27 juin, 2017

Il est temps de « dépikettyser » la France

 

Emmanuel Macron a désormais le mandat pour procéder à des réformes. Jean Luc Mélenchon en grand démocrate et admirateur de Hugo Chavez au Venezuela, considère que l’opposition s’exprimera désormais  dans la rue. Il n’a probablement pas pris en compte le fait que les électeurs ont fait leur révolution dans les urnes et ont décidé de procéder à un dégagisme d’anthologie dans l’histoire de la république.

Engager une réforme profonde du marché du travail montre que c’est la seule voie pour créer des emplois. L’exemple allemand montre que cela peut créer massivement des emplois. La première étape de la « dépikettysation » de la France concernera le droit du travail.

 

Les lois Hartz devront être une source d’inspiration pour la France

 

Il n’est pas inutile de replacer ces lois dans leur contexte. Les réformes Hartz  de 2003-2005 en Allemagne sont les réformes du marché du travail qui ont eu lieu en Allemagne sous le mandat du chancelier Gerhard Schröder (SPD). Conduites par l’ancien DRH de Volkswagen,  elles avaient pour but de renforcer la lutte contre le chômage volontaire et d’améliorer le retour en activité des bénéficiaires d’allocations . Ces réformes visaient à adapter le droit du travail et la fiscalité à la nouvelle donne économique dans le secteur des services.

La Loi Hartz IV a été la plus importante. Avec cette réforme, les indemnités de chômage n’étaient plus versées pendant 32 mois mais pendant seulement 12 mois (18 mois pour les plus de 55 ans). C’est la phase « Arbeitslosengeld I ». Ensuite, le chômeur est considéré comme chômeur de longue durée et reçoit le « Arbeitslosengeld II », sensiblement moins élevé. À travers l’« Arbeitslosengeld II », l’état verse le « Regelsatz » qui était  de 364 € par mois en septembre 2009 pour une personne, auquel il fallait ajouter le paiement complet d’un logement « décent » (en dessous d’un plafond de 280 € par mois), l’assurance maladie et une cotisation retraite.

Dans un couple, chaque personne pouvait recevoir l’Alg II. Ces revenus sont considérés comme le minimum vital auquel a droit tout citoyen allemand qui s’inscrit à l’« Arbeitsamt » (= Pôle emploi). Il est possible de toucher un salaire et l’Alg II simultanément. Le salaire reçu est soustrait du montant de l’Arbeitslosengeld II, ce qui permet en quelque sorte d’assurer un revenu plancher aux inscrits dans un pays qui n’avait pas de salaire minimum proprement dit.

 

La mesure la plus importante de cette réforme a été la réduction des indemnités versées aux chômeurs de longue durée qui refusaient d’accepter des emplois en dessous de leur qualification.  De plus, ces chômeurs pouvaient  être embauchés à des salaires inférieurs (1 €/heure) à la convention collective du secteur. D’autres mesures ont été critiquées à l’époque, telle que la possibilité de réduire les allocations d’un chômeur dont les ascendants ou descendants ont des économies.

Ces mesures du SPD, votées avec le soutien de la majorité CDU du Bundesrat, ont donné lieu à l’époque  en particulier en ex-RDA à des manifestations. Cette mobilisation a contribué aux revers électoraux de la majorité de Gerhard Schröder en 2005. Le nom « Hartz IV» a ainsi été largement associé par les Allemands à ces réductions des prestations versées à de nombreux sans-emplois. Avec le recul, ce sont les mesures qui ont permis à l’économie allemande de se redresser vertueusement avec le succès que l’on sait.

 

La dépykettisation de l’enseignement de l’économie doit intervenir rapidement

 

Thomas Piketty le théoricien de la montée des inégalités vient de conseiller Jérémy Corbyn en Grande Bretagne et Benoit Hamon en France. Tous les deux ont connu des échecs électoraux spectaculaires.  Son livre  « Le Capital au XXIème siècle » a été un best-seller mondial alors que ses arguments  reposent sur une série de présupposés idéologiques extrêmement naïfs et irrationnels.

