29 novembre, 2012

Le libéralisme est-il soluble dans l’alcool ?

Je le confesse, et sans aucune honte, je suis libéral autant qu’on peut l’être.

En bon libéral, j’accepte toujours la discussion avec ceux qui ne partagent pas mes points de vue, en vertu du principe exprimé par le plus grand Président que les Etats-Unis aient connu qui disait aux partisans de l’esclavagisme : « Je déteste tout ce que vous dites, mais je détestera encore plus un pays ou vous ne pourriez pas le dire ».
Ce qui m’amène à mon sujet, c’est-à-dire au moment ou je n’ai plus envie de discuter avec celui qui est en face de moi non pas parce qu’il serait incompétent, ce qui peut se corriger, mais parce qu’il est de mauvaise foi, ce qui est insupportable.Je me surprends à dire, « Monsieur brisons en là, vous êtes un âne » quand on m’oppose les arguments suivants:

  • « Le libéralisme est d’origine Anglo-Saxonne et en y adhérant vous trahissez le génie Français, exprimé par exemple dans les Lumières »

Voila deux grosses bêtises en une seule phrase. D’abord une bonne moitié des grands théoriciens du libéralisme dans l’histoire ont été Français (citons au passage Montesquieu, Benjamin Constant, Say, Tocqueville, Bastiat, Rueff, Raymond Aron, Jean- François Revel, qui tous se sont attachés à expliquer la relation qui unissait le marché à la démocratie) tandis qu’une bonne partie du reste ont été Autrichiens (Von Mises, Hayek, Schumpeter), les anglo-saxons constituant une illustre cohorte, mais sans doute moins fournie en nombre (mon préféré étant Milton Friedman tant il avait comme Bastiat le génie de la vulgarisation).

Ces esprits faibles confondent la réflexion théorique avec l’application dans la réalité. Le fait que les élites gouvernantes françaises n’aient jamais voulu appliquer le libéralisme dans la pratique si l’on excepte de courtes périodes au XIX eme et un peu au début de la V République alors que les Etats-Unis et l’Angleterre s’en inspiraient massivement porte simplement condamnation de la nullité de nos élites qui ont amené en deux siècles et demi notre pays de la première puissance mondiale à un « Lander » allemand et du plus grand créateur culturel à un pays rempli de musées et mort à la Culture.

Quant aux Lumières, le Libéralisme représente, et représente SEUL la pensée des lumières appliquée à la création de richesse et à la seule justice sociale qui compte, c’est-à-dire comment arriver au plein emploi. Le fait que les mot s « Lumières »  et « Libertés » aient été capturés au XIX par des gens qui soutenaient et soutiennent encore le socialisme et son cortège d’assassinats , de génocides, de ruines financières et économiques relève de la captation d’héritage.Le Libéralisme a, comme clé de voute la Liberté, comme son nom l’indique, tandis que pour le socialisme, c’est le goulag.

  • « Le Libéralisme est d’extréme droite » Quelle imbécillité foudroyante ! Au XIX eme siècle, trois personnes débattaient dans la sphère politique.  1/Le conservateur, qui pense que pour régler les problèmes, il faut en chercher les solutions dans le passé et empêcher tout mouvement (Metternich). 2/Le socialiste, qui a un plan dans sa tète sur la façon dont les choses devraient marcher et qui veut conquérir l’Etat pour l’imposer par la force (Lénine en version dure ou Mitterrand en version molle).3/ Le libéral enfin qui pense que les progrès se font par petits sauts minuscules, améliorant le sort de tout un chacun et que pour cela la Liberté est nécessaire et que l’Etat dans le monde moderne est le principal ennemi des Libertés comme l’avait fort bien compris Jouvenel par exemple. Les socialistes qui dominent le discours actuel nous servent le sophisme suivant sans cesse : vous êtes contre l’augmentation du poids de l’Etat dans l’économie, donc vous êtes en faveur des riches, donc vous êtes contre les pauvres. A cela une seule réponse : pendant les années Mitterrand, les dépenses sociales ont augmenté plus vite en GB avec madame Thatcher qu’en France, parce que là- bas, on avait favorisé les entrepreneurs à la place de les faire fuir. Du coup, les Anglais bénéficiaient du plein emploi et les pauvres étaient plus riches chez eux que chez nous et surtout , ils retrouvaient leur dignité en trouvant un travail…

  • « Le Libéralisme serait la loi du plus fort appliqué à l’économie. » Le libéralisme, c’est le règne de la LOI et non pas des hommes ou du social clientélisme. Prenons un exemple. Le secteur financier (dans lequel je travaille) a capturé le système politique, ce que l’on a fort bien vu dans la dernière grave crise économique (voir pour plus de détails « Libéral mais non coupable) et tout cela a été légalement autorisé par des hommes politiques qui avaient été achetés. Les banquiers et financiers n’ont pas gagné d’argent en mettant leur capital en risque (la base du libéralisme) mais en achetant la complicité des gens au pouvoir, ce qui n’a rien à voir avec le Libéralisme et tout avec le social clientélisme, cette horrible maladie de la Démocratie. Par exemple, permettre la fusion des banques d’affaires et des banques de dépôts comme l’a fait l’administration Clinton aux USA a été un véritable crime dont nous payons encore le cout. Dans un pays libéral, de plus, l’Etat ne serait pas intervenu pour manipuler le cout des prêts hypothécaires à la baisse pour acheter les voix des électeurs avec l’argent d’autres électeurs et nous n’aurions jamais eu de crise immobilière.

