28 novembre, 2016

Fillon ou l’espoir du désespoir

Le programme du candidat Fillon est très facile à analyser pour un économiste.

Il part d’un constat : le poids de l’Etat Français dans l’économie n’a cessé de monter depuis 1974, ce que nul ne peut nier et ce poids est sans aucun  doute devenu excessif, ce qu’il nous faut discuter maintenant.

 

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Depuis 1990 (début de mes données fournies par l’OCDE), le poids de l’Etat est passé de 47% du PIB (là où est l’Allemagne aujourd’hui) à 54.5 % du PIB, ce qui fait de notre pays le recordman absolu des pays de l’OCDE. Et cela est un FAIT.

 

Le deuxième constat est un peu plus compliqué à accepter. Comme le disait Milton Friedman : « Un repas gratuit, ca n’existe pas » et par là il voulait  rappeler que rien en ce bas monde n’est gratuit. Donc si l’Etat a vu son poids monter, cela veut dire que le poids de quelque chose d’autre a baissé.  Quelqu’un dans le système économique français a payé pour compenser cette croissance effrénée de notre moloch étatique, et ce quelqu’un c’est bien sur l’entrepreneur, dont la rentabilité s’est effondrée.

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Pendant que le poids de l’Etat passait (de 1987 à aujourd’hui)  de 47 % à 54.5%, soit 7.5 points de PIB en plus, la rentabilité  des entreprises elle passait de 28 % du PIB à 22 % du même PIB, soit 6 points en moins.

Quelle importance, va me dire à nouveau un économiste atterrant, cela veut simplement dire que la politique suivie a été la bonne puisqu’elle a mené  à une baisse de l’exploitation de l’homme par l’homme, c’est-à-dire à une baisse des profits, cette chose abominable. L’ennui est que dans n’importe que pays, à n’importe quelle époque, une baisse des profits amène toujours avec un retard d’environ un an à une hausse du chômage, comme en fait foi le graphique suivant. Qui engendre par sa politique la  baisse des profits crée automatiquement  la hausse du chômage, telle est la réalité.

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C’est ce qu’il est convenu d’appeler le théorème d’Helmut Schmidt, le chancelier Social Démocrate Allemand : « Les profits d’aujourd‘hui sont les dépenses d’investissements de demain et les emplois d’après demain ».

Gros mensonge, vont me rétorquer les Filoche ou Mélenchon de ce bas monde : Tout le monde sait que les profits des sociétés françaises font des plus hauts tous les ans et donc je serais pris en flagrant délit de mensonge, ce qui n’est pas le cas.

Pour mes calculs je n’ai retenu en effet que les profits faits par des entreprises- françaises ou pas- opérant sur le territoire français dont sont exclus  donc les profits faits par les sociétés françaises à l’étranger. 

Et donc il apparait que nous avons bien de la chance d’avoir des patrons et des entrepreneurs compétents  qui réussissent à gagner de l’argent en dehors de France pour pouvoir verser des dividendes aux pauvres actionnaires français. Parce qu’il est tout à fait évident que si les entreprises françaises devaient travailler uniquement à partir du territoire géographique français, elles seraient toutes en faillite depuis longtemps…

Et donc nos patrons, en maintenant un appareil de production viable en dehors de France ont été de vrais patriotes alors que ceux qui ont réussi à rendre la France non attrayante en tant que territoire d’investissement sont des traitres, des escrocs et des voleurs, et bien entendu, je veux parler ici des politiciens.

Et c’est là  qu’intervient une troisième notion dont monsieur Fillon a également parlé, le recours  à la dette pour boucher les trous de trésorerie que les actions de nos politiques engendrent

Dans un monde normal, les seules entreprises qui peuvent croitre sont celles qui font des profits, les autres disparaissent et cela s’appelle la destruction créatrice. Cela n’est hélas pas le cas pour une activité étatique car, même si elle est en cash flow négatif, c’est à dire qu’elle perde de l’argent, elle perdurera jusqu’à la fin des temps pour peu qu’elle soit dans le giron de l’Etat, qui empruntera  les sommes nécessaires pour maintenir en vie ce qui devrait disparaitre.

 

Poids de l'état

Et du coup, la dette étatique explose, comme le montre le dernier graphique. La hausse du poids de l’Etat est la cause unique de la hausse du chômage et de la hausse de la dette. Ce graphique est terrifiant. Réfléchissons une seconde : Si les taux passent de 0 %, où ils sont aujourd’hui, à 3 % en moyenne, le service de la dette va exploser. Or cette dette est détenue au deux tiers par des non résidents. Comme la croissance sera dans le meilleur des cas de 2 % par an, cela veut dire que TOUT l’accroissement de richesse devra être transféré à des étrangers chaque année, et que donc le niveau de vie pour le français de base ne pourra pas ne pas baisser.

La France est donc à la veille de rentrer dans une trappe à dettes d’anthologie. Si vous capitalisez votre richesse à 2 % par an et que vous  empruntez  3 % pour servir une dette qui est égale à votre création de richesse, il ne faut pas être grand clerc pour réaliser que le niveau de vie moyen va baisser de 1 % par an jusqu’ à la fin des temps.

 

Conclusion  Que nous dit monsieur Fillon ?

Il nous dit

  1. Que les entreprises ne gagnent pas assez d’argent et qu’il faut cesser de les martyriser, sans quoi le chômage ne pourra qu’augmenter, ce qui est vrai.
  2. Que l’Etat est beaucoup trop gros et qu’il faut le faire maigrir en faisant sortir de son emprise tout ce que le secteur privé ferait mieux que lui, ce qui est vrai
  3. Que la dette étatique est beaucoup trop importante, et a atteint un niveau ou toute hausse des taux serait un désastre  car si les taux montent,  tout deviendra beaucoup, beaucoup plus difficile, ce qui est vrai.
  4. Que le temps de la procrastination est terminé. Ou nous agissons maintenant, brutalement ou bien il sera trop tard.

Pour qu’une politique de réforme réussisse, il faut d’abord et avant tout que les hommes au pouvoir aient compris ce qu’étaient les problèmes. Monsieur Fillon a sans aucun doute compris. La première condition est donc remplie.

Ensuite, il faut que le corps social accepte les réformes, ce qui veut dire qu’il va falloir que monsieur Fillon se paye toute une série de pouvoirs bien résolus à ne rien lâcher. Je vivais en Grande Bretagne pendant les reformes de Thatcher et le pays a littéralement traversé une guerre civile larvée qui opposait le gouvernement et les syndicats. Mais la Dame de Fer ne lâcha rien. Espérons donc  que monsieur Fillon aura le courage qui a cruellement manqué  à Chirac ou à Sarkozy, il en aura besoin.

Enfin, je n’ai JAMAIS vu dans l’histoire une politique telle que celle préconisée par monsieur Fillon qui ne  fût accompagnée par une dévaluation profonde et temporaire de la monnaie. Or l’Euro l’interdit. Il nous faut donc espérer soit que les Italiens ou les Bataves nous débarrasserons de ce monstre financier qu’est la monnaie unique avant notre élection, soit que monsieur Fillon se souvienne de ce que disait son mentor Philippe Seguin sur l’euro, machine à détruire l’Europe et la France et fasse le boulot lui-même, ce qui ramène au point précédent.….

« Puissiez-vous vivre dans des temps intéressants » dit la malédiction Chinoise.

Je peux assurer le lecteur que les temps qui viennent vont être passionnants, mais je n’aimerais pas être   à la place du prochain Président.

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

138 Commentaires

Répondre à André Meloche

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  • dinia

    12 décembre 2016

    S’il vous plaît, pourriez vous nous expliquer pourquoi la mise en œuvre du programme de Fillon doit nécessairement inclure une dévaluation de la monnaie afin qu’elle puisse réussir?

    Répondre
    • idlibertes

      12 décembre 2016

      Bonjour,

      Alors en résumé, quand votre compétitivité n’est pas à la hauteur de vos voisins, il était d’usage de dévaluer afin de conserver un avantage face, au hasard, des allemands. Les monnaies s’organisant alors par le contrôle des changes et la lire par exemple retrouvait temps après temps, sa valeur face au dollar.

      Ainsi, Renzi a tenté de lancer des réformes courageuses qui pour les mêmes raisons de blocage par l’euro de la relance de compétitivité étaient vouées à l’échec.

      Si Fillon lance le même genre de mesures mais que nous restons bloqués dans un système sans dévaluation possible à cause de l’euro, c’est le mur assuré.

      Pour plus d’informations sur ce sujet, voir le dossier sur l’euro.

    • Dinia

      19 décembre 2016

      merci!

    • Fortin Christian

      18 avril 2017

      Quitter l’euro et l’Europe sera une manière encore plus radicale de nous envoyer dans le mur car nos principaux clients actuels n’attendront pas pour contrer l’avantage de taux de change temporaire par des droits de douanes permanents. Il y a une mesure que Sarko a timidement tenté avec une stratégie tout à fait déficiente mais que reprends Fillon qui consiste à baisser au max les charges sociales des entreprises afin de leur faire baisser significativement leur Px de Revient HT et le rendre concurrentiel, simultanément réduire au max les charges sociales des salariés (dt le nombre a déjà fondu comme neige au soleil) et leur augmenter de près de 40% le pouvoir d’achat (de produits français notamment, devenus moins chers) et, pour préserver notre couverture sociale (maladie, retraite) augmenter proportionnellement la TVA devenue Taxe Pouvoir d’Achat qui aura le mérite de constituer une barrière douanière contrant efficacement l’invasion des produits en provenance des pays qui ne payent pas leurs ouvriers ni assurent leur sécu sociale ni leurs retraites, sans entrainer le relèvement de leurs droits de douanes en rétorsion. Les socialos ont fait croire que la TVA était un impôt injuste, il se sont juste tiré dans le pieds comme ils disent : en effet pour se déplacer le riche achètera une Porsche (étrangère)avec une TVA de 15.000€ quand dans le même temps le français moyen fera le même trajet, à la même vitesse <90km/h avec sa 308 française payée avec 1.500€ de TVA seulement. Même taux mais montants dix fois inférieurs. De plus, si l'on exonère de TVA tous les services, éminemment franco/français et que l'on établisse des cartes de réduction(style cartes SNCF)pour tous ceux dont les revenus couvrent à peine les besoins primaires, alors cette taxe sera la plus juste et la plus efficace qui soit pour redresser la France dans cette mondialisation inhumaine.
      Hamon prône un salaire universel sans travail compensatoire alors que tout le monde devrait donner une proportion équivalente de son temps à la collectivité qui lui verse une indemnité de chômage (cela maintiendrait la dignité du chômeur et son insertion sociale, c'est faire l'apologie de l'assistanat et du manque de dignité et de courage. Quant à vouloir n'accroitre l'augmentation de pouvoir d'achat que de 400€/an, c'est se moquer des gens et les pousser à rejeter les quelques patrons qui se gavent tandis que la grande majorité d'entre eux jouent honnêtement et avec compétence leur rôle de capitaine sans lesquels le bateau ne peut tenir le cap, ainsi que rejeter l'Europe que ns devons au contraire rebâtir d'urgence à moins de 10 pays ayant la volonté de fédérer leurs efforts en matière fiscale, économique, aff. étrangères et armée tout en laissant à chaque "région" ( catalogne, Wallonie, corse, Ecosse…) le soin de normaliser la longueur des bananes…
      Enfin, Fillon est le seul qui a compris l'extrême danger du totalitarisme islamique (lire du coran)et l'état d'esclaves dans lequel sont asservis les musulmans, comme les allemands de l'est à l'époque de la stasi. Fillon est le seul qui peut éviter à la France de tomber comme le Kosovo sous le joug de la charia… par le ventre de leurs femmes avouait Boumédienne.
      Salam Aléikum !

  • Ryo

    8 décembre 2016

    Merci pour vos articles toujours très documentés.
    Pour les réformes de Thatcher il ne faut pas oublier qu’elle a profité des gisements de la Mer du Nord; ça aide.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gions_p%C3%A9trolif%C3%A8res_en_Europe

    Cette Mer du nord a contribué à la donne économique et politique du moment :

     » Et on peut dire que, sans la mer du Nord, le gouvernement Thatcher n’aurait pas eu les moyens économiques – donc en fait politiques – de faire face aux restructurations des premières années 80 et à la destruction de quelque deux millions d’emplois industriels qui les a accompagnée.  »
    http://jeromethomas.free.fr/LE%20P%C9TROLE%20ET%20LE%20GAZ%20DE%20LA%20MER%20DU%20NORD.html
    L’argent de la mer du nord, la première ministre l’a utilisé pour faire une guerre sociale, contre les ouvriers, du charbon, et de l’industrie. Les licenciés du charbon, ont rarement trouvé un emploi, 99 % d’entre eux, se sont retrouvés en invalidité, à une époque où le système était accordé d’un claquement de doigt, et ceux ci étaient 4 fois plus nombreux que les chômeurs officiels.

    Beaucoup d’ouvriers aussi, se sont retrouvés dans la même situation. Comme la Livre sterling n’était pas la couronne suédoise, elle a servi de monnaie de paiement, pour le gaz et le pétrole. Elle a monté exagérément, aggravant la crise industrielle de bien des secteurs, pourtant compétitifs.

    http://petrole.blog.lemonde.fr/2013/06/11/exploiter-les-gaz-de-schiste-le-cas-de-la-grande-bretagne/

    Pour en finir avec les « années Thatcher », on peut citer un article d’alternatives éco :

    « Un point positif mérite d’être souligné : entre 1979 et 2013, nos voisins d’outre-Manche ont ajouté 4,7 millions d’emplois. Quels que soient les autres résultats par ailleurs, n’est-ce pas là le résultat ultime qui montre la force des politiques libérales ? Clairement non : les deux tiers de ces emplois ont été créés dans le secteur public ! Le tiers restant provient essentiellement du commerce de gros et de détail et du secteur immobilier, tous portés par une bulle d’endettement qui a mal fini. »
    http://www.alterecoplus.fr/economie/politiques-liberales-le-bilan-negatif-des-annees-thatcher-201506161000-00001557.html

    Finalement, le libéralisme libre échangiste à la Thatcher a transformé les britanniques, de producteurs en fonctionnaires. Ou en parasites. Belle performance.

    C’est d’ailleurs ce que je disais, le système néo-libéral, ne peut fonctionner qu’en créant des cohortes nombreuses de personnes qu’il épargne ; à savoir fonctionnaires et retraités.

    Je n’ai pas la science infuse et je suis pour une economie ouverte. Je rejoins totalement l’auteur sur le poids de l’Etat.

    Amicalement.
    Ryo

    Répondre
  • Théo31

    8 décembre 2016

    « je suis très attaché à la sécurité sociale », donc au communisme.

    Fillon le soir de son élection à la primaire. Mais à cela rien d’anormal, la droite mongaullienne et la soit disant libérale ont toujours fait plus pour le communisme que la gauche officiellement marxiste. VGE, ce fut 7 points de PIB en PO en 7 ans. Même Mittrand n’a pas osé en faire autant.

    Répondre
    • idlibertes

      8 décembre 2016

      Il est vrai que la sécurité sociale n’est pas la panacée maintenant, je ne pense pas que les français soient prêt à entendre « privatisation de tous les soins », c’est un mal mais culturellement, cela part de loin.

      Je note l’effort de tenter de sortir certains remboursement de la logique 100% ticket modérateur…

      Quant on lit des rapports officiels sur l »efficacité des médicaments (doubles d’avis d’hommes et femmes du métiers), un bon 40% des médicaments prescrits et remboursés ne servent à rien (sauf en placebo). Idem de la distribution d’antibio ou antidépresseur en grandes boites et non en cachets.

      Donc, concernant Fillon, si déjà sans revenir sur les aspects moraux, certains s’employaient à rationaliser la gestion des couts, la secu et donc nous pourraient bénéficier d’economie assez larges et à grande échelles.

      Ensuite, si l’on parlait des pays qui viennent se faire soigner en France et laisse 4 milliards d’impayés je crois pour L’Algerie?
      L’egypte a fait pareil au moment de la révolution en envoyant des grands brulés se faire soigner ici, en payant deux mois d’avance sauf qu’un grand brulés c’est un an et le reste est resté au frais du contribuables français.

    • Aenas

      3 mars 2017

      Dans de nombreux pays (Suisse)la santé est toute aussi bonne avec des cotisations bien inférieures: demandez-en la raison à un frontalier suisse

      Le système français est très mauvais: il vous rembourse votre aspirine, mais pour les risques comme l’invalidité ou les interventions lourdes la couverture est quasi-inxesistante: demandez à un salarié de 55 ans en incapacité totale de travail si 10 000 € annuels suffisent pour vivre ? En sachant que de plus il ne cotise plus pour sa retraite qui s’en ressentira … « Le meilleur système social » dans la propagande

  • El Oso

    8 décembre 2016

    Fillon…Le désespoir au final…
    Et Dupont-Aignan, vous en pensez quoi?

    Répondre
    • idlibertes

      8 décembre 2016

      Rien de spécial.

    • El Oso

      8 décembre 2016

      Fillon, au final le désespoir, Le Pen pas convenable, Dupont-Aignan rien de spécial, Macron produit de marketing, je suppose qu’il vaut mieux ne pas parler de Mélenchon et du vainqueur de la primaire de la gauche, pour qui diable allons-nous bien pouvoir voter?

  • Archilogos

    6 décembre 2016

    Monsieur Fillon dit des choses très agréables à des oreilles libérales. Mais il n’a aucune intention de se débarrasser de l’Euro ni de restaurer la souveraineté de la France. A preuve, voyez son communiqué du 5 décembre 2016 à l’occasion du référendum italien :

    « Je prends acte de la décision souveraine du peuple italien.

    Cette décision provoque un vide politique qui peut avoir des conséquences sur la situation économique et financière de la zone euro.

    La France devrait l’anticiper et proposer une réunion rapide des chefs d’Etat de la zone euro pour étudier les mesures éventuelles de soutien à prendre en faveur de l’Italie, en contrepartie d’une restructuration complète de son secteur bancaire.

