13 janvier, 2014

Le Chemin de Croix Européen Deuxième Station.

Depuis de la création de l’Euro, je n’ai cessé de dire que l’Euro allait détruire l’Europe que j’aimais, c’est à dire celle de la diversité,pour la remplacer par un monstre technocratique et centralisé.

Pourquoi l’Euro allait t’il détruire l’Europe?

Parce qu’il est impossible de maintenir dans un taux de change fixe des pays qui ont des productivités du travail et du capital différentes. Automatiquement, les nouveaux investissements allaient se produire là où le cout du capital était le plus bas et/où le cout du travail ajusté pour la différence de productivité le plus faible c’est à dire en Allemagne, ce qui allait lentement mais surement détruire les appareils industriels des concurrents de ce pays…

Et c’est ce qui s’est passé comme en fait foi le graphique suivant.

 

 

IDL Indices de la Prouction Industrielle en EuroLand

 

 

 

 

Explications :

De 1974 à 2000, les indices de la production industrielle de France, d’Italie et d’Allemagne sont collés les uns aux autres, les taux de croissance étant exactement les mêmes.

A partir de 2000, la croissance  Européenne s’arrête net (ligne orange,=moyenne  pondérée de la production industrielle Européenne,  2013 au même niveau  qu’en 2000), avec le Sud de l’Europe s’effondrant  et l’Allemagne remplissant le vide ainsi créé. Pour mettre les choses en perspective, de 2000 a 2013, la production industrielle Américaine est passée d’un indice 100 à un indice 144 fin Décembre 2013…

Résumons nous: L ‘Euro a donc eu deux effets distincts

1.     Tuer la croissance en Europe

2.      Organiser un transfert gigantesque de production des pays du Sud vers les pays du Nord.  Brillant succès.

L’économie Européenne, grâce a l’Euro, est  donc devenue un jeu à  somme  négative où  personne ne gagne mais ou les Allemands perdent moins que les autres… Encore bravo a messieurs Delors et Trichet

A la place de converger, comme on nous le promettait  les économies Européennes, ont divergé depuis 14 ans comme jamais depuis la seconde guerre mondiale, tandis que la croissance s’arrêtait.

Cette réalité (des 14 dernières années) était bien sur totalement prévisible, mais me disait on, » il s’agissait d’un projet politique ». Comme l’Union Soviétique?

Appelons cette période l’acte I du drame Européen. Chacun peut voir que nous sommes dans une situation intenable et que quelque chose va  devoir craquer. Essayons de comprendre ce qui va se passer.

Le graphique montre clairement que toute une série de pays ne sont pas-ou plus- compétitifs- vis à vis de l’Allemagne.

Quand une entité cesse d’être compétitive, il lui faut soit disparaitre (ce qui est difficile pour un Etat ou une Nation), soit se reformer pour le redevenir, soit recevoir des subventions temporaires de celui qui est  » trop compétitif »  (Plan Marshall), ce qui permet de se reformer dans la douceur  soit  organiser des transferts pérennes (Italie du Sud financée par l’Italie du Nord), ce qui permet de ne rien faire et créé une corruption monstrueuse.

A l’évidence, l’Allemagne  ne veut octroyer aucune « subvention » aux pays du Sud, puisque tout transfert à fonds perdus a été exclu par Madame Merkel.

Une autre solution serait peut être de créer un système bancaire Européen qui financerait les Etats pendant la période de réformes , les banques étant conjointement garanties par tous les Etats Européens pour faire disparaitre le lien mortel qui unit banques et  systèmes financiers  à l’échelle Nationale. Il semble bien que l’Allemagne ait décidé de refuser cette garantie commune qui n’est après tout qu’une forme déguisée de transfert.

Une certitude donc: L’Allemagne ne paiera pas.  Si l’Allemagne ne veut pas payer et si l’on exclue le démantèlement de l’Euro, que va t’il se passer ? Que reste t’il comme option?En fait il n’existe  plus qu’une seule solution pour les pays du Sud :se reformer dans la douleur c’est  à dire organiser une DEFLATION  féroce des salaires tout en mettant en place le démantèlement des systèmes sociaux dans toute l’Europe du Sud.

Et c’est cette solution qui a été choisie par les autorités Européennes.

Pour faire simple, il faut que les pays non compétitifs vis à  vis de l’Allemagne le redeviennent.Un pays comme l’Italie semble avoir un cout du travail qui est d’au moins 20 % supérieur au cout du travail en Allemagne.  Les chiffres sont à peu prés les mêmes pour la France.

La solution de facilité serait que l’inflation en Allemagne accélère et que les prix stagnent dans le reste de l’Europe. L’embêtant, c’est que les prix des produits industriels en Allemagne, loin de monter, BAISSENT depuis 12 mois et vont sans doute continuer à baisser compte tenu de la concurrence Japonaise.

Il va donc falloir que le prix de nos produits baissent encore plus que le prix des produits en Allemagne.

Voila qui va avoir un effet profond sur les marges des sociétés Italiennes ou Françaises, et je doute fort que cela les pousse à la hausse.Si Peugeot n’était pas compétitif avec un Yen en dessous de 100 yen par euro, on voit mal comment il le deviendrait avec un yen a 140 .