Je ne doute pas que les lecteurs vont réagir à cette petite philippique et ce serait bien normal et bien sur, je serai ravi de leur répondre.Cependant, s’ils veulent m’entreprendre sur l’un de ces 3 points, ils doivent savoir que je risque de m’énerver…

 

Charles Gave

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

61 Commentaires

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  • FAUVEL

    1 février 2013

    Monsieur,
    vous ayant rencontré il y a peu dans les colonnes d’Investir, je me suis aussitôt mise à fréquenter votre site.
    Sur cet article, une petite remarque : j’aurais préféré une citation de la phrase de Voltaire (librement : je déteste ce que vous dites mais je me ferais hacher menu pour que vous ayez le droit de le dire) à celle d’un président américain… surtout vu votre premier point (libéralisme d’origine anglo-saxonne).
    Pour le reste, étant incompétente économiquement et politiquement, je ne peux que dire que ça me paraît être du bon sens. Ce qui n’est déjà pas mal, vu cette manie que nous avons dans ce pays de toujours suivre le mauvais…

    Répondre
    • idlibertes

      1 février 2013

      Cher monsieur,

      Bienvenue parmi nous. Ne pas avoir d’avis économique est assez étrangement, plutôt bien vu par ici.

      Amicalement

      idl

  • Philo Dendron

    19 janvier 2013

    L’économie libérale est une économie où ‘le plus fort survit’. Oui, mais le plus fort en quoi ?

    Répondre
  • ThinkFreedom

    3 décembre 2012

    Le libéralisme que vous décrivait dans ce que vous écrivez et publiez, loin de la caricature qui en est fait de nos jours autant par ses tenants que ses opposants, se fait de plus en plus rare. Je fais des études d’économie, j’ai déjà travaillé au smic, je n’ai pas beaucoup d’argent mais je tiens à mon autonomie, ma responsabilité et ma liberté : je suis libéral. Je ne veux pas de l’argent des autres (d’autant plus s’il est confisqué), je ne veux pas étudier gratuitement (mais pouvoir emprunter et investir dans mon avenir en ayant conscience du coût réel) et je ne veux pas de leur salaire minimum (mais être payés au prix réel). Devant cet Etat infantilisant qui se prend pour mon père et qui ne remplit pas ses obligations d’Etat, devant cet idéologie marxisante et omniprésente, devant ces personnes qui parle de Friedman sans l’avoir lu et en le caricaturant, devant le jeunes de mon âges qui ont le cerveau atrophiée : lire ce que vous publiez et lire vos articles est un réconfort. En espèrent que le moment soit réellement arrivé, je tiens à vous remercier pour cet article et pour les autres.

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  • Pierre Beaulieu

    3 décembre 2012

    Parmi les grands de la sociologie et de l’économie politique je crois qu’il ne faudrait pas oublier Vilfrido Pareto. Ses « Cours d’économie politique », « Les systèmes socialistes » et son « Traité de sociologie générale » édités autour de 1900 éclairent tout le XXème siècle.

    Répondre
  • Henri

    3 décembre 2012

    Très bon article M Gave, merci.

    Le drame du libéralisme, c’est que souvent le citoyen moyen cherche plus la sécurité que la liberté. En conséquence de quoi, les socialistes et l’État répondent à cette demande par des mesures clientélistes et anti-libérales qui, si elles détruisent la prospérité à terme, peuvent donner l’illusion temporaire que l’État peut sécuriser et améliorer gratuitement le quotidien d’une partie de ses électeurs.

    Le jour où le secteur privé libéral saura rassurer les gens sur sa capacité à leur assurer cette sérénité d’esprit quant à leur sécurité matérielle sur le long terme, le social-clientélisme n’aura plus aucune raison d’exister.

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  • FaLLaWa

    2 décembre 2012

    Excellent article! Excellents commentaires!
    Ca me rappelle les nombreuses fois ou j’essaye de convaincre des gens du bien-fondé de la vision liberale ou je parle a un mur!
    Ce qui me chagrine / m’exaspere / me frustre le plus dans ces moments-la c’est de ne pas reussir a trouver les mots justes/convaincants.
    Car comme souvent la personne fait devier le sujet, cherche la petite bete ou le petit detail ou me fait deriver sur un sujet que je maitrise moins et je me retrouve a ne pas etre sur, a douter, et je dois conceder le « je n’ai pas etudié cet aspect-là, je ne peux pas repondre » et ils obtiennent une semi-victoire >.<
    Vous savez, cette catégorie de gens qui ont tout le temps raison, ceux à qui vous dites rouge et qui vous disent "non c'est Bordeaux" ^^ ceux qui ne peuvent admettre d'avoir tort…
    Comment les convaincre, les coincer? J'aimerais tellement pouvoir leur balancer une reponse fulgurante, lumineuse, transparente, qui se passe de tout commentaire et qu'ils ne puissent plus repondre d'un air consterné "mais comment ai-je pu me fourvoyer toutes ces annees?"
    Mais bon il est tard, je suis fatigué, je commence a rever eveillé 🙂
    Au plaisir de vous lire!

    Répondre
  • chris

    30 novembre 2012

    superbe article mr gaves, merci

    Répondre
  • Olivier-Benoit GARAND

    30 novembre 2012

    Monsieur Gave, vous êtes un sage.