    Plus largement, cette instabilité chronique née des échéances électorales dans les Etats membres de la zone euro justifie une intégration rapide de la zone euro, conformément aux positions que j’ai toujours défendues :mise en place d’un gouvernement économique de la zone euro, harmonisation fiscale, participation des Parlements nationaux. »

    Mise en place d’un gouvernement économique de la zone euro… L’usine à gaz européenne a en Monsieur Fillon un zélé serviteur. J’observe encore qu’il ne parle pas de mettre un terme à l’immigration massive, de l’impasse du multiculturalisme et de la délinquance. Même s’il a une personnalité attachante et rassurante, il ressemble parfaitement à un « Davosien », ne pensez-vous pas, Monsieur Gave ?

    Répondre
  • duff

    5 décembre 2016

    « Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, perhaps, the end of the beginning »

    Renzi out.

    Accrochez vos ceintures…

    Répondre
    • Caramba

      5 décembre 2016

      Champagne! ☺

      ??????

      Les peuples ne savent décidément pas ce qui est bon pour eux – et ils ont tendance à être facho. Heureusement que Juncker et les autres apparatchiks vont nous rappeler que «il n’y a pas de sortie démocratique de l’Europe.»

      Allons-nous avoir une Grèce bis? (pays qui a perdu sa souveraineté, rappelons-le)

    • idlibertes

      3 décembre 2016

      Pourquoi ????

    • idlibertes

      3 décembre 2016

      Et en prime, tout à coup, vous allez voir passer une petite queue blanche…
      le facteur productivité de l’IDL
      Entretien très sympa en tout cas dans nos bureaux.

      Jeune homme très poli et je ne demande pas de certificat de vaccination sinon pour le reste. Si on demande poliment :)))

    • duff

      4 décembre 2016

      J’ai vu la vidéo presque en intégralité, elle est pénible par certains aspects mais je reconnais que Charles ne s’emporte pas et répond très bien aux clichés sur le libéralisme.

      Travaillant dans une entreprise employant essentiellement des ingénieurs mais tous bobos, j’y ai droit tous les jours. Ceci dit on part de loin, ils sont convaincus que Mrs Thatcher était une sorcière qui mangeait des chatons mignons au réveil, et demain ils ne vont pas s’offusquer de la présence de la Dinde du Poitou à Cuba à peine de ses propos élogieux (comme la justice chinoise au fond).

      Montebourg dit vouloir travailler avec Mélenchon… On a peut être la droite la plus bête du monde (certainement parce qu’elle se laisse traitée ainsi) mais nous avons avec certitude le parti de gauche de gouvernement le plus communiste d’occident.

      On en vient presque à souhaiter que le Rastignac des autocars leur bouffe des électeurs!

      cdlt

    • nolife

      4 décembre 2016

      Aucun reproche, je me demandais juste pourquoi vous n’en fîtes pas promotion.

      Au fait, prétendre que les Allemands ont commis tous les crimes occidentaux … la guerre contre les boches c’est fini.

      Les Anglo-saxons ont aussi commis leurs crimes.

      Les guerres de l’opium, vous connaissez ? Le massacre des Amerindiens, Cromwell demandez aux Irlandais ce qu’ils en pensent.

      « En 1847, le barrister E.W. Landor déclara : « Nous nous sommes emparés de ce pays, nous avons abattu ses habitants, jusqu’à ce que les survivants aient jugé sage de se soumettre à notre autorité. Nous nous sommes comportés tel Jules César lorsqu’il prit possession de la Grande Bretagne26. » »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Aborigènes_d'Australie#R.C3.A9sistance_face_.C3.A0_la_colonisation

      On est dans le négationnisme le plus délirant je ne parle même pas de la guerre des Boers où les Anglais ont mis en place des camps de concentration dont s’inspireront plus tard les Nazis :

      https://www.youtube.com/watch?v=3UBdny5lgLc

      Bien sûr les Allemands sont hors-concours avec les Nazis, mais les Anglais n’ont pas fait dans la dentelle non plus.

      D’ailleurs une des raisons pour lesquelles Obama n’aime pas les Britanniques est à cause du sort que lui ont réservés les Britanniques :

      http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/barackobama/3543882/Barack-Obamas-grandfather-tortured-by-British.html

      Contrairement aux Allemands, les Anglo-saxons ont assez peut reconnus leurs « crimes ».

      Il serait temps d’arrêter la haine anti-allemande, on est en 2016, Verdun c’était il y a un bon siècle !!!

    • idlibertes

      4 décembre 2016

      Parce que Charles ne me l’a pas fait suivre, elle est passée entre les gouttes.

      My bad

    • nolife

      5 décembre 2016

      Ok.

      Au fait, c’est surquoi l’article de tout à l’heure ? L’Italie et l’Autriche ?

      Hollandouille ?

      La remontée des tensions en zone euro.

      Chaque jour illustre la fracture sociale entre les élites occidentales et leur peuple.

    • Robert Marchenoir

      5 décembre 2016

      Il aurait été dommage de rater l’entretien avec Franck Abed. C’est un bon format :

      – Parce que c’est assez long ;
      – Parce qu’Abed est un junior par rapport à Charles Gave, ce qui permet à ce dernier de reprendre le crachoir quand il veut et d’amener sa pensée à son terme ;
      – Parce qu’Abed est tout de même un chieur au bon sens du terme, c’est à dire qu’il pose des questions oppositionnelles qui obligent Charles Gave à s’expliquer.

      Malheureusement le son n’est pas bon. Je n’ai pas vu de queue et de fait j’attendais un chat, mais j’ai entendu un chien.

    • Graffy

      3 décembre 2016

      Magnifique !… Ce qui me gène un peu dans tous ça, c’est que le jour ou ils seront malades ou vieux ils rentreront en France !. Peut être pas tous mais la plupart.

    • Graffy

      1 décembre 2016

      Et moi donc ce soir à 20H…

  • Louis DEGURSE

    30 novembre 2016

    Bonsoir cher Monsieur GAVE,

    Je pense que ce monsieur FILLON sera de la même mouture que tous ses illustres prédécesseurs, car il est assez facile, même si on apprend de ses erreurs, de dire qu’il n’est pour rien dans le précédent quinquennat ,(il faudrait d’ailleurs revenir au septennat), tandis qu’il est resté premier ministre pendant cinq ans sous le non moins Illustre Nicolas Sarkozy. Son seul fait d’armes est d’avoir affirmé au but de 6 mois qu(il gouvernait un pays en faillite( j’ai eu un espoir), et après les aboiements de son maître, il est resté en poste…alors, je ne vois pas ce qui changerait une fois à la présidence… le système est là et prend conscience que les électeurs se détachent de plus en plus de la politique et des partis, alors il arrive en déjouant tous les pronostics (idem pour la comète Macron)….. en évinçant « le meilleur ‘entre-nous »! est ce que nous serions dans une pièce de théâtre..
    Je crois que, malheureusement, nous arrivons à l’ approche du point d’impact du mur qui nous attend depuis des décennies….
    ce qui reste à évaluer c’est la déflagration et les dommages qui en découleront…. le choc sera rude!

    Il y a longtemps Quelqu’un affirmait « Tout maison divisée contre elle-même tombe en ruine » avant de dire cela , Il parlait aussi des royaumes divisés…

    La seule chose qui sera intéressante à voir, c’est si effectivement, nous arrivons à un deuxième tour Fillon-Lepen, pour constater ce que va faire l’électorat des 5 millions de fonctionnaires, quel choix va t-il faire? Fillon qui veut les réduire de 500 000 ou Marine Lepen, ou la troisième voie, l’abstention…un peu plus de 10% de l’électorat, cela aura forcément un impact et quel qu’en soit le résultat, manifestations en vue ..je suis curieux de voir cela. D’ici, là, je vais faire mon chèque au RSI…

    Merci pour vos chroniques Mr GAVE

    Répondre
    • nolife

      1 décembre 2016

      Là est tout le problème, sera-t-il un nouveau Chirac ou Sarkozy ou osera-t-il franchir le rubicon.

      Malheureusement il faut lui laisser une chance pour le savoir.

      Et quand on voit les candidats à côté (Le Pen, Macron, Valls, Mélenchon, Hollande …)

    • Louis DEGURSE

      1 décembre 2016

      Bonsoir,

      je vais certainement vous décevoir mais je n’attends plus rien d’aucun de ces tristes personnages…. nous sommes leur devise est « Ordo ab Chaos »…

      je crois que nous arrivons au bout de ce système pervers….. va falloir bien remplir les frigos….

    • Graffy

      30 novembre 2016

      Oui j’en ai parlé également ici…son « problème » si je puis dire, manque de soutient, manque de réseau, pas assez connu et surtout financier (une campagne ça coûte cher)…pour un « après Marine » si elle est élue effectivement il semble le bon candidat, à moins qu’il ne trouve sa place au sein de son gouvernement !. Et de l’autorité dont manque ce pays ne fera pas de mal !.

    • idlibertes

      30 novembre 2016

      Juste une question: l’autorité est une chose mais les compétences économiques, politiques, internationales?

    • Graffy

      30 novembre 2016

      Quand je parle d’autorité ce sont bien sûr dans ces domaines également…je veux parler d’une vraie diplomatie pour la France et le peuple et non au profit de quelques uns ou de sociétés ou groupes shadow, d’un arrêt pur et simple des dépenses « extérieures » qui ne concernent pas la France et les Français, d’une armée qui a besoin de financement pour retrouver son aura au niveau mondial, d’une libéralisation « responsable » pour les entreprises, d’un abaissement maximal des charges pour celles-ci surtout quand elles font face à une concurrence dure , d’une facilité d’embauche ou de licenciement en fonction du cahier de commandes bien sûr… mais tout ceci avec autorité et pas du n’importe quoi comme on le voit en fonction du copinage politique ou des « pots de vins » dont on ne parle pas ou pire des malversations. Je ne parle pas d’une régulation de l’état qui bride les entrepreneurs mais d’une ligne de conduite pour redresser la France et enfin d’un encouragement au travail ou les profits servent aussi à récompenser ce qui font la richesse d’une entreprise quand c’est possible et pas toujours pour les mêmes quelques soient les résultats !. C’est dans ce sens que je pose le terme d’autorité !. Quand je vois à l’époque Noël Forgeard qui est parti avec 8,5M d’euros en récompense de son travail lamentable pour ne pas dire plus sur sa gestion catastrophique et à côté 2 euros pour ceux qui travaillent et font vivre cette entreprise même si Noël Forgeard a été condamné ensuite combien de dirigeants passent au travers..bref, il y a beaucoup à dire !. Il serait temps d’avoir une attitude responsable et adulte pour le bien de la France et son peuple et pour cela il y a besoin d’autorité !.

    • Graffy

      30 novembre 2016

      Bonsoir,

      Je vous ai répondu mais pas de trace de ma réponse…peut être faut il attendre qu’elle s’affiche ? ou j’ai pas tout compris dans le fonctionnement ici.

      Bien à vous

    • Graffy

      30 novembre 2016

      Bonsoir,
      Je réitère donc une réponse, celle-ci peut paraitre naïve et mal étayée car je ne possède pas votre vocabulaire n’y votre érudition n’y votre compétence, prenez là donc comme une vision globale à affiner.
      Quand je parle d’autorité c’est d’ordre général. Bien sûr il faut des compétences dont celles que vous citez mais sans autorité nous retrouverons les mêmes travers !.
      Ce que je veux dire c’est un « retour » à la morale et à la responsabilité pour le bien de la France et de son peuple et sans autorité cela ne sera pas possible.
      Il faut retrouver une diplomatie forte et active mais pas une diplomatie pour le bien uniquement de « certains » ou de sociétés ou groupes shadow…etc…
      Il faut réarmer la France et donc de nouveaux financements contrairement a ce que prône Fillon afin que son aura au niveau mondial soit de nouveau reconnue, mais sans puissance militaire digne de ce nom ce sera difficile voir impossible. Et pour cela il faut de l’autorité.
      Il faut arrêter tous financements « extérieur » qui ne concernent pas la France et le bien de son peuple. Être le pays des droits de l’homme c’est bien, utiliser ce « prétexte » pour faire tout et n’importe quoi la France n’a plus les moyens et même…pour faire passer ce message il faut de l’autorité !.
      Il faut cesser de « piller » les entreprises et leurs redonner la liberté et le goût d’entreprendre. Abaissement maximal des charges voir suppression pure et simple quand c’est nécessaire face à la concurrence extérieur, flexibilité sur l’embauche ou licenciement en fonction du cahier de commandes et de la visibilité de celles-ci selon le contexte économique. Mais également encourager les acteurs et travailleurs de cette entreprise en les récompensant quand c’est possible sans la mettre en danger au niveau trésorerie. Enfin protéger le fruit de leurs engagement économique et sur la recherche, l’innovation par une série de mesures au niveau des taxes sur les imports/exports en corrélation avec les investissements effectués tant sur le « made in France » que financier.
      Mais tout ceci doit se faire avec responsabilité et autorité, je ne parle pas d’une « bride » sur la libre entreprise mais d’une autorité collective pour le bien de tous !. Je ne parle pas non plus de communisme en parlant de collectivité je veux simplement dire que les dirigeants d’entreprises doivent s’autoréguler et s’aider entre eux en fonction de la demande et de la concurrence et de la diversité du marché extérieur. Le medef ne remplit pas ce rôle pour moi, d’ailleurs il devrait être simplement supprimé et complètement refondu sous une autre forme. A la place je verrais plutôt des « sages » économistes de formation si possible élus en fonction de leurs capacités et résultats. Ils pourront réguler le marché en fonction des besoins et des attentes des entreprises pour un développement optimal en respectant le libre arbitre mais aussi les hommes !.
      Idem pour les « dirigeants » des grandes ou moyennes entreprises qui malgré leurs gestion catastrophique pour ne pas en dire plus ou simplement par incompétence sont limogés mais retrouvent un emploi « ailleurs » avec pratiquement les mêmes conditions de rémunérations et avantages…cela sont rayés de ces fonctions à vie. Là encore il faut de l’autorité !.
      Ce pays va de mal en pis à cause du manque d’autorité, du manque de responsabilités, du manque de partage pour avancer, du fait que le copinage politique et autre pollue les hommes quand il s’agit d’intérêt financier ou de pouvoir. L’autorité, la droiture manque cruellement dans ce pays, on préfère un pseudo libéralisme afin de justifier tous les travers possible et imaginable. Pour moi le libéralisme c’est la liberté d’entreprendre et des hommes mais dans le respect des autres et surtout de ceux qui vous donnés leurs confiance.

      Bien à vous

    • idlibertes

      1 décembre 2016

      Bonsoir,

      Pardon car, effectivement, cette réponse s’était perdue dans les méandres de wordpress. Votre réponse n’est ni mal étayée ni dénuée de sens, bien au contraire.
      Pou vous répondre rapidement, au vu de l’heure tardive, je pense avoir un problème avec la notion d’ordre collectif et la nécessité de force de ce dernier. Charles Gave vous dirait par exemple que Dieu ne sait compter que jusqu’à un et c’est aussi la grande idée du Libéralisme. Celle de penser que l’individu, dans son essence, aurait en lui le potentiel, l’alpha et l’omega nécessaire à toute décision.

      En revanche, s’il est une certitude, c’est que le pouvoir corrompt souvent et que l’absolu pouvoir corrompt absolument. L’idée d’un gouvernement militaire , bien que tentant dans sa droiture morale laisserait quand même sous entendre que quelque part le probleme ne serait pas dans moloch (état) mais dans les hommes qui le compose. Que quelque part,comme le pense MLP, si des hommes de biens remplaçaient tout cela, les problèmes n’existeraient plus. Nous n’y croyons pas.

      Nous pensons que le meilleur garde fou est un tout petit attelage gouvernemental, le strict nécessaire et en revanche, une plus grande confiance faite et laissée en l’humain. Je ne veux pas de gouvernement bon ou mauvais, pour s’occuper de mes écoles, de mes hôpitaux dans l’absolu. Nous partons de loin.

      L’armée, la police, les tribunaux,la monnaie en revanche sont des question effectivement de bien commun. Je n’aurai rien contre le fait d’avis une armée plus puissante si toutefois, nous en avions les moyens et que l’essentiel du PIB ne partait pas en frais de fonctionnements pour établir plus de ronds points en milieu rural ou dévisser le réseau de bus Francilien.

      Quand on parle d’autorité, j’ai toujours un peu peur. Mais surtout, je pense qu’avant l’autorité, re apprendre des notions de vie commune de base serait déjà nécessaire comme ne pas porter sur le place publique des questions qui relèvent de l’intime (le religieux, le corps (l’avortement ou autre) et re valoriser les classes moyennes qui se trouvent saignées à blanc (cf Guilluy).

      Reprenons la discussion demain,

      Bien à vous également

    • Graffy

      1 décembre 2016

      Bonjour,
      Merci pour votre réponse que j’apprécie tout particulièrement.
      D’abord pour écarter tout doutes je ne suis pas militaire ou pro loin de là..
      Remplaçons le terme « collectif » par « association » ou « groupement » voir « national » et cela me convient aussi bien !.
      Parfois j’ai du mal à trouver mes mots et je m’en excuse…ceci dit je suis bien d’accord avec votre réponse et vos constats.
      Dans notre malheur nous avons une chance inouï…celle de pouvoir faire des économies colossales. Je partage totalement votre analyse sur les dépenses inutiles et je pourrai ajouter ma pierre à l’édifice mais si je devais le faire il me faudrait au minimum un livre pour les énumérer toutes !.
      Bien sûr il faut réformer le temps presse de plus en plus, le compteur tourne et même s’emballe et pour cela il faut encore de l’autorité, chose que le candidat Fillon à mon avis n’a pas ou pas assez et cela pour plusieurs raisons même si l’homme est honnête dans ses convictions. Comme l’a dit une personne ici, il donnera peut-être une bouffée d’air frais mais sans réelles conséquences sur l’avenir.
      En ce qui concerne le financement de l’armée celui-ci peut parfaitement être fait si l’on cherche bien. La France pays vendeur d’armes connue dans le monde entier n’aurait pas les moyens de constituer sa propre armée, voire de la moderniser ? je n’y crois pas un instant !.
      Encore faut-il de l’autorité pour faire payer le juste prix aux acquéreurs et arrêter de faire croire que l’on vend telle ou telle chose déjà vendue et revendue mainte fois !.
      Enfin, n’oublions pas que sans la Chine et la « sagesse » toute relative de Poutine nous ne serions pas là à discuter tranquillement !. Je ne suis pas communiste (beurk) mais le libéralisme que vous souhaitez (et d’ailleurs que j’aimerai également) est une utopie dans le monde actuel !. De ce côté-là je suis peut-être beaucoup plus terre à terre que vous. Faute de grives on mange des merles !.
      Ne prenez pas dernière remarque comme un affront et d’ailleurs si vous me démontrez le contraire je serais heureux de reconnaitre mon erreur publiquement !.
      Voilà pourquoi je parle du manque d’autorité dans ce pays !.
      Bien à vous sincèrement

    • Caramba

      1 décembre 2016

      Je propose mon propre point de vue en sus de la réponse de l’IDL.