Si j’ai raison, la première  station du chemin de croix Européen a été marquée par une stagnation  économique et un véritable démantèlement de la base industrielle des pays du Sud, au profit de l’Allemagne.

La deuxième station verra une  déflation des salaires, en particulier dans la fonction publique ainsi  qu’une attrition tout à  fait remarquable des systèmes sociaux  dans tous les pays du Sud, avec un accroissement gigantesque de la précarité  (tout cela a bien commencé en Italie et encore plus en Espagne) , mais n’a même pas débuté en France.

Après avoir perdu leur travail, les salariés  du Sud de l’Europe vont perdre leurs allocations chômage  et/ou une partie de leurs retraites.

L’Europe du Sud a  donc devant elle des années de déflation, de baisse des salaires, de baisse du niveau de vie, de recul de la protection sociale.

Je ne pense pas que cela soit supportable politiquement, mais bien sur, je peux me tromper. Après tout, j’ai pensé depuis 10 ans que les pays du Sud ne laisseraient pas leurs systèmes industriels disparaitre sans sortir de l’Euro et j’ai eu complètement tort. Non seulement ils ont laissé faire, mais les politiciens locaux ont soutenu ce désastre de toutes leurs forces.

Et la France va être en première ligne dans cette déroute puisqu’elle va devoir faire face non seulement à l’Allemagne mais aussi à des Etats ou à des industries Espagnoles ou Italiennes qui se sont (un peu) reformées.

J’en arrive à plaindre monsieur Hollande.

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

35 Commentaires

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • caullet

    8 février 2014

    Les « bruits » de cette semaine ( 3 au 9/2/14 ) sont en parfaite cohérence avec votre propos:
    – blocage de l’avancement automatique des fonctionnaires
    – abaissement du Smic
    – réduction du taux de remplacement des allocations chômage
    – menaces sur les retraites
    La semaine avait bien commencé avec le débat Moscovici – Le Pen sur France 2 ( Mots croisés ).
    La sortie de l’euro, suivie d’une dévaluation, semble nettement plus efficace économiquement que les efforts laborieux, et socialement fort risqués, pour réduire le coût de travail dans notre beau pays.
    Bel aveu de Moscovici: 40 % des composants d’une automobile « fabriquée » en France sont importés ce qui renchérirait leur prix d’achat, mais favoriserait la relocalisation de la sous-traitance « invitée » par les donneurs d’ordre PSA et Renault ( Etat français actionnaire ) à aller se faire voir plus à l’Est pour tirer des prix toujours plus bas.
    Il paraît que l’industrie automobile marocaine se porte fort bien, avec un grand opérateur dont l’Etat français est actionnaire, Renault.
    Aux dernières nouvelles, pour relancer la croissance, les industriels français sont invités à investir en France.
    Et pour le fun, Renault annonce qu’il va transférer la fabrication d’un véhicule du Maroc en Inde.
    Ah ! le low cost !

    Répondre
  • BA

    18 janvier 2014

    Jeudi 16 janvier 2014 :

    Quelles sont les banques en faillite en Europe ?
    Réponse :
    1- Médaille d’or : les banques irlandaises.
    2- Médaille d’argent : les banques grecques.
    3- Médaille de bronze : les banques espagnoles.

    La Banque de Grèce (BdG) a estimé jeudi que les banques grecques pourraient avoir besoin de nouveaux capitaux après leur recapitalisation en 2013 en raison surtout du nombre élevé des créances douteuses.

    « Le remboursement tardif des prêts pourrait conduire à la réduction des capitaux des banques et à la nécessité de (nouveaux) capitaux pour assurer les provisions élevées » concernant les créances douteuses, a estimé Georges Provopoulos, gouverneur de la BdG devant une commission parlementaire sur l’économie.

    La Grèce figurait en décembre 2012 en deuxième position sur la liste des prêts non remboursés des pays membres de l’Union européenne, derrière l’Irlande, avec un taux de 24,4%, selon une étude du cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC).

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00577412-grece-les-banques-pourraient-avoir-besoin-de-nouveaux-capitaux-643487.php

    Le montant des créances douteuses en Espagne est au plus haut depuis… 1962.

    Le volume des créances douteuses des banques espagnoles continue de gonfler. Ces créances, surtout présentes dans l’immobilier (crédits de promoteurs et de particuliers risquant de ne pas être remboursés), s’élevaient à 192,504 milliards d’euros en novembre, soit un taux de 13,08%.

    En décembre 2012, le taux et le montant des créances douteuses avaient baissé pour la première fois en 17 mois, après le transfert des actifs des quatre banques nationalisées vers la Sareb. Mais il est depuis reparti à la hausse et se maintient à un niveau record depuis le début de la série statistique, en 1962.

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/20140117trib000810197/le-montant-des-creances-douteuses-en-espagne-est-au-plus-haut-depuis-1962.html

    Répondre
  • BA

    16 janvier 2014

    En novembre 2013, la dette publique de l’Italie a pulvérisé son record.

