27 octobre, 2016

La France est coupée en trois

La France contrairement à ce que l’on nous raconte à longueur de journée, n’est pas divisée entre gauche et droite, mais elle est coupée en trois : 1/ une France qui vit dans la mondialisation, qui accepte l’économie de marché et qui a confiance dans l’avenir. Toutes les enquêtes d’opinion se recoupent pour estimer que cela représente environ un tiers des français.  2/ une France qui vit protégée par l’Etat à l’ombre de statuts particuliers, de subventions et d’allocations diverses. Ce qui représente à peu près  20M de français. 3/ la France des exclus de tout qui compte désormais 25M de personnes est la honte du « modèle social que le monde nous envie » comme François Mitterrand et Jacques Chirac l’ont seriné pendant des années dans un même aveuglement coupable…

 

Toutes les conditions sont réunies pour déboucher sur une croissance molle. La quasi nationalisation des  quatre secteurs essentiels pour créer des emplois  sont dans les mains du secteur public. L’éducation qui est sous contrôle total des syndicats corporatistes. Dans le domaine de la santé, notre sécurité sociale a été nationalisée et chaque nouvelle réforme de notre système de soins l’enfonce de plus en plus dans l’étatisme. En matière de  retraites,  pour des raisons idéologiques, la droite et la gauche qui se sont succédés au pouvoir ont refusé d’accorder aux français la retraite par capitalisation dont bénéficient pourtant des pays comme la Suède. Sous la pression des circonstances, un succédané s’est mis en place sous la forme de l’assurance vie. Il est en train d’être attaqué.  Dans les domaines de la recherche une administration nationalisée et centralisée de la recherche sous la forme du CNRS est aux commandes. Tout dela diminue régulièrement la compétitivité de la France.

 

 

Les élites sont dépassées par la mondialisation 

 

La perte de confiance des élites est le trait dominant du malaise français actuel.  Elles ont du mal à faire face à la crise et surtout à en maitriser les enjeux. L’alliance entre l’Etat, les « technocrates organiques” et les “intellectuels critiques” ne fonctionne plus car, pour eux, l’économie de marché tient une place passablement subalterne que la mondialisation est en train de sérieusement lézarder

Pour reprendre une formule célèbre de Ronald Reagan les entrepreneurs ont bien compris la stratégie de l’Etat : « Tout ce qui bouge on le taxe ; ce qui bouge encore on le réglemente  et ce qui ne bouge plus on le subventionne »…

 

La mondialisation a conduit nos pays à laisser échapper, via les délocalisations leur substance productive pour s’installer dans le confort de la consommation, tandis que d’autres états devenaient producteurs de ce que nous consommons à crédit. Les technologies actuelles privent un grand nombre de salariés de leur emploi. Le travail naguère accompli par l’homme est désormais confié à des machines et des robots. L’informatique ne pourra jamais absorber tous les chômeurs victimes de la course à la productivité. La mondialisation aggrave le phénomène, car c’est vers les pays où le travail est moins payé et moins qualifié que les entreprises se délocalisent.

 

Le monde entier se désindustrialise et pas seulement les pays occidentaux. Cela implique une nouvelle métamorphose. L’industrie ne recouvre plus la seule production manufacturière devenue résiduelle dans la chaine de valeur. Les entreprises vendent aujourd’hui des solutions qui tournent autour d’un produit enrichi d’intelligence et de technologie. Les nouvelles technologies de la 3D à l’intelligence artificielle n’ont pas  entrainé une explosion des gains de productivité. Les services à la personne servent de déversoir, car c’est de la main d’œuvre peu qualifiée sans contenu technologique ni gain de productivité.

 

 

 

L’Euro est en train de détruire l’Europe au profit des pays émergents

 

La zone Euro n’est pas une zone monétaire optimale puisqu’elle est divisée en deux. La partie nord constituée de l’Allemagne, du Benelux et de l’Autriche a choisi en 1997-1998 de mettre en œuvre un modèle industriel exportateur qui produit des excédents. La zone sud  constituée de la France, de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal a choisi au même moment un modèle de croissance reposant sur le crédit qui a produit de gros déficits.

 

La mondialisation est présentée en permanence comme une menace qui est la cause de tous nos malheurs. Un mauvais air protectionniste plane sur la politique. La mondialisation a fait basculer le centre de gravité du capitalisme vers les pays émergents, ces derniers assurent désormais 52% de la production industrielle, réalisent 48% des exportations et détiennent 80% des réserves mondiales. L’occident se voit contester le monopole qu’il détenait sur l’histoire du monde depuis le XVIème siècle.

