6 septembre, 2013

Vue de New York, faut- il aller dans la galère syrienne?

Ayant soutenu l’intervention américaine en Iraq en 2003, qui avait pour objectif affirmé de changer le régime détestable de Saddam Hussein, je voudrais partager avec vous mes réflexions actuelles en faveur d’une abstention.

Certes je n’ai aucune sympathie pour le régime Alawite, brutalement répressif sur toute forme d’opposition.

Le nombre de refugiés, près de 2 millions, la détresse des populations civiles, le chaos qui s’est installé dans le pays, la haine inter communautaire, tout milite en faveur d’un changement. Mais ce n’est pas l’objectif affirmé ni même recherché car bien évidemment il ne peut être atteint sans  « boots on the ground », c’est à dire par de simples envois de missiles pour des frappes ciblées sur des objectifs stratégiques. Comme me le rappelait aujourd’hui même un de mes collègues, ancien militaire engagé dans la première guerre du Golfe en 1991, aucune des interventions américaines au Moyen Orient au cours des 20 dernières années n’a atteint les objectifs qui avaient été fixés.

Saddam Hussein a bien été déposé et remplacé,  mais par un  leader chiite autoritaire, fondé de pouvoir des Mollahs Iraniens. Et le sectarisme et les violences sont toujours présents.

Les Talibans contrôlent à nouveau une partie substantielle du territoire en Afghanistan, et sont devenus un/ou des interlocuteurs acceptés pour discuter de l’avenir du pays après 12 ans de guerres et de nombreuses victimes civiles et militaires.

Bashir Al Assad et son régime ne représentent pas une menace immédiate et sérieuse pour la sécurité intérieure et extérieure des Etats Unis – ou de la France.

Le régime Alawite très minoritaire a dans une large mesure protège la minorité chrétienne, pour équilibrer au moins partiellement les communautés en Syrie ou les Sunnites sont majoritaires.

Au début du printemps arabe,  les manifestations pacifiques ont été réprimées en Syrie, et l’opposition au début séculaire s’est radicalise avec l’apport de Jihadistes d’origine étrangère, qui ont aussi recruté localement.

Face à cette situation, à juste titre l’administration Obama, avait choisi de ne pas intervenir autrement que par des condamnations de principe, refusant ainsi de contribuer à la chute d’un régime soutenu par l’Iran, le Hezbollah libanais, et la Fédération de Russie, qui bénéficie d’installations portuaires sur la Méditerranée.

Certes une ligne plus interventionniste était défendue notamment sans certains médias et au Sénat, représentée par John McCain et Lyndsey Graham, tous deux républicains et défenseurs d’Israël.

Pourquoi le revirement soudain de l’administration Obama ?

Les 1400 victimes de bombardements chimiques, largement des civils avec plusieurs centaines d’enfants, sont une image insoutenable pour les medias, à juste titre.Mais depuis plus de deux ans, au-delà de 100.000 personnes pour la plupart non combattantes ont trouvé la mort dans le conflit entre les différentes factions.

En quoi leur disparition est-elle plus acceptable pour le président américain ?De fait Obama s’est placé dans un « corner » lorsqu’il a déclaré à l’occasion d’un point de presse « qu’il y avait en Syrie une ligne rouge à ne pas franchir ».Comme il l’avait affirmé préalablement à propos de l’arme nucléaire iranienne.

Ne pas réagir cette fois décrédibilise ses propos sur l’Iran,  renforçant ainsi le clan des Faucons Israéliens qui préconisent des bombardements ciblés sur les sites supposés nucléaires à titre préventif, voir le précèdent en Iraq.

Mais il y plus grave.

Ces propos « off the cuff » témoignent surtout d’un amateurisme inquiétant de la part du Président de la première puissance militaire et économique mondiale. Comme les arguments avancés par le Secrétaire d’Etat John Kerry, devant la commission des Affaires Etrangères du Sénat qu’il avait présidée pendant de nombreuses années.

« Ne pas intervenir remettrait en cause le statut des Etats Unis sur la scène mondiale et renforcerait l’impunité des régimes voyous ».

