27 septembre, 2013

Le grand retour de la Liberté Individuelle comme Valeur essentiellement Chrétienne

Le vendredi est souvent consacré à des sujets plus légers, plus théologiques ou goûtus.

Trouverez-vous l’angle de cette semaine signé de Charles Gave?

Quiconque lit les évangiles ne peut pas ne pas être frappé par l’immense appel à la Liberté individuelle qui s’en dégage.  En rupture totale avec le Judaïsme, jamais le Christ ne fait un appel à la communauté, au groupe , à la responsabilité « collective »,à la Tribu, à je ne sais quelle « raison d’état », prétextes toujours invoqués pour justifier des crimes.

Le Christianisme est le premier système intellectuel qui rompt totalement avec le Tribalisme et ses dérives inhumaines. Il rompt ainsi avec toute notion collective.  Il n’y a pas de morale collective, il n’y a qu’une morale individuelle. Il n’y a pas de Bien collectif, il n’y a que des destinées individuelles qui s’additionnent.

Le monde deviendra meilleur non pas parce que nous aurons trouvé le système politique parfait, qui ne peut exister puisque l’Homme est imparfait (notion du péché originel) mais parce que chacun d’entre nous  aura travaillé à s’améliorer tranquillement et aura cherché à faire le bien autour de lui, dans la mesure de ses moyens.

Jamais le Christ ne dit à l’un de ses Apôtres : « Va dire à un tel ou un tel de faire ceci ou cela », jamais.

IL dit  » Si tu penses que quelque chose doit être fait, fais le toi même ».

Et le seul but de Jésus est bien sur que nous le rencontrions personnellement.

Pour Lui, il est évident que Dieu ne sait compter que jusqu’à UN et que pour arriver jusqu’à Dieu if faut passer par Jésus et par Lui seul.De cette amélioration de chacun d’entre nous dépend en dernier ressort l’amélioration collective et nul n’est autorisé à juger le comportement de son voisin.  » Ne jugez pas, si vous ne voulez pas être jugé »

De cet appel  à la Responsabilité personnelle et à la Liberté individuelle est né toute notre Civilisation comme chacun peut s’en rendre compte tous les jours.

Nous sommes la SEULE Civilisation qui place l’Individu au cœur du système, la seule et c’est ce qui fait sa grandeur.

Le message du Christ est de fait essentiellement révolutionnaire, mais c’est à l’intérieur de chacun de nous que doit se passer la révolution, et non pas à l’extérieur comme certains semblent le croire.

Arrivons à l’époque moderne qui commence au XVIII siècle.

Le  message du Christ, porté par l’Église pendant des siècles atteint enfin ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui le Société Civile et c’est l’émergence de ce que nous appelons les Lumières.

Le but des Lumières est de codifier dans le Droit et la Loi le message des évangiles (beaucoup des Philosophes de l’époque des Lumières étaient profondément Chrétiens): Nous sommes tous égaux  dès la naissance dans le regard de Dieu.Et le travail fait par les Philosophes des Lumières permet que se mettent en place assez rapidement (en moins d’un siècle) des règles juridiques qui visent à trois choses:

1.       Empêcher les riches et les puissants de remettre en place sous une forme ou sous une autre l’esclavage et donc de rétablir l’inégalité.

2.       Empêcher les « petits » de massacrer les gros et les puissants lors de Jacqueries rendues inévitables par le manque d’espoir dans les classes dominées, ce qui conduirait les petits au crime ultime, l’assassinat d’un autre être humain.

3.       Pour arriver à ces deux buts, il faut un état fort, mais il faut aussi empêcher cet état fort de devenir tyrannique. l’état doit donc être à la fois puissant mais limité et contrôlé.

Les règles juridiques mises au point à l’époque pour atteindre ces buts constituent l’essentiel de ce qu’il est convenu d’appeler le Libéralisme. Il faut bien se rendre compte que le Libéralisme n’a en fait rien à  voir avec l’économie mais tout à  voir avec le Droit car seul un Droit égal pour tous permet l’exercice de la Liberté individuelle.

Une fois que ces règles furent mises en place, en écosse, aux USA, en Grande Bretagne, puis ailleurs, « miraculeusement » la croissance économique fit son apparition  et changea la face du monde, à jamais. Mais la croissance économique fut le résultat de l’établissement de ces règles juridiques et non pas la cause comme semble le croire beaucoup de gens mal informés .

Très curieusement, l’Église Catholique fut longtemps opposée à ces nouvelles règles qui battaient en brèche son magistère moral et ces reformes furent plus portées par les confessions Protestantes que par l’Église. Heureusement, cela n’est plus le cas,  mais il reste encore un travail énorme à faire à  l’intérieur de la vieille église Catholique, en particulier en France qui ,hélas, a remplacé une erreur par une autre…

Car c’est la que les choses se gâtèrent.

