12 mars, 2018

Elections Italiennes et Légitimité Politique

Revenons à l’une de mes obsessions.

Pour qu’une société fonctionne, il faut qu’en son sein existe une institution a qui ait été conféré le monopole de la violence légitime. Ce qui amène à se poser immédiatement la question, comment vont être choisi les hommes qui vont diriger cette institution et comment empêcher ces institutions-et ces hommes- de devenir tyranniques ?

Au tout début, j’imagine que le problème  a été résolu assez simplement : Avait le monopole de la violence celui qui avait la plus grosse massue, ce qui amenait rarement à une grande stabilité de la société.  Le monopole de la violence était confié en effet à celui qui pouvait déjà taper le plus fort, ce qui parait  non seulement un peu un peu redondant, mais assez peu durable. Aristote, toujours lui, appelait ce genre de régime des tyrannies.

Et ce puissant esprit fut, à ma connaissance, le premier à décliner une typologie des différentes sortes  de régimes politiques, en identifiant la théocratie (gouvernement  par les prêtres), la ploutocratie (gouvernement par les riches), l’ aristocratie (gouvernement par une élite héréditaire) ,  la monarchie (gouvernement par un Roi) et bien sur la démocratie qui hélas pouvait souvent dégénérer en démagogie qui, toujours d’après notre grand homme, était le pire de tous les régimes

Notre époque a fait naître deux systèmes auxquels Aristote n’avait pas pensé, le premier est la technocratie, c’est-à-dire le gouvernement par les plus compétents, qui trouva son champion au début du XIX eme dans une économiste français qui s’appelait Saint Simon et qui n’est dans le fond qu’une variante de l’aristocratie et le dernier, mis en lumière par une sociologue anglaise, l’ineptocracie, ou une majorité de crétins votent pour l’un d’entre eux. Nous avons eu une parfaite illustration de ce qu’était l’ineptocracie avec monsieur Hollande., mais la encore, je soupçonne que l’ineptocracie n’est qu’une variante de la démagogie et que donc monsieur Hollande n’a rien inventé (le contraire serait surprenant).

Chacun de ces régimes, une fois installé a besoin d’expliquer à ceux qui supportent son joug qu’il est non seulement légal (c’est lui après tout qui fait la Loi) mais aussi légitime, et ça, c’est beaucoup plus difficile. En fait, le seul qui se dispense de la recherche de légitimité, c’est la tyrannie et chacun comprend pourquoi (voir la taille de la massue).

Les autres régimes ont besoin de raconter des histoires à leurs populations pour justifier de détenir ce privilège de la violence légitime.

  • Historiquement, la  monarchie a tendance à s’appuyer sur l’histoire (ça fait longtemps qu’on est la), sur la religion (c’est la volonté de Dieu, monarchie de droit divin) et enfin, en dernier recours, sur l’argument de la plusse grosse massue (Napoléon) .
  • L’Aristocratie trouve aussi sa justification dans l’Histoire : nos familles recherchent le bien commun depuis toujours, ce qui nous permet de ne pas être obsédés par les contingences matérielles et le court terme. Le problème est que toute aristocratie (ouverte par construction ) a tendance a se transformer en noblesse (fermée par construction aussi) et qu’obeir a un aristocrate passe encore alors qu’obéir a un noble qui ne s’est donné que la peine de naître est insupportable.
  • La théocratie tire sa légitimé du lien direct qu’elle a avec Dieu ou les Dieux  et ne tire sa légitimité que du fait qu’elle s’allie toujours avec ceux qui ont la plus grosse matraque, comme on le voit de nos jours en Iran faute de quoi, le régime ne dure pas bien longtemps.
  • La ploutocratie, qui est le gouvernement par les riches a tendance à devenir assez rapidement le gouvernement pour les riches, ce qui limite son attrait pour une grande partie de la population et qui fait que les ploutocraties sont rarement légitimes.
  • La technocratie quant a elle tire sa légitimé de la capacité à gouverner des technocrates et en général, elles s’effondrent dans des désastres épouvantables comme l’ont montré les exemples de l’Union Soviétique ou de l’Italie Fasciste.
  • Et enfin la démocratie : elle tire sa légitimité du consentement populaire , exprimé par des votes fréquents et contradictoires.

 

Apres avoir à peu prés tout essayé, notre époque semble  être arrivée à la conclusion à laquelle était parvenue Churchill, « la démocratie est le pire de tous les systèmes de gouvernement, à l’exception de tous les autres. »  

L’embêtant est  que la légitimité ne peut avoir qu’une seule source, me semble t’-il,  et l’expérience historique semble montrer que s’il existe deux légitimités dans un pays, en général cela se passe mal pour l’une des deux.

Ainsi dans nos colonies, l’explication théorique était que nous étions tous égaux devant la Loi, mais dans la réalité pratique , certains étaient plus égaux que d’autres… D’où conflit de légitimité et nécessaire décolonisation, les peuples locaux retrouvant leur Souveraineté.

Or aujourd’hui, nous avons une construction complètement hybride en Europe, entre un système technocratique,  celui de l’Europe telle qu’elle a été bâtie  et une série de systèmes démocratiques qui régissent le système politique à l’intérieur de chacune des nations, système hérité de l’histoire.

Et il me parait totalement évident que nous allons tout droit vers un conflit de légitimité entre une organisation  à  légitimité technocratique au niveau de  l’Europe, et un système organisé autour de la légitimité démocratique, c’est-à-dire de la souveraineté du Peuple, à  l’intérieur de chacune des nations qui composent cette Europe…

 La Grande-Bretagne a déjà tranché, et il est apparu à  cette occasion qu’en cas de conflit,  la Souveraineté de chaque Peuple l’emporterait à chaque fois sur la légitimité technocratique. J’avais écrit à l’époque du Brexit que la décision anglaise enlevait toute légitimité à la construction technocratique des disciples de Jean Monet, un peu comme la publication de l’archipel du Goulag avait enlevé toute légitimité au monstre technocratique qui sévissait en Russie.