 

La mondialisation a deux ennemis principaux.   D’un côté, les pays qui se réclament de l’Islam extrémiste,  dénonçant l’occident et la corruption du monde, de l’autre, les ennemis du capitalisme qui ne voient que l’oppression exercée sur les peuples et jamais la progression du niveau de vie intervenue pour des milliards d’hommes et de femmes. Ces différents courants sont contredits notamment par les avancées technologiques. La mondialisation, c’est plus de risques certes mais aussi plus d’opportunités.

Or en France, la société est figée, seule une toute petite minorité fermée profite des nouvelles opportunités.

 

Les classes moyennes se paupérisent

 

La classe moyenne ne retient qu’une conséquence de la mondialisation : celle du déclassement de son statut désormais trop proche de celui des classes populaires.  La mondialisation triomphante a montré les limites de l’articulation traditionnelle entre le capital et le travail. La France est devenue le pays ou la vie est dure du fait de l’endogamie de nos élites, de l’immobilisme de l’état, de nos structures sociales et d’une culture obsessionnelle de la rente et de la protection qui nous empêchent d’avancer. Elle  a touché durement les travailleurs non qualifiés, mais elle a été une opportunité fantastique pour tous ceux qui pouvaient s’adapter à ce nouvel environnement.

 

Les outils de l’état providence sont démolis par la mondialisation : la solidarité est tuée par un marché dual  du  travail avec ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas, très souvent les jeunes. L’élitisme républicain est tué par une école en échec. L’innovation est tuée par l’égalitarisme des chercheurs. La classe moyenne est tuée par l’atrophie de l’industrie.

 

Les deux systèmes de redistribution social d’une part,fiscal d’autre part sont baroques, complexes et touffus. On est passé des droits sociaux issus du travail, à la perception de cotisations sans travail ni cotisation préalable comme le CMU, le RSA etc. Un système de redistribution ne peut pas être durablement déficitaire.  Il faut donc une vraie réforme des charges sociales et une réforme de l’impôt. A des redistributions fiscales et sociales opaques, substituons des règles simples et transparentes pour savoir qui paie et qui reçoit.

 

Un monde nouveau est une chance pour l’avenir

 

L’économie numérique est partout, multisectorielle avec le e-commerce, les médias, les réseaux sociaux et les services online. Elle est aussi une composante de la chaine de valeur de toute entreprise. La contribution d’internet au PIB selon McKinsey est pour le Royaume Uni 7,2% en 2009-13% en 2015 ; Suède 6,6%-9,3% ; Israël 6,4%-8,5% ; Pays Bas 4,3%-6,8% ; France 3,2%-5,5% ; Espagne 2,2%-5,1% ; Italie 2%-4,3%.

Cette économie  tourne le dos à plusieurs règles fondamentales de l’économie classique. La première voulait que la valeur d’une entreprise tienne en grande partie à celle de ses actifs, c’est terminé. La deuxième est que UBer et Airbnb n’ont aucune immobilisations incorporelles. Uber ne possède aucune voiture et Airbnb n’a jamais investi dans une chambre d’hôtel.  La conclusion est simple : pour tous les pays qui veulent geler l’ancienne économie en empêchant les destructions d’emplois dans les secteurs non compétitifs le déclin est assuré

 

 

La droite reste malheureusement majoritairement non libérale

 

Malheureusement la désindustrialisation ne fait pas partie des thèmes majeurs de la campagne présidentielle. Pratiquement tous les candidats  en connaissent très mal l’ampleur, les conséquences et les origines. Les erreurs de politique économique et les choix hasardeux qui ont été fait ne sont pas analysés. C’est dommage car il en va de nos emplois et de l’avenir de nos enfants.

 

Le numérique qui devrait être un tremplin pour la droite. Le capitalisme, le moins mauvais des systèmes après tous les autres est toujours capable d’évoluer. Les lois économiques ne sont pas éternelles. Dans un monde en pleine ubérisation, le salariat se voit désormais menacé, l’outil de production totalement bouleversé, la possession dénigrée et la puissance de l’Etat contrariée. Il faut donc revoir tous les fondements du fonctionnement du système : 1/Le travail ; 2/ la propriété ; 3/ la concurrence ; 4/ L’Etat ; 5/ la production

 

La France a peut être tout pour réussir mais le temps nous est compté pour repenser l’actuelle mondialisation.

