9 juillet, 2018

Un livre à avoir sur le dernier étage de sa bibliothèque…

 

Je vais recevoir le Père Sirico le 6 Septembre à Paris pour la sortie de son livre.  Le lieu n’est pas encore fixé et dépendra pour beaucoup du nombre de ceux qui voudraient assister à cette réunion. Il nous serait donc très utile que ceux parmi nos lecteurs qui seraient intéressés par cette rencontre nous le fassent savoir par l’intermédiaire du site en nous répondant directement.( Institutdeslibertes@gmail.com)

Il est d’usage de parler des « religions du livre » qui seraient organisées chacune autour d’UN livre, la Bible pour les Juifs, les Evangiles (et la Bible) pour les Chrétiens et enfin le Coran pour les Musulmans. C’est une classification qui parait logique, et pourtant je ne la trouve pas satisfaisante. Il est vrai que les religions Juives et Musulmanes sont organisées autour d’un ouvrage écrit, et donc d’un livre que les fidèles cherchent à comprendre et dont ils essaient de suivre les principes du mieux qu’ils le peuvent.

Ce n’est pas du tout le cas pour les Chrétiens.

Les Evangiles ne sont pas vraiment un livre mais la rencontre d’un certain nombre d’individus que rien ne destinait à changer l’histoire de l’humanité et d’un homme à la parole de feu, Jésus de Nazareth. C’est en fait l’histoire d’une personne qui est venue sur terre et qui regarde chacun d’entre nous, individuellement, comme personne ne l’avait fait avant lui et comme personne ne l’a fait depuis.

L’extraordinaire dans cette histoire ?

Deux mille ans après, ce regard n’a pas baissé d’intensité, ces paroles n’ont rien perdu de leur virulence. Siècle après siècle, des hommes, des femmes, des enfants sont saisis par ce regard, bouleversés par ces paroles, et se mettent à « suivre » cet homme (Viens et suis moi…) et consacrent leurs vies à suivre cet homme qui vivait il y a 2000 ans…

Et ce qu’ils suivent, ce n’est pas une idéologie, ce n’est pas une Loi, c’est un homme qu’ils aiment avec passion, comme Pierre qui se jette à l’eau pour retrouver son Seigneur. Les Evangiles, et ensuite toute l’histoire des grands saints nous racontent à chaque fois une série d’histoires d’amour entre le Christ et …une personne et une seule, à chaque fois.

Les Evangiles ne sont donc pas un livre mais une rencontre avec UNE personne, à la fois exigeante et remplie de compassion pour nos faiblesses mais qui ne précise jamais ce qu’elle attend de nous !

Le Christ n’a jamais rien écrit, si ce n’est dans la poussière quand on lui a amené la femme adultère, ce qui est sans doute un signe que la solution n’est jamais dans les écrits de quelqu’un d’autre et que nous devons régler nos problèmes en regardant en nous-mêmes.

De quoi devenir fou, ou saint, ou les deux à la fois d’ailleurs…

Car quand on aime, on ne peut jamais assez donner assez à celui que l’on aime.

« Celui qui n’a pas tout donné n’a rien donné … »

Mais qu’est ce que tout ?

L’essence de la religion Chrétienne n’est ni de demander l’adhésion mécanique à une règle et encore moins d’adorer son maitre comme le fait un chien : c’est l’exercice plein et entier du libre arbitre.

Car, comme nous le savons depuis, l’amour ne se conçoit que libre.

Dieu veut être aimé par chacun d’entre nous librement.

Et la Liberté, comme l’a dit Jean-Paul II dans l’une de ses encycliques, c’est de pouvoir et de vouloir faire ce que l’on doit faire.

Où l’on retrouve les trois notions essentielles sur lesquelles toute la civilisation occidentale est bâtie : La liberté individuelle, la volonté de choisir son destin et enfin le sens du devoir

Ce qui nous amène au Père Siroco.