Une nouvelle Foi religieuse, violemment opposée aux principes même du Libéralisme vit le jour, le Socialisme, cette nouvelle Foi engendra une nouvelle église et cette église réussit le plus formidable détournement d’héritage de l’Histoire, en prétendant qu’elle seule avait compris les évangiles et qu’il lui fallait conquérir l’état pour mettre en œuvre par la force s’il le fallait le message d’égalité implicite qui s’y trouvait.

Cette nouvelle église revendique le monopole du cœur et de la générosité, jamais à partir d’un appel à une amélioration individuelle mais toujours en s’appuyant sur la contrainte et la violence.

Il s’agit d’une escroquerie intellectuelle sans précédent dans l’Histoire et nous sommes en face d’une résurgence du tribalisme le plus bas, le but étant l’établissement d’une sorte de Théocratie laïque fondée sur la jalousie et la haine du voisin et qui gouverne  soit disant au nom du Bien, mais en réalité  au profit d’une nouvelle cléricature.

Le socialisme n’est pas l’héritier direct du Christianisme, mais son antithèse, son opposé hideux et qui d’ailleurs partout et toujours persécute les Chrétiens.

Il nous faut donc dénoncer, dénoncer toujours , dénoncer encore cette escroquerie et rappeler d’où nous venons, sans relâche.Nous venons des évangiles et cela ne doit jamais être oublié. Nous nous appuyons sur le Droit qui n’a rien à voir avec des lois transitoires votées par des majorités de circonstance.

 

 

 

 

Charles Gave

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

49 Commentaires

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  • Bulledeciel

    7 novembre 2013

    Bonjour Mr Gave,
    très beau texte que vous avez écrit là et que je partage entièrement.
    J’aurais cependant une petite remarque à vous faire. Si à juste titre, un libéral peut s’identifier à des valeurs chrétiennes, je ne suis pas sûr que l’inverse soit forcément vrai car le devoir d’un chrétien n’est pas de s’identifier à une économie libérale, ni à aucun autre type d’ailleurs puisqu’il n’a pas à se préoccuper d’affaires d’impôts. Je dis ceci car je pense à la question qui a été posée à Jésus et dont vous connaissez la réponse : Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

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  • Vincent

    24 octobre 2013

    Bonjour Charles

    Ce que vous dites est intéressant et il y a sans doute du vrai.
    Cependant, ne pourriez vous pas citer un peu plus vos sources, donner des références ?

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    • idlibertes

      24 octobre 2013

      Cher vincent,

      Charles M a donné ses sources sur la rétroactivité des lois fiscales ce qui effectivement est possible en fiscalité contrairement aux principes de non retroactivité des lois. Nous avions publié en juin de mémoire la lette du batonnier qui s’insurgeait de se genre de pratique.

  • David Attia

    2 octobre 2013

    Mr Gave, le judaïsme s’adresse au social ET à l’individu.
    Social à travers des lois touchant le groupe ( lois mosaïques ) individu à travers le libre arbitre donné à l’Homme dès le péché originel.
    Quand aux prophètes d’Israël, ils reprimandent le peuple et apostrophent le riche et …. le pauvre indifféremment. ..
    Le christianisme s’adresse, via le concept de grâce, aux individus, et a vidé son corpus des lois sociales juives mais pour tomber dans le piège des lois de la cité grecque, d’inspiration païenne, privilégiant à terme le culte de la force pure.
    D’où 2000 ans de révoltes nées d’une révolte, d’où une organisation centralisée ( superstructure ! ) niant l’individu et évoquant les organisations étatiques. .. d’où les épisodes de haine paroxystiques à intervalles réguliers et l’absence de coexistence pacifique avec les hérétiques. Contrairement à ce que permettent les lois de Noë …

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  • Fred

    1 octobre 2013

    pour répondre à un point du premier post, Tocqueville et Furet montrent à quels points la société du XVIII étaient, nonobstant les Lumières, sous l’effet continu du centralisme administratif de l’absolutisme dans un état de profonde mutation.
    La révolution ne fit qu’entériner cette évolution dans le droit et la loi (fin 1789 tout est dit de majeur), l’idéologie jacobine et la violence qui lui est associée sont un écran de fumée destiné à habiller la Révolution d’oripeaux lumineux.
    Les lumières ont joués un rôle évidemment mais sans doute plus dans la construction de l’utopie révolutionnaire que la fabrication d’une opinion publique (au sens large)
    En fait la France eût pu se faire l’économie d’une Révolution tant la société était prête pour un changement de système politique par les effets de la mutation et de la vacance du pouvoir, la preuve en est par la vitesse du changement institutionnel opéré après les états généraux.