 

 

 

.

 

 

 

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

14 Commentaires

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  • alri

    30 octobre 2016

    Bonsoir
    J’ai surtout l’impression que la france a raté ses lumieres.
    Les vieux dirigent et sont en train de sacrifier leurs enfants et petits enfants pour maintenir leur mode de vie….

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    • Robert Marchenoir

      4 novembre 2016

      Le marxisme français est increvable. La lutte des classes n’a pas marché ? On nous a fait la lutte des profs contre le reste du monde (Ecole de Francfort). Ca ne marche pas non plus ? On nous fait la lutte des sexes. Personne n’est convaincu ? On nous sert la lutte des races. La ficelle commence à se voir ? Essayons donc la lutte des âges, pour voir…

      Dans tous les pays et à toutes les époques, ce sont les vieux qui dirigent. C’est normal. Les jeunes sont cons, les vieux sont sages. Il serait fort imprudent de confier la direction de quoi que ce soit à des jeunes.

      Quant à la prétendue imprévoyance que vous attribuez exclusivement aux vieux (laissez-moi deviner… vous vous considérez comme jeune, c’est bien ça ?), elle est pratiquée avec entrain et abandon par les Français depuis… allez, 1945, on va dire. Ce qui fait un sacré paquet de générations, qui ont eu, chacune, le temps de passer par toutes les phases de la jeunesse et de la vieillesse.

      Voulez-vous qu’on passe en revue ensemble tous les « jeunes » qui ont vigoureusement « milité », depuis un demi-siècle, pour « le maintien et l’extension des Zavantajacquis » ?

      Quant aux « jeunes » qui se plaignent, aujourd’hui, de l’imprévoyance des « vieux », je serait curieux d’examiner leurs références en matière de libéralisme et d’anti-étatisme. En fait, parmi eux, j’en vois beaucoup qui réclament à cor et à cri « un Etat fort et stratège »… soit exactement ce qu’ont réclamé, et obtenu, tous les « jeunes », « vieux », moyens-jeunes et moyens-vieux depuis la Libération dans spéhi.

      Bruno Julliard, il a 35 ans. C’est jeune ? C’est vieux ? Il a commencé sa carrière en dirigeant la contestation contre le CPE, lorsqu’il était étudiant. Donc, il était jeune, et il promouvait une politique de « vieux », d’après votre logique, qui consistait à dire : riennafout’ de la dépense publique, riennafout’ de la santé des entreprises, riennafout’ du marché, vive l’Etat fort, stratège et communiste, vive la dette et après nous le déluge. Ca lui a pas mal réussi, puisqu’il est aujourd’hui adjoint à la mairie de Paris.

      Autant que je me souvienne, il y avait pas mal de « jeunes », à l’époque, de jeunes cons, plus précisément, pour le suivre dans son « combat ». Et je n’ai pas l’impression qu’il ait jamais manqué de jeunes cons pour « descendre dans la rue », chaque année, quelles que soient les générations, afin de prendre de la défense du communisme. C’est à dire pour sacrifier l’avenir des jeunes. Et des vieux. Et de tout le monde. A leur profit.

      Année après année, les sondages montraient une proportion effarante de « jeunes » dont l’idéal était de devenir… fonctionnaires. C’est à dire de bouffer la laine sur le dos de leurs descendants non encore nés.

      Et aujourd’hui, nous avons une déferlante de « jeunes » (ou prétendus tels), aujourd’hui, qui ont toujours défendu la loi de la jungle, la loi du communisme, la loi qui consiste à voler aux autres par l’intermédiaire de l’Etat, qui le feraient encore s’ils en avaient la possibilité, qui s’aperçoivent aujourd’hui que ça ne marche pas, que la source est tarie, et qui mettent ça sur le dos des « vieux » (parce qu’il faut bien trouver un bouc-émissaire).

      Soit exactement la mentalité marxiste qui nous a conduits là où nous en sommes : hier, la « justice » et la solution à tous nos problèmes consistait à prendre aux « riches », aux « patrons », aux « bourgeois »… Aujourd’hui, elle consiste à prendre aux « vieux », ce qui est encore un peu plus ignoble, si c’est possible : voler les faibles et ceux qui n’ont plus le moyen de gagner leur vie, quel courage, quelle grandeur d’âme, quel « sens des valeurs traditionnelles »…

      Non, voyez, j’ai un petit doute sur la sincérité de ceux qui tiennent ce discours…

    • Patate

      4 novembre 2016

      +1

      Je vous soutiens totalement, Monsieur Marchenoir.
      Rien à dire redire à votre texte.

