2 avril, 2018

Moi, Monsieur, je déteste le Capitalisme !

Si j’avais reçu 1 Euro chaque fois que j’ai entendu ou lu cette phrase proférée par un acteur, une actrice, un homme de télévision ou de « culture » produisant des spectacles que personne ne va voir, un syndicaliste, un journaliste, un professeur de philosophie, un religieux ou que sais-je encore, eh bien je serai riche, très riche.

Le fait que tous ces braves gens répétent ce qu’avait dit avant eux Marx, Staline, Lénine, Hitler, Goebbels, Maurras, Pétain, Mussolini, Mao, Pol Pot, Castro, Chavez, Mélenchon… ne semble pas avoir pénétré leur cortex cérébral tant ils semblent fiers de dire quelque chose d’imbécile.

Car, après tout, le capitalisme n’est rien d’autre qu’un processus d’apprentissage social pour allouer entre les différents individus ceux qui auront accès au capital et ceux qui n’y auront pas accès.

Dans le fond, le capitalisme n’est rien d’autre qu’un code de la route, et l’idée ne viendrait à personne de lâcher sur les routes quelqu’un qui ne sait pas comment conduire une voiture et qui n’aurait aucune idée du code de la route. Et donc dire que l’on déteste le capitalisme c’est à peu près aussi idiot que de dire que l’on déteste le code de la route et que les avions de ligne devraient être pilotées par des individus choisis au hasard dans l’aéroport. Peu de gens prendraient l’avion…

Pour expliquer ce grand mystère, je vais partir du principe que le but de tout un chacun est de travailler dans l’occupation qui lui déplait le moins, ou mieux encore qui lui plait le plus, en espérant que ce travail l’autorisera à améliorer son sort, d’élever une famille, le sort de chacun de ses enfants étant meilleur que le sien.

Si cette analyse est la bonne, alors force est de constater que le seul régime de production où ces buts ont été atteints a été le système capitalistique, sans exception aucune. (Voir les travaux de Jacques Marseille)

Ce qui devrait amener le lecteur à se poser deux questions essentielles.

  1. Pourquoi le capitalisme a-t-il été le seul à permettre une hausse générale du niveau de vie ?
  2. Pourquoi est-il si unanimement détesté ?

Pourquoi le capitalisme est il le seul régime qui permette la hausse du niveau de vie et le développement de tout un chacun ?

La réponse est dans le nom même : capitalisme, qui vient de capital. Et capital vient du vieux nom Romain qui veut dire « tète de bétail ». Un peu comme chez les guerriers Masai en Afrique, la richesse (le capital), dans la Rome antique était définie par le nombre de bêtes à cornes (capita) que l’on détenait. Si l’on devait payer une dote pour sa fille, on pouvait vendre quelques vaches contre du numéraire et le reste du temps, on vivait du revenu, lait, fromage, viande, fumier. Le but de tout bon père de famille était de laisser à chacun de ses enfants plus de têtes de bétail qu’il n’en avait reçu. Et c’est là l’essence même du capitalisme : si une famille bouffait toutes ses vaches, elle se retrouvait assez rapidement dans la pauvreté la plus extrême ou réduite en esclavage pour payer ses dettes (bouffer son capital et faire des dettes vont en général de pair).

Le capital que mes ancêtres ont accumulé, conjoint à mon travail va permettre à mes enfants de vivre mieux que moi …et cela, tout le monde le comprend et l’accepte.

Mais le capital est rare alors que le nombre d’hommes est infini. Il y a toujours pénurie de capital, qui n’est que la consommation différée des générations précédentes et pléthore de consommateurs. Comme le disait Benjamin Franklin « La vertu d’épargne est une vertu magnifique, chez un ancêtre »

La question suivante est bien sur qui va accéder à ce bien rare entre tous qu’est le capital ?  L‘héritage est certes une réponse, mais comme le dit le proverbe dans la Bible « Un idiot et son argent se séparent très rapidement »

Le Christ, une fois encore, nous donne la bonne réponse dans la Parabole des Talents. Le maître s’en va pour longtemps et confie 5 talents au premier serviteur, deux talents au deuxième et un talent au troisième (chacun selon ses mérites, nous dit le Christ. Tiens donc, pourquoi pas le même nombre de talents à chacun ?).

Les deux premiers se mettent au boulot, le troisième enterre avec soin son talent. Quand le maître revient, il félicite les deux qui ont bossé, qui lui rendent le premier 10 talents, le second quatre. Le troisième lui en rend un, celui qu’il avait enterré, en disant au Maitre « Je sais que tu es dur et que tu veux récolter là où tu n’as pas semé » ce qui est la première expression dans l’histoire de la thèse marxiste de l’exploitation de l’Homme par l’Homme et de la capture de la plus-value du travail par le capital.

Le maitre du coup lui prend son talent, le donne au plus méritant des deux autres et envoie le mauvais serviteur en enfer, là où il y a des pleurs et des grincements de dents.

Ce que nous dit le maitre est simple : a accès au capital celui qui travaille et prend des risques, va en enfer celui qui ne bosse pas et refuse de considérer que le capital doit être rémunéré (tu veux récolter là où tu n’as semé ».

Et par quel moyen arrive t’on a ce résultat miraculeux que le capital va vers ceux qui le mérite ?

Encore une fois la réponse est dans les Evangiles : le Droit de Propriété.

Si je mets mon capital en risque, nul ne viendra me secourir si je perds, et donc nul n’a le droit de me spolier si je gagne et en particulier ni l’Etat ni ses sbires ni les représentants de la CGT ni les élus du Peuple (voir la parabole des ouvriers de la onzième heure ou le Maitre dit « N’ai-je pas le Droit de faire ce que je veux de mon bien ? »)

Le Christ nous explique donc tranquillement que le capital doit aller vers ceux qui le feront croitre en prenant des risques et surtout pas vers ceux qui veulent le consommer sans prendre aucun risque, et encore moins vers ceux qui voudraient consommer le capital des autres, ce qui condamne et le socialisme et les rentiers en une seule phrase.

La prise de risque individuelle ancrée dans le droit de propriété voilà la solution pour que le sort de tout un chacun s’améliore et il n’y en a point d’autre… et tout le reste vient du démon.

Ayant répondu à la première question à la satisfaction sinon générale, du moins à ma propre satisfaction, il me faut maintenant répondre à la deuxième.

Pourquoi le capitalisme est il unanimement détesté ?

A cette question essentielle, je vais apporter trois réponses, toutes les trois tirées de mon grand homme, Schumpeter.

  • Le capitalisme, c’est le règne de la destruction créatrice, c’est-à-dire le règne de l’incertitude permanente rappelée par le poète « rien n’est jamais acquis à l’homme». Dans la réalité, la nouvelle invention tue la rente, encore et encore. Je suis bien tranquille à fabriquer des bougies dans ma PME, ce corniaud d’Edison invente l’ampoule électrique et je suis ruiné. Le capitalisme est le seul système de production qui en utilisant les ressources infinies de l’esprit humain fout en l’air toutes les tentatives de se constituer des rentes. Le pauvre chef d’entreprise passe sa vie à avoir peur de l’invention qui condamnera irrémédiablement son entreprise. Et donc tout le monde a peur du capitalisme, et a bien raison d’avoir peur. Et de la peur à la détestation, il n’y a pas loin…
  • Pour résister à ces tornades (le mot est de Schumpeter), le plus simple est de capturer l’Etat pour lui demander de protéger mon entreprise de bougies. Et dans cet esprit, nommer l’épouse du ministre des finances comme directrice commerciale, pour ensuite passer des contrats avec l’Armée ou le Ministère de l’Education afin de leur vendre des bougies sur les 10 ans qui viennent parait être une solution heureuse, sauf pour les trouffions ou les élèves, bien sûr. J’essaie ici de dire que la dureté insensée du capitalisme amène fort naturellement à ce que j’ai appelé le « capitalisme de connivence » qui fonctionne en fonction d’un principe inaltérable : « si ça marche, c’est pour nous, si ça ne marche pas, c’est pour le payeur d’impôts ». Comme les lecteurs de l’IDL le savent, ce principe est appliqué chez nous (et partout ailleurs), en particulier par les banques comme on l’a très bien vu en 2008-2009 par exemple. Ce capitalisme de connivence supprime l’égalité de tous devant la Loi. Ce qui amène à chaque fois et à la fin de la Démocratie et à la fin de la croissance économique, comme notre pays en est l’illustration. Il est donc normal pour tout citoyen de haïr cette forme de capitalisme puisque dans le fond elle ne profite qu’à celui qui a enterré son talent et qui se sert de sa capacité à corrompre pour se constituer des rentes injustifiées. Pour faire bref : le profit est acceptable moralement s’il est la contrepartie d’un risque pris. S’il est le résultat de la corruption, alors c’est du vol, légal, certes, mais cela reste du vol. Et comme chacun le sait, il y a beaucoup de vols parfaitement légaux aujourd’hui en France, ce qui ne manque pas de susciter l’ire du petit peuple, et à juste titre.
  • Mais la raison essentielle de la détestation qui frappe le capitalisme est dans le fond beaucoup plus fondamentale et est une conséquence de son succès. C’est là que l’on voit que Schumpeter était vraiment un esprit hors du commun. Pour Schumpeter, le capitalisme engendre inévitablement une formidable hausse du niveau de vie. Cette hausse du niveau de vie entraine, tout aussi inévitablement, une croissance exponentielle du système éducatif, ce qui est bien normal pour que chacun ait les mêmes opportunités. Mais cela va amener à l’apparition de « faux » intellectuels, héritiers intellectuels de celui qui n’a reçu qu’un talent et qui savent tous que le maitre veut récolter alors qu’il n’a pas moissonné (Voir Piketty). Ces nuisibles qui n’ont pas la moindre envie de prendre un risque puisqu’ils sont éduqués et sont dans des positions où ils sont payés par nos impôts (rentiers donc) pensent qu’ils ont une mission, corriger les injustices (pourquoi n’ont-ils reçus qu’un seul talent ?) et se lancent donc en politique, bien entendu sous l’étiquette socialiste, avec un seul but : empêcher la création destructrice d’avoir lieu. Où l’on retrouve Gramsci : si les socialistes arrivent à prendre le contrôle de l’éducation nationale et du monde de la culture, alors, disait le grand intellectuel communiste Italien, le system politique leur tombera dans les mains comme un fruit mûr trente ans après. Ce qui permettra de tout nationaliser ou de tout subventionner, et donc empêchera toute création destructrice. La thèse, terrifiante de lucidité de Schumpeter, est donc que le capitalisme amène à la démocratie, que la combinaison démocratie + croissance du système éducatif entraine inéluctablement l’émergence du socialisme et de faux intellectuels, et que la prise de pouvoir des faux intellectuels, conséquence logique de la hausse du niveau éducatif amène inéluctablement au socialisme, qui entraine baisse du niveau de vie et fin de la démocratie par le retour à une société fondée non pas sur le mérite, ou sur la chance, mais sur l’envie. Et toutes les sociétés fondées sur l’envie (le péché de Lucifer, LE SEUL des sept péchés capitaux qui n’ai pas de satisfaction objective) finissent toujours dans la ruine la plus totale.