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    • idlibertes

      1 octobre 2013

      Cher Fred,

      Certains pensent (et écrivent ) par ailleurs qu’outre les grandes idées de révolutions, ce sont surtout les fondements économiques de sociétés qui pre determinent des révolutions. Or , il est certain que si en gros du 5 Eme siécle au début du 18 eme, les choses n’avaient pas énormement évolués. Ainsi, les stabilités politiques n’avaient elles non plus par vraiment de raison d’evoluer. D’ou la question: sont- ce véritablement les horizons politiques ou les visions qui font évoluer une société ou la croissance de ses habitants qui dés lors, ont peut être plus le loisir de s’interroger sur leurs conditions de vies?

      Clt

      Idl

  • Fucius

    30 septembre 2013

    Quelques constats aident à dessiller les yeux.

    Par exemple:
    Quand le christianisme parle de laïcité, il définit ses propres limites.
    Quand le socialisme parle de laïcité, il impose des limites aux autres, pas à lui-même.

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  • Marius

    29 septembre 2013

    Monsieur Gave, ne désiriez-vous pas soutenir le collectif Contre-Attaque de Jean Robin ? Rassemblant libéraux et conservateurs dans un esprit thatchérien à la française. Je serais ravi de vous compter parmi les soutiens du collectif…

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  • ratel

    29 septembre 2013

    La Conception virginale (le fait que Jésus Christ ait été conçu et soit né alors que Marie était vierge) est acceptée par tous les chrétiens puisqu’elle est rapportée par les récits de l’enfance au début des évangiles selon Luc et selon Matthieu .

    comment peut on croire à une chose pareille ?

    Les messages de la religion sont bons ( tolérence,pardon,partage etc…) mais je n’adhère à toutes ces histoires mystiques faites autour.

    Les religions n’ont pas inventé les bons sentiments et bonnes actions,pas besoin de croire en tel ou tel dieu pour essayer d’appliquer au mieux leurs préceptes.

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  • jean-claude

    29 septembre 2013

    J’avoue etre un peu interloque par ce debat, je precise que je ne suis pas croyant bien qu’eleve dans la religion catholique.
    Un sujet toutefois m’interesse, c’est celui de la transition historique du judaisme a une nouvelle religion, le christianisme.
    A cet egard, je conseille la lecture de l’ouvrage recemment paru aux Etats Unis, « Zealot », par Reza Aslan, et je serai heureux des reactions d’un croyant sur cet ouvrage a pretention historique qui se garde de prendre parti sur la divinite de Jesus, pour ne parler que de l’homme dans son contexte historique.
    Ma comprehension, Jesus se situe dans la tradition de ceux qui voulaient restaurer le judaisme face a l’opporession romaine, les dogmes de la religion dont les chretiens se reclament ont ete mis en forme par des non juifs, qui eux etaient dans une filiation greco-romaine, et n’avaient entendu la parole de Jesus que par des tiers.

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  • El oso

    29 septembre 2013

    Est-il vraiment nécessaire de lier une valeur aussi universelle que la liberté à un individu qui a vécu il y a plus de deux mille ans et qui est loin d’être universellement reconnu?

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  • Nicolas

    29 septembre 2013

    « Nous sommes la SEULE Civilisation qui place l’Individu au cœur du système, la seule et c’est ce qui fait sa grandeur. »

    Au point ou j’en suis dans mes recherches, j’ajoute que le Christianisme ( L’Humanité, comme on disait carement sous les Lumieres) est la seul doctrine qui prone la Morale, toutes les autres n’étant que formelles – regles exterieures a respecter de type politiquement correct (paroles a reciter, geste, sacrifice symbolique, reunion a faire, ou inversement, paroles maudites interdites, tabous de toutes sortes) mais ou il n’y a pas d’adhesion de l’être tout entier : tout est permis tant que pas vu pas pris. Civilisation de la honte – faute morale- contre civilisation de la face – honneur blessé puisque « ca c’est vu » (ex : DSK, « on » savait, mais tant que..). Cela concerne t il le Boudisme ?

    Les DDH viennent conceptuellement de la scolastique Vitoria, Suarez ( Eglise contre l’Etat espagnol colonialiste), le probleme pour l’Eglise avec les DDH revolutionaire etant que ceux ci pretendent pouvoir changer la Loi Naturel, type socialisme, atteinte au droit de propriete, marriage d’homosexuel. En 1789 un des revolutionaires ajoutait que si les deputes le voulaient, ils pouvaient meme changer le dogme Catholique ! On connait la suite..

