26 novembre, 2012

L’Islande va très bien, merci…mais en avez-vous entendu parler?

Plaignons les pauvres hommes politiques Européens.

Pas de fin de semaine ou ils ne se retrouvent à Bruxelles pour mettre la dernière main au énième plan de sauvetage de la Grèce qui a besoin de 30 ou 40 milliards d’Euro de plus, pas de jour ou la presse économique ne publie l’écart des taux entre l’Allemagne ou l’Espagne et ou nous n’apprenions que le chômage fait un nouveau plus haut en France.

Aujourd’hui, et grâce à cette machine à détruire l’Europe qu’est l’Euro, nous avons cinq pays Européens qui n’ont plus accès aux marchés financiers,  des dettes étatiques qui continuent à exploser trois ans après le début de la crise, un taux de chômage dans l’Europe du Sud qui frôle les 25 %, un taux de chômage des jeunes  de 25 ans qui dépasse les 50 %, des PNB en chute libre, l’émergence d’un parti ouvertement raciste en Grèce, des tendances à la sécession de certaines provinces en Espagne  (Catalogne, Pays Basque) ou en Italie…

Devant ce désastre inimaginable, qui ne cesse de s’aggraver et qu’ils ne peuvent plus nier, les réactions de nos hommes politiques Européens ne bougent pas d’un iota.

  1. Démanteler l’Euro et retourner aux monnaies nationales serait un désastre encore plus grand, (vous disent ceux qui ont créé l’Euro contre toute logique économique. Ils se sont trompés sur TOUT depuis vingt ans. Pourquoi donc les croire sur ce coup la?). J’en doute très fortement.  Apres tout, je n’ai pas d’exemple dans l’histoire d’un monstre technocratique mis à mort sans que cela ne se traduise par une envolée de la croissance économique et des marchés financiers, le capital pouvant circuler  à nouveau en fonction de la rentabilité marginale de ce même capital, mais soit…A mon humble avis , il vaut mieux la fin de l’horreur qu’une horreur sans fin (proverbe allemand)
  2. La solution de laisser faire le marché pour retourner à  l’équilibre ne marche pas comme chacun le sait. La seule chose qui fonctionne, c’est un marché « dirigé et encadré » par des gens compétents et altruistes, c’est a dire eux, et pour cela , il est bien normal qu’ils disposent de privilèges et de pouvoirs exorbitants et surtout qu’ils ne soient pas soumis aux foucades d’un électorat qui ne comprend rien à rien.

Et c’est la qu’il faut introduire l’Islande

Pendant que la Grèce faisait faillite dans le Sud, à peu prés au même moment, l’Islande plongeait dans le Nord

Et je ne sais pas si le lecteur a remarqué , mais personne, absolument personne, ne parle de l’Islande, et pour cause: elle va très bien!

Et elle va très bien parce que le pays a fait face a ses problèmes de façon démocratique et en ayant recours aux marchés plutôt qu’a des technocrates…

Qu’ont fait les Islandais pour s’en sortir?

C’est tout simple, ils ont fait ce qu’avaient fait avant eux la Suède en 1992, la Corée en 1998 et bien d’autres avant et après eux…

Revenons sur l’année 2008-2009 en Islande.

Une croissance bancaire débridée a amené le pays à la faillite. Les banques Islandaises ayant emprunté de façon déraisonnable aux banques de certains autres pays (Allemagne, Grande Bretagne) pour financer une expansion totalement folle se retrouvent dans une situation désespérée lorsque les banques étrangères exigent le remboursement des prêts.

Les autorités élues prennent le conseil du FMI et commencent  à mettre au point un programme d’ajustement qui forcerait les Islandais  à reconnaitre ces dettes et donc les maintiendrait en esclavage pour 15 ans, selon la formule habituelle du FMI qui refuse toujours  de reconnaitre la responsabilité du préteur dans une faillite financière. La seule solution pour le FMI en effet est toujours de faire baisser le niveau de vie des populations locales en augmentant les impôts et en privilégiant le créancier extérieur par rapport au créancier intérieur, ce qui rend le remboursement de la dette impossible.

Ce plan, bien entendu me marche jamais, comme on le voit partout en Europe aujourd’hui, mais le fait qu’un plan ne marche pas n’a jamais empêché des fonctionnaires de le proposer  à nouveau puisque le fait qu’il échoue leur garantit un emploi pour de nombreuses années ensuite.Apres tout, vivre  dans un hôtel de luxe à Athènes depuis trois ans est plutôt plus agréable que de se morfondre dans une banlieue de Washington.

Et la, quelque chose se passe en Islande après que le Président de la République ait accepté de passer sous les fourches caudines du FMI: la population se révolte, une immense manifestation a lieu qui exige un referendum. Le Président cède, le referendum a lieu et la population refuse massivement de devenir esclaves pour sauver des banquiers Allemands ou Anglais qui ont commis imprudence sur imprudence.

Du coup, les mesures suivantes sont prises

  • Le Parlement est dissous est de nouvelles élections ont lieu
  • Les banques sont nationalisées et les comptes des déposants locaux garantis à 100%, en monnaie locale
  • Les prêts internationaux et les déposants en dehors de l’Islande ne bénéficient d’aucune protection
  • Un contrôle sur les mouvements de capitaux est institué
  • Une reforme constitutionnelle est engagée pour que plus jamais dans le futur le système financier ne puisse prendre le contrôle du système politique. C’est là sans doute le point le plus important: les citoyens du pays ont parfaitement identifié que  l’origine de la crise se trouvait dans la prise de contrôle du politique par la banque, comme au Japon en 1992 et ils ont aussi très bien compris que le système politique préférait les mettre en esclavage plutôt que de faire de la peine a leurs maitres. On aimerait que la même chose se passe en Europe, mais quand Papandreou a proposé un referendum pour la Grèce , il a été promptement débarqué pour être remplacé par un Kissling de service. Au moins en Europe, on sait pour qui le système politique roule…

Du fait de ce refus fort démocratique de payer pour les erreurs des autres, l’Islande fut mise à l’index de la communauté financière internationale, qui n’est ni une communauté, ni financière ni internationale puisque l’on parle d’abord d’un cartel,  de banque et non de finance,  représentant des  sociétés Européennes et Américaines et non une entité internationale.