Il est né en 1951 dans une famille Italienne de Brooklyn et le moins que l’on puisse dire est que pendant la première partie de sa vie, il a mené une vie de « bâton de chaise ».

Les USA, à l’époque, rentraient dans une crise à la fois politique, morale et spirituelle d’une grande ampleur dont ils ne sont pas encore sortis d’ailleurs.

Et notre homme s’engagea avec force dans cette période, car ce n’est pas un tiède.

Proche des hippies, ami de Jeanne Fonda et de Tom Hayden, homosexuel, il fût de tous les combats. Déjà taraudé par l’appel de Dieu, il devint pasteur et fût l’un des tous premiers à célébrer des mariages où deux homosexuels s’unissaient…

Ensuite, il a dit que ces expériences lui avaient permis de mieux comprendre la nature humaine dans toute sa complexité. Quelque part, il avait quarante ans d’avance sur bien des mouvements sociaux actuels…

A la fin des années 70 et au début des années 80, il se lia d’amitié avec les représentants le plus éminents de la droite intellectuelle et conservatrice américaine (Robert Novak, Charles Murray, Irving Kristol, Charles Krauthamer…)

Il reprit alors ses études aux USA et en Grande-Bretagne pour être ordonné prêtre en 1989.

En 1990, il fonda l’Institut Acton, du nom de l’aristocrate et homme politique anglais, auteur de la fameuse formule « Tout pouvoir corrompt, un pouvoir absolu corrompt absolument. La plupart des soi-disant grands hommes sont en fait des criminels »

Il a expliqué de façon fort claire quel était le but de ce nouvel institut.

« Tout vient de ma frustration quand j’étais au séminaire…

 Entendre prêcher des sermons qui encore et toujours insultaient les hommes d’affaires que je connaissais m’était insupportable.

Je savais qu’il s’agissait d’une profonde erreur à la fois d’un point de vue théologique mais aussi de la pastorale.

Théologiquement parce que le socialisme nous avait conduit à une faillite morale totale, mais aussi parce que cela éloignait de l’Eglise toute une série d’hommes de bonne volonté qui voulaient apporter leurs contributions à la construction de la Cité de Dieu. «

Et le but du nouvel institut était de reconcilier l’Eglise Catholique avec l’économie de marché, c’est-à-dire avec une économie fondée sur les trois principes que Jean-Paul II a mis en lumière plus tard. Certains ont même dit que l’encyclique « Centesimus annus » , signée par Jean-Paul II, fut fort inspirée dans sa partie consacrée  à l’économie par les thèses du père Sirico

Chacun, et dans tous les domaines doit pouvoir et vouloir faire ce qu’il doit faire …Et la seule économie qui permet cela, c’est bien entendu une économie de marché, fondé sur la responsabilité de chacun.

Comme le disait Tocqueville, : « La Liberté n’existe pas sans la morale et la morale sans Foi «

Si l’on pouvait résumer en une phrase le but de l’Institut, il faudrait utiliser le proverbe chinois :

« Donnez à un homme un poisson, et il mangera pendant une journée. Apprenez-lui a pécher, et il pourra nourrir toute une famille pendant toute sa vie »

Philosophiquement, le père Sirico pense qu’il ne faut pas donner aux gens l’habitude d’être aidés sans contrepartie, mais qu’il faut leur permettre de devenir indépendants, c’est-à-dire libres, et donc que tout passe par l’éducation des plus défavorisés pour que chacun d’entre nous puisse être libre.

Et l’Institut Acton a été un immense succès.

Je ne saurai trop recommander au lecteur qui lit l’Anglais sans difficulté d’aller explorer leur site à l’adresse suivante : https://acton.org/

Publications, séminaires, formations à destination des religieux ou des laïcs, vidéos, s’enchainent et sont mis à la disposition de tous ceux qui ne peuvent se déplacer pour aller dans le Michigan, à Rome, où une université « Acton « a été créée.