      > Il serait temps d’avoir une attitude responsable et adulte pour le bien de la France et son peuple et pour cela il y a besoin d’autorité !.
      > un « retour » à la morale
      > Abaissement maximal des charges
      > une autorité collective
      > des « sages » économistes
      > Ils pourront réguler le marché
      > la liberté d’entreprendre et des hommes mais dans le respect des autres et surtout de ceux qui vous donnés leurs confiance

      Je partage votre diagnostic mais pas votre médication.

      Comme indiqué par l’IDL, mon problème avec votre médication est qu’elle est cæsariste (ou bonapartiste, ou gaulliste, ou ce que vous voulez).

      Dans la méthode de gouvernement bonpartiste, je vois trois problèmes:
        a. Dépendance à la qualité du Cæsar (pour le moins aléatoire).
        b. Absence de protection vers la dérive totalitaire.
        c. Problème consubstantiel du savoir.

      Pour commencer, toute solution qui part de l’autorité dépend d’un homme. Or la qualité de icelui est plus souvent mauvaise que bonne.
      Cæsar, Octave, et leurs suivants n’étaient pas bienveillants.
      Robespierre le sanguinaire était pétri d’idéalisme et de bonnes intentions.
      Napoléon Ier n’était pas bienveillant.
      Napoléon III était bienveillant; et, malheureusement, malgré cela, il n’a pu éviter les conséquences de la dépêche d’Ems.
      De Gaulle était mi-figue, mi-raison. Il avait une «certaine idée de la France», mais il l’a vendue aux coco pour obtenir le pouvoir (cf. “Les deux républiques françaises” de Philippe Nemo).

      Ensuite, comme l’a montré l’histoire, quand un pouvoir est autoritaire, il dérive toujours vers un système totalitaire, c’est-à-dire vers une emprise totale sur la société civile.
      C’est toute la problématique de l’organisation politique. L’État est indispensable. Le but est de mettre en place des garanties, des gardes-fous afin d’empêcher les dérives totalitaires. Et par essence, celles-ci n’existent pas dans un bonapartisme. Donc, sous l’hypothèse que le Cæsar actuel serait bon, il n’y a aucune garantie que les suivants le seraient et ne déborderaient leurs prérogatives. Et l’histoire a montré que ce fut le cas; car, le Cæsar lui-même n’est pas spécialement totalitaire; il s’intéresse surtout aux honneurs et aux femmes (l’analogie avec Conan le Barbare me paraît pertinente); en revanche, pour appuyer son pouvoir, le Cæsar a recours à l’administration; et l’administration est, par essence, totalitaire. (Il faut noter les exceptions de Robespierre, Lénine, Mussolini, Hitler, Staline, Mao, et de tous ceux qui ont projet pour la société. D’ailleurs, on pourrait dire que le totalitarisme mou est administratif, alors que le totalitarisme koulakien est bonapartiste.)
      Le totalitarisme est apparu en plein jour à la Révolution. Ceux qui ont pris le pouvoir, ce ne sont pas les bourgeois, ce sont les soldats de la centralisation. Comme l’a montré Taine, l’Assemblée Constituante fut essentiellement composée des représentants locaux du pouvoir central. C’est aussi pour ça qu’ils étaient imbus et pensaient détenir la Vérité, car cela correspondait à leur fonction quotidienne pré-Révolution.

      Je reprends ce que dit l’IDL: le but est d’avoir une société civile libre, c’est-à-dire une société civile au sein de laquelle l’État intervienne aussi peu que possible. L’État a des missions régaliennes où il doit être fort, mais en aucun cas les dépasser. Tout l’objet est de mettre en place des garanties qui soient effectives, et non soient équivalentes à du papier-toilette.

      Enfin, le troisième problème du cæsarisme est le savoir. Par essence, aussi bienveillant que puisse être le Bonaparte, il ne peut ni tout savoir ni tout comprendre. Donc, toute réglementation qu’il penserait foncièrement bonne a nécessairement des conséquences imprévues («unexpected consequences»), des effets de bords non désirés, des gens qui sont favorisés et des gens qui sont lésés et laissés de côté. C’est à cause de cette problématique de la connaissance que le totalitarisme ne peut pas fonctionner. Économiquement, un système totalitaire sera toujours sous-performant à cause de ce problème de la connaissance. C’est intrinsèque. (Sans compter que les gens ne sont pas motivés et que un tel système favorise toujours les comportements parasites.)
      Cette remarque est valable pour un Cæsar l’est aussi pour une administration.

      C’est pour ça que l’objet de l’État est de fournir des infrastructures afin que la société civile puisse fleurir. Le but n’est pas de remplacer ou d’assister la société civile, mais de lui donner des infrastructures afin qu’elle puisse s’épanouir. Ce sont les missions régaliennes de l’État.

      C’est aussi pour ça que je ne suis pas d’accord avec votre proposition de des « sages » économistes. Aussi sages seraient-ils, in fine, ils n’en sauraient rien. La problématique du savoir, de la connaissance, de la vérité, est indépassable. (Ensuite, il y aurait encore le problème du choix de ces sages, de leur formation, de la définition de la sagesse, ce qui est un bon ou un mauvais économiste, etc.)

      Quant à la régulation du marché, je fais la même remarque que l’IDL: le problème est le protectionnisme intérieur et la solution est la responsabilité individuelle.
      Comme Bastiat le montra dans chacun de ses pamphlets, toutes les fois où une «régulation du marché» est invoquée comme une solution, l’origine du problème est due à un protectionnisme intérieur. Généralement, ce sont des ploutocrates qui ont corrompu les représentants de l’État (qui furent, sont et seront toujours corruptibles) et ces derniers outrepassèrent les missions de l’État et leur accordèrent des passes-droits, des privilèges, des barrières-à-l’entrée, lesquels furent des murs de verre pour les autres acteurs (ils empêchent la concurrence de vivre, et créent ainsi un oligopole/monopole). C’est le protectionnisme intérieur. Le protectionnisme intérieur est un authentique fléau. Il n’y a rien de bénéfique dans le protectionnisme intérieur.
      Si il n’y a pas de protectionnisme intérieur, les gens (qui sont le «marché») s’organisent lorsqu’un événement survient et que son information se diffuse. Le protectionnisme intérieur empêche le marché (nous, les gens, la société civile) de réagir à un stimuli, à une information, à un «feedback», en privilégiant un acteur (ou un groupe d’acteurs).

      L’idée est que nous ne savons pas. Il faut donc laisser chacun (le marché, les gens, nous, la société civile) faire, essayer, vivre, croître, se planter, essayer encore, explorer une autre branche, etc. C’est le marché (nous, les gens, la société civile) qui découvre la connaissance, le savoir, la vérité. La mission de l’État est donc de fournir une infrastructure pour favoriser l’épanouissement de la société civile (nous, les gens, le marché).

      Enfin, je ne comprends pas votre dernier paragraphe sur la Chine et la Russie, et sur le fait que vous seriez terre-à-terre.
      Pourriez-vous développer ce à quoi vous faites référence?

    • Graffy

      1 décembre 2016

      Bonsoir Caramba,
      Merci également pour votre réponse et le fait que mes déclarations « intéressent » me réjouis dans le sens que pour moi seul le dialogue et la concertation permettent de clarifier les choses.
      Je ne souhaite pas un état totalitaire et encore moins d’un état qui déciderait de tout pour tous !.
      Je pense que malheureusement pour sortir de cette « horreur » il faut un puissant électrochoc aux Français.
      Par contre une fois celui-ci appliqué, comme dit précédemment par «idlibertes »il faut retrouver de vraies valeurs (et pas seulement des mots de campagne électorale) et ré apprendre les notions de vie commune pour la suite des évènements. Le peuple Français (dont je fais partie) a été assez « mouton/poisson » jusqu’à présent, et les gouvernements successifs ont surfés pendant près de 40 ans sur cette vague de « laxisme » électoral. Mouton car il se fait tondre sans rechigner et poisson car comme les poissons rouges il a 3 secondes de mémoire. Je caricature mais je ne suis pas loin de la réalité.
      De ce fait, le peuple est facilement manipulable (bien que cette tendance commence à montrer des signes de faiblesse) et seule une « autorité » (dans le bon sens du terme) pourra remettre la France sur le droit chemin. Cela ne veut pas dire que l’on va construire des goulags pour y enfermer toutes les voix qui ne seraient pas en accord avec cette nouvelle direction.
      Seulement de donner un sens (pour le bien de tous) et la prospérité de la France…à l’heure ou déjà les cacophonies ambiantes pré-électorales font tous pour noyer toutes solutions qui ne correspondent pas à leur vision de la chose (politiquement parlant).
      Exemple, Fillon ne pourra jamais mettre en pratique son programme si il manque d’autorité, par contre je ne lui fais pas confiance dans la mesure où cela fait 30 ans qu’il fait partie du système. Je ne vais pas revenir sur son rôle de PM…etc..
      Pour faire suite à votre analogie je ne suis pas docteur mais plutôt chercheur…ou chimiste.
      Pour moi le peuple a besoin d’un homme ou d’une femme qui montre la voie c’est malheureux mais c’est comme cela que ça fonctionne et l’histoire l’a déjà prouvé, à nous de veiller à ce que ce « pouvoir » ne lui monte pas trop à la tête en mettant justement des gardes fou en place. Chose qui pour une fois je pense sera possible car comme le dit CG nous sommes ou seront bientôt dans la 3eme vague ou cycle.
      Je dois très mal m’exprimer car les réactions classent immédiatement mon discours comme totalitaire ou tendance alors que mon souhait le plus cher est de retrouvé une France unie et forte.
      Pour ce qui est de mon allusion à la Chine et Poutine… pensez dette US, puissance nucléaire, guerre froide et Eurasie, mais là encore je peux me tromper et je suis toujours prêt à apprendre et débattre. Je sais bien qu’en économie l’on fait le raccourci Chine moins Japon mais avec Fukushima le calcul est faussé n’est-il pas ?

      Cdt.

    • Caramba

      4 décembre 2016

      Bonsoir Graffy,

      Comme vous, je recherche la discussion, par intérêt égoïste, car je cherche à progresser.

      Je suis toujours d’accord avec votre diagnostic (concernant la France).

      J’avais saisi que vous ne souhaitiez pas mettre un place un totalitarisme: ce que j’entendais était que ce dernier venait avec le bonapartisme.
      Cependant, j’ai l’impression de comprendre que vous aimeriez ré-enseigner les valeurs aux français grâce à ce personnage providentiel… Ce qui est une approche totalitaire.

      Vous évoquez des gardes-fous: c’est tout mon problème. Lesquels? Comment? Quel système? Ce ne sont pas de vaines questions comme le montre la dérive actuelle de nos systèmes. (Et ces questions, je me les pose; je souscris au libéralisme, à la société de Popper, à une approche burkéenne; comment les mettre effectivement en place et empêcher une dérive ensuite?)

      Enfin, vous parlez de «montrer la voie». Passer par un homme providentiel pour montrer la voie, ça se discute. Mon point, alors, rejoignant le point précédent, est quel programme? Car, c’est là où j’en suis dans ma propre réflexion; je crois que notre problème est surtout infrastructurel (institutionnel, organisation de l’État): comment passer d’une infrastructure bureaucratique (?) à une infrastructure permettant la société de Popper? À quoi ressemblerait cette infrastructure? Comment la mettre en place sans tout casser, mais au contraire que la transition soit lisse (approche burkéenne)? Et par quels moyens empêcherait-on une société de Popper de dériver vers une société totalitaire?

      Bien à vous.

    • Graffy

      5 décembre 2016

      Bonsoir,

      Ce que vous appelez une approche totalitaire ne donnera pas forcément un état totalitaire.
      J’ai bien compris votre inquiétude, seulement je ne pense pas qu’il n’y a d’autres solutions pour sortir de ce bourbier.
      Le « truc » c’est de « secouer » assez le peuple pour initier une refonte de celui-ci qui se fera naturellement j’ose l’espérer !.
      Seulement c’est juste après qu’il faudra rester vigilant !. Et là nous sommes tout à fait d’accord !.
      Ceci dit, je n’ai pas de solution toutes faite en ce qui concerne les gardes fous, la seule que je vois possible serait l’avènement de l’IA dans un gouvernement. Avec les nouvelles avancées des supercalculateurs quantiques cela peut devenir possible plus vite qu’on ne le pense. Encore faut-il que la programmation de base soit équilibrée pour le bien de tous.
      A ce propos, je vous invite à lire Isaac Asimov sur le comment et le pourquoi des robots !.
      Entre autre les 3 lois de la robotique qu’il a énoncé en son temps !.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_lois_de_la_robotique
      Ce visionnaire de la SF moderne, a également écrit Fondation ou le cycle de fondation où il est décrit un état totalitaire qui part en déliquescence et les solutions pour y remédier et aller vers un état plus libre et consensuel selon lui !. Mais ne serait-ce qu’en apparence ? Oui si l’on en croit les différents résumés de sa prose, dans les faits cela est bien plus complexe.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_de_Fondation
      Je sais, c’est un peu enfantin de mélanger l’économie sociétale et la SF, mais malgré qu’en tant qu’écrivain américano-russe il est parfois difficile à lire, il aborde bien le sujet et analyse bien le sujet et analyse bien les choses après au lecteur de se positionner par rapport cette littérature et ses dérives.

      Bien à vous

  • Caramba

    30 novembre 2016

    Le voilà, le cosmopolite qui n’a ni nation, ni racines, ni identité – Gaspard Koenig: «l’état-nation je suis bien content qu’il disparaisse»

    http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/gaspard-koenig-face-a-natacha-polony-quelle-presidence-pour-francois-fillon-889975.html

    Il parle des libertarians aux US; je ne sais qui il a rencontré, mais ceux que je connais ne pensent comme lui. Et je ne suis pas sûr son discours sonne doux aux oreilles du parti pirate islandais.

    Sinon, elle est pas si mal cette Mme Polony.

    Répondre
    • idlibertes

      30 novembre 2016

      Un taxi vide est arrivé devant St Pancréas, Gaspard Koenig en est descendu.

      Bon, paraphrase de Churchill mise à part, la GRANDE idée des élites de ce monde est d’expliquer au petit peuple que nous sommes que nous n’avons rien compris, que l’idée de nos Nations serait un concept périmé et qu’il serait tellement plus moderne, visionnaire n’est ce pas, d’en finir avec ces vieux oripeaux afin d’ériger un monde de culture sans frontière . Dirigé depuis bruxelles dans un premier temps par des gens compétents et visionnaires donc, comme eux.

      Nous, nous aurions tout le loisir en revanche de continuer à developper nos régions si nous souhaitons nous amuser de nos produits locaux mais il faut laisser la gestion des choses importantes, voyez vous, aux personnes qui savent ce qu’elles font.

      Accessoirement, il faudrait aussien finir avec toutes ces notions surannées de « racines chrétiennes de l’Europe ». C’est tellement petit peuple…

    • Graffy

      30 novembre 2016

      Pour lui les nations sont finies…quel guignol !

    • Caramba

      30 novembre 2016

      Pour ma part, vous prêchez un converti.

      Bonne blague; j’ai ri.

      Juste pour reprendre un dire de M. Gave, j’ai bien l’impression que il s’agissait de ce genre de personnes que M. Gave visait en utilisant l’expression «gens des pirogues». Or, cette personne me semble différente de l’aventurier, de l’explorateur qui cherche à apprendre, à s’enrichir, à connaître, à découvrir, tout en respectant autrui, sans prétendre imposer sa vérité. Cette personne prêche au contraire à imposer sa nouvelle religion: imposer la «tolérance» (comprendre «relativisme»). Comme vous le décrivez, c’est un prêtre qui va de île en île et qui prêche sa religion. Bien entendu, comme tous les guides, le but est d’attraper le pouvoir, de soumettre toutes les îles à son autorité. Car, à la différence essentielle du judéo-christianisme, la religion prêchée par cette personne est temporelle, séculière, et non spirituelle. D’autant plus qu’elle est fourbe et malhonnête puisque elle ne s’annonce pas comme telle.

      En plus, c’est beaucoup plus dangereux que cela. Car, en prétendant uniformiser et perpétrer un génocide des cultures (ce qui n’est déjà point glorieux), ils veulent surtout la remplacer par une autre pour avoir l’ascendant sur nous (se référer à un livre écrit par un certain Orwell).


      One ring to rule them all, one ring to find them,
      One ring to bring them all and in the darkness bind them.

    • Robert Marchenoir

      4 décembre 2016

      Natacha Polony… franchement… comme dinde stato-gauchiste qui enfile sottise après sottise, ça se pose là… Quand une nation ne sait plus où elle habite et cesse de respecter la science et la rigueur, cela donne des « experts » comme Natacha Polony. Et ça remplit la salle Gaveau, ça, Madame ! Avec des places payantes, s’il vous plaît !

      Je vous conseille ses chroniques dans Le Figaro… c’est digne d’un journal lycéen, et encore.

