7 avril, 2014

L’Economie Française que trouve monsieur Valls : Etat des Lieux

Nous avons un nouveau Premier Ministre.

A titre gracieux, et sans demander aucune contrepartie, je me fais donc un devoir d’expliquer à notre nouveau chef de gouvernement la situation du pays qu’il va devoir gérer.Depuis des lustres, les politiques Français de gauche comme de droite se sont donnés un mal de chien pour « botter en touche » (dans le meilleur des cas), ou plus fréquemment pour prendre des décisions qui allaient aggraver les choses. Jamais aucun d’entre eux n’a en effet pris le taureau par les cornes, emplâtres sur jambes de bois succédant aux incantations de nature religieuses ou morales dignes de la méthode Coué.Ce qui fait qu’aujourd’hui, l’économie Française est dans une bien triste situation, que je vais résumer en quelques graphiques. Et Monsieur Valls va donc soit se défiler comme tous ses prédécesseurs, soit va essayer de prendre des décisions courageuses et dans ce cas (fort peu probable, si l’on en juge par les actions de ses prédécesseurs), il aura besoin d’une considérable force de caractère.Mais mon devoir est de l’informer de ce qu’il va trouver, de faire une sorte de diagnostique.

Etat des Lieux

La production industrielle (que je prends comme une mesure de l’activité du secteur privé) stagne en France, après s’être écroulée lors de la grande crise de 2008 pour se retrouver aujourd’hui au même niveau qu’en 1990…. Nous étions supposés avoir une reprise en 2013, Nous en sommes à 0 % sur les 12 derniers mois. Le secteur privé ne connaît  qu’une très faible croissance en France depuis prés de 10 ans et est en quasi stagnation depuis quatre ans. Pour la première fois depuis 1945 le PIB par habitant a baissé en France depuis quelques années. La France s’appauvrit donc année après année et avec elle le Français moyen.

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En revanche,, le secteur public, que j’appelle finement et depuis longtemps « le secteur communiste » a connu une croissance ininterrompue depuis 1973.  Par exemple, pas une seule fois depuis 1987 , la croissance du secteur communiste n’a été inférieure à celle du secteur capitaliste, ce qui est bien pour un pays qui a été géré par des ultra libéraux depuis cinquante ans… si l’on en croit toutefois l’extrême gauche ou l’extrême droite.

 

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Trop de fonctionnaires  en France ?

 

Les fonctionnaires ont toutes les qualités de la terre, mais ils ne travaillent pas pour les exportations et il faut que le secteur privé les payent… Il y a 40 % de fonctionnaires de plus par 10 000 habitants en France qu’en Allemagne. Et donc, les coûts  du travail Français restent très supérieurs aux coûts du travail Allemands, ce qui nous amène à une détérioration constante de nos comptes extérieurs, signe patent de notre perte de compétitivité. Quand un pays sans croissance voit ses comptes extérieurs se détériorer, c’est qu’il est vraiment non compétitif. C’est le cas de la France aujourd’hui.

Question: un pays ou l’économie communiste fait 57 % du PIB a t’il jamais été compétitif et a t’il jamais connu une hausse de son niveau de vie? La poser c’est y répondre…

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A cause de cette perte de compétitivité,  (il faut bien que quelqu’un paye ), les marges des sociétés Françaises ne cessent de baisser et se retrouvent à un plus bas historique, ce qui  empêche toute embauche et  fort logiquement le chômage ne cesse de monter. Remarquons au passage que les marges des sociétés allemandes sont de deux fois supérieures aux marges des sociétés Françaises.

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Avec une économie qui ne croit pas et un chômage qui monte, le déficit budgétaire se creuse à nouveau, puisque les rentrées fiscales baissent tandis que les dépenses augmentent, et donc le déficit général ainsi que le déficit  primaire recommencent à se creuser…  Et en plus,  la France est en « cavalerie » puisqu’elle emprunte non seulement pour payer ses dépenses de fonctionnement mais aussi pour payer les intérêts sur sa dette passée, comme le montre le graphique suivant.

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Quant au déficit général, d’après les prévisions de début d’année 2013 nous devions être à  3 % fin 2014 , il seraà 4. 1% et je suis prêt à parier que nous serons plutôt à 4. 5 %.Et du coup la dette explose à la hausse et se rapproche des 100 % de dettes par rapport au PIB (niveau où souvent la croissance s’arrête).

Bien pire,  la France a un taux de croissance inférieur aux taux d’intérêts qu’elle paye (sur sa dette) et donc se retrouve dans une « trappe à dette » : Si un pays emprunte à 2 % et croit de 0.5 % par, alors il ne faut pas être actuaire pour comprendre que la faillite est inéluctable.Ce qui veut dire que le ratio dette sur PB  va continuer à monter bien au delà de 100%  et que nous serons de plus en plus en situation de cavalerie.

Et chacun sait que le jour où les taux longs vont commencer à monter, la musique va s’arrêter puisque chaque hausse de 1% du coût de nos financements fera monter le déficit de 1 % en % du PIB …

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Economie non concurrentielle, croissance économique absente, forte hausse du chômage, situation budgétaire désespérée, trappe a dettes le moins que l’on puise dire est que monsieur Valles n’achète pas au plus haut…Mais j’ai toujours pensé  que seule la gauche pouvait réformer notre pays, tant le parti Bonapartiste qui fait office de Droite dans ce pays est nul.