    Répondre
    • ClauZ

      30 novembre 2012

      Le sage du Square Edouard VII ! lol 🙂

  • Libéralisateur

    30 novembre 2012

    Comme quoi chaque lecture est bonne !…
    Je suis bien sur d’accord avec le texte de Charles Gave et aussi avec la plupart des commentaires. Mon problème du moins celui qui me trotte dans la tête est celui de comment faire émerger le capitalisme parmi la population, du moins la française, puisque dans d’autres pays comme en Chine par exemple, c’est une majorité de la population qui pense que le capitalisme est le meilleur vecteur de l’enrichissement de la Nation.
    Et cela passe par le mot « démocratie », c’est ce concept que j’ai commencé à percevoir à cette lecture.
    La démocratie est un leurre qui permet aux politiciens qui la défendent de manipuler un peuple et l’empêchent de s’émanciper. La libération passe par s’en affranchir. L’économie libérale (je parle à ceux qui savent ce qu’elle est et non pas à tous ses détracteurs qui « l’habillent » de tout ce qu’elle n’est pas) est en soi la substance même de l’idée que l’on voudrait que la démocratie soit. Il n’y a plus à « aller voter » pour servir de caution morale à des profiteurs étatistes, mais à laisser les individus à travers les millions de choix que le marché leur présente, opter avec leur libre arbitre.
    Car c’est et ce sera ces milliards de choix qui feront la société. Qui feront disparaître les mauvaises options (offres) et feront la promotion de tout ce qui est bon pour le citoyen. Et à petites touches le monde deviendra meilleur. Rien de moins rien de plus, mais sans passer sous les fourches caudines de constructivistes qui prétendre faire votre bonheur et mieux savoir que vous, ce qui est bon pour vous.
    Réfléchissez-y. Dans ces conditions optimales, y a-t-il encore lieu d’aller voter ?

    Répondre
    • bruno31

      30 novembre 2012

      Vous résumez bien la question : dans le principe, le pouvoir exécutif dans une démocratie libérale n’est rien d’autre qu’un syndic de copropriété, chargé d’administrer les affaires courantes que les citoyens lui auront confié (faire marcher la police, la justice, etc).

      Le pouvoir législatif, lui, est simplement chargé de définir les règles pratiques permettant d’appliquer au mieux l’esprit et la lettre de la Constitution. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire qu’il travaille s’il n’y a rien à faire.

      Evidemment, celui qui détient la matraque aura toujours tendance à la détourner à son profit, notamment par le biais du social-clientélisme (je menace 49% de la population avec ma matraque – fiscale ou réglementaire – afin de gagner le vote des 51% restants à qui je promets de donner ce que j’aurai pris aux autres).

      Les pères fondateurs de la démocratie libérale avaient songé au problème, notamment par la séparation des pouvoirs, mais il faut croire hélas que ce n’est pas suffisant.

      La Suisse a trouvé une solution particulièrement bonne, au travers de la démocratie directe, qui permet au peuple de contrôler en permanence son syndic de copropriété et de le censurer à tout moment. Et ça marche pas mal.

  • vivelafrance

    30 novembre 2012

    La reglementation bancaire et la fiscalité française n’incite pas à la moindre prise de risque (en rapport avec un systeme libéral) c’est le moins que l’on puisse dire !!!!!!!
    Vive le libéralisme en France 🙂 je plaisante bien sur mais je ne devrais pas car c’est tres grave.

    Répondre
  • vivelafrance

    30 novembre 2012

    Comment peut t-on arriver à financer l’économie afin que les entreprises puissent embaucher. Puisque j’ai entendu dire que c’est en France qu’il y a le plus de millionnaire (si l’on tient compte du patrimoine) je trouve cela dommage que la france est choisi de se priver de cette epargne pour financer les entreprises:
    Voici le systeme fiscal (je parle bien de la France) le plus stupide d’occident qui ne risque pas d’inciter le particulier français surtout s’il est millionnaire à investir en action:
    pour ceux que ça interesse lire cet article des echos:
    http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/0202410216134-isf-comment-un-faux-plafond-devient-un-veritable-piege-fiscal-514643.php

    Répondre
  • OLYTTEUS

    29 novembre 2012

    Merci une fois de plus M. Gave pour cette contribution ;
    Je rejoins aussi Jonathan Schramm sur l’ignorance économique.elle est crasse en France .Conseillère municipale d’une ville tenue par les Gauches depuis 50ans , je peux témoigner de l’impossibilité pour certains, de gauche surtout, de penser et agir libéral: ils ne jurent que de l’économie administrée et aborhent l’économie privée.Ils ont le mot liberté à la bouche mais dès qu’il s’agit d’économie , la liberté est interdite!!

    Répondre
  • ratel

    29 novembre 2012

    Bonsoir.Pourriez vous m’indiquer un ou des ouvrages qui me permettrait de construire une vie intéressante,honnête avec des bases solides quels que soient les domaines,la famille,l’éducation,l’économie,les études,l’amour etc…
    cordialement.

    ps: vos ouvrages sont ils visibles sur la tablette kindle d’amazon ?

    Répondre
    • ClauZ

      29 novembre 2012

      « La vertu d’égoïsme » Ayn Rand
      « Les soirées de la rue St Lazare » Gustave de Molinari
      « Anarchie, état et utopie » Robert Nozick
      « Le Traité d’économie politique » Jean-Baptiste Say
      « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas » Frédéric Bastiat

    • stéphane

      30 novembre 2012

      à la liste de Clauz, si je peux me permettre d’ajouter :

      « Capitalisme et Liberté » Milton Friedman

      « La grêve » Ayn Rand

      et bien sûr :