  • Denis Monod-Broca

    29 novembre 2016

    Quand statu quo signifie changement permanent

    Le conformisme c’est la droite, et l’opposition, donc le changement, c’est la gauche. Définitions sommaires sans doute, caricaturales peut-être, mais guère contestables. Si « gauche » et « droite » ont – avaient… – un sens, c’est bien celui-ci, depuis que ces deux notions existent : conformisme vs opposition, statu quo vs changement. Or, désormais, le conformisme consiste à changer, tout, toujours, tout le temps, partout. Ne nous répète-t-on à l’infini que « le monde change et que nous devons nous y adapter » ? Il y a donc inversion, force est de le constater. La droite c’est toujours le conformisme, mais c’est-à-dire que c’est maintenant le changement permanent, la réforme continue, la remise en question systématique, la compétition sans fin. Et la gauche, par définition, c’est le contraire. La gauche, par opposition, c’est donc le refus de ce changement permanent, le refus de la réforme élevée au rang de tabou sacré, le refus de la compétition de tous contre tous. Dans ce schéma la droite adoratrice du changement c’est Clinton, la gauche qui défend les laissés-pour-compte du conformisme déstabilisateur de droite c’est Trump. En France, Fillon est un bon représentant de cette droite moderne au pouvoir depuis des décennies, Marine le Pen la meilleure présentante de la gauche d’opposition, hostile à ces idées de compétition, de réussite et d’excellence dont on nous rebat les oreilles et qui sont des machines à exclure les plus faibles. Il est bon dans un pays démocratique qu’il y ait une droite et une gauche. Cette dualité est indispensable au débat. Un second tour Fillon-le Pen en mai 2017 sera particulièrement significatif à cet égard, ce sera un second tour clairement droite contre gauche, conformisme du changement permanent contre opposition résolue à cet irréductible conformisme, idéologie de droite pétrifiée dans sa croyance en la bienveillante réforme contre gauche attachée, pour changer, à ne rien changer…

    Mais il peut y avoir de bonnes surprises…

    Répondre
    • idlibertes

      29 novembre 2016

      Cher Denis,

      hmmmmm,contrairement à ce que l’on croit, être conservateur ne signifie pas vouloir conserver la société telle qu’elle existe. Dans la France d’aujourd’hui par exemple, c’est bien plutôt la gauche qui est conservatrice en ce sens, quand elle fait tout pour conserver les « acquis » sous forme de « service public à la française », et toutes sortes de lois sociales qui ne correspondent plus aux besoins ni aux réalités du moment.

      Qu’est-ce que la droite « conservatrice » souhaite « conserver » ?

      La droite est convaincue que l’homme ne peut pas être « libéré » de ses paradoxes (le vie, la mort etc). Autrement dit, la droite pense qu’aucune société humaine ne peut évincer la religion, se passer de l’économie, s’évader en-deçà du bien et du mal comme l’aurait voulu Rousseau ou au-delà du bien et du mal comme le voulait Nietzsche, ou encore supprimer la politique comme l’espéraient au XIX° siècle à la fois les libéraux et les marxistes. Elle pense que ce sont là des paradoxes structurants auxquels il nous faudra toujours tenter de répondre, différemment à chaque époque de l’histoire. Ce qu’il s’agit de conserver, ce n’est pas telle ou telle institution ou tradition, mais la fibre même de la condition humaine : ou plutôt, il s’agit de l’accepter, car elle se conserve toute seule. (la droite étant plus sensible que la gauche à la tradition).

      D’autre part,Un conservateur voudra par exemple défendre la famille « traditionnelle » et se méfiera des formes nouvelles et inattendues de familles dites « recomposées ». Ou encore, il défendra la propriété privée. Mais la droite insiste sur le fait que l’autonomie du sujet se développe dans certaines structures, dont la famille dotée d’un père stable, ou la propriété privée.

      Alors que la gauche voudrait tout avoir et tout concilier (la passion du bien commun et l’individualisme, la société des réseaux et la responsabilité individuelle), la droite accepte d’emblée de laisser faire la tradition.

      Lorsque la gauche a tendance à affirmer que toute inégalité est injuste, et s’indigne des hiérarchies sociales, la droite lui rétorque que les seules sociétés égalitaires de l’histoire sont les sociétés despotiques, où l’Etat est tout .

      Lorsque la gauche croit au perfectionnement des sociétés par les institutions, la droite croit d’abord que le perfectionnement humain répond à l’effort individuel, et pour sa justification elle invoque la culture antique et chrétienne qui est une culture de la personne et du sujet.

    • Denis Monod-Broca

      29 novembre 2016

      Ouh-la-la !
      Cher Charles, quoi vous répondre?…
      Mon propos n’était pas si ambitieux que cela sur le plan philosophique et moral.
      Je voulais seulement (?) mettre en évidence cette inversion du sens des mots qui envahit tout, perturbe tout, détruit tout. De même qu’il est désormais politiquement incorrect d’être politiquement correct, conformiste d’être anticonformiste, obligé d’être rebelle… la droite, par définition partisan de l’ordre établi, en est venue à défendre une sorte de révolution permanente alors que le rôle de contestation, dévolu à la gauche, et justifié par la défense des faibles, est maintenu joué par l’extrême droite.

      Quand la gauche est à droite et l’extrême droite à gauche, il devient difficile de savoir ce qu’on dit.

      Et comme l’extrême droite n’a pas véritablement droit de cité, il n’y a plus de vraie gauche, donc plus de vrai débat.

      Il y a à droite comme à gauche des gens qui pensent bien et des gens qui pensent de travers, des gens qui croient au ciel et des gens qui n’y croient pas, des gens qui croient en la vérité et des gens qui pensent qu’il n’y a que des opinions, etc., la question n’est pas là. La question est que nous formons une nation, un Etat, que nous nous sommes dotés d’une organisation politique fondée sur la représentation, et que cela ne fonctionne qu’à la condition que tous les sujets puissent être débattus au sein de cette représentation nationale, divisée forcément, géométriquement, en un côté droit et un côté gauche…

      Quand tout le monde se met du même côté, le bateau gîte, bascule et coule…

      Je reconnais être simpliste et naïf. Mais il est des moments où c’est indispensable.

      « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses. Une seule est nécessaire »

  • candide

    29 novembre 2016

    La désignation de Fillon semble avoir une conséquence inattendue : le débat sur l’euro est reparti de plus belle.
    La remise en cause de la monnaie unique était souvent confiné dans quelques cercles restreints, comme ici. Or, il semble clair à beaucoup que le programme économique de Fillon peut fonctionner… mais pas dans l’euro, une dévaluation (où simplement laisser flotter la monnaie) étant admise comme son complément incontournable.
    Cette question est désormais présente dans des média comme Le Figaro (cf figaro vox) et même… sur les ondes de RTL.
    Curieux, dans ces conditions que l’intéressé ne s’en soit pas rendu compte. Ou alors, il applique une vieille méthode, expliquant que la solution est 1+1, laissant à l’intelligence de son interlocuteur le soin de s’aviser que cela fait 2.
    La machine est lancée. A nous, chacun à sa mesure, d’entretenir le mouvement.

    Répondre
    • idlibertes

      29 novembre 2016

      Charles a rencontré Fillon en Juin dernier et ils ont parlé de L’euro (évidemment). Fillon a fait le choix de la prudence mais soyez ASSURES qu’il sait TRES BIEN à quoi s’en tenir en pratique.
      Seulement, il a vu Seguin lutter bec et ongle avec le résultat que l’on connait et préfère attendre , je pense que l’opinion soit mure.

      Peut être que ce jour arrivera plus vite qu’on ne le pense.

    • nolife

      30 novembre 2016

      Je me doutais aussi qu’il « taisait » ses intentions, enfin il risque d’être lui-même pris de surprise si Beppe Grillo se retrouve à la tête de l’Italie.

      Je vous remercie pour ce commentaire extrêmement réconfortant.

    • franck

      3 décembre 2016

      Intéressant !!! personnellemnt je dirais plutôt « les gens ne comprennent rien » non pas parce qu’ils ne seraient pas capable de comprendre mais juste car ils refusent encore auj d’ouvrir les yeux sur la réalité du monde qui les entoure et attaché qu’ils sont au rêve Marxiste avec son idéal de justice (Pour un grand nombre). il faut dire que les politiques ont fait un travail remarquable lol !!!! pour leur faire croire depuis un demi siècle que seul compte la justice sociale. On en voit le résultat auj.lol !!!
      C’est UNIQUEMENT GRACE A INTERNET que les choses changent et que les gens peuvent commencer à comprendre.
      J aimerais tellement que Fillon dans ce cas ne dédaigne plus de dire la réalité aux français mais ce dernier à mon avis a trop peur de se faire descendre par tous ces compatriotes présent au sein de l’union européenne et qui tiennent bien plus encore que Monsieur Fillon préserver leur poste et leur cumul de mandat.
      Pour ma part il s’agit d’un manque flagrant de courage et non plus de stratégie politique. Encore une fois un homme politique qui ne serait pas prêt à se sacrifier pour faire avancer les choses.Ah !!! si seulement Monsieur Gave pouvait se présenter aux présidentielles ne serait-ce que pour donner une leçon d’économie à la classe politique et SURTOUT aux français qui en ont BIEN BESOIN 😉

  • jean SEGUR

    29 novembre 2016

    Bonjour,

    Le Général De Gaulle, c’est un résultat de 80 % lors de son élection.
    Cette volonté affichée par les français, lui donnera les convictions
    et choix nécessaires.
    Rêvons un peu.
    Monsieur Fillon dès le premier tour gagne les élections avec 62 % des votes.
    Il endossera deux costumes, un chef d’état, et un chef de guerre.
    Sinon en cas d’une faible marge, nous perdrons tous et toutes.
    Il faut donner une chance à notre patrie.
    Arrêtons ces divisions d’épiciers sans avenir.

    Amitiés.

    Répondre
  • Binitials

    29 novembre 2016

    J’y crois pas a fillon liberal moi. Sarko nous avait deja fait le coup Fillon c’etait son bras droit. Il a fait le contraire comme premier ministre et puis qui sont les liberaux credibles dans son equipe qui meneront cette politique ?????? Je les vois pas. Ils font ce qu’ils savent faire : ils voient les medias sur le net les idees liberales ont le vent en poupe ils les recyclent et les prostituront. Moi je veux degager ces gens la.

    Répondre
  • Binitials

    29 novembre 2016

    Le retour de la monnaie et de la souverainete dans le cadre national est a mon avis le prealable a tout retablissement. Raison pourquoi pour moi c’est Marine. Vous avez certainement raison sur vos analyse de ce parti mais face au choix il n’y a rien de plus important qu’un retour a la souverainete nationale et a la souverainete monetaire.

    Répondre
    • Caramba

      29 novembre 2016

      Merci Bruno_B.

      il n’y a rien de plus important qu’un retour a la souverainete nationale et a la souverainete monetaire.

      +1
      C’est la différence entre avoir deux jambes coupées et une jambe coupée.

      Si elle le réussit effectivement, ce sera un bel actif à son compteur. Enfin la fin de l’horreur.

    • Caramba

      29 novembre 2016

      Est-ce que elle enviagerait de faire passer le mandat présidentiel à un an?

      Cela diminuerait le risque d’avoir une même personne pendant cinq ans.

    • Caramba

      29 novembre 2016

      Parce que, voyez, nous sommes esclaves de Bruxelles, et un retour à la souveraineté nationale me séduit:
      – Un retour à une monnaie nationale me paraît moins pire.
      – Être esclave uniquement de Sciences-Po me paraît moins pire.

      Or, il me semble certain que F. Fillon ne fera rien de tout ça. Je crois que la fin de l’horreur ne sera pas avec F. Fillon. F. Fillon ne mettra pas fin à notre asservissement par Bruxelles.

      Cependant, j’appréhende de mettre mon bulletin pour Marine. Elle a du mal à me donner confiance. La nature humaine est ainsi faite qu’elle est prévisible.
      Or, si elle réduit le mandat présidentiel à un an, cela diminue nettement le risque.

      Là, elle viendrait pendant un an, et elle dirait: «Mon objectif pour cette année est de mettre en œuvre ça, ça et ça. D’ailleurs, les textes sont déjà prêts. Si vous me choisissez, alors je me passerai cette année à me battre pour leur application.»

      Et si, à la place, elle nous fait un truc foireux, alors on aurait à se la coltiner que pendant une année.

      Si elle s’engage officiellement pour la réduction du mandat présidentiel à un an, avec application dès ce mandat, alors vous avez mon vote.

    • sassy2

      30 novembre 2016

      bonsoir,

      sc po deja bien ils lisent des livres: ce sont des hommes de meilleure volonté que leurs professeurs.
      Mais ce ne sont que de simples khmers rouges exécutants. Comme la LSEconomics, c’est du menu fretin.
      Le problème se situe au dessus par ex au fmi harvard etc…

      Vous évoquez un militaire, il est clair que c’est la solution, gaullienne et celle de Trump (FBI) et elle a fonctionné. Kennedy pas.

      Une solution avec Poutine est aussi militaire. (pour l’instant il a gagné toutes les élections US europe, même les primaires de la droite lol, peut être parce qu’ il a t’il su réformer sa monnaie, peut être est-ce parce qu’il est cool et « high energy », we ll see)

      Nous sommes dans le même bain avec les indiens, les paki les islandais ou les aztèques à la variable BCE près.
      La réforme peut venir de Trump qui peut imprimer un mouvement, à la variable monnaie de réserve près.

      En France, De gaulle a fait son travail en sortant indemne.

    • Caramba

      1 décembre 2016

      Bonnuit,

      Je vous présente mes excuses car j’ai du mal à lire vos messages et à les comprendre.

      Je vous réponds concernant Sciences-Po.
      Mon avis est différent du vôtre.
      De mon point de vue, en France, le pouvoir est entre les mains de l’administration. Nous sommes dans une tyrannie de l’administration, une tyrannie de la bureaucratie, une tyrannie des fonctionnaires. Pourquoi on a l’impression que jamais rien ne change en France? Que même le président ou le gouvernement change, tout reste pareil? Tout simplement parce que l’administration reste la même. C’est ce qu’a décrit Tocqueville dans “L’Ancien Régime et la Révolution”. On change de constitution, de tout ce que vous voulez, l’administration reste. Et quoiqu’il arrive, c’est l’administration qui est chargée de:
      – de faire appliquer les décisions,
      – de conseiller les gouvernants,
      – de préparer les projets de loi et tout le tralala.

      Si une loi passe malgré elle, alors elle en empêchera l’application. Elle freinera des quatre fers. Elle changera le texte, les décrets d’application, l’esprit, etc. Si vraiment elle est conflit avec un gouvernant, alors elle fait le dos rond et elle attend que ça passe. Elle sait que, à la prochaine élection, elle reprendra la main.

      Qui a le pouvoir en France? L’administration.

      Et comment s’appelle l’école supérieure de l’administration? Sciences-Po.
      (Et même toute l’Éducation Nationale qui est un lavage de cerveau.)

      Tout le personnel sort de la même formation, le cerveau formaté de la même façon, avec le même état d’esprit, la même vision du monde, la compréhension des problèmes.
      Il y a un problème de consanguinité intellectuel. Le fait qu’il recrute par concours est une bonne chose car cela permet de ralentir de la décadence (qui serait plus rapide si la classe était héréditaire). Mais, au niveau de la forme d’esprit, c’est une classe fermée.
      En revanche, le problème de recruter uniquement sur concours fait que le concours est une sélection, un processus darwinien d’élimination des gens qui pensent différemment, qui ne pensent pas comme il faudrait. C’est exactement le même procédé que l’administration qui recrutait sur la connaissance des «Trois Royaumes», de «Au bord de l’eau», du «Voyage vers l’ouest», et d «Pavillon rouge».

      Par exemple, voir cette photo d’une indication d’un corrigé d’une épreuve de Sciences Po qui est fort instructive:

      http://www.fdesouche.com/wp-content/uploads/2016/11/CxLdg-rWQAA9Mps.jpg

      http://www.fdesouche.com/789117-pour-etre-admis-en-master-sciences-po-il-faut-etre-aveuglement-pro-migrants

      Et sans le dire, sans même forcément en avoir conscience eux-même, l’administration est de facto une classe de prêtres qui détiennent la vérité. Ils sont un clergé.

      Pour compléter le tableau, les gouvernants, les élus, eux-mêmes sont des fonctionnaires (99,999999999% d’énarques).

      De même, comme le dit monsieur Gave, si les garçons-coiffeurs détenaient le pouvoir, ils voteraient des lois en faveur des garçons-coiffeurs.
      Or, quelle est la classe privilégiée? Quelle est la classe favorisée? Quelle est la classe de rentiers? Les fonctionnaires.

      Pour continuer cette analyse, voici un article monsieur Nemo:

      http://www.catallaxia.org/wiki/Philippe_Nemo:La_double_oligarchie_de_la_V%C3%A8me_R%C3%A9publique

      http://www.contrepoints.org/2011/11/06/54145-la-france-aveuglee-par-le-socialisme

      http://www.wikiberal.org/wiki/Les_Deux_R%C3%A9publiques_fran%C3%A7aises_%28essai%29

      Ce qu’il dit est que le pouvoir est partagé (il y a une élite gouvernante, une classe dirigeante, une ruling class).
      Sur le long terme, c’est l’administration qui décide.
      Sur le court-moyen terme, ce sont les élus qui décident.
      Sur le court terme, ce sont les lobbys (syndicats, ploutocrates, et toute minorité organisée qui a soit des moyens des nuisances [syndicats] soit des moyens de corruption [ploutocrates]).
      (Monsieur Nemo se restreint à une «double» oligarchie, car l’oligarchie des ploutocrates ne se voit pas; par essence, elle se passe en coulisse, derrière les rideaux.)

      Pour en revenir au général, il me semble une personne bien, qui dit de bonnes choses, sensées, simples.
      Mais, dans l’hypothèse où il serait élu, au mieux, il améliorerait uniquement notre moyen-terme, la tendance de long terme restant inchangée.

      Désolé, je ne comprends le reste de votre message. ☹

      Que vient faire Harvard en France?
      Quant au FMI, je n’ai jamais mis les pieds dans cet antre de Hadès, mais il paraît que c’est infesté de fonctionnaires français.
      Les islandais m’ont l’air de s’en tirer plutôt bien.
      Et les aztèques? …??

    • idlibertes

      1 décembre 2016

      SAssy 2 parfois, écrit très vite avec des associations d’idées qui sont parfois difficiles à suivre. En gros, c’est souvent normal de ne pas comprendre.

