9 mai, 2016

Point sur l’Economie Américaine et conséquences pour les élections à venir

Article soumis à droit d’auteur.

Comme beaucoup d’entre vous, je lis avec beaucoup d’intérêt les commentaires faits par d’éminents  spécialistes des Etats- Unis sur la situation économique outre- Atlantique. Et curieusement, je ne reconnais pas dans leurs diagnostiques la réalité que je constate de mon coté.

Pour résumer, l’on me dit que la croissance quoique inférieure  à la normale y est satisfaisante, que le taux de chômage est au plus bas, que les affaires vont bien et que Wall-Street est proche de ses plus hauts historiques et que sais-je encore…

Curieusement, ce n’est pas du tout la vision que j’en ai et pour m’expliquer, je vais me servir de quelques graphiques, en partant du principe Napoléonien qu’un croquis vaut mieux que cent discours.

Commençons par la croissance économique  et bâtissons un petit indice qui réunit la production industrielle et le PIB du secteur privé, puisque je cherche à comprendre si le secteur privé a créé ou non de la valeur depuis quelques temps. La production industrielle représente la moitie de cet indice et la partie de l’économie qui produit des biens (du type voitures, ordinateurs ou frigidaires), tandis que dans le PIB du secteur privé (qui comprend la production industrielle) on retrouve surtout les services, depuis le restaurant de quartier jusqu’à Microsoft.

Regardons l’évolution historique de mon indice.

ip+ private sector gdp d12

Jamais cet indice n’est tombé en dessous de zero sans que nous ayons une récession. Mon indice est à zéro, ce qui revient a dire que les Etats- Unis sont au bord de la récession et que l’activité économique à sèchement baissé depuis la fin de l’année dernière.

Voila qui ne semble pas être conforme au discours officiel.

Analysons une deuxième variable dont tous mes lecteurs savent qu’elle est très importante et je veux parler des profits des sociétés, cotées ou non cotées, telles qu’ils apparaissent dans les statistiques de la comptabilité nationale américaine.

Voici le graphique.

image004

Comme le lecteur peut le voir, chaque fois que les profits ont été en baisse sur  les deux années précédentes, (graphique hachuré en rose), nous avons eu une récession, à une exception près, en1986, où nous avions eu à la place  un effondrement des prix du pétrole, des taux d’intérêts et du dollar. Quand on voit que Wall-Street est au plus haut alors que les profits baissent depuis deux ans, on se tapote le menton…

Venons en à l’emploi et regardons non pas les statistiques du chômage, dont tout le monde sait qu’elles peuvent être facilement manipulées en changeant une définition ici ou là (sauf en France, bien entendu où règne une République vertueuse) et regardons plutôt quelle part de la population travaille en pourcentage de ceux qui pourraient travailler.

Voici le graphique.

image006-1

Et donc on se rend compte que le chômage a « soi disant baissé », mais que le  pourcentage d’Américains en âge de travailler- et travaillant -est à un plus bas depuis…1978.

Merveilleuse illusion !

Et la conséquence inéluctable de ce non travail est visible dans le graphique suivant : Plus de la moitié de la population a vu son niveau de vie BAISSER année après année  et ce depuis prés de 15 ans. Inutile à ce point de souligner qu’une nouvelle récession ferait baisser à nouveau ce revenu médian.

image008

Le revenu médian ajusté pour l’inflation est donc 53657 dollars par ménage, en baisse de plus de 7.5 % depuis 2000, ce qui veut dire que LA MOITIE de la population a un revenu inferieur à ce chiffre  et que tous ces gens ont également vu baisser leurs niveaux de vie depuis bientôt 15 ans.

Car ce revenu médian baisse depuis 2002 (date ou les banques centrales ont commencé leur folies),  pour se retrouver à un niveau légèrement supérieur à  ce qu’il était en …1990.

Un quart de siècle de baisse du revenu médian, cela ne s’était JAMAIS produit dans l’histoire des USA, même pendant la grande dépression.

On ne peut que féliciter les hommes politiques et les banquiers centraux aux USA…

Conclusion : Etonnez vous que monsieur Trump soit populaire !