Les prêts en faveur de l’Islande s’arrêtèrent  donc net.

Comme l’Islande était en déficit extérieur, la monnaie Islandaise s’écroula, tandis que l’inflation passait à 18 %, le chômage  de 4 % a 9 %, le PNB baissant fortement, les taux longs passant à 14 %….

Et tout le monde de ricaner dans les instances internationales, en se félicitant « in petto » de la bonne leçon qui était en train d’être donnée à ces pécheurs incultes, leçon qui allait être bien utile pour amener les autres pays réfractaires à de bons sentiments…

Ou en sommes nous trois ans après?

La balance commerciale est passée d’un déficit a un fort excédent, (l’Islande n’a donc plus besoin de prêts de la communauté financière internationale, au contraire de la Grèce ou de l’Espagne), l’inflation est aux alentours de 4%,  le chômage est retombé à moins de 5 % , les taux d’intérêts longs sont à  7 % et le PNB est sur une pente moyenne de croissance de 2. 5 % par an. …

Dans sa grande bonté, l’Islande a même décidé qu’elle allait repayer tout ou partie des dettes aux banques allemandes et anglaises et d’après le FMI, le contrôle des changes devrait être supprimé d’ici 2015.. (voila qui a du avoir du mal a passer pour ces ignoramus économiques)

Bref, un succès total!

Comme a chaque fois quand l’on demande son avis au peuple plutôt qu’au FMI…

Et la leçon est simple: Quand un pays a un problème de surendettement, la seule solution est de recréer les conditions de la croissance, en laissant le taux de change trouver son niveau d’équilibre, en mettant en faillite les banques tout en les nationalisant et en garantissant les dépôts locaux, en laissant les marchés du crédit trouver leur équilibre sans intervenir et en ne se sentant aucune responsabilité envers des préteurs étrangers qui auraient soutenu la bulle du crédit au delà de toute raison  …

Une fois le bilan nettoyé, les reformes de structure peuvent alors commencer et l’on peut s’attacher à renvoyer les banquiers des instances politiques et monétaires qu’ils ont accaparée pour qu’ils retournent dans leurs agences de quartier d’ou ils n’auraient jamais du sortir.

Et tout cela doit se faire de façon démocratique, en demandant son avis au peuple par referendum ou au travers de nouvelles élections, à chaque étape.

A mon avis, il est temps, grand temps que les autorités politiques Européennes demandent toutes affaires cessantes une consultation aux élites Islandaises pour apprendre comment se sortir du trou dans lequel elles ont collé le vieux continent.

Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que la probabilité d’une telle demande est faible, très faible et que les élites Européennes préféreront continuer  à crucifier leurs peuples sur la croix de l’Euro plutôt que de reconnaitre leurs erreurs et bien entendu ,refuseront de demander leur avis aux peuples de façon démocratique.

Mais ce qui m’étonne le plus , c’est le silence radio TOTAL de la presse sur ce qui s’est passé en Islande et l’absence de comparaison entre l’Islande et la Grèce.

Si les peuples savaient qu’il existe une solution à leurs malheurs, peut être exigeraient ils que des actions soient prises en ce sens?

Est ce pour cela que l’on n’entend JAMAIS parler de l’Islande?

Et la Presse a t’elle reçu des ordres?

Mais de qui?

 

Cliquer sur le lien pour le graphique:

Iceland TW & Trade Balance

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

61 Commentaires

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  • Virginia

    7 novembre 2015

    Je me demande si je suis prête a faire, moi, dans mon pays, comme les Islandais ont fait… Et, je sais bien que la bonne question posée – la réponse est a moutier reçue!

    Répondre
  • PONTIER

    2 décembre 2012

    Mais voilà la presse est aux ordres et ce n’est pas nouveau, d’abord leurs estomacs avec leurs petits copains ,avec en prime l’ignorance des peuples bien orchestrée ,des financiers ,aux politiques passant par les formateurs en tous genres ,puis distributions d’aumônes et le peuple dit merci les résultats sont garantis

    Répondre
  • jepirad

    1 décembre 2012

    Bonjour, M. Gave votre démonstration est limpide.
    Il faut quand même rappeler que l’Islande c’est la taille d’un département français. Elle est hors zone euro, donc une dévaluation a pu être opérée.
    De plus elle a une richesse naturelle inépuisable la géothermie qui est une source de croissance considérable.
    Pouvez-vous nous expliquer pour quelles raisons, alors que le pays sort de l’ornière, madame Johanna Sigurdardottir, chef du gouvernement, a annoncé en début d’année 2012, l’intention d’abandonner la couronne islandaise, au profit d’une monnaie étrangère voire d’intégrer zone euro?
    Cordialement

    Répondre
  • El oso

    30 novembre 2012

    « L’Islande va très bien, merci…mais en avez-vous entendu parler? »
    Mais oui,…Mélenchon en parle très bien…Il ne cesse de citer son exemple pour nous persuader de faire la nique aux marchés…
    Curieux rapprochement entre un libéral bon teint et un gauchiste social-écolo pur sucre…
    Mdr, comme disent mes petits-enfants…

    Répondre
    • El oso

      1 décembre 2012

      Mes excuses à Lekkerman. Je n’avais pas lu son post avant de rédiger le mien.

    • idlibertes

      2 décembre 2012

      Pas de souci

  • vivelafrance

    28 novembre 2012

    Et tout cela n’a t-il pas un lien direct avec la reglemantation bancaire qui a été mis en place depuis bale 2 et qui depuis 20ans environ a toujours inciter les banques à acheter des obligations d’état et à detenir des dettes de pays etrangers.