      « L’ethique de la Liberté » Murray Rothbard

    • Charles Gave

      2 décembre 2012

      Chers Amis,

      Les 4 Evangiles:
      Tocqueville: La démocratie en Amérique
      Frederic Bastiat; les harmonies économiques
      Bertrand de Jouvenel; Du Pouvoir
      Armold Toynbee; L’Histoire
      Karl Popper La société ouverte
      Hayek: La route de la servitude
      Hazzlitt: l’économie en une leçon (de loin la meilleure vulgarisation sur l’économie)
      Von Mises: L’Agir Humain
      Milton Friedman; La liberté de choisir
      JF Revel: La tentation totalitaire
      Rene Girard: Des choses cachées depuis la fondation du Monde
      Le livre noir du communisme (collectif)

      Amicalement,

      Cg

  • reporting

    29 novembre 2012

    chouette un article de CG. Effectivement en deux siècles et demi notre pays a sérieusement reculé. C’est à dire depuis le putch réussi de 1789. Ces conjurés qu’étaient ils : libéraux, cocos, socialos ??? En tout cas qu’est ce qui a bien pu faire que la France ait été la grande nation avant ce coup d’état. Ah oui des rois parait il . La monarchie absolue de droit divin. Rien que des méchants il parait. C’est pour ça que le dernier on lui a coupé la tête. Nos rois ils étaient quoi libéraux, cocos, marxiste (bah non marx n’étais pas né). Les lumières, la liberté : c’est vrai avant on était tout le temps dans le noir et en prison. D’ailleurs la Bastille contenait des millions de gens privé des lumières. Merci les francs maçons d’avoir inventé l’ampoule à incandescence pour nous guider. Bon j’aime bien les libéraux mais quand même il n’ont pas l’air en France de trop se démener pour prendre le pouvoir même par la force comme les socialos. Qui eux s’imposent. Il y a un mystère. Qui pourrait m’expliquer pourquoi il n’y a jamais eu de gouvernement libéral en France pendant de longues, longues périodes. Seraient ils plus occupé à écrire des bouquins et à théoriser, Car pendant ce temps là les cocos eux se bougent et dirigent. C’est rageant.

    Répondre
    • stéphane

      30 novembre 2012

      @reporting : avant de se moquer de Mr Gave, il serait peut-être préférable que vosu vous cultiviez un peu et appreniez l’histoire.

      Votre prose est un gloubi boulga indigeste (pléonasme) digne des meilleurs cuistres.

      Vous connaissez la définition du mot cuistre j’espère ?

    • reporting

      30 novembre 2012

      je ne me moque pas de CG. Est ce votre gourou ? Que pouvez vous savoir de ma culture ? Et qui êtes vous pour m’insulter ? Mais bon se faire traiter de cuistre par un pédant et un fat s’est le sommet.

    • stéphane

      30 novembre 2012

      @reporting :

      Soit vosu pensez réellement ce que vous écrivez dans votre post au dessus, et vous êtes un cuistre, soit c’est de l’humour, mais incompréhensible.

      Je ne vois pas en quoi mes posts permettent de dire que je sois fat ??

      Mais en ouvrant un dictionnaire, vous apprendrez peut-être la signification de ce mot, comme pédant, qui est un synonyme de cuistre…

      je vous rejoins donc sur le sommet.

    • reporting

      30 novembre 2012

      franchement je ne savais pas que je pouvais être aussi efficace et énerver à ce point. Pourtant ce que j’ai écris n’a rien de terrible. En tout cas je vois que vous validez le fait que je connais le mot cuistre et que je ne suis pas inculte. Je suis prêt à retirer mes propos désobligeants à votre égard écrits sous le coup de l’émotion. Et attends vos arguments sur tous ces sujets. Les Lumières (franchement je suis désolé mais qu’un courant politique et philosophique ait pu s’appeler les Lumières je trouve que c’est le comble du ridicule voir de l’arnaque ; à moins que ce soit d’autres qui l’ont nommé ainsi ; il faudrait demander ce que pensent tous ceux qui ont été massacrés au nom des lucioles pardon Lumières et de la Liberté.

    • stéphane

      3 décembre 2012

      @ reporting :

      le mot « lumière » est en fait une image.

      Relisez les grands penseurs du 17 et 18 ième siècle. En fait, ils pensaient tous que la Raison permettait d’affranchir les hommes de tous les obscurantismes du moyen age qui ont été à l’origine de tant de malheurs.
      Comme la base éhymologique de ce mot est « obscur », « obscurité », la Raison est considérée comme une Lumière qui va éclairer l’avenir de l’homme en opposition. D’où le mot lumière, pour désigner ces philosophes qui ont cru à la Raison plus qu’à la religion ou autre.
      Bien cordialement,

  • ch cartwright

    29 novembre 2012

    Amusant de lire en 2012 un tel article..et un tel acharnement a défendre le libéralisme,apres les derniers épisodes financiers et économiques de ce début de siecle..
    Ou en est le libéralisme apres le sauvetage des banques US par l’état fédéral ? des banques européennes ? la folie de la dette souveraine,détruisant tout espoir pour les 2 générations futures ? les manipulations permanentes des médias pour soutenir les marchés financiers ?
    Ou est la liberté la dedans ? entre interventionnisme,dirigisme,comptabilité « créatrice » (style les gains de la BCE sur la dette grecque))))
    bait out des riches et des banquiers,efforts désespérés pour soutenir la valeur des actifs (privant les classes moyennes d’y accéder..notamment l’immobilier)…
    triste bilan pour ce que vous défendez becs et ongles….
    Disons que nous sommes a court d’alternatives……

    Répondre
    • dede

      30 novembre 2012

      Toi, tu vas te faire demonter…

      « Ou en est le liberalisme apres […] la folie de la dette souveraine… »

      C’est bien le probleme justement! et la dette souveraine me semble bien etre la moins liberale de toutes par definition!!