Et cette contradiction est extraordinairement visible si l’on regarde le résultat des élections Italiennes de Mars 2018.

Si j’analyse les résultats, j’arrive a la conclusion qu’entre 50 %  et 80 % de la population a voté CONTRE l’Europe, Mateo Renzi, le seul candidat clairement pro Européen n’ayant eu qu’un peu moins de 20 % des voix, les deux partis franchement anti-européens faisant à eux deux 50 % des voix ou plus.

Les raisons de ce désastre électoral sont bien connues et  elles ont toutes été causées par la technocratie Bruxelloise :

  1. L’immigration a explosé après que la France et la Grande-Bretagne aient détruit de concert la Libye, sans que la moindre aide soit apportée par Bruxelles.
  2. Les autorités Européennes ont viré le leader démocratiquement élu, Berlusconi, en se servant de l’appareil judiciaire (tiens donc !, voila qui me rappelle quelque chose), pour mettre à sa place une série de Quisling du style Mario Monti…ancien haut fonctionnaire de Bruxelles , suivi par toute une autre série de gens non élus.
  3. Le PIB par habitant est en baisse depuis l’an 2000, tandis que la production industrielle est en baisse de prés de 25 % depuis la création de l’Euro
  4. Le système bancaire Italien est en quasi faillite
  5. Le chômage, et en particulier le chômage des jeunes est au plus haut
  6. Toutes les tentatives de renflouement des banques Italiennes par le gouvernement ont été bloquées et par Bruxelles et par l’Allemagne.
  7. Etc….

Or une Nation se définit par son identité culturelle (volonté de vivre ensemble) qui donne lieu à la naissance d’une souveraineté qui génère une institution qui a le monopole de la violence légitime, pour protéger et l’identité et la souveraineté  …et les Italiens se sont rendu compte que Bruxelles voulait détruire la première et leur enlever la seconde,  ce qui n’a rien d’étonnant puisque le projet de Jean Monet était de détruire l’identité de chaque pays et de capturer sa souveraineté, pour éviter tout retour en arrière.

Et donc les Italiens, qui veulent à la fois préserver leur identité et récupérer leur souveraineté ont voté contre l’Europe, et on les comprend.

Techniquement,  récupérer la souveraineté Italienne implique de sortir de l’Euro, mais sortir de l’Euro veut dire sortir de l’Europe.

Voila qui aurait été  inenvisageable pour l’Italie avant le Brexit.

Mais après le Brexit, l’Europe apparait de plus en plus pour ce qu’elle est en  train de devenir, une tentative d’organisation d’un protectorat allemand sur les autres pays européens. (Voir par exemple la nomination récente du chef de cabinet de monsieur Juncker, allemand autant qu’on peut l’être, à un poste de contrôle de l’administration européenne  et qui fut faite contre toutes les règles, au point que le parlement Européen s’en est ému ).

Et on nous annonce que le prochain gouverneur de la BCE pourrait être allemand..

Tant que la Grande-Bretagne, garante historique de la démocratie était à l’intérieur, le doute régnait. Comme  elle s’en va, chaque pays va devoir obéir aux ordres de celui qui contrôle les flux financiers, les fonctionnaires européens,  et bientôt  la BCE, c’est-à-dire de l’Allemagne.

Et donc  l’Italie va sortir de l’Euro  et de la construction européenne foireuse  qui nous a été imposée par une technocratie que personne n’avait élu,  et ce qui est amusant est, c’est que techniquement elle peut le faire.

L’Italie a en effet un excédent primaire de son budget, sa dette est majoritairement tenue par sa population et enfin, elle a des comptes courants extérieurs en excédent depuis quelque temps.

Ce qui veut dire en termes clairs que l’Italie n’a pas besoin de capitaux étrangers pour financer ses déficits budgétaires ou ses déficits extérieurs, puisqu’elle en en excédent (ce qui n’est pas le cas de la France).

Des le début, j’ai dit que l’Euro allait tuer l’Europe de la diversité, celle que j’aimais, dans l’espoir de créer un nouvel empire Romain et que cette  tentative allait échouer comme toutes les autres tentatives similaires dans l’Histoire.

Nous nous rapprochons du dénouement.

La sortie de l’Italie marquera le début de la débandade.

Je me sens de mieux en mieux.

Longue vie à  l’Europe, espace de Liberté !

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

59 Commentaires

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  • gérard

    24 mars 2018

    Je pense que l’Italie se met toute seule dans la situation ou elle est.Sortir de l’Europe ne changerait ni la mentalité ,ni l’organisation du pays.Le poison de l’europe,c’est qu’il permet d’emprunter et de financer les déficits a bas cout.Rien n’oblige les pays a créer du déficit sinon le clientélisme.et pourtant j’aime l’italie et les italiens.
    Au plaisir de vous lire,j’apprécie votre pensée originale

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  • aikongo

    22 mars 2018

    Par rapport à des remarques lues plus haut, j’ai du mal a imaginer qu’un monsieur comme Patrick Drahi ai acheté, des journaux comme libération, l’express, une radio comme RMC et enfin une télé comme BFM, il avait déjà I24 (pas forcément dans cet ordre) pour autre chose qu’avoir un moyen d’orienter les choix de l’opinion. Les politiques savent très bien quels ascenseur il leur faut ensuite renvoyer, si ils veulent bénéficier de ces réseaux. Mais je dois etre de plus en plus naïf avec l’âge.

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  • Youken

    22 mars 2018

    « Apres avoir à peu prés tout essayé, notre époque semble être arrivée à la conclusion à laquelle était parvenue Churchill, « la démocratie est le pire de tous les systèmes de gouvernement, à l’exception de tous les autres. »  »

    Il faudrait peut être justement essayer une société sans état!
    On y pense rarement mais la solution est peut être là car on sait tous que le pouvoir corrompt, même à la longue les plus incorruptibles.