Mais les Etats-Unis sont incapables économiquement et militairement de jouer le rôle de gendarme moral de notre planète, particulièrement après l’échec relatif des interventions de ces dernières décennies.Par ailleurs le soutien en équipement militaire plusieurs fois évoqué et réclamé par John McCain et autres ne s’est toujours pas concrétisé, les fournitures venant à ce stade des monarchies du Golfe, et de la Turquie, adversaires traditionnels du Chiisme réputé hérétique pour les Sunnites, notamment Wahabites.

L’expérience libyenne à bien montré que les armes livrées à certaines factions/milices peuvent aboutir dans des mains hostiles aux pourvoyeurs. Comme on me l’avait rappelé en Algérie en Janvier dernier lors de la prise sanglante d’otages occidentaux.Voilà bien pourquoi l’administration américaine privilégie envois de missiles et bombardements conventionnels plutôt que fournitures aux rebelles syriens dits « séculaires ».

A ce propos, le New York Times du 5 Septembre publie en première page une photo de l’exécution de sang froid de 9 prisonniers loyalistes par une milice rebelle. En bref, l’argument moral parait difficilement recevable dans le contexte de haines inter communautaires exacerbées. Le conflit intérieur syrien, même s’il a une dimension humanitaire régionale par les camps de refugiés hors des frontières, est une nouvelle étape dans le conflit historique des deux courants historiques mortellement ennemis de l’Islam.

Et la chute du régime syrien est un objectif majeur pour les sunnites, compte tenu de la présence géopolitique du chiisme en Iran, Iraq, et au Liban.

Ce ne saurait être notre combat

Dans ce contexte, on reste perplexe sur les raisons qui ont poussées le Président Francois Hollande à s’engager en faveur d’une intervention, devenant ainsi le seul pays à se rallier à la position de l’administration américaine.  On peut s’interroger aussi sur notre capacité à tenir notre engagement si le Congrés désormais sollicite pour endosser la stratégie de l’administration s’alignait sur le Parlement britannique ?

Rappelons qu’Obama avait approuvé sans aucun vote du Congrès les bombardements sur la Lybie qui ont précipité la chute de Kadhafi.Irions-nous seuls, sans mandat du Conseil de Sécurité, et sans le soutien implicite de la Ligue Arabe et des monarchies du Golfe, de la Turquie ?

Inconcevable.

C’est bien pourquoi Laurent Fabius évoque désormais un vote du parlement français. Une nouvelle intervention militaire au Moyen Orient, sans aucun allié de poids, serait lourde de conséquence. Elle relancerait une nouvelle vague d’anti américanisme dans une zone du monde ou l’administration Obama est aussi impopulaire que ses prédécesseurs républicains.

Elle pourrait aussi conduire à une escalade du conflit au plan régional, et à une présence sur le terrain même si cette option est a priori exclue.

En bref si je vois bien les risques, je ne vois aucun avantage à cette décision inexplicable si ce n’est par des considérations politiciennes, le souci de compromettre les républicains supposés plus « va-t’en guerre » dans la perspective des élections de mid-term en Novembre 2014, qui détermineront la capacité du Président à mettre en œuvre son agenda progressiste sur le plan intérieur pour les deux dernières années de son second mandat.

Coup de poker inquiétant.

 

 

 

 

 

Auteur: Jean-Claude Gruffat

Jean Claude Gruffat est depuis Avril 2020 Managing Director chez Weild and Co, banque d’affaires indépendante présente dans plus de 20 États aux États Unis. Après une carrière dans la banque internationale chez Indosuez, puis Citigroup. Jean Claude Gruffat est le Chairman de Competitive Enterprise Institute, et un board member de Atlas Network, toutes deux think thanks libertariennes domiciliées à Washington DC. Il est également gouverneur de L’American Hospital de Paris. Titulaire d’un doctorat en droit public, et d’une maîtrise de science politique de l’Universite de Lyon, ainsi que ancien participant au Stanford Executive Program, GSB, Stanford University, CA.

20 Commentaires

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Cherie S. Fuentes

    18 septembre 2013

    Une chose est certains pour plusieurs observateurs, si l’attaque à l’arme chimique par le régime est confirmée, il s’agit pour Bachar el-Assad de montrer sa totale impunité, un an après que Barack Obama a promis que le franchissement de la « ligne rouge » conduirait à une intervention.