Conclusion

Comme souvent, quand j’écris sur des sujets moraux, religieux ou philosophiques, je suis surpris à la fin du texte par ce que j’ai écrit et je me demande : « Mais d’où sors-tu tout ça ? »

Je n’ai pas de réponse à cette question, sinon que j’ai beaucoup lu, beaucoup travaillé, beaucoup réfléchi et que je me sens obligé de partager tout ça avec quiconque veut bien me lire ou m’écouter. En fait, il semble que je cherche à comprendre simplement pour pouvoir expliquer. Ce qui fait que lentement mais surement, je suis en train de devenir parfaitement rasoir. A la place d’accepter le monde tel qu’il est, je cherche à comprendre et à expliquer. Pourquoi ?  Je ne sais pas.

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

94 Commentaires

Répondre à Aenas

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  • Arnaud GUERREIRO

    4 novembre 2019

    M. Gave, ne jamais accepter le monde tel qu’il est, mais partir de sa réalité ! Vos talents et votre talent feront émerger une nouvelle France, et j’espère que nous pourrons vous voir de plus en plus aux côtés de M. Asselineau (même si vous avez des avis divergents, vous convergez quand même vers une chose fondamentale me semble-t-il : la liberté !) qui aura besoin d’individu de votre trempe pour relever ce pays qui déplore les effets dont il chérit les causes, à savoir une prison de l’esprit construite par des gens qui nous veulent du « bien » (nous tondre pour ne pas avoir chaud l’été!) malgré nous (La France est une sorte de néo-Raiponce rétro-punk enfermée dans sa tour qui semble avoir oubliée d’où elle vient -Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre-, bercée par les mensonges de sa pseudo-Mère : si vous avez des petites filles, vous saurez de quoi je parle !)
    Bien à vous et merci pour votre combat !

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  • BDC

    29 avril 2018

    Le capitalisme vole les pauvres … Magnifique inversion des faits puisque par définition le pauvre n’a rien, rien d’autre que les transferts sociaux issus des richesses produites par le capitalisme. On comprend pourquoi les Attila et autres bien-pensants sont de gôche : par ces transferts, l’épargne des contribuables sera utilement dépensée par les laissés pour compte de la mondialisation, cynique façon de relancer la consommation via le capitalisme de connivence. Les gauchistes sont bien les idiots utiles des multinationales « capitalistes ultra-libérales ».

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  • Jhau

    23 avril 2018

    M. Gave,
    Quand vous citez la Bible comme le départ, n’oubliez pas les Egyptiens en -5000. Accumulations de richesses sous un Pharaon, système extrêmement pointu de taxes, et une des civilisations qui aura été présente le plus longuement sur Terre.
    Mais uniquement citer cette information biaiserait notre raisonnement.
    L’économie certes florissante grâce à la géographie du Nil et son accès au bassin Mediterranéen, s’était développé dans un système injuste de castes. Les rois, les prêtres, les bourgeois, les esclaves (les plus nombreux). Souligner cet élément, c’est ne pas éluder que le capitalisme, c’est non seulement un accumulat, mais un accumulat de certains sur le dos d’autres. Accumulat qui peut être raisonnable, mais parfois devenir démesuré. Et comme certaines analyses de beaucoup d’économistes, une richesse inégalement distribuée dans un peuple mène à une décroissance et in fine l’inverse de l’objectif de richesse recherché.

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  • Albon

    12 avril 2018

    Oui cher Mr Gave vous avez répondu à la première question (et à la seconde) à la satisfaction générale ! Excellent article (comme d’habitude) où l’intelligence le dispute à la simplicité. Merci !

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  • Pouquet

    8 avril 2018

    Il me semble que le sujet est beaucoup plus simple encore. L’Homme n’a aucune empathie pour l’Autre. Il se compare à l’Autre et se contente (heureusement !) de le juger et de le mépriser. Par contraste l’Autre l’aide à se construire, à fortifier son moi friable et éphémère et donc à lutter contre ses angoisses existentielles.
    Cioran disait que quelqu’un d’authentiquement bienveillant serait anormal, handicapé. Guitry résumait cela par cette phrase : « C’est une chose de réussir, encore faut-il que ses amis ratent. »
    Le capitalisme est une méritocratie qui vante la réussite. Voilà qui n’est pas supportable aux 80% de ratés que nous sommes. Car entre les vrais ratés et ceux qui pensent avoir raté leur vie (peut-être à tort), on doit bien approcher les 80%.

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  • AKAR Jean François

    7 avril 2018

    Cher Charles,
    Pour compléter votre « méditation » sur l’ Evangile et l’ exemple des talents imaginé par Jésus pour se faire comprendre, cette observation : tous les tyrans dont vous proposez une liste ainsi que les autres, sont persécuteurs de Chrétiens et de Juifs . C’est l’un de leurs points communs. L’obligation de porter du fruit est la seule règle de morale donnée dans l’ Evangile, mais elle risque de remettre en cause les situations acquises… et donc celles du tyran et de son gang. Je ne connais pas de pasteur ni de curé qui se risque à commenter cette parabole non plus que celle dite de « l’ intendant infidèle »: politiquement incorrectes !
    Au fond, notre conscience de cette obligation de porter du fruit ( sous peine d’être  » coupé et jeté au feu ») explique pourquoi vous continuez à enseigner et à transmettre. Ai-je répondu à votre question finale ?
    JF Akar

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  • Simon ANDRE

    4 avril 2018

    Le capitalisme est mauvais parce qu’il vient du protestantisme et de l’hérésie naturaliste des libéraux qui affirment que l’homme est bon par nature.
    A partir du moment où l’on est catholique, on comprend normalement que l’homme naît avec une nature viciée, et que bien loin de pouvoir être laissé en pleine liberté, il a besoin d’être encadré et surveillé par les institutions publiques pour l’empêcher de nuire à l’intérêt général. Beaucoup d’hommes ne croient même pas à la vie éternelle, et dans le cadre d’une économie capitaliste avec création monétaire ex nihilo, cela donne des catastrophes de spoliation et de répartition faussée des revenus (voir Maurice Allais). Des personnes sans vertu ont en effet accès à des ressources financières quasi-illimitées…
    L’excès socialiste consiste à l’inverser à priver l’homme de toute liberté.

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    • Garofula

      4 avril 2018

      Les institutions publiques sont le reflet des hommes qui les composent. Si les hommes sont naturellement viciés, alors leurs institutions ne valent pas mieux. Là réside l’impasse logique des étatistes collectivistes. L’onction étatique n’est pas miraculeuse. La violence légitime reste de la violence, même perpétrée par l’Etat. L’impôt reste un vol, même prélevé par l’Etat. Ces crimes ne sont pas moins grave parce qu’ils sont commis en bande organisée.

    • sassy2

      4 avril 2018

      Monsieur André,

      J’ignore si votre première phrase est de l’ironie mais elle participe en tout cas d’une saillie dont sont coutumiers les candaules.

      La Bible a théorisé le capitalisme, ce n’est donc pas une invention de Luther.

      Le traitement de la dette paraît juste différent.

      Auparavant les krachs avaient lieu en octobre, un moment où on y voyait plus clair sur les récoltes. (dans l’hémisphère nord: dans les banques, les fermes et sur les marchés)
      Peut-être d’ailleurs que certains crash ont lieu toujours à la rentrée, mais pour la raison qu’au retour des vacances les gens sont plus clairs dans leur tête. Ou alors broient du noir?
      Les grandes vacances et la torpeur de l’été sont propices pour les politiciens à commettre des exactions ou faire la guerre etc… (au moyen orient ils sont en vacances aussi à Genève ou à Paris ou …)

      Je pense qu’il y a eu le schisme car le climat et donc les rythmes agricoles divergeaient entre l’Europe du sud et celle du Nord .
      Une plus grande prévisibilité des récoltes au Nord y aurait permis l’extension des maturités des dettes…

    • Aenas

      5 avril 2018

      C’est bien l’Etat et son régulateur qui créé de la monnaie de singe spoliatrice et non l’individu

      Peu importe la dose de socialisme: quand on mélange du poison avec de la nourriture saine, c’est toujours la mort qui gagne. La quantité influera sur la seule durée

  • Aenas

    4 avril 2018

    La première attitude sociale d’un individu consiste à éviter de se mettre à la charge des autres. Ni de les voler.