    La dette publique de l’Italie est de 2104 milliards d’euros.

    2007 : dette publique de 1605,1 milliards d’euros, soit 103,3 % du PIB.
    2008 : dette publique de 1671 milliards d’euros, soit 106,1 % du PIB.
    2009 : 116,4 % du PIB.
    2010 : 119,3 % du PIB.
    2011 : 120,8 % du PIB.
    2012 : 127 % du PIB.
    Juin 2013 : dette publique de 2076,182 milliards d’euros, soit 133,3 % du PIB.
    Novembre 2013 : dette publique de 2104 milliards d’euros.

    http://www.corriere.it/economia/14_gennaio_14/debito-pubblico-record-2104-miliardi-euro-0725a0e2-7d02-11e3-851f-140d47c8eb74.shtml

    Répondre
  • vivelafrance

    16 janvier 2014

    Formidable !!!!

    Vous avez raison monsieur gave. Et sachez que depuis un moment déjà les allocations chômages ont baissé puisqu’elles sont étalés dans le temps.
    Au lieu de toucher 75% du salaire brut ou net par exemple, on ne verse plus que la moitié.
    Je peux me tromper mais je crains que cela ait été organisé dans le silence le plus total.
    Effectivement l’état français a utilisé d’abord l’impôt, maintenant celui ci va baisser les salaires, les allocation chômage comme cela s’est déjà produit. (DEVALUATION INTERNE organisée à tous les niveaux comme cela s’est passé en Espagne ou en Italie dans la précipitation, alors que la FRANCE craignant une future hausse des taux d’interêt de toute façon inévitable préfère anticiper et se réformer afin d’éviter une nouvelle panique comme pour ses voisins)
    l’état en a le droit hélas, comme vous dites, c’est le monopole de la violence légale.

    Merci pour ces éclaircissements, encore et encore et….une fois

    Répondre
  • jemapelalber

    15 janvier 2014

    Il y a un décalage dans le tableau , voici les chiffres et les années :

    1955 = 6.3 millions d’actifs agricoles
    1970 = 1.5
    1988 = 1
    2000 = 0.66
    2010 = 0.5

    Répondre
  • jemapelalber

    15 janvier 2014

    Les emprunts accordés à la Grèce me rappellent la stratégie Française pour soutenir ses agriculteurs.

    On a toujours proposé aux Paysans des emprunts à taux bonifiés lorsque ces derniers étaient en difficulté, rarement du fait de leur incompétence mais souvent du fait de la baisse des cours associé à des charges intenables (hausse des produits phytosanitaires, pétrole, charges sociales, impôts, j’en passe et des meilleurs).
    Ce qui a pour effet d’endetter à vie.

    Il y a les subventions me direz-vous mais tout le monde sait qu’elles n’ont jamais subventionnées que la médiocrité et profitent à qui sait les demander.

    Je passe sur la difficulté du métier, les risques, la dévalorisation sociale, la solitude, la difficulté de fonder une famille et j’en oublie.

    Bien sur il y a toujours des avantages à faire ce métier qui sont particuliers à chacun tant la diversité des situations est grande entre chaque exploitation. Cette diversité dans la spécialisation a également permis de réduire l’unité paysanne par rapport aux époques ou chaque paysan avait à peu près les mêmes activités et donc les mêmes intérêts à défendre…

    Résultat : Nous avons perdu entre 1988 et 2010 la moitié de nos paysans soit 500 000 actifs agricoles (chefs d’exploitation et ouvriers).
    La faute n’en reviens pas qu’à cette politique « d’aide », il y l’industrialisation, les progrès techniques etc…l’évolution comme certain pourraient l’appeler.

    nombre d’actifs agricoles de 1955-2010

    Année 1955 1970 1988 2000 2010
    Actifs agricoles (millions) 6,3 1,5 1 0,66 0,5

    en 2010, Il y avait autant d’étudiants que de paysans et il y avait 600 000 fonctionnaires de plus que de paysans….

    Source : Bazin G., d’après données SCEES.

    Répondre
  • BA

    15 janvier 2014

    Aujourd’hui, en Europe, il n’y a plus aucune locomotive.

    Aujourd’hui, même la soi-disant « locomotive » allemande est en train de s’arrêter.

    Mercredi 15 janvier 2014 :

    Allemagne : tirée par la consommation, la croissance a été de 0,4 % en 2013.

    Selon les premières estimations de Destatis, le PIB allemand a cru de 0,4 % l’an dernier. Son plus faible niveau depuis 2009.

    L’Allemagne a connu l’an dernier une croissance très faible de 0,4 %. C’est ce qu’a annoncé ce matin Destatis, l’office fédéral des statistiques, qui communiquait ce mercredi matin ses premières estimations pour le PIB 2013. Si l’on exclut la forte récession de 2009 (-5,9 %), c’est le plus faible taux de croissance du pays depuis 2003. En 2012, la croissance allemande avait atteint 0,7 %.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140115trib000809600/allemagne-tiree-par-la-consommation-la-croissance-a-ete-de-04-en-2013.html

    Evolution du PIB de l’Allemagne :

    2009 : le PIB baisse de 5,9 %.
    2010 : le PIB augmente de 4,2 %.
    2011 : le PIB augmente de 3 %.
    2012 : le PIB augmente de 0,7 %.
    2013 : le PIB augmente de 0,4 %.