    Un autre problème serait peut être aussi la technologie qui semble nous dominer plutôt que l’inverse. Son développement entraine d’ailleurs des problèmes secondaires importants (surpopulation, dégradation de la planète…)

    Des fois je me demande si je n’aurais pas préféré naitre dans une tribu indienne il y a quelques centaines d’années, à passer mon temps à chasser, pêcher ou simplement ‘buller’ au milieu de la nature (apparemment beaucoup de tribus avait besoin que de quelques heures de ‘travail’ par jour pour subvenir à leurs besoins).

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  • pythagore

    18 mars 2018

    Mr GAVE ne vous réjouissez pas trop vite : les oints du seigneur ne vont pas se laisser faire et vont user allègrement de tout l’arsenal( non démocratique et non conventionnel) à leur disposition pour empêcher l’Italie de reprendre sa liberté…

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  • GAUTHIER

    17 mars 2018

    L’italie n’a guère plus de consistance que le royaume de Belgique…sa « légitimité » tient seulement au pacte fondateur de la communauté européenne…quitter l’Europe serait revenir avant 1860…les Italiens du nord, d’anthropologie alpine, mélange de gaulois, de slaves et de germains, seraient peut-être séduits…et redeviendraient majoritairement « guelfes »…
    🙂

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    • GAUTHIER

      17 mars 2018

      Gibelins bien sûr ! Pas Guelfes…

    • Donatello

      17 mars 2018

      La Belgique a plus de consistance que jamais maintenant que le PS a été évincé du pouvoir dans le fédéral comme dans le régional. Les menaces de sécession n’ont plus été proférées depuis plus de 5 ans.

      Le temps est au beau fixe.

      Quant à l’Italie, elle a acté sa mort au référendum de Renzi. Ce pays restera ingouvernable car elle est libérale politiquement, elle a un Parlement fort, un Etat faible … Elle n’est pas « bonapartiste » et encore moins « fasciste ».

      L’Italie a survécu à la chute de l’Empire Romain, aux Germains, à Napoléon ainsi qu’à Mussolini, Hitler et les Américains sans compter la Mafia depuis plus de 150 ans mais ne survivra pas à la liberté car celle-ci a détruit sa démographie :

      https://www.indexmundi.com/graphs/population-pyramids/italy-population-pyramid-2016.gif

      Les Roumains et les Africains débarquent en masse, mais cela suffira-t-il ?

      Le choix est le suivant, ou bien c’est Mussolini, ou bien c’est un Président du Conseil sans pouvoir ni consistence avec Toto Rina, Provenzano … qui gèrent le Sud du pays.

      Quelle horreur Mussolini ! C’est vrai que les Toto Rina, eux n’appliquent pas la peine de mort, sont pour l’indépendance de la Justice (Falcon et Borcelino exceptés), respectent leur parole …

      Quel bel résultat que la démocratie libérale si cher à Revel, Fukuyama et tous les fils à papa !

  • Alexandre

    16 mars 2018

    Brillant article, comme souvent..

    Idiocratie + Technocratie = Robocratie.

    Le seul régime que nous n’avons pas encore éprouvé serait le pouvoir des robots, de l’intelligence artificielle..

    Ce que Aristote ne pouvait pas concevoir.

    L’univers ne serait-il pas déjà peuplé de robocrates ?

    Le robot est-il l’avenir le l’Homme ?

    Répondre
    • Alexandre

      16 mars 2018

      Sommes-nous seulement libre de nos actes, aptes à nous affranchir de toutes les influences et sommes-nous seulement aptes à identifier et comprendre ce qui nous influence ?

      La légitimité commence par nous-mêmes.

      La légitimité c’est la question du « JE » chez Homo Sapiens Sapiens.

      Comment et pourquoi l’espèce humaine crée, organise et considère l’individualité.

      Chez les fourmis la question de la légitimité ne semble pas se poser.
      Mais les fourmis ont-elles conscience d’elles-mêmes ?

      Chez les singes la légitimité semble connaitre les mêmes questionnements que chez les humains..
      Mais qu’est-ce qu’un singe peut comprendre des Hommes ?

      Et qu’est-ce qu’un Homme peut comprendre de tout ce existe ou n’existe pas dans l’univers ?

      Sommes-nous légitimes chacun de nous pour nous-mêmes ?

      Le Christ nous dit que la légitimité a un prix. Celui de l’amour du devoir et du sacrifice (à ne pas confondre avec l’amour du sacrifice qui n’est pas le message du Christ).

      Les chrétiens nous disent que la légitimité est le « Droit naturel ».

      Les agnostiques nous disent que c’est la question elle-même de la légitimité qui est peut-être un sophisme.

      Les robots nous disent que la légitimité est la néguentropie.

      Moi je vous dis mes amis, joyeuse vie, nous n’en avons qu’une bien qu’elle n’ait ni réel début, ni réelle fin.

  • hoche38

    14 mars 2018

    Elle était pourtant si belle, notre foi en l’Europe, il y a soixante ans. Mais nous n’avions fabriqué qu’une construction mentale qui allait dans le sens de nos désirs: la libération du continent de ses deux colonisateurs, le soft américain et le hard russe. Qui d’entre nous aurait alors imaginé que cette idée serait pourrie par notre enfant, l’Union de Bruxelles?

    Répondre
  • caullet

    13 mars 2018

    Peut-être faut-il ajouter la  » monnarchie  » avec 2 x n en mémoire de celui qui a dit  » Donnez-moi le controle de la monnaie d’une nation, et je me moque de qui fait ses lois « 

    Répondre
  • Patate

    13 mars 2018

    Bonjour,

    Comme le(s) modérateur(s) de l’IDL pourra sans doute en témoigner, j’ai beaucoup de points de désaccord avec ce site, et j’ai eu tendance par le passé, à ne poster un commentaire que pour témoigner mon désaccord et exposer « ma vérité » en campant sur mes positions…

    Malgré cela, force est de constater que je continu à vous suivre (un petit côté masochiste ?) pour me forger un « avis » issu de courants de pensée complètement différents.