    C’est ce qui différencie un capitaliste d’un collectiviste

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    • marc

      15 avril 2018

      Vous avez d’excellente citation, je vous les pique toutes.

  • Aenas

    4 avril 2018

    La création de richesse démontre les capacités des uns et par contraste les incapacités des autres

    Les aigris, les frustrés, les jaloux, les peine-à-jouir incapables de s’élever, se regroupent pour rabaisser ceux du dessus: seul moyen d’être au même niveau

    Ca s’appelle « la lutte contre les inégalités sociales »

    Répondre
  • Aenas

    4 avril 2018

    La solidarité c’est la fraternité avec l’argent des autres

    Répondre
    • goufio

      22 avril 2018

      Mot inventé par ceux qui désirent que vous payiez les dépenses auxquelles ils ne peuvent pas subvenir

  • Aenas

    4 avril 2018

    Un capitaliste créé de la richesse et ne la vole pas contrairement à ce qu’affirment les collectiviste

    Le capitalisme conséquence de la liberté est le seul système qui permet de sortir les gens de la pauvreté

    Quand le collectivisme (socialisme) combat la pauvreté, c’est toujours la pauvreté qui gagne

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    • calal

      5 avril 2018

      Il faut bien etre clair sur le contenu des termes « capital »,  » richesse » surtout a une epoque de « financiarisation » c’est a dire de modification importante de la quantite de « monnaie » ou de « credit ». En plus a une epoque ou l' »information » et son traitement automatise se developpe de facon exponentielle ( chaque sms envoye est il une richesse,de la valeur qui doit etre facture,comptabilisé soit en euros soit en bitcoin?)

  • AlexP

    4 avril 2018

    Je pense pour ma part que les evangiles font plus de place a la solidarite et l’entraide qu’a l’apologie du capitalisme.
    Ne serait il pas plus juste d’expliquer que le capitalisme est un simple prolongement de la theorie de l’evolution a travers laquelle les especes qui progressent sont celles qui s’adaptent le mieux. Quand on vient au monde bete, faible et moche, le capitalisme ne vous laisse pas beaucoup d’options si des mecanismes de solidarite ne sont pas mis en place.
    Personnellement, je prefere un systeme capitaliste au socialisme car il permet le progres, recompense l’audacieux et surtout parce que le second ne fonctionne pas ce qui repond tres rapidement a la question 1. Mais si on en fait un code de la route, on ecrase beaucoup de faibles en chemin ce qui n’est pas tres chretien puisqu’on fait reference a la Bible. Il est donc bien necessaire de le moderer.
    Quand a la question 2, sa detestation s’explique surement par ses exces et par la jalousie effectivement mais ce n’est pas une revelation.
    Peut etre que l’interet de la reflexion est plus dans la reponse a la question « Comment rendre le capitalisme plus humain afin d’encourager son adhesion? » plutot que de l’opposer au socialisme et enfermer ce debat dans des propos vus et revus qui finalement ne nous eclairent pas beaucoup.

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    • Garofula

      4 avril 2018

      Le capitalisme n’écrase personne. En dehors du cas Madoff, ce n’est pas parce que vous prospérez que d’autres s’appauvrissent. Au contraire, c’est seulement parce que vous vous enrichissez que vous êtes en mesure d’aider autrui.

      On ne sait pas s’il est nécessaire de modérer le capitalisme, mais une chose est certaine : ce n’est pas à l’Etat de le faire. La charité relève exclusivement de la liberté individuelle.

      Les Evangiles n’évoquent certainement pas la solidarité mais l’amour et la charité, ce qui n’a rien à voir. Surtout, les Evangiles placent l’individu au centre de tout, contre l’Etat, contre le collectif. Relisez encore.

    • AlexP

      4 avril 2018

      @Garofulo sur la solidarite dans l’eglise:
      http://eglise.catholique.fr/glossaire/solidarite
      Et je pense que vous devriez relire une seconde fois votre propos « Au contraire, c’est seulement parce que vous vous enrichissez que vous êtes en mesure d’aider autrui. »
      C’est assez reducteur. Selon vous une personne qui s’apauvrit n’a donc aucun moyen d’aider autrui. On lui dira donc de passer son chemin si par malheur vous etes coince dans votre voiture suite a un accident, ce que bien sur je ne vous souhaite pas.

    • Garofula

      4 avril 2018

      Merci pour ce lien éclairant : « Pour un chrétien la solidarité est la traduction d’une exigence évangélique ».

      Pour un socialiste, la solidarité est le moyen privilégié de voler autrui, d’exprimer sa haine de l’autre et de satisfaire son envie dévorante, en contradiction flagrante avec le 10e commandement (tu ne convoiteras pas le bien d’autrui).

      Bref, il n’y a pas de doute que la charité chrétienne n’a rien à voir avec la solidarité socialiste. Un bon chrétien est forcément un anti-socialiste primaire, jusqu’à Saint Paul qui préconise d’éviter de se complaire dans la vulgarité des débats politiques.

      Une personne dotée de moins de capacités a nécessairement moins de possibilités d’aider autrui. Pire, la pauvreté devient une faute quand elle est volontairement recherchée, quand elle est le fruit de la paresse, de l’envie ou du mépris d’autrui, saccage des talents que Dieu nous a accordés. Bien sûr, il ne s’agit pas seulement de richesse matérielle mais également de richesse intellectuelle ou spirituelle. A cet égard, la richesse (au sens large) donne des responsabilités à celui qui la possède, ce que Jésus ne s’est pas privé d’énoncer.

      Quand on est riche intellectuellement, persister à défendre les thèses socialistes qu’on sait parfaitement criminelles est un péché.

  • David

    3 avril 2018

    Mes excuses Monsieur Gave mais le maitre dans cette parabole est sans doute (bien) plus a blamer que le mauvais serviteur. Pourquoi ne prend-t-il pas le temps de lui expliquer le pourquoi du comment il ne devrait pas enterrer son talent?
    La thesaurisation est mauvaise mais le refus de partage l’information est bien pire. Ce maitre serait un pietre chef d’entreprise.

    Enfin, cette parabole sera toujours une bonne excuses rationnelle pour les sadiques qui prennent plaisir a profiter du manque de connaissance et de sagesse d’autrui pour en tirer profit.

    Voila d’ailleurs pourquoi les entreprises de cigarette, Coca-Cola ou Facebook ont encore de beau jours devant eux, malgre les scandales, alors que leur business modele est precisement de rentre les autres moins sages/intelligents et accros pour pouvoir les detrousser plus facilement. Lors de transactions commerciales ou chaque parti est « volontaire » bien evidemment.

    Répondre
    • Garofula

      4 avril 2018

      « Pourquoi ne prend-t-il pas le temps de lui expliquer le pourquoi du comment »
      Le maître a forcément pris le temps d’expliquer puisque deux des trois serviteurs ont parfaitement compris. Et puis, expliquer ce qui est évident depuis des temps immémoriaux devient lassant, à la longue. En matière économique, la messe est dite depuis longtemps. Donc, le socialiste bas du front qui refuse de comprendre : hop, licencié, direction l’enfer. Bon débarras ! Pas de raison de tolérer que ceux qui refusent volontairement de comprendre les évidences les plus élémentaires jouent impunément avec la patience et la tempérance des honnêtes gens.

  • Roger

    3 avril 2018

    Monsieur Gave,

    Vous vous interrogez sur le pourquoi de votre recherche permanente à comprendre et à expliquer.
    J’ai la réponse…..vous aimez trop la liberté (notamment d’entreprendre)et vous cherchez en permanence le chemin pour ne pas tomber dans les nombreux pièges qui cherchent à vous asservir.
    La liberté, c’est comme l’intelligence, c’est la capacité à s’adapter à son environnement.
    Bonne quête !

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  • SCHILO

    3 avril 2018

    @ Charles GAVE « Mais d’où sors-tu tout ça ? »

    Réponse : c’est marqué dans la bible en 4 lettres.

    Amitiés

    Répondre
  • Luis

    3 avril 2018

    Merci pour votre sagesse et vos articles Monsieur Gave

    Répondre
  • Peter

    3 avril 2018

    Verset 27 de la parabole des talents : «  tu aurais dû , lui dit le maître, placer mon argent chez les banquiers et à mon retour, j’aurais recouvré mon bien avec intérêt »
    Il ne faut pas les oublier ceux là dans le mécano capitaliste !

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  • sassy2

    3 avril 2018

    Sur le capital sorte de savoir cristallisé.
    Il y a beaucoup d’histoires de Bougies dans l’histoire du capitalisme car elles coûtaient une fortune.
    Et puisque nous sommes en plein dans les changements d’heures, j’ai lu que c’est apparemment Franklin qui le proposa afin d’économiser les chandelles.
    Ensuite sont venus le défendre les industriels du golf…

    Franklin était un vrai capitaliste (anti-globalistes Boston Tea Party): « fils d’un marchand de suif et de chandelles » il invente l’électricité.