Des milliers de prêtres, d’évêques, de laïcs sont passés par ces universités qui ont changé leur vision du monde.

Pendant ce temps, le Père Sirico sillonne les cinq continents pour porter la bonne parole…

Pour ceux qui voudraient mieux comprendre la personnalité et les idées du Père Sirico, ils peuvent aller sur son site personnel à cette adresse[M1]  :http://www.robertsirico.com/

Malgré l’incroyable succès de son Institut, le père Sirico a tenu à demeurer le curé de la paroisse où il avait été nommé après son ordination. Il reste le pasteur de son troupeau…

Venons-en à son dernier livre dont j’ai l’honneur de préfacer la traduction française :

Catholique et Liberal.

Les raisons morales d’une économie libre »

Chez Salvator

Dans cet ouvrage, l’auteur explique pourquoi et comment une économie libre est toujours préférable à une économie de la contrainte et pourquoi une telle économie est la seule qui soit compatible avec les Evangiles.

Aussi curieux que cela paraisse, le raisonnement rejoint celui de l’un des grands philosophes américains, de la période moderne, John Rawls qui, réfléchissant sur les problèmes de justice sociale, soutenait qu’un système était juste si et seulement si, le sort des plus défavorisés s’améliorait au travers du temps.

Et pour arriver à ce résultat, et c’est là la contribution principale du père Sirico au débat, la meilleure solution est de donner « aux petits » les moyens de s’en sortir tous seuls, suivant en cela le précepte du Christ : « Tout ce que vous aurez fait pour les plus pauvres, vous l’aurez fait pour moi ».

Car en rendant leur liberté aux plus pauvres, on leur rend de ce fait leur dignité.

C’est ce que le Père Sirico montre en concluant que seul le capitalisme est moral. C’est en effet le seul système qui dans l’histoire soit arrivé à ce résultat, et toujours en s’appuyant sur la liberté individuelle aussi bien de celui qui aide que de celui qui est aidé, et jamais sur la contrainte.

De ce fait, le capitalisme est et reste le seul système qui soit conforme aux Evangiles alors que le socialisme et le collectivisme en sont l’antinomie.

Dans ces temps de relativisme moral et de confusion intellectuelle dans lesquels nous baignons, il me semble évident que tout chrétien d’abord, mais surtout tout citoyen ensuite devrait lire ce livre en se souvenant de la phrase prophétique de Jean-Paul II : «   N’ayez pas peur «

Et pour ne pas avoir peur, il faut savoir entendre la vérité.

Et la vérité ne peut pas être entremêlée « d’en même temps » contradictoires et superfétatoires, qui ne peuventt être que la marque d’un esprit confus et retors.

Car, comme l’a dit le Christ à qui le père Sirico a consacré sa vie : » Que votre oui soit un oui, que votre non soit un non. Tout le reste vient du Malin «

Et je peux assurer le lecteur que dans les écrits du père Sirico, le oui est un oui, et le non est un non. Ayant suivi celui qui a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » voila qui ne devrait surprendre personne. »

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

33 Commentaires

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  • Mandon Jack

    13 octobre 2019

    Ce personnage charnel, Charles Gave, chaleureux et finalement sage, me propulse dans une France d’autrefois, aux contours de village, de clocher, de rumeurs artisanes et paysannes et de bruits d’enfants. Nostalgie d’Augustin Meaulnes. Comme le murmure Joseph Delteil : « J’ai le coeur paysan et l’esprit surréaliste : C’est un bon contrepoids. »