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  • Lekkerman

    28 novembre 2012

    Si les gens en parle de l’Islande… mais les gens qui en parle sont plutôt à trouver du côté de … l’extrême gauche ! Extrême gauche type Mélenchon pour qui l’Islande a donné une bonne leçon aux banquier ou encore au anarcho-gauchiste de ce genre là : http://www.youtube.com/watch?v=9rGNF-C6Xek

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  • VXLV

    28 novembre 2012

    Quisling (pas Kissling) fut le chef du gouvernement norvégien collaborationniste avec Hitler.
    Merci!

    Répondre
  • Homo-Orcus

    27 novembre 2012

    Monsieur Gave, pour une fois je serai très critique à votre encontre. Il me semble qu’il vous a échappé que la calende islandaise n’existe pas, la grecque si ! C’est une différence culturelle de plus entre le nord et le sud.

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  • CounterAnalytics

    27 novembre 2012

    Le salaire moyen d’un Islandais est passé de €58,000 à €35,000 de 2007 à 2011.
    Celui d’un Grec de €27,000 à €28,000.
    Qui a gagné ?
    Vive la paupérisation par la monnaie de singe ! Vive les dévaluations compétitives ! Vive Gave !

    Répondre
    • bruno31

      27 novembre 2012

      Oui, c’est juste que dans le cas des Grecs, c’est du revenu emprunté (ou donné par les créanciers). Et forcément ça doit s’arrêter un jour. Le jour où ça s’arrête, c’est 50% de dévaluation/déflation (au choix), on tombera donc à 14000 € ou « équivalent-euro ».

      Dans le cas de l’Islande, c’est du revenu gagné (balance des paiements positive), et en croissance.

    • CounterAnalytics

      27 novembre 2012

      Oui, en croissance… Pour remonter à €58,000 à 2.5% par an, c’est 20 ans pour retourrner à la case départ… Bien plus raisonnable de se battre pour ne pas dévisser, mais ce n’est pas l’approche populiste…

    • bruno31

      28 novembre 2012

      58000 € était un revenu « bullesque », maintenant c’est revenu au « vrai » niveau. Par ailleurs vous négligez le fait que la majeure partie de cette chute est due à la chute de la monnaie islandaise. Avec une croissance qui repart, la monnaie va s’apprécier considérablement.

      D’autre part, il ne fait aucun doute que la même chose va se produire pour les Grecs, qui vont donc tomber à 14000 €, ce qui représente une chute bien plus grande encore.

      « Se battre », comme vous dites, n’a pas de sens, dès lors qu’il s’agit de se battre pour continuer à se faire subventionner par les autres afin de maintenir un niveau de vie non gagné !

      Vous comprenez la différence majeure entre ces deux situations quand même ?

    • CounterAnalytics

      29 novembre 2012

      Je vois que le salaire moyen a aussi progressé en Irlande où le pays est en train de sortir par le haut de sa politique d’austérité.

      Un article qui titre « L’Islande va très bien » alors que le revenu moyen vient de se planter de 40% me fait sourire mais les dévaluationnistes m’ont toujours fait sourire: ils croient en une sorte de pierre philosophale économique, magique et assez divertissante.

    • Stéphane

      29 novembre 2012

      Je gagne 2000 €par mois, mais pendant 20 ans, j’ai emprunté 3000 € par mois.

      J’avais donc un revenu de 5000 € par mois, dont 3000 à crédit.

      Maintenant, c’est fini, je dois vivre acec ce que je gagne et rembourser mes dettes.

      qui est le vrai responsable de ma paupérisation ? la banque qui a fait n’importe quoi et moi-même.

      La paupérisation que vous dénoncez, c’est le retour à la réalité, et cela fait toujours mal …

    • reporting

      29 novembre 2012

      je gagne 3000 euros par mois. Je n’ai jamais emprunté. Mais je suis contraint de payer sécu, loyer, taxe d’habitation, surloyer, Tva, impôt sur le revenu progressif etc…. Qui m’appauvrit ?

    • stéphane

      30 novembre 2012

      @reporting : votre post n’a aucun rapport? avez vous bien compris le sujet qui nous occupe ?

    • reporting

      30 novembre 2012

      et vous ? Je pense que si je me mettais à critiquer l’Etat et le socialisme vous me contrediriez. Il semble que vous vouliez avoir le dernier mot. Où alors vous ne comprenez rien.

    • Stéphane

      3 décembre 2012

      @ reporting : vous confondez les contraintes liées à un comportement personnel anormal (j’ai vécu au dessus de mes moyens) avec les contraintes de la vie.

      Comme si le fait de vivre vous appauvrisez car vous êtes obligés de travailler pour vivre.

      enfin, rien que dans le terme de « sur loyer » on comprend que vosu ne maitrisez pas tous les rouages de l’économie …

    • reporting

      7 décembre 2012

      je ne confonds rien ; visiblement j’en connais plus que vous en économie réelle ; votre connaissance a l’air d’être livresque c’est à dire pris dans les boniments et le charlatanisme de la plupart des livres d’économies. Je ne comprends pas votre acharnement sur ma personne. Vous m’avez l’air d’être un drôle de zig comme hélas on en rencontre beaucoup sur internet et en France. Ou un troll.

  • reporting

    27 novembre 2012

    12 heures de réunion pour aboutir à rien : ces ministres et gens du FMi sont des br…… Ils feraient mieux de bosser. Il y a des postes de femmes de ménage, de caissiers, de gardiens d’immeuble ou de manoeuvres dans le bâtiment qui permettraient à ces gens de savoir ce que sait de travailler et de gagner honnêtement sa vie en faisant des choses utiles.

    Répondre
  • BA

    27 novembre 2012

    Mardi 27 novembre 2012 :

    Accord entre le FMI et la zone euro pour réduire la dette grecque à 124% du PIB d’ici 2020.

    La zone euro et le Fonds monétaire international se sont mis d’accord dans la nuit de lundi à mardi pour réduire la dette grecque à 124% du PIB d’ici 2020, ont indiqué des sources européennes, une décision qui ouvre la voie au déblocage de l’aide financière pour la Grèce.