    Le socialise etant un anti christianisme fanatique, il a tout fait pour l’eradiquer en France ( religion concurente). Seul probleme : le Catholicisme c’est aussi toute la civilisation greco-romaine ( ex : on a detruit l’enseignement du latin, inimaginable il y a encore 50 ans). D’ou le vide actuel puisque ont été detruit des pans entiers de notre heritage. Ruse de l’Histoire : cela fait place nette pour l’Islam, que nos socialistes ont importé pour des raisons electoralistes avec la presomption fatal qu’ils allaient les convertir au socialisme ( mythe du Bon Sauvage à Civiliser, typique de la gauche) : c’est parti pour être exactement l’inverse. C’est trés comique !

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    • Fucius

      30 septembre 2013

      On considère trop souvent que la formule « rendez à César ce qui revient à César et à Dieu ce qui revient à Dieu » se suffisant à elle-même.

      En fait, comme vous l’avez bien vu, c’est l’ensemble des Évangiles qui prennent soin de formuler des prescriptions impropres à être imposées à autrui par la contrainte – et ce n’est pas une mince affaire, c’est même miraculeux.

      Ainsi, lorsque Jésus prône la fidélité, rare prescription concrète de sa part, il poursuit en précisant que celui qui convoite une femme dans son coeur a déjà commis l’adultère.
      Ou lorsqu’un homme lui demande de dire à son frère de partager son héritage, il répond carrément « qui m’a établi pour faire vos partages », avant de se placer sur le plan abstrait pour enjoindre: Gardez-vous de la cupidité.
      Et évidemment, tenté par le Diable puis par les hommes d’exercer le pouvoir, Jésus est inébranlable dans son refus.

      Ce que Jésus enseigne, et qui est devenu ce que nous appelons la morale, il l’enseigne néanmoins avec autorité. Il n’a pas moins d’obstination à refuser le pouvoir qu’à s’affirmer le Messie.
      Qui me voit voit le père – rien que ça !

      Le thème de la distinction entre sphères religieuse et régalienne ne tient absolument pas en une phrase, il court dans l’ensemble des Évangiles, et il n’est peut-être pas possible de lui donner un sens en dehors du christianisme…

  • BA

    28 septembre 2013

    Le 28 avril 2013, Enrico Letta devient premier ministre de l’Italie : il forme un gouvernement d’union nationale avec le parti de droite « Peuple de la Liberté » (5 ministres), le parti de gauche « Parti Démocrate » (10 ministres), le parti du centre « Choix citoyen » (2 ministres).

    Cinq mois plus tard, le gouvernement d’union nationale explose.

    L’Italie se retrouve à nouveau sans gouvernement.

    Rappel : la dette publique de l’Italie atteindra 2080 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB en 2013.

    Chaque année, l’Italie doit payer 85 milliards d’euros pour les intérêts de sa dette publique.

    Samedi 28 septembre 2013 :

    Les cinq ministres du parti du Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi ont démissionné à sa demande du gouvernement que dirige Enrico Letta. L’annonce a été faite samedi soir par le vice-président du Conseil et dirigeant de PDL Angelino Alfano.

    http://www.romandie.com/news/n/Nouvelle_crise_demission_des_ministres_du_parti_de_Berlusconi59280920131953.asp

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  • vivelafrance

    28 septembre 2013

    J’avais lu un article de Eric le Boucher dans les échos dans le quel il avait dit, si mes souvenirs sont bons:  » le français cultive la haine de soi « .
    Cela a un rapport direct avec le négationnisme dont vous parliez dans vos livres. A croire que le socialisme depuis 30ans en France est devenu une mode (on peut faire le rapprochement avec la pensée unique) et les français s’en accommode fort bien, après tout , c’est la liberté de pensée, d’expression, le libre arbitre.
    A mon humble avis, la cause en est qu’il s’agit d’un manque de culture économique flagrant dans notre pays.
    Comme vous l’avez très bien expliqué dans votre livre « liberal mais non coupable » tout est une question de régulation du respect et du bon usage des règles de droit. Finalement, la seule question que l’on devrait se poser est : Est ce que le droit a bien été respecté ? Par exemple pour la crise des subprimes: Est ce que les autorités de régulations ont fait leur travail (pour ne prendre qu’un exemple)
    De graves erreurs sont commises uniquement quand les règles de droit ne sont plus respectés ou qu’un dirigeant (Bill Clinton par ex) fait appel à la morale. C’est exactement la meme chose concernant le code de la route qu’en économie. Il n’y a qu’un pas à franchir (au nom de la morale collective ) pour un homme politique au pouvoir pour que tout l’édifice s’écroule (suppression du glass steagall act par ex).
    Puis, en effet , Staline Pol pot, ou Hilter ont tous agit au nom de la morale collective et ont commis les crimes les plus abominables (génocides) qui resteront dans les anales à jamais.