    • Jonathan Schramm

      30 novembre 2012

      Ce qui est amusant (et triste) c’est que les constats que vous fait, les vrais libéraux les déplorent autant que vous. Il n’y a en effet aucune liberté dans le sauvetage des banques, le dirigisme, des dettes publiques hors de tout contrôle, une monnaie manipulée et en voie d’auto-destruction.

      Mais je vous pardonne votre erreur de croire que c’est le résultat du libéralisme, j’ai fait cette erreur moi même pendant des années. Vous avez été abusé par le discours de la droite, qui se prétend libéral dans son discours alors qu’elle est colbertiste dans ses actions. Et par la gauche, trop heureuse de pouvoir attaquer un libéralisme de pacotille, étant bien en peine d’aller lutter sur le terrain intellectuelle d’Hayek , Rothbard, Bastiat, Toqueville et d’autres.

      Vous avez raison de critiquer ce que les médias décrivent comme du libéralisme, qui détruit nos nations. Vous avez mortellement tort de croire qu’il s’agit dans la réalité de quelque chose d’apparenté à l’idée du libéralisme, qui lui a apporté la prospérité moderne avant d’être dévoyé.

    • bruno31

      30 novembre 2012

      @CH CARTWRIGHT

      Je pense que tout le monde est d’accord avec vous ici, sauf la fin : « triste bilan pour ce que vous défendez becs et ongles… »

      Et bien justement ce n’est pas du tout ce qui est défendu ici. Relisez bien les articles de C. Gave. Ce que vous décrivez est très exactement l’opposé du libéralisme, et c’est justement tout l’objet des propos de C. Gave de montrer que les problèmes actuels ne sont pas causés par le (vrai) libéralisme mais au contraire par manque de celui-ci.

      Et si vous pensez que les politiques suivies aux USA ou en Europe depuis les années 90-2000 sont libérales, c’est qu’il vous faut vraiment reprendre tout à zéro. Ces années furent au contraire le triomphe du capitalisme de connivence (profits privés, pertes publiques), et de la dépense publique.

    • Charles Gave

      2 décembre 2012

      Cher Monsieur,

      Les Libéraux n’ayant pas eu les clés de la cave depuis un bon moment, en quoi sommes nous responsables ? On s’interroge. Lampiste, oui surement, mais coupable? En quoi?

      Facile et lache.

      CG

  • Homo-Orcus

    29 novembre 2012

    de l’eau à votre moulin monsieur Gave
    Mais les seules religions qui ont survécu sont celles qui ont défendu la propriété et la famille. Les perspectives offertes au communisme, qui est tout à la fois contre la propriété et contre la famille (et aussi contre la religion) ne sont sous cet angle guère prometteuses. Car il constitue lui-même, je pense, une religion qui a eu son heure, et qui s’effondre maintenant à grande vitesse. Dans les pays communistes et socialistes, l’on peut voir comment la sélection naturelle des croyances religieuses traite celles qui ne sont pas adaptées.
    et…
    Le communisme s’effondre bien sûr essentiellement là où il a été mis en oeuvre et où il a pu décevoir les espoirs utopiques placés en lui. Il survit par contre dans le coeur de ceux qui n’ont pas été confrontés à ses effets réels.
    Hayek – La présomption fatale – 1988

    Répondre
  • Stéphane

    29 novembre 2012

    Bonjour Monsieur GAVE,

    J’ose enfin vous envoyez un petit mail, je suis un très grand fan de vos écrits (ainsi que de milton Friedman, bien sûr).

    Que pensez vous de Murray Rothbard en tant qu’économiste ? il me semble que ce monsieur se pose du point de vue de sa capacité à vulgariser l’économie (sans parler de la philosophie libérale).

    Mais vous n’en parlez jamais, comme de Ayn Rand. Je suis pourtant convaincu que vous auriez du plaisir à lire ATLAS SHRUGGED (mais je me doute que c’est déjà fait)

    Bien sincèrement et respectueusement,

    Répondre
    • Olivier

      29 novembre 2012

      Stéphane,

      Sans vouloir répondre à la place de Mr GAVE, je suis depuis un petit moment ses blogs et j’ai lu également Ayn Rand.
      Juste pour information, Ayn Rand ne tenait pas Mr FRIEDMAN en haute estime… (voir : http://www.youtube.com/watch?v=NoeOAxFcLbg) mais je pense qu’il s’git plus d’une question de morale que de point de vue stricte économique.
      Quand à Murray R., c’est toute la tendance autrichienne. Milton Friedman en était proche mais s’en différenciant, notamment sur la théorie quantitative de la monnaie.
      Du travail en perspective pour y voir clair.

    • stéphane

      30 novembre 2012

      Merci Olivier !

    • idlibertes

      2 décembre 2012

      Il lui rendait bien. 🙂

    • Charles Gave

      2 décembre 2012

      Cher Stéphane,

      Rothbard est effectivement bien connu de la maison mais un peu extréme pour moi parfois. Atlas Shrugged est sublime; C’est une méthaphore quasi biblique.