    • sassy2

      1 décembre 2016

      oui « si vous ne m’avez pas compris c’est normal »
      (je ne sais plus qui a dit cela: quelqu’un d’important).
      Non, ce n’est pas normal, j’ai honte de ne pas prendre autant de soins que vous autres lors de mes tentatives de rédaction.

      sc po oui

      un militaire (ou plutôt quelqu’un soutenu par l’armée ou par exemple … la police ;-).. comme c’est le cas actuellement) :
      C’est un franchissement de Rubicon mais un choc transitoire.
      C’est peut être même le seul choc possible: il faut y aller à la hache
      Le but n’est pas que cette personne gouverne mais qu’il empêche les précédents de gouverner, et que les suivants comprennent que revendre ALS à une banque américaine ayant eu guichet à la FED ne sera plus possible.
      Que payer 10mds à ce fdp de Holder sera puni (bannissement), quelques trimestres avant Trump, en contrepartie de deals secrets.
      S’asseoir sur un contrat de frégates pour être payé en dattes, idem. Faire faire des 100 de milliers de formations de caristes par pole emploi à la veille des elections aussi. Que faire les 32h sans le reste de l’europe, le « revenu universel  » digne de la fête de la fédération aussi…

      sarkozy hollande merkel ont leur place devant un tribunal milit (je ne vais pas développer ce point).
      On peut ne pas être d’accord, mais on est forcément d’accord pour dire qu’ils sont incultes.

      fmi harvard: il s’agit de la monnaie.
      Kenneth S. Rogoff, par exemple a un pouvoir effectif en France par l’entremise de sc po, de la BCE,… et de Francois Hollande.
      C’est même le pouvoir. Celui qui fausse toute la price discovery. Laquelle imprime la liberté.
      Qu’on fait les militaires De Gaulle Bonaparte sinon se battre contre un mur de l’argent virtuel?

      Le problème de Trump, d’ailleurs est d’éviter d’avoir à transformer la fed en Banque de France ( un américain)

    • idlibertes

      1 décembre 2016

      Bonsoir,

      Je crois que la blague est « si vous m’avez compris, c’est que je me suis mal exprimé » 🙂

    • Graffy

      1 décembre 2016

      Mr Sassy2
      +1000

    • Caramba

      3 décembre 2016

      Désolé. Ce vous dites ne m’est toujours pas clair.

      > il faut y aller à la hache

      Certes.
      Mais il faut savoir où on va et comment. Tout casser pour tout casser me fait prévoir des mauvais temps.

      > Le but n’est pas que cette personne gouverne mais qu’il empêche les précédents de gouverner

      Une question: comment? Car, tant que il aurait le siège, personne d’autre ne pourrait s’y mettre. Mais une fois parti?

      > ALS

      Quoi est-ce donc?
      Je suppose que vous ne parlez pas de Alf:
      https://en.wikipedia.org/wiki/ALF_%28TV_series%29

      > Holder

      Qui est-ce donc?
      Moi, ce nom me fait penser à celui de l’inégalité:
      https://fr.wikipedia.org/wiki/In%C3%A9galit%C3%A9_de_H%C3%B6lder

      > Faire faire des 100 de milliers de formations de caristes par pole emploi à la veille des elections aussi.

      Certes. Je vous approuve.
      À nouveau, la même question: comment?

      > Kenneth S. Rogoff, par exemple a un pouvoir effectif en France par l’entremise de sc po, de la BCE,… et de Francois Hollande.

      Je ne connais pas ce Rogoff.

      https://en.wikipedia.org/wiki/Kenneth_Rogoff

      Un apparatchik US. Un membre du CFR. Mais il n’est plus économiste en chef du IMF depuis 2003. Quel est son rôle effectif aujourd’hui?

      «In The Curse of Cash, published in 2016, he urged that the United States phase out the 100-dollar bill, then the 50-dollar bill, then the 20-dollar bill, leaving only smaller denominations in circulation.»

      Encore un démocrate. Un pur OdS/Sachant qui sait mieux que nous ce qui est bon pour nous.

      C’est quoi ce truc, le «Group of Thirty»?
      https://en.wikipedia.org/wiki/Group_of_Thirty
      Encore un truc qui sent mauvais:
      «The Group of Thirty was founded in 1978 (…) at the initiative of the Rockefeller Foundation»

      Pour Rogoff et la France, là, je rejoins le général Tauzin: on a un problème parce que nos élites dirigeantes sont des vendus. Parce que nos institutions le permettent. Et il y aura toujours des acteurs extérieurs qui voudront nous faire faire la danse de la gigue. De mon point de vue, toute la problématique se trouve dans l’organisation des institutions afin d’empêcher ça autant que possible.
      D’ailleurs, pour moi, ce n’est pas simplement Rogoff, mais tout le système ploutocratique américain, dont Rogoff n’est qu’un pion parmi d’autres.

      > Celui qui fausse toute la price discovery. Laquelle imprime la liberté.

      Je ne suis pas tout à fait sûr de comprendre ce que vous entendez, mais je pense que je suis d’accord.

      > Qu’on fait les militaires De Gaulle Bonaparte sinon se battre contre un mur de l’argent virtuel?

      En revanche, là, je ne vois pas à quoi vous faites référence.
      Surtout en ce qui concerne Napoléon Ier, celui qui a mis en place la Banque de France avec son monopole (ainsi que plein d’autres monopoles, dont celui de l’Éducation Nationale; et le vol des biens de l’Église par le Concordat; et le meurtre de millions de français dans des guerres absurdes).

      > Le problème de Trump, d’ailleurs est d’éviter d’avoir à transformer la fed en Banque de France

      Je ne comprends pas à quoi vous faites allusion.

    • sassy2

      5 décembre 2016

      Bonsoir

      ne sais pas si je serai lu mais tant pis

      la blague est effectivement similaire à Greenspan lol mais cela me vient d’un ami littéraire (lui demanderai, c’est français).

      sur le militaire.
      franceculture samedi matin nous avons eu 2 voire 3 emissions sur le ceasarisme!
      une interviwe hedgeeye (rickards):
      à un moment il parle de Louis gave

      mais le plus important:
      tant que ces gens ne MEURENT pas (professionnellement ou de vieillesse) alors cela continue. cela émane d’un gars dans le connecticut qui vend des conseils à des HF (+-)

      Bonaparte a certes fait la Bdf (avec sieyès , le couteux? …) mais il les manipulaient plus ou moins… jusqu’à ce que…
      Les BC servant à faire des guerres. La Boe ayant défait Napoleon par l’entremise de Rothschild qui approvisionnait Wellington en or par exemple… pour faire une guerre il faut collecter…

      holder (administration obama amende 10mds BNP soit disant iran en vérité probablement autrechose

      ALSTom

      je signale que clara Gaymard était sur francecult ce samedi.
      elle a dit que e pdg de coca KO était tres pro dans sa gestion car ils visitaient ses sites et ses equipes en oubliant de dire s’il allait aussi dans les salles de dialyse

      « De mon point de vue, toute la problématique se trouve dans l’organisation des institutions afin d’empêcher ça autant que possible. » oui il s’agit de CARTELS

      de gaulle a rapatrié du GLD de la fed avec des fregates avant 1971.
      On peut dire que c’est lui qui a participé/anticipé la non convertibilité

      il a eu mai 68, l’oas comme cadeau. les mêmes ont fait aussi deux beaux cadeaux aux kennedy. (en lisant andre meyer un financier de genie suis arrivé aux mêmes conclusions que Roger stone … que je connaissais alors pas encore!))

      La fed devient une Bdf (de la BCE) la fed devient une succursale du fmi (ou autre ?)

    • sassy2

      5 décembre 2016

      BCE agit militairement (même problématique que le contrôle des généraux par politiques en 14/18)

      par ex
      sur la Grece, faire 1 exemple
      pas sur italie car trop gros, au contraire les tx it vont baisser

      le pb de la bce et de la fed et des politiques est qu’ils font des sacrifices qui ont la même efficacité que des offrandes au temple, alors que la bible reprouvent toutes ses conneries.

      ils ne savent pas ce qu’ils font, on saura si c’est bien dans 5ans…
      c’est 14/18 cela ne sert à rien.

      la réalité est que le traitement qu’il faut appliquer est celui de 1920 (bulle immo floride notamment).
      La preuve est que cette crise, très grave, on n’en parle plus aujourd’hui

    • Caramba

      6 décembre 2016

      En tout cas, moi je vous lis. ☺

      Je pense que que je suis globalement d’accord avec vous, même si je suis pas sûr de saisir ce qui est écrit.

      Je reprends vos points.

      > tant que ces gens ne MEURENT pas (professionnellement ou de vieillesse) alors cela continue. cela émane d’un gars dans le connecticut qui vend des conseils à des HF (+-)

      Tant qu’ils vendent des conseils à des hedge funds et qu’ils ne jouent pas au casino avec mon argent, moi je m’en fous.

      > tant que ces gens ne MEURENT pas (professionnellement ou de vieillesse) alors cela continue.

      Je suis en désaccord. Oui, tant que ces gens sont en vie, ils continuent. Cependant, il y a un renouvellement. Donc, même quand ils sont rappelés, il y en a un nouveau qui prend sa place. Il s’agit de l’argument que j’exposa concernant Sciences-Po.
      Et je développe:
      – une formation à la Sciences-Po produit des clones;
      – la dégénérescence en qualité des individus aura quand même lieu, car ils sapent l’éducation, donc la circulation des élites, seuls les fils-de et filles-de auront les études pour réussir le concours (voire le désastreux cloisonnement des CSP en cours; l’évolution des stats concernant la CSP d’origine de ceux qui réussissent le concours de l’X; d’ailleurs, j’ai encore rencontré un étudiant de l’X qui m’expliqua candidement que papa et maman connaissaient un obscur moyen pour entrer à l’X – et, malheureusement, sa capacité à tenir une conversation construite n’était pas bien grande…).

      > Les BC servant à faire des guerres

      Oui, mais pas uniquement. C’est avant tout un moyen de lever un impôt illégalement et sans consentement. Extraordinairement efficace. Et un moyen d’arroser les copains.

      Donc, la préoccupation de Napoléon Ier était la guerre. Celle de nos apparatchiks à Bruxelles est de conserver le pouvoir. Ils utilisent cette arme fabuleuse à leur profit.

      > en oubliant de dire s’il allait aussi dans les salles de dialyse

      > oui il s’agit de CARTELS

      Ce que j’entendais va plus loin. Il faut trouver un moyen afin de prévenir le protectionnisme intérieur.

      > de gaulle a rapatrié du GLD de la fed avec des fregates avant 1971. On peut dire que c’est lui qui a participé/anticipé la non convertibilité

      C’est une tradition française. Comme le dit l’IDL, un gold-exchange standard rend les nations mercantilistes (ce qui, pour moi, serait moins mauvais que la politique actuelle, cela dit).
      Avant WW2, le gold-exchange était basé sur le pound et non sur le dollar. Et qui a fait péter ce gold-exchange? Comme d’hab: la France. Parce que, comme d’habitude, elle est devenue mercantiliste, elle a accumulé les pounds, puis elle est allée voir Londres avec ses pounds pour obtenir de l’or… Cela dit, c’était de bonne guerre, puisque le but du gold-exchange standard mis en place par les élites britanniques étaient bien de faire financer leur déficit par les autres.
      Ce n’est donc pas spécifique à de Gaulle: c’est une tradition des (mauvaises) élites françaises.

      (Addendum: je désapprouve toute forme de «gold-exchange standard».)

      > l’oas comme cadeau

      ? Cela me semble indépendant.

      > les mêmes ont fait aussi deux beaux cadeaux aux kennedy

      Là, il faut que vous m’expliquiez.

      > aux mêmes conclusions que Roger stone

      Qui est ce Roger Stone?
      Quelles sont ses conclusions?

      > La fed devient une Bdf (de la BCE) la fed devient une succursale du fmi (ou autre ?)

      Pas très clair.
      Mais, pour moi, j’adhère aux dires de monsieur Gave: la Fed est aux mains de ploutocrates. Quand au FMI, depuis quand est-il indépendant? Ces deux institutions sont contrôlées par les mêmes personnes.

      En fait, vous seriez en train de faire l’analogie suivante:
      – FMI = BCE
      – Fed = BdF
      ?
      Ah non, celle-là, je ne l’achète pas du tout. Cf. ma phrase précédente. Et le FMI est juste une institution fantoche pour répandre la misère, les idées mondialistes, la one-culture, la one-religion, la one-currency, le one-government, etc., à travers le monde.

      > BCE agit militairement (même problématique que le contrôle des généraux par politiques en 14/18)

      Je ne sais pas à quoi fous faites référence.

      > pas sur italie car trop gros, au contraire les tx it vont baisser

      Absolument pas sûr.
      Surtout que ils ont enfin réussi à casser toutes les barrières. Donc, mon avis est que nous allons voir le même film que avec la Grèce: la BCE ouvrira les vannes à l’Italie en contrepartie de la perte de sa souveraineté.
      Souveraineté que l’Italie a déjà perdue en partie, puisque, qui a mis Silvio Berlusconi à la porte?
      Donc, pour moi, les taux baisseront une fois la perte de souveraineté acquise (puisque c’est la BCE qui financera directement); avant, au contraire, pour mettre la pression, les taux vont monter – cela me paraît certain.

      > c’est 14/18 cela ne sert à rien.

      ?
      Désolé, je ne comprends pas.

      > la réalité est que le traitement qu’il faut appliquer est celui de 1920 (bulle immo floride notamment).

      Je ne la connais pas. Auriez-vous une référence à me communiquer?

    • Binitials

      2 décembre 2016

      Bonjour Caramba.

      Oui je vous comprends c’est la même chose pour moi mais nous avons besoin urgent de faire revenir la loi et la souveraineté nationale et surtout de mettre un énorme coup de balai dans la classe politique.

      On a la chance de pouvoir faire ce doublet car ce n’est pas seulement la présidence si elle gagne elle aura certainement une majorité au parlement ou proche d’une majorité, ca va faire un sacré coup de balai.

    • Caramba

      3 décembre 2016

      Je suis plus sceptique que vous.

      Je pense que Marine passera le premier tour, large.

      Mais, le deuxième tour, elle se fera laminer par le «front républicain» / UMPS (qqch comme 64% vs 36%?). Comme en 2002. Comme en Suède. Aucune chance qu’elle ne passe.
      Et ensuite, elle devra encore attendre 5 ans? Pour que, à nouveau, le même scénario se reproduise?

      De mon point de vue, avec la réduction du mandat présidentiel à une année, Marine a un coup de poker à jouer.

      Et si elle tient réellement à la France, il n’y a pas de raison qu’elle ne le fasse pas.

      (Éventuellement, si elle passe cette mesure, alors elle pourrait ajuster la restriction des mandats présidentiels: nombre de mandats non limité, mais interdiction d’en faire deux consécutifs.)

      En plus, avec une telle une-pierre-trois-coups (sortie de l’euro / mandat de 1 an / 1ère femme), elle est certaine de passer à la postérité.

  • gérard

    29 novembre 2016

    Désolé mais pas convaincu par Fillon:pendant ses cinq années de premier ministre,il a supprimé de nombreux postes de fonctionnaires utiles en les remplaçant soit par des salariés d’agences d’état soit par des postes dans les collectivités locales.Sur les retraites ,ce qu’il propose est un non sens:monter l’age de départ a 65 ans,c’est pénaliser les actifs alors que la moyenne des retraites versées est déja supérieure a celle des salaires(un non-sens).Il aurait été bien plus honnete et courageux de passer a une retraite par points.Ni honnete,ni courageux,ni capable…

    Répondre
    • nolife

      29 novembre 2016

      Ah bon c’est lui qui a embauché les fonctionnaires dans les administrations locales ?

      Oui restons avec la retraite à 62 ans … Pour ce qui est de l’abaissement des pensions de retraite, bonne idée de campagne … avec un électorat majoritairement retraité ! Ensuite il ne vous aura pas échappé qu’au-dessus du Premier Ministre il y a le Président et que même si normalement c’est le Premier ministre qui gère les affaires du pays au quotidien, Nicolas Président voulait être l’hyper Président, les électeurs ne se sont pas trompés en le jartant au Premier Tour.

      J’étais sceptique sur les primaires, mais finalement ça évite que les centristes monopolisent le parti de droite en permanence depuis 1974.

  • Pierre Tardy

    29 novembre 2016

    Tant que la France ne retrouvera pas sa souverainte, il n’y a aucun espoir. Bruxelles tire les ficelles et nous avons perdu notre liberte. Fillon ne resoudra rien. Un pays qui ne control pas ses frontieres, qui ne controle pas sa monnaie, qui ne controle pas ses lois ne peut pas reussir. Les globalists ne veulent pas d’une France libre de son destin. Fillon veut nous faire croire qu’il sera le chef. C’est un menteur

    Répondre
  • Robert Marchenoir

    29 novembre 2016

    Charles Gave et ses graphiques, c’est comme les snipers du SAS britannique et leurs fusils de précision à longue portée.

    Tandis qu’un sniper de Sa Majesty abat deux, voire six assassins djihadistes à un kilomètre de distance et à l’aide d’une seule balle, Charles Gave dézingue un corridor entier d’étatistes avec un seul graphique.

    Chacun son boulot, et les vaches seront bien gardées.

    Répondre
  • franck

    28 novembre 2016

    Marine Le Pen me semble t-il est pour la sortie de l’euro ? non ?
    Même si Fillon semble être plus courageux que Marine Le pen quand à ses engagements, je me demande quand même si Marine Le pen ne serait pas la solution puisque qu’il n’y a que elle qui voudrait sortir de l’euro.
    Le problème est sans doute de savoir s’il est plus important encore de sortir de l’euro dans la douleur et la souffrance et de manière brutal ou bien d’élire Fillon et emtamer (PEUT ETRE) enfin des réformes structurelles et d’utiliser la politique de la déflation salariale, comme l’Espagne a été contraint de le faire à cause de l’euro, plutôt que la déflation monétaire si nous retournions au franc. Après tout si tous les pays entame les réformes necessaires afin d’équilibrer leurs politiques fiscales bancaires etc.. est ce que l’euro ne pourrait pas devenir supportable si les taux de productivité s’équilibrent petit à petit entre les pays de la zone Euro.

    Répondre
    • idlibertes

      28 novembre 2016

      Oui, certes mais Marine Le pen veut sortir de l’EURO afin de pouvoir nationaliser la monnaie derrière.
      Encore une fois, l’idée n’est pas de donner la gestion de la monnaie aux politiques qui de toutes les façons cherchent toujours à se l’approprier.

      Retrouver une monnaie saine implique une banque centrale indépendante.