      Trois questions cependant:
      – « Ecole de Francfort » -> késaco?
      – « spéhi » -> késaco?
      – Comment faites-vous pour avoir de la mise en forme? (Comme « spéhi » qui est en italique.)

  • hoche38

    29 octobre 2016

    Merci Monsieur Netter pour la façon limpide dont vous proposez votre analyse.

    Il semblerait, si on suit les conclusions de Christophe Guilly dans son dernier ouvrage, « Le Crépuscule de la France d’en haut », que la deuxième de vos catégories de Français, se dissolve de plus en plus dans la troisième.

    Répondre
  • El Oso

    29 octobre 2016

    Bonjour,

    J’ai envoyé une contribution en réponse au dernier article de M.Netter sous mon pseudo habituel , à savoir El Oso (L’Ours en espagnol). Or elle est parue sou le pseudo de use. Je me demande bien pourquoi…Est-il possible de rectifier?

    Répondre
  • use

    27 octobre 2016

    La mondialisation telle qu’elle fonctionne depuis un quart de siècle a provoqué dans les pays occidentaux, comme vous le dîtes, désindustrialisation, délocalisations, chômage, baisse du niveau de vie. La situation a été aggravée dans la zone euro par l’euthanasie de l’industrie des pays du sud par celle des pays du nord, en particulier l’Allemagne. Sans parler de l’automatisation et de la robotisation qui contribuent à diminuer les emplois industriels.
    Il me semble que poursuivre dans la même voie, même avec des réformes, est voué à l’échec. Pour changer quelque chose à la situation, il nous faudrait d’abord recouvrer notre souveraineté, à savoir sortir de l’Union Européenne. Puis sortir de l’euro pour retrouver notre souveraineté monétaire. Jusque là, je crois que nous sommes d’accord.Mais ce n’est pas tout. Tant que plus des trois quarts du monde auront des salaires et une protection sociale beaucoup plus bas que les nôtres, nous n’aurons aucune chance de redonner du travail à nos populations. Compter sur l’innovation sera insuffisant, car les pays émergents nous copient très vite et développent de plus leur propre capacité à innover.
    Il va donc falloir changer de paradigme et remettre en cause le sacro-saint libre-échange, qui nous a certes beaucoup apporté, mais aussi beaucoup retiré. Nous avons des modèles économiques de remplacement chez deux économistes, l’un ancien déjà mais dont les idées sont toujours d’actualité, Friedrich List, à la fois libéral et national, et Maurice Allais, plus proche de nous, à la fois libéral et socialiste, selon ses propres termes. Ils ont donc en commun avec M. Gave et vous-même, une vision libérale de l’économie, mais avec en plus des considérations sur les effets bénéfiques d’un certain protectionnisme qui à mon sens seraient susceptibles d’apporter des solutions à nos problèmes actuels.
    Maurice Allais a été abusivement ringardisé et privé d’antenne et pourtant tout ce qu’il avait prévu, à savoir les effets pervers du libre-échange dans sa forme actuelle, se réalise sous nos yeux. Nous aurions le plus grand intérêt à le relire et à remettre à l’honneur ses idées. Je dirais même que ce serait une œuvre de salut public.

    Répondre
    • Eric B.

      28 octobre 2016

      Je suis persuadé que le protectionnisme dont vous faites référence sera appliqué au moins à la même intensité par les pays qui en subiront les conséquences!
      Résultat, nous n’achèterons plus rien des autres, et ils n’achèteront plus rien de nous!
      On aura notre fromage, notre vin, et nos M51 pour se protéger…

    • El Oso

      29 octobre 2016

      Votre argument est simpliste, pardonnez-moi de le dire aussi crument. Vous semblez ignorer que les principaux exportateurs du monde, Chine et Etats-Unis, ne se gênent pas pour faire de protectionnisme, adapté à leurs besoins. Le tout est de la faire intelligemment.

    • Eric Bader

      29 octobre 2016

      Comme vous l’indiquez, les « gros exportateurs » font ce qu’ils veulent.
      La France accepte car elle n’est ni un gros exportateur, ni un pays puissant, ni un pays influent, tout juste un suiveur.