    Alors pour une fois, je vais poster autre chose, très court :

    MERCI à « l’équipe » et Mr Gave pour votre « travail » !

    Répondre
    • idlibertes

      13 mars 2018

      Merci

  • Settin

    13 mars 2018

    Je suis surpris que Charles ne parle pas des 400 milliards d’€ (environ) que l’Italie aurait à payer théoriquement cash en cas de sortie de l’Euro et de l’UE.
    Il paraît que c’est impossible.

    Répondre
    • idlibertes

      13 mars 2018

      C’est la vieille blague: si tu dois 100 000 euros à ton banquier, tu as un pb si tu dois lui dois 400 Milliards c’est lui qui a un pb

      La vrai question pour les banques est qui a de l’italie dans son Bilan?

      En pratique, vous parlez de balance target, il y a pleins de pays qui sont déficitaires qui ne sont pas dans l’euro. Si l’Italie sort de l’euro, elle devaluera, lex monetae et remboursera avec la monnaie en cours quand elle pourra.

      Qu’est ce qu’ils vont faire? Se fâcher tout rouge et retenir leurs respirations?

    • Garofula

      13 mars 2018

      Les 400 milliards italiens dans Target sont de la monnaie banque centrale, une goutte d’eau quand on la compare avec, par exemple, les 12000 milliards de M3 ou les 4500 milliards du bilan de la BCE. Ils sont liés à l’existence même de la BCE. Sans cela, l’Italie ne serait pas en déficit dans Target car ses flux monétaires internes n’apparaîtraient pas.

      Toujours à titre de comparaison, le QE de Draghi sur plusieurs années représente des milliers de milliards d’argent sorti du néant sans contrepartie, au moins 300 milliards rien que pour l’année 2018. Ce ne sont pas 400 malheureux milliards en plus ou en moins qui vont empêcher notre brave banquier central de dormir… jusqu’au moment où la confiance va soudainement s’évanouir, sans que nul ne sache pourquoi ni ne soit en mesure de l’anticiper. La confiance, c’est long à bâtir mais ça disparait très rapidement.

      Bref, c’est un jeu d’écriture consécutif à des règles qui n’existeraient plus si jamais les Italiens sortaient de l’euro. Rien n’est impossible quand il s’agit de règles qu’on peut modifier en un instant. Mais les Italiens ne sortiront pas de l’euro puisque, apparemment, ils y sont attachés.

  • Garofula

    13 mars 2018

    Les peuples européens veulent bien de l’euro, mais pas de l’Union (politique). Autrement dit, ils veulent bien de l’aspect économique de l’Europe, mais sûrement pas qu’elle s’occupe d’autre chose. Les Italiens expriment le rejet de la dérive fédéraliste de l’Europe. Ils ont voté pour une Europe confédérale respectueuse des Nations contre l’Europe fédérale qui se construit en détruisant les Nations.

    Contrairement à ce que les élites bruxelloises hors-sol prétendent, sortir de l’Union en gardant l’euro est tout à fait possible, y compris avec les traités actuels, puisqu’il n’y a aucun lien formel entre l’appartenance à l’UE et l’appartenance à la zone euro.

    Les Italiens possèdent une capacité d’innovation politique tout à fait remarquable en mesure de faire bouger les lignes en Europe. Après le coup de boutoir britannique, après la résistance notable des pays du cœur européen continental, l’élection italienne est une nouvelle bouffée d’air frais.

    Répondre
  • Taote

    12 mars 2018

    Le Brexit n est même pas encore réel,le « bordel » italien fera Pshittt,Jupiter le petit continuera à prendre ses ordres de la teutonne qui a réussi à rester…n est-ce pas?
    J attends un billet brillant sur la fin proche de l euro….dans les années à venir
    Si les pronostics en bourse sont Bullshit….alors en politique….

    Répondre
  • Erwan

    12 mars 2018

    Bonjour,

    Excellent article. Partir tout de go en citant (de manière pertinente) du Aristote, ça fait tellement de bien au cerveau.

    Répondre
  • Arsene Holmes

    12 mars 2018

    J’aurais une question à propos de l’Europe.

    Etant né quasiment avec l’Europe comme la plupart des gens aujourd’hui, je ne me suis jamais vraiment posé de questions quant à son origine. Comme beaucoup de monde, j’imagine, j’en étais resté à Monnet et Adenauer travaillant à un rapprochement de la France et de l’Allemagne.

    Ces dernières années, j’ai découvert petit à petit Jean Monnet.

    Je n’avais aucune idée qu’il etait si proche des Américains. Ce qui explique les théories que j’entends / découvre ces dernières années qu’en fait l’Europe est une fabrication américaine avec un agenda 100% pro -américain, plus ou moins aux ordres de Washington et qu’en fait Monnet etait un agent de la CIA.

    Quelqu’un pourrait il m’éclairer su ce sujet. Merci

    Répondre
    • Donatello

      13 mars 2018

      http://www.dailymotion.com/video/x7x9dn

      Les principales raisons :

      – Choc post-traumatique des peuples européens
      – Guerre de plus en plus coûteuses et qui cette fois-ci massacrent tellement les civils mais surtout le gagnant gagne une champ de ruines.
      – Dissuasion nucléaire
      – Perte des marchés coloniaux
      – Inversion progressive du rapport de force Occident/Reste du monde.
      – Volonté par les USA d’avoir un marché commun pour les grands groupes.

      Bien entendu les USA voulaient un marché commun pour y écouler les produits de leurs « firmes », on peut raisonnablement soupçonné que si ils ont débarqué en 1944, c’est pour garder l’Europe « utile » (France, Nord de l’Italie, Rhénanie, Bavière et Bade-Wurtemberg, ainsi que le Benelux, en gros l’Empire carolingien ou bien la France de Napoléon) mais il y a aussi une volonté européenne de pouvoir vendre ses produits chez les voisins sans devoir lui faire la guerre.