 

Première idée fausse : « il serait à la fois impossible et inopportun de réduire les dépenses publiques en France » : « Pour l’essentiel, nous prenons comme données la structure des transferts et les dépenses publiques actuellement en vigueur en France et le niveau global des prélèvements obligatoires nécessaire pour les financer ». Donc 50 % d’impôts, c’est parfait ! De quoi les Français se plaindraient-ils, puisqu’ils ont des services publics impeccables, qu’il n’y a aucun gaspillage, et qu’ils n’utiliseraient pas mieux leur argent si on les laissait en disposer librement.  Le problème de la fiscalité n’est donc pas de diminuer les dépenses publiques, il est de trouver les moyens les plus astucieux et les plus simples de les augmenter. Mais alors, pourquoi tous nos voisins ont-ils choisi la voie inverse.

 

Deuxième idée fausse :  « L’impôt n’est juste que s’il est progressif ». En adoptant la conception du Manifeste communiste de Marx, Piketty tient pour acquis que l’impôt ne sert pas tant à payer à leur juste prix les services rendus par l’État qu’à réduire les inégalités sociales. L’impôt pris au « riche » a pour seul but de le rendre plus pauvre. C’est un impôt sans contrepartie. Symétriquement, les « pauvres » ont le droit de recevoir de l’argent de l’État, non pas en échange d’un travail, mais simplement au titre d’une compensation de leur pauvreté relative. Spoliation d’un côté, assistanat de l’autre, voilà la justice selon lui.

 

Troisième idée fausse : « La richesse des riches serait le fruit de l’« exploitation » des pauvres ».  La science économique a amplement montré que cette théorie de l’exploitation de l’homme par l’homme était absurde. L’économie n’est pas un jeu à somme nulle. L’immense croissance survenue depuis plus de deux siècles a créé des richesses ex nihilo, parce que la liberté économique a permis une meilleure division du travail, qui a elle-même rendu possible une multiplication des savoirs.

 

Tomas Piketty a tout faut. Depuis trente ans toutes les statistiques montrent que les inégalités de revenus ne se sont pas aggravées en particulier en  France. Le vrai combat d’aujourd’hui, ce sont les inégalités de chances et l’immobilisme social. Le vrai drame n’est pas du tout qu’il y ait trop de riches mais pas assez.

 

 

 

 

 

Les trois M : Macro, Micro, Macron

 

Dans le domaine de la macro économie, la croissance française repart,  le brent est en dessous de 45$ le baril pour la première fois depuis novembre dernier…

Dans le domaine de la micro économie,  l’année 2017 s’annonce florissante pour les entreprises de taille intermédiaire. le climat des affaires est au plus haut depuis l’été 2011

Emmanuel Macron  est sur le petit nuage de la macronie. Il a tous les pouvoirs ce qui ne donne pas toujours d’heureux résultats dans l’histoire de France.  Pour le moment

Il bénéficie d’un environnement favorable qui devrait lui permettre  de réformer rapidement. Souhaitons lui de réussir tout en restant lucide et attentif….

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

29 Commentaires

Répondre à François

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  • Mathieu

    7 octobre 2017

    Première idée : Je vous rejoins sur la nécessité de réduire les dépenses publiques et d’en finir avec cette bureaucratie et ces millions d’euros publics servant des intérêts privés, à l’heure de la mutualisation des dépenses (aux frais du contribuable) et la privatisation des profits.

    Deuxième idée fausse : L’impôt pris au “riche” n’a pas pour but de le rendre plus pauvre, mais accessoirement de servir de compensation aux plus modestes afin d’apaiser les tensions sociales, ou autres frustrations que suscitent les inégalités sociales, et ainsi corriger les déséquilibres qu’occasionne le marché. Enfin, pour reprendre la théorie de Keynes, la propension à “subsister”, se réduit avec la richesse, ce qui explique la progressivité de l’impôt ; qui n’est pas une spoliation mais une contribution citoyenne permettant entre autres à financer des écoles, des hôpitaux, des musées, etc. La théorie de la “main invisible” a déjà montré bien des limites au fil des crises et bulles financière de l’histoire.