    Répondre
  • Homer

    14 janvier 2014

    « Nul n’est prophète en son pays ».

    Il fut un temps où Charles Gave, ayant sa carrière devant lui et souhaitant ne pas ruiner sa vie, préférait s’exiler – comme la plupart des têtes bien faites d’hier et d’aujourd’hui.

    Fortune faite et sagesse venue, Charles Gave se prit d’un rapprochement fort louable physique et intellectuel avec ses racines françaises (qu’il n’avait jamais perdues, ceci dit sas la moindre ironie).

    Il rédigea donc des ouvrages accessibles, utiles et brillants présentant ses réflexions et connaissances de l’économie.

    Cette louable démarche – bonjour Monsieur Gave – sera-t-elle récompensée, reconnue ?

    Il est permis d’en douter. Pourquoi ?

    N’étant personnellement ni intellectuel, ni sociologue, encore moins météorologue et ayant peu de temps à consacrer à l’exercice du tapotage de clavier le cul posé sur une chaise (jamais suffisamment rembourrée), permettez-moi de faire vite en partageant simplement ici une petite réflexion faite sur un autre site d’utilité publique (celui de notre Chevallier « contrarian ») en réponse à un ami internaute qui se demande pourquoi, si notre SYSTEME (bancaire, monétaire, politique) est si mauvais, pourquoi alors perdure-t-il ?…

    Je tiens à prévenir les âmes sensibles que le sens des propos qui suivent consiste à rendre à César ce qui est à César et ainsi – au risque de me faire l’avocat du Diable – affirmer que le peuple français est responsable de sa défaite sur les marchés (du travail, de la finance, de l’économie mondialisée).

    Etant entendu que ce « post » n’est rien d’autre qu’un coups de gueule et mériterait d’être détaillé par de vrais pexerts des questions abordées. Ceci non plus à grand renfort de langue de bois (INAUDIBLE, donc), mais avec un langage direct, simple et courageux !

    >>> « Cher Ben, ami internaute, la réponse à votre question – faussement naïve ? – est trop simple pour qu’on ose y penser…

    Avez-vous personnellement déjà été trésorier d’une association ? Gérant ou contrôleur de gestion d’une entreprise ? D’un Syndicat ?

    Si telle est votre expérience, vous connaissez la réponse à votre question : en amont des procédés « techniques », des interprétations ou libertés comptables, des justifications politiques, il est évident que vouloir remettre de l’ordre dans les comptes de façon trop « orthodoxe » mettrait l’ensemble des couches de la société civile … sur la paille !

    Vous souhaitez vraiment déclencher famines et révolutions ?

    Dans ce cas, exigez la transparence absolue sur qui touche quoi, combien, comment…
    Et tout le monde est concerné, de bas en haut et de haut en bas. N’oublions pas par exemple qu’il y a aujourd’hui en France entre 1 à 2 millions de fonctionnaires inoccupés… ça fait cher l’usage des routes, de la justice ou de l’éducation nationâââle (ou ce qu’il en reste). Ne trouvez-vous pas ?.. Payer des millions de gens à produire un service, d’accord ! Mais quand la moitié de ces armées es tinoccupée (ce qui est le cas), alors là oui ça craint et on est contraint (de façon non-idéologiques, mais empirique, technique, comptable, bancaire, monétaire) de produire un écran de fumée pour que le moteur ne calle pas.

    C’est simple !

    La vraie bonne solution serait de réconcilier les petits français avec :
    – l’inégalité : ils sont jaloux du voisin dès le berceau,
    – le travail : ils s’arrangent toujours pour toucher le plus possible à moindre effort,
    – le capital : ils ne savent même pas que le capital est du travail stocké, le leur de travail (quand-même).

    Par toutes ses contradictions idéologiques, lourdeurs fiscales et administratives, la France est une machine à faire fuir :
    – les capitaux… qui sont du travail stocké – rappel – et qui sont indispensables à l’innovation,
    – la matière grise : on emprunte sur les marchés pour finir les fins de mois et payer les services publics qui forment des têtes (parfois) bien faites qui, dès qu’elle ont une vraie bonne opportunité en dehors du poulailler, se barrent à l’étranger.

    Moralité : France, championne du monde de la GA-BE-GIE !

    Bonne chance ! Il va en falloir dans les années qui viennent.

    A n’en pas douter, quand l’argent sera plus difficile à lever sur les (méchants) marchés prêteurs à la France pour ses fins de mois (pour payer fonctionnaires et retraites, fonctionnement de l’Eéééétââât), nous allons assister à une salve de mouvements de foules, grève généralisée, à un concours d’éloquence à la télé et dans les torche-culs pour dénoncer la vilaine financiarisation (dont tout le monde profite), l’ignoble mondialisation (dont ne profite pas … les idiots inutiles);

    🙂
    Amis internautes lecteurs de ce merveilleux site, votre serviteur vous salue humblement et très amicalement.