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  • Fucius

    19 juillet 2018

    L’antagonisme entre christianisme et libéralisme est absurde. Le libéralisme est issu de l’anthropologie chrétienne et il la respecte entièrement, comme le soulignait Bastiat dans Les harmonies économiques.
    Il ne condamne nullement la charité. Il ne l’organise pas parce que c’est absurde. Elle ne relève pas du droit ou de la politique – voir Le paupérisme en angleterre, de Tocqueville.
    Associer libéralisme à la cupidité et/ou à l’égoïsme est donc hypocrite et stupide.
    Non seulement le libéralisme est issu du christianisme, mais il ne semble pas pouvoir en être séparé: La déchristianisation ramène au socialisme et son cortège de superstitions et d’absurdités – ce dont les socialistes ont pris conscience depuis 150 ans, raison de leur persécution du antichristianisme depuis lors.
    Il est donc urgentissime de dissiper les calomnies et les erreurs pour que libéraux et chrétiens réalisent leur proximité et leur dépendance réciproque.
    Le père Sirico s’y emploie.

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  • Tremblay francois

    16 juillet 2018

    Jaimerais vraiment vous aider dans vos projet jai 27ans et jai toute appris par moi meme pres du petit peuple et je ne suis pas en manque de creativiter et je pourrais vous etre tres utile si vous prenez le temps de me former je maitrise la rethorique de maniere intuitive et dans mon coeur quelque chose me dit de vous ecrire car vous ete un homme saint et different quand on vous ecoute comparativement a ceux qui brise votre credibiliter en idiots
    Je nai aucun diplome pour me presenter mais avec ma foi je sais que c’est a vous que je doit parler
    Francois tremblay du quebec

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    • Jean Louis

      21 novembre 2018

      Bonjour Francois,

      Qu’est ce que tu souhaites faire?
      Bonne soirée

  • Denis Monod-Broca

    11 juillet 2018

    Je ne connaissais pas du tout ce père Sirico. Son point de vue est intéressant. Du coup, en cherchant à en savoir plus, je suis tombé sur cette discussion :
    https://fr.aleteia.org/2014/03/13/deux-pretres-jesuites-sopposent-sur-le-capitalisme-et-le-role-de-letat/

    Que nos société modernes, que le monde moderne, que nos contemporains… ne profitent pas plus, pas mieux, du savoir contenu dans les Écritures est dommage, pour ne pas dire tragique. Il s’agit en effet d’un savoir anthropologique essentiel sur nous-mêmes et sur nos comportements. Il est, entre autres, source de liberté.

    Mais de là à y trouver l’apologie du marché libre… mais de là à en faire un guide économique…

    Guide politique peut-être. A condition de considérer que les nations sont des organismes sociaux comme nous autres hommes sommes des organismes biologiques et de considérer qu’elles se comportent comme nous. Mais est-ce vraiment le cas ?

    Répondre
  • Guillaume_rc

    11 juillet 2018

    Cher M. Gave,
    j’attends toujours vos articles avec impatience et suis très intéressé par le livre que vous décrivez.
    Je me permets toutefois de vous taquiner un peu : les livres qui sont en haut d’une bibliothèque sont généralement ceux qu’on lit le moins !
    Comme le disait Clemenceau (et je pense que vous serez d’accord) – « Les fonctionnaires sont un peu comme les livres d’une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins ! »

    Répondre
    • Charles Heyd

      11 juillet 2018

      Moi aussi j’ai eu cette réflexion, « les livres sur les plus hauts rayonnages, ne sont-ils pas ceux qu’on lit le moins »!
      Je pense en effet qu’on a le droit, je n’irais pas jusqu’à dire le devoir, de taquiner un peu M. Gave!