    Troisième idée fausse: Nier que « La richesse puisse être le fruit de l’« exploitation des pauvres » reviendrait à considérer que les pyramides de Gizeh et l’or des pharaons soient sortis de terre par le seul bon vouloir d’un monarque bienveillant. La richesse n’est effectivement pas tant le fruit de l’exploitation des pauvres mais l’agrégation du capital humain, des savoirs et de la mainmise sur l’exploitation d’une ressource naturelle. Comme ces ressources sont limitées, leur partage est limité et donc fondamentalement inéquitable, de même que les richesses qui en découlent. Vous parliez de division du travail, je vous répondrait que pour diviser le travail, il a fallu des machines, pour produire ces machines, il a fallu de l’acier et du charbon. La création de richesses “ex nihilo” est donc une supercherie en totale dissonance avec l’économie des biens qui historiquement représente l’ensemble de ressources transformées par le capital humain, réallouées au fil des innovations technologiques, et dont les richesses crées ont développé l’économie des services. Elle est d’autant plus une supercherie lorsqu’on mesure l’enjeu que constitue le contrôle des ressources pour assurer la production et la croissance des pays riches, de même que leur impact l’économie mondiale (ex : chocs pétrolier de 1971).

    Je vous rejoins au moins sur une chose, c’est que l’un des grands combat d’aujourd’hui, ce sont les inégalités de chances et l’immobilisme social que vous libéraux, aggravez par la négation du mot “partage” s’expliquant par votre incapacité à comprendre le caractère relatif de la richesse par rapport à la pauvreté.

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  • septic

    1 juillet 2017

    Bonjour,

    Non la croissance ne repart pas, il y a croissance quand il y a aussi une baisse des déficits, or ce n’est pas le cas. Que s’est-il passé ? Facile, car le parti socialiste prend toujours la pente la plus facile, la plus médiocre : cadeaux fiscaux et report de dépenses, mais ce n’est pas de la création de richesse.

    Il n’y a pas de rentrées fiscales supplémentaires d’où le déficit qui ne se résorbe pas ou s’aggrave.

    Quant aux lois Hartz elles sont appliquées sur une population à la démographie catastrophique à une époque de la montée en puissance chinoise, ce qui a dopé l’Allemagne.

    La France n’est pas l’Allemagne et ne le sera jamais, il faut cesser de plaquer des modèles comme si ces modèles étaient « hors sols », c’est absurde.

    On notera d’ailleurs que les migrants qui devaient soit disant combler le manque de main d’oeuvre en Allemagne, n’ont rien comblé du tout, la plupart n’ont aucun travail et les projections les plus optimistes prévoit que moins de la moitié auront un travail dans 10 ans. On verra alors le bel effet des lois Hartz sur une main d’oeuvre inemployable. Transférer de la main d’oeuvre de pays ruraux vers un pays hyper industrialisé avec emplois hautement qualifiés relèvent d’une énorme bêtise que l’Allemagne va payer très cher.

    Une économie est un architecture et il faut mettre en cohérence l’ensemble : formation professionnelle, qualité des produits, enseignement, apprentissage de l’anglais, …

    Cdlt.

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  • sassy2

    1 juillet 2017

    Sur le portrait présidentiel figure ouvert le Rouge et le Noir sur le bureau -qui avant d’être celui du GLE de gaulle est un bureau du XVIIIieme…-

    Suis horodaté sur idl pour avoir parlé de Julien Sorel à propos de Macron. lol.

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    • Charles

      1 juillet 2017

      On peut être « horodaté » et/ou « honoré » bien que je ne vois pas bien le sens de « horodaté » dans ce cas précis, je veux dire celui de Macron et de ses fantaisies « trumpiennes »!
      Mais je suis assez, pour ne pas dire beaucoup, en accord avec vous monsieur le Suisse Alémanique (me tromperais-je?)!
      Effectivement on peut de moins en moins dire ce que l’on pense, c’est le progrès, surtout celui de la démocratie en France!

    • Mironton

      1 juillet 2017

      Par «horodaté», il veut dire que ses commentaires ne sont pas publiés instantanément mais dorénavant doivent être approuvés a priori.

    • idlibertes

      2 juillet 2017

      Pas de notre fait…

    • Charles

      1 juillet 2017

      Moi y a rien comprendre!
      Suis-je ou serai horodaté?

    • idlibertes

      2 juillet 2017

      Pas de mon fait en tous les cas.

  • Suzanne Stip

    1 juillet 2017

    Depuis Valéry-Giscard-D’Estain, à l’époque il n’y avait que 400 députés, aujourd’hui, nous en avons 577!!!!!!!!353 Sénateurs et tout ce qui gravite autour de ce beau petit monde , je trouve honteux qu’on veuille encore faire « les poches des Français » qui n’ont à ce jour aucune réaction……….Je suis plus qu’écoeurée de ce qui se passe dans notre pays en terme d’inégalités, j’ai bien peur que si nous ne sortions pas dans la rue, nous serons des esclaves à vie, nos enfants et petits enfants aussi!!!!!!!