Encore une fois, je ne connais pas monsieur Valls, mais j’ai un peu d’espoir : les seules réformes que la France aient connues ont été faites par la gauche quand monsieur Bérégovoy était premier ministre ou ministre des finances.  Pour que la France se réforme, historiquement il faut donc la gauche au pouvoir et  qu’un homme de caractère et de devoir la dirige. Monsieur Hollande clairement ne remplit pas les conditions requises. Aura t’il l’intelligence de laisser son Premier Ministre faire le sale boulot comme Louis XIII le fit avec Richelieu ou Mitterrand avec Bérégovoy ? Et celui ci aura t’il les qualités requises ? Je n’en sais rien mais on peut toujours rêver…

Monsieur Valls semble avoir un certain (« mauvais »?) caractère et compte tenu du bref état des lieux que je viens de brosser rapidement,  je peux assurer le lecteur qu’il va en avoir bien besoin.

Je lui souhaite donc toute la réussite du monde.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

49 Commentaires

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  • Fly06

    11 avril 2014

    Bonjour Monsieur Gave,

    Je partage dans les grandes lignes votre analyse de la situation économique Française et je pense tout comme vous que nous sommes sur une trajectoire de faillite même si, au regard du critère de Domar, la situation n’est pas exactement celle que vous décrivez.

    Il faut en effet comparer le taux de croissance et le taux d’intérêt soit en termes nominaux soit en termes réels mais mélanger les deux n’a pas de sens. Avec une inflation officielle de 0.7% en 2013, le taux réel est donc à 1.3% et non 2% (le taux de croissance lui est toujours donné en termes réels).

    Notez de plus que ce n’est pas le taux du marché secondaire qu’il faut prendre en compte mais le taux moyen du stock de dette, celui qui détermine le montant de la charge annuelle de la dette (qui est plus élevé car les emprunts passés ont été négocié à des taux supérieurs au taux actuel).

    Par contre, je ne partage pas vraiment votre optimiste quand à la capacité qu’aurait Manuel Valls à réformer ce pays (et d’ailleurs de quelles réformes parlons-nous ?). Quand à en faire l’égal d’un Bérégovoy ou d’un Richelieu, j’avoue que je n’aurais pas osé…

    Répondre
  • Josick Croyal

    9 avril 2014

    Tiens ben Valls devrait penser à promouvoir le travail à la tâche… puisque lorsque l’on voit l’équipe de bras cassé que nous pond l’éducation nationale….

    Répondre
  • CHS

    9 avril 2014

    les premiers pas de ce Premier Ministre confirment qu’il n’ y a pas d’espoir et en peut y avoir d’espoir
    il faut construire autre chose

    Répondre
  • P.M

    7 avril 2014

    C est raffraichissant cet optimisme de croire qu il peut y avoir en manuel valls
    Un beregovoy en mieux qui sommeille …
    On en reparle dans 1 an ou même six mois?
    Game OVER monsieur Gave

    Répondre
    • idlibertes

      7 avril 2014

      Cher Monsieur,

      On va dire que on aimerait croire en un Beregovoy. On peut espérer, sinon autant se pendre haut et court dés maintenant.

    • P.M

      7 avril 2014

      Avant de se pendre ,les valises ça existe
      J ai connu ça petit avec mes parents en 62, pas le choix

    • Duff

      7 avril 2014

      Depuis l’élection d’Hollande en 2012 j’avais prédit une crise de régime voire au mieux une dissolution après les régionales de 2015, 2 ans de cohabitation pour se redonner une chance de l’emporter en 2017 en mouillant la droite dans les réformes impopulaires indispensables. A l’époque tout mon entourage me trouvait extrémiste…

      A la lumière des récents événements, mon constat a évolué légèrement : Hollande semble conscient de ce qu’il faut faire mais incapable de l’imposer à sa majorité et son nouveau premier ministre avec des tocards promus, le gouvernement est certes plus resserré mais encore plus instable.

      Au final, les choses risquent d’aller plus vite que je ne pensais, j’ai du mal à voir le gouvernement Valls finir l’année. Réforme du quinquennat oblige, un troisième premier ministre avant les élections de 2015 est impossible, la pression sera sur les épaules d’Hollande. La seule question, c’est va-t-il dissoudre? Espérer quoi que ce soit de Valls, le penser capable de susciter un espoir comme Matteo Renzi (dont on va regarder de près s’il arrive à faire quoi que ce soit de ce qu’il a promis) voilà qui me semble bien illusoire…

      Cordialement

    • riz

      8 avril 2014

      Pour ma part je quitte définitivement la France en aller simple le 27 mai prochain le temps d’être en règle avec l’administration .

  • Poutine7

    7 avril 2014

    Bonjour,

    J’ai trouvé votre démonstration assez convaincante. Les maux sont connus : trop de fonctionnaires, pas assez de travail, erreur de l’euro.

    Cela étant, d’autres explications à la crise que traverse notre pays (et pas le seul) avance d’autres hypothèses : plus assez d’énergie disponible par habitant (Jean-Marc Jancovici) – « l’exemple » allemand serait lui un épiphénomène du fait de l’euro et de la spécialisation allemande, mondialisation (Maurice Allais).

    Point de désaccord, qu’a fait M. Bérégovoy de si formidable pour l’économie française : libéralisation des marchés (certes …), franc fort (autrement dit préparation de l’euro et chômage (déjà!) en hausse pour faire plaisir à nos amis d’outre-Rhin) ? Question réforme de l’éducation et politique industrielle pas bézef au compteur

    Répondre
    • idlibertes

      7 avril 2014

      Pour un socialiste, avoir permis une libéralisation est en soit un phénoméne qui mérite d’être doublement applaudi et si l’on doit aller par là, citez moi deux mesures POSITIVES de la présidence de VGE? La changement d’heures? Eurabia? la constitution Européenne? Je vous laisse chercher… avec espoir.