    • idlibertes

      11 juillet 2018

      Charles cache ses trésors, c »est comme ça, le 4 eme d’une famille de 5…

  • Pierre

    11 juillet 2018

    Bonjour Monsieur
    Je pense que la peur est effective et généralisée. Elle modifie les comportements créatifs et diminue les rentabilités. Le capitalisme n’y échappe pas même si ce terme est principalement utilisé par ses ennemis tout comme le mot libéralisme dans les médias français. Elle engendre un droit paranoïaque et anticoncurrentiel favorisant la création de structures productives surdimensionnées adossées à aucune réalité, un peu comme des dinosaures et donc non récupérable en cas de chute. La recherche de l’intelligence artificielle est un triste exemple et sera certainement la fin d’une humanité puisque l’homme ne se veut plus, ne se supporte plus par négation biologique. Faire le risque est une chose nécessaire mais en accepter les conséquences est une obligation sociale à géométrie très variable de nos jours.
    Par ailleurs je vous remercie pour vos articles humains.
    Je me permets de vous proposer un sujet qui pourrait peut-être intéresser du monde:qu’elle est la différence entre le QE US et le QE européen ?
    Bien amicalement

    Répondre
  • VQE

    10 juillet 2018

    Mais pourquoi mettre ce livre sur la dernière étagère?
    je le mettrais sur celle du milieu, accessible quand on est assis à son bureau!

    Répondre
    • idlibertes

      11 juillet 2018

      Pour ne pas vous le faire piquer:-))

  • Julien

    9 juillet 2018

    Bonsoir Mr Gave,
    Merci pour tous vos conseils , pour vos articles forts intéressants que j’attends avec impatience chaque semaine et de votre volonté de dire certaines vérités qui vont à l’encontre des médias économiques dominants afin d’informer vos contemporains.
    Je suis chrétien, chef d’entreprise.
    La très sainte vierge nous a déjà bien mis en garde contre les danger du communisme ( la Russie répandra ses erreurs à travers le monde) .
    Un argument de plus et non des moindres pour s’éloigner de cette doctrine. (Socialisme idem)
    Ce qui me chiffonne, c’est que le capitalisme actuel rend les pauvres et les classes moyennes de plus en plus pauvres et les ultra riches encore plus riches.
    Sincèrement je ne pense pas que notre seigneur soit en accord avec cela. ( n’amassez pas de trésor sur terre mais au ciel)
    Je pense que la grande babylonne du capitalisme va tomber car ses fruits sont mauvais (égoïsme, avidité, exploitation des plus faibles, guerres pour les ressources de la planète, abrutissement de l’etre Humain pour le transformer en parfait consommateur ….)
    Ce n’est que mon humble opinion.
    Que Dieu vous bénisse
    Bien à vous
    Julien

    Répondre
    • Da Silva

      10 juillet 2018

      Monsieur vous confondez capitalisme et sa pensée le libéralisme qui sont saines (le seul système qui fonctionne) avec le capitalisme de connivence qui lui est très dangereux. Nous sommes en France dans un capitalisme de connivence.

    • Bruno

      10 juillet 2018

       » le capitalisme actuel rend les pauvres et les classes moyennes de plus en plus pauvres et les ultra riches encore plus riches. »

      J’ajouterais que cette idée reçue est fausse… il suffit de regarder le recul massif de la pauvreté dans le monde (sans même parler de la faim), depuis 30 ans.

  • Denis Monod-Broca

    9 juillet 2018

    Que Jésus nous enseigne la liberté, je suis d’accord.
    Que communisme et socialisme soient des idéologies, liberticides comme toutes les idéologies, je suis d’accord.

    Mais faire de Jésus un défenseur du libéralisme, là je ne marche plus.

    Car si la liberté est belle et bonne, merveilleuse même, devenue source d’une idéologie elle ne l’est plus.

    A mon tour de vous conseiller un livre pour vos vacances : « Judas, le coupable idéal » d’Anne Soupa, chez Albin Michel. Il en dit beaucoup sur nous, sur nous les hommes, sur les tentations auxquelles nous cédons encore et toujours…