La classe dirigeante depuis des lustres suit une politique qui favorise la ploutocratie aux USA, comme je n’ai cessé de le dire.

Monsieur Trump a parfaitement vu, non pas ou était le problème, cela seul l’avenir le dira, mais beaucoup plus simplement que l’Américain de base était fou furieux parce qu’il travaillait de plus en plus et gagnait de moins en moins, ce qui est bien normal.

Et monsieur Trump capitalise sur ce mécontentement, d’où son énorme succès.

Il a eu le courage de dire le Roi est nu, et il a été le seul.

Madame Clinton, dont il n’est pas certain qu’elle sera candidate, quant à elle représente la ploutocratie triomphante qui trait les USA à son profit  depuis vingt and au moins aux USA et n’en fait aucun mystère.

Elle n’a bien entendu rien compris à cette vague de fond, qui risquerait de se transformer en Tsunami si une récession se manifestait de façon évidente avant les élections de Novembre.

Elle essaie encore et toujours de faire ce qu’il est convenu d’appeler de la « triangulation » électorale, concept inventé par son mari : On s’appuie sur les minorités, les femmes et les « intellectuels » pour obtenir une majorité.  L’ennui est que les noirs aux USA ont vu leur niveau de vie baisser comme jamais pendant la Présidence Obama, que les femmes ne lui font pas confiance puisqu’elle a toujours soutenu un mari à la réputation douteuse, et enfin les intellectuels préfèrent l’autre candidat démocrate.

La parole reviendra au peuple Américain, in fine, mais pour une fois ils auront le choix entre un candidat libre et un candidat aux ordres. .

Car pour la première fois depuis Reagan, chez les Républicains, ce ne sont pas les élites qui auront sélectionné les candidats grâce à l’argent qu’elles mettaient en jeu, mais un candidat autonome a qui sa campagne a couté très peu d’argent, ce qui est une grande nouveauté.

Peut être sera-t-il un désastre s’il est élu, mais pour une fois un ploutocrate ne devra pas son élection  à la ploutocratie, ce qui n’est pas le cas de madame Clinton.

 

*                                            *                                                  *

Les graphiques inclus dans cet article sont la propriété de l’Institut des Libertés.

Toute reprise serait soumise à un accord écrit spécifique préalable.

(ceci incluant et non limité à l’usage après coupure des bandeaux visuels « Institut des Libertés »

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

38 Commentaires

Répondre à Patate

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  • dede

    17 mai 2016

    Je vous suis totalement en ce qui concerne le taux de chomage qui est une sombre blague et peut etre remplace facilement par le taux de participation si l’on veut se faire une idee de la situation de l’emploi.

    Par-contre, je vous invite a (re)lire « Economic Facts and Fallacies » de Thomas Sowell pour eviter de tirer des conclusions hatives sur les chiffres lies aux menages (votre analyse est peut-etre bonne sur le revenu median mais peut-etre pas) : la structure desdits menages aux Etats-Unis (et ailleurs) a profondement evolue ces dernieres decenies et si le revenu median d’un menage d’une famille est compare au revenu median d’un menage de celibataire, il peut etre delicat d’en conclure quoi que ce soit…

    Répondre
  • Julien

    12 mai 2016

    Bonne analyse macro.
    Relance de l’activité américaine selon un scénario (subjectif) que je dessine de plus en plus:
    1) Election de Trump.
    2) Mise en place de stratégies géopolitique/énergétique des républicains:
    -Alliance avec le Canada pour créer un bloc nord-américain énergétique (gaz, pétrole) pour contrer e.g. la Russie, Iran et la Chine.
    -Création de conflits armés autours des connections énergétiques (gaz) entre Europe et Russie.
    3) Vente de gaz liquéfiés LNG et autres énergies fossiles de l’Amérique du Nord vers l’Europe, sur fond de TAFTA et d' »Union de l’Energie » (http://ec.europa.eu/priorities/energy-union-and-climate_fr).
    4) Résultats aux US: développement économique, emplois, croissance, avantage géopolitique et sécurité nationale mis en place par les républicains, les américains sont contents.