    Après une douzaine d’heures de réunion, les ministres des Finances de la zone euro et le FMI se sont entendus pour que la dette grecque soit ramenée à 124% du PIB d’ici 2020, contre un objectif initial de 120% défendu par le FMI, selon ces sources, qui n’ont pas précisé les modalités pour parvenir à cet objectif.

    Concernant le nouveau prêt à la Grèce, les ministres des Finances de la zone euro ont décidé de débourser un total de 43,7 milliards d’euros bloqués depuis des semaines. Une première tranche d’un peu plus de 34 milliards devrait être versée le 13 décembre. Le versement du solde se fera en trois tranches au cours du premier trimestre 2013.

    (Dépêche AFP)

    Petit rappel :

    Vendredi 2 novembre 2012 :

    Or le niveau de la dette grecque n’est pas viable et l’hypothèse d’arriver à un taux d’endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/02/la-cour-des-comptes-grecque-juge-anticonstitutionnelles-des-coupes-dans-les-retraites_1784785_3234.html

    Dette publique de la Grèce :

    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    Répondre
  • Winner

    27 novembre 2012

    Nationaliser les banques une solution ? Et puis quoi encore ? Je pensais me trouver sur un site libéral, je trouve plutôt là un site d’extrême-gauche ! Les financiers sont ceux qui font la richesse d’un pays ! Ce sont eux qui gèrent l’économie au mieux ! Il faut les laisser libres de toutes entraves plutôt que de leur voler leurs banques ! Non à l’Etat !

    Répondre
    • Charles Gave

      27 novembre 2012

      Cher Winner
      Cest en effet dans ce domane que je en suis pas d’accord avec les Autrichiens et tout a fait d’accord avec Milton Friedman
      La monnaie, comme l.Internet par exemple est un BIEN COMMUN
      Toiur le monde utilise la monnaie pour mesurer la valeur des choses mais personne ne sait pourquoi la monnaie a de la valeur
      Et c’est vrai de l’or dont personne ne sait pourquoi il a de la valeur
      Le role de l’Etat n’est certes pas de controller ou de gerer la monnaie ou encore de la manipuler a ses fins propresmais de faire en sorte que cebien commun soit disponible pour tous de facon equitable, et cela se fait par un exercice du DROIT
      Tout systeme bancaire a toujours un partenaire silencieux qui est l’Etat
      Si une banque a fait des betises, il faut que l’Etat en reprenne le controle pendant quelques annees pour nettoyer son bilan, avant de de la reintroduire en bourse quelques temps apres.
      C’est ce qui s’est passe en Suede ou en Asie, a la satisfaction generale
      De meme, il faut separer l’activite de Casino (banque d’affaires) de l’activite bureau de poste (banque de depots)et en aucun cas ne laisser la abnque de depots speculer avec l’argent des depots
      J;ai longuement ecrit sur ce qu’etait la monnaie et es articles sont disponibles sur le site

    • bruno31

      27 novembre 2012

      Cher M. Gave,

      Votre position me paraît être de bon sens dans un cadre « anormal », c’est-à-dire un cadre dans lequel la taille des banques est telle qu’elles font courir un risque systémique majeur.

      Ceci étant, la position saine pour un libéral me paraît être la suivante : les banques devraient être nombreuses et en (vraie) concurrence les unes avec les autres, avec des tailles suffisamment modestes pour ne pas faire courir de risque systémique (comme c’est le cas pour la plupart des autres secteurs économiques).

      Dans ce cas-là, elles peuvent faire faillite sans dommage et le processus de destruction créatrice peut avoir lieu sans problème, sans coût pour le contribuable et avec une allocation optimale des ressources.

      Ce qui me gêne dans votre position, c’est que vous légitimez implicitement la source du problème, qui est le « moral hazard » : si comme vous dites les banques ont pour partenaire silencieux l’Etat, et que cela n’est pas remis en question, elles seront toujours tentées de prendre des risques excessifs. Sans parler évidemment du problème de « capitalisme de connivence » que cela entraîne inévitablement, puisqu’à la fin ce sont les banquiers qui feront la loi (l’Etat n’ayant jamais intérêt à ce qu’une banque fasse faillite, même s’il la nationalise – le risque est important et les perturbations pas négligeables).

      Par ailleurs, ces considérations me semblent être indépendantes de la question de la monnaie comme « bien commun ».

    • reporting

      27 novembre 2012

      les financiers sont ceux qui font la richesse d’un pays : mais oui ; ils ont inventé la poudre à canon, le téléphone, l’automobile, l’avion et j’en passe; au début était le verbe ; non non; au début était le financier, le Madoff.

    • Stéphane

      3 décembre 2012

      @ reporting :

      Vu le peu d’intérêt de vos interventions, si, avant d’intervenir sur ce forum qui est plutôt d’un bon niveau intellectuel, vous alliez vous cultiver un peu plutôt ?

      merci encore.

    • reporting

      7 décembre 2012

      brisons là monsieur ; vous me faites trop penser aux précieuses ridicules de molières et aux femmes savantes.

  • xleroy

    26 novembre 2012

    L’Economie n’est pas une science et encore moins une science expérimentale. Les « économistes » devraient donc être tenus de se comporter en « éthologues », ces personnes d’une grande patience qui observent les animaux ou les bébés pour tenter de comprendre leur comportement. C’est l’une des qualités de C. Gave, un excellent éthologue des comportements des acteurs économiques » (plutôt que des grandes théories fumeuses…des graphiques, des graphiques, des graphiques pour arriver à cerner le pourquoi du comment). Comme les économistes ne peuvent pas faire d’expériences de laboratoire,il ne leur reste qu’à observer de près les expériences, toujours involontaires, de pays confrontés à des difficultés économiques ou financières pour comprendre comment et pourquoi ils s’en sont sortis. Pour C. Gave l’Islande est un cas d’école parmi d’autres qui lui permet d’affiner sa compréhension et ses diagnostics…et nous en faire bénéficier, heureux lecteursue nous sommes. Si on aligne les observations faites dans un grand nombre de pays confrontés à de sérieuses difficultés et qui s’en sont plutôt bien sortis (Canada, Finlande, Australie, Suède, Autriche, Corée) on en tire des conclusions à peu près « expérimentalement » démontrées « .
    Par ailleurs un intervenant pleure sur la baisse des salaires des Islandais, pauvres Islandais, comme ces pauvres Grecs, notamment fonctionnaires dont on (les vilains allemands, les vilains prêteurs..etc) a laminé les salaires de 15% , en omettant de dire, le sait-il , que ces dix dernières annéesils avaient grimpé de près de 50% en « se payant sur la dette ».