    D’ailleurs, il le fait en devinant une analogie entre les charges positives et négatives électriques & la répartition du bonheur/malheur qui se retrouvent en chaque individu.
    Soit sûrement le sujet central du livre dont il est question cette semaine.

    Répondre
  • Thibaut

    3 avril 2018

    Bonjour M. Gave,

    Le royaume de dieu nous est ouvert sans limite, vous n’êtes en compétition qu’avec vous même… Dans le capitalisme, l’enrichissement de l’un fait la pauvreté des autres, même si cela est tempéré par l’augmentation de la taille du capital.

    Le capitalisme récompense plus un sombre crétin qui vend du shampoing (Loréal), qu’un illustre inconnu ayant hissé son pays au rang des puissances thermonucléaires (sous CDG)donnant un avantage prépondérant à son pays dans le monde entier ou hissé le niveau de vie de la nation toute entière…

    Vous êtes, excusez-moi de vous contredire, mais en même temps, c’est cela qui est intéressant… Donc, vous êtes obsédé par le socialisme alors que l’ultra-libéralisme de connivence dont nos banques et multinationales sont les bénéficiaires, est triomphant!

    Très cordialement.

    Répondre
    • sassy2

      3 avril 2018

      Eugène Schueller était un génie! Je pense intégral.
      Une fois de Gaulle a dit que les français devaient « faire des enfants sur une grande échelle ». Il y a peu de doute que Schueller a contribué à leur faire monter les premiers barreaux.

      Une vache ou une machine est du travail ou de l’intelligence cristallisée à travers le temps et grâce au travail.
      Si vous remplacez le terme argent par, le mot savoir par exemple, tout ce qui est explicité dans cette page est tout aussi valide.

      « l’ultra libéralisme de connivence » est du communisme.
      Soit du libéralisme pour une super élite souvent autoproclamée mais toujours en lien avec des cartels et le communisme pour les autres.

    • idlibertes

      4 avril 2018

      Si vous pensez que la richesse des uns se fait au détriment des autres , vous êtes un socialiste.

      Il n y a pas à aller plus avant .

    • Aurélien

      4 avril 2018

      @Thibaut
      « l’enrichissement de l’un fait la pauvreté des autres »

      Vous avez gagné un pin’s du parti anticapitaliste. Tout dans le slogan, rien dans la démonstration (et pour cause).

      Pour l’exemple, on va considérer comme pauvres le Bangladesh et l’Australie dans sa composante aborigène. En quoi le développement des civilisations occidentales (et leur enrichissement, donc) ont plongé ou maintenu ces 2 territoires dans leur état de pauvreté ancestrale voire quasi préhistorique ?

    • Aenas

      4 avril 2018

      Un capitaliste créé de la richesse et ne la vole pas

      Un homme qui produit pour que d’autres s’approprient le fruit de son travail est un esclave: c’est le système collectiviste (socialiste), qui donne les résultats qu’on connait

    • Thibaut

      4 avril 2018

      Messieurs,

      Vous voyez bien que la théorie du ruissellement ne marche pas!

      Vous voyez bien que loin de prendre des risques, une classe de rentiers prospère paisiblement.

      Vous voyez bien que les élites qui à capté ce capital forme des ploutocraties et que c’est pour cela que votre idéologie est une chimère! La libéralisation des flux de capitaux à vaincu le socialisme d’état!!!

      Le capitalisme en captant la richesse, capte le pouvoir et se transforme irrépressiblement en despotisme soi-disant « éclairé » ou de « connivence »…

      Comment allez vous faire pour empêcher les tenants du capital de ne pas dévoyer vos principes…? Une constitution? Nationale? Mondiale?

      Quel système moral pouvez-vous adosser à ce capitalisme pour résoudre ces écueils?

      Le capitalisme de connivence, forme abouti du capitalisme, nous mène doucement à un subtile mélange de « 1984 » d’Orwell et du « meilleur des mondes » d’Huxley.

      L’idée que vous promouvez en vous servant des évangiles en est le contraire. Vous qui avez des talents, devez vous en servir pour les faire fructifier dans la charité, d’autant plus que vous êtes instruit de ce que vous demande le seigneur : « Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. 35Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; 36j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. 37Les justes lui répondront: Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire? 38Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli; ou nu, et t’avons-nous vêtu? 39Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi? 40Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » La parabole des talents mène à cela…

      Ceci dit… Que la paix du seigneur soit avec nous Messieurs.

    • durru

      4 avril 2018

      @Thibaut
      Le « capitalisme de connivence » n’a de capitalisme que le nom, il en est la parfaite antithèse.
      Ceux qui « investissent » ne prennent aucun risque, mieux encore, il ne le font même pas avec leur propre argent. C’est une variante « de marché » du communisme, regardez mieux. « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins »: on tond chaque mouton autant qu’on peut, pour assurer une vie dorée à chaque copain (selon son investissement pour la « cause », bien entendu).

    • calal

      5 avril 2018

      @thibaut

      Avez vous deja cotoye un drogue? vous savez un de ces gars qui a un probleme psychologique qui fait qu’il retombe toujours dans sa meme routine mortifere?

      J’avais faim et vous m’avez donné a manger: ou voyez vous des gens mourir de faim en france en 2018? Je vois plutot des gens reclamer du boeuf a chaque repas ( et pas du bourguignon) …

    • sassy2

      5 avril 2018

      calal

      sisi des gens meurt de faim en france, se nourissent de coca et/ou d’alcool et meurent 20ans avant les stats de l’insee

      thibaut
      « Vous voyez bien que la théorie du ruissellement ne marche pas! »
      oui EN CE MOMENT car cartels et parce que nous sommes dans l’eurss

    • Thibaut

      6 avril 2018

      @sassy2 Le capitalisme en captant la richesse, capte le pouvoir et se transforme irrépressiblement en despotisme soi-disant « éclairé » ou de « connivence »…

      Comment allez vous faire pour empêcher les tenants du capital de ne pas dévoyer vos principes…? Une constitution? Nationale? Mondiale?

    • sassy2

      6 avril 2018

      @Thibaut

      faire appliquer les lois notamment celles des 30’s dont certaines furent annulées par bush-clinton-obama aux us (et en europe)

    • Thibaut

      6 avril 2018

      @SASSY2. Donc pour avoir un vrai capitalisme, il faut faire appliquer les lois qui n’ont pas résisté à sa transformation en capitalisme despotique de connivence… Cela valide bien ma pensée.

    • sassy2

      8 avril 2018

      thibaut

      Vous êtes loin d’être le seul.
      https://www.fayard.fr/le-corporatisme-stade-ultime-du-capitalisme-9782213637624
      (une reprise d’un titre de Marx?)

      Mais pour la situation présente il suffit de mettre les mots là où cela fait mal:
      Obama est inculte, un abruti et par conséquent un traître,
      clinton est psychopathe,
      drain the swamp.

      il suffit de rétablir les lois & cela ira déjà mieux.

  • Youken

    3 avril 2018

    Je dirais que le capitalisme risque d’être victime de ses avantages, qui sont évidemment l’augmentation du bien être (ou souvent du confort) et de la santé, et donc inéluctablement augmentation de la population mondiale (effet secondaire non négligeable aujourd’hui). Ce système suppose des ressources infinies dans un espace infini. Or je crois que le 21e siècle est le siècle de transition où l’on commence à voir les limites de notre planète. Il est évident que les 9 milliard d’humains ne peuvent vivre avec le même niveau de consommation que le « français moyen ». Malheureusement nous n’avons pas encore la technologie qui nous permettrait de coloniser une autre planète. L’être humain est génial, mais aussi le seul animal a pouvoir détruire son environnement.
    Pour moi une des questions à se poser: que somme nous prêt à sacrifier pour un peu plus de confort?

    Répondre
  • Nikolus

    3 avril 2018

    Article très enrichissant et en lui-même une réponse fondamentale à la malédiction socialiste. Bravo Monsieur!

    Répondre
  • Emmanuel M

    3 avril 2018

    La parabole des talents est fascinante, c’est l’une des plus riches.

    Je regrette profondément que des marxistes aient capturé l’Eglise, une organisation dont je dirais qu’elle est en profond besoin de renouveau.

    Répondre
  • Yann

    3 avril 2018

    Bonjour cher monsieur Gave et, une fois de plus, merci de nous faire partager le fruit de votre travail, votre expérience puis des réflexions qui en découlent.