    Répondre
  • riz

    14 janvier 2014

    Bonjour,

    l’euro aboutit à l’autodestruction de l’Europe , mais ce n’est pas tout nous devons aussi lutter contre la vampirisation de la Chine dont mr Gave domicilié à Hong Kong ne parle pas suffisamment à mon goût (premier défcit commercial de la France et de loin bientôt 2 fois supérieur à celui de l’Allemagne) puis aussi nager à contre-courant face au vieillissement de la population qui est destructeur pour l’économie .
    Avec tout cela on aura une japonisation de l’économie d’où un endettement in fine de 250 % ? à terme .
    Mais nous vivons en économie ouverte sur le plan de la dette c’est donc le train de vie des Français qui va trinquer , et pourtant nous vivons actuellement avec l’ère d’internet une révolution des savoirs, des connaissances comme l’a été celle de Gutenberg au quattrocento avec la révolution de l’imprimerie .La croissance mondiale n’a jamais été aussi forte , l’Asie émerge , l’Amérique latine , le MO et Asie centrale, l’Afrique …toutes les régions du monde sont en forte croissance sauf … l’Europe .
    Les opportunités n’ont jamais été aussi nombreuses et faciles à saisir , l’Europe reste sur le quai en regardant le train de la croissance filer à toute vapeur .Le nombre de touristes va doubler dans les 15 ans dans le monde , tout comme le nombre d’avions , la classe moyenne des émergents va exploser de plusieurs centaines de millions de personnes , chaque année le pib mondial augmente de l’équivalent de la France (en constant of course) donc de l’équivalent des usa tous les 7 ans c’est comme si dans 7 ans émergeait un usa bis …il y a des raisons d’être formidablement optimiste comme on ne l’a jamais été dans l’histoire de l’humanité pour ceux qui savent saisir les opportunités , le monde est vaste , il faut penser global . Mais afin de pouvoir se faire un place dans ce train du commerce mondial lancé à toute vitesse , la France va devoir détricoter son système social inadapté au nouveau monde dans lequel on vit .

    Répondre
  • Marius

    14 janvier 2014

    Je suis totalement votre raisonnement sur l’euro, mais je suis de moins en moins sûr que Merkel n’acceptera pas des transferts. N’est-ce pas elle qui appelle à changer les traités vers une eurozone plus fédérale ? Ce qui va se passer c’est que les transferts vont être accepter MAIS sous contrôle allemand (à l’image de la Grèce, en pire car institutionnalisé).

    L’UE va institutionnaliser la domination allemande, ça va être « on vous transfert ça, mais vous faites les réformes qu’on vous dit ». La démocratie parlementaire nationale va se faire écraser, ça ne va pas être beau à voir…

    Ils vont arriver a définitivement faire renaître les nationalismes (logiques et légitimes dans ce cas là mais dangereux) anti-germaniques et créer des tensions entre les peuples (ce qu’ils prétendent tous vouloir éviter justement grâce à l’UE). Ironique, mais très préoccupant.

    Ça finira pas exploser, fatalement, heureusement. Mais à quel prix ? Et qu’est-ce qui en sortira ? La sagesse libérale ou la colère constructiviste des populistes étatistes de tout poil ?

    L’avenir de l’Europe va être troublé.

    Répondre
  • Olivier

    13 janvier 2014

    Nul ne peut prédire l’avenir mais il y a quelques années, lorsque Mr VAN ROMPUY est arrivé en fonction, j’avais commenté un post sur cet « inconnu » pour rappeler combien il ne fallait pas le sous-estimer.Je sais par ailleurs qu’il maîtrise parfaitement les matières économiques.

    Il s’est engagé sur ce qui « logiquement » est la seule voie possible et probablement d’aillerus la préférable à long terme : finir l’intégration européenne en marche forcée.
    Les projets d’harmonisation fiscale et du marché du travail sont en préparation. Il travaille probablement d’arrache-pied dessus. Sera-t-il suivi par les dirigeants des pays principaux ? Un référendum sera probalement organisé mais pas maintenant vu les conditions actuelles et le refus presque sûr qui en découlerait.
    Cette intégration ne s’effectuera probablement pas avec tous les partenaires actuels.
    Nous verrons… mais je ne miserais pas totalement sur un échec de sa part.

    Répondre
  • Poutine7

    13 janvier 2014

    Bonjour,

    2 remarques :
    – peut-on réellement comparer 1975-2000 à 2000-2013 ? A la limite 1990-2000 à 2000-2013 ?

    – il y a la « tentation du pire » ou « la dérive populiste » du joli mois de mai et des élections européennes, une occasion d’envoyer un bon coup de semonce au constructivisme de nos zélites

    Répondre
  • Vince

    13 janvier 2014

    bonne année M. Gave !

    Répondre
  • christophe

    13 janvier 2014

    C’est une réelle opportunité.

    Comme vous le dites, nous nous sommes trompés. Nous avions parié sur la « raison » : les peuples et les politiciens finiraient par comprendre et se réveiller.