    Répondre
    • vivelafrance

      28 septembre 2013

      J’ai oublié d’insérer au début de mon commentaire « bonjour Monsieur Gave »….mince!!!

    • idlibertes

      28 septembre 2013

      Pas de pb, cela finisait bien 🙂

    • Simplecitoyen

      29 septembre 2013

      un brin facétieux? 😉

    • idlibertes

      29 septembre 2013

      Bof, on badine, on badine

  • Le corbeau

    28 septembre 2013

    Un seul mot : génial ! Merci M. Gave, de rappeler les sources de notre civilisation et comment nous pouvons profiter aujourd’hui d’un certain bie-être.

    Répondre
  • Libre

    27 septembre 2013

    1.Les saintes évangiles véhiculent un message profondément humaniste qui est à la base du libéralisme.Ce qui dans le domaine judiciaire (domaine que je connais d’avantage que l’économie n’ayant que peu étudié cette manière) à donné par exemple l’interdiction de la torture, les droits de la défense,l’interdiction des peines cruelles et tourments divers, etc…
    2.Contenu des événement actuels tous ces principes sont en grave danger( et cela me donne la chair de poule rien que d’y penser) sauf si nos politiciens sont suffisamment fort pour respecter ces principes envers et contre tous.
    3.Je ne crois pas à la théorie du complot judéo-maconique agitée par l’extrême droite ad nauséam pour trouver des explications simples à des problèmes complexes( la vraie pas celle du très socialiste FN).

    Répondre
    • Fucius

      30 septembre 2013

      La franc-maçonnerie est un instrument, pas l’origine.
      L’origine est très bien expliquée par Vincent Peillon: Le socialisme revendique le magistère moral ET le pouvoir.
      Il est en cela semblable à l’islam, et contribue avec lui à détruire la séparation des sphères religieuse et régalienne (derrière une prétention laïque hypocrite, puisque reposant sur une sphère religieuse vide, donc une sphère régalienne totale).
      Que la religion contrôle l’État, ou que l’État impose une morale, on est confronté au même problème: L’individu n’a pas d’autonomie.

  • P.M

    27 septembre 2013

    La seule civilisation qui place l individu au cœur du système….
    Entièrement d accord avec vous Mr Gave
    Même si les hommes ont « altéré ou déforme  » le message de départ ,celui ci est le bon et le seul…..c est ce qu il y a d.essentiel.

    Bien cordialement

    Répondre
    • Fucius

      30 septembre 2013

      Ne soyez pas trop dur avec les hommes qui n’ont pas assez bien appliqué la prééminence de l’individu: C’est la voie de la vérité n’étant pas celle de la simplicité, ils ont été contraints de chercher un équilibre.
      Les extrémistes n’ont pas ce problème, c’est même ce qui séduit dans l’extrémisme.

  • Vazimonga

    27 septembre 2013

    Il arrive que cherchant à regarder la lumiére , on se fasse aveugler.

    À trop vouloir annexer la pensée chrétienne à un système de pensée, , on ne peut commettre que des erreurs , et plus grave , faire dire à Jėsus des paroles qu’il n’a jamais dites ( dont le soit disant IL dit » Si tu penses que quelque chose doit être fait, fais le toi même », très certainement pioché dans l’évangile selon St. Castorama…)

    Et puis , déduire qu’il n’y a pas de Bien commun , c’est prendre le risque de se passer d’un conseil de Jésus concernant la prière , conseil donné aux apôtres afin qu’ils le donnent eux même à d’autres … Je vous laisse relire les Évangiles , cherchez et vous trouverez!

    Ps :Ne pouvant vous laisser dans ce pétrin métaphysique , je vais quand même tenter de vous aider , de pėcheur à pêcheur.

    Soit disant  » rompant avec toute notion collective  » , Jésus invite à commencer ses priéres par un …NOTRE Père .

    Répondre
  • guillaume

    27 septembre 2013

    ¨Une nouvelle Foi religieuse ( … ): le Socialisme.¨
    Vous y allez fort quand meme!
    Monsieur Gave, vous mettez en parallele une notion transcendentale ( la Foi ) avec une Ethique ( le socialisme ).
    Mon conseil : lisez d´urgence Spinoza, car vous frisez l´Integrisme.
    Bien a vous.