    Répondre
  • jcgruffat

    10 septembre 2013

    Fascinant developpement de ces dernieres 48h, Poutine offre une porte de sortie a la France et aux Etats Unis en proposant le transfert des stocks d’armes chimiques sous controle international.
    Et nos dirigeants confrontes a un refus de leurs instances parlementaires acceptent par une nouvelle volteface.
    Melange d’amateurisme et de tactique politicienne, decidemment la formation KGB est plus performante que HEC, l’ENA et Harvard….

    Répondre
    • Pierre

      11 septembre 2013

      Vous avez raison. Les uns font de la morale et l’autre de la politique. Nous en sommes toujours à l’affrontement entre l’humanisme d’Erasme et l’anti-humanisme de Machiavel.

  • jcgruffat

    9 septembre 2013

    Je ne suis pas un specialiste de droit INTERNATIONAL PUBLIC, IL ME SEMBLE AVOIR LU QUELQUE PART QUE LA SYRIE SERAIT SIGNATAIRE D’UNE CONVENTION internationale interdisant les armes chimiques.
    La vraie question me parait etre, de quel droit et avec legitimite des Etats s’erigent ils en justicier?
    Il y a des instances et des procedures pour traiter ces situations.
    Meme si le mecanisme du Conseil de Securite permet a 5 puissances dont la France de bloquer une decision…

    Répondre
    • idlibertes

      10 septembre 2013

      Merci beaucoup,

      oui, je crois également « avoir lu quelque part »
      mais où….. hummm , si seulement « ils » savaient 🙂

      Cdlt

      Idl

    • Philippe

      10 septembre 2013

      La Syrie justement n’ a pas signè le traitè CIAC de 1993 interdisant l’ usage des armes chimiques , donc elle peut s’ en servir en cas de conflit avec un etat voisin (186 etats ont signè le traitè CIAC sur 193 ) .En gazant sa propre population CIVILE Assad commet un crime contre l’humanitè , exactement comme Saddam Husein qui avait gazè 5,000 civils kurdes a Hajalaba .
      Ceci dit au plan stratègique , vous negligez totalement l’ expansion iranienne dans tout le moyen-orient, et la maneuvre en pince qui tente d’ensèrer la pèninsule arabique.
      Le coeur du Moyen-Orient tant au plan economique, financier que religieux c’ est la pèninsule arabique; donc l’Arabie Saudite, le Koweit ,le Quatar , les petro-monarchies du Golfe.L’Iran s’ est emparè de l’Iraq – grace à l’ ènorme bèvue de G.Bush Jr – l’Iran s’ est emparè du Liban grace au Hezbollah , l’Iran s’empare de la Syrie grace a la rigiditè mentale d’Assad.
      Au sud de la pèninsule arabique , L’ Egypte qui est l’ arrière-cour , le passage au nord vers la mediterannèe et l’europe, l’ alliè de toujours de l’Arabie saudite, a étè _ stupidement – bouleversèe – par Obama ( idem pour Khadafi qui etait rangè des voitures depuis 5-7 ans et rendait beaucoup de services a l’Occident en Afrique) .Les freres musulmans qui jouent fort bien de la misère agitent la populace et ruinent le pays encore plus vite que Mubarak en 30 ans.Le canal de suez ( 20% du transit petrolier mondial est menacè) , le Sinai devient le nouvel Afghanistan , terrain hors-la-loi , refuge de tous les groupuscules terroristes.Il est donc grand temps pour l’Arabie saudite de renverser la manoeuvre en pince qui la menace tant au nord par l’Iran ( Syrie-Golfe Persique )qu’a l’ouest par les freres musulmans ( Egypte ) ou les Salafistes ( Lybie ) .

      A ce point me direz-vous mais pourquoi Obama joue ce jeu ètrange qui appuie les durs de l’islamisme qu’ils soient sunnites ( freres musulmans en Egypte, Salafistes en Lybie, Hamas a Gaza- OLP contre Israel ) ou qui laissent toute latitude aux chiites ( Iran Syrie Liban ) ?