    Echec total.

    Que reste-t-il alors ? La gamelle ! La soupe popu !

    C’est bien lorsque les Français veaux subiront une réelle baisse de leur niveau de vie, qu’ils seront alors contraints de réagir, et qu’ils jetteront les politiciens, l’Euro et toutes les engeances qui violent nos pays depuis des décennies.

    Cela peut paraître cynique, mais c’est le seul moyen pour abattre le Leviathan.

    Un ou 2 millions de chômeurs de plus, des retraites dans les chaussures, la Sécu à la cave, une réduction drastique de la base imposable et donc des « recettes » de l’état mafieux… telles sont les clés.

    Donc, réjouissons-nous.

    Répondre
    • laurent

      13 janvier 2014

      Oui réjouissons- nous, Merci Christophe. le spread Franco-Allemand finalement commence a monter…en hausse presque de 50% depuis début Decembre….

  • Medocain

    13 janvier 2014

    En plus de ce qu’écrit Charles Gave , il faut regarder en dehors de l’Europe:

    -la chute du prix de l’énergie aux USA fait baisser les importations et baisser les prix de revient industriels , quand on voit déjà le prix des automobiles américaines…
    -la Chine se réforme et passe à toute allure à des productions à forte valeur ajoutée
    -le commerce se développe en dehors de l’Europe :la Russie vient de délivrer un porte-avion à l’Inde ,avec les chasseurs sur le pont….Comme par hasard , le gouvernement français vient de passer une commande de
    1 milliard d’euros pour développer le Rafale , confortant la position de la France pays du Rafale sans concurrence à l’intérieur (100 % ) et non concurrent à l’extérieur (0 %)
    -les pays du nord de l’eurozone sont touchés à leur tour et sont dépassés par leur voisins hors zone: voir le cas de la Finlande analysée par Bloomberg

    http://www.bloomberg.com/news/2014-01-12/crisis-hangover-traps-best-rated-euro-nation-as-jobs-disappear.html

    la crise est devant nous

    Répondre
  • El oso

    13 janvier 2014

    Raisonnement d’une logique implacable…
    Dont la conclusion ne peut que s’imposer à tout esprit encore suffisamment honnête et libre. Deux conditions qui excluent hélas nos politiques et la plupart de nos financiers.
    A nous, citoyens, de faire prévaloir la vérité.
    A propos de Nous Citoyens, j’ignore quelle est la position de Denis Payre sur l’euro…

    Répondre
    • idlibertes

      13 janvier 2014

      Cher El oso,

      Comme souvent, ce sont des sujets un peu clivant, le retour au franc étant trusté par le FN. Le paragraphe sur nous citoyens est quant à lui suffisamant vague pour qu’effectivement, on ne puisse avoir aucune idée sur la question. Bonne question à élucider…

      Cordialement

      IDl

    • Duff

      13 janvier 2014

      J’avoue avoir cherché suite à la question, voici une vidéo qui j’avoue avoir manqué à l’époque. On ne peut pas mieux répondre à vos deux commentaires :

      http://www.youtube.com/watch?v=svsRtfBUtoo

      Payre, comme toute personne honnête et sincère face à une politicienne professionnelle que le mensonge n’effraie pas et qui, il faut le souligner, n’a pas besoin de beaucoup se pencher pour trouver des poux à l’UE, n’est convainquant que pour ceux qui disposent de connaissances minimales en économie ce qui semble concerner trop peu de français…

      Bon en gros, il y a du vrai et un peu de mythe dans ce qu’il dit : Si la France était correctement gérée, elle supporterait l’arrimage à l’Allemagne. C’est une question à laquelle M. Gave n’apporte pas de réponse définitive : En France il y a du vin mais il y a aussi de la bière, sommes-nous condamnés à rester entre les deux ou finalement devons-nous accepter l’idée que nous sommes majoritairement des buveurs de vin?

      Autre point crucial à éclaircir : Si nous revenons au franc, doit-on forcément le déprécier alors que dans cette hypothèse la monnaie allemande va nécessairement s’apprécier? L’été dernier ou de 2012 (désolé de l’approximation je n’arrive pas à la retrouver) une note de Natixis relevait qu’en cas de dislocation de la zone euro, le franc ne bougerait pas, que le DM s’apprécierait de 20% et que les pays du club med verraient leurs monnaies baisser. Si la France sort de la zone euro, quid des emprunts? Il me semble avoir lu à plusieurs reprises que contrairement aux mensonges réguliers de notre presse aux ordres, si le premier jour de cotation 1 franc vaut 1 euro, il en va aussi de notre dette qui serait de facto indexée en franc. Voilà un point crucial qui invaliderait la croyance assez européiste de Payre sur le sujet. En revanche il note que la planche à billet souhaitée par Mme Le Pen aurait des conséquences désastreuses sur le pouvoir d’achat et paradoxalement, essentiellement sur l’électorat du FN : C’est une grande et fière spécialité des politiques français de convaincre leurs électeurs d’adopter des politiques qui les ruineraient efficacement, le désarroi actuel ne doit pas y être étranger.