    Répondre
    • idlibertes

      27 septembre 2013

      Cher Guillaument, c’est dans l’autre sens quil fallait le comprendre. le socialisme actuel n’a plus RIEN d’un Ethique et bien tout d’une foi aveugle. Suivez pour rire @gerardfiloche sur twitter et on reparle de la notion de foi en politique.

      Bien à vous

    • idlibertes

      28 septembre 2013

      Monsieur a de belles sources 🙂 La maison approuve. lol

    • Duff

      28 septembre 2013

      C’est vrai qu’au début interagir avec Filoche est marrant mais très vite deux observations surgissent :

      1) Combien de types ou femmes comme lui appartiennent au PS voire ont des responsabilités alors que ses propos sont clairement communistes?
      2) Vous lui envoyez un tweet bien senti, hé ô merveille il vous répond dans les 2 minutes, mais quand travaille-t-il? Travaille-t-il? L’ex-inspecteur du travail… ça fait juste froid dans le dos…

      Tweeter m’a permis de confirmer quelques trucs que je supposais notamment au sujet de Filoche… Donc l’utilité que je croyais nulle de Tweeter est vraiment réelle!

      Cordialement

    • Nicolas

      29 septembre 2013

      Le socialisme est une religion. C’est evident sauf poue les socialistes. A ce sujet lire par exemple « Marx » de Michel Henry, tel

      Bien sur, lire aussi Léo Strauss de maniere generale..

    • Fucius

      30 septembre 2013

      Le socialisme fonde sa prétention au pouvoir sur sa prétendue supériorité morale. Or la morale relève du champ religieux parce qu’elle est absolue (universelle et intemporelle) par nature (constat anthropologique).

      Autrement dit une morale (une vision anthropologique) est transcendante, qu’elle soit ou non prétendument révélée par le Créateur.
      Donc le socialisme est une religion, si par ce terme on désigne toute prétention à dire la morale.

      Cette définition a le mérite d’être objective, contrairement à celle à laquelle vous semblez vous rattacher, qui identifie religion et foi en Dieu, et qui me semble relever davantage de l’intolérance religieuse athée.

      Vous aurez sans doute observé que nombre d’intellectuels se posent la question de la nature politique ou religieuse du socialisme et de l’islam, notamment: La question est tout sauf oiseuse.
      Cette ambiguïté résulte d’une définition arbitraire et incohérente du terme « religion ».

      En effet ceux qui nous assènent que la religion, c’est la foi en une transcendance, s’accordent aussi pour affirmer qu’elle n’interfère pas avec la sphère étatique.
      Or ce sont deux définitions contradictoires, puisqu’il n’existe aucune garantie que toute vision de la transcendance garantisse la moindre autonomie à l’État – voyez l’islam.
      Par ailleurs, et réciproquement, une vision de l’État (le socialisme) qui réduit à néant la sphère religieuse pose exactement le même problème.

      Ce problème, je propose de l’appeler totalitarisme.
      En effet, c’est l’existence de deux sphère d’autorité (non vides!) qui crée la liberté, et qui dégage l’espace de la société civile – ce qui ne dépend d’aucune des deux.
      Autrement dit, il est bien plus facile de définir, et d’obtenir, l’autonomie de l’individu si l’autorité est divisée.

      Voilà pourquoi je trouve nécessaire à la fois pour la raison et pour la liberté de convenir que le terme de religion doit être défini non pas du tout en lien avec le créateur transcendant, mais en termes de dualité spirituel / temporel, la morale relevant su spirituel.
      Le socialisme est donc objectivement politique ET religieux.

      C’est l’un de mes rares sujets d’accord avec Vincent Peillon !

  • Charles Gave

    27 septembre 2013

    Cher lecteur
    Je ne parle pas de l’Eglise mais du message que le Christ nous a laisse
    L’Eglise, etant une institution humaine, a fait des erreurs
    Jean Paul II s’en est excuse et a demande pardon au nom de L’Eglise
    Il n’en reste pas moins que le message du Christ nous est parvenu intact garce a l’Eglise, ce dont on ne saurait trop la remercier
    Comme le disait Bernanos, l’Eglise est un vaisseau qui a sa coque dans la fange et son greement dans les etoiles
    J’attends toujours les excuses des communistes et socialistes Francais qui ont soutenu Staline, Mao, Pol Pot, Castro, Chavez etc…
    lls n’ont jamais ni reconnu elurs erreurs ni demande pardon aux victimes
    Amicalement
    cg

    Répondre
    • Amellal Ibrahim

      27 septembre 2013

      Apparemment, c’est plus que soutenu, Pol Pot a carrément été « initié » à Paris …

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Pol_Pot#Vie_.C3.A0_Paris_et_initiation_politique

      À la gare de Lyon, ils sont pris en charge par un fonctionnaire du ministère de l’Éducation nationale et des membres de l’Association des étudiants khmers de France (AEK).