      Dans la trappe à dette ou nous nous trouvons, j’ai peur que même en imaginant un équilibre entre nos pays (avec l’Allemagne et sa politique industrielle, je doute), sans dévaluation, le peuple ne souffre beaucoup trop sans appel d’air à terme

    • franck

      2 décembre 2016

      La banque centrale est indépendante en théorie mais je suppose que pour vous elle ne l’est pas en pratique. Dans ce cas comment rendre une banque centrale TOTALEMENT INDEPENDANTE cad empêcher le lien fraternel existant entre les hommes politiques au sein de l’union monétaire européenne et les gouverneur de banque centrales. En pratique lorsque l’on observe les politique de taux d’interet négatifs ou taux trop bas (déclencheur de crise des subprimes comme je l’avais lu auparavant dans un des livre de Charles gave) et pratiqué aussi en Europe on ne peut que constater le manque d’indépendance flagrante des banques centrales. Le problème semble être extrement complexe à résoudre. Puisque qu’il faudrait revoir je suppose les lois régissant le statut des banques centrales.
      Si la monnaie ne doit pas être entre les mains ni de l’état ni du privé comment celle ci pourrait tomber entre les mains de personnes indépendantes et compétentes ??? j’avoue être un peu perdu !!!!

    • Caramba

      3 décembre 2016

      +1

    • idlibertes

      3 décembre 2016

      Bonsoir,

      que la principe d’indépendance de la banque centrale soit inscrit dans la constitution, avec une nomination, indépendante de tout pouvoir politique. La BNS fait un relativement bon boulot.
      Personne ne voudra jamais confier cela à un ordinateur mais l’idée de fixer une inflation à 3 % et laisser des taux réels est LOIN d’être idiot….

  • PMartin

    28 novembre 2016

    Bravo pour votre article. Vous avez trouvé les données qui abondent dans le sens de celui-ci.

    Répondre
  • Boris

    28 novembre 2016

    J’ai fait partie des soutiens de Juppe. Donc le programme economique de Fillon me convient d’autant plus que C’est le meme que celui de Juppe, a quelques nuances pres. Juste une chose : diminuer le nombre de fonctionnaires de 500.000 ne se fera jamais en 5 ans. FF en est le premier conscient! Mais il pretend pour y parvenir englober les 3 fonctions publiques dans cette mesure.
    Sauf que pour les fonctions publiques hospitaliere et territoriale, le gouvernement n’a aucun pouvoir de decider des effectifs!
    Les collectivites recrutent comme elles le souhaitent, la Constitution le leur garantit! Or, c’est precisement dans la territoriale qu’il y a un clair probleme de sur-effectif! Les collectivites ont beaucoup trop de missions inutiles, donc d’agents inutiles a leur poste.
    Quant a la Fonction publique hospitaliere, pour expliquer qu’il faudra faire avec moins d’infirmiers et d’aides-soignants, je souhaite bien du courage au futur ministre de la Santé!

    Répondre
    • Robert Marchenoir

      29 novembre 2016

      La question est surtout : faut-il une fonction publique hospitalière ? Ou pour le moins : faut-il qu’une part aussi importante des hôpitaux soient publics ?

      Où avez-vous vu que pour avoir de bons médecins, il fallait qu’ils soient fonctionnaires ? Pas à Cuba, en tous cas :

      http://www.therealcuba.com/?page_id=77

      Les pauvres ninfirmières (du public !) se plaignent d’être absolument dé-bor-dées, mais vous les entendez rarement se plaindre du nombre absolument scandaleux de congés-maladie illégaux qu’elles posent, et obtiennent, alors qu’elles sont en parfaite santé :

      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/04/20/20002-20160420ARTFIG00018-l-absenteisme-gangrene-fortement-l-hopital-public.php

      Le sur-équipement de Paris en hôpitaux (et en hôpitaux publics) est un scandale absolu. La classe dirigeante cultive cet état de fait pour avoir sous la main les meilleurs professeurs à son service, auxquels elle accèdera sur un simple coup de fil grâce aux passe-droits habituels.

    • sassy2

      30 novembre 2016

      est-ce que axa va prêter le serment d’hippocrate?

      obamacare coute trop cher, même si ce n’était/est qu’un début

      fillon ne devrait pas s’attaquer tout de suite à secu, c’est à mon avis stupide.

    • clintrep

      30 novembre 2016

      Si, Fillon peut forcer d’importantes réductions d’effectifs. Pour la fonction publique d’Etat, c’est évidemment l’Etat qui est directement aux manettes. Pour la fonction publique territoriale, l’Etat n’embauche et ne débauche pas directement, mais il dispose d’un levier très puissant, celui des dotations de l’Etat aux collectivités, qui quand j’étais encore dans le circuit, pesaient presque la 1/2 des ressources des collectivités (DGF, DGD, DE, dotations rurales, etc). Le montant de ces attributions était jusqu’ici calculé selon des règles parfaitement technocratiques et socialisantes, complexes au point d’être incompréhensibles et même contradictoires. On n’y a pas prêté attention, mais Fillon a clairement affiché ses intention sur ce thème: les dotations diverses de l’état aux collectivités locales seront désormais pondérées selon l’effort des collectivités en matière de dépenses de fonctionnement, c’est à dire, pour l’enssentiel, en matière de dépenses de personnel: pas d’effort sur les effectifs, pas de dotation, et donc double peine budgétaire pour les collectivités insouciantes.
      Pour la fonction publique hospitalière, la réduction sera moins facile, mais Fillon sait que c’est dans ce domaine que les résultats seront les plus difficiles, et compte plus sur les deux premiers secteurs.
      A vrai dire, Fillon le soit-disant dynamiteur recule devant la transgression suprême, le tabou essentiel: l’abrogation du statut de la fonction publique non régalienne. C’est pourtant la réforme dont nous avons le plus besoin

  • alri

    28 novembre 2016

    Bonsoir Monsieur
    Je pense qu’il ne faut pas trop croire au succès de Fillon. Un Juppé était malgré tout bien pire pour la gauche car de présentation trop au centre. Un Fillon pour Hollande c’est mieux…
    Je me trompe peut être mais j’ai le sentiment que ce sera MLP la prochaine avec son projet socialiste. Aucun français ne va parier sur un démantèlement des services publiques. Ils ne veulent pas savoir de quoi il en retourne de toute façon. Ils ont des oeillères.
    Pour ma part, je suis persuadé que l’on va s’enliser dans le socialisme sans les socialistes.
    Churchill disait que le seul intérêt du socialisme était d’apporter de la compagnie aux pauvres…
    En cas de succès Fillon gérera les affaires courantes.
    Malgré cela je pense en effet que vos analyses sont très justes. Le seul soucis du libéralisme absolu c’est qu’il peut aboutir à absolument n’importe quoi, le fric étant le seul moteur,surtout dans une civilisation qui ne veut plus croire en un Dieu qu’il soit de droit divin ou scientifique.
    Bonne soirée.

    Répondre
  • Taote

    28 novembre 2016

    Monsieur
    D abord un grand merci pour votre interview  » les peuples se révoltent enfin contre les élites corrompues  »
    J ai bu du petit lait et je demande à tous vos  » groupies  » de le regarder
    Je pense qu il faut renverser la table ,je ne crois pas ff capable de le faire ,mais je peux me tromper
    Je pense que les français ne  » souffrent » pas et que ce n est pas prêt pour une vraie révolution a l américaine
    En plus les français n ont pas le bon côté des américains …se retrousser les manches !
    On va vers chiraquisme ou chienlit en attendant le grand remplacement….no future
    Désolé de casser l ambiance

    Répondre
  • André Meloche

    28 novembre 2016

    Le libéralisme concret et non virtuel…

    Les analyses de Monsieur Gave sont très intéressantes et éclairent ma propre réflexion. Je le précise, afin qu’il n’y ait aucune ambigüité concernant mon commentaire, je ne suis pas économiste.

    Monsieur Gave omet (omission volontaire?) toutefois de dire une chose ; l’accroissement phénoménal de la dette est lié en grande partie au sauvetage des banques (renflouement d’une activité spéculative et criminelle) et des banquiers qui ont spéculé sur la vie des gens pour créer de toute pièce une société basée uniquement sur la consommation, donc une société matérialiste et inhumaine (sans spiritualité, dans tous les sens de ce terme).

    L’euro, comme il l’illustre, est une abomination. Dévaluer une monnaie (quand on en a le contrôle évidemment) est un processus naturel que ne permet pas la monnaie unique, pur exemple de totalitarisme économique, pour reprendre ce mot si cher à Hannah Arendt. Rochfeller disait « Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation, et je me moque de qui fait ses lois. » Il me semble que c’est assez clair. Je pourrais longuement élaborer sur cette citation en adoptant un angle historique, politique voire spirituel. Je l’ai fait dans un essai à paraître…

    Ainsi, sans séparation des banques d’épargnes et d’investissement, rien ne changera. Les économistes ne sont pas des juristes. Oui au libéralisme ; non au libéralisme asymétrique*. Que les banquiers prennent des risques avec leur patrimoine, non celui des épargnants. C’est toujours la même chose qui se passe. On prend des risques dans un monde totalement virtuel (perdre à la bourse) et on vient pleurnicher quand les cours s’effondrent. Ce casino débile n’a rien à voir avec l’entrepreneuriat ; c’est du banditisme. Relisez Sade :

    « Plus le peuple s’étend, plus il est dangereux ; plus il s’éclaire, plus il est à craindre : on n’asservit jamais que l’ignorance. Nous allons, poursuivit le ministre, supprimer d’abord toutes ces écoles gratuites dont les leçons, se propageant avec rapidité, nous donnent des peintres, des poètes et des philosophes où il ne doit y avoir que des crocheteurs. Quel besoin tous ces gens-là ont-ils donc de talents, et quelle nécessité y a-t-il de leur en donner? Diminuons bien plutôt leur nombre ; la France a besoin d’une vigoureuse saignée, et ce sont les parties honteuses qu’il faut attaquer. Pour parvenir à ce but, nous allons d’abord vivement poursuivre la mendicité : telle est la classe où se trouvent presque toujours les agitateurs. Nous démolissons les hôpitaux, les maisons de piété ; nous ne voulons pas laisser au peuple un seul asile qui puisse le rendre insolent. Courbé sous des chaînes mille fois plus lourdes que celles qu’il porte en Asie, nous voulons qu’il rampe en esclave, et il n’y aura aucune sorte de moyens que nous ne mettions en usage pour y réussir. »**

    Ceux qui prônent le libéralisme effréné en « libérant » le marché (la Bête) de ses lois régulatrices sont de purs socialistes qui prennent des risques avec l’argent (et la vie) des autres. Allez au front défendre notre patrie! disaient-ils, confortablement installés derrière leur mépris.

    L’assistanat public est certes à revoir en profondeur ; mais non pas pour pousser un peu plus vers la misère et le suicide ceux qui sont déjà au bord du précipice alors qu’on laisse en liberté des escrocs qui ont perdu au jeu le tissu social – un peu comme l’adolescent irresponsable qui a parié tout l’argent du budget familial alors qu’il se rendait au marché pour acheter la nourriture nécessaire à leur survie – qui garantissait une chance à tous d’« entreprendre ».

    Les économistes contemporains oublient souvent que l’Histoire (les institutions, les lois, les infrastructures physiques et intellectuelles, notamment l’école et non le dressage à l’obéissance) nous rappelle que le commerce ne peut fleurir que dans une société égalitaire – et non pas égalitariste. Nietzsche écrivait : « Le droit ne fonctionne qu’entre deux êtres égaux en force ».

    On ne peut prôner un thatchérisme génocidaire sans risquer de déclencher une révolution. Donc, continuer à « libéraliser » le marché, à permettre aux escrocs de s’enrichir toujours plus*** en spéculant avec le bien des autres ne fera qu’aggraver les choses. Un jour, l’Histoire prendra sa revanche : « La violence est la sage-femme de l’Histoire. », Hannah Arendt.

    Respectueusement vôtre…

    * « Je gagne, tu perds ». Ou encore, « ce que je possède, je le garde. Ce que tu gagnes, on le négocie. »
    ** Donation Alphonse François, Marquis de Sade, L’Histoire de Juliette ou les prospérités du vice, in Œuvres complètes, Tome III, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1999, page 238.
    *** Les courtiers, aujourd’hui, s’enrichissent! C’est l’évidence. Mais cela ne leur suffit plus. Ils veulent également appauvrir les autres afin de doubler leur plaisir.

    Répondre
    • bibi33

      29 novembre 2016

      Le renflouement des banques a permis à l’état de gagner de l’argent puisque tous les près consentis ont été honorés capital plus intérêt.
      Donc les prêt aux banques ne sont pour rien dans la dette actuelle.

      Il n’y a pas besoin de contrôler sa monnaie pour qu’elle soit dévaluée le marché s’en charge tout seul en ajustant le niveau de celle-ci par rapport aux autres monnaies.
      Ce qui fait défaut avec l’euro c’est le fait que les monnaies entre les états européens s’ajustent entre lles pour refléter le niveau de productivité de chaque pays.
      Pour sorir de l’euro il y a une solution c’est de transformer la monnaie unique en monnaie commune et de réintroduire des monnaies nationales avec des changes flottants (pas de système de type SME qui ont déjà montré leur nocivité).

      Les banquiers peuvent très bien prendre des risques avec l’épargne de leurs clients pour peu qu’ils soient d’accord. La distinction entre banque de dépôt et banque d’affaire n’a pas lieu d’être.

      Ce que vous ne comprenez c’est que aujourd’hui celui qui gagne avec le jeu actuel c’est celui qui joui du monopole légal de la violence obligeant ainsi le citoyen a lui venir en aide de manière perpétuelle pour que lui et ses affidés n’aient jamais a payer le fruit de leurs erreurs.
      Le reprochent que l’on fait aux banques c’est de ne prêter qu’aux riches alors demandez vous pourquoi aujourd’hui elles prêtent encore à des états en faillites?
      C’est parce que elles sont obligeaient par la loi de prêter à l’état et cela c’est fait en contre partie de venir à leur rescoussent en cas de problème d’ou le fait qu’aujourd’hui elles peuvent prendre des risques inconsidérées car elles savent qu’elles n’en paieront pas le prix.

      Quand a parler de Thatchérisme génocidaire (comme si les libéraux pratiquaient le génocide) parce qu’un étatiste a un programme qui veut ramener la dépense publique de 57% du PIB à 52% du PIB ça me fait bien rire.
      Si Fillon va au bout de son programme la France sera toujours un pays socialiste.

      Fillon c’est un social démocrate qui veut stopper 40 ans de croissance de la dépense publique et de la dette.
      C’est là qu’on voit les ravages de 50 d’EdNat marxiste c’est que l’on voit des libéraux partout (et surtout là ou il n’y en a pas) et que toute tentative de redonner un tant soit peu de liberté économique est vu comme une abomination car elle contrevient au dogme.

      Sinon à part ça la Suisse qui passe aujourd’hui pour un pays libéral (malgré l’absence de pauvres mourant par centaine dans les rues et de camps de concentration pour génocider les pauvres, alors qu’il s’agit d’une social démocratie qui je l’avoue tranche avec les autres asociales démocrassie européennes) a une dépense publique de 35% équivalente à celle de la France sous le Général de Gaulle, le chômage y est à 2.5%, la dette publique à 34%.
      Et pour faire de la France une Suisse il ne faut pas grand chose juste baisser les dépenses publique de 10% par an pendant 5 ans, les prélèvements de 9% et mener un désendettement massif en allouant toutes les ressources de privatisations à la réduction de la dette publique.
      Et avec 35% du PIB de dépense publique on peut financer les dépenses régaliennes, l’instruction, les retraites, socialisé une grande part des dépenses de santé, et avoir une politique d’aide sociale pour les démunies.

    • André Meloche

      30 novembre 2016

      Bonjour,

      En réponse à votre intervention, on constate effectivement que les gains de l’état semblent avoir bien servi le peuple français ; les inégalités explosent et la précarité augmente. Il faudra alors expliquer pourquoi le poids de la dette, comme le montre le graphique intitulé « Poids de l’État dans le PIB et Dette publique en % du PIB » de Monsieur Gave, bondit en 2009, juste après le crise financière. A-t-on embauché trop de fonctionnaires? A-t-on trop dépensé en charges publiques pour que le pourcentage passe soudainement de 49,5% à 52,5% en l’espace d’un an pour ne plus jamais redescendre par la suite? 3% du PIB en douze mois, ce n’est pas rien!

      Et pourtant, même après ce sauvetage des banques, celles-ci continuent à accroître leur effet de levier et ne semblent plus solvables (mais on va certainement changer les règles comptables pour remédier à tout ça)! Vient pourtant un temps où l’équilibre se rompt. Ça me rappelle Bâle III. On veut limiter l’effet de levier, mais on n’a pas tenu compte des « activités » hors bilan et des produits dérivés (en bon français, l’art de transférer les risques à ceux qui n’en connaissent pas la teneur ou comment arnaquer un simple d’esprit) qui ne cessent de croître, sans parler de nos chers paradis fiscaux.

      Alors, la seule solution qu’on trouve, c’est faire payer les Français engraissés par l’assistanat. Faire payer les Français? Lesquels? Autant leur remettre un pistolet en leur expliquant qu’il n’y a aucun risque à s’en servir!

      Pourtant, il est vrai que les charges sociales sont un indicateur des difficultés d’entreprendre. Et cela est lié au modèle social comme à l’histoire – incroyable et grandiose, admettons-le – de la France. Mais, ne vous en faites pas! Le socialisme de masse gagne tous les pays. Au Canada non plus, nous ne sommes pas épargnés par le poids de la dette (odieuse) que contractent nos bons « représentants de commerce » en notre nom!

      Et quand on connaît les rêves d’un Emmanuel Macron (se payer des costards cravate à mille « balles » et rouler en Mercedes-Benz, voiture de construction typiquement « française »), on se demande bien où est passée la culture française!

      Par ailleurs, je constate que vous n’avez pas compris la métaphore satirique du « thatchérisme génocidaire ». Mais je suis bien heureux de vous avoir fait rire. N’est-ce pas le but du débat? Évoquer Thatcher ne servait qu’à illustrer l’incroyable violence, que vous avez soulignée à juste titre, lorsqu’on tente de libéraliser le marché sans aucune règle, c’est-à-dire d’oppresser les plus vulnérables qui ne peuvent s’adapter, pour utiliser une expression européenne progressiste et bien à la mode. Ceux qui ne veulent pas s’adapter n’ont qu’à disparaître de notre vue. Mais, un jour ou l’autre, la réalité virtuelle se heurte au monde concret.