    • calal

      29 octobre 2016

      notre commerce exterieur est deficitaire. ca veut dire que tant que nous commercons avec les autres nous perdons de largent. si le commerce international s’arrete,on arrete de perdre de largent.
      en fait il me semble que lon devienne de plus en plus un pays du tiers monde. il nous faut a tout prix des devises, donc on favorise l’exportation de matiere agricoles et le tourisme pour payer notre petrole. dans le meme temps, le francais de base reflechit a deux fois avant de se payer un litre de vin ou un fromage,avant de partir en vacances ou de faire le plein.
      il me semble que la superiorite du modele allemand vient en partie du fait que le patronnat allemand est plus solidaire avec sa population et redistribue plus les benefs des entreprises aux salaries alors qu’en france le benef est davantage redistribue aux actionnaires:il est donc d’autant plus facile a un groupe allemand de s’investir a suivre un leader sachant qu’il beneficiera d’une part « normale  » du gateau (ex prime interressement chez vw) tandis qu’en france, meme si on suit un chef competent, on sait que c’est lui qui va tout empocher et que le suivre ne sert pas au groupe.

    • Gerldam

      29 octobre 2016

      Vous savez très bien -du moin je l’espère- que dans les start-ups prometteuses avec un dirigeant intelligent, ce dernier va offrir des actions gratuites (ou pas) à ses meilleurs éléments pour les fidéliser car il ne peut les payer au prix d’un gros veau comme EDF. Ce ne sera donc pas le seul créateur qui profitera en cas de succès.
      Par ailleus, en Allemagne, les Landesbanken ont souvent investi dans les ETI locales. Les actionnaires sont, le plus souvent, allemands. Toutte la richesse produite reste en Allemagne, ce qui n’est pas le cas de la France qui a – bêtement- refusé la création de fonds de pension, source de capital.

  • nolife

    27 octobre 2016

    Bonjour,

    VOus parlez d’Uber & AirBnb, ces 2 sociétés ne font pas beaucoup de profits à l’instar d’Amazon et de Tesla malgré les valorisations délirantes de vos confrères.

    On nous avait déjà fait le même coup en 2000, d’ailleurs votre acolyte expliquait qu’on lui avait dit qu’il était trop vieux, 2 ans plus tard, l’exhubérance irrationnelle n’était plus qu’un souvenir.

    Une entreprise est d’abord une strucutre humaine à faire des profits avec ou sans actifs physiques.

    Et si j’ai bien compris votre thèse, vous reprenez celle de Zemmour à savoir que la mondialisation a profité aux ingénieurs, cadres … et a laminé les classes ouvrières mises en concurrence avec les ouvriers polonais ou chinois.

    D’ailleurs aux USA, on observe une répartition des salaires en « sablier », du General Motors, on passe soit chez Google, soit chez McDo.

    J’avais un débat l’autre jour sur l’Industrie 4.0 et je leur disais que c’est bien beau vos robots mais si les ouvriers se retrouvent au chomage et qu’ils peuvent voter, ils le feront pour les Trump, Le Pen, PTB, AFD, UKIP, Podemos … et finalement, ça nous fait faire un bond en arrière de 80 ans !

    Et si on en revenait au suffrage censitaire, quitte à revenir en arrière !

    Les Wallons n’ont pas seulement un problème avec le liber-échange mais aussi la robotisation, une taxe contre la robotisation est mise en place !

    http://fr.newsmonkey.be/article/13252utm_source=google&utm_campaign=SocialMedia&utm_medium=PostContent

    Le ministre wallon du Budget, Christophe Lacroix (PS), vient d’avoir une idée pour améliorer les finances de la Région wallonne: la taxe automatisation. Les entreprises qui remplacent leur personnel par des robots devront payer une taxe supplémentaire. Le cdH, son partenaire de coalition, s’est déjà dit totalement contre. Encore un coup d’essai dans l’agenda économique du PS qui se sent de plus en plus menacé par le PTB.

    !!!!!

    Répondre
    • René de Sévérac

      27 octobre 2016

      « ils [voteront] pour les Trump, Le Pen, PTB, AFD, UKIP, Podemos … et finalement, ça nous fait faire un bond en arrière de 80 ans !

      J’attends le vote américain de novembre, pour estimer la contagion en Europe, je rêve donc le bond en arrière de 80 ans : ça fait 1930 ?
      Les heures les plus grises de note histoire
      Un bond en arrière de 100 ans, ça ferait la révolution d’octobre !

    • El Oso

      28 octobre 2016

      Quand on est au bord du précipice, le bond en arrière a du bon…

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