      Obama est il un idiot utile au service de l’islam radical sunnite et chiite ( et ses dernieres gaffes durant la crise syrienne prouvent son ineptie, il vient meme d’ etre sorti du trou politique ou il s’ètait mis lui-meme grace a Putin ? Ou bien Obama est il un manipulateur qui vise a favoriser les regimes les plus radicaux car il est une taupe gauchiste et tiers-mondiste ( son passè aupres du reverend Jeremy Wright de Chicago est èloquent – c’ est un Besancennot local ) ?
      Obama vise ,me semble t’il, a une mise au pas morale , un partage de la richesse , un abaissement des USA et de l’Europe , par le biais de
      l’ expansion de l’ islam radical.
      Rappelez-vous qu’il ètait pour l’entrèe de la Turqie en Europe, or durant la crise syrienne alors que la Turquie est menacèe par la Syrie ( plusieurs attentats syriens ) , acceuille des milliers de refugiès , Obama lui retire son appui.
      Etrange volte-face: Obama prefere la syrie et l’iran a la Turquie.Il prefere les freres musulmans a Mubarak alliè de 30 ans des USA .Il prend une gifle politique avec le coup d’etat militaire ( finacè par les saudiens ) et aussitot il devient hostile a l’ egypte pro-ocidentale et pro-saudite, en lui retirant l’aide financiere et militaire des USA ( 1,3 mds /an ) .Plus qu’ ètrange, cela est de la pure et simple hostilitè envers les saudiens.
      Son comportement hostile et distant avec Israel procede aussi de la meme demarche.
      Enfin durant la revolte populaire en Iran en 2009 apres les elections truquèes, il se garde bien d’aider le mouvement vert d’hossein Moussavi.Quand a la course nucleaire de Theran, Obama applique avec mollesse des sanctions qui sont contournèes par tous les pays et il vient a peine d’autoriser l’ europe a acheter a nouveau du brut en Iran.
      Donc il est fort probable que sous peu l’Iran aura l’arme nucleaire, qu’Obama fera le necessaire ( un pseudo traitè de desarmement partiel ) pour rendre l’Iran frequentable. Alors le risque sera bien plus concret d’ une deflagration sur le nucleaire entre Israel et Iran , conflit qui peut tourner a l’ avantage d’ Israel grace a l’insolite alliance des Saudiens et des israeliens qui n’ en peuvent plus tous deux d’obama le gauchiste radical chic de la maison-blanche.
      J’ espère avoir pu ,cher Mr Gruffat , donner un prolongement a votre remarquable formule  » tout cela ne saurait nous concerner  » .

  • Gerald Muller

    7 septembre 2013

    Revenons aux fondements du droit: pour qu’il y ait sanction, de quelque nature que ce soit, il faut un droit, écrit ou non, mais accepté par tous les participants, les sanctionnables et les juges et leur « force publique ».
    Dans cette situation, les juges ne sont pas reconnus par les sanctionnables et le droit au nom duquel on sanctionnerait n’existe pas ou du moins n’est pas accepté par toutes les parties (droit international ou prétendu tel, essentiellemnt écrit par les occidentaux).
    Dans ces conditions, le recours à la force contre le régime légal en Syrie n’est pas valable et il sagit d’une guerre civile, qui a, pour le moment, fait bien moins de morts que d’autres guerres civiles par le passé. Inutile de dire que, sur le plan moral, chacun de ces morts est de trop.

    Répondre
    • JEPIRAD

      7 septembre 2013

      La république arabe syrienne est signataire depuis 1968 du « Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques. Genève, 17 juin 1925. »
      « Aujourd’hui, on considère que le Protocole fait partie intégrante du droit international coutumier et qu’à ce titre, tous les États, parties ou non du Protocole, sont tenus par ses dispositions »

    • Nicolas

      9 septembre 2013

      Il y a même avant :

      Déclaration (IV,2) concernant l’interdiction de l’emploi de projectiles qui ont pour but unique de répandre des gaz asphyxiants ou délétères. La Haye, 29 juillet 1899.

      http://www.icrc.org/applic/ihl/dih.nsf/Treaty.xsp?documentId=535846B32E2DFC8FC12563140043A26F&action=openDocument

      Évidement, le terme même de gaz rappel de mauvais souvenir, Ypres, génocides de Hitler et Lénine, et même le génocide Vendéen où il fut testé (sans résultat, puisque : « La République n’a pas besoin de Savants »).