      Par exemple, l’Autriche sans son empire n’a d’autre choix que de se rattacher à l’Allemagne pour avoir un marché de taille critique.
      D’ailleurs, Churchill et les Anglais, pompeux comme toujours prétendaient qu’ils n’en avaient pas besoin, le Commonwealth leur conviendrait … résultat ils ont fait faillite et sont venus toquer, que dis-je mendier une place dans le Marché commun et leur sortie les renverra à ce qu’ils étaient dans les années 60.

      Les USA ont bien sûr « sponsorisé » tout un tas de gens mais leur marge de manoeuvre est plutôt d’ordre militaire. Pour ce qui est des « ordres », la France GRÂCE à de Gaulle vilipendé par les libéraux, qui ne sont en fait que des serviteurs consentants des Anglo-Saxons, a réussi à se doter d’une Armée digne de ce nom, capable de frappes nucléaires, d’une industrie de défense dernier cri et indépendante pour la plupart des composants, par contre les autres pays (Allemagne, Italie) ont préféré se doter d’Armée défensive et sous parapluie nucléaire américain, la Grande-Bretagne s’est donné l’illusion de l’indépendance et de la puissance comme toujours tout en étant de facto le porte-flingues des USA.

      Si on avait eu des libéraux en France, on aurait des F-18 sur le Charles de Gaulle avec une flotte de F-15 et F-16 pour le reste en attendant les fameux F-35.

      Bien sûr, on aurait pas d’armes nucléaires, il suffisait de voir ce qu’écrivait leur cuistre-en-chef Revel dans « Ni Marx, Ni Jésus » qui nous traitait d’imbéciles parce qu’on avait une armée, cet ignare a au moins eu le mérite de faire son mea culpa quand il a vu l’URSS passer à l’offensive dans la décennie 70 après le désastre américain au Vietnam.

    • Denis Monod-Broca

      13 mars 2018

      « …j’en étais resté à Monnet et Adenauer travaillant à un rapprochement de la France et de l’Allemagne. »
      Je suppose qu’il faut lire « …j’en étais resté à de Gaulle et Adenauer travaillant à un rapprochement de la France et de l’Allemagne. »

      Le rapprochement de la France et de l’Allemagne était le rapprochement de la France et de l’Allemagne, il n’était rien d’autre, il n’a pas été l’amorce de la construction européenne. La construction européenne a même mis fin à ce rapprochement. Car elle vise depuis le début à la fusion des nations, à commencer par la France et l’Allemagne. Elle ne vise pas leur rapprochement ou leur réconciliation. Pour s’aimer, se haïr, se rapprocher, se réconcilier… il faut être deux, distincts l’un de l’autre. Et ce n’est pas du tout cela l’objectif de la construction européenne. Quand Macron dit « le lieu de la souveraineté, c’est l’Europe », il ne cache pas son jeu. Et quand nos « dirigeants » nous rabattent les oreilles avec le « couple franco-allemand », ils ne cachent pas leur jeu non plus, même s’ils nagent en pleine fiction. Les uns et les autres rêvent de fusion, car il rêvent de nombre et de force…

      Pour Jean Monnet, « l’inspirateur » selon le mot de de Gaulle, voir sa notice wikipedia. Elle est instructive.

      Son idée était de créer des Etats-Unis d’Europe. Elle est toujours celle des européistes. Ils n’y ont pas renoncé, même à 28 ou plus. Quitte à opter pour l’Europe à plusieurs vitesses.

      Les constructeurs de la tour de Babel voulaient qu’elle atteigne les cieux, les constructeurs de l’Europe veulent qu’elle s’étende sans cesse pour être toujours plus grande et plus forte. L’orgueil perdra ceux-ci comme il a perdu ceux-là.

    • sassy2

      13 mars 2018

      J’ai lu sur la question, à peine je ne sais pas 1/4 de ce qu’il y a.
      Mais j’ai le sentiment d’avoir lu des bonnes choses, par chance, comme dans un bouquin des années 80 qui je pense n’aurait pas été rédigé/publié de la même façon aujourd’hui…

      Ce qui est important à retenir et pour ce qui nous concerne aujourd’hui:

      1/ A mon humble avis Jean Monnet savait beaucoup sur l’assassinat de Kennedy 1 (puis 2)

      2/ en tant que fondateur de banc of america (famille de sa femme), si Monnet et ses potes savaient pour les taux négatifs et les QE post 2008 alors, même lui se retournerait dans sa tombe.

    • idlibertes

      13 mars 2018

      Monnet travaillait avec la CIA oui c’est prouvé mais peut-on reprocher en 42 à un homme d’avoir chercher le rapprochement avec les USA? Cela me gêne moins que l’Allemagne.

      Après que, comme Woodrow Wilson, l’idée ait été de faire en sorte que nos pays Européens arrêtent de se taper dessus et qu’ils aient à venir nous sauver la mise n’est pas non plus atroce.

      Sinon, je ne vois pas bien, en imaginant que « oui cela ait été l’agenda Américain » en quoi cela les arrangeraient que l’on se regroupent pour être plus efficaces ensembles? En pratique , cela n’est pas ce qui s’est passé (merci à la mise en place de l’Euro) mais en théorie, (le pays ou j’irai habiter plus tard), c’etait l’idée.

    • Arsene Holmes

      14 mars 2018

      Merci à

      Donatello
      Sassy2
      Denis Monod-Broca
      IDL

  • Pierre

    12 mars 2018

    Le problème en Italie -comme dans biens d’autres pays- c’est qu’aucun parti politique ne propose une sortie claire de l’Euro ni de l’Union Européenne. Ils servent tous la même soupe que la FI ou le FN: une « autre » Europe avec l’euro comme monnaie. Il y a tout a craindre que ces partis feraient une Syriza si ils arrivaient au pouvoir.

    Répondre
    • sassy2

      12 mars 2018

      Disposer ou proposer, peu importe le résultat serait le même.

      Et peut-être une femme disposera sans qu’aucun homme ne le propose.