    Répondre
    • Steve

      9 juillet 2018

      Bonsoir M. Monod Broca

      « Rend à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu … » Effectivement, le Christ n’a jamais eu une parole commentant le pouvoir temporel dominant, son enseignement concerne uniquement le chemin, la voie menant vers l’état de « fils d’homme »: « le royaume est en vous… ». En fait les seuls qu’il a fustigé ce sont ceux qui n’entrent pas et empêchent les autres d’entrer. Cette voie est décrite pas à pas à Vézelay, et le seul chapiteau qui pourrait être utilisé par le libéralisme c’est celui usuellement nommé « le Moulin mystique » qui enseigne en fait que si l’on veut aider son prochain, il faut lui donner non pas un pain tout fait mais de la farine afin qu’il puisse le cuire lui même et ainsi retrouver sa propre dignité.
      le pendant chinois de cet enseignement c’est l’histoire  » Que vaut-il mieux faire pour un pauvre, lui donner un poisson, ou lui apprendre à pécher?  »
      Il est vrai que l’état providence ressemble de plus en plus à une mère castratrice qui voulant tout donner à ses enfants sans effort de leur part les empêche en fait de grandir et de devenir des hommes faits.
      Cordialement

    • Simon ANDRE

      10 juillet 2018

      C’est tout le problème: avec le libéralisme, la liberté devient une idéologie.

    • idlibertes

      11 juillet 2018

      Qui est déjà mort d’ un excès de libertés ?

    • Simon ANDRE

      12 juillet 2018

      « Qui est déjà mort d’un excès de liberté? »

      On peut citer des millions d’exemples…

      Des enfants que leurs parents ont laissés sans surveillance, les alcooliques qui ont pris la liberté excessive de trop boire jusqu’à se tuer, des drogués, des adultères qui sont morts de MST, des pauvres privés de tout à cause de l’excès de liberté de riches qui les ont oppressés, etc.

    • idlibertes

      13 juillet 2018

      Un enfant laissé sans surveillance n’est pas un excès de liberté dans la mesure ou l’enfant n’est pas en état de capacité. C’est un défaut de surveillance. Du reste, l’enfant est SOUS LA RESPONSABILITe des parents jusqu’à sa majorité ou son emancipation.

      Que les alcooliques aient envi de se tuer que les drogués également, tout ceci sont des CHOIX

      Enfin, le pauvre privé de tout à cause de l’oppression des riches…. Pardon, j’ai du sortir pour ricaner dans le couloir et rien que de le relire, voila, à nouveau….

      Pathétique. Sincèrement 1/ D’être à ce niveau intellectuel à notre époque
      2/ d’avoir si peu de profondeur pour venir en ce lieu penser que vos propos digne d’un café du commerce des insoumis pourraient résulter en autre chose qu’un immense rire partagé.

    • bibi

      12 juillet 2018

      @Simon Andre
      De tout temps ceux qui ont le plus oppressé les peuples sont les hommes de l’état.

      D’ailleurs je vous mets au défi de me citer dans toute l’histoire de France le nom d’un riche qui aurait privé les pauvres de tout et qui ne soit pas un homme de l’état.

    • Paul

      20 juillet 2018

      Dans les lettres de Saint-Paul, il est clairement dit que l’amour de Dieu n’est pas adossé à des obligations alimentaires ou des mutilations, la seule chose écrite est de ne pas vivre dans l’excès (boisson, nourriture, luxure et l’homosexualité). Pour le reste, vous être libre.

  • Gerldam

    9 juillet 2018

    Cher Monsieur Gave,
    Vous ne donnez pas le titre du livre du Rev. Robert Sirico. Je présume qu’il s’agit de « Defending the free market ».
    Si c’est bien cela, ce livre a déjà eu un gros sucès outre-Atlantique.

    Répondre
    • Denis Monod-Broca

      9 juillet 2018

      J’ai lu ceci dans le billet de Charles, n’est-ce pas le titre que vous cherchez :

      « Catholique et Liberal.
      Les raisons morales d’une économie libre »
      Chez Salvator

    • idlibertes

      9 juillet 2018

      Non c’est un livre à venir.

  • Karizoc

    9 juillet 2018

    Que penser alors du socialo – communiste, islamo- gauchiste qui nous sert de pape en ce moment ?