    Je trouve remarquable de pouvoir exposer les choses aussi simplement et synthétiquement et je suis encore et toujours émerveillé et contemplatif quand je me sens face au règne de la bêtise comme c’est le cas dans notre pays. Vous aurez beau expliquer ces évidences par tous moyens, comme l’ont fait d’illustres personnages avant vous, il restera encore et toujours une « masse dominante » qui les réfutera sans argument, sans chercher à débattre d’ailleurs, juste en les balayant du revers de la main comme saurait si bien le faire un Mélenchon ou un Besancenot.
    Et c’est finalement ça qui n’en finit pas de me surprendre, tant je reste stupéfait de constater que malgré leur bêtise évidente, la nullité et les contradictions de leurs arguments, ils ont une audience et obtiennent une adhésion plus grande (en nombre) que ce que vous n’aurez jamais.
    A force d’y réfléchir, et après des années de frustrations personnelles devant l’échec de toutes les tentatives que j’ai pu faire pour argumenter, expliquer, débattre, j’en ai tiré les conclusions suivantes :
    – D’abord et avant tout, c’est la faute du père Noël ! En effet, la majorité des gens préfèrera toujours, et de loin, croire en des solutions magiques ou miraculeuses comme le Loto plutôt que d’opter pour d’accepter de croire en des solutions requérant effort, mérite, sacrifice, intelligence … Vous aurez beau leur démontrer qu’ils ne gagneront jamais au Loto et que, si par extraordinaire ils gagnaient tout de même, ils seraient l’exception qui permet à la théorie du miracle de dominer, ils n’en auront que faire, ils continueront d’aller miser tous les mercredi en priant pour qu’un miracle se produise sans qu’ils n’aient eu à produire aucun effort ;
    – Nous vivons au milieu d’un troupeau de gnous dont la majorité des individus préfère le comportement moutonnier à la prise de risque et à l’effort d’apprentissage, la remise en cause des croyances, bref, au mérite et donc au leadership. Des personnes de mon entourage, pourtant pas imbéciles, adoptent des comportements d’une stupidité infinie, et persévèrent toujours plus loin dans leurs erreurs. Rester marié à une femme que l’on aime plus par lâcheté est l’exemple le plus commun ;
    – La corruption et les doctrines idéologiques dominent sans partage, qu’il s’agisse de l’exercice du pouvoir ou bien des prétendues élites intellectuelles.

    Ces constats militent en faveur de la réitération sans fin des cycles de Schumpeter que vous rappelez. Ils ont beau être connus, nous avons beau crier et alerter, ils se produiront et nous ne sauront rien faire qui saurait l’en empêcher.
    C’est la principale raison pour laquelle j’ai choisi de renoncer à tenter de changer le cours des choses. C’est une perte de temps et c’est donner de la confiture à des cochons.
    Aussi, dans ce contexte, il me semble que les seuls comportements rationnels sont :
    – Quitter le troupeau, ou plus exactement de faire mine d’en être pour ne pas attirer trop le regard des loups ;
    – Ouvrir grand ses yeux et ses oreilles afin d’anticiper les mouvements et pouvoir régir vite et s’adapter toutes les fois que nécessaire. A bien y regarder, cela ne demande pas de compétences extraordinaires, les choses sont infiniment prévisibles. J’en veux pour exemple que ce qui va se produire sur l’Euro, par exemple, est anticipé, connu et expliqué depuis bientôt 20 ans !
    – Ne pas se prendre pour Jésus ;-). Je ne suis pas le fils de Dieu et je ne suis pas Nöé non plus, je n’ai pas été personnellement investi de la mission consistant à devoir sauver tout le troupeau et je n’aurais d’ailleurs pas les capacités ni l’envie de le faire. Je n’ai pas envie de sacrifier ma propre existence pour un ensemble de personnes que je ne connais pas et qui ne me donnent aucune envie d’agir dans ce sens ;
    – Enfin, prendre plaisir à la vie, jouir des immenses et appréciables progrès qui m’entourent, prendre soin des miens, m’entourer de personnes avec lesquelles je peux échanger sur des sujets qui m’intéressent, manager mes affaires comme je l’entends et en particulier en tentant de m’adapter au mieux à l’ensemble des règles de spoliation en vigueur en jouant de la compétitivité entre les états. J’ai quitté la France il y a 2 ans et il ne se passe pas un jour sans que je m’en félicite.

    Répondre
    • Maxime

      3 avril 2018

      excellent!
      J’ai suivi le même processus et suis arrivé à la même conclusion que vous ! Je suis parti 4 ans en chine à 27 ans pour faire de l’argent sans que l’état ne me prenne tout.
      Je suis rentré en France il y a quelques mois à 32 ans et ne regrette rien (ni le départ ni le retour). Je trouve que l’on vit bien ici si on a de l’argent et si on prend soin de garder ses distances avec les abrutis (ce qui inclus politiciens, enseignants, fonctionnaires, ignares, assistés, socialistes, communistes et j’en passe) et surtout qu’on ne regarde plus aucun media (presse, TV,..)
      A la terrasse d’un café, proche d’un beau panorama, une bonne bouteille de vin et une belle femme, on s’approche du bonheur idéale non?
      Merci pour votre commentaire. Ça m’a fait du bien de le lire !
      Bonne journée à vous

    • Yann

      3 avril 2018

      Merci Maxime,
      En ces temps troublés, avec tous ces bruits de bottes, cette grogne qui monte, le système financier qui semble proche du déraillement, etc. … ça fait du bien de ne pas se sentir seul.
      On a beau être convaincu qu’on est dans la bonne voie, il y a des jours où c’est dur de se sentir contre tous …
      Le propre des gens qui réfléchissent, c’est qu’ils doutent et se remettent sans cesse en cause, tandis et pendant que les moutons et les ânes font preuve d’une constance incroyable dans la persévérance des idioties.
      J’ai lu La Grève de Ayn Rand récemment, ça m’a fait du bien.

  • Gerhom

    3 avril 2018

    Bonjour à toutes et à tous,

    Pour ma part, avec « qu’est ce que le libéralisme », cet article est selon moi l’un des tous meilleurs que vous ayez écrit. Vous avez réussi à donner une définition parfaite du mot capitalisme.

    « A la place d’accepter le monde tel qu’il est, je cherche à comprendre et à expliquer. Pourquoi ? Je ne sais pas. »

    Accepter le monde tel qu’il est, c’est un peu la solution de facilité, vous êtes une personne qui travaille et lit beaucoup, je peux comprendre que vous ne vous contentiez pas de la solution de facilité. Chercher à comprendre, cela doit être votre curiosité et votre énorme capacité de travail, et expliquer, cela doit être votre côté « Professeur », peut-être êtes vous passé à côté de votre vocation ? vous faites souvent référence aux saintes écritures, le partage en fait partie, et vous cherchez souvent à expliquer, ou plutôt, à partager ce qui vous semble juste et important à partager. Pour notre plus grand plaisir. Et nous vous en remercions.

    Vous auriez été encore plus riche si chaque personne parlant de capitalisme sans en connaitre la définition vous reversait 1€ (en considérant qu’il a encore de la valeur ! :)), aujourd’hui cela fonctionne avec beaucoup de mots. Le mot « Socialisme » en fait également parti, beaucoup en parle sans vraiment savoir réellement ce que c’est et donner une définition exacte.

    Très bel article !

    Répondre
  • Peter Jacques

    3 avril 2018

    Une autre raison pour laquelle beaucoup de gens détestent le capitalisme est qu’il suppose la liberté, donc l’inégalité des conditions. Ils veulent l’égalité des conditions, ce qui implique la contrainte étatique, puisque seul l’Etat, détenteur du monopole de la force, peut imposer l’égalité des conditions.

    Répondre
  • Ockham

    3 avril 2018

    Belle résurgence d’excellent aloi le lendemain de la résurrection! A propos de parabole cela fait penser au premier propriétaire qui attela un cheval à la charrue avec un collier au Moyen-Âge. Il fit un tel profit que la communauté des serfs laboureurs jugèrent que l’exploitation de leurs cadences infernales dépassait les limites chrétiennes! En fait, il s’agit de science normale non marxiste (voir site de J-M Jancovici) la capacité de travail physique de Sapiens est de 0.05 KW et celle du cheval de 0.7KW, soit environ une force 12 fois plus pour le cheval au coût de l’herbe et pas du blé. Conclusion marxiste donc le serf est honteusement exploité en travaillant plus facilement! Voilà le magnifique syllogisme repris en cœur aujourd’hui par nos médias larmoyants, syndicalistes, intellectuels parisiens, mandarins, hauts-fonctionnaires-politiques socialistes et artistes. Et si à propos de canon je me lançais dans les calcul des thermies arrachées à la terre par le pic du mineur pour faire fondre le minerai…, j’en aurais pour la soirée! Et si ces thermies du pétrole etc … Certain syndicat me fait penser au Dodo! Et certain ODS au joueur de flûte de Hameln.

    Répondre
    • Isabelle

      3 avril 2018

      « la capacité de travail physique de Sapiens est de 0.05 KW et celle du cheval de 0.7KW, soit environ une force 12 fois plus pour le cheval »
      Non, le cheval a, selon vos chiffres », une force 14 fois supérieure et non 12.
      😉
      Isabelle.

    • philippe hanchir

      3 avril 2018

      Sa puissance est de 300 watts pour un « homo-sapiens »… Soit 0,3 kW… Celle du cheval-vapeur vaut 736 watts soit 0,736 kW. La puissance c’est la quantité d’énergie que l’on peut utiliser par unité de temps (la seconde).
      Pour évaluer l’énergie dispersée, on multiplie deux vecteurs entre eux : la force appliquée et le déplacement induit.
      On voit que la force est liée à l’énergie donc à la puissance mais ce n’est pas aussi littéraire que votre prose le laisse sous-entendre… 😉

    • Ockham

      4 avril 2018

      Merci Isabelle pour la correction arithmétique. Un enseignant dirait, je vois que quelqu’un suit. Pour Philippe hanchir mes sources, sont entâchées d’une coquille que j’ai reprise. Vérification faite c’est exact: Dt=1 s. dh = 1 m et m =75 kg. Dans le réel entre un percheron et le tout venant comme entre moi et Cassius Clay, il y a de la marge. Cela n’enlève rien à la parabole qui pourrait être complétée par le fait que ce cheval parle avec son conducteur car le médium compte dans l’application de la force.