      Je vous renverrai donc à la citation de Nietzsche à propos du droit. Dans un marché réellement libre (ce qui ne signifie nullement un marché sans règles ou manipulé), les individus doivent avoir les mêmes droits et les mêmes recours. Et je ne parlerai pas des devoirs car cela reverrait au concept de patrie (terre des aïeux ou père) et de nation (progéniture, engeance, peuple). Mais il est vrai que les « libéraux » contemporains sont pétris de cosmopolitisme ; ils sont hors-sol, déracinés, virtuels et flottent au-dessus de la masse des « nationaux ».

      L’Angleterre a traversé la première (accompagnée de l’Allemagne de Kohl) cette violence imposée par Thatcher et s’est vendue au multiculturalisme et à une « libéralisation » rapace, ce que nous devons subir aujourd’hui au Canada avec un premier ministre dont les facultés intellectuelles s’apparentent à celle d’un adolescent. C’est classique, on privatise les profits, et on socialise les pertes! Allez parler du fameux modèle allemand aux Allemands de l’Est! On verra comment ils vous recevront!

      Vous écrivez : « Les banquiers peuvent très bien prendre des risques avec l’épargne de leurs clients pour peu qu’ils soient d’accord. La distinction entre banque de dépôt et banque d’affaire n’a pas lieu d’être. »

      Quand on connaît leur compulsion au jeu pathologique, on peut avoir de sérieux doutes sur leurs intentions. Doivent-ils être d’accord avec leurs clients? Ou d’accord entre eux? Les banquiers ont prouvé, depuis 2007, leur totale incompétence et leur voracité notoire! Les primes au rendement faramineuses qu’ils se sont attribués en sont une preuve éloquente. Ces primes servent-elles leur rendement, leur indéniable talent? Ce sont des cancres et des opportunistes, c’est d’ailleurs pour ça qu’on les embauche. J’ai longtemps travaillé comme courtier dans une salle de marché. On y parle d’argent vingt-quatre heures par jour! Alors, il est vrai de dire que les banquiers prennent des risques avec l’épargne des gens! Perdre ne les dérange pas, ne les affecte pas.

      Et que fait-on quand le rendement est négatif ou gonflé artificiellement par l’injection massive de liquidité, doit-on leur verser leur prime – pour leur crime? C’est le principe du courtier qui met en relation un vendeur et un acheteur. Car il parie sur n’importe quoi, pourvu que le marché monte ou descende. Ce sont des joueurs pathologiques qui parient sur la misère des gens! Et ce sont des maîtres en la matière car ils gagnent à tous les coups! Je pense qu’il faut être bien naïf pour faire confiance à des gens qui ont montré leur déviance. A-t-on sévi après la débandade de 2008? Non! On a récompensé les banques qui ont vendu du rêve à des simples d’esprit incapables d’évaluer le risque. Les « subprimes », ça vous dit quelque chose? Il n’y qu’à voir comment Draghi ou l’inénarrable Barroso ont conduit l’Europe socialiste (URSE) à l’état de déliquescence actuel. Il faut relire Dostoïevski!

      Vous ne voulez pas séparer les banques d’épargne des banques d’investissement? Soit! Nous déposerons nos épargnes ailleurs! Car les banques n’existent pas sans les épargnants! Et nous prendrons nos propres risques en fonction de nos connaissances, non en nous basant sur les ragots et rumeurs des conseillers en placements! Et la machine à rumeurs, dans une salle de marché, ça vaut de l’or!

      À toujours vouloir ponctionner les uns alors que ce sont les autres qui prennent des risques (toujours avec l’argent des autres), l’État se détruira. Mais, peut-être est-ce ce que veulent certains? Moins d’état (d’institutions, d’infrastructures, d’éducation, bref, moins de lois, c’est la Common Law anglaise), un vrai marché libre ; la liberté absolue, on appelle ça la jungle ou la barbarie!

      Savez-vous que 100 millions de personnes aux États-Unis n’ont aucun revenu déclaré et on parle de 4,9% de chômage! Il faut décortiquer les statistiques pour y dénicher les détails qui choquent. Elles sont disponibles à cette adresse : http://www.bls.gov/bls/newsrels.htm

      Donc, en évoquant un libéralisme décomplexé (qui affirme sa réussite sur l’échec des autres), on ne fait que creuser l’écart qui sépare les « nantis » des « assistés ». Je ne développerai pas cette distinction sur laquelle j’ai déjà abondamment écrit et que tout le monde peut voir. Par contre, si cela vous intéresse, lisez « La révolte des masses » de José Ortega Y Gasset. C’est un essai magistral (écrit en 1929) et qui illustre bien la médiocrité actuelle du consumérisme unilatéral.

      Stopper 40 ans de dette? C’est l’évidence et même un enfant de quatre ans serait d’accord. François Fillion saura-t-il dépasser ce stade du miroir? Je n’en suis pas convaincu. N’a-t-il pas été Premier Ministre sous Sarkozy lorsque la dette a explosé en 2009? D’ailleurs, il est très loin d’être élu.

      C’est curieux, quand l’Europe se décide à faire autre chose comme politique économique que l’austérité (capitalisme d’élite et socialisme de masse), la France renverse la vapeur! Mais le libéralisme asymétrique (toujours les mêmes qui paient) ne fonctionne pas. Il est vrai que le modèle social français est un « art de vivre ». J’ai beaucoup voyagé en France et j’ai toujours été fasciné par sa culture, ses talents et son histoire. Dans un modèle anglo-saxon rapace et agressif basé sur la compétition (croyez-moi, comme voisin des Etats-Unis et ayant transigé avec leurs courtiers, je connais leur psychologie prédatrice), pas étonnant que la France y perde son latin!

      Vous écrivez : « Sinon à part ça la Suisse qui passe aujourd’hui pour un pays libéral (malgré l’absence de pauvres mourant par centaine dans les rues et de camps de concentration pour génocider les pauvres, alors qu’il s’agit d’une social démocratie qui je l’avoue tranche avec les autres asociales démocrassie européennes) a une dépense publique de 35% équivalente à celle de la France sous le Général de Gaulle, le chômage y est à 2.5%, la dette publique à 34%. »

      « Génocider les pauvres »? Là, c’est vous qui me faites rire! On n’a pas besoin de les « génocider », on peut simplement les marginaliser, les conduire tranquillement à l’abattoir. Le résultat sera probablement le même que pour les Juifs ; mais on ne pourra pas appeler ça un génocide ou un Holocauste, car c’est une « marque de commerce déposée »…

      La Suisse est également bien fascinante. Mais on n’en connaît que la surface. Et puis, ils ont bien dit non à l’Euro et leurs dirigeants ne leur ont pas fait avaler cette couleuvre de force! En terminant, bonne chance pour vos élections présidentielles. Je vous souhaite ardemment de sortir de ce carcan méprisant qu’est la fédération européenne. Croyez-moi, au Québec, nous savons ce qu’est une fédération. Nous en payons le prix à tous les jours. Mais il vrai que le reste du Canada nous considère comme des assistés pleurnichards et revanchards. Que voulez-vous, nous tenons à nos « racines françaises »…

      Au plaisir de vous lire…

  • zorgbibes

    28 novembre 2016

    Effectivement les temps qui arrivent en France vont être passionnant. CG nous expose les faits mais précisons que tout ceci a obtenu le consentement sur le très long terme des français, peuple fanatique de socialisme, d’égalitarisme et de redistribution ce qui permet à des crétins et des incompétents de faire de belles carrières grassement payées. Déjà j’entends à mon travail des gens se plaindre et geindre, anticipant des grèves comme en 1995 et effrayés de travailler 39h00 (ils ont déjà du mal à faire 35h00). Le travail fait horreur à bcp de français qui veulent d’abord s’épanouir et consommer.

    Répondre
  • Realpolitist

    28 novembre 2016

    Bonsoir,

    Si François Fillon n’est pas un homme précisément neuf et est bien plutôt blanchi sous le harnais dans différentes fonctions législatives et exécutives depuis près de 35 ans, il faut lui reconnaître le mérite d’avoir dit, seul à ce jour, au début du quinquennat de Sarkozy que la France était en quasi-faillite. A ce titre il est crédible aujourd’hui ; il ne reste qu’à lui souhaiter de la constance pour l’avenir.
    Mais comme il a été dit déjà plus bas, il lui faudra s’opposer au pire des adversaires, à savoir la haute administration, et la basse aussi pour cette grande occasion.
    De ce point de vue, le Front National est aussi inquiétant que l’opposition de gauche et corporatiste, lui qui a à sa tête un Philippot, ancien élève de l’ENA, qui fait la doctrine économique du FN et qui constitue actuellement son arsenal de futurs hauts fonctionnaires ralliés au FN… Les énarques iront toujours à la soupe, démentant en cela un argument qu’on entendait encore il y a un an, selon lequel le FN au pouvoir n’aurait jamais les cadres pour diriger le pays (comprendre : faire marcher l’Administration).

    Pour Fillon, au regard de la Postérité, ce sera quitte ou double.

    Répondre
  • El Oso

    28 novembre 2016

    Cher Monsieur Gave?

    Pourquoi ne pas prendre M.Fillon entre quat’zieux et lui expliquer que son projet de gouvernance de la Zone euro est une hérésie? Avec quelques graphiques, vous auriez tôt fait de le convaincre, c’est un homme intelligent…

    Répondre
    • idlibertes

      28 novembre 2016

      Je pense qu’il le sait très bien mais il ne veut pas affronter le dossier EURO pour l’instant.

    • duff

      28 novembre 2016

      Je suis peut être naïf mais je prête quelques qualités à M. Fillon qui seront très utiles dans les mois qui viennent en cas d’élection en mai prochain.

      Quand les journalistes lui collaient les sondages sous le nez jusqu’à fin septembre en lui demandant de se retirer ou presque, il ne s’est pas affolé, il avait la conviction qu’il pourrait y arriver et s’est battu avec obstination. Ensuite on a vu dès le premier débat qu’il était le plus solide et le plus déterminé.

      Conclusion, c’est un pilote donc un avec des nerfs d’acier, des convictions et de la détermination avec un calme et un sang-froid le tout sans casseroles d’où le plébiscite au final. Et ça tombe bien, pour tenir face aux chocs à venir et aux velléités de blocage de la CGT et de FO voilà des qualités indispensables.

      Le fait qu’il ait voté contre Maastricht, parle d’Europe des Nations et de Nations souveraines et d’une UE plus subsidiaire c’est la cerise.

      Espérons qu’il l’emporte en mai prochain.

      cdlt

    • idlibertes

      28 novembre 2016

      Assez d’ accord avec cette analyse .

    • nolife

      28 novembre 2016

      A vrai dire il pourrait siphonner les voix « capitalistes » qui auraient été tentées par Macron et Valls qui n’ont aucun charisme et en même temps reprendre une part de l’électorat « traditionnel » au FN qui vire à gauche avec Philippot.

      Quant aux microbes centristes, espérons qu’ils auront la décence de rester à leur place.

      En fait … Qui pour s’opposer à Fillon ? Personne … Les gens veulent des gens hors-systèmes, il reste donc Melenchon et Le Pen.

      Le temps où nous avions un candidat de la gauche de la droite et de la droite de la gauche semble révolue …

      Encore quelques mois à tenir …

    • El Oso

      29 novembre 2016

      Comment François Fillon qui se proclame souverainiste peut-il en même temps parler d’une gouvernance économique d’une zone euro pourtant en si piteux état, avec la Grèce, le Portugal et l’Espagne déjà au tapis, en attendant l’Italie, et même la France si nous sommes pris de court par la montée des taux?

    • idlibertes

      29 novembre 2016

      Je ne sais pas; je pense qu’il dit simplement ce que les gens sont prêts à entendre.
      Je ne pense pas en stratégie pure que l’on puisse mener une guerre sur tous les fronts.
      En tout cas pas, quand la Russie en est un ( de front).

  • Steve

    28 novembre 2016

    Bonjour
    Dans le cadre de la société classique, je serais d’accord avec vous. Mais nous allons vers de grands et profonds changements du rapport au travail en raison de l’évolution technologique – voir le point de vue de lord Adair Turner- avec la croissance de l’intelligence artificielle et la disparition de nombre d’emplois par la robotisation qui s’accélère.
    Je ne parle même pas du problème des ressources et du réchauffement climatique.
    Selon le libéralisme traditionnel, c’est le rôle de l’état que de protéger les plus faibles, tout en laissant le maximum de liberté aux autres.
    Les bouleversements sociaux culturels des 10 prochaines années ne pourront être gérés que par des Etats bien structurés et bien armés.
    Par ailleurs,n’oublions pas que la société française est une société éminemment statutaire et formée en un mille-feuilles de privilèges associés aux statuts.
    Bref, si jamais M.Fillon se retrouvait en position d’appliquer son programme, je crains que l’évolution du monde lui soit un grand obstacle venant s’ajouter aux résistances de toutes les catégorie de personnel!
    Le dilemme de l’euro est cornélien, car s’il est bien un handicap pour certains, face au bloc américain et aux blocs asiatique, indien et autres en train de se constituer, il me souvient de cette boutade de Mobutu Sese Seko:  » Vous autres Européens ne seriez pas si mal si vous n’aviez pas tous ces problèmes ethniques!  » En effet, compte tenu de la taille de notre petite péninsule du bout du continent eurasiatique, les sempiternelles chicayas entre la trentaine de tribus qui la peuple nous font courir un risque mortel.
    Là, nous sommes dans des tendances lourdes de l’histoire!
    Notre monde classique a été bouleversé dans les années 1905, et s’est presque auto- détruit par la guerre de 14/45. Je crois que nous entrons dans les derniers soubresauts d’une forme de civilisation et que nul ne sait ce qu’il en sera de la prochaine.
    La transition sera certainement intéressante, mais probablement aussi diablement excitante!
    Cordialement.

    Répondre
  • OSIFE

    28 novembre 2016

    La première fois que j’ai pu voté pour une présidentielle s’était Sarkozy 1. A l’époque je le croyais libéral.Depuis je ne vote plus.
    Je ne me souvient plus de la campagne, mais est ce que sont programme était très différent de celui de Fillon aujourd’hui ?

    J’y crois plus faut attendre que ça saute.

    Répondre
    • duff

      28 novembre 2016

      En 2007 j’avais comme beaucoup compris dans la synthèse équilibrée des différents courants de droite que la rupture sarkozyste c’était autant avec l’immobilisme chiraquien qu’avec le socialisme et son relativisme égalitaire. Que nenni, on n’a pas eu de l’immobilisme mais du bougisme dans tous les sens ce qui a rendu l’action de Sarkozy brouillonne et inefficace.

      A la différence de Sarkozy, François Fillon semble avoir des convictions et de s’y tenir qu’on aime ou pas. J’ai lu une bonne réflexion dans l’Opinion de Dominique Reynié mardi dernier qui relevait que Fillon avait réussi à agréger une droite conservatrice mais pragmatique (l’ouest) avec une droite libérale pourtant promise à Juppé.

      ça me semble plus solide que l’esbroufe du bateleur de Neuilly 😀

    • Graffy

      28 novembre 2016

      Si je me souviens bien il avait les mêmes convictions en tant que PM de Sarkozy.
      C’est cela qui me fait douter du personnage alors que d’un autre côté j’aimerai pourtant le croire. Il devrait clarifier ses positions sur sa vision à moyen-long terme pour la France car pour le moment elles souffrent d’un certain « flottement ». Enfin c’est ce que je perçois même si le contenu général est prometteur. Il ne faut pas oublier qu’il est plus facile de faire des promesses que les tenir !.

    • duff

      29 novembre 2016

      Oui, j’ai longtemps pensé que ça lui coûterait cher de s’accrocher à Matignon en 2010. On voit la manoeuvre de la gauche on tentant de lui refiler le bilan de Sarkozy. En même temps le choc fiscal de 2011/2012 a été plus qu’amplifié par Hollande et validée par Macron.

      Après 5 ans qui ont encore plus enfoncé le pays je doute que s’étriper sur le bilan de Sarkozy soit si audible.

  • Robert

    28 novembre 2016

    Merci pour votre commentaire M. Gave. Je salue la performance de Fillon. Il a presque réussi à faire oublier qu’il avait été le premier ministre fidèle de Sarkozy, et donc comptable avec lui du résultat… Mais le titre de votre billet, à lui seul, résume la situation…

    Répondre
  • sassy2

    28 novembre 2016

    Combien de temps a duré l’ajustement Haartz 4?

    Cela peut nous donner une idée du tempo.
    (même si il y a eu la crise 2003 en plein dedans, pendant laquelle l’allemagne 2/3 industrie 1/3service était donnée morte face à la france(1/3; 2/3) lol)

    Sinon, il faut arrêter avec Tatcher, elle a eu le brent. Schroder est bien plus comparable.
    C’est un argument anti-Fillon (« fifi brin d’acier » TM Fiorentino) de la nomenklatura.

    Répondre
  • EMMANUEL DVDH

    28 novembre 2016

    Que penser d’un Fillon dont le bilan en tant que PM de Sarkozy a été littéralement occulté ?

    Répondre
    • sassy2

      28 novembre 2016

      son programme sur lisf tient en une ligne.
      sur 35h, la tva idem.

      prodigieux! pas de baratin pas de deplafonnement du plafonnement de l’amenagement. pas de transition energetique inclusive.

      macron va devoir arrêter son baratin et se préciser.
      le pen idem.
      C’est merveilleux.

  • nolife

    28 novembre 2016

    Bonjour,

    Puisque vous êtes friand des notions de prise de risques, prise d’initiatives …

    Voilà un homme qui avait été « séide », qui avait fait « carrière de ses soumissions », un Jean-Marc Ayrault de droite et qui a décidé de se rebiffer, de quitter la fonction de Premier Ministre qui lui était dévolu et qui a « osé » défier son ancien employeur pour monter sa « start-up ».

    En tant que pro-entrepreneurs, nous devrions au moins saluer ça !

    http://www.francetvinfo.fr/politique/les-republicains/primaire-de-la-droite/primaire-a-droite-que-va-devenir-francois-fillon-apres-sa-probable-defaite_1889433.html

    Après sa « probable défaite », il serait redevenu chef de village dans le VIIème arrondissement.