    • Duff

      7 avril 2014

      Sur VGE, on vous donne raison facilement. Chercher une bonne mesure sous Chirac paraît encore plus dur, vous avez l’honnêteté de ne même pas oser employer cet argument trop facile. Toute le monde s’accordera sur le côté foutrac de Sarkozy dont la suractivité législative n’a que trop rarement pondu une bonne réforme.

      Autour de moi le même constat se fait jour : Charles Gave défend à chaque occasion possible l’homme – peut être pragmatique, une qualité qui s’est perdue en politique de nos jours – qui incarne pas mal la déliquescence du pouvoir socialiste matérialisée par un suicide à deux balles, des affaires, des débâcles électorales et un président rongé visiblement et intellectuellement par son cancer.

      Pour rebondir sur les propos de Poutine7, à mes yeux Béré c’est aussi la gauche qui non pas libéralise la finance mais qui réalise ce que les socialistes anglais et américains font pour aller chercher des financements sur les marchés afin de poursuivre leur laxisme budgétaire à des fins d’achat de voix électorales. Appelons un chat un chat! Quand à partir des années 2010 sur internet se font jour de plus en plus de vidéos expliquant que le malheur français provient de la loi soit disant scélérate de janvier 1973 sur la banque de France et le recours aux marchés financiers pour financer la dette on marche sur la tête. Il faut condamner gravement les décisions qui ont permis à 40 budgets votés de suite à placer la France en déficit sans jamais encore en avoir payé les conséquences…

      40 ans c’est long. C’est presque 2 générations! Gaspart Koenig en remet une couche dans le Figaro aujourd’hui à peine déstabilisé par l’échange très instructif qui avait eu lieu ici même il y a quelques mois :

      http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2014/04/07/31007-20140407ARTFIG00084-dette-publique-la-banqueroute-ou-la-mort.php

      Il maintient son idée de défaut partiel invoquant le vol générationnel. Cet argument pour un trentenaire comme moi est très fort, bien que j’avais aimé le ton et le fond des réponses de Charles Gave.

      Il n’empêche, plutôt que de s’étriper sur le sort de notre dette, je serais heureux de lire des propositions allant dans le sens d’éviter d’attendre 40 ans pour purger l’affaire. J’ai tout de même l’impression que dans le bilan de Béré, des décisions, peut être pas décidées par lui – je ne suis pas dans le secret des Dieux – ont rendu permis la prolongation des conneries. De ce point de vue là, j’ai du mal à être laudatif envers ce monsieur quel qu’ait pu être son pragmatisme.

      Cordialement

    • idlibertes

      8 avril 2014

      Cher Duff,

      Beregovoy n’a pas permi plus de conneries que d’autres,et plutôt moins, c’est tout. Le papier n’était pas une ode à Monsieur B mais simplement une tentative d’analogie, il ne vous aura pas échappé. Quant aux solutions, on en parle assez souvent il me semble donc, qu’elle est la question?

      Personne ne demande d’être « laudatif » mais faire haro sur le baudet sous prétexte de socialiste est aussi puéril, à mon sens. B a pour la finance, et l’economie un bilan dans le vert ce que peu de ministre des finances peuvent arguer.

      Cdlt

      idl

    • idlibertes

      8 avril 2014

      ah oui quant au papier de gaspard, c’est le même qu’il y a deux ans, reprenez les et « et vlan passe moi l’éponge  » etc

      vous aurez les grandes idées de pourquoi ce qu’il propose est idiot, par charles gave.