  • Isabelle

    3 avril 2018

    Bonjour, ce sujet a été si souvent traité que l’on croit en avoir fait le tour.
    Or, ce n’est pas vrai.
    Il suffit pour cela de lire les interventions pour se rendre compte à que point le niveau culturel, le niveau de compétences sont faibles parmi nos concitoyens.
    « S’enrichir sur le dos de », « les artistes (hihi) », même les chinois comme exemple…
    Franchement, est-ce bien sérieux ?
    – Les « artistes » ne le sont que parce que vous acceptez de payer cher leur si maigres talents : ils ne sont pas indispensables, loin de là.
    -Les chinois : franchement, de quels chinois parlez vous ? De ceux qui sont déportés de leur région ou envahis par les Hans ? Parlez-vous des porteurs qui croulent sous la charge ou des potentats riches à millions ?
    – Le capitalisme est le fruit du génie humain.
    Pour autant faut-il détenir un cerveau propre à développer pareil génie…

    * les autres, comme disait Bill Gates, ne sont que des rageurs, des jaloux qui râlent et souhaitent la disparition des capitalistes.
    Et le génie humain leur a offert le socialisme (et ses autres dérivés).

    Ainsi, sans avoir jamais travaillé, la société française vous rémunère, vous soigne, …

    N’est-elle pas belle la vie ?

    Isabelle.

    Répondre
    • philippe hanchir

      4 avril 2018

      La chose contre laquelle beaucoup de gens s’insurgent à propos du capitalisme c’est qu’il laisse les plus compétents, les plus courageux ou simplement les plus chanceux réussir. Quand on se sent un peu con, un peu flemmard et qu’on souffre d’une guigne quotidienne, inévitablement, on est plus prompt à demander de l’aide. On finit vite par l’exiger et même à organiser la société pour que vous n’ayez même plus à demander mais on oblige les autres à le faire pour autant que vous élisiez ceux-là qui organisent la spoliation. Bravo vous venez de découvrir le socialisme.

    • idlibertes

      4 avril 2018

      Et de surcroît, on finit par perdre toute générosité spontanée car «  je donne déjà , l état doit » et de se faire libeller égoïste.

  • Résistant Valaisan

    2 avril 2018

    « Good men create good times. Good times create weak men. Weak men create bad times. Bad times create good men ».

    ….Et c’ est ainsi depuis le début de l’ Humanité. Je regrette juste d’ être né en période « Weak men create bad times ».

    Répondre
  • El oso

    2 avril 2018

    Cette réflexion sur le capitalisme arrive à pic, alors que pas plus tard qu’hier soir je m’endormais en essayant de faire un bilan sur le sujet…
    Je partais des chiffres notés sur un site américain http://www.usdebtclock.org/#
    concernant le navire amiral du capitalisme, les Etats-Unis…Un grand ancien que M.Gave aime à citer et que l’on fête ces jours-ci ne disait-il pas que l’on juge un arbre à ses fruits?
    Ces fruits, quels sont-ils?
    Une dette fédérale de 21.112 milliards de dollars pour un PIB de 19.863 milliards.
    Une dette totale de 69.836 milliards..
    15 millions de personnes en moins dans la force de travail par rapport à 2000…
    5 millions d’emplois manufacturiers en moins par rapport à 2000…
    13.147.000 chômeurs en incluant les temps partiels non voulus…
    39.097.580 personnes vivent dans la pauvreté…
    27.524.394 personnes vivent sans assurance…
    40.910.537 personnes vivent de bons d’alimentation fédéraux…
    En revanche les milliardaires sont de plus en plus nombreux et s’enrichissent de plus en plus…
    Autre aspect du problème, le navire amiral de la concurrence et du libre échange devient celui du protectionnisme…
    « Y’a comme un défaut », pour parler comme un de nos célèbres humoristes…

    Répondre
    • Anyanka

      3 avril 2018

      Les chiffres que vous citez (sous-entendant que les fruits sont amers ?) sont à comparer à il y a 1 siècle ou 2, ou 3, etc.
      Si au moment de la déclaration d’indépendance des USA, les autorités avaient dit : on a une boucle de cristal, on vous propose tel de développement économique axé autour du Kapital et des libertés individuelles, mais on vous prévient, en 2018, notre boule dit que les chiffres seront X (càd ceux que vous citez), est-ce qu’on y va ?
      Et bien, je suis prête à parier que le OUI aurait été majoritaire à 99 %.

      Vous omettez les chiffres sur le long terme concernant : la disparition de la mortalité infantile, la démographie, la disparition des maladies, les infrastructures, les découvertes scientifiques, l’alphabétisation, la disparition du grand-banditisme dans l’Amérique profonde, etc, etc.

      Le Capitalisme a à ce jour permis l’utilisation la plus optimale des ressources. Si d’autres systèmes de productions qui ont duré des siècles ont disparu (l’esclavagisme, le féodalisme), c’est parce que sur le long terme ils sont entrés en crise car ils ne permettaient plus d’allouer efficacement les ressources et se sont avérés inefficaces (expérience bolchévique). Les écolos qui diabolisent l’industrie agro-alimentaire omettent de nous rappeler qu’elle a sorti de la misère et de la faim des MILLIARDS d’être humains, ce que les autres systèmes de productions que j’ai cités n’ont pas permis à grande échelle (on peut dire la même chose de l’industrie pharmaceutique, des transports, etc).
      Le Capitalisme ne disparaîtra que le jour où il ne pourra plus permettre cette efficacité, mais il sera remplacé par autre chose (dont je n’ai aucune idée, sauf que ce ne sera pas socialiste).
      En l’allouant actuellement de façon totalement irrationnelle (les bêtises millénaristes de de certains écolos) ou corrompue (les subventions pour des clientèles électorales), c’est sûr qu’il y a gâchis monstrueux.

    • Aenas

      4 avril 2018

      Les Us sont riches parce que quand ils sont arrivés, des redistributeurs étaient cachés derrière les buissons et leur ont distribué le moteur à réaction, le téléphone, les ordinateurs … sans compter l’enrichissement procuré par le meurtre des indiens qui ne connaissaient même pas le fer

      Les Us sont un enfer comparé aux paradis socialistes: Urss, …

    • Aenas

      5 avril 2018

      Les Us ont encore des efforts à faire pour atteindre les scores du socialisme:
      – plus de 120 millions de morts
      – 1,5 milliards d’individus conduits dans la plus grande misère
      – espérance de vie 43 ans
      – les goulags, camps de concentration, asile psychiatriques …
      Les Us sont encore loin de l’idéologie la plus criminelle de l’histoire de l’humanité: le socialisme

  • Alexandre

    2 avril 2018

    Comment expliquer cela à une foule socialiste qui rigole à l’évocation du titre de votre article ?

    Alors même que Macron est en passe de réussir l’exploit de faire payer au libéralisme la responsabilité des échecs à venir de sa politique socialo-corrompue..

    Répondre
    • Karizoc

      3 avril 2018

      « socialo-corrompue ». En voilà un terme très intéressant. Celui là même qu’il faut mettre en opposition à « ultra-libéral » et répéter à l’envi sur les réseaux.

  • Denis Monod-Broca

    2 avril 2018

    « Et toutes les sociétés fondées sur l’envie […] finissent toujours dans la ruine la plus totale. »

    Oui certes.
    L’envie est le sentiment le mieux partagé du monde.
    Aucun individu n’y échappe, ni par conséquent aucune société.
    Pour ne pas finir dans la ruine les sociétés doivent parvenir à le contrôler.

    Le maître et les 2 premiers serviteurs sont guidés par l’envie, l’envie d’avoir plus, l’envie d’avoir toujours plus. Pas le 3ème serviteur. Lui prend les choses comme elles sont, il observe. Et il observe juste : « […] je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui amasses où tu n’as pas vanné ». Il aurait pu dire : « toi, tu es envieux ; toi, tu en veux toujours plus ; je le sais », tout en se disant in petto « c’est ton affaire, pas la mienne ».

    Le 3ème serviteur est l’éternel sacrifié. Évidemment : il dit la vérité.

    C’est lui pourtant qu’il faudrait écouter et suivre. C’est lui, à mes yeux, la figura christi de cette parabole.

    Bien sûr depuis toujours, et tout particulièrement depuis environ 3 siècles, nous suivons le maître dur et cruel.

    Loin de refréner l’envie, le capitalisme en fait son moteur, et le libéralisme, par sa vénération de la concurrence, lui donne libre cours.

    Le capitalisme a permis, c’est vrai, un extraordinaire développement. Mais à quel prix ? Épuisement des ressources, pollution, misère, marchandisation des êtres, guerres sans fin, désespoir sans limite… Nous vivons, en Europe, aux USA, dans le confort, la santé, la sécurité… à un point jamais atteint, mais nous ne sommes pas seuls au monde.

    Quant à la démocratie sous-produit du capitalisme, la Chine semble prouver au contraire que capitalisme et totalitarisme peuvent faire bon ménage.

    La « logique » du capitalisme mène tout droit au transhumanisme : quand on a tout et qu’on veut, grâce à son mérite, encore plus, on vise l’immortalité ; d’où cette idéologie du transhumanisme et ces milliards de dollars mis par dizaines ou centaines, par Google et les autres, dans des projets proprement insensés, déments, pour ne par dire démoniaques…

    « La meilleure façon de punir les hommes est de leur accorder ce qu’ils réclament », René Girard.