    Répondre
    • Nicolas

      27 novembre 2012

      « L’Economie n’est pas une science et encore moins une science expérimentale. »

      Prouvez le.

    • Homo-Orcus

      27 novembre 2012

      Gustave Le Bon : La psychologie des foules et la psychologie du socialisme
      Hayek : La présomption fatale (incontournable et ce qui ne gâte rien, génial)
      C.Q.F.D.

    • Charles Gave

      28 novembre 2012

      Cher lecteur
      L’economie est une branche de la Philosophie, et plus specifiquement de la Logique
      Les Marxistes et les Keynesiens ont essaye de faire croire qu’il s’agissait d’une branche des Mathematiques (socialisme scientifique) ou econometrie
      Or le futur est inconnaissable, comme chacun le sait
      Qui avait prevu l’Internet?
      Si les Marxistes et les Keynesiens avaient raison, l’Union Sovietique serait la principale puissance du monde et la France en plen boom depuis les annees Mitterrand…
      En fait, ces deux croyances se sont transformees en religion avec un clerge qui soutient que si on les ecoute pas, on commet un gros peche contre la Morale et la population sera punie par les Dieux
      Ils ont donc transforme l’economie en une branche de la Morale en se fondant sur l’envie comme pierre d’angle, le principe moral essentiel etant qu’une societe juste est une societe ou tout le monde est egal
      Or une societe fondee sur l’envie se decompose toujours, puisque des sept peche capitaux, l’envie est le seul qui ne connaisse pas de facon d’etre apaisee
      La recherche de l’egalite ex post amene toujours a l’enfer
      Notre societe souffre de ce devoiement Intellectuel, et finira par en crever si nous n’y pretons garde
      Amicalement
      CG

    • Stéphane

      29 novembre 2012

      Kant disait même que l’envie est « destructeur de l’ame humaine » …

  • PETRONE

    26 novembre 2012

    C’est bien rare de critiquer Mr GAVE, pourtant même si cet article peut paraitre exemplaire, il comporte deux éléments non approfondis.

    1/ Effectivement, les Islandais ne sont « que » 300000. Comme tout bon peuple scandinave, son identité et sa cohésion sont fortes. Le peuple parle donc d’une seule voix. Ce schémas de concertation démocratique ne se retrouve dans aucun autre pays européens (hors autres pays scandinave ou slave de l’Europe).

    2/ Les Islandais sont « éduqués » économiquement. Ils ont donc les ressorts intellectuels pour comprendre les tenants et aboutissants de ces questions financières. Je me répète mais c’est fait exprès: Ce schémas de compréhension ne se retrouve dans aucun autre pays européens (hors autres pays scandinave ou slave de l’Europe). a tout prendre, je serais curieux des débats télé que cela produirait chez nous!

    Dans son dernier post, votre fille écrit vaguement sur la résignation. Au vu de tous ces éléments qui s’accumulent, je suis parfois tenté aussi…

    … cependant on m’a appris à toujours lever la tête et à toujours faire front.

    Cette farce ne fais que commencer.

    Répondre
  • Olivier-Benoit GARAND

    26 novembre 2012

    Ce serait une erreur, contre le principe même de responsabilité de croire que l’annulation de dettes inscrit une politique économique quelconque dans le long terme. Que l’on s’en prenne aux conditions d’octroi des prêts recherchés, soit, et que les responsables s’expliquent une bonne fois.

    On ne saurait ensuite comparer l’Islande (300.000 hbts) et des états peuplés en millions d’habitants …

    Bizarrement, les islandais semblent réémettre des dettes « annulées » pour en désintéresser les créanciers anglais et allemands. Cela ressemble plus à un moratoire qu’à une annulation.

    Ce qu’auraient compris les islandais à vous lire, c’est que dette et monnaie ne sont jamais que des outils sur lesquels doivent s’exercer une souveraineté qui réponde à la volonté des peuples. C’est certainement vrai. Mais ce n’est qu’une portion du problème. Il est ainsi bien beau de taper sur l’euro, mais croit-on vraiment que la situation de 2008 aurait été différente sans la promesse d’hypothèses assises sur la géothermie, sans la programmation de services publics « à l’européenne », sans la mise en perspective, même à échelle réduite d’une connivence Etat-Banque ? Pour ma part, j’en doute. Pour qu’un créancier prête, il requiert des garanties. Les islandais ont ici présenté des garanties jamais réalisées.

    Ensuite si je ne m’abuse, l’islande est entrée dans une phase d’adhésion à l’euro, passé la crise, et pas avant. Comment justifier l’abandon d’une monnaie en basant l’hypothèse sur un pays qui n’y adhère pas encore complétement, mais qui se réserve l’hypothèse d’y adhérer ? LE problème posé par l’Islande ne tient pas à la souveraineté monétaire. Quoique l’Islande ait demandé en 2009 à bénéficier de la procédure d’entrer dans la zone euro, ses dirigeants ont envoyé dès 2010 une demande à Ottawa visant à l’utilisation du dollars canadien, au cas d’un abandon du projet « euro ».

    Si la presse ne parle donc pas, certes à tort, de l’Islande, pourquoi ne parlerait-on pas ici des velléités de monnaie unique quelles soient Islando-européennes ou Islando-canadiennes ?

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    • stéphane

      30 novembre 2012

      Tiens, on ne peut comparer un pays de 300 000 habitants avec un pays de plusieurs millions.

      Et poruquoi donc ? quelle sont les règles de comparaison ?

      C’est surtout que vosu refusez de comparez un pays qui marche avec un pays qui en marche pas. Il n’y a pire aveugle que….