      « L’Euro n’ a rien à voir avec la construction Européenne et tout à voir avec la tentative de construire un Etat Européen, dont les Peuples ne veulent pas. Il ‘agit comme je l’ai écrit souvent d’une espèce de coup d’Etat pour voler aux électorats locaux la souveraineté qui est l’apanage incessible de toute Nation. Derrière ce coup d’Etat, une série de fonctionnaires Français, non élus, qui ont comme caractéristique commune de détester la Démocratie, du type Delors, , Lamy , Trichet etc.. Aucun d’entre eux n a jamais cru ni à la Démocratie ni au Marché Libre, n’a jamais été élu nulle part et n’a jamais travaillé dans une entreprise. J’ai toujours été farouchement partisan de l’Europe de Robert Schuman, et toujours opposé à celle de Jean Monnet. Ils sont les héritiers directs de Jean Monnet. L’Euro ne fait donc pas partie de l’aventure Européenne, il en est la négation est en train de détruire l’Europe que j’aimais, ce que j’avais annoncé des 2000 et que je regrette profondément.
      La capture de nos Démocraties et la création de l’Euro ont permis à tout le personnel politique Français (en particulier) de s’affranchir de toute responsabilité, en coupant le lien entre une décision politique et ses conséquences économiques. Prenons l’exemple des 35 heures. Si la France avait eu à l’époque des taux d’intérêts et des taux de change déterminés par le marché, le Franc se serait effondré, les taux d’intérêts seraient montés et l’électorat aurait fait la relation entre une politique stupide et la baisse de leur niveau de vie. Aux élections suivantes, les responsables auraient été laminés, pour ne jamais revenir. En 1983, à l’inverse, Delors (en pleurant…) a du appeler le Directeur de la principale banque Américaine à Paris qui venait de couper toutes les lignes de crédit à la France pour lui demander de les faire rétablir. Ce dernier demanda de parler au Président, qui fut réveillé au milieu de la nuit et qui donna toutes les garanties nécessaires pour que le crédit soit rétabli (Sortie de monsieur Chevènement…). L’Euro empêche de fait la réalité de sanctionner les politiques débiles, sauf quand il est trop tard. Vous me dites que le retour aux monnaies nationales permettrait aux démagogues de faire n’importe quoi. Puis je vous faire remarquer que nous n’avons jamais eu un gouvernement aussi démagogue que celui que nous avons en ce moment et que ce gouvernement fait vraiment n’importe quoi.? Je ne vois pas comment cela pourrait être pire. Au moins les Français recommenceraient à percevoir la relation qui unit leurs votes et les politiques suivies. Il est très grave que pour la première fois dans l’histoire de notre pays les partis de gouvernement collectent moins de 50 % des voix. L’Euro CREE les Grillo et va les amener au pouvoir. Je suis prêt à en prendre le pari. Faisons confiance aux Français et cessons de prétendre que nous gouvernons (nous les oints du Seigneur) des gens qui sont incapables de tout discernement. Ou alors, supprimons le vote, ce sera plus simple et donnons le pouvoir à monsieur Attali et à son comité des sages .
      Vous semblez croire qu’il n y a pas d’exemple de pays ayant atteint un niveau de dette élevé et qui ait pu recommencer à croitre sans faire une faillite partielle ou totale.. Permettez moi de ne pas être d’accord. Les USA après la seconde guerre mondiale ont fait passer les dépenses de l’Etat de 48 % du PIB à 18 %, en moins d’un an et l’économie est repartie très tranquillement. En 1992, la Suède a ‘sauté » à cause d’une spéculation immobilière débridée et le gouvernement Suédois a décidé de nationaliser les banques, les actionnaires perdant tout, les obligataires presque tout, et certains dirigeants bancaires allant en prison (toujours très populaire), en garantissant totalement les dépôts. Trois ans après les dites banques étaient réintroduites en bourse et l’Etat Suédois faisait quatre fois sa mise. Parallèlement les Suédois décidèrent de passer d’un Etat producteur en un Etat prescripteur et ils n’ont cessé de croitre depuis… la dette baissant de près de 100 % du PI a moins de 40 % aujourd’hui. En 1994, le gouvernement Canadien a décidé de faire baisser les dépenses de l’Etat d’un tiers en deux ans , en coupant » a la hache » les dépenses et il n y a même pas eu de récession,. Si la rentabilité marginale d’une dépense Etatique est négative, alors la supprimer fait repartir la croissance à la hausse. Le problème, comme le disait Milton Friedman n’est jamais la dette, mais le poids incongru de l’Etat. Les Keynésiens ont réussi à faire croire qu’une baisse des dépenses de l’état déclenchait toujours une récession. Aucune raison pour un Liberal de croire à ces calembredaines qui relèvent de la magie plutôt que de la Science.
      Cela suppose cependant la liberté du taux de change puisque le but est de favoriser les entrepreneurs au détriment des rentiers. Cet ajustement ne peut pas être fait par exemple en étalon or ou en taux de change fixe (France 1934, Argentine 1998-2001) comme toute l’histoire économique le prouve. Pour en venir à notre pays c’est exactement ce que de Gaulle a fait en arrivant au pouvoir (en 1958), il a dévalué le franc sauvagement, ce qui a permis à la France de se rétablir en tres peu de temps. Le taux de change n’est pas un symbole de virilité comme le pensent ces vieux messieurs que sont les banquiers centraux, mais un prix comme un autre. La Couronne Suédoise qui avait beaucoup baissé est maintenant remontée à un niveau plus élevé qu’en1992 et les taux Suédois sont inferieurs aux taux Allemands.
      Enfin, je préfère ne pas commenter la partie sur la responsabilité collective de la génération de Mai 68, tant je ne fais jamais appel a une telle notion. La morale comme la responsabilité ne s’exerce qu’au niveau individuel.
      Pour faire simple et comme disait le Baron Louis à Napoléon qui se plaignait de la faiblesse du franc Français « Sire, faites moi une bonne politique , je vous ferai une bonne monnaie »

      Une bonne politique, c’est un taux de change qui correspond à la productivité Française , un taux d’intérêt qui soit déterminé par le marché et qui amène à ce que l’investissement et le déficit (éventuel) soient financés par l’épargne nationale et un contrôle des dépenses étatiques pour empêcher qu’elles ne montent plus vite que la valeur ajoutée créée par le secteur privé .

      Tout le reste n’est que manipulation, et si j’ai appris quelque chose au travers de ma longue carrière, c’est que les faux prix , c’est à dire les manipulations ne peuvent pas être corrigées par d’autres manipulations.

      Cela ne marche jamais.

      Charles Gave

      Bien à vous,

      Idl

    • vivelafrance

      8 avril 2014

      ceci n’est pas un commentaire c’est carrément un billet un article 🙂 merci !!!

    • vivelafrance

      8 avril 2014

      Je pense HELAS !!!!!! que les français apprécient des personnalités politiques comme Nicolas Sarkozy ou Mélenchon ou encore marine Le Pen et qu’en aucun cas ils voudraient avoir un homme politique libéral au pouvoir.
      Le français est convaincu, (après 30 ou 40ans de socialisme) qu’être un négationniste c’est avoir une bonne morale (comme robin des bois) et s’opposer à la mondialisation et au capitalisme comme ne cesse de le faire le « front national » aujourd’hui c’est une très bonne chose.
      Bien sur le smic en France est calculé par rapport au revenu moyen et non par rapport à la productivité du pays (comme en Allemagne biensur). Les politiques sociales également ont toujours été inefficaces (comme l’avait expliqué le très bon économiste Milton Friedman).
      L’impot sur le revenu et l’ISF sont 2 impot imbéciles car confiscatoires, progressifs, et inefficient.
      A noter qu’en terme d’impopularité en France Milton Friedman est au sommet.
      Je pense que le français est bien plus incompétent qu’un américain pour la simple et bonne raison qu’il s’est habitué à son système de retraite par répartition et que ce système (avec notamment des impôts de plus en plus lourd sur la participation du salarié au capital de l’entreprise par exemple) ne l’incite pas, ni ne le motive à s’investir pleinement au sein de l’entreprise.
      C’est d’ailleurs sans doute une des raisons pour les quels bien sur les français sont bien plus allergique à la bourse que les américains et se tourne vers l’assurance vie ou l’immobilier (des placements moins risqués).