      AMicalement

      CG

    • Charles Gave

      3 décembre 2012

      Cher Stephane,
      Osez, osez
      J’ai eu une grande periode Rand, qui est dans le fond une moraliste et qui analyse fort bien l’evolution d’une societe qui accepte les principes du socialisme mou
      Quand je vois la France aujourd’hui, je ne peux m’empecher de penser a Atlas Shrugged
      A mon avis Rand a raison, meme si elle est parfois un peu.., excessive
      J’ai plus de mal avec Rothbart, qui a reussi a transformer le Liberalisme en Ideologie, ce qu’il n’est pas
      Le liberalisme est une theorie du Droit, et non pas une ideologie
      A mon humble avis, une societe ne peut fonctionner sans qu’une institution, l’Etat ait le monopole de la violence
      Dans ma vie , j’ai vu trop de societes sans Etat tomber dans la misere et la violence
      Le but est d’essayer de limiter la croissance et les pouvoirs de cet Etat par le Droit, ce qui implique que certians domaines ne peuvent etre touches par la Loi
      Ainsi le premier amendement de la constitution Americaine est tout simple
      Le congres ne fera pas de lois pour empecher la liberte d’expression
      Ce qui interdit toutes les lois memorielles et liberticides du style de celles que nous avons en France
      En termes simples, je suis Liberal mais certainement pas Libertarien
      Amicalement
      cg

    • stéphane

      3 décembre 2012

      Cher Mr Gave,

      Merci beaucoup pour vos réponses.

      Je vous rejoins sur le fait que « Atlas Shrugged » décrit quasi prophétiquement ce qui se passe en France aujourd’hui (on y retrouve tout, la dialectique de nos hommes politiques, le principe de précaution, la dénonciation de l’argent,etc …).

      Sur Rothbard, disons qu’il promeut le libéralisme d’un point de vue économique ET moral.

      L’idéologie étant un mode de pensée visant à transformer l’humain selon une visée constructiviste ou à raisonner à partir d’un être humain utopique, je pense que Mr Rothbard est certes un peu « extrémiste » mais pas encoe un idéologue.

      Sur son concept de société sans état, ce n’est pas d’anachie pure dont il parle, mais de concurrence entre différentes organisations privées ayant le monopole du droit et de la violence sur un territoire donné.

      Il s’oppose ainsi à Nozick sur le fait que le « laisser faire » conduirait à une seule organisation privée ayant le monopole du droit et de la violence, et si l’on considère que les états actuels sont « des organisations ayant le monopole de la violence et du droit sur un territoire donné », son concept prend un tout autre relief.

      Surtout que le nombre d’état ne cesse de croître, et donc d’organisations « privées » …

      D’ailleurs, le fils de Friedman est libertarien, et je vais bientôt commencer à lire son livre  » vers une société sans état ».

      Encore merci pour votre réponse,

      Bein sincèrement,

  • Jonathan Schramm

    29 novembre 2012

    Notons cependant que les gens levant ces « objections » ne sont pas toujours tous de mauvaise foi. Certain sont juste tellement formatés qu’il n’ont jamais été confrontés à un exposé d’un vrai libéral, c’est très commun dans ce pays où l’éducation national fera tout pour bloquer les esprit à cette idée dès le plus jeune âge.

    Pour autant, la question de l’héritage n’est pas anodine pour ce qui concerne la notion « d’exploitation du plus faible ». Et constitue l’un des points où je doute de ma position de libéral. Car si un très important capital est accumulé par un individu exceptionnel (pensé bill gates, elon musk), ces descendants mérite il pour autant une rente éternelle.
    Car il suffit qu’ils choisissent des individus compétents pour gérer leurs affaires, et on recrée une aristocratie qui laissait la gestion du domaine familiale à des intendants plus doués que les propriétaires (le cas de l’Oréal en france s’en rapprochant selon moi). Dès lors est-ce vraiment libéral de voir des gens vivre des rentes d’un domaine aristocratique de fait, et profitant de conditions de vie digne de l’ancien régime, sans autre mérite que d’être « bien né ».
    Si l’on suis cette logique, un système libéral théorique ne devrait il pas ne pas pas ou peu taxer le travail, mais beaucoup plus les héritages (surtout ceux dépassant de quoi très bien vivre toute une vie).
    D’un autre coté, ce genre de coercition me semble bien peu libérale et en contradiction du respect du droit de propriété (y compris celle de céder la propriété à qui l’on veux). Une contradiction que je n’arrive pas à résoudre.

    Dans un autre domaine, les ressources minières avant exploitation (et donc travail, transformation, …) appartienne elle à tous ? Au propriétaire du terrain ? A l’état ? La gestion de tels biens communs est-elle régalienne ?

    Répondre
    • Stéphane

      29 novembre 2012

      @ jonathan :

      Croire que l’héritage suffit pour avoir toute une vie agréable c’est se mentir et laissr parler son envie. Comme disait Francisco d’Anconiadans la Greve de Ayn Rand, si un héritier n’est pas à la hauteur de l’argent qu’il hérite, cet argent le détruira …

      Pour une réponse philosophique et libérale sur ces questions (héritages, ressoruces minières etc) je vous conseille de lire « anarchie, état et utopie » de Nozick, ainsi que l’éthique de la liberté de Rothbard.

    • Jonathan Schramm

      29 novembre 2012

      Merci de cette réponse, ca fait effectivement un moment que je me dis qu’il faut que je me plonge dans Rothbard, dont on me parle beaucoup. Je ne connaissais pas Nozick.
      Quand à être détruit par l’héritage … Paris Hilton semble le confirmer, la famille Bettencourt peut être moins (encore que …) 😉 Mais dans tout les cas, l’héritage ne fera pas le bonheur s’est sûr (et il y a une composante d’envie il faut bien l’admettre). Mais en captant des ressources qui pourraient être rendu plus productive par d’autres, elle peux être vu comme problématique. Il faudra que je lise pour en savoir plus ^^

    • bruno31

      30 novembre 2012

      Vous résumez bien la question : si l’on enlève l’envie de l’équation, il n’y a aucun inconvénient dans le principe à ce que quelqu’un bénéficie de la largesse d’autrui (en l’occurrence la personne dont on hérite, qui d’ailleurs ne devrait pas être obligatoirement le descendant naturel).