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  • Steve

    29 juin 2017

    Bonsoir
    Non M; Netter, l’impôt, nos contributions directes, n’a pas pour raison ou pour objectif, de « payer  » des services rendus par l’Etat, ça, c’est une regard d’épicier, pas de citoyen, pas plus qu’il n’est fait pour réduire les inégalités, ça, c’est un point de vue d’incapable jaloux.
    l’impôt est un investissement sur le vivre ensemble, ( l’Etat est l’intendant du Peuple souverain) et nous lui accordons les moyens de ses missions régaliennes: défense, justice, police, investissement sur l’avenir et protection des plus faibles, mission que nous tenons de nos racines chrétiennes. Que l’Etat soit souvent inefficace, agisse contrairement à l’intérêt du Peuple Souverain est avéré, comme il est avéré que nombre d e chefs d’entreprise agissent médiocrement et parfois contre l’intérêt de leur entreprise au profit de leur intérêt personnel.
    Vous seriez plus dans le vrai en fustigeant le prélèvement à la source des contributions directes comme étant une manoeuvre anti républicaine et anti démocratique, contribuant à déresponsabiliser nos concitoyens et donc à les asservir tout en contraignant les entreprises à jouer les fermiers généraux – (moyennant avantage bien sur – genre accepter l’escroquerie intellectuelle des prétendues charges patronales pour éviter la contestation)

    J’appartiens à une lignée d’industriels qui ont toujours eu conscience de ce que la communauté nationale avait financé leurs études et les infrastructures qui leur ont permis de se déployer et de réussir, et n’ont donc jamais cherché à payer moins d’impôts. Ceux là qui oublient ce qu’ils ont reçu des autres, appartiennent au genre que Sénèque considérait avec mépris il y a près de deux mille ans et que, plus récemment,l’écrivain catholique Léon Bloy qualifiait de « porcs à l’auge ».
    Vous avez raison en ce point que l’Etat est mal géré et qu’il devrait être affuté comme un athlète de haut niveau pour pouvoir remplir ses obligations envers nos concitoyens, compte tenu des défis qui se présentent à nous.
    Cordialement

    Répondre
  • François

    29 juin 2017

    Je dirais qu’il faut tenter des expériences nouvelles en matières économiques, c’est la seul manière de voir ce que cela donne. Donc que Mr Macron fasse tout ce qu’il veut faire (ou ce que Bruxelles lui dit de faire avec les GOPE), et il faut le laisser faire pour pouvoir vraiement analyser la situation après 5 ans.
    Je pense néanmoins que son programme ne produira pas de grands changements (je veux dire dans sens positif) pour ceux qui n’ont pas de diplômes supérieures, j’espère me tromper!

    Répondre
    • durru

      29 juin 2017

      Je ne sais pas pourquoi, mais votre proposition me fait penser aux « expériences » de certains « médecins » nazis sur des sujets juifs. Mais alors aucune idée pourquoi, je vous jure…

  • arno

    28 juin 2017

    Les électeurs n’ont pas fait la révolution dans les urnes ils ont fait la révolution dans l’abstention.
    Macron n’a même pas réussi à obtenir 45% des inscrits au second tour face au candidat du FN la ou Chirac avait 62% des inscrits en 2002.
    Il a certes une confortable majorité à l’AN mais qui ne recueille même pas 20% des inscrits.
    Il est donc difficile de voir qu’il lui a été confié mandat par le peuple pour mener une politique et cela d’autant plus qu’il n’a jamais eu de programme.

    Si il y a bien une chose dont il ne faut surtout pas s’inspirer c’est bien de l’Allemagne, pourquoi diantre aller chercher dans ce pays socialiste en faillite qu’est l’Allemagne des réponses aux maux du socialisme français qui est encore plus en faillite.

    Les réformettes Hartz n’ont nullement permis au modèle allemand de retrouver l’équilibre, les engagements futurs ne cesse de croitre et il viendra aussi le jour certainement plus tard qu’en France ou il faudra avouer au peuple que le socialisme décidément ça ne marche vraiment pas.

    Si il y a un pays dont on doit s’inspirer c’est la Suisse.