      Je donne simplement mon avis personnel.

    • vivelafrance

      8 avril 2014

      Je ne devrais parler d’incompétence mais plutôt d’inexpérience du français mais cela reste de la théorie.

      cordialement et vivelafrance

    • Duff

      9 avril 2014

      Bonsoir, Comme je le mentionnais j’avais lu avec un intérêt l’échange de ping/pong entre Gaspard et Charles ici même donnant plutôt raison à l’IDL ceci même étant jeune et accordant de l’importance à l’aspect générationnel du constat. Merci de m’avoir répondu sur les autres constats, à la lecture des billets de Charles, je ne suis pas dans mon entourage à me poser ces mêmes questions.

      Il n’y a aucun sectarisme de ma part qui consisterait à résumer gauche = evil. Seulement, et j’attendais sagement la nomination complète du gouvernement pour vous faire remarquer une évidence, Valls ou pas, ceux qui sont derrière lui chercheront à torpiller toute initiative même frappée du sceau du bon sens économique sont légions au gouvernement.

      La conclusion à savoir qu’il n’y a rien à espérer de la droite bonapartiste me semble exact, mais espérer quoi que ce soit d’une majorité socialiste qui va se déchirer d’ici quelques mois me semble illusoire. Valls va jouer sa propre partition à mesure que les gauchistes bien représentés, parieront sur le mercantilisme Montebourdien et la lutte des classe en entreprise. Donc tout faux sur la politique économique et la réduction des déficits.

      Peu m’importe au fond l’ami Béré, nous fillons droit vers une dissolution avant même une éventuelle déroute électorale aux régionales…

      Cdlt

    • Duff

      9 avril 2014

      Pour mieux comprendre sur l’aspect générationnel que j’évoquais : « je ne suis pas dans mon entourage LE SEUL à me poser ces mêmes questions. » Pardon.

    • Emmanuelle Gave

      10 avril 2014

      @duff

      De vous à moi, je n’attends pas grand chose de ce gouvernement, CG est parfois trop optimiste et quand il est pessimiste (euro) il a tendance en revanche à l’être trop tôt et trop fort (tellement cela est contre nature pour lui). mais l’ensemble s’explique bien: il arrive au pessisime par raison socratique alors que sa nature profonde est optimiste.

      Toujours est-il que le papier de Gaspard Koening n’est pas acceptable en ce que la grande idée est de saborder la géneration passée de rentier pour sauver la jeune. Facile à dire quand on est jeune et non rentier habitant à l’étranger.

      Pour les autres, les instituteurs de nos enfants, ma tante prof d’espagnol etc, cela donnerait une perte de leurs maigres économies (placées en codevie etc elles même chargées de bons d’Etats en tous genre); et de plus, cela n’enverrrait comme message aux politiciens que « vous faîtes donc, vos actes n’ont aucune conséquence ».

      La seule vrai solution, serait donc de récupérer notre dette en franc (possible par traité), de dévaluer mais de rembourser quand même. Et evidemment des coupes sombres dans les budget de l’Etat, à la hache comme au canada il y a quelques années.

      Cdlt

      E

    • Duff

      10 avril 2014

      @Emmanuelle G. : Je suis naturellement entièrement de votre avis, nous avons des exemples récents (j’écarte le cas particulier non représentatif de l’Islande) que dire m… à ses créanciers, quel qu’ils soient se paie finalement économiquement sur près d’une génération.

    • Poutine7

      8 avril 2014

      ll me semble qu’en plus du trop grand nombre de fonctionnaires (je n’ai rien contre les fonctionnaires comme individus), les 35 h et l’euro, il faut ajouter aussi quelques décisions calamiteuses de la Commission européenne pour le sort de notre industrie :

      – blocage de la fusion Péchiney-Alcan. On connait la suite, Péchiney très belle société française a disparu du paysage,

      – Sort d’Arcelor. Après un effort considérable des Etats pour sauver la sidérurgie et la spécialisation de la boite dans les aciers haut de gamme, on a laissé Arcelor se faire racheter par Mittal. Je n’ai rien contre l’efficacité économique au niveau « global » mais en tant qu’européen, je ne peux que constater que cette OPA s’est faite à nos dépends,

      – blocage de la fusion Schneider-Legrand

      J’ajouterais également quelques fantaisies de nos oints du seigneur tous 2 X-men et des grands Corps d’Etat :
      – Jean-Marie Messier siphonnant le capital de la Générale pour développer son Vivendi avec le succès que l’on sait,
      – peut-être le « meilleur », Serge Tchuruk et son rêve d’entreprise sans usine

    • Poutine7

      8 avril 2014

      Et pour d’autres pistes de réflexion

      Maurice allais « La mondialisation la destruction des emplois et de la croissance »
      Jean-Marc Jancovici « Changer le monde, tout un programme »

    • Pascale

      9 avril 2014

      Sarkozy n’a même pas eu le courage de s’attaquer aux 35 heures.
      Cependant, timidement, du bout des lèvres, il a tenté de réduire le nombre de fonctionnaires et il s’est attaqué (mollement) au problème des retraites.
      Un point positif pour lui : la création du régime des auto-entrepreneurs.