    • Donatello

      12 mars 2018

      Le mouvement 5 étoiles et je crois la Ligue du Nord l’ont fait à une certaine époque mais comme le FN, ils l’ont retiré du catalogue parce que ça leur faisait perdre des voix, eh oui, une population de vieux ne prend pas de risque.

    • Gil

      14 mars 2018

      Bonjour

      Si vous le dites, alors vous êtes systématiquement boycotté et relégué à faire vos meeting dans des salles de bistrot.

      Cordialement

  • Denis Monod-Broca

    12 mars 2018

    La violence de celui qui a la plus grosse massue est violence pure, elle n’est pas violence légitime.

    L’idée (scabreuse) de violence légitime est apparue avec la prise de conscience que la violence n’était jamais légitime. Elle est un pis-aller. Elle a permis c’est vrai – et c’est une belle performance ! – l’apparition de véritables institutions politiques, mais d’institutions politiques toujours fragiles, forcément toujours fragiles…

    Or, derrière l’idée d’Europe, il y a le nombre et la force, c’est-à-dire la violence, la violence au sens de la violence pure, du rapport de force, de la taille de la massue… Normal qu’il y ait incompatibilité entre souveraineté, légitimité, démocratie, justice… et cette idée de force et de nombre qui guide la construction européenne.

    Le débat autour de ce que doit être l’Europe parasite complètement la vie politique des Etats membres.

    De là à savoir comment les choses vont tourner…

    Une condition nécessaire pour la survie de l’UE serait l’abandon de l’euro. Mais « ils » ne s’y résoudront pas…

    Répondre
  • JVP

    12 mars 2018

    Bonjour M. Gave,

    Petite question technique sur votre commentaire sur le fait que l’Italie dégage des excédents de comptes courants et s’auto-finance donc: comment cela se réconcilie-t-il avec le fait que les dettes TARGET italiennes (dettes donc envers la BUBA) se creusent chaque mois ou presque ?

    Or on peut imaginer que ce sont probablement ces dettes target (italiennes et espagnoles en particulier) qui emporteront l’euro, le jour où les Allemands commenceront à demander du collateral contre de nouveaux transferts…

    D’avance merci

    JVP

    Répondre
  • vieux dinosaure

    12 mars 2018

    Sortie de l’Italie ?? Wishful thinking.
    Les Grecs ont crie si fort que tout le monde les a entendu. Aujourd’hui ils sont rentres dans le bercail…a mediter pour tout autre amateur.

    L’Italie avec une dette colossale, (peut importe par qui elle est detenue) ne pourra pas supporter des taux a 4, 5, ou 6%. Autant rester dans l’Euro et profiter des taux bas.

    La seule porte de sortie a court terme serait de creer une devise a usage domestique en parallelle avec l’Euro. Un Bitcoin a l’Italienne…

    Répondre
    • idlibertes

      12 mars 2018

      Ah non, pas du tout « peu importe par qui elle est détenue » nous avons déjà eu cette discussion sur ce site à propos du Japon. Cela fait toute la différence.

  • Pouquet

    12 mars 2018

    Le vote pour Hollande ne relève pas de l’ineptocratie. Il avait face à lui Nicolas Sarkozy. Je trouve étonnante (pour ne pas dire plus) la relative bienveillance dont bénéficie ce personnage qui a enchaîné les inepties et n’a jamais appliqué un quelconque programme de droite.

    Répondre
    • Charles Heyd

      12 mars 2018

      Sarkozy était aussi inepte c’est vrai ou du moins il n’a pas appliqué ce qu’il avait promis, mais Hollande était nouveau et il fallait essayer puisque de toute façon c’étaient les deux seules alternatives;
      mais 5 ans après (au bout de 2 ans en fait déjà) les Français avaient vu l’ineptie de leur choix et l’ineptie de leur héraut!

    • Robert

      12 mars 2018

      Je partage votre étonnement. Les réformes -ou affirmées telles- de Sarkozy ont été soit « du pipeau » (le RSI), soit nuisibles (les services de renseignement) là où elles furent appliquées !

  • Robert

    12 mars 2018

    Le conflit entre technocratie et démocratie que vous évoquez, à juste titre, est déjà une réalité. Le problème, me semble-t-il, est que la « sensibilité démocratique » de nos différentes nations me paraît de plus en plus battue en brèche par les structures technocratiques supranationales. Depuis des années, les peuples sont conditionnés à cette fin par des media aux mains de la ploutocratie. Nous sommes désormais dans une « démocratie d’apparence ». C’est l’existence même de la démocratie parlementaire qui est en jeu.

    Répondre
    • Donatello

      12 mars 2018

      Non, je pense contrairement à ce billet que Saint-Simon a raison car comme l’a dit Madame Thatcher : « There is no Alternative ».
      Le socialisme ne fonctionne pas, n’a jamais fonctionné et sans doute, ne fonctionnera pas. A partir de ce postulat, il est évident que les social-démocraties disparaissent ce qu’elles font un peu partout.

      La politique est donc devenu un métier « technique » où on doit optimiser la baisse de fiscalité sous contrainte de fonctionnement d’institutions et de protection sociale.

      En gros, que vous soyez d’extrême-gauche, de gauche, du centre, de droite ou d’extrême-droite, vous n’avez pas le choix, vous devez sabrer dans tout un tas de dépenses publiques, que ce soit Tsipras hier ou les populistes italiens demain, ils n’auront d’autre choix, ou alors c’est la planche à billet et l’inflation qui s’en chargeront.

      Vous parlez des médias, pourquoi ne sont-ils plus rentables et sont donc tenus à bout de bras par divers milliardaires ?
      Est-ce parce qu’ils ont failli à leur mission et que leur lectorat s’en est détourné ? Ou bien parce que les nouvelles technologies leur ont taillé des croupières ? Ou bien parce que la population s’est dépolitisée ?

      Par exemple, Ce soir ou jamais passait tous les soirs, puis une fois le vendredi soir puis coupé. ONPC de France 2 faisait un carton avec Zemmour et Naulleau, puis on a fait baissé le niveau avec d’autres intervenants avant d’en arriver à Angot.