      Mais on ne fait de la politique avec des sentiments.

  • Marius

    6 septembre 2013

    Je vois pas comment on pouvait être pour la guerre en Irak, en Afghanistan je vois bien, 11 septembre, avec les talibans et leurs camps terroristes (encore que on aurait pu se limiter a bombarder les camps et bases sans mettre des troupes au sol) mais l’Irak je ne vois pas. Hors du cadre ONU, attaque non-défensive, fondée sur des mensonges, créant un précèdent dangereux.

    Sur la Syrie, personnellement je suis très prudent sur l’attaque chimique, pour moi ce n’est pas rationnelle pour l’armée de faire ça, avec tous les risques que ça implique et pour le résultat que ça donne… Ça sent fort la manipulation. Mais j’avoue volontiers qu’il n’est pas impossible que le régime l’ait fait, seulement je n’en suis pas convaincu d’après ce que j’entends.

    Je crois que la meilleure solution serait tout simplement d’arrêter de financer et donner des armes aux rebelles, convaincre le Qatar et Arabie Saoudite de faire de même, que nos chefs d’Etat occidentaux demandent publiquement aux rebelles d’arrêter toute opération militaire, manière de forcer Assad a négocier s’il n’est plus attaqué, forcer le cessez le feu… Là les Russes suivraient. Une part des négo pourrait d’ailleurs proposer qu’une force ONU se déploie au sol pour maintenir la paix pendant les négociations, MAIS pas une force OTAN, l’armée russe sous casque bleu avec l’accord de Assad (qui y serait prêt apparrement si c’est dans ces conditions).

    Pourquoi ne fait-on pas cela ? Parce que ce n’est pas Assad ni Poutine qui sont contre les négociations, mais bien les USA, la France et les pays du Golf ! Qui veulent gagner coûte que coûte sur le terrain. Ils pensaient y arriver par proxy en aidant les rebelles, mal réfléchi ! Les rebelles ne sont pas assez fort, le peuple est encore à 50% pro-Assad, l’armée reste solide, pas de désertion massive, et cerise sur le gateau: les islamistes se font de + en + nombreux et commandants dans l’opposition armée. Dès lors, il ne restait plus que l’intervention militaire occidentale. Non ce n’est pas Assad et les Russes qui bloquent le cessez le feu et les négo, ce sont nos Etats qui soutiennent les rebelles et veulent gagner sur le terrain une victoire complète sans négociation !

    Répondre
    • JEPIRAD

      7 septembre 2013

      Votre analyse me semble bonne et votre option, conduisant le dictateur à négocier, sage. Mais le dictateur devra être sanctionné s’il a utilisé l’arme chimique (le fait qu’il n’ait pas signé les conventions internationales sur le non usage de ce type d’arme ne change rien à l’affaire).

    • Nicolas

      9 septembre 2013

      « Hors du cadre ONU, »

      C’est VOTRE interprétation. Vous pouvez même soutenir que Sadddam n’a pas viré les inspecteurs de l’ONU, et qu’il a prouvé que malgré cela, il avait détruit ses armes..

      « fondée sur des mensonges »

      Depuis quand un procureur ment ??????

      http://edition.cnn.com/2008/US/07/07/iraq.uranium/

      « Sur la Syrie, personnellement je suis très prudent sur l’attaque chimique, pour moi ce n’est pas rationnelle pour l’armée de faire ça, avec tous les risques que ça implique et pour le résultat que ça donne… »

      Certes, mais Assad comme Saddam est Socialiste : chez ces gens la la rationalité n’a pas cours..

      « que nos chefs d’Etat occidentaux demandent publiquement aux rebelles d’arrêter toute opération militaire »

      Evidement que Al-Qaida ne demande qu’a suivre les demandes des « Juifs et des Croisés » !

      « manière de forcer Assad a négocier  »

      Négocier quoi ??? Qu’aurait eut les Juifs à « Négocier » avec les Nazi ?? Je ne vois pas.. Car n’ayez aucune illusion, si les Sunnites gagnent..