      Sans commentaires …

    • Jules

      28 septembre 2013

      Cher Monsieur Gave,

      Je suis en train de m’amuser à effectuer un croisement des lectures suivantes :

      1. « Le Christ Philosophe », Frédéric Lenoir, rédacteur en chef du Monde des Religions,
      et,
      2. « Un Libéral nommé Jésus », dont je ne vous présente pas l’auteur.

      Il me faudra ensuite réviser mon histoire de France – particulièrement celle des 2 derniers siècles et, encore plus précisément, celle des 80 dernières années – car j’entrevois déjà une 3ème piste à relier au 2 précédentes :

      3. Le Front populaire, dont l’argumentaire de vente fut : « le Socialisme, c’est la paix ».

      Pour faire court, mettre en perspective ces 3 matériaux pourra peut-être conduire à répondre à la question suivante :

      « Quelle paix et à quel prix ? »

      Étant entendu qu’à périodes historiques éloignées, distorsion considérable dans la définition des termes…

      Le christianisme lui-même étant passé par des phases contradictoires et paradoxales, logique que « socialisme » et « libéralisme » connaissent le même traitement. Le danger mortel pour les sociétés étant de subir inconsciemment une complète inversion entre « valeurs prônées » et « décisions prises »…

      En conclusion de quoi, il apparaît que ce sont les hommes de pouvoir et leurs époques respectives qui donnent une couleur si particulières à ces concepts lesquels, on le voit, ne demeurent donc pas figés et évoluent avec le Temps (la « Modernité »).

      Ainsi, pour relier cette réflexion à notre actualité économique, politique et sociale, on pourrait s’amuser à se demander si Jésus conduit à Keynes ou Hayek.

      NOTA : Pardon, mille pardons pour le Spirituel qui se trouve fort malmené par l’aspect ô combien profane de ces plaisantes et ludiques lectures et réflexions.

      Amicalement.

    • Homo-Orcus

      28 septembre 2013

      Jésus conduit à Nietzsche – Jésus dit que c’est Dieu le Père et Nietzsche dit qu’il est mort !
      Le socialisme conduit à la terreur, c’est à dire la guerre civile
      Très bon article monsieur Gave

  • prime

    27 septembre 2013

    Oui, superbe Monsieur Gave,
    Allons un tout petit peu plus loin et lisons de Neale D Walsch « conversations avec Dieu ».
    Sans doute est-ce déjà fait, vu le succès de l’ouvrage?

    Répondre
  • Amellal Ibrahim

    27 septembre 2013

    Bonjour,

    Que pensez vous du livre de Max Weber sur l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme ?
    L’Eglise est-elle contre l’argent, Mammon ?

    Merci.

    Répondre
    • Nicolas

      29 septembre 2013

      La these de weber est depuis longtemps refuté – mais son idée est interessante.

    • Fucius

      30 septembre 2013

      L’Église n’est pas contre l’argent, et l’argent n’est pas Mammon.
      Jésus, et l’Église à sa suite, met en garde contre le succès matériel et le risque qu’il entraîne dans le matérialisme.
      La traduction de Mammon en Argent (notez la majuscule!) résulte peut-être d’une confusion entre richesse et argent, par des théologiens qui n,avaient pas lu « Maudit argent » de Bastiat…