    Répondre
  • Da Silva

    9 juillet 2018

    J’ai lu quasiment tous vos livres (j’en suis à l’avant dernier…) dont « Un Liberal Nommé Jésus », moi-même étant chrétien. Je peux assurer tous les lecteurs ici que Charles a raison et que les évangiles DÉTRUISENT complètement l’idéologie communiste et socialiste. Que cela plaise ou non, les écris démontrent clairement que ce sont des idéologies dangereuses pour l’économie et pour l’individu. Au lieu d’aider comme elles l’assurent dans les propos, elles font le contraire. Ce sont donc des idéologies mensongères et qui est le père du mensonge dans la Bible? Je vous laisse répondre…

    Répondre
  • PHILIPPE LE BEL

    9 juillet 2018

    Etre indépendant doit être le but, mais c’est impossible dans les faits.
    Notre système « redistributif » à l’extrême, dans lequel on déshabille Paul pour habiller Pierre, est en réalité spoliatoire. On ne cherche pas à hausser le niveau mais à pointer du doigt ceux qui se démènent et réussissent, honnêtement bien entendu.
    La caste des dirigeants et technocrates, ce qui se sont autoproclamés « élite », eux se régalent pendant que le peuple trinque.

    Répondre
  • igewenti

    9 juillet 2018

    L’expression « religions du livre » est un sophisme du coran, une operation de taqyah, un amalgame, pour faire croire qu’il s’agit du meme livre. Genre, le coran serait la troisieme evolution ultime et parfaite…
    Non non. Si les feujs et les chretiens prechent la meme histoire, ce n’est pas du tout le cas de la « lumiere du monde »…

    Par ailleurs, a-t-on prouve que la religion de l’Egypte antique n’etait pas consignee dans un livre? A vrai dire, le contraire serait etonnant (il fallait bien que les pretres etudient, et a un moment ou un autre, il y a forcement un « Sentences » d’un Pierre Lombard ou un « Summa Theologiae » d’un Thomas d’Aquin ou equivalent).

    Je serais egalement etonne, pour les memes raisons, que les pretres de Perse n’avaient pas un textbook pour leurs etudes des preceptes de Zoroastre.

    Idem pour la Grece antique. Il y a forcement un Isocrate qui a du ecrire une sorte de compendium de la mythologie grecque. C’est sans doute la raison pour laquelle nous les connaissons.

    Pour la Rome antique, j’avoue que je n’en ai aucune idee.

    Répondre
  • Ockham

    9 juillet 2018

    Être chrétien c’est effectivement rencontrer le Christ pour arriver à Dieu. Et ce Christ n’est pas un texte dicté à un analphabète par Dieu directement dans une langue imprécise sans voyelle qu’un idiot pourrait prendre à lettre pour assassiner à l’aveugle à l’instar de l’imprécision de ce qu’il lit, tout porteur de contradiction. Il est effectivement une personne vue sous quatre angles différents par quatre personnes à des temps différents écrivant en grec, une des deux langues précises avec voyelles de l’époque. Sur cette base les pères de l’Église ont construit une cathédrale de sens en évolution permanente contrairement à ce qui est admis qui va jusqu’à reconnaître ses propres fautes comme la réhabilitation du moine Ockham dont les thèses furent interdites à tort et la dépouille fut brûlée par excès de zèle ou de fondamentalisme. Le gros problème c’est le système idéologique écrit donc monolithique qu’il soit « divin » ou d’un quelconque « écrivain » qui n’a jamais reconnu une seule faute même des crimes contre l’humanité abominables. Il devient très préoccupant quand il s’affiche incréé avec des thèses sociétales absurdes et les politiques devraient s’en préoccuper rapidement et de toute urgence mais ils dorment et ont oublié le sens non habia paoura!

    Répondre
    • igewenti

      9 juillet 2018

      +1

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!