    Répondre
    • sassy2

      1 juillet 2017

      bonjour

      la Suisse a été naive dés circa 2000 (commission Volker…) et s’est enfoncée sous geithner(?) et co
      (fermeture wegelin/ ubs gérée par des débiles…BNS…, FINMA)

      je ne peux expliciter car je tomberais sous le coup de la loi

      pour H4, c’était nécessaire mais cela n’était qu’un premier volet,
      le second n’a pas été appliqué (merkel est une abrutie)

      je ne peux expliciter car je tomberais sous le coup de la loi

      Schroder et Veil sont morts…, eric Holder va peut être aller en taule …
      bcp de choses à dire …

      je ne peux expliciter car je tomberais sous le coup de la loi.
      sur un forum US, je n’aurais pas de problème.

      Et si quelqu’un payé par le contribuable pour surveiller les opinions me lit :
      please GFY

    • sassy2

      1 juillet 2017

      pardonnez moi, je voulais dire Kohl est mort pas schroder (mais en fait schroder un peu aussi …)

    • Christophe V.

      4 juillet 2017

      Sassy : Pas sûr que Schroeder soit si mort que cela. Politiquement sûrement, financièrement probablement pas : « Peu de temps après son retrait de la vie politique, l’ex-chancelier est nommé à la tête du consortium chargé de la construction, dont le premier partenaire est la société russe Gazprom. » selon wikipedia qui ne précise certes pas si il y est encore. Mais je ne m’inquiète pas pour lui. Il a rendu de bons et loyaux services aux patronat teuton !
      Pas plus que je ne me suis inquiété du sort des deux derniers secrétaire généraux de la CFDT, à savoir Nicole Notat et feu-Chérèque, après qu’ils aient quitté cette fonction. Concernant Chérèque quelles louanges n’avons nous entendu lorsqu’il est décédé tandis que la mort de Georges Seguy n’a quasiment pas été évoque dans les meRdias.

    • Charles Heyd

      4 juillet 2017

      Les chiffres des élections sont ceux conformes du code électoral; ils ne disent rien de l’abstention; moi par exemple je n’ai pas voté ni au second tour des présidentielles ni à celui du second tour des législatives;
      pourquoi: non parce ce que je suis allé à la pêche ce matin là mais parce que je suis pour le vote blanc reconnu comme suffrage exprimé et que mes candidats étaient éliminés dès le premier tour;
      il ne sert à rien d’épiloguer sur les % de ces scrutins; Macron peut être considéré comme non légitime mais il est légalement élu;
      à vous et à moi de faire pour que le code électoral change. Sûr que si le socialisme de Macron se plante les Français auront enfin compris mais cela fera mal!

  • Jepirad

    28 juin 2017

    Bonjour, la dette ne cesse de progresser, mais elle l’a fait fortement lors des crises telles que les chocs pétroliers des années 70, l’arrivée des socialistes et communistes au pouvoir en 81 et avec la crise financière de 2007.
    À ces époques là les hausses ont été violentes.
    Maintenant on peut espérer que la dette sera stabilisée voire abaissée un peu, mais on imagine mal qu’elle puisse être résorbée fortement. Il faudrait pour cela une forte croissance durable et des économies drastiques (ce qui paraît peu compatible) ou/et des événements qui justeraient une envolée des recettes (le pendant de ceux énumérés précédemment), ce qui est inimaginable sauf à trouver des gisements insoupçonnés (qui existent peut-être puisque nous avons le deuxième espace maritime mondial, mais nous avons aussi Hulot aux manettes environnementales).
    Souhaitons bonne chance au Président Macron qui a réussi sans coup férir à rajeunir la classe politique. Aura-t-il la même aisance pour métamorphoser la gouvernance du pays ? L’avenir nous le dira.

    Répondre
    • Gerldam

      29 juin 2017

      Il me semble qu’au contraire « économies drastiques » sont synonymes de croissance forte…deux ou trois ans après une première période courte de récession.

  • Stefano

    28 juin 2017

    Je ne vois pas, mais alors pas du tout, quelles sont les mesures prévues pour diminuer le poids de l’Etat et des dépenses publiques.
    Pour l’instant, la toute première décision est celle d’une augmentation de la CSG, donc d’une augmentation d’impôts qui va inciter des milliers de retraités à partir investir ailleurs.
    Le secteur communiste, parfaitement identifié par Charles Gave, va croître et embellir, avec sa productivité négative.
    Mais c’est la volonté d’une majorité de français, il faut le reconnaître.
    Je serais prêt à parier que l’on ira lentement certes, mais sûrement, vers les 60 % de dépenses publiques/ PIB en fin de quinquennat.