      Dernier point intéressant des premières minutes de la vidéo : Quid des pays sortis de l’euro sans la signature allemande ? J’accorde de l’intérêt à la proposition de Markus Kerber de créer une zone Nord et Sud seulement comme le mentionne Payre, je ne donne pas cher aux états du sud en termes de taux d’intérêts une fois désarrimés de l’Allemagne. En cas de séparation en deux, dans les premières minutes nous assisterons probablement au plus grand mouvement de capitaux de l’histoire du sud vers le nord à moins d’un contrôle des changes liberticide, contraire à l’esprit de départ, et donnant raison aux propositions pas très libérales de gens comme Jacques Soupir… (Sapir pardon  ). Autrement dit, la seule façon à mes yeux de réaliser le démantèlement de la zone euro avec le sourire et la bonne humeur serait d’attendre que chaque pays en difficulté actuellement sorte pour de bon de ses difficultés pour à nouveau être souverain et débarrassé de toute perspective d’un renflouement communautaire. C’est la question posée dans le billet : Est-ce que le prix à payer est supportable politiquement ? Pour le moment nous avons eu quelques nazis au parlement grec, Beppe Grillo à 25% en Italie, la réponse semble que oui. Pour le moment. Si on regarde les chiffres macro-économiques des pays du Sud, force est de constater que nous n’avons encore probablement rien vu.
      En conclusion, à mon avis Payre voit juste mais face à la colère des peuples qui va s’intensifier, dire qu’il a créé 7000 emplois à la figure de MLP ne va pas l’amener bien loin, je le crains. J’ai peur que son discours pro-business ne soit englouti par la contestation vis-à-vis de cette UE qui échoue, écrase et fournit, comme il le dit, le parfait bouc-émissaire de pays gouvernés par des oligarchies incapables de produire le cerveau capable à désamorcer la crise.

      Cordialement

    • Chris

      18 janvier 2014

      Mouvement massif des capitaux entre le Nord et le Sud ?
      Mais c’est déjà fait ! C’est ce qui, outre les attaques de la spéculation anglo-saxonne de 2010, nous vaut la crise de l’Euro et ses conséquences dramatiques !

  • Jules

    13 janvier 2014

    « J’en arrive à plaindre monsieur Hollande. » : Hollande s’en fout, sa vraie nature est celle d’un comédien (de grand talent, certes). Ceux qui vont souffrir, ce sont ces millions de français qui n’ont toujours pas compris ni ce qu’était le « capital » ni ce qu’était le « contrat social ». A force de dire « non » à toute tentative de réforme, ils en parviennent invariablement à des révoltes, jacqueries voire révolutions. Force est de constater et regretter qu’en dépit de leurs réelles qualités au travail et à l’analyse, les français demeurent des veaux : ils gémissent, ils meuglent, ils têtent. Leur égoïsme forcené, jalousie maladive et comportement juvénile (incivil) les aveuglent : 2 millions de fonctionnaires en trop en 2014 dans notre « beau » pays ! C’est d’autant plus du gâchis que le français moyen a tout du « lion » (dixit CG yourself) et ainsi tirer avantageusement parti de la compétition mondiale. Mais pour être partie prenante sur un territoire international, encore faut-il porter son regard au-delà des limites du poulailler (dixit Baudelaire). En synthèse, ça va leur faire mal, mais les français vont devoir apprendre le collectif !

    Répondre
    • goufio

      13 janvier 2014

      Surtout que ces fonctionnaires sont le fruit des deux présidents socialistes Mitterrand et Chirac, le coût annuel est de 72 milliards, c’est presque le déficit annuel. Et il y en a pour 41 ans de « travail » et 26 années de retraites, un coût total de 4 824 milliards sans compter les trois variables indicielles de leurs traitements

  • xly

    13 janvier 2014

    J’ose mettre émettre un léger bémol à votre réflexion. Quand bien même nos coûts de production industriels seraient identiques à ceux de l’Allemagne, la solidité fondamentale de son appareil industriel, lié à celui de son système scolaire, notamment, et à la qualité de ses prestations lui garantirait malgré tout une supériorité sur ses concurrents européens. Par ailleurs l’intégration à l’UE des pays ex- colonies de l’Empire soviétique a bénéficié à l’Allemagne d’une façon considérable. Prenez un lave-vaisselle Miele, vendu près de deux fois plus cher qu’un modèle français (si il en reste) ou espagnol, et cherchez l’étiquette de sa provenance : Pologne, Tchéquie, Hongrie. L’industrie allemande vend au prix fort des produits fabriqués par une main d’oeuvre à bas coût. C’est le modèle « apple » qui vend 5 fois plus cher que le prix de revient ses appareils fabriqués en Chine. Même chose pour l’agriculture allemande qui bénéficie de la main d’oeuvre à bas coût des pays de l’Est.
    Mais comparée à la Chine, l’ avantage pour l’Allemagne c’est que ses sous-traitants tchéques ou hongrois sont à une portée d’autoroute, parlent tous allemand et partagent une même ancestrale culture.
    « Décidément, Il y a quelque chose de pourri au Royaume de l’Euro. »

    Répondre
    • Duff

      13 janvier 2014

      Certes mais le coût de la main d’oeuvre est encore plus élevé en Suisse et croyez-moi ils ne produisent pas que du chocolat, des montres et des services bancaires. Depuis que le triptyque capital/investissement/travail sont massivement découragés en France soit par des impôts records ou règlements absurdes, nous ne rattraperons jamais la compétitivité de l’Allemagne. Si on regarde le coût horaire du travail, ils sont comparables, ce n’est pas l’explication. Dans un cas on fabrique des BMW de l’autre des Peugeot : Pas étonnant que la marge des boites françaises dans ces conditions touchent leur plus bas depuis 30 ans!