    Je fabule peut être. L’énergie ne relancerait pas toute l’économie j’en conviens mais ça y contribuerait certainement. Sinon je ne vois pas trop comment les US pourraient se relancer.

    Bien à vous
    Julien
    http://julientrom.blogspot.com/

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  • Lio

    10 mai 2016

    100% d’accord avec l’analyse de la situation économique américaine! Ceux qui en doutent peuvent aussi se demander pourquoi la FED maintient ses taux aussi bas depuis si longtemps et pourquoi Trump et Sanders sont si populaires! Si tout allait si bien au pays de l’oncle Sam on n’aurait ni les uns ni les autres!

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    • idlibertes

      10 mai 2016

      Bonjour,

      Ce n’est pas vraiment une etude de l’IREF, c’est un entrefilet qui cite une étude de think tank de gauche. (dont je ne peux pas contrecarrer les sources, aucun lien n’étant donné sur l’IREF)
      Humm, pour qui pourraient ils rouler?

  • sassy2

    10 mai 2016

    marrant la remarque sur 1986, avec baisse dollar et l’absence de correction sur les marchés US

    Nous venons d’avoir un accord monétaire, un crash sur OIL.
    Les us ont clairement fait financer leur récession par le reste du monde
    tout est a minima en recession Chine Japon europe
    le moyen orient (champ de ruine en partie) est clairement en récession
    Et le pire est à venir. Concernant Dubail je suis effaré de voir des constructions par ex du plus gros IKEA… qui s’accumulent sur de l’existant 100% tourné vers le retail.
    Dubail est maintenant architecturalement et sociologiquement grotesque: le potentiel recessif de la zone est très important.

    la trappe à liquidité à pour cousine la trappe de la demande:
    les surcapacités, avec l' »argent » donné, ne peuvent que s’empiler et la demande s’évanouir encore plus vite (les anticipations de déflation jouent aussi)

    Répondre
    • sassy2

      10 mai 2016

      je me permets.
      M Chevallier est très bon pour certaines choses.
      Par exemple quand il prétend que le bund a été manipulé à la hausse (de 100 pb pour reflation)

      1) Mais il aime la forfanterie, il y a des années il disait qu’il n’y avait pas création monétaire aux US. ce qui est vrai tant que les sommes sont sterilisées mais elles ne sont pas vraiment stérilisés car elles ont permis au système bancaire us de continuer à sucer l’economie
      2) la fed telle qu’il en parle, pour l’instant n’existe pas: FED BOJ BCE sont la même chose
      3)…

      c’est Chevallier… 😉 un mec qui s’est pris des procès de gosbank ne peut être fondamentalement mauvais

    • zorgbibes

      10 mai 2016

      Procès remporté pour demande non motivée de la partie adverse, il me semble ; Chevallier est très bon dans ses explications sur la circulation monétaire, la lecture de M1, M2 et M3 et la sous capitalisation des gosbanques franchouillardes. C’est mieux que du jojo (vous savez M. lol).

    • sassy2

      16 mai 2016

      Jovanovic a invité 3/4 ans avant tout le monde
      MLP
      keiser
      Egon von Greyerz
      delamarche
      nigel farage
      publie un livre sur law

      pour un non economiste difficile de faire mieux

    • sassy2

      10 mai 2016

      Il serait utile que Chevallier se rende à Béziers pour participer à l’édification d’un mouvement économique hétéroclite que l’on pourrait nommer par exemple l’Avant garde biterroise.

      Mais il ne peut pas entrer à l’Académie française.
      Après Un Libéral Nommé Jésus, à mon humble avis, si CG entrait vite à l’Académie alors 5 ans après le pays serait sur les rails.

      Ce qui sert d' »etat profond » à la France a besoin de la contradiction ailleurs que sur BFM, d’un signal qui le rappelle à l’ordre et qui lui signifie que la fête est finie.