    Répondre
  • Francis

    28 juin 2017

    Le projet d’octroyer des indemnités de chômage aux démissionnaires ne semblent pas aller dans le sens des lois Hartz telles que vous les présentez…

    Répondre
  • Citoyen

    27 juin 2017

    « Il est temps de « dépikettyser » la France » …. Et ce n’est certainement pas le micron qui va le faire ….
    Il faudra attendre la succession.

    Répondre
    • calal

      28 juin 2017

      d’accord avec vous. la premiere mesure annoncee du ministre de l’education: embaucher 2500 profs de plus. bien sur c’est pour le bien des enfants des zep qui doivent apprendre a lire…comme s’il n’y avait pas plein d’ex enseignants conseillers pedagogiques ou autre qu’on ne pourrait pas remettre dans les classes…

    • durru

      28 juin 2017

      Les 2500 seront pris, à priori, sur les 4000 déjà prévus par l’ancien gouvernement pour un autre « programme », du style deux profs dans une salle de classe. Et il y a déjà eu des grèves pour contester cette décision qui déshabille Pierre pour habiller Paul.
      Sinon, on pourrait croire que la multiplication des classes va poser des problèmes de salles, mais en fait non. Une députée LREM nouvellement élue dans le Rhone a trouvé la solution: mettre des paravents pour séparer les espaces de travail.

  • Roger

    27 juin 2017

    « Emmanuel Macron est sur le petit nuage de la macronie. Il a tous les pouvoirs ce qui ne donne pas toujours d’heureux résultats dans l’histoire de France. »

    Je ne sais pas comment Macron gouvernera et exercera le pouvoir mais si Fillon avait gagné la présidentielle, puis logiquement l’assemblée nationale, complété d’une majorité au Sénat et dans les régions. Comment auriez-vous qualifié cette situation ?

    Répondre
    • Charles Heyd

      27 juin 2017

      C’est en effet une bonne question mais … qui restera sans réponse(s)!
      Pour l’instant on a en effet une assemblée avec une majorité quasiment sans pareille et un président qui … préside!
      ouf on est sauvé!

  • Ockham

    27 juin 2017

    Eh oui! Mais comment leur faire comprendre à ces ânes bâtés qui nous gouvernent depuis 40 ans et émargent impunément? Pour l’intelligentsia des universités françaises et des écoles menant au service public (pour se servir), la possession d’une mine de charbon qui autorise des milliards de thermies pour fondre du minerai et faire de l’acier comme faire marcher une locomotives tirant un convoi de mille tonnes c’est le fait pur et simple du travailleur avec ses petites mains. Il est exploité! Évidemment puisque le travail « social » est la seule source. Au passage le grand Karl Marx dit bien page 40 de son « capital »… que l’énergie est gratuite. Ben voyons! Quelle ânerie. Prosternez vous socialistes matin, midi et soir! Et cette élite gouverne la France! La machine à vapeur marche au travail « social » et puis quoi encore! A cette aulne je m’étonne que la Somalie n’ait pas racheté la Goldman Sachs!

    Répondre
  • sassy2

    27 juin 2017

    4 ième idée fausse du gang (pas forcément Piketty, je ne sais pas) :
    La fin du travail après la robotisation et l’intelligence artificielle.
    Le pb étant la concentration des cartels et des gains de prod en leur sein (cartels dont on ne comprend pas bien chez Macron pourquoi ce ne sont pas eux qui supportent l’isf LOL: 1% des plus riches (=SP500+CAC+…) ont autant que 50% de la pop mondiale réunie tout ça pour nous sortir une nouvelle version de windows, chaque année toujours plus pourrie)

    Le pb de H4 est la déflation induite en t0.
    Et ce que le gang de Piketty sait est qu’il leur faut de l’inflation absolument pour éviter l’écroulement de l’EURSS
    (ils l’attendent comme la pluie qui ne viendra pas)

    Répondre
    • Bigou

      28 juin 2017

      Avec Micron, faute d’ une forte croissance, nous aurons un croissant fort!
      ça ira, cha ira, cha ria , demain on les pendra!

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