  • reporting

    26 novembre 2012

    adenddum : lors d’un entretien d’embauche dans une banque (la Banque de Picardie à Compiègne) le chef d’agence m’avait dit que pour que j’espère un jour travailler il fallait que je vende au préalable des chaussettes sur les marchés (ce qu’il disait à son propre fils). J’ai fini par travailler sans tenir évidemment compte des conseils (des insultes) de ce monsieur. Voilà tout est dit sur les banques et ceux (certains) qui y travaillent.

    Répondre
  • reporting

    26 novembre 2012

    incroyable et très bonne article de Charles Gave. Aurait il lu Comprendre l’Empire d’Alain Soral ? Regarde t il les conférénces d’Asselineau ? Je vois avec satisfaction que je fait école (mieux vaut vivre dans un palace à Athènes que de se morfondre dans une banlieue de Washington, c’est de moi pour le fond). Nationaliser les banques et faire le ménage (surtout à la Dexia) : surprenant de la part d’un site libéral. Mais j’achète. Ce qui prouve que les étiquettes chers aux français c’est de l’arnaque. La presse aux ordres : secret de polichinelle (voir les déclarations de David Rockefeller et voir les propriétaires des chaines et des radios). Rappel à tous : sortir de l’Euro nécessite de sortir de l’UE (il faut connaître les dossiers quand même : article 50 du TFUE, de temps en temps je me permets de faire mon chef de service). Ceux qui nous gouvernent s’en foutent de l’europe, seul compte leur carrière : l’Ue tombera comme est tombé l’Urss et l’Euro avec. Le retour des monnaies nationales est inévitable : et ceux qui prédisent l’apocalypse comme certains COE européens ou américains sont des escrocs ou sont gateux. Le marché transatlantique échouera. Les vues impériales des Usa aussi. Les mondialistes sont pour la plupart des gateux : leur rêve millénariste c’est cuit. Les peuples ont l’air de se réveiller enfin. Sur ER vous pouvez voir une vidéo qui illustre l’article de CG.

    Répondre
    • idlibertes

      26 novembre 2012

      Cher reporting,

      L’inverse peut être mais asselineau n’a rien inventé et n’a pas vraiment de solutions pratiques. Soral est fou. Rigolo mais à l’ouest.
      Pas d’accord avec « les vues impériales des USA » . Lasse.

    • reporting

      27 novembre 2012

      L’inverse peut-être : ????
      asselineau n’a rien inventé : oui et ce qui est le cas de quasiment tout le monde dans ce pays y compris idl. Pas de solutions pratiques : développez svp. Soral est fou rigolo mais à l’ouest : pourquoi. Pas d’accord avec les vues impériales des Usa : pourquoi. Lasse ??
      Merci.

    • stéphane

      30 novembre 2012

      cad que l’étatisme proné par Mr Asselineau fait la preuve depuis 40 ans de son échec en France …

      L’étatisme, ce n’est pas une solution pratique, mais comment Mr Asselineau, enarque, inspecteur des finances, qui a (bien) vécu toute sa vie aux frais du contribuable et n’a jamais travaillé, juste fait de la politique, pourrait pondre autre chose que de l’étatisme dans lequel il barbotte depuis tout petit ?

    • reporting

      30 novembre 2012

      qui vous dit que je suis d’accord avec asselineau concernant son programme politique. Vous extrapolez. Pas terrible. Je trouve vraiment faiblarde la critique de l’UE par les libéraux. Pourtant cette Ue c’est du socialisme pur jus.

    • Stéphane

      3 décembre 2012

      Alors ne citez pas Asselineau ???

      De quelle critique parlez vous ? en quoi est-elle faiblarde ???

      Il me semble, puisque vous avez (soi disant) lu des lions menés par des anes, que la critique de l’UE est étayée et largement argumentée, bien plus en tout cas que les arguments de ceux qui encensent l’UE.

  • Faïk Henablia.

    26 novembre 2012

    Bonjour Charles,
    Parler de l’Islande serait reconnaître que la solution passe par l’abandon de l’Euro.
    Une question cependant: Quelle est donc cette « responsabilité » des créanciers étrangers et pourquoi devraient-ils être sacrifiés au profit des créanciers nationaux?

    Répondre
  • Lo2

    26 novembre 2012

    Merci pour cet article.
    Tout n’est pas rose en Islande mais le plus dur est passé.
    Bravo aux Islandais.

    Répondre
  • Thierry Curty

    26 novembre 2012

    C’est une montagne de conneries. Les islandais ont été CONTRAINTS d’accepter leur dette qu’ils ont contractée en racontant des bobards aux européens qui croyaient investir dans un pays qui allait développer la géothermie et devenir un producteur d’énergie pour l’Europe du Nord.

    Un gros bla-bla, en réalité, les islandais, qui ne sont que des musiciens et des gardiens de moutons, je le rappelle, ont acheté des maisons, des 4×4…au point d’avoir le plus fort taux par habitant au monde de Range Rover.

    Aujourd’hui, les islandais sont dans une merde noire. Leurs salaires sont presque la moitié plus faibles qu’avant la faillite, en 2007 et pour s’en sortir, ils ont multiplié leurs quotas de pêche. Ils sont tout simplement en train de détruire leur ressource pêchière pour compenser.

    Quand au renversement du gouvernement…ils viennent de réélire leur Président, le même depuis 20 ans.

    La vérité est que les islandais ont arnaqué des dizaines de milliers d’épargnants européens qui ne reverront jamais la couleur de leur argent pour s’offrir des objets de luxe à crédit.

    Aujourd’hui, les islandais, avec leur salaire réduit, ont une dette qui va nécessiter 100€/mois/personne, bébés et vieillards inclus, durant 8 ans.

    …Bien loin donc du message que cet article soutient….