    • Emmanuelle Gave

      10 avril 2014

      Certes tout de suite recontestée par dérriére au grand damn de novelli. et c’est plus novelli qui a fait passer l’affaire sans se faire remarquer. Un bon point pour lui:-)

    • Duff

      10 avril 2014

      J’irais plus loin : Par idéologie, la gauche s’est empressée en 2012 de déconstruire les mesures phares de Sarkozy mais la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires a surtout nuit aux fonctionnaires, électorat PS s’il en est… Curieusement sur des réformes (hélas restées dans lendemain par élargissement) structurelles intéressantes, la gauche n’a rien touché, je pense à l’autonomie des universités. Par mon activité, je vois bien que cette petite mesure a étendu largement les liens entre les entreprises et les labos de recherche publiques… Au final tout le monde s’accorde sur le bienfait de cette collaboration plus étroite motivée à l’origine par la recherche de financements privés des labos de recherche…

      La gauche est sectaire pour la TV, par de trop brefs moments pragmatiques quand les retours « terrain » sont bons. Il leur faudrait juste écouter plus les français plutôt que les apprentis-soriciers de Terra Nova.

      Cdlt

    • Poutine7

      8 avril 2014

      Eurabia ? Comment, comment ? Ai-je bien lu ? IDL ferait-il la promotion de thèse de la droite « populiste » ?

      Raah, VGE une bonne lecture d’été a été pour moi « Démocratie française », celui qu’on présentait comme un libéral était en fait celui qui fait le plus le lit du socialisme.

      Au revoir …

    • Amellal Ibrahim

      8 avril 2014

      Bonjour,

      Quels sont les bienfaits du regroupement familial ?

    • idlibertes

      8 avril 2014

      Rien à voir avec la droite populiste.

      Pas plus que la droite populiste qui, elle aussi, dit que l’euro est idiot.

      Ce n’est pas parce que certains auraient raison sur un ou des sujets par inadvertance, qu’il faudrait refuser d’y voir ce qu’il y aurait à voir.

      De plus, Eurabia si quelque chose, est surtout une construction Israëlienne dans la pensée. (Bat Ye’or – nom de plume de Gisèle Littman-Orebi)Le fait que L’extréme droite et Israël se recoupent sur ce sujet n’en apporte non plus, pas plus de mélange qu’il ne pourrait en exister entre nous et le FN.

    • Amellal Ibrahim

      8 avril 2014

      Vous préférez avoir raison avec Le Pen que tort avec Sos-Racisme 🙂 tout à votre honneur …

      N’empêche qu’en voyant VGE, Chirac et Hollande on se demande si l’ENA, Sciences-Po et autres ça sert vraiment à quelque chose …

      PS : Au fait, vu le ton de des propos, j’imagine que c’est Emmanuelle Gave de l’autre côté … vive le profiling … pourquoi vous n’écrivez plus d’articles ces temps-ci ?

    • idlibertes

      9 avril 2014

      ah, beaucoup à faire, et assez peu à dire,

      En dehors de la consternation ambiante;

    • Poutine7

      8 avril 2014

      Justement, s' »ils » leur arrivent d’avoir raison par inadvertance sur l’euro, l’immigration, j’aimerais que vous montriez à voir ce qu’il y a à voir comme vous le dites.

      AMHA, il y a plus de liens que vous ne l’admettez entre Israël et « l’extrême droite » : patriotisme, complexe de supériorité, libéral à l’intérieur, extrêmement restrictif sur le plan de la nationalité etc etc.

      Et même à la limite, la Suisse n’incarne-t-elle pas le rêve frontiste ?

    • Amellal Ibrahim

      8 avril 2014

      Les liens entre l’ED d’aujourd’hui et Israël sont plutôt sur l’opposition aux arabes et à l’Islam, je me demande ce que penseraient Barrès, Maurras, Céline … de voir l’E-D se pâmer devant Elizabeth Levy, Alain Finkielkraut, Eric Zemmour, Jean-Paul Gourievitch …

      http://www.juif.org/blogs/55349,alain-finkielkraut-reagit-30-ans-plus-tard-aux-effets-de-sa-propre.php

      Pour les incultes d’ED, Finkielkraut soutenait le monde multi-culturel en 1996 …

      Dans L’Humanité perdue (1996), le philosophe Alain Finkielkraut expliquait : « Le risque mortel que fait peser sur le monde le culte de l’appartenance, la segmentation de l’humanité et l’enfermement des individus dans leur race ou dans leur culture ne saurait être définitivement conjuré que par l’instauration des sociétés pluri­ethniques. »

      Au passage, quand il est au bercail (Israël), il se lâche sur la France :

      http://questionscritiques.free.fr/edito/haaretz/finkielkraut_171105.htm

      : « Je suis né à Paris, mais je suis fils d’immigrés polonais. Mon père a été déporté de France. Ses parents ont été déportés et ont été assassinés à Auschwitz. Mon père est retourné en France après Auschwitz. Ce pays mérite notre haine : Ce qu’il a fait à mes parents était beaucoup plus violent que ce qu’il a fait aux Africains. Qu’a-t-il fait pour les Africains ? Il n’a fait que le bien. Il a jeté mon père dans l’enfer pendant cinq ans. On ne m’a jamais élevé dans la haine. Et aujourd’hui, cette haine qu’éprouvent les Noirs est même plus grande que celle qu’éprouvent les Arabes ».