      La question : « QUI s’est arrangé pour censurer tout cela ? »

      Bien sûr, cela demande du courage d’y répondre :

      https://www.youtube.com/watch?v=gowDkjVtt2k

      Je me souviens que sur ce site, on se gargarisait de la censure de « Diabledonné », mais finalement ça touche tous ceux un tantinet trop critique (Berruyer, Delamarche, Gave …).

      https://www.youtube.com/watch?v=RxhE62xxqWg

      « Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
      Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
      Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
      Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »

      Chacun son tour …

    • durru

      12 mars 2018

      @Donatello

      Vous oubliez de dire, d’une, que l’État (enfin, ses politiques et ses fonctionnaires) doit se charger du fonctionnement des « institutions » (comme le ministère de la culture, n’est-ce pas?) et de la « protection sociale » (la protection de qui, contre qui, je poserais d’abord la question), il doit donc s’occuper de tout ça parce que, il y a quelques dizaines d’années (en gros, après la Deuxième Guerre), des politiques socialistes en ont décidé ainsi.
      Jusque là, ça n’était pas le cas et des sociétés humaines ont pu se construire, des États ont pu exister, l’humanité a pu évoluer. Bizarre, n’est-ce pas?

      De deux, les médias (surtout en France) ne sont pas financés par des milliardaires. Les milliardaires en question y ont trouvé un moyen supplémentaire de faire du fric, à partir des subventions payés par le contribuable et qui sont ainsi calculées pour dépasser les investissements desdits milliardaires, je parle évidemment des médias « main-stream », celles qui font la pub à qui se doit, pas des médias subversifs et propagateurs de fake news comme par exemple « Contrepoints » et autres « Valeurs Actuelles ».

      Pour finir, évidemment que Saint-Simon n’a pas raison. Un fonctionnaire est un employé comme un autre, il doit respecter sa fiche de poste, un point c’est tout. Et ce n’est pas lui qui la rédige. Et un politique est un citoyen comme un autre, qui s’intéresse à la chose publique et est mandaté par ses semblables pour porter des projets concrets. Qui doit rendre des comptes de ses actes (ah bon?) et reprendre une activité normale une fois son mandat terminé (ré – ah bon?).

    • Donatello

      12 mars 2018

      @durru,

      Oui des politiques socialistes ont été mises en place … parce que les ouvriers très nombreux à cette époque votaient pour des partis qui le leur promettaient, cela s’appelle la « sociale-démocratie » mais comme d’habitude avec les Tartuffes de la démocratie, quand des gens élus prennent des décisions contraires à les leurs, ils crient au scandale mais prétendent qu’ils sont légitimes quand ils gagnent les élections.

      Les médias sont sans TVA je crois et avec une fiscalité favorable, c’est certes une subvention déguisée, mais je crois que les journaux ne sont pas nécessairement en cash-flow positif, le milliardaire est là pour compenser la différence.

      « Quand un journaliste m’emmerde, je rachète une part de son journal »
      Xavier Niel

      Pour Saint-Simon, une fois de plus vous ne comprenez pas ce que j’écris. Je dis que la politique est quasiment une activité 100% technique et que vous pouvez promettre ce que vous voulez, les lois de la comptabilité sont les mêmes pour tous, libéraux, socialistes, centristes, fascistes, islamistes, communistes …

    • durru

      12 mars 2018

      Il y a des subventions directes aussi, un tour sur Wikipédia suffit pour vous faire une idée. Plus des allègements fiscaux pour les journalistes. Etc. Le métier est bien muselé par le Pouvoir, ne vous inquiétez pas.
      Niel fanfaronne. Il achète le journal avec l’argent des autres (voir ci-dessus).
      Vous ne me lisez pas. La comptabilité dont vous parlez est nécessaire pour faire des dépenses inutiles (ce n’est pas pour rien que j’ai évoqué la culture). Le politique devrait faire des choix de gestion globale des affaires, non pas d’expert comptable. C’est à lui de décider et surtout de calculer le salaire d’un policier, vous croyez? Ou alors le sien, peut-être? Dans une société privée, le PDG n’a pas besoin d’être aussi expert comptable. Et pourtant, ça marche…
      Pour revenir à la « sociale-démocratie », elle n’a rien de démocratique et n’est pas vraiment sociale… Les socialisme finit en même temps que l’argent des autres. On y est presque.

    • Donatello

      12 mars 2018

      – Non, le ministre augmente les salaires quand il a du mal à recruter des policiers, du moins cela devrait fonctionner de la sorte.
      – Pour la presse, après vérification, il semblerait que ces tocards en plus des « privilèges », touchent des subventions directes. (Je suis curieux de voir ce que donnerait une destruction créatrice avec ces machins).
      – Pour le musellement, « On lèche, lâche et puis on lynche » disait de Villepin, au début, la presse fait l’éloge du nouveau Monarque et dès qu’il est en perte de popularité, la presse suit évidemment l’opinion et se met après à flinguer le Président, mais le système en lui-même n’est jamais remis en cause, bien sûr, par pusillanimité évidemment mais je crois aussi par inculture et manque d’outil critique, le nivellement est tellement bas que …
      – Pour le PDG et le Président d’un pays, ce sont 2 métiers totalement différents. Un PDG doit innover dans sa gamme de produits alors qu’un Président doit gérer des relations avec d’autres pays. Pour ce qui est de la dépense gouvernementale, le gouvernement dépense le moins pour un maximum de résultats dans les infrastructures, l’Education, la sécurité …

      Pour prendre l’exemple de l’Allemagne, Bismarck avait une vision, équilibrer les nations européennes, Guillaume II voulait une place au Soleil, Hitler lui voulait annexer l’Est de l’Allemagne pour y implanter les millions d’Allemands à venir.

      Ici pour Macron, Hollande, Sarkozy et n’importe qui d’autre, leur vision c’est strictement la même, gendarmer en Afrique et bien sûr, construire l’Europe.