    Pour plus d’infos (et lisez les commentaires pour encore plus de précisions) : http://www.scoop.it/t/le-monde-en-chantier/p/1821648474/non-l-islande-n-est-pas-un-exemple

    Répondre
    • bruno31

      26 novembre 2012

      @Thierry Curty

      « Les islandais ont été CONTRAINTS d’accepter leur dette  »

      On leur a mis un revolver sur la tempe en leur disant : endettez-vous ?

      « en racontant des bobards aux européens »

      Qui ont été forcés de les croire ?

       » Leurs salaires sont presque la moitié plus faibles qu’avant la faillite »

      Comme la Grèce dans pas longtemps, sauf qu’ils ont une chômage qui est revenu au niveau d’avant et une croissance robuste. Evidemment qu’un ajustement doit se produire lorsqu’il y a une bulle, la différence c’est que la tendance est rapidement revenue à la hausse pour les islandais, alors que la Grèce et tous les pays de « l’eurosud » sont partis dans une descente aux enfers sans issue visible.

      « pour s’en sortir, ils ont multiplié leurs quotas de pêche »

      Très franchement, je ne pense pas que la contribution de la pêche au PIB soit le facteur essentiel.

      « Aujourd’hui, les islandais, avec leur salaire réduit, ont une dette qui va nécessiter 100€/mois/personne, bébés et vieillards inclus, durant 8 ans. »

      Ah oui, et c’est combien en Grèce, en Italie ou… en France ?
      Aller, petit calcul rapide pour la France : 1800 milliards de dette / 60 millions de français = 30000 € /français. A 100 €/mois/français (et je compte pas le paiement des intérêts), il faudrait 25 ans pour rembourser. Probablement 30-40 avec les intérêts. Qui est le plus mal en point ?

  • Philippe Gay

    26 novembre 2012

    Sauf que l’islande … c’est 300 000 habitants, avec un fort sentiment de solidarité nationale. C’est cela la Grêce ? la France ?
    Comparons donc ce qui est comparable.
    RIEN n’empêche la Grèce, tout en restant dans l’Euro, de faire défaut, RIEN. L’Euro n’est pas le problème … que ceux qui ont prêté inconsidérément à la Grêce prenne le bouillon n’est en rien dramatique … avec ou sans Euro.
    Il suffit donc d’une forte cohésion nationale et d’oser … la Grêce semble-t-il n’a ni l’un ni l’autre …
    La monnaie n’est jamais le problème … ou bien elle est TOUT le problème comme le rapelle Gary North (http://mises.org/daily/6224/Gold-Bugs-and-AntiGold-Bugs) … mais alors on retrouve les choses à l’endroit : L’homme au coeur de la création … c’est ce que vous soutenez aussi non ?

    Répondre
    • Thom

      26 novembre 2012

      l euro = un taux de change fixe entre des pays ayant des economie differentes. C est au contraire tout les problem. Sans l euro la situation ne serait pas aussi dramatique. Le fait que l Espagne s ecroule est la preuve que c est l euro le probleme. L Espagne etait vue comme un example de bonne gestion avant la crise regardez la ou elle se trouve maintenant.

      Je ne suis pas tres « theorie de complot » mais il faut bien admettre que la presse semble etre aux ordres et n informe pas la population sur les raisons de la crises.

    • bruno31

      26 novembre 2012

      @Philippe

      Si la Grèce fait faillite « officiellement » (en réalité elle l’est déjà depuis longtemps puisqu’elle est insolvable et incapable de payer ses échéances – il faudrait donc plutôt parler de la fin de l’assistance extérieure), la sortie de l’euro est inévitable. En effet il faudrait une déflation de plus de 50% pour retrouver l’équilibre en conservant l’euro, à cause de la faible compétitivité de l’économie grecque.

      Une telle déflation est à la fois impossible politiquement, mais surtout économiquement équivalente à une bombe atomique : une déflation forte et prolongée annihile totalement l’investissement (puisqu’il est bien plus avantageux de détenir du numéraire), accentuant encore plus la dépression dans un cercle vicieux infernal. C’est du reste ce qui est déjà en train de se produire, malgré une déflation bien plus faible que les 50% qui seraient nécessaires.

      Dans un tel scénario, même avec un dictateur et l’armée dans les rues, la sortie de l’euro serait inévitable ne serait-ce qu’à cause de l’incapacité du gouvernement à payer ses fonctionnaires ou ses fournisseurs : une nouvelle monnaie devrait être émise pour permettre au gouvernement de payer, ce qui de facto correspond à une sortie de l’euro (la monnaie d’un pays se définit comme la monnaie utilisée par le gouvernement pour prélever les impôts et payer ses dépenses).

      Donc, non, il est faux de dire que la monnaie n’est « jamais le problème », elle l’est lorsque celle-ci est mal gérée ou n’est pas adaptée à la situation économique : un pays ayant besoin d’une déflation de 50% pour simplement retrouver l’équilibre avec ses voisins est un pays dont la monnaie n’est pas la bonne, tout simplement.

    • Charles Gave

      28 novembre 2012

      Chers amis lecteurs
      L’euro est un desastre, et il faut en sortir, voila un fait que nul ne peut nier aujourd’hui.
      Cela ne veut dire en AUCUN CAS que je supporte les idees de ceux qui veulent retourner a une monnaie controllee par l’Etat Francais avec des puissants genies du type Asselineau ou Dupont Aignan controllant les taux d’interets ou les taux de change de notre monnaie et suivant une « politique industrielle » a la Chevenement, ce grand debile mental
      Dieu en preserve la France
      Nous avons eu assez de puissants genies dans notre Histoire
      Nous avons besoin d’aller vers plus d’Etat comme nous avons besoin d’un trou dans la tete
      Le taux de change, le taux d’interet sont des PRIX qui doivent etre determines par le marche et par personne d’autre, avec une banque centrale independante du style Bundesbank
      Si la politique suivie est la bonne , le franc montera, si elle est mauvaise il baissera et les Francais pourront a nouveau faire la liason entre la politique suivie apr leurs gouvernments et l’evolution de leurs niveaux de vie
      Quant aux USA de grace, laissez les tranquilles
      Trois fois au cours du XX eme siecle, ils nous ont sauve de la defaite ou du totalitarisme
      Comme l’avait dit Foster Dulles a de Gaulle quand il a vire les Americains de France, « devons nous aussi emmener ceux qui sont enterres en Normandie?  »
      Je sais que Sacha Guitry disait
       » Je ne sais pas pourquoi cet homme m’en veut, je ne lui ai jamais rendu service »
      mais il y a des limites a l’ingratitude
      Sans les USA nous serions soit Allemands, soit Communistes.
      Pour ceux que ce debat interesse je ne saurai trop recommander de lire ou de relire « l’obssession anti Americaine » de JF Revel, qui n’a pas pris une ride, au contraire
      Amicalement a tous
      CG