      Pour ce qui est de l’immigration, bah il suffit de voir pù fourmillent les « immigrés » de certains pays pour voir le désastre que c’est … ça ne s’écrit pas, ça se vit …

      pour ce qui est de la Suisse, le FN a pris un virage socialiste avec Marine Le Pen, sous l’influence de gens comme Alain Soral, Florian Philippot ou Jacques Sapir, rompant avec le père qui revendiquant être le Reagan français, donc économiquement non le FN semble plutôt proche du Venezuela ou de l’Argentine. Pour ce qui est de la défense de la culture nationale, oui peut-être … Est-ce qu’une nation doit offrir sa nationalité à tire-larigot à tout le tiers-monde ? A des gens qui ne partagent ni sa culture, ni parfois sa langue qui viennent juste pour un confort de vie et souvent méprisant les autochtones ? L’appartenance à Israël, c’est héréditaire normalement, si votre mère l’est, vous l’êtes, si vous êtes un non-juif, il faut en faire beaucoup pour en être un, la nationalité française peut s’obtenir même en étant pas blanc, il faut s’identifier à une langue, une culture, une nation, des valeurs … donc ce n’est pas tout à fait identique …

      Pour ce qui est de la politique d’Israël, elle est réaliste, elle défend ses farouchement ses intérêts sans se soucier des autres, ce que font toutes les autres nations, c’est juste qu’eux l’assument, la France l’a fait pendant des années avant de sombrer dans le droit-de l’hommisme …

    • gavrik68

      8 avril 2014

      Bonjour,
      Pour le FN et la Suisse, habitant en Suisse depuis peu, je ne saurais dire si cette dernière pourrait être un exemple pour le FN ou un rêve. Mais quoi qu’il en soit les Élites FN hériteront de notre système centralisé à la soviétique et je pense que si ils arrivent au pouvoir ils feront comme l’on fait leur prédécesseurs : interventionnisme .

    • Poutine7

      9 avril 2014

      Pour ma part, je trouve le qualificatif d’extrême droite pour le FN parfaitement abusif. Car si la droite d’un point de vu économique c’est le libéralisme pur, évidemment, ils ne sont pas de droite.

      Quant au coté extrême, je pense que les positions sur la nationalité et la défense de la culture européenne d’essence gréco-romaine et de religion chrétienne, il y a bien d’autres partis (en Europe s’entend) qui sont bien plus extrêmes.

      Bref, depuis au moins que le nettoyage a été effectué du moins en apparence (fini les Maurice Bardèche, etc), ce parti s’est normalisé.

      Par ailleurs, contrairement à ce qui est dit ici ou là, la construction idéologique de ce parti est pensé ce qui fait son succès par rapport aux partis dits traditionnels qui n’ont plus de colonne vertébrale.

      Expliquez moi la différence entre une NKM et une Anne Hidalgo ?

      Merci pour vos réponses

    • Emmanuelle Gave

      10 avril 2014

      @poutine7

      Les libéraux ne sont pas à l’extréme droite sur un échiquier politique. Historiquement, ils sont plus centre droit.

    • Duff

      13 avril 2014

      @Emmanuelle G: Le libéralisme est presque de centre gauche même au XIXème siècle. Mais ça c’était avant. Avant que le marxisme n’investisse toute la gauche, insuffle l’idée de lutte de classe sociale évidemment exacerbé et motivé par les conséquences crasses du développement de monopoles publics…

    • idlibertes

      13 avril 2014

      #duff

      Oh, je ne sais pas, aprés il a toujours existé des sensibilités personnelles quant aux tendances et si quelque chose, le 20 eme siècle fut « social ». Entre les nivellements des classes, la necessité de la montée des droits des femmes, beaucoup ont évidemment confondu égalité et égalitarisme. Les notions de « tolerance  » et de « respect  » en sont des filiales directes, de sorte que , le libéralisme, en ce qui raisonne comme une individualité à tôt fait d’être jugé « sans coeur » et sans respect de ces différences. Or, si l’on réfléchit bien, par la passé, personne n’avait de problémes à se penser « inégaux ». bref, ceci pour dire que moins que les idées du libéralisme en elles mêmes , je pense que c’est la société dans sa perception qui a poussé la libéralimse sur la partie « sans coeur « de l’échiquier politique . Et pour les mauvaises raisons.

      Cdlt

      Idl

  • Amellal Ibrahim

    7 avril 2014

    Bonjour,

    Pourquoi vous vous en prenez encore aux Bonapartiste et à Napoléon en général ?

    Est-ce parce qu’il a tué la révolution libérale française ?

    Répondre
    • FrancisC

      7 avril 2014

      Peut-être parce que Napoléon est l’Étatiste par excellence ou peut-être parce Napoléon a laissé la France plus petite qu’il ne l’avait prise en « torpillant » le Congrès de Vienne avec la triste fin de ses « 100 Jours » d’ego?

    • Poutine7

      7 avril 2014

      Il a aussi laissé un code civil, le lycée, Saint Cyr, le conseil d’Etat, une révolution sauvée, des expatriés revenant en France, le concordat, la bourse de Paris (!), la légion d’honneur, le cadastre

    • Pascale

      9 avril 2014

      Donc tout plein d’état à tous les étages. Au secours !

  • David

    7 avril 2014

    Cher Mr Gave,
    Je vous livre deux réflexions personnelles, qui me semblent assez bien fondées.

    En ce qui concerne l’exécutif, je n’ai plus aucun doute sur le fait qu’ils entament une triangulation au sens blairiste. Le choix de Valls est totalement cohérent avec ceci, le PS se déporte bien « a droite » et pour que cela réussisse il faut amener son électorat avec. Pour y parvenir, il faut donc que l’électorat « de gauche » n’aient le sentiment d’avoir aucun autre endroit ou aller et suive le mouvement. La condition du succès est de réussir a décrédibiliser ou de capter les alternatives politiques qui pourraient récupérer l’électorat orphelin. Vous remarquerez que l’effort pour garder les écologistes associés a l’exécutif va dans ce sens.
    C’est du Blair dans la tactique, mais c’est aussi du Blair dans la formule, écoutez nos ministre… on retrouve les formules si chères a Tony Blair:
    « il faut que ceci se fasse dans la justice sociale »
    « une politique économique n’est pas de droite ou de gauche, elle est bonne ou mauvaise ».