  • Eric Bader

    10 mai 2016

    Est-il correct d’affirmer que les problèmes vont apparaître dès les premières semaines du prochain(e) président(e), un peu comme Mr. Obama en 2008?

    Si oui, quelle bulle va éclater?
    CELLE de l’immobilier? Le prix de l’immobilier en Californie est sur-réaliste! 12 millions de propriétés qui valent 5500 milliards de dollars!
    CELLE de la dette étudiante? 1300 milliards de dollars!
    CELLE du financement automobile?
    Ou pire, CELLE du marché des actions?
    Ou pire encore, CELLE de la dette publique? Ils en sont à 19300 milliards de dollars, ou 106% du PIB, voir usdebtclock.com! Edouard Tétreau a écrit un livre en 2010 ou il prédisait que la dette publique américaine atteindrait 20000 milliards de dollars en 2020. Il s’est bien gouré finalement, ils atteindront certainement cette valeur à la fin de l’année!

    Ou tout en même temps.
    Combien Mr. Trump ou Mme Clinton devront-ils imprimer pour sortir de cette spirale? 2000 milliards de dollars? 5000 milliards de dollars? 10000 milliards de dollars?

    Répondre
  • OSIFE

    9 mai 2016

    Pour les graphique 3 et 4.

    Avez vous pensez a une cause démographique.
    Pour le graph 3 :
    apres 45 baby boom, ces enfant sont adulte et travaille a partir de 65.
    Donc la part de personne de 20 ans va augmenter dans la population en age de travailler. Hors ces jeunes sont ceux qui auront le plus haut taux de travailleurs.
    Quand arrive 1990 il ont désormais 55 ans. Ce qui veut dire que desormais les gens en age de travailler on une surreprésentation de travailleur agés qui sont ceux qui ont le plus bas taux de travailleur. D’où un début de baisse de la courbe.

    Avez vous des chiffres datant d’avant le baby boom pour voir ce qu’il en était ?

    Le graph 4 pourrait bien découlé du même principe les retraité ayant plus de capital mais moins de revenus.

    Répondre
  • Leon Brumet

    9 mai 2016

    Cher Monsieur Gaves,

    Lecteur depuis quelques mois, et très heureux de découvrir un blog intellectuel ce qui est rare.
    Ma question est la suivante: comment vous situez-vous politiquement ? Quelle personnalité politique/économiste appréciez-vous ?

    Merci d’avoir éclairé ma lanterne.

    Bien à vous,

    Leon Brumet

    Répondre
    • cartot

      9 mai 2016

      J’attend la réponse avec beaucoup d’intérêt

    • idlibertes

      9 mai 2016

      Bonsoir,

      Sur une échelle droite /gauche, Charles Gave se situerait à droite (tout en sachant que traditionellement, les libéraux étaient au centre).
      Pour la campagne qui vient, il ne votera pas Hollande, il ne votera pas Macron, il ne votera pas Marine le pen, il ne votera pas Juppé, il ne votera pas Sarkozy.

      La question sur l’appréciation, est ce pour voter pour lui (le personnage soulevé) ou juste l’apprécier humainement /intellectuellement ?

    • Léon Brumet

      9 mai 2016

      Merci pour cette première partie de reponse. Dans les personnalités, je parle de celles qu’il apprécie intellectuellement (politiciens et économistes morts ou vivants).

      Bien cordialement,

      LB

    • El Oso

      10 mai 2016

      Pourquoi pas Macron? N’est-il pas le plus libéral de la bande, en dehors de Fillon? Ce dernier est moins crédible après son compagnonnage avec Sarkozy et il aurait vite fait de mettre la France dans la rue.

    • idlibertes

      10 mai 2016

      Macron est un pion , utilisé par toute une caste de la nomenclature . De plus , je ne juge pas un liberal à ce qu’il dit mais bien à ce qu il fait . Le cynisme d’ un ministre de l ´ économie faisant actuellement campagne sur le changement! Mais que ne le fait – il ?

