20 novembre, 2012

La corruption en Chine

Ce n’est peut être pas le scoop de la décennie mais des augmentations  massives de dépenses publiques peuvent faire tomber pas mal d’argent dans des poches non méritantes.Et pas simplement à Chicago ou à Marseille.

Prenons la Chine par exemple.

Le boom économique de 2008/2009 a indéniablement aidé les ventes de montres Rolex, de Petrus, de voitures de luxes italiennes etc. La corruption est  plus que jamais un des soucis majeurs de l’homme de la rue chinois bien avant la baisse de l’inégalité salariale suivant un récent sondage. Les récentes retombées médiatiques des déboires autour du président sortant Xi Jingping et de ses pairs n’a pas forcement aidé.

Tout ceci nous amène à la question suivante : les nouveaux leaders vont ils réussir à résoudre ce problème de corruption et si oui comment ?

Une courte histoire comparative nous aidera surement à résoudre cette question. Gardons en mémoire que la corruption chinoise n’est pas plus forte que celle de beaucoup de pays développés et même d’une certaine façon tragique, a permis d’aider à construire le modèle d’accumulation du capital chinois.

Durant les récentes décennies, la Chine a permis de maintenir les  actifs d’état tout un développant une productivité digne du secteur privé. Une des manières de mettre dans la balance cette antinomie fut de graisser certains rouages des managers privés, une façon de compenser la motivation sans privatiser.  La résultante fut une explosion des infrastructures de croissance, et une certaine forme de tolérance dans les arrangements contractuels.  Le parti considéra que la corruption était un moyen d ‘obtenir de la croissance sans avoir à abandonner le contrôle politique. Ce qui demeure à voir en revanche et si ce modèle peut survivre encore demain. 
 Il est difficile de savoir si le boom économique de 2009 a fait naitre un boom de la corruption obligeant ainsi le parti politique à s’atteler à cette tache. De plus, les bénéfices réels de cette corruption ne sont plus forcement aussi évident que cela. Graisser des pattes à peut être aidé pendant la période de recherches de capitaux en Chine mais pourrait à ce stade de développement du pays, peut s’avérer contre productif.

 

 

S’accaparer les richesses du pays  en construisant des ponts des routes ou des centrales nucléaires est une chose mais savoir alloués les ressources existantes de façon intelligente, c’est en général une des capacités du secteur privé. Un accident de train mortel a brutalement rappelé récemment cette triste réalité. Mais comment le nouveau régime en place va t il  s’y prendre pour diminuer cette corruption ? Va t on assister à d’immenses purges et des procès médiatiques ? Va t-on assister à d’immense privatisations et rétrécissements du pouvoir de l’état. 
 Probablement pas. Bo xilai a été exclu du parti et va vraisemblablement être jugé plus de cette effet de manche n’est vraisemblablement pas non plus ce que le parti communiste chinois souhaite. Nous allons en revanche surement entendre de nombreux discours sur la question mais beaucoup moins d’impulsion à se montrer actif en pratique Car la corruption en elle même est en train de diminuer en raison des conditions financières et fiscales de plus en plus traditionnelles

En tant qu’analystes de marchés, nous avions pensé à mettre en place un système d’analyse sous l’index « L’index de corruption de la chine »

 

 

et si cet exercice s’est révélé un peu casse cou, on y voit cependant assez nettement qu’ en 2009 à Hong Kong tous les producteurs de montres de luxes ont multipliés par trois leurs bénéfices, les montres de tout temps se révélant un superbe cadeau de « liaison » en Chine mais ce même indice baisse depuis peu. Nous sommes ici convaincu que le prochain dirigeant chinois va s’atteler à la diminution de la corruption grâce à la mise en place d’un système monétaire efficace relayé par une pression fiscale cohérente.

La raison doit aussi primer dans les investissement en chine désormais..

 

Librement traduit de l’Anglais

Source Gavekal

 

Auteur: idlibertes

Profession de foi de IdL: *Je suis libéral, c'est à dire partisan de la liberté individuelle comme valeur fondamentale. *Je ne crois pas que libéralisme soit une une théorie économique mais plutôt une théorie de comment appliquer le Droit au capitalisme pour que ce dernier fonctionne à la satisfaction générale. *Le libéralisme est une théorie philosophique appliquée au Droit, et pas à l'Economie qui vient très loin derrière dans les préoccupations de Constant, Tocqueville , Bastiat, Raymond Aron, Jean-François Revel et bien d'autres; *Le but suprême pour les libéraux que nous incarnons étant que le Droit empêche les gros de faire du mal aux petits,les petits de massacrer les gros mais surtout, l'Etat d'enquiquiner tout le monde.

1 Commentaire

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  • dede

    21 novembre 2012

    Ceci me semble bien optimiste. J’ai entendu dire que si 2012 avait ete aussi « morose » pour l’industrie du luxe, c’est a cause des changements a la tete du parti qui viennent d’avoir lieu. En l’absence de certitude sur qui corrompre pour un bon retour sur « investissement », il y a eu une certaine forme d’attentisme.

    Un « report » de corruption sur 2013 serait le scenario le plus probable et l’industrie du luxe s’y preparerait (en se lechant les babouines, je n’en doute pas)…

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