    • reporting

      28 novembre 2012

      votre vision de l’histoire n’est pas à la hauteur de vos commentaires sur l’économie. Mais vous pensez ce que vous voulez. Un vrai libéral sait écouter toutes les idées même celle qui lui parait sotte ou odieuse. J’ai écouté Asselineau à Asnières dimanche dernier pendant 5 heures. J’attends vivement pouvoir vous écouter cinq heures en vrai ou sur internet pour exposer l’ensemble de vos idées. Il n’y a pas de parti libéral en France ce qui franchement pose un problème de crédibilité pour les libéraux. Prendre des postures c’est une chose ; aller au charbon comme le fait le déb Asselineau c’est au moins une attitude de combat. Quant à chevènement où n’importe quel autre politicien français tout le monde est d’accord. Il faut sortir de l’euro. Oui mais avant tout de l’Ue créée par les américains pour nous emmerder. C’est écrit noir sur blanc dans leurs documents officiels. S’ils sont venus nous libérer en 44 ce n’est pas pour nos beaux yeux. Parmi ces américains il y avait de drôle de cocos genre Einsenhower qui a empéché Patton d’arriver à Berlin le premier pour laisser le champ livre aux autres cocos (ce qu’on n’aime pas). On se demande vraiment pourquoi.

    • Homo-Orcus

      28 novembre 2012

      Rappelons aussi que les GI’s en Normandie avaient les poches bourrées de faux-francs. Le Grand Patton avait raison de vouloir continuer à l’est pour foutre « une dérouillée à ses enculés de rouges », la suite lui a donné raison. Dommage qu’il ait été assassiné euh…qu’est-ce que je raconte ; tué dans un accident impromptu de la route.

    • Stéphane

      29 novembre 2012

      @Reporting et Homo-orcus :

      Puisque vous vénérez de gaulle car il a « bouté » les américains hors de France, une citation de notre grand homme :

       » l’anti-américanisme est le socialisme des imbéciles ».

      => les GI bourrés de faux francs = encore une légende urbaine (vos sources, qu’on rigole) digne de ce genre d’imbéciles ….

      Comme chantait Sardou : « si les ricains n’étaient pas là… »

    • idlibertes

      28 novembre 2012

      « Cher Monsieur,

      Chacun son métier. Je n’ai jamais prétendu être un politique mais un simple économiste. En tant que tel, j’ai des idées. Libres aux politiques de me consulter. J’ai à ce titre rencontré Monsieur Asselineau, entre autres.

      Cordialement

      Charles Gave »

      crtl c/crl v

    • reporting

      29 novembre 2012

      à stéphane :

      Traiter les autres d’imbéciles est à la portée de tous. Développez. Quant aux faux billets jamais entendu parlé. En revanche les américains avaient prévu une monnaie d’occupation.

    • stéphane

      30 novembre 2012

      @reporting :

      Je cite juste De gaulle qui pour vous semble être un grand homme, et qui mettait l’anti américanisme primaire au même niveau qu’une imbécilité.

      Votre remarque sur Eisenhower relève de l’anti américanisme primaire. Si Patton a été stoppé, ce n’est pas pour laisser le champs libre aux russes, mais pour éviter que Patton (pro allemand et violemment anti communiste) ne déclenche un conflit avec les russes.

      Sur votre autre argument selon lequel comme il n’y a pas de parti libéral en France, les idées libérales ne sont pas crédibles, est un raisonnement spécieux.

      donc, en Corée du Nord il n’y a pas de parti libéral, donc le communisme de corée du nord c’est bien et le libéralisme n’est pas crédible ?

      Ce qui rends le libéralisme crédible, ce sont les faits avérés et dans lesquels vous vivaient (lisez les livres de Mr Gave pour avoir toutes les données chiffrées).

      Lisez quelques livres de Mr Gave et comparez avec le gloubi boulga étatiste de Mr Asselineau (un parfait produit de l’énarchie compationnelle que la France sait si bien produire et qui nous coule) et vous aurez déjà progressé.

      Enfin pour continuer dans vos raisonnements : selon vous, si Mr Asselineau a de bonnes idées, c’est parce qu’il est capable de faire un discours de 5 h ???

      Mais alors, Fidel Castro est le plus grand génie de l’humanité, et Cuba un paradis sur terre ????

    • reporting

      30 novembre 2012

      Admirateur de De Gaulle. Vous inventez. Pour Ike les 14 millions d’allemands massacrés entre 44 et 50 apprécieront. Morgenthau voulait plus de morts encore Je ne vous ai pas attendu pour lire Gave, Revel et Bastiat. Votre arrogance vous aveugle. Je n’ai jamais dit que les idées libérales n’étaient pas crédibles. Ce sont ceux qui défendent ces idées qui ont un problème : ils n’ont pas le pouvoir. Ce qui est quand même gênant pour appliquer ces idées à un pays. Vos raisonnements asselineau cuba etc.. Aucun intérêt.

    • Stéphane

      3 décembre 2012

      @reporting :

      14 millions d’allemands massacrés entre 44 et 50 par la faute de Ike ???

      Morgenthau voulait plus de morts encore ????

      On est en plein révisionnisme anti américain …

      Dites, vous ouvrez des livres d’histoire parfois ?

      Je démontre juste vos erreurs de raisonnement sur Asselineau , si vous même n’y trouvez aucun intérêt, ne nous en faites pas part.

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!