      Les Grecs ont pris le risque de voter pour Tsipras moyennant quoi il se retrouve à faire la même politique que le fera un technocrate européen, car il n’y a pas d’alternative.

    • calal

      13 mars 2018

      @durru

      « Les socialisme finit en même temps que l’argent des autres. On y est presque. »

      le capitalisme financier finit en meme temps que l’argent des banques n’est plus une garantie d’obtenir quelque chose de reel en echange » On y est presque…

      Qu’est ce que les europeens peuvent encore donner aux russes,chinois,emiratis divers voir aux americains en echange des euros qu’ils ont accumulés?

    • durru

      13 mars 2018

      @Donatello
      Vous êtes trop dans le « wishful thinking », j’ai beaucoup de mal à faire la différence entre ce que vous désirez (comme dans la phrase « le ministre augmente les salaires quand il a du mal à recruter des policiers, du moins cela devrait fonctionner de la sorte ») et ce que vous considérez comme réel (« le gouvernement dépense le moins pour un maximum de résultats dans les infrastructures, l’Education, la sécurité » ?).
      Tsipras est un populiste comme les autres (a promis aux électeurs ce qu’ils voulaient entendre, il n’a jamais eu l’intention de faire ce qu’il disait). Quand vous avez l’équivalent de la RATP à Athènes qui verse des salaires MOYENS de plus de 3k€ nets, comment voulez-vous faire pour maintenir ça? C’est juste pas possible, ce n’est pas une histoire de technocrates ou pas.
      @calal
      Si vous voulez appeler le capitalisme de connivence « capitalisme financier », pourquoi pas? Mais dire qu’il n’y a plus de richesse en Europe me semble un peu présomptueux, il suffit de sortir dans la rue. La question serait plutôt de savoir QUI devra payer…

    • Donatello

      13 mars 2018

      @durru

      Je n’ai jamais dit que le ministre le faisait mais que c’est en principe ce qu’il devrait faire. Certains pays recrutent dorénavant comme dans le privé ou « pire » utilisent des contractuels privés. Si en France aucun Président ne veut prendre le risque d’une manifestation du style Juppé 1995 c’est un autre problème mais d’autres pays ont réussi « moderniser » leur gestion.
      Eh oui, en démocratie, une fois arrivé au pouvoir, on prépare bien sûr la campagne présidentielle prochaine et ça serait pareil avec un régime parlementaire, pendant ce temps Xi Jinping se fait nommer Président à vie et gouverne à 10 ans ou plus.

      Ce que je veux avec Tsipras ou d’autres, c’est qu’il n’a pas le choix comme vous le dites, il a des contraintes budgétaires qui sont les mêmes pour TOUS pareillement que la gravité.

      Ensuite, les technocrates ont quand même une utilité c’est de connaître la technique justement. Un ministre ne connaît pas forcément les différentes normes de comptabilité, les différentes lignes d’un bilan de dépenses, les réglementations européennes …

      Le corps humain a ses organes qu’on peut contrôler, mains, bras, jambes … puis après il y a des organes « techniques » qui fonctionnent seul même quand on dort (Coeur, poumon, cerveau …).

      Les technocrates font tourner la machine et normalement sont là pour mettre en pratique les « directives » du ministre.

      Le problème en France est que ces corps de fonctionnaires (Inspecteur des finances, ministère de l’Enseignement mais aussi JUGES) sont en roue libre et n’obéissent pas au pouvoir politique et appliquent leurs propres politiques.

      Par exemple en 1986-1988, Juppé proposa une série de réformes, le syndicat des technocrates lui expliqua que c’était contraire à leur doctrine et donc ont refusé de les appliquer.
      Bayrou essaya de changer certaines choses à l’Education mais les fonctionnaires pédagaosites refusaient d’obéir et donc il allait jouer au ping-pong au sous-sol.
      Les Juges, eux parfois refusent certaines lois jugées trop à droites et trouvent des interprétations tirées par les cheveux pour ne pas appliquer les lois.

      Et pourtant la France est un pays avec un pouvoir présidentiel « fort », j’ose imaginer ce que ça donnerait si on avait un régime parlementaire tel que prôné par les libéraux avec équilibre des pouvoirs, check and balances … sans doute, on serait dans le cas de l’Italie …

    • durru

      13 mars 2018

      @Donatello
      Merci à vous de venir par ici donner des leçons aux pauvres « cuistres » de libéraux que nous sommes.
      Je n’ai pas d’arguments pour des illuminés comme vous.

  • Donatello

    12 mars 2018

    Sarkozy et Hollande sont le fruit de la démocratie, ne vous en déplaise, ils ont été élus dans des conditions relativement honnêtes même si Sarkozy a bénéficié d’une surmédiatisation entre 2005 et 2007.

    Macron, lui a bénéficié d’un « coup de pouce » de l’Etat pour le faire passer devant Fillon ainsi que d’une surmédiatisation.

    Mais dites moi, cher Monsieur, si Hollande est un con et que le peuple vote pour ce con, ce peuple n’est-il pas aussi con que lui ?

    Ce qui prouve que la démocratie n’est pas meilleure que la monarchie qui nous a pondu un Louis XVI.

    Pour la théocratie, le clergé chiite s’est opposé au régime iranien du Shah qui avait le plus gros gourdin.

    Ensuite, monarchie veut dire le pouvoir d’un seul, ça peut-être un Roi (Monarchie royale) mais aussi un Empereur (Monarchie impériale) ou d’un Président (Monarchie présidentielle) comme dans le cas de la Vème République, vous faites la même erreur que Sarkozy face à Joffrin.

    Pour le vote italien :

    https://www.ft.com/__origami/service/image/v2/images/raw/http%3A%2F%2Fcom.ft.imagepublish.upp-prod-eu.s3.amazonaws.com%2Fe82d5806-2086-11e8-a895-1ba1f72c2c11?source=next&quality=highest&width=700

    Le Nord vote une droite qui s’est durcie car l