      Si la personne fait un usage productif de cette richesse, elle s’enrichira encore, si elle en fait mauvais usage elle le perdra. Et si elle sait choisir des personnes compétentes pour gérer le patrimoine, ce sera socialement utile également, donc aucun problème. Dans tous les cas, je ne vois aucun conflit entre héritage et utilité sociale, à partir du moment où le (futur) défunt à la choix total du ou des héritiers.

    • ClauZ

      29 novembre 2012

      « les ressources minières avant exploitation (et donc travail, transformation, …) appartienne elle à tous ? »

      Actuellement, en France, les ressources naturelles appartiennent à.. l’État, contrairement aux USA où le proprio possède et la surface et le sous sol.
      Mais il est prévu de revoir le droit minier pour que le propriétaire du terrain et probablement aussi la commune puissent jouir des revenus de l’exploitation à sa juste valeur.

      Une lecture intéressante: »Les soirées de la rue St Lazare » de Gustave de Molinari

  • chr.schmitz

    29 novembre 2012

    « brisons là vous êtes un âne » est une formule justifiée et élégante par les temps et moeurs qui courent que je partage
    la photo publiée à nouveau récemment, dans la presse grand public française, de Gide prononçant en 1938 à une tribune sur la Place Rouge, sous les yeux de Staline à 4m le regardant de profil, sans avoir fait l’objet d’aucune vrai condamnation, alors et depuis est confondante et en dit long sur le désordre des esprits
    cela conduit le libéral que je suis à penser « brisons là vous êtes un prédateur » et souhaiter que nous allions plus loin dans la diffusion des idées libérales c’est à dire réellement démocratique c’est à dire la réforme

    Répondre
  • Galuel

    29 novembre 2012

    Malheureusement il y manque la justice et la clause Lockéenne à minima. Sans quoi qui est « libre » ? Les hommes naissent et meurent. Qu’en est-il de la liberté des hommes si les uns à la naissance sont pourvus de toute possession sur la matière originelle tandis que les autres se voient offrir comme seule possibilité d’émancipation que d’être dans l’obligation de travailler au bénéfice de leurs semblables ?

    Ceci s’appelle de l’esclavage.

    Qu’est-ce qui légitime le fait qu’alors que les uns naissent en possédant l’espace de vie et les matières originelles alors que les autres naissent sans aucun droit de propriété sur la Terre, base de toute vie ?

    Ce n’est pas acceptable.

    Sauf à régler ce point de l’autonomie minimale de tous, on ne voit pas bien dans quel pays sur terre quelque liberté que ce soit puisse réellement s’exprimer… Ce ne sont que des illusions temporaires de libertés soumises aux dictats de ceux qui prétendent non-pas s’assurer que chacun est libre, mais uniquement d’imposer leurs vues sur la base d’une légitimité auto-déclarée.

    Thomas Paine le disant très bien « quelle légitimité le parlement de 1688 a-t-il sur les hommes de 1789 ? »

    http://monnaielibre.creationmonetaire.info/monnaie-libre-n18-thomas-paine-et-le-revenu-de-base/

    Répondre
    • Romain Prevost

      29 novembre 2012

      Biiiiip !  » Le libéralisme, c’est le règne de la LOI et non pas des hommes ou du social clientélisme ». La loi (comme on l’observe dans tous les pays libres) permet de mettre en place des systèmes d’instruction (publiques ou privés, là n’est pas la question) car elle repose sur un pacte démocratique.

      Par ailleurs, votre commentaire donne l’impression que les hommes, sitôt tirés de l’état de misère, deviennent ipso facto des loups sanguinaires (qui mangent des petits chiots et tuent les bébés phoques). Chacun est libre d’aider son prochain, d’être généreux, altruiste.

    • Galuel

      30 novembre 2012

      « Le libéralisme, c’est le règne de la LOI et non pas des hommes » et allons donc, en 1789 fallait-il donc « respecter la LOI » ?

      Quelle Loi ?

      Ainsi que je l’ai cité Thomas Paine déjà dénonçait ce concept de « Loi » quelle Loi ? Celle du parlement de 1788 dont les membres étaient morts en 1789 ?

      Les vivants doivent-ils donc se plier à quelque « Loi » écrite par les morts ? Une totale absence de compréhension de la liberté qui est aussi celle de décider des Lois auxquelles on accepte de se conformer.

      Ainsi donc nul homme n’est en droit de dicter contre l’avis d’autrui ce qui est Loi et ce qui ne l’est pas.

      De sorte que l’argument ne tient pas, il consiste à donner raison à Bruk contre Paine, à nier toute remise en cause du passé et à placer la tradition au dessus de la liberté des vivants.

    • Homo-Orcus

      2 décembre 2012

      Il est fréquent de confondre « DROIT » et « LOI ». La loi est de nature contraignante et liberticide, la loi est judiciaire. Le Droit c’est la liberté, le droit est juridique, il pose des principes… L’interprétation des principes dans la réalité serait soumise à des professionnels maîtrisant ces principes admis.
      La seule loi a respecter serait « il est interdit à l’état de faire des lois, seuls les individus y sont admis pour autant qu’elles respectent les principes, d’ordre public ».

    • Galuel

      2 décembre 2012

      Qui a parlé d’Etat ? Je parle de la clause Lockéenne et cela n’a rien à voir avec l’existence ou l’inexistence de quelque Etat que ce soit.