    • Eric Bader

      10 mai 2016

      Merci pour la réponse!
      A 33 ans, je n’ai toujours pas voté, n’ayant jamais aperçu quiconque qui vaille le coup.
      Ah si j’ai tout de même voté une fois, enfin même deux fois. Une fois avec le pied gauche et j’ai atterri en Angleterre pendant 8 ans. Puis une deuxième fois avec le pied droit et je me suis retrouvé aux Etats-Unis.

  • TYLOLO76

    9 mai 2016

    Des articles toujours aussi instructifs ; les données sont en général disponibles mais vous savez les faire parler d’une manière limpide et intuitive avec des graphiques bien choisis.
    Concernant les différents commentaires récents, je ne vois par l’intérêt de se chamailler entre libéraux, il y a à mon avis bien d’autres chats à fouetter.

    Une dernière chose : à quand un article sur le système monétaire international ; je n’ai pas le souvenir que vous en ayez écrits ou que vous ayez abordé le sujet dans vos livres.

    Bien à vous.

    Répondre
  • EMERY

    9 mai 2016

    Bonjour M. GAVE,
    Ravi, comme d’habitude de vous lire.
    Merci pour votre clairvoyance et vos analyses pertinentes.
    Petit bémol sur D. TRUMP, il n’a pas les mains totalement libres…on vient de lui imposer un banquier de chez Goldman Shachs!

    La pieuvre est partout, et elle vient de réussir à mettre le pied chez Donald Trump alors que celui-ci dénonçait avec violence les liens sulfureux qui liaient ses opposants Hillary Clinton et Ted Cruz à la… Goldman Sachs !

    Le message est clair: vous ne pouvez pas devenir président des Etats-Unis si vous n’avez pas la banque qui contrôle le monde (ou du moins les marchés financiers, ce qui revient au même) dans votre manche.

    Mieux: le banquier que Trump a recruté avait également travaillé (avant Goldman) chez le financier mythomane et sulfureux Georges Soros. Il s’agit de Steven Mnuchin, banquier pourtant… démocrate !!! Lire ici NBC News.

    Répondre
  • Oblabla

    9 mai 2016

    « Trump surfe sur cette vague de mécontentement en bon démagogue qu’il est (tout comme le FN en France). »
    Traiter Trump de démagogue, pourquoi pas mais dans ce cas Mme Clinton ne serait pas en reste…
    Quant à votre tentative de mettre dans le même sac Trump et FN, vous devriez vous renseigner davantage sur qui est Trump au lieu de gober ce que les médias de la pensée unique débitent sur lui depuis 6 mois.
    Aller pour vous aider à sortir de vos images toutes faites:
    http://www.les-crises.fr/28-pages-donald-trump-a-lorigine-de-la-relance-des-revelations/
    http://news360x.fr/?s=hillary+plus+dangereuse
    http://lesobservateurs.ch/2016/03/05/donald-trump-reflexion-sur-les-attaques-mondiales-contre-trump/

    Répondre
    • Eric Bader

      10 mai 2016

      Je suppose que Charles Gave fait allusion aux discours populaires avec des mot-clés tel que: wall, Mexico, rapist, murderers, etc…
      C’est du même niveau que Mr. Lepen et les chambres à gaz, ou d’autres conneries qu’il a délivré durant sa carrière.

  • banville

    9 mai 2016

    Ce sont les rachats de titres par les sociétés elles mêmes, qui maintiennent le sp500, indice de référence, au plus haut.Je peux vous affirmer que les indicateurs long terme d’analyse technique entament une baisse pour l’instant hésitante; cependant, on retrouve cette configuration en 2000 et 2008.Il suffira de faire preuve de patience pour voir les valorisations revenir à la normale, en passant, comme toujours, par un excès.Pour autant, la gifle sera plus sévère sur notre cacounet même si notre cher Président se targue d’avoir accompli sa mission…!

    Répondre
  • vieux dinosaure

    9 mai 2016

    Absolument d’accord avec votre diagnostic. J’ajouterai que, a part le housing sector, tous les indicateurs sont orientes plein sud. Retail sales un anemique 1.6% yoy, industrial production -2.03% yoy, durable goods orders -0.9% yoy…

    ou irait le dollar si la croissance vire au rouge ? comment diversifier l’allocation des devises? ( CAD? AUD? CNY?).