      En plus de l’euro, ce qui m’inquiète le plus, c’est que même un virage à 180° dans la stratégie se produisait rapidement (hypothèse peu probable), il faudra patienter une bonne dizaine d’année pour en récolter les fruits… Quand j’entends la classe politique ou l’inculture crasse qui a apporté la contradiction à Denis Payre sur le plateau de « on n’est pas couché » (bon OK je sais…) voilà qui n’est guère encourageant.

      Cdlt

  • Homo-Orcus

    13 janvier 2014

    En général, république de Weimar…

    Répondre
  • goufio

    13 janvier 2014

    Le graphique dont il est question au début de l’article n’apparaît pas.

    Merci
    Goufio

    Répondre
    • idlibertes

      13 janvier 2014

      Merci bcp. Erreur réparée. Faille spatio- temporelle 🙂

  • BA

    13 janvier 2014

    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a promis samedi dans la presse une éventuelle nouvelle aide à la Grèce si celle-ci poursuit les réformes engagées.

    « Nous verrons en milieu d’année » si un troisième plan d’aide à la Grèce, après ceux de 2010 et de 2012, est nécessaire, a-t-il ajouté. Pour le moment, Athènes doit « remplir ses obligations ».

    « Personne ne conteste le fait que la Grèce a fait de nets progrès, plus que l’auraient cru beaucoup de pays », a-t-il ainsi souligné.

    http://www.romandie.com/news/n/Grece_Schauble_promet_une_eventuelle_aide_sous_conditions92130120140622.asp

    Cette phrase de Wolfgang Schäuble est surréaliste : l’économie de la Grèce est détruite, et Wolfgang Schäuble déclare :

    « Personne ne conteste le fait que la Grèce a fait de nets progrès »

    Jeudi 9 janvier 2014 :

    Grèce : chômage en hausse en octobre, nouveau taux record à 27,8%.

    Près de six jeunes sur dix étaient sans emploi en Grèce en octobre, où le taux de chômage a enregistré une nouvelle hausse sur un an, à 27,8%, a annoncé jeudi l’Autorité des statistiques grecques (Elstat). Il s’agit d’un nouveau pic historique.

    Les jeunes de moins de 24 ans sont particulièrement frappés par le chômage : 57,9% étaient sans emploi en octobre, contre 56% il y a un an.

    Les régions les plus touchées restent l’Epire et la Macédoine Thrace, dans le nord-ouest et le nord-est du pays, avec un taux de 29,7% et 28,7% respectivement. En troisième position vient l’Attique, région d’Athènes, avec un taux de 28,3%.

    2005 : dette publique de 195,421 milliards d’euros, soit 99,8 % du PIB.
    2006 : dette publique de 224,204 milliards d’euros.
    2007 : dette publique de 239,3 milliards d’euros.
    2008 : dette publique de 263,284 milliards d’euros.
    2009 : dette publique de 299,682 milliards d’euros.
    2010 : dette publique de 329,513 milliards d’euros.
    2011 : dette publique de 355,617 milliards d’euros, soit 165,3 % du PIB.

    En début d’année 2012, la Grèce a fait défaut : 107 milliards d’euros de dettes ont été effacés.

    2012 : dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB.

    Fin juin 2013 : dette publique de 316,969 milliards d’euros, soit 169,1 % du PIB.

    Répondre
    • Charles-Henri

      14 janvier 2014

      QUESTION :
      En 2011, on a une dette publique de 355,6 Mds€.
      En 2012, défaut de 107 Mds€ qui sont donc effacés de l’ardoise.
      Il faut aussi retrancher les 240 Mds€ du plan d’aides financières européen.
      Logiquement, on aurait du avoir une dette publique de :
      356 – 107 – 240 = 9 Mds€.

      Or fin 2012, on nous dit que la dette est de 304 Mds€ ???

      C’est quoi, ces 295 Mds€ qui se surajoutent en 1 an ???

      Si quelqu’un à une idée, je suis preneur…

    • BA

      15 janvier 2014

      Il ne faut pas retrancher 240 milliards d’euros car les Etats européens n’ont pas donné cet argent à la Grèce.

      En revanche, les Etats européens ont prêté 240 milliards d’euros à la Grèce, qui leur rembourse chaque année des intérêts sur ce prêt de 240 milliards d’euros.

      Et donc la Grèce est encore plus en faillite qu’avant.

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!