    Répondre
    • Charles Heyd

      2 avril 2018

      A mon humble avis il ne faudrait pas confondre l’envie qui consiste à convoiter le bien d’autrui sans justification, ce dont il est question ici, et l’envie, c-à-d la motivation, de réussir en investissant et en innovant et de récompenser ceux qui ont apporté les fonds nécessaires, les dividendes et les plus-values pour employer deux gros mots capitalistes qui sont vilipendés tous les jours dans nos médias (écoutez le cégétiste Martinez ou Mélenchon)!
      Cette parabole est on ne peut plus actuelle, d’ailleurs même les djihadistes ne renient pas ce principe!

    • idlibertes

      2 avril 2018

      Je suis en plein d’accord. L’envie et la Gnack je vais dire sont deux choses différentes. Vouloir des belles choses est notre nature humaine, une belle femme, des beaux bijoux pour la parer, un belle maison pour la rendre heureuse et ses enfants aussi. Ou est le mal dans cette envie là.

    • durru

      2 avril 2018

      @Denis Monod-Broca
      Vous avez tout faux, désolé.
      Mais à quel prix ? Épuisement des ressources, pollution, misère, marchandisation des êtres, guerres sans fin, désespoir sans limite…
      Justement, c’est ce qui arrive là où il n’y a pas de capitalisme, ce sont les conséquences des autoritarismes, des socialismes. Vous le dites vous-même, nous en Occident nous vivons bien. Pourquoi ? Parce que le capitalisme, parce que l’homme y trouve une envie naturelle de devenir meilleur, tout simplement. Si cette envie-là est à proscrire, alors l’humanité en elle-même devrait arrêter d’exister.

    • Denis Monod-Broca

      2 avril 2018

      @Durru

      Oui, en occident nous vivons bien, nous sommes d’accord là-dessus en effet. Mais par quels moyens ? Grâce à nos canons d’abord (et les capitaux n’étaient pas loin derrière) grâce à nos capitaux ensuite (et les canons ne sont jamais bien loin non plus), nous avons exploité et continuons à exploiter le reste du monde.
      Appeler Jésus à la rescousse pour défendre la loi du plus fort, comme le fait notre cher hôte, me semble pour le moins sujet à discussion…

    • idlibertes

      2 avril 2018

      oh non, s’il vous plait, pas la rengaine de « nous nous enrichissons SUR autrui » !!! Par définition, c’est ne rien comprendre ni au capitalisme ni à ce que nous écrivons ici.

      prétendre que toute croissance serait une spoliation d’autrui est par nature, une acceptation Troskyste et profondément fausse. Prouvée et démontrée comme fausse.

      A contrario, s’il suffisait d’avoir des bonnes idées de coeur pour faire fonctionner un pays, Mais L’URSS aurait été un succès éclatant.

      Je connais en attendant peut de gens ayant emmigré à Berlin Est quand le mur est tombé.

    • Steve

      2 avril 2018

      Bonsoir Denis
      Sans exclure votre interprétation, il y en a une de sens radicalement opposé:
      les deux premiers ont reçu l’un 5 l’autre 2 talents; ils les ont fait fructifier et lorsque le Maître revient, ils lui montrent les talents qu’ils ont développés par eux-même car ils se sont appropriés le don qui leur a été fait: le texte est clair: il n’est pas question de rendre les talents mais de montrer au Maître comment on s’est développé. Le troisième ne s’est pas approprié son talent et donc il n’en a rien fait.
      Et Dieu, puisqu’il s’agir n fait de lui ne peut entrer en relation avec cet homme que dans son référentiel: puisque tu savais que je suis un homme dur…. pourquoi n’as tu pas confié le talent à des banquiers?
      C’est pourquoi la parabole dit : à celui qui a, cad qui s’est approprié son talent, il sera donné, mais à celui qui ne s’est pas approprié les dons qu’il a reçu, il lui sera pris….
      Les deux premiers serviteurs ont investi ce qu’ils ont reçu suivant leurs propres qualités et ont créé d’autres talents, ce dont le Maître se réjouit et c’est la seule chose qu’il demandait car le fait qu’il récompense également les deux – entre dans la joie de ton Maître, montre qu’il ne se situe pas dans un référentiel de comptable. Le troisième, sans confiance en lui même, vit dans la peur, et s’est enterré dedans avec son don et sa négativité est resté statique, comme mort donc et c’est ce qui le condamne.
      Le fait d’être jeté dans la ténèbre, là où il y a de la peine et de la colère, énergie suffisante pour le faire bouger, n’est alors pour lui que la seule voie de sortie possible de son état, et c’est pourquoi le Maître l’y envoie. ( et non le condamne).
      Charles a raison d’inciter à travailler dans le domaine que l’on aime, quel qu’en soit le rendement capitalistique: 5 ou 2, car nous savons tous que tout métier est fait de 90% de routine et obligations méthodologiques qui trouvent leur justification dans les 10% de réussite totale qui nous « éclatent » et nous paient toutes les contraintes ordinaires. Sinon, on se retrouve à 40 ans chez le chirurgien orthopédiste, plié en deux de douleur, mais sans signes cliniques avérés, tout simplement parce que nous en avons « plein le dos de nos vies ».
      Cordialement

    • Charles Heyd

      2 avril 2018

      je réponds (encore) à Denis Monod-Broca;
      attribuer notre richesse (ou seulement notre relatif bien-être) aux canons est très réducteur;
      les Allemands qui fabriquent aujourd’hui moins de canons que dans la 1ere moitié du siècle précédent vivent plutôt mieux qu’en ces temps là;
      mais quelqu’un met un parapluie (nucléaire) au-dessus d’eux (les Américains);
      vous avez le droit de penser qu’un monde totalement démilitarisé et décroissant serait meilleur que le notre; mais cela fait partie d’une des utopies, j’allais dire des idioties, à la mode!
      Le capital est derrière les canons, certes, mais aussi derrière les bagnoles, la bouffe, les télés et j’en passe!
      A vous lire j’ai presque envie de m’expatrier en Corée du Nord; c’est tendance de plus puisque Donald va (peut-être) y aller!

    • Aurélien

      3 avril 2018

      @Armel Besançon

      Je lui avais proposé via son blog, à Jorion, qui se gargarise de pouvoir envoyer n’importe qui au tapis lors d’un débat d’idées, d’aller se frotter à Charles Gave. C’était à l’époque où tous les deux intervenaient sporadiquement sur BFM. La réaction a été violente, lui et ses camarades sont entrés dans une rage folle, j’ai eu droit aux insultes, au 14e bannissement de mon compte etc. Ce qu’il aime avant tout c’est parler de lui à un public qui lui est acquis (moyenne d’âge : 70 ans, y’a plus qu’à attendre que le fruit pourri 68ard tombe au sol), vendre ses bouquins à ce même public, et voyager aux frais des lecteurs du blog (il ne loupe pas une fin de mois pour rappeler qu’il est temps de payer sa cotise). A l’entendre il maîtriserait tout : sociologie, anthropologie, économie, intelligence artificielle,.. Il prétend que les banques ne créent pas d’argent et écrit des milliers de pages là-dessus : c’est évidemment faux, le site de la BCE dit clairement que les banques créent et suppriment de la monnaie. Bref, c’est une arnaque.

    • Denis Monod-Broca

      4 avril 2018

      @ idlibertes
      2 AVRIL 2018

      Je ne prétends pas que toute croissance serait une spoliation d’autrui, je ne prétends pas que le socialisme soviétique ait été une réussite.

      Le fait est tout de même que les pays capitalistes ont colonisé une partie de la terre, qu’ils ont honteusement exploité des populations entières, et qu’ils continuent à le faire (leurs capitaux ayant remplacé leur canons).

      Quand on se croit dans le camp du Bien, l’expérience montre qu’on se trompe toujours.

      Le maître de la parabole des talents est dans ce cas, il se croit dans le camp du Bien, et il est injuste envers le 3ème serviteur dont le seul tort est de ne pas avoir cédé au conformisme de l’intérêt.

      Cette extraordinaire parabole, comprise en général à l’envers, annonce à sa façon ce qui va suivre : le rejet dans les ténèbres extérieures du 3ème serviteur anticipe le rejet dans les ténèbres extérieures de Jésus lui-même, coupable de ne pas avoir cédé à la tentation du conformisme social et du pouvoir, et anticipe aussi à des siècles de distance, mais le phénomène est toujours le même, le rejet dans les ténèbres extérieures du peuple juif, coupable à son tour de ne pas avoir cédé à la tentation du conformisme social et du pouvoir, et annonce même notre situation présente où le conformisme écrase tout sur son passage, hommes et principes mêlés, au risque de la désertification de la planète…

    • durru

      5 avril 2018

      @DMB
      Vous voyez du « conformisme social » dans l’initiative individuelle, qui n’a justement rien de formaté ou d’imposé de l’extérieur ? La prise de risque, un « conformisme » ? La responsabilité individuelle, un « conformisme » ? J’ai (beaucoup) de mal à vous suivre.
      Par ailleurs, comme d’autres l’ont déjà écrit, croyez-vous vraiment que la prospérité de l’Occident ait comme cause la pauvreté des Papous ?

    • Denis Monod-Broca

      5 avril 2018

      @ Durru

      On peut se croire libre et se comporter de façon parfaitement conformiste.

      Vous lisez mal je n’ai pas écrit que la pauvreté des uns était la cause de la richesses des autres (encore que… comme dirait l’autre… la première façon de s’enrichir est encore de prendre aux pauvres pour la bonne raison qu’ils sont nombreux…) j’ai écrit que notre développement s’était accompagné et s’accompagne encore de beaucoup de violence de notre part envers moins développés que nous.