      Que des hommes naisssent sur terre et que certains se prétendent propriétaires au point que les autres n’aient la possibilité de transformer par eux mêmes aucune de ses ressources afin d’être libres et voilà que la clause Lockéenne est bafouée et voilà donc le désaccord manifeste sur un fonctionnement qui ne peut être accepté. Etat ou pas.

    • idlibertes

      2 décembre 2012

      Cher Monsieur,

      Il existe chez les hommes des Lois; 1789 est un exemple qui ne contredit pas cet agencement mais qui démontre simplement que parfois les hommes justement, outrepasse le cadre. 1789 n’était pas un embalement des institutions mais bien des hommes. De plus, la tradition n’a rien à voir avec la loi.

      Beaucoup de verves, beaucoup d’amalgames.

      Cdlmt,

      Idl

    • bruno31

      29 novembre 2012

      Cela prouve que vous n’avez rien compris à la notion de Liberté, dont la meilleure définition à mon sens, se trouve chez Hayek : la Liberté, c’est un état dans lequel on est dégagé de toute coercition exercée par autrui (par un raisonnement logique, on en déduit ensuite les caractéristiques de base du libéralisme, à savoir respect de la propriété et des contrats – qui sont par principe le résultat d’un accord volontaire et non d’une coercition -, non-agression, etc).

      La Liberté n’a rien à voir avec le fait d’avoir ce que l’on veut, ou d’avoir « droit » à ceci ou cela. Car pour permettre cela, vous seriez obligé d’attenter à la Liberté d’autrui, en général par la confiscation de ce qu’il a acquis légitimement (on appelle ça »redistribution » en régime socialiste).

      J’imagine également que vous devez faire allusion à l’héritage. Or, ce n’est guère différent : l’héritage n’est rien d’autre que la possibilité pour chacun de léguer sa propriété à qui il l’entend (et pas forcément ses descendants !). C’est un droit fondamental qui découle directement du droit général de disposer librement de sa propriété. Ironiquement ce sont les aspects non libéraux des règles actuelles sur l’héritage qui sont la vraie cause des critiques contre celui-ci : en effet la loi impose en général qu’une part de l’héritage soit réservée aux descendants, même contre la volonté du défunt. Ceci est effectivement très critiquable puisqu’on crée ainsi un privilège de la naissance, mais c’est justement cet aspect-là de l’héritage qui est totalement non libéral !

    • Stéphane

      29 novembre 2012

      @bruno31 : je vous encourage à lire « l’éthique de la Liberté » de Murray Rothbard (un chef d’oeuvre encore meilleur qu’anarchie état et utopie de Nozick), pour une critique de la définition de Hayek, et pour en avoir la meilleure définition.

    • bruno31

      30 novembre 2012

      Merci Stéphane pour cette suggestion, je vais mettre cet ouvrage sur ma liste. L’auteur fait-il spécifiquement référence à Hayek pour critiquer sa définition ?

    • stéphane

      30 novembre 2012

      Oui, Rothbard consacre un chapitre particulier pour chacun des concepts de Sen, Nozick et Hayek, très précisément sur le principe de coercition de ce dernier. Il ne parle pas de Rawls, vu que Nozick avait déjà tout dit dans son livre.

      Je vous encourage à acquérir l’éthique de la liberté, c’est le livre ultime de l’anarcho-capitalisme, d’une rigueur intellectuelle qui n’a d’égale que sa facilité de lecture (même si certains points peuvent étonner des gens peu habitués à l’anarcho capitalisme)

      Bone lecture, bien cordialement,

    • Stéphane

      29 novembre 2012

      @ Galuel : Vosu faites l’erreur conceptuelle classique que font les gens imbibé de marxisme depuis tout petit, cad que vous confondez la Liberté, avec le concept de liberté réelle de Marx, qui n’est qu’un pourvoir/capacité de faire.

    • Olivier

      29 novembre 2012

      Ce n’est que reprendre la critique que MARX a fait au libéralisme.

      « Il n’y a pas de sens de reconnaître un certain nombre de droits à des individus sans leur assurer également les ressources nécessaires à l’exercice de ces droits. »

      Cette critique du libéralisme a donné lieu à un libéralisme « de gauche », intégrant des droits sociaux aux droits fondamentaux.

      Rien de neuf donc… juste la même contestation du caractère formel et négatif des droits libéraux classiques. Le caractère négatif étant la définition de la liberté donnée ci après (deux posts plus bas) : La liberté est l’interdiction de la coercition.

    • bruno31

      30 novembre 2012

      Le problème, c’est de quels « droits » parle Marx ? Le droit à la Liberté tel que défini par Hayek ne nécessite nullement de ressources particulières pour pouvoir être exercé, et c’est tout l’intérêt de cette définition.

      C’est d’ailleurs un excellent moyen de reconnaître les faux droits : ce sont ceux qui nécessitent des « ressources », ce qui implique à un moment donné de devoir les confisquer à autrui, puisqu’il se trouvera toujours quelqu’un qui en sera dépourvu. Pour appliquer des faux droits, il faudra donc violer les vrais.

    • Charles Gave

      2 décembre 2012

      Cher Monsieur,

      Tout ceci est tellement du domaine de l’absurde marxisme que honnétement, brisons là voulez vous?

      Si le communisme fonctionnait on serait au courant. Si l’argent dont vous héritez ne fait pas votre bonheur et bien RENDEZ LE. Je n’ai aucun probléme avec cette notion mais laissez moi faire ce que j’entends avec le fruit de mon dur labeur acquis par mes seuls bons soins. Je ne viens pas décorer votre salon, ne venez pas décorer le mien!

      Cordialement,

      CG

  • Cyril Lapointe

    29 novembre 2012

    Superbe article, bravo

    Répondre

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