  • PhildeFer

    27 septembre 2013

    Cher Monsieur GAVE,
    Autant j’apprécie vos analyses économiques, autant je trouve votre lecture des Évangiles pour le moins partisane pour ne pas dire détournée…
    Les Lumières ne furent pas inspirées par de « bons chrétiens » mais par des franc-maçons, manipulés (certes bien souvent à leur insu) par une élite juive…(renseignez vous sur les origines de la franc maçonnerie…sur la branche des illuminatis…) Les Lumières participèrent directement à l’effondrement de la société française et à la révolution de 1789, à l’annulation du Traité de Westphalie, ce qui n’apporta en fait qu’une misère énorme et des millions de morts tant en France même (guerres civiles) que dans toute l’Europe (guerres incessantes de 1792 à 1815…) et ce pour la plus grande joie et prospérité de nos « amis » Anglais (renseignez vous sur leurs connections à cette époque déjà tant avec les franc maçons qu’avec les illuminatis…)
    Justement, parlons maintenant de ce protestantisme si libéral à vos yeux et que vous semblez porter aux nues. Il fut le principal inspirateur des pires atrocités commises par la société occidentale: colonisations, conquêtes, mise en esclavage et/ou exterminations des populations autochtones, trafic de l’opium, traite des noirs, conditions atroces de travail des ouvriers en général et des enfants en particuliers (cf Dickens), trafic d’enfants enlevés dans les campagnes anglaises et revendus dans leurs colonies (voir l’origine du mot « kidnapping »..), pédocriminalité…. Ce même protestantisme libéral qui justifie encore de nos jours la politique étrangère si odieusement agressive des USA depuis plus de 60ans!
    Parlons maintenant du socialisme. Autre invention des juifs (MARX/ENGELS…) pour détruire la Chrétienté partout où justement le libéralisme protestant et franc maçon n’y serait pas parvenu…
    Le LIBÉRALISME et le SOCIALISME/COMMUNISME ne sont que les 2 faces d’une même pièce juive qui vise à la domination de l’Humanité par son élite qui s’est finalement dévoilée au grand jour avec l’émergence du sionisme.
    Comment peut-on sérieusement croire que Poutine est véritablement opposé à OBAMA/NETANYAHU alors qu’il dirige un pays dont l’économie a été entièrement reprise en main (lors de l’effondrement de l’URSS) par les banques juives (pléonasme…) américaines au travers d’une oligarchie russe… juive… (étudiez le pedigree des oligarques russes et vous verrez rapidement leur « point commun »…)
    Vous allez sans doute penser que je suis une sorte de « néo-nazi ».. Pas du tout! Pour moi, Hitler ne fut qu’un « idiot utile »complètement manipulé! Sinon il aurait compris que pour tuer un serpent, il ne suffisait pas d’essayer de lui couper la queue, il fallait impérativement lui écraser la tête!
    Je vous concéderai bien volontiers que l’Église Catholique est loin d’être exempte de défauts tout au long de sa longue histoire… surtout depuis qu’elle a été, elle aussi, gangrenée par la franc maçonnerie juive: Jean XXIII initiateur de Vatican II, …
    Comment peut on en effet accepter d’accueillir des rabbins dans une église!!!! Je ne prêche aucune haine! Mais dogmatiquement, c’est impossible…
    Notez que l’occident baigne dans une laïcité de plus en plus grande et que paradoxalement, personne ne semble réagir au fait que la seule et UNIQUE légitimité d’Israël en Palestine sont les Saintes Écritures….
    Bien à vous.

    Répondre
    • Vazimonga

      27 septembre 2013

      Alors que Jésus demandaient ã ceux qui n’ont jamais pêché de jeter la première pierre , je suis bien curieux de savoir à quel dogme vous faites référence pour prétendre qu’accueillir des rabbins dans un église pose problème .

    • PhildeFer

      27 septembre 2013

      Renseignez vous… mais ailleurs que chez un prête franc maçon à la sauce vatican 2.. allez aux sources…. étudiez les bases/fondements de la religion juive (la vraie, celle pratiquée par les juifs orthodoxes… car les autres ne sont que des mafias laïques qui adoptent des signes tribaux de reconnaissance clanique…) et les bases de la religion chrétienne… (là aussi, la vraie, pas ce méli-mélo qui tend sournoisement à lentement confiner au Noachisme…)

    • Amellal Ibrahim

      27 septembre 2013

      Bien qu’étant parfois assez complotiste, il « paraît » que le XVIIeme siècle et les philisophes des « Lumières » étaient assez croyants, Michel Onfray, lui-même le reconnaît dans son analyse d’Adam Smith …

      http://www.dailymotion.com/video/x7knzt_main-invisible-d-adam-smith-selon-m_news

      Désolé d’incruster du Michel Onfray sur votre noble site …

    • idlibertes

      27 septembre 2013

      Vous me ferez trois pater et deux ave maria quand même, c’est le prix d’un Michel Onfray, non mais le vilain, roahhhh 🙂

    • Duff

      27 septembre 2013

      Vu le fatras idéologique et les ressentiments perceptibles, c’est assez clair. C’est tout à l’honneur des blogs/sites de libéraux d’être en accord avec leurs principes que de laisser s’exprimer n’importe quel illuminé. Pourquoi, parce que ça fait réagir et c’est sain… La preuve, après avoir lu cet billet, je ne me sentais pas l’envie de réagir et voilà que le premier commentaire obsédé par la critique du judaïsme soulève de nombreux malentendus et des contresens flagrants qui ne peuvent pas être logiquement formulés par des libéraux qui suivent l’IDL avec régularité…

      Cordialement

    • Vazimonga

      29 septembre 2013

      @ phildefer
      Je vous cite Jėsus , et vous me dites d’aller aux sources…
      Un peu maigre comme argument.

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