    • durru

      6 avril 2018

      @DMB
      Ce n’est pas moi qui vous lit mal. Regardez mieux: « Mais par quels moyens ? Grâce à nos canons d’abord ». Si cette formulation ne construit pas une relation de cause à effet, il faut alors que je me (re)penche sur la langue française…
      Le fait même qu’on était les seuls à avoir des canons aurait dû vous faire réfléchir aux causes et aux effets. Les causes de cette situation de fait se trouvent ailleurs, pas dans les rapports de force entre « nous » et « les autres », ne croyez-vous pas ?
      De toute façon, vous ne répondez pas à la question essentielle que pose votre interprétation : si « l’envie » de l’homme de se rendre meilleur est un péché capital, alors pourquoi continuer à vivre ?

    • Denis Monod-Broca

      6 avril 2018

      Si les hommes sont bons, que leur envie première est d’être meilleurs et que c’est elle qui guide leurs actions, alors nous sommes au paradis. Cela m’avait échappé mais peut-être avez-vous raison.

    • durru

      6 avril 2018

      Donc, pour vous, les seules hommes « bons » sur cette Terre sont les aborigènes, les Papous et les quelques tribus pas encore découverts des forêts d’Amazonie ? Étrange vision de l’humanité que la vôtre !

    • Denis Monod-Broca

      6 avril 2018

      @ Durru

      Vous lisez ce que j’écris, vous l’interprétez à l’envers, et vous me critiquez sur la base de votre interprétation : je vais finir par croire que nous sommes d’accord…

    • durru

      6 avril 2018

      Oui, j’y pense aussi…
      Je comprends de vos propos que l’homme est foncièrement mauvais (du moins les « conformistes », le patron et les deux investisseurs). Seulement, pour moi, l’homme n’est ni bon, ni mauvais, il est comme il se construit, chaque individu de son côté. Et vouloir vivre mieux (plus de confort, plus de richesse, etc) ne me semble pas du tout une « envie » qui relève du Diable, bien au contraire.
      Puis, pour revenir tout de même au coeur de nos échanges, je ne vois pas du tout le lien entre l’évolution supérieure de la civilisation occidentale et l’asservissement des autres. C’est un effet, pas une cause. Parce que les occidentaux ont eu les moyens (bateaux, armes à feu, etc), ils sont allés chercher des richesses ailleurs (Amériques, Afrique, etc). Mais pour arriver là, à cet écart, il y a eu des évènements et des évolutions de société qui n’ont strictement aucun rapport avec le fait que, par la suite, les plus forts ont asservi les plus faibles.
      Mettre toujours en avant cette « exploitation » pour culpabiliser et minimiser les qualités de notre civilisation est tout bonnement insupportable, car complètement faux. De tout temps, les plus forts ont exploité les plus faibles. Les Musulmans ont profité de leur supériorité militaire pour une longue période en Inde, en Afrique du Nord, au Moyen Orient ou aux Balkans, mais personne ne s’en émeut. Même s’ils n’ont pas amélioré le niveau de vie des populations soumises dans la même mesure que les européens ont pu le faire là où ils sont passés. Ce qui, évidemment, génère les problèmes sociaux qu’on constate aujourd’hui dans la quasi-totalité des pays musulmans.
      Que l’homme n’est pas parfait, que la civilisation occidentale (et donc le capitalisme) ne soient pas parfaites, c’est l’évidence même. Mais essayer de renverser l’échelle des valeurs et faire croire que ce qui est meilleur serait moins bon, comment dire… Votre interprétation de la parabole des talents suggère que l’immobilisme serait le propre de l’homme. Rien de plus faux.

    • Denis Monod-Broca

      6 avril 2018

      @ Durru

      Effectivement, à l’état de nature, les plus forts l’emportent sur les plus faibles. Tout le monde est d’accord là-dessus.
      La civilisation, à mes yeux, consiste justement à en sortir, de cette « loi » du plus fort. J’ai tendance à penser que cette idée est aussi assez largement admise et partagée.
      La question est sa mise en pratique : comment combattre la morale du loup de la fable, « la raison du plus fort est toujours la meilleure » ?
      Il me semble que, malgré de formidables progrès, nous soyons plutôt dans une époque de régression.
      Et si le communisme soviétique n’était certes pas une solution, je doute que le capitalisme mondialisé en soit une.

    • durru

      7 avril 2018

      Le seul moyen efficace de combattre la morale de la fable est la mise en place d’un Etat de droit, qui malheureusement se délite de plus en plus dans nos contrées, au point que des fois on ne le trouve même plus…
      La culpabilisation sans cesse de notre civilisation, le « fort » qui prend forcément son pouvoir sur les « faibles » (ah bon?), ainsi que la sanctuarisation de la « victime » (forcément victime, n’est-ce pas?), ne font qu créer des déséquilibres dans la société et détruire le moteur même de la société, l’envie de bien faire. Laissons les hommes avec leur morale, et que l’Etat ne s’occupe que de la Loi.

  • LKS

    2 avril 2018

    MERCI pour ce message qui nous instruit et nous élève comme toujours. Les mœurs ont, depuis 40 ans, été atteintes en profondeur. C’est aussi de la dignité dont il question. Qu’est que vivre : vivre assisté ie aux crochets des autres ou bien vivre à son compte et par ses propres myens…telle est je crois la question…

    Répondre
  • Diji17

    2 avril 2018

    Bonjour M Gave,

    Votre mise en relation entre les paroles d’Evangile et notre système économique sont aussi pertinentes que dangereuses, comme toute vérité, et j’admire votre fertile curiosité. Une lecture récente donnée d’Isaie 60 :9-22 rapporte l’enviable promesse de Dieu pour les fainéants potentiels que nous sommes tous, en paraphrasant (pardon, pardon) : les rois des nations te serviront et les étrangers rebatiront tes murs, tes portes seront constamment ouvertes pour laisser passer les richesses des nations et il n’y aura plus que des justes parmi ton peuple, ils PRENDRONT possession du pays pour toujours.

    Ces paroles très eschatologiques me paraissent également très intéressantes. Après avoir réussi, il y a bien un afflux de richesse, et une ouverture vers l’extérieur. Cette ouverture sert à rebâtir des murs, preuve pour moi que l’ouverture n’est que passagère, et que pour travailler et produire, il est bien nécessaire de s’enfermer dans l’ombre d’un atelier ou d’un bureau. Quant au justes qui prendront possession du pays, j’espère que la promesse divine ne s’applique pas aux gentils étrangers venus allécher par un smic 3x supérieur à ce qu’ils connaissent..

    Votre travail est remarquable et, je le crois, remarqué, bonne continuation.

    Répondre
  • Taote

    2 avril 2018

    Y a t il un seul capitalisme ?
    Est ce la. Forme américaine votre référence?
    Il est dépendant d un système politique,lequel?
    Qui a le pouvoir dans un système capitaliste?
    Question subsidiaire,les américains (classe moyenne) sont ils plus « riches » qu il y a 50 ans et existeront ils encore dans 50 ans avec le système actuel
    Merci

    Répondre
  • bobomede

    2 avril 2018

    Non, non, vous n’êtes pas rasoir du tout.
    Je vous remercie pour des articles de ce « niveau ».
    Il est un même temps un peu théorique et accessible.
    Et le « crescendo » des inconvénients parfaitement ajusté.

    Répondre
  • Donatello

    2 avril 2018

    Les artistes ont souvent une sensibilité de gauche et certains (Spielberg, Moore …) ont quand même un talent dont ils peuvent en vivre, d’ailleurs les journalistes, enseignants … tous les gens qui veulent bien faire sont souvent de gauche … mais l’enfer est pavé de bonnes intentions.

    A contrario, les ingénieurs sont souvent de droite, allez savoir pourquoi …

    Certains diront que c’est à cause des hémisphères du cerveau …

    Répondre
    • idlibertes

      2 avril 2018

      Les artistes sont souvent de gauche à notre époque car la gauche a depuis un bon moment le monopole du coeur :-))

  • marc

    2 avril 2018

    Excellent article, je rajouterais qu’expatrie en Chine, je ne vois aucuns Chinois détester le capitalisme, contrairement a ce qui se passe chez nous, d’ailleurs aucuns droits de succession en Chine, tout est transmis aux enfants.

    Répondre
    • idlibertes

      2 avril 2018

      Le pays préféré des enfants de Johnny alors.

  • NEVAO

    2 avril 2018

    Bonjour et merci M GAVE pour votre talent
    Je vous trouve excellent
    Continuez ainsi
    Cdt
    FL

    Répondre
  • Tk

    2 avril 2018

    Merci M Gave, d’essayer de m’expliquer le capitalisme, la bible,la philosophie, l’histoire et les intéractions sociale et le tout en meme temps.

    Vous nous décrivez, une sorte de demi-cercle, ou le capitalisme arrive, enrichit, éduque et laisse la place au socialisme. J’adore et cela nourrit mes propres idées (qui allait dans le meme sens), mais la grande questions que je me pose est ….

    Et apres ? Nous savons comment finit le socialisme, mais pas comment re-part le capitalisme (sachant qu’il peut aussi ne pas repartir).

    Pourriez vous nous éclairer.
    Question subsidiaire, dans l’histoire combien de fois un systéme capitaliste a vu le jour ?

    Répondre
  • Charles Heyd

    2 avril 2018

    Pourqoui, why, warum?
    c’est en effet la question M. Gave!
    je suis de plus en plus séduit et émerveillé!

    Répondre

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