      « forcer le cessez le feu »

      Voui voui, comme en 14, quoi ? Vous m’avez l’air assez peu réaliste.

  • jimmie19

    6 septembre 2013

    Vouloir violer les lois internationales (= passer outre l’avis de l’ONU) en déclarant la guerre à un pays non signataire des accords de Genève et donc non soumis à l’interdiction de l’emploi des armes chimiques, en voulant défendre une morale particulière contre le droit international, tout en s’appuyant sur des démocraties (Arabie Saoudite, Qatar) qui condamnent à mort et exécutent les homosexuels, tout en prônant le mariage gay,…
    J’ai du mal à suivre le Général Cochomou!

    Répondre
    • Nicolas

      9 septembre 2013

      Ce type est un dilatante.

  • idlibertes

    6 septembre 2013

    bonjour,

    Reste quand même: on sont les organisations internationales dont c’est le boulot? Et depuis quand la gauche est elle aussi belliqueuse?
    Sur le fond, je vais laisser de coté le fondement réel de l’intervention pour posser la question: ces gens sont incompetents, donc par quel miracle le deviendraient dans les choses de la guerre?

    Il a pu exister par le passé des militaires, des hommes de campagnes qui avaient un instinct incroyable dans la bataille, comme pas mal de maréchaux d’Empire, sans forcement être des huiles intellectuelles. Pour ce qui est du soldat Hollande, je crains de ne devoir avancer un sérieux doute, tout de même.
    Quant à Obama, force est de constater que sa politique étrangère, soutenir Erdogan, qui lui même soutient les frères musulmans est assez… étrange.

    Répondre
    • JEPIRAD

      6 septembre 2013

      Laissons de coté celui que vous appelez le soldat Hollande et que par respect de la fonction j’appelle le président (qui a le commandement des armées). Ce n’est pas lui qui sera sur le champs d’intervention, c’est l’armée aérienne. Il me semble que dans le passé le consensus fonctionnait dans de telle situation. Quand il s’est agit de sermonner en 1991 l’Irak qui avait attaquée le Koweit, Mitterrand était aux commandes…
      ce n’est pas une question de droite et de gauche.

    • Nicolas

      9 septembre 2013

      « Et depuis quand la gauche est elle aussi belliqueuse? »

      Hum.. Depuis 1789, non ?

  • JEPIRAD

    6 septembre 2013

    Ce n’est pas la peine de mettre en place des règlements internationaux sur l’interdiction d’utiliser des armes de destructions massives (bactériologiques, chimiques, nucléaires,…) si finalement aucune sanction n’est opérée lorsque ces règlements sont violés. Il me semble que le Président Hollande a une approche a priori pragmatique sur le sujet. Evidemment la France seule ne peut sanctionner ne serait-ce que par des actions ponctuelles et ciblées même isolée avec l’accord du parlement.
    Laisser un dictateur mettre en oeuvre des gaz pour tuer ses propres sujets est la porte ouverte au pire…

    Répondre
    • jean-claude

      7 septembre 2013

      Bonsoir,
      J’accepte votre argument et je confirme que le detestable regime syrien est responsable de la mort de plus de 100000 de ses ressortissants, pour la plupart des populations civiles, y compris femmes et enfants.
      Pourquoi le « punir » sans le renverser?
      Uniquement pour avoir utilise des armes chimiques?
      Serait-t-il exonere s’il s’etait limite a des armes dites conventionnelles?
      Au moins en 2003 certains sont alles en Iraq pour changer le regime, et de nombreuses vies humaines ont etre perdues.
      Ou est le soutien international?
      Il y a des instances pour reprimer ces pratiques inhumaines, de quel droit et avec quelle legitimite les Etats Unis et la France s’erigent ils en substituts des procedures existantes, UN et Cour Penale Internationale?

    • Nicolas

      9 septembre 2013

      « Ce n’est pas la peine de mettre en place des règlements internationaux sur l’interdiction d’utiliser des armes de destructions massives (bactériologiques, chimiques, nucléaires,…) si finalement aucune sanction n’est opérée lorsque ces règlements sont violés.  »

      Le « droit » international n’est pas contraignant (principe d’Égalité souveraine des États..).

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!