    Répondre
    • idlibertes

      9 mai 2016

      Bonjour,

      Alors Charles pense que si crise américaine il y a, le dollar devrait alors plutôt monter (avec moins d’importations, et déflation). Dans ces cas là, les obligations longues (recommandées par bibi) devraient plutôt bien marcher (mais se méfier des actions)

  • Oblabla

    9 mai 2016

    Marc Faber sur Bloomberg : I would vote for Mr. Trump because he may only destroy the U.S. economy, but Hillary Clinton will destroy the whole world

    Répondre
    • Eric Bader

      10 mai 2016

      C’est exactement ma façon de penser.
      Un peu comme Mr. Hollande est le clown parfait pour détruire la France au plus vite.

  • hardy

    9 mai 2016

    La manipulation de la « fausse » monnaie génère le désordre social…..
    Il faut choisir entre Monnaie saine ou état totalitaire

    Mr Gave je vous assure que vos conclusions sont Rueffienne , votre approche basée sur le faits est trés similaire .
    A votre corps défendant , vous rejettez ce que vous appelez un « dévot » de la relique Barbare, ce qui est une caricature de la pensée de Mr RUeff pourtant vous êtes le plus proche de ses théories des penseurs qu’il m’ait été donné de lire .

    Répondre
    • idlibertes

      9 mai 2016

      Libre à vous de le penser , même si entre nous, cela devient obsessionnel. Toutefois, Rueff n’a jamais pris en compte les taux d’intérêts dans aucune de ses analyses et Charles en a fait le point central de toutes ses analyses.

    • Hardy

      9 mai 2016

      Mr Gave , l’obsession est un vice dont je ne crois pas être touché (j’en ai malheureusement d’autre) . Le taux d’interêt est un prix , difficile de croire que Rueff ne l’ait pas pris dans ses analyses, le mécanisme des prix est le point central de sa vision

    • idlibertes

      9 mai 2016

      Et pourtant, il est royalement passé à coté de l’importance des taux d’intérêt et du taux de change, bref, tout ce qui fait l’analyse Wyckeselienne.
      Au bout d’un moment, si Charles Gave vous dit qu’il ne se voit pas en RUEFF, il va falloir le croire. Il se connait quand même.

    • hardy

      9 mai 2016

      Mr Gave,

      Que vous ne vous reconnaissiez point en Rueff je ne puis que le constater , certaines de vos analyses sont pourtant bien proches.

      Mais que vous puissiez penser que Rueff soit passé à coté de l’importance des taux d’intérêt et des taux de change m’incite à vous conseiller de le relire dans le texte .

    • idlibertes

      9 mai 2016

      Merci et pourtant c’est ce qu’il pense.
      Je pense un peu discourtois de sous entendre que Charles gave ne connaitrait pas le travail de Rueff. S’il s’est permis de juger, c’est en connaissance de cause.
      En ce qui me concerne, je considère que cette question a été plus que traitée. Merci de réfréner vos questions sur Rueff VS Charles Gave désormais.

  • Gerldam

    9 mai 2016

    A première vue, on est surpris de voir le taux d’activté au plus bas pendant les années 50-60, années de pleine activité et de richesse croissante aux USA. J’imagine que la cause en est que le graphique inclut les femmes, qui, dans ces années-là ne travaillaient pas, car un seul salaire suffisait à faire vivre une famille nombreuse.
    Par ailleurs, je lis souvent que le salaire des classes moyennes n’a pas bougé depuis des années et que lesdites classes sont fort mécontentes. Ce qui conforte votre conclusion que Trump surfe sur cette vague de mécontentement en bon démagogue qu’il est (tout comme le FN en France).

    Répondre
    • sassy2

      9 mai 2016

      Oui tx de particip equivalent aux temps anciens ou les femmes quittaient le foyer. Ce qui est interessant aussi est le tx d utilisation des capacités (ama pipé) avec l argent * donné * aucune autre issue qu un effondrement

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