    Certes il n’a jamais investi dans une entreprise privée peut-être mais en tout cas il a mis en jeu la suite de sa carrière, Sarkozy le considérait à un moment comme le pire des traîtres !

    Puis il vient quand même de la « bonne droite », celle de Séguin et non celle de Chirac comme Juppé …

    « Le moment est arrivé » ???

    Répondre
    • sassy2

      28 novembre 2016

      ou un mec qui ne voulait pas rester la chèvre de Monsieur Seguin

      « Le moment est arrivé » ???

      le Loup de Monsieur Seguin

    • nolife

      28 novembre 2016

      laissons une chance à la chance … des gens qui parfois ont l’air « simple » peuvent se révéler meilleur gouverneur que des gens la tête pleine.

      Napoléon III était considéré comme un imbécile par les Républicains et a pourtant bien fait avancer l’économie françaises.

      Pompidou serait peut-être considéré comme peu apte aujourd’hui alors qu’il reste le dernier Président de la République compétant sur les domaines économiques.

      Au moins Fillon a compris le problème et promet de le résoudre avec les bonnes méthodes ce qui de mon vivant ne s’est jamais produit, les hommes politiques ont TOUJOURS choisi la démagogie en pensant que le peuple n’était pas assez intelligent et qu’il fallait l’arroser avec une « cagnotte ».

      Laissons une chance à la chance !

    • tyrion

      28 novembre 2016

      réenchantons le rêve!

  • Hardy

    28 novembre 2016

    L’europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas … tout le monde a voulu appliquer la maxime sans bien comprendre ce que voulait dire son auteur par  » monnaie » , gageons donc que la deuxième partie de la formule se réalise sous nos yeux écarquillés .

    Répondre
  • Caramba

    28 novembre 2016

    Comme toujours, qui ne peut agréer votre analyse?

    Cependant, je pense que toute la dette sera rachetée par la BCE, donc les taux n’augmenterons pas.

    Et si les bataves ou les italiens sortent (probable, croisons les doigts), je crois que jamais les français ou les allemands ne sortiront.
    Ainsi, il me semble que ça terminera soit par une absorption de la France par l’Allemagne, soit par une hyperinflation.

    Une horreur sans fin.

    Répondre
    • Graffy

      28 novembre 2016

      Bonjour,

      Tout à fait d’accord avec l’analyse de CG…sur l’Euro silence radio de la part de Mr Fillon si je puis dire..
      Caramba, la dette rachetée par la BCE j’ai des doutes…une partie oui certainement mais pas la totalité.
      Comme je l’ai déjà écris sans sortie de l’Euro Mr Fillon aura bien du mal à mettre son programme en œuvre…du coup, c’est un programme mort-né ? Attendre que les Italiens et d’autres fassent le premier pas n’est pas à mon avis la solution ne serait-ce que pour « l’autorité » de la France dans ses futures négociations.
      Également sur les migrants et l’islamisation du territoire ce n’est pas très clair…la France exécutant de l’Allemagne encore une fois ?.

    • Graffy

      28 novembre 2016

      Désolé pour les fautes…dans la précipitation et comme il n’y a pas de possibilités de se corriger après, encore mes excuses aux lecteurs !.
      « rachetée » « fassent » …

    • Caramba

      28 novembre 2016

      > Caramba, la dette racheté par la BCE j’ai des doutes…une partie oui certainement mais pas la totalité.

      C’est depuis le 1er janvier 2015, le programme d’achat des actifs de la BCE (= plancher à billets).
      La BCE met un montant colossal chaque mois pour racheter la dette (et d’autres trucs) sur les marchés secondaires. Dans le but justement de fausser les prix. C’était explicitement dit.
      Je ne vois aucune raison pour qu’ils ne continuent pas. Tout ce monde laid est de connivence, tous des petits copains les uns des autres.

      >Mr Fillon aura bien du mal à mettre son programme en œuvre

      Avec ou sans sortie de l’euro, ce sera difficile.
      Car, même en sortant de l’euro, il va avoir toute la classe administrative contre lui (en plus de la classe politique).
      Donc l’administration va tout faire pour le freiner, le bloquer, et empêcher la mise-en-œuvre. Au pire, elle fait de l’apnée en attendant que ça passe.
      Comme analysé par James Burnham ou Alvin Tœffler, l’époque industrielle était l’époque des managers. Ceux qui ont le pouvoir sont les managers. (Et d’ailleurs, comme le décrit Taine, la Révolution fut menée par des managers de la centralisation, et non par des bourgeois.)

      Comme le dit M. Gave (bien que, comme l’indique «corps social», il pense plus aux syndicats et aux ploutocrates et non à l’administration): «Ensuite, il faut que le corps social accepte les réformes, ce qui veut dire qu’il va falloir que monsieur Fillon se paye toute une série de pouvoirs bien résolus à ne rien lâcher.»

      De mon point de vue, au mieux, M. Fillon va donner une respiration, de l’air frais à la France. Mais dès que ce disciple de Philippe Seguin n’y sera plus, tout redeviendra comme avant.

      Sur le long terme, je porte plus d’espoir dans le projet de M. Nemo: http://epparis.org/
      (Qui devrait être complétée par une Sciences-Po d’où sortirait des personnes pour l’administration avec des concepts libéraux.)

      Et nous avons une autre problématique de fonds: comme le répète M. Gave, nous sommes dans l’ère de la troisième vague, où l’économie est en train de devenir horizontale. Et alors, là, c’est une incertitude quant aux montres technocratiques. Il me semble que, ce qui serait authentiquement bénéfique, est que M. Fillon favorise la florescence de cet éco-système de la troisième vague (en la laissant tranquille, en lui enlevant tous les murs de verre qui l’empêche de se développer et de prospérer).

      > Attendre que les Italiens et d’autres fasse le premier pas n’est pas à mon avis la solution ne serait-ce que pour « l’autorité » de la France dans ses futures négociations. (…) la France exécutant de l’Allemagne encore une fois ?.

      Ce n’est pas la méthode de nos apparatchiks. Ils sont prêts à laisser la lumière si ils ont les ficelles derrière le rideau. Ils sont bien conscients de la force de l’Allemagne. La technique de nos apparatchiks est de conquérir tous les appareils administratifs. Comme le cancer. Une fois que l’appareil administratif en main, ce que disent les lois, les traités, ou le Kaiser, ça leur fait ni chaud ni froid. L’essentiel de la technocratie bruxelloise est entre leurs mains. Aujourd’hui, ils sont à l’assaut de Frankfurt-am-Main (plutôt avec succès). Comme les Chinois, nos apparatchiks savent prendre leur mal en patience. Et j’ai bien l’impression que nos cousins du Rhin ne s’en rendent pas compte.

      PS: Le 2e graphique apparaît deux fois («La lente agonie de l’entrepreneur français»).

    • Caramba

      30 novembre 2016

      Si si, la BCE n’a aucune limite:

      «Brexit Redux: ECB Ready To Buy More Italian Bonds If Referendum « Rocks Markets »»

      http://www.zerohedge.com/news/2016-11-29/brexit-redux-ecb-ready-buy-more-italian-bonds-if-referendum-rocks-markets

      «In a report confirming that the ECB is preparing for a rerun of a post-Brexit scenario, Reuters writes that the ECB is ready to temporarily step up purchases of Italian government bonds if the result of next Sunday’s crucial referendum»

      Ces bandits ne s’arrêteront devant rien.

  • Gerhom

    28 novembre 2016

    « préconisée par monsieur Fillon qui ne fût accompagnée par une dévaluation profonde et temporaire de la monnaie »

    Bonjour Charles,

    Le fait de réduire la fiscalité sur les entreprises, donc au final le coût des produits sortant, et en augmentant la TVA, donc le coût des produits internes, cela ne s’apparente-t-il pas à en quelque sorte une dévaluation ? En tout cas, ça aura, en quelques sorte, les mêmes effets (même si je prends un gros raccourci).

    En tout cas, quel plaisir de voir M. Juppé se faire sortir. C’est un grand soulagement et une fois de plus la démocratie l’a emportée sur le consensus que le voyait déjà à l’Elysée.

    Je suis tout de même curieux de savoir la liste des personnes qu’il choisirait pour mener sa politique en cas de victoire…

    Répondre
    • Gerhom

      28 novembre 2016

      « Il nous faut donc espérer soit que les Italiens ou les Bataves nous débarrasserons de ce monstre financier qu’est la monnaie unique avant notre élection »

      A ce propos, je serais curieux de connaitre votre analyse quand à la politique menée par la BCE et son vaste programme de rachat d’actifs (les risques seront partagés pour 20% des titres, les 80% restant seront rachetés directement la les BCN !).

      Ce qui veut dire que chaque BCN va racheter les obligations de son propre gouvernement sur le marché secondaire…

      Ne voyez vous pas en cela une probable dissolution de la zone ?

    • idlibertes

      28 novembre 2016

      Oui, les allemands doivent penser « vous êtes gentils mais le risque n’est pas le même pour tout le monde »

    • Graffy

      28 novembre 2016

      Les Grandes Orientations de Politique Économique du 18 mai 2016, GOPEs imposées à notre pays en vertu de l’article 121 du Traité Européen.

      Tous les candidats à la présidence de la République seront contraints d’appliquer ce programme imposé à la France en vertu de cet article.

    • PMartin

      28 novembre 2016

      Oui, une sortie par le haut de la zone Euro. C’est-à-dire pousser les pays qui veulent garder une monnaie forte à sortir lorsque l’Euro deviendra trop faible.

    • Azalee

      28 novembre 2016

      > «Je suis tout de même curieux de savoir la liste des personnes qu’il choisirait pour mener sa politique en cas de victoire»

      Vous parlez pour Fillon?
      Il paraîtrait que le sémillant Henri de Castries soit dans les starting-blocks pour devenir Premier Ministre:
      https://institutdeslibertes.org/si-la-droite-se-decidait-enfin-a-jouer-la-vraie-carte-liberale/#comment-158111

      Rappelons le pédigrée de ce frétillant sang-bleu. Il est un membre de la malheureusement fameuse promotion Voltaire (Hollande, Royal, Villepin, Sapin); que serait la France sans la promotion Voltaire? Elle irait beaucoup mieux, c’est certain. Cet apparatchik tout droit sorti du sérail, après l’inspection des finances, s’est contenté de pantoufler confortablement dans la très grosse entreprise ultra-réglementée et quasi-publique qu’est Axa. Il est aussi mondialiste. Apparemment, il serait imbu de lui-même (Vraiment? Un énarque imbu de lui-même? Voilà qui est fort étonnant.) et aurait des problèmes d’hystérie comme Mme Clinton. J’ai aussi appris que il a perpétué la tradition de l’inceste en se mariant avec une de ses cousines.

      Voilà qui envoie du steack. Il y aurait comme une odeur de poisson pas frais (Ordralphabétix?). Tout change mais rien ne change. Tellement séduisant.

      Le problème est le répugnant bas peuple qui a tendance à être facho et qui ne sait pas ce qui est bon pour lui.

      La guillotine, notre seul espoir?

    • idlibertes

      28 novembre 2016

      SI henri de castires il y a, je pense plus en shadow cabinet

    • Azalee

      29 novembre 2016

      > en shadow cabinet

      Qu’est-ce donc? Qu’entendez-vous par là?

      Et ce serait pour mettre au service ses quelles compétences? Les mêmes que celles des autres membres de la promotion Voltaire? Il est vrai que nous n’avons pas eu d’énarque à la tête de la France, et certainement pas de la promotion Voltaire.

      Et quelle sera sa rémunération pour ses «conseils»? Qu’a-t-il à gagner dans l’histoire? La France? La France et les français n’ont pas de sens pour lui car c’est un mondialiste.

    • idlibertes

      29 novembre 2016

      Henri de castries fait parti de l’équipe des conseillers de Fillon mais ce n’est pas le seul. C’est un bruit de couloir que j’ai entendu mais au vu des réactions des uns et des autres, je finis par me dire que c’est un bruit lancé par Juppé tant tout le monde s’accorde pour y trouver la main du « grand capital ».

      Je ne pense pas, à titre personnel, après la campagne faite par Fillon, que ce dernier impose ce genre de choix à ses électeurs, quelques puissent être ses rapprochements personnels.

      A voir

    • candide

      29 novembre 2016

      C’est faire beaucoup d’honneur à Hollande que de déconsidérer quelqu’un simplement parce qu’il a partagé les bancs de l’école avec lui…

      Pour revenir à Axa, c’est justement la moins étatisé de toutes les compagnies d’assurances française, une grande part de son succès venant de là.
      En 81, les mutuelles unies, ancêtre d’Axa, étaient trop petites pour être nationalisées. Ce fut une chance : pendant que la plupart des compagnies moisissaient sur pied dans le giron public, claude Bebéar en profita pour développer sa petite compagnie, qui devint un géant mondial en moins de 20 ans.
      Son futur successeur, Henri de Castrie, rejoignit le groupe en 1989, il y a donc 27 ans… c’est long, pour un simple pantouflage.
      A la tête du groupe depuis 2000, ce dernier a considérablement poursuivi la croissance du groupe, passant de 75 à 100 milliards de CA, malgré la crise de 2009. Au cours de cette crise, Axa n’a d’ailleurs pas eu à recourir à l’aide de l’état.
      A noter encore ses prises de position contre certaines normes (IFRS, solvency) qui selon lui allaient tarir le financement des PME. Bien vu.
      C’est un bon financier, qui, en bon assureur, voit loin.
      Et pour moi, il dirige une entreprise concurrente de celle qui m’emploie, je ne suis pas un de ses disciples.

    • Azalee

      29 novembre 2016

      Chacun ses croyances.

      Vite fait:
      passant de 75 à 100 milliards de CA
          Il a réalisé des opérations de M&A. Pas besoin d’être Nostradamus. Je rappelle que J6M avait fait pareil en son temps; avec les résultats que nous connaissons. En plus, il s’agit du «CA» d’une assurance, c’est-à-dire des primes, sans prendre en compte les déboursements et les risques.
      En outre, il semblerait que cette augmentation du CA ait commencé post 2009. Au contraire donc, il aurait donc profité des remous et des valo basses pour faire des emplettes:
      http://www.reuters.com/finance/stocks/incomeStatement?perType=ANN&symbol=AXAF.PA
      https://www.euronext.com/en/products/equities/FR0000120628-XPAR/company-information
      http://www.boursorama.com/bourse/profil/resume_societe.phtml?symbole=1rPCS
      http://www.otcmarkets.com/stock/AXAHY/financials

      Axa n’a d’ailleurs pas eu à recourir à l’aide de l’état
          Comme toutes les assurances. Même Groupama n’a eu besoin de la CDC qu’en 2011, avec la dégradation des notes des dettes des États européens, ne respectant plus alors les ratios mis en place par la réglementation étatique.

      IFRS, solvency (…) allaient tarir le financement des PME
          a. Je ne vois pas ce que IFRS vient faire là-dedans. IFRS sont des normes comptables…
          b. Solvency a à voir avec la réglementation des assurances. Où est le financement des PME? À moins que le métier des assurances soit le financement des PME?? Autant pour moi, je croyais que j’allais voir des entreprises comme Axa pour souscrire des assurances contre le vol, l’incendie, etc.
          c. D’une part, vous ne donnez pas la source. D’autre part, il a certainement dit aussi le contraire. Comme l’a bien dit Mme Clinton, il est important d’avoir une position officielle et une position officieuse.
          d. La valeur de la parole d’un énarque est zéro.
          e. Parce que le financement des PME n’était pas tari avant? Êtes-vous déjà allé à la banque demandé un prêt pour votre activité? Surréel.

      son succès venant de là
          Son succès vient de Claude Bébéar.

      partagé les bancs de l’école
          Tous les énarques sont des voyous.

      C’est un bon financier
          Ça dépend du sens qui est mis derrière «financier». Chacun son point de vue. Monsieur Gave est indubitablement un bon financier. De mon point de vue, Monsieur de Castries a su faire fonctionner son réseau et ses connaissances afin de sécuriser ses deals M&A (en faisant du «lobbying», c’est-à-dire distribuer du pognon). Si par «financier», vous entendez «corrompre les potentats», alors effectivement, mais ce n’est clairement pas le même métier que Monsieur Gave.

      qui, en bon assureur, voit loin.
          S’il était un authentique «assureur qui voit loin», il serait dans la réassurance et non dans l’assurance. Axa est essentiellement devenue une entreprise avec des boutiques commerciales, qui vend des produits, comme toute autre boutique.

      c’est long, pour un simple pantouflage.
          J6M a aussi fait de même à la CGE; avec les résultats que nous connaissons.

      Et pour moi, il dirige une entreprise concurrente de celle qui m’emploie, je ne suis pas un de ses disciples.
          C’est vous qui le dites. On aurait plutôt l’impression que vous faites partie de sa team de community management.

      Et le fait que vous soutenez un mondialiste montre clairement que nous n’avons pas les mêmes valeurs et les mêmes intérêts.

    • idlibertes

      29 novembre 2016

      Et oh, les gens. Vous n’allez pas quand même vous taper dessus pour un truc qui est un vague bruit de couloir ? rassurez moi?

    • Azalee

      30 novembre 2016

      > vous taper dessus
       
      Oulà non! Palsembleu!
      Je n’étais pas d’accord avec ce qui était écrit, et je l’énonça.
      Ensuite, je suis certain que j’ai encore beaucoup de progrès à faire (apprendre est un perpétuel devenir).
       
       
      > cela là
      Merci.
       
      Belle brochette d’énarques. Je ne savais pas que «société civile» était un synonyme pour «inspecteur des finances».
       
      En revanche, Pierre Danon m’est inconnu. Qui est-ce donc?

  • ps

    28 novembre 2016

    Sur votre graphique, le poids du service public semble monter en flèche à plus de 54%
    à partir de 2007. Nicolas Sarkozy était président.

    Pouvez-vous nous rappeler qui était Premier Ministre ?

    Répondre
    • idlibertes

      28 novembre 2016

      En 2009, on a eu le création du RSA. Mais rassurez vous, le revenu universel si cher à macron devrait mettre tout cela au carré

    • Pivot

      28 novembre 2016

      Bonjour,
      Il semble qu’en 2008 nous avons connu une crise avec une chute du PIB marchand et donc une montée de la part public. Ce qui peut être acceptable si c’est temporaire, mais en France nous avons continué notre avancée, si on peut dire. ..

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