    Le deuxième point que je voulais soulever est le fait que visiblement les taux ne sont pas prêt de remonter. La BCE va très certainement balancer des QE et coller les taux au sol a chaque bouffée de chaleur. ça peut durer pas mal de temps, au moins jusqu’aux prochaines présidentielles. Le robinet des déficits va rester ouvert et le clientélisme a crédit va continuer.

    Parfois je me demande si, vu la droite que nous avons…, l’avenir libéral de la France ne passerais pas par une mutation du PS.
    Il n’est pas dit que le chemin a parcourir par le PS pour rejoindre un libéralisme sociétal et économique soit plus difficile que celui qu’aurait à effectuer la droite pour arriver au même endroit.

    Je vous souhaite une bonne journée.

    Répondre
  • riz

    7 avril 2014

    Bonjour,

    l’industrie est vitale pour un pays car 80% des exportations dans le monde sont le fait de produits issus de l’industrie .Or la France est minable en industrie , aucune usine automobile française n’est rentable sur notre territoire , aucun bateau de gros tonnage (construction navale) n’est rentable en France (subventionné par l’Etat) , aucune raffinerie n’est rentable en France . Nous avons certes les avions comme airbus mais nous en vendons 2 fois moins que boeing depuis le début de l’année car nous ne sommes pas en zone dollar tous comme les rafale dont nous avons sur 15 ans exporté zéro exemplaire .Quant à notre chimie avec la hausse du coût de l’énergie par rapport aux us ou pays de l’opep (Arabie Saoudite avec Sabic) elle est condamnée .Notre sidérurgie va de même souffrir avec la hausse de 30% des prix de l’électricité d’ici 2020 .
    La Corée du Sud elle est en zone $ et se lève tôt le matin pour aller travailler résultat des course alors qu’il y a 10 ans nous exportions 2 fois plus qu’eux , ils viennent de nous passer devant pour un petit pays d’à peine 40 millions d’habitants .On ne s’étonnera pas de ne plus vendre autant de centrales nucléaires (si ce n’est à perte , voir Finlande) et de tgv.
    Oui mais la France est immensément riche selon les Américains , en effet c’est un poulet sans tête qui vit sur ses rentes passées , son abondante épargne . La France est un glaçon mais qui n’avance pas recule dans notre monde globalisé .
    Oui , la France est en train de mourir à petit feu , mais sa mort sera très lente quant on observe la dette italienne à venir de près de 140% du pib , on se dit qu’avec ça on a encore 20 ans devant nous avant que ça pète .
    Certains (idiot selon moi) vous dirons comme David Tesmar (ah mais puisque c’est un polytechnicien alors ses paroles sont pour nous des oracles) que la France n’a qu’à abandonner son industrie aux Allemands et se recentrer sur les services mais pourtant comme on a vu plus haut l’exportation de services ne suffit pas (et quand on sera en concurrence avec l’Inde ou d’autres pays émergents on rigolera moins car le neurone est un produit de plus en plus courant) .
    Mais il ne faut pas blâmer la France pour autant qui s’en sort pas si mal par rapport à ses voisins du Sud de l’Europe .Il est vrai que la hausse fulgurante du pétrole depuis l’ouverture de la Chine à l’omc n’a pas aidé (les prix ont quadruplé) on ne s’étonnera pas d’un fort déficit commercial et puis au moment où nous avons mis en place les 35 h (desserrer les boulons ), les Allemands les ont serrés avec Schroeder et ceci explique cela depuis 10 ans .La France conserve des atouts dans la finance , le pétrole , le luxe (25% des produits de luxe vendus dans le monde sont français) , l’aéronautique, le tourisme , l’agriculture , la viticulture , la pharmacie … son
    économie est l’une des plus diversifiée au monde .
    Il y a encore beaucoup de gras dans la structure de fonctionnement du pays dans lequel on va pouvoir tailler à la hache sans souffrir autant que nous voisins sudistes et internet redonne du pouvoir d’achat au consommateur grâce à une information et une profondeur de marché exceptionnelle ce qui est bon pour la concurrence et aboutit à une baisse des prix .

    Répondre
  • xly

    7 avril 2014

    Mais enfin, Mr Gave, pour qui vous (mè)prenez-vous ?
    Notre Président est diplômé de Hec, de Sc-Po, de l’Ena, il a été prof d’économie,il a beaucoup plus de diplômes que vous n’en avez et sait très bien ce qu’il doit faire cad modifier les orientations économiques « suicidaires » de l’Europe ultra-libérale qui conduit notre pays dans le mur pour le plus grand profit des multinationales et des patrons. Voilà la réponse.
    pcc

    Répondre
    • Saintongeais

      7 avril 2014

      Quel humour chez XLY, j’admire ce conformisme pour les gens diplômés qui nous gouvernent, ces ânes ou ENA, à voir les résultats mirobolants depuis des décennies,sans remise en cause des fondements acquis auprès de professeurs aux tempes argentés, j’en suis encre tout béat.. Saintongeais.

    • steroïde

      7 avril 2014

      Moi je suis pas expert, ni même militant politique, mais je vous demande d’arrêter de parler de ces foutues multinationales aux patrons voyous, c’est le tissu local de PME qui assoit la solidité d’un pays, et leurs patrons ne sont PAS des voyous. Ce sont eux qui embauche par l’échelle de leur nombre. 70 000 fermeture en 2013, autant à prévoir en 2014, qu’en faites-vous ?

    • idlibertes

      7 avril 2014

      On va dire que c’est ironique. Tant cela n’a pas lieu d’être sinon.

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