on parle alors de FAITS en base à base. Et non pas « ce que j’ai compris des faits » (de zemmour) par rapport à ce que j’aurai compris de l’histoire (re sic) Ainsi, rompons là.

      Bonne année,

  • Robert Marchenoir

    13 octobre 2014

    Ce n’est pas pour contredire ce remarquable article, mais Zemmour cherche peut-être la vérité ; la trouver, c’est autre chose.

    L’autre jour, il expliquait sur Radio Courtoisie que, dans les années 70, la loi Royer avait permis l’installation des grandes surfaces et donc la mort du petit commerce.

    Le fait que la loi Royer ait été destinée, au contraire, à protéger le petit commerce, en interdisant l’ouverture de grandes surfaces sauf autorisation administrative très difficile à obtenir, est sans doute un détail de l’histoire de l’économie française du XXème siècle, qui ne va pas empêcher Eric Zemmour de nous dérouler ses brillantes théories économiques.

    Et il continue sa démonstration : une fois la France couverte d’hypermarchés, il n’y a plus, comme emplois, que des postes de caissières à 1 000 euros par mois.

    Suggérant, par là, « qu’avant », les vendeuses des fameux petits commerces bénéficiaient, elles, de salaires plantureux. Ou bien que les ouvrières chargées de mettre les haricots verts dans les boîtes de conserve, vendues dans ces mêmes petits commerces (à la place, sommes-nous censés comprendre, de la camelote chinoise empoisonnée qu’on nous oblige à acheter aujourd’hui), étaient payées l’équivalent de 3 000 euros par mois de l’époque.

    Voyez-vous, ayant connu ces fameux petits commerces du temps jadis, j’ai comme un doute. Et d’ailleurs, Zemmour s’abstient aussi bien de dire explicitement ce que je viens d’affirmer, que de donner des statistiques économiques précises qui accréditeraient ce que suppose sa théorie.

    Mais ce n’est pas fini : Zemmour déclare que « tout ça » (l’invasion des grandes surfaces, la mort du petit commerce, le chômage et les bas salaires), ce n’est que pour payer le kilo de pommes de terre un centime moins cher.

    On se demande bien comment les méchantes grandes surfaces auraient réussi à tuer le petit commerce (avec l’aide de leurs clients, tout de même) en n’offrant qu’un centime de réduction sur le kilo de pommes de terre.

    En fait, cette histoire de centime sur le kilo de patates, c’est juste une autre façon de dire : vous devriez accepter de payer vos achats beaucoup plus cher, c’est votre faute s’il y a du chômage. En général, les gens qui disent ça ont des revenus confortables, un emploi garanti (par exemple dans la fonction publique) ou n’ont pas fait les courses depuis longtemps.

    Bref, en quelques secondes, Zemmour réussit à faire passer pour une brillante analyse de l’histoire économique de la France ce qui n’est qu’un condensé des clichés déroulés le dimanche matin au comptoir du Bar des amis.

    Quant à la fameuse mort du petit commerce, je demande à voir. Le poissonnier de mon marché discute avec ses clientes de ses dernières vacances de ski à Courchevel. Dans ma ville, les drogueries décrépites des années soixante, où l’on craignait à chaque pas de passer à travers le plancher, ont été remplacées par des « petits commerces » aux aménagements luxueux, refaits tous les quatre ou cinq ans.

    Zemmour ne dit pas que des conneries, mais il en dit quand même un paquet.

    Répondre
    • idlibertes

      13 octobre 2014

      Alors dans le suicide français il parle de la loi Royer . Honnêtement , c est plus tenu que cela . Son propos est de dire que nous avons en France en ratio trous fois plus de centre commerciaux qu en Allemagne ou en Espagne . De fait , sur les mêmes thèses que guilluy cela a bobo théise les centres villes , de sorte que seules les enseignes trouvent à survivre . Ensuite sur les caissières , ce qu il dit est que justement cela a rendu ces femmes corvéables à merci . Ce qui est vrai .?

    • Homo-Orcus

      13 octobre 2014

      Robert, Hyper et loi Royer = glin gling dans la caisse du PS

    • idlibertes

      13 octobre 2014

      Pour être plus large, ce que dit Zmmour sur la loi royer est ceci; Royer avait cru sauver les petits commerçants en les mettant sous la protection des elus locaux. il pensait renouveler le pacte républicain entre les radicaux et les petits. Or la demographie electorale favorisa très vite les petits patrons aux benefices des couches moyennes salariées. Une commune qui refusait une grande surface voyait la voisine accepter. sa base fiscale s’effondrait les consomateurs accouraient avec leurs chariots ruinant quand même les petits commercants de centre ville.

      40 ans aprés le désastre est considérable. le minstére de l’agricultre estime que 74 000 hectares de terres agricoles sont urbanisées chaque année. La grande distribution occupe 1,4 millions d’hectares soit plus de 30% de la surface urbanisée.

      La surface commerciale augmente de 3% chaque année alors que le consommation de sménages augmente elle de 1 %

    • Robert Marchenoir

      13 octobre 2014

      Soyons clairs : je n’ai pas lu le livre de Zemmour. Donc je me prononce sur ce que je connais de lui. En l’occurrence (et parmi d’autres interventions), une longue émission où il a été convié sur Radio Courtoisie à l’occasion de son livre. A la fin de l’émission, il a chaleureusement remercié ses hôtes pour lui avoir permis de s’exprimer — contrairement aux médias dominants qui lui sont hostiles. Donc je pars du principe que si Zemmour le dit, c’est qu’il le pense…

      La loi Royer : je ne comprends pas la thèse électorale. Il y a infiniment moins de patrons de grandes surfaces qu’il n’y a de gens qui se plaignent de « la mort du petit commerce ». En revanche, il y a beaucoup plus d’électeurs qui font leurs courses dans les grandes surfaces que d’électeurs patrons de grandes surfaces…

      Ce qui est vrai, c’est que les grandes surfaces correspondent à un besoin, et que par conséquent des lois malthusiennes ne constituent qu’un barrage en carton ; surtout quand elles permettent, en plus (spécificité étatiste française), d’alimenter la corruption des élus et de financer les partis politiques…

      La France aurait trois fois plus de centres commerciaux que l’Allemagne ou l’Espagne : et alors ? où est le problème ? Le secrétaire général du parti communiste mondial a édicté une directive qui impose le nombre de centres commerciaux korrect dans un pays donné ? Poser le problème de cette façon sous-entend que l’axiome de départ est : les centres commerciaux, c’est mal, il en faut le moins possible. Et si c’était le contraire ?

      Zemmour prétend qu’il y a trop de centres commerciaux en France, mais d’autres affirment qu’il n’y en a pas assez, que la concurrence est insuffisante dans un bassin géographique donné, et que c’est pour cela que les prix sont trop élevés.

      Le désastre est considérable : quel désastre ?

      Le ministére de l’agriculture estime que 74 000 hectares de terres agricoles sont urbanisées chaque année : et alors ? en quoi est-ce un problème ? Tout le monde se tord les mains parce que c’est la crise du logement en France depuis… 1918, et il faudrait pleurer lorsque des terres agricoles sont urbanisées ? Mais où va-t-on construire des logements, sinon sur des terres non urbanisées ? Et qu’est-ce que c’est que cette religion de la terre agricole, omniprésente à l’extrême-droite (dont je fais partie) ?

      Je sais bien que la terre ne ment pas, et que le paysan c’est le Bien alors que l’homme de la ville c’est le Mal, le vice et la prostitution, mais il y a un moment où il faudrait sortir des fantasmes pour atterrir dans la réalité : manque-t-on de terres agricoles en France ? Est-on menacé d’en manquer ?

      Autant que je sache, ce serait plutôt le contraire : il y aurait plutôt, n’en déplaise à Fdesouche, Marine le Pen et Zemmour, trop d’agriculteurs en France, pas assez productifs. Depuis que je suis né, j’entends toujours parler de la « surproduction » des agriculteurs français, de leur difficulté à « écouler leur marchandise », et je ne parle pas des longues années où l’Union européenne payait nos pitits paysans di proximiti pour… détruire leur récolte. En revanche, depuis que je suis né, je n’ai jamais entendu parler de disette et encore moins de famine en France. Alors ?

      Je constate aussi que la France doit être le seul pays développé au monde où des agriculteurs (soutenus par la population) manifestent contre l’installation de grandes fermes, potentiellement prospères et productives : le fameux et prétendu scandale de « la ferme des mille vaches ». En France, le scandale, ce n’est pas le chômage chronique depuis 40 ans, c’est qu’un agriculteur veuille élever mille vaches. Inadmissible ! En France, c’est le délégué départemental du parti communiste, pardon : le préfet, qui décide du nombre maximum de vaches autorisé dans une ferme. Les agriculteurs doivent rester petits, pauvres et en colère. Sinon, ce n’est pas de jeu.

      J’aimerais vous montrer une photo prise en Ukraine (pays pauvre, désorganisé, corrompu et en guerre, comme chacun sait) représentant un chef d’entreprise dans son bureau de direction. C’est une vaste pièce, tapissée d’écrans de contrôle géants. On pourrait se croire dans une usine ultra-moderne, une place de marché ou un centre opérationnel de la police. Eh bien, le type est en train de diriger… ses champs de blé. C’est un paysan. Un nagriculteur. Impensable en France !

      Vincent Bénard, qui est un libéral et qui connaît bien son domaine de spécialité, le logement, a publié un livre dans lequel il a étudié de près la question des terrains disponibles. Son verdict est formel : il y a, en France, largement de quoi construire les logements dont on aurait besoin, et le pays ne manque ni de terres à urbaniser, ni de terres agricoles, ni de forêts. Ce n’est pas l’espace qui manque. On en a à revendre.

      La grande distribution occupe 1,4 millions d’hectares soit plus de 30% de la surface urbanisée : ce chiffre m’étonne beaucoup. J’aimerais le vérifier. Mais quand bien même ? A nouveau, la part du territoire occupée par la grande distribution doit-elle être déterminée par le parti communiste ? Pourquoi ? Sur quels critères ?

      La surface commerciale augmente de 3% chaque année alors que le consommation des ménages augmente elle de 1 % : Zemmour sous-entend qu’il y a trop de grandes surfaces ? Qu’elles manquent de clients ? Je ne comprends pas : je pensais que les hypermarchés étaient ouverts par de sales patrons capitalistes avides de superprofits, qui obligeaient les gens à « consommer » malgré eux.

      Donc qu’est-ce qui se passe ? Le capitalisme mondialisé a décidé d’être altruiste ? De construire des hypermarchés pour perdre de l’argent ? S’il s’ouvre trop de grandes surfaces par rapport à la consommation, eh bien un certain nombre vont fermer, et l’offre va s’équilibrer par rapport à la demande : ça s’appelle le marché – mais je sais bien que sous Bonaparte et sous de Gaulle, d’après Zemmour, le marché n’existait pas, et que d’ailleurs le marché c’est le mal.

    • idlibertes

      13 octobre 2014

      Cher Robert,

      Revenons donc sur le financement des centres commerciaux en question.

      En 1980, un elu socialiste du Sud Ouest JEan Pierre Destrade adossa de maniére rationnelle aussi bien qu’illégale le financement du parti socialiste sur l’installation des grandes surfaces en France. La droite decomplexée, par ce mélange de naïveté et d’immoralisme de la gauche s’enhardit . APrés la révelation dans les années 90 du scandale URBA_ GRACCO, les grande distribution française s’envole vers d’autres cieux plus cléments corrupteurs.

      Lorsque des responsables politiques de droits s’aperçurent de l’ampleur de la catastrophe en France, il était trop tard. Les lois raffarin et Galland en 1996 réduisirent la superficie des magasins necessitant l’autorité administrative .

      La grande distribution est le coeur battant du peri urbain comme autrefois les commerces animaient les centres villes. Le commerce fut historiquement à l’origine des villes qui s’edifiérent grace à lui mais la grande distribution est devenue le parrain (Don corleone) de l’economie française. On convoque le paysan dés l’aube , on l’enferme dans une piece cadenassée , on lui promet ruine et damnations s’il ne baisse pas ses prix de quelques centimes qui sont toutes ces marges. On puni les récalcitrants , on boycotte, on réduit. on etrangle en gants blancs.
      La france n’aura plus de paysans d’içi à 20 50 et nous IMPORTONs Déjà 40% de nos besoins alimentaires, nous lA FRANCE de la beauce, la brie, la picardie!!!

      Les activités les plus précieuses élevage maraîchage agriculture de montagne tirent le diable par la queue tandis que les gros céréaliers se gavent aux subventions de bruxelles.

      Aprés avoir enlaidi les paysage de la France, la grande distribution est en train de le transformer en désert économique.

      Mais aprés tout, on peut vouloir pour notre cher Pays une vaste zone de Duty free entourés de forteresses islamiques. C’est un choix, entre le Kosovo et disneyland.

      PS Il n’est aucunement dit que le marché est « mal mais bien qu’il est biaisé par bruxelles, Enlevez les « aides » aux cerealiers et on reparle de la soit disant « demande » pour autant de zones commerciales Qui encore une fois ne sont qu’un moyen détourné pour permettre à pas mal de politiques locaux et plus de financer de superbes projets.

    • Robert Marchenoir

      13 octobre 2014

      J’ai du mal à distinguer dans votre texte votre propos de celui de Zemmour.

      Je suis parfaitement conscient du rôle corrupteur des lois anti-hypermarchés. Il me semble que cela milite en faveur de la liberté, et contre l’interdiction. Soit l’opposé de la thèse de Zemmour. Cela étant dit, je doute fort que le PS ait été le seul bénéficiaire de la corruption. En 1973, date de la loi Royer, c’est la droite qui était au pouvoir. Et les communistes se sont parfaitement entendus, en leur temps, pour détourner l’argent public par divers moyens.

      « On convoque le paysan dés l’aube , on l’enferme dans une piece cadenassée » : où voulez-vous en venir ? Pour commencer, ce n’est pas « le paysan ». Ce sont les PME fournisseurs de la grande distribution, en général.

      A ce sujet, laissez-moi vous raconter une anecdote : un blogueur anonyme, jadis fournisseur de la grande distribution française style Carrefour ou Auchan, raconte ses mésaventures : il en a plein le dos de travailler avec ces gens-là, c’est insupportable, on lui pinaille les centimes, on l’enferme dans une pièce cadenassée, etc. Donc, il décide de ne plus vendre aux Français, mais… à la grande distribution allemande hyper-supra capitaliste et doublement criminelle, puisqu’elle pratique exclusivement le low-cost, j’ai nommé Lidl. Et là, dit-il, tout se passe merveilleusement bien, on travaille enfin normalement, etc.

      Moralité : ce n’est ni la grande distribution, ni le capitalisme, ni le low-cost qui sont en cause, c’est la sale mentalité française (et peut-être aussi, dans une certaine mesure, le socialisme français qui étrangle les entreprises, et donc les incite à des comportements malhonnêtes — mais ma conviction est que personne n’est obligé de se comporter comme un cochon, même si les impôts sont élevés).

      Evidemment, c’est beaucoup moins vendeur de faire un bouquin pour dire aux Français : vous avez une mentalité de merde, vous êtes malhonnêtes et vous vous comportez comme des cochons (c’est ce que je crois). Ca ne fait pas une théorie. Ca ne permet pas de passer à la télé. Ca n’attire pas les votes. Et ça ne suscite la sympathie de personne…

      Et puis, il n’y a pas de solution facile. On ne peut pas dire : il suffit de mettre les banquiers en prison, ou de tuer les Juifs, ou d’interdire les hypermarchés, ou d’élire Marine le Pen.

      Autre anecdote. Le patron français de Starbucks était interviewé hier sur BFM. Qui fournit les gâteaux qu’ils vendent dans leurs cafés ? Une boîte française de deux personnes. Le mari et la femme. « Ils ont évolué avec nous », dit le PDG. Vous imaginez le déséquilibre : d’un côté une multinationale américaine, une marque connue dans le monde entier, de l’autre côté une entreprise familiale qui, d’après ce qu’on croit comprendre, a Starbucks pour client exclusif, ou en tous cas principal.

      Bon, ça m’étonnerait que Starbucks leur ait consenti des conditions défavorables pour lui. Mais enfin, si le patron de la boîte les cite, s’il en parle en ces termes, c’est que d’une manière ou d’une autre le partenariat se déroule aussi à leur bénéfice.

      Autre remarque : on entend toujours parler, en effet, des relations détestables que la grande distribution (française, encore une fois) imposerait à ses petits fournisseurs. Mais avez-vous jamais entendu se plaindre les fournisseurs de McDonald ? Moi pas. Or, McDonald ne perd pas une occasion de faire savoir qu’il s’approvisionne auprès d’agriculteurs français — et on imagine le volume d’achats que cela représente.

      Or, qu’y a-t-il de plus capitaliste, de plus américain et de plus mondialisé que McDonald ?

      Encore une fois : le problème est français, et Zemmour, comme d’autres, cherche des boucs émissaires.

    • idlibertes

      13 octobre 2014

      Alors, je n’ai pas à avoir de propos sur ce coup là car vous ne parlez pas de moi mais de ce qu’aurait dit Zemmour (ou pas en l’occurrence). Je reponds donc sur ce que j’ai lu de Zemmour et compris. Donc mon propos est celui de Zemmour en ce que je le livre. Ce que je pense serait un autre sujet.

      Alors, non les paysans forunissent les hyper, sinon déja d’ou viendraient les fruits, les poissons, les viandes d’origines locales etc.

      Ensuite, Zemmour ne dit pas non plus que les Français n’ont pas une mentalité di mierda, comme dit souvent charles gave « on peut être cocu, coiffeur et communiste »

      Et quant aux boucs emissaires et bien plutôt mauvaise pioche encore une fois car personne n’est veritablement montré du doigt si ce n’est que les plus despérés sont les chants les plus beaux.

      Honnetement, c’est une personne qui aime la France et qui je crois souffre de la voir ainsi s’affaisser sans rien dire.

      Est ce vraiment un tort d’ecrire ce que l’on pense ou n’y a t-il donc que les chiffres qui auraient raison?

      Les sciences politiques sont aussi une science et sans aller jusqu’à citer clausewitz, comment préparer une statégie pour se remettre sur pied si l’on ne cherche pas à comprendre les raisons de ses faiblesses passées?

      Que certains propos puissent vous apparaitre comme maladroits, je le concois et puisqu’on me demande mon avis, certains sur les femmes , le peuple juif sont presque trop maurassien à mon gout; mais s’il transpire quelque chose du « suicide français », c’est bien l’amour d’un humaniste qu’est sans nulle doute Zemmour, pour cette nation qu’est la France. Il est suffisament peu d’intellectuels en ce monde pour rappeler les notions d’Ernest Renan au sujet de la Nation et de la volonté d’y vivre ensemble , pour que, quand l’un d’entre eux pointe son nez , on ne l’attende pas avec un Glock!

      Sur le sujet des USA, oui, on a un peu d’anti americanisme primaire que j’impute plus à une vision de stratégie geo politique qu’à une haine du Capitalisme. De vous à moi, en revanche, Zemmour n’est pas un libéral et son approche de l’etat est surtout celle d’une nation, et en cela il se rapproche d’une acceptation libérale circonscrite aux pouvoirs régaliens et de notre temps, c’est déja pas mal.

      Si l’on doit opposer cela à un Attali, « j’achete » Zemmour tous les matins!

    • idlibertes

      13 octobre 2014

      SI on doit aller sur 73, allez en librairie lire la page 82 et suivante sur la fin du colbertisme. Cela devrait vous plaire

    • jemapelalbert

      19 octobre 2014

      Cher Robert…
      Que dire ?
      Oui il est impensable en France d’avoir un agriculteur comme en Ukraine ou en Roumanie mais sachez une chose, il existe une quantité énorme de terres étatiques et très peu de paysans (pour des raisons historiques propres entre autre au communisme) en Ukraine et leur seule possibilité pour les rentabiliser est de les exploiter eux même (il faut des capitaux) ou de les louer ou les vendre aux étrangers (qui eux ont des capitaux).
      Les terres Ukrainiennes sont les plus riches d’Europe le souci est l’exploitation notamment due au climat.

      Maintenant je vais vous poser une question : sachant que la production d’une certaine surface de terre agricole est la même selon que vous utilisez une méthode qui ferait que vous ayez plus de main d’œuvre locale employée par rapport à une autre qui ne fait que déshumaniser et « EXPLOITER » (prenez bien le sens de ce mot au pied de la lettre) la terre sur la quelle vous vivez et la fera périr, laquelle préférerez-vous ?

      Sachez que ce n’est pas le nombre de vaches qui vous fera plus riche ou meilleur producteur, bien au contraire si on pense par énergie dépensée et énergie gagnée le calcul vous prouvera que celui qui à mille vaches même si il a le droit de les avoir, dépensera 10, ou 100 fois plus d’énergie (fossile, humaine, etc…) au 100 g de viande produit.
      Le problème est vieux comme le monde , n’est pas celui qui croit l’être qui s’enrichit ou alors à très court terme et au dépends des générations futures.

      en 1960 on disait « la chaux enrichit le père et ruine le fils  » allusion aux terres dévastés par la chaux déversées dans les champs pour augmenter les rendement à cette époque.

      Ce n’est pas en exportant des modèles qui ne fonctionnent pas que cela marchera mieux ailleurs.

      Essayez de savoir d’où viens et comment est fabriqué ce que vous mangez…vous n’y arriverez pas !

      Même les labels X ou Y permettent des dérives.

      Lisez un peu sur la permaculture, terme inventé par un chercheur Australien Bill Mollison pour désigner ce que devrait être, selon lui, l’avenir agricole de la planète.

      Et pour finir avec les paysans et l’UE, je ne veux pas déculpabiliser les paysans car avant de produire ils ont intérêt à savoir si cela leur sera rentable à court mais aussi à long terme et ils ont le devoir de réfléchir aux conséquences car une terre ce n’est pas une machine.
      Ils ont plus que le simple devoir de produire, ils détiennent notre avenir (et à propos , ils n’en sont pas si bien remerciés)

      Mais à leur décharge, je peux témoigner qu’ils ont été menés et le sont encore la ou l’UE et nos dirigeants ont voulu qu’ils soient !

      Par la cupidité, par les lois, les promesses européennes jamais tenues, les contraintes financières et surtout par ce qui est ancré en eux et qu’un voisin (ancien géologue chez Total qui a lâché sont employeur pour reprendre le domaine familiale de peur de le voir disparaître) appelait : « l’escroquerie sentimentale » LE paysan est destiné à disparaitre .

      Le paysan pour tous n’existe plus !

      Il reste l’exploitant qui produit des « choses » à manger pour les bas salaires…

      Et le « paysan authentique » , à moustaches, qui produit localement pour une clientèle privilégiée (ceux qui on le temps de chercher et de l’argent à dépenser comme par exemple une certaine catégorie de fonctionnaires) ou encore pour les moins fortunés mais qui font le choix de la nourriture plutôt que d’autres dépenses.

      Bien cordialement .

    • Robert Marchenoir

      13 octobre 2014

      Autre monumentale stupidité énoncée par Zemmour lors de cette émission : il expose sa thèse de la féminisation de la société, tirée par le féminisme et le matriarcat. Thèse que je crois juste et pertinente (c’est vrai que la société se féminise, que les hommes sont brimés et les pères éradiqués, et c’est vrai que c’est nuisible). Jusque-là, tout va bien.

      Mais, emporté par sa propre logique, il affirme : le capitalisme ayant délibérément détruit la famille (ah bon ?), on se retrouve avec des mères seules et des familles où c’est la femme qui a le pouvoir, ce qui sert les sombres desseins des capitalistes, car c’est la femme qui est portée à consommer !

      (Dans le jargon zemmourien, « consommer » est l’équivalent républicain de « commettre un péché » : cela veut dire être ignoblement attiré par les biens matériels, par le « bling-bling », etc.)

      Sans blague ? Les hommes ne seraient pas, eux aussi, et peut-être plus que les femmes, les moteurs de la « consommation », au sens de consommation inutile, ostentatoire, vaniteuse, qui gaspille et jette l’argent par les fenêtres, au lieu de se concentrer sur les « vraies valeurs » (whatever that means…) ?

      Qui achète des voitures, qui est fasciné par les grosse bagnoles qui font vroom-vroom ? Qui roule en moto, qui est passionné par les montres à 10 000 euros et plus ? Qui claque du pognon dans des cigares de luxe, qui se vante de sa cave de grands crus à des prix exorbitants ? Qui achète le dernier portable à la mode avec trois mille fonctions dont il ne se servira jamais ?

      Cette théorie stupide de la femme qui claque le pognon du ménage en achetant des petites robes en solde (vrai), alors que le mari est là pour faire régner la schlague financière et instaurer une austérité de bon aloi (faux), ne correspond à rien de réel, ni dans la société contemporaine que Zemmour déplore, ni dans la société mythique d’hier qu’il regrette.

      Le « consumérisme », si consumérisme il y a, est également tiré par l’homme et par la femme. Bien au contraire, il ne manque pas de couples, hier comme aujourd’hui, où c’est, d’un commun accord, la femme qui tient les cordons du ménage et prévient les dérapages.

      Mais cette bêtise, si facilement réfutable, montre bien le vice de la pensée-Zemmour : a) Zemmour (et en cela il est effectivement très français) se laisser griser par sa propre intelligence, en oubliant de faire un reality-check une fois toutes les demi-heures, pour s’assurer qu’il n’est pas parti complètement à l’ouest ; b) il se sent obligé de racheter son « racisme » (en réalité, son opposition à l’immigration de masse, à l’islamisation et à la délinquance) par un néo-marxisme pour les nuls : tous les maux du monde sont explicables par le goût du lucre des « capitalistes », tout ce qui arrive de mal est planifié et exécuté par le comité central de la grosse finance atlanto-mondiale.

    • idlibertes

      13 octobre 2014

      CHer Robert,

      Encore une fois, vous aurez entendu « CONSOMMER  » dans le sens de Bastiat, or Zemmour est plus concentré sur l’aspect tantrique sur ce coup là. Son propos est multiple sur ce sujet mais en gros, il déplore certes la perte de repére masculin mais surtout le bovarysme féminin érigé en valeur de domination sexuelle.

      Jadis, les journées de labeur étaient longues, la vie courte. Les femmes ayant toujours surinvesti dans leurs couples, mais en integrant la vie profesionnelle, les femmes ont alors estimé qu’elles pouvaient aussi s’aventurer dans le partage des sentiments. Elles exigent désormais une stricte fidélité alors que pendant des siécles, le bordel et les maitresses etaient plus que tolérées.Les femmes elles mêmes s’essayerent donc au plaisir sans amour, à la CONSOMMATION sans passion. Les femmes demandent désormais aux hommes de s’aligner sur ce modéle inspiré du monde protestant et puritain.

      Les conséquences économiques et sociales ne tardérent pas à apparaitre sous un jour sinistre. Dans son objection au divorce, l’ecrivain d’avant garde Giorgio Manganelli avait prophétisé avec ironie que le divorce de masse tuerait la vie intellectuelle en appauvrissant la classe moyenne.

      On evalue à 30 % la perte de pouvoir d’achat lié au divorce.

      Désormais, il est un « droit à son épanouissement personnel » n’est ce pas. Tout ce qui était valeur masculine semble avoir disparu au profit de valeurs maternantes. En cela le discours de chirac de re election était edifiant; il se devait de combattre le cancer et aider les handicapés ou je ne sais plus quelle anerie de conseiller régional! De là, comment ne pas voir arriver les revendications de droit à l’amour (mariage pour tous) et de « droit à l’enfant » si l’etat n’est plus entendu comme un nation mais bien comme une mère juive apte à vous resservir votre assiette dés que vous en auriez besoin?

      Encore une fois, la personne qui a écrit le commentaire que vous citez en italique n’a pas lu ou pas compris le livre. Il est vrai que c’est velu 🙂 mais en aucune maniére Zemmour n’a écrit que la femme consommerait plus ou je ne sais quoi de cet acabit . Sa seule référence à la consommation féminine était sexuelle comme cité plus haut.

    • idlibertes

      13 octobre 2014

      PS je n’ai pas lu non plus que le capitalisme aurait détruit la famille?

      Non, on y lit que la libido virile reposant sur la brutale passion et la mise à distance du monde des sentiments fut criminalisée. On declara la guerre à une séxualité masculine faite de violence et de domination. Les précieuses ridicules avaient vaincu les femmes savantes.

      Maitenant, effectivement ne demandez pas à l’ intellectuel Zemmour de vous vanter les joies du poussage de caddie du samedi chez Auchan, mais de vous à moi, et vous?

      Après ce sont là les propos de son dernier ouvrage le suicide français qui en tant qu’ouvrage est honnêtement bon. Ce qu’est l’homme est un autre débat mais par souci d’honnété intellectuelle, je ne peux pas vous laisser dire ce qui est écrit plus haut car ne n’est absolument pas ce que Zemmour écrit. Et j’ai bien tout lu et tout bien compris. Si, si

    • Robert Marchenoir

      13 octobre 2014

      Le passage en italique est une erreur de balise : c’est moi qui commente. Encore une fois, vous avez lu le livre et pas moi. Mais j’ai bel et bien écouté l’émission de Zemmour, et faites-moi la grâce de penser que j’ai compris ce qu’il a dit.

      En fait, votre explication renforce mon analyse : si je tente de reconstituer les choses au travers de ce que vous dites du livre, ajouté à ce que j’ai entendu de l’émission, cela plaide en faveur d’un homme qui, tout en disant des choses justes, pertinentes voire brillantes, dérape à un moment parce qu’il a trop confiance en son intelligence, et finit par dire des bêtises.

      Too clever by half.

      Il est souvent juste sous l’angle anthropologique. C’est quand il se mêle de coller un néo-marxisme par là-dessus que cela devient faux.

    • idlibertes

      13 octobre 2014

      I guess we can agree to disagree

    • Aljosha

      14 octobre 2014

      Ouf 😉

  • Indepar

    13 octobre 2014

    Il y a eu d’autres voix dans le désert, et bien de chez nous pourtant. Ce qui distingue Bernanos dans son exil de latine amérique et Zemmour, c’est peut-être l’accès aux média. Maurice Allais, un autre absent des ondes, n’avertissait pas du suicide de la France mais de son meurtre. Dans le suicide, on n’a pas à chercher de coupable. Quand on lit Maurice Allais, on en trouve. Voilà certainement le mutisme pour ‘un devient une voix au chapitre pour l’autre, parce que, pour paraphraser Tocqueville, ce dernier « immatérialise » la culpabilité.

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    • idlibertes

      13 octobre 2014

      Il parle de suicide mais à la beregovoy . On voit bien où cela pointe ….

  • delatour

    13 octobre 2014

    Le bouquin de Zemmour est magistral dans sa mise en évidence des évènements qui ont forgé en 40 ans la France d’aujourd’hui. C’est un livre noir car il nous projette en pleine figure toutes les vilénies qui ont abimé ce pays. Ne proposant rien pour sortir du désastre qui s’annonce, on en garde un goût amer…
    C’est le livre d’un homme qui aime passionnément la France éternelle et c’est rare de nos jours.

    Répondre
    • Roland Gérard

      4 novembre 2014

      Tout à fait et en ce qui concerne la Loi Royer il parle du détournement de cette loi par les grands groupes de la distribution qui ont couvert d’or les élus locaux.

  • Bruno

    13 octobre 2014

    Hélas, tout cela n’empêche pas Zemmour d’être archi-nul en économie (mais d’avoir quand même des opinions bien arrêtées dans ce domaine).

    C’est le drame français : on a le choix, soit entre des socialo-communistes fossilisés dans le marxisme, soit une droite conservatrice sur le plan moral mais également étatiste/dirigiste/protectionniste sur le plan économique.

    Dans les deux cas, point de libéralisme. Peu importe que cela ait pourtant été à l’origine du rayonnement et de la richesse de la France jusqu’à la guerre de 14.

    Même les fameuses « trente glorieuses » dont on nous rebat les oreilles étaient infiniment plus libérales qu’aujourd’hui, et les fameux « zacquis sociaux » bien plus légers que ce qui existe aujourd’hui.

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    • idlibertes

      13 octobre 2014

      Ah non pas d accord . Dans le suicide français , il a une superbe analyse de k euro ( celle de Charles presque :-)) ) et il a une excellente vue géo pol

  • Benty

    13 octobre 2014

    Bonjour.
    Merci pour cet article qui m’a fait découvrir Bernanos. Depuis, je n’ai qu’une envie ; le lire.
    Quels écrits conseillez-vous ?
    Merci pour votre réponse.
    BT

    Répondre
    • nolife

      13 octobre 2014

      La grande peur des biens pensants.

    • Josick Croyal

      13 octobre 2014

      Les biens-pensants, ceux qui ne pensent en fait pas du tout, car commencer à penser, c’est forcément mal penser..

  • BA

    13 octobre 2014

    Lundi 13 octobre 2014 :

    Depuis les référendums en France et aux Pays-Bas (ces deux référendums avaient vu la victoire du « non »), les européistes savent qu’ils NE peuvent PAS organiser de référendum.

    Si les européistes organisent un référendum concernant la construction européenne, les peuples voteront « non ».

    Conséquence : les européistes n’organisent plus de référendum.

    Depuis 2005, il n’y a plus de référendum.

    … mais en Italie, ça pourrait arriver.

    Ca se passe en Europe : un référendum pour la sortie de l’euro.

    A l’issue de la grande kermesse du «peuple des Grillini» qui s’est tenue à Rome, Beppe Grillo a promis de recueillir un million de signatures en faveur de la sortie de l’euro.

    http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203852038823-ca-se-passe-en-europe-un-referendum-pour-la-sortie-de-leuro-1052925.php

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    • P.Lacroix

      13 octobre 2014

      Entièrement d’ accord sur ce point, et c’ est là où il faut appuyer.
      Aucun politique ne s’ est battu sur ce point essentiel de démocratie (et peu le rappelle actuellement ). Mais déjà en 1992, ils avaient fait revoter les Pays-Bas, mais pas la France, alors que les résultats étaient aussi serrés, MAIS PAS DANS LE MÊME SENS !

  • Homo-Orcus

    13 octobre 2014

    Ce que je n’apprécie pas chez Zemmour est sa propension à se colleter avec des pas très évolués du ciboulot tel que Domenach. C’est malin pour se faire mousser à bon compte, pas de risques inutiles, mais du coup il n’est pas très crédible.
    D’accord avec Nolife, j’ai lu un bouquin de lui sur l’histoire de France et j’ai abandonné avant la fin. Il manque de rythme.

    Répondre
  • emmanuel

    13 octobre 2014

    La verite telle qu’on la percoi n’est q’une verite parmis d’autres.

    Répondre
    • yoananda

      13 octobre 2014

      Croire qu’il n’y a qu’une vérité personnelle, c’est ta vérité personnelle.

  • nolife

    13 octobre 2014

    Je suis en train de lire son bouquin, c’est assez maussade sans mauvais jeu de mots et d’une noirceur charbonnière … il est donc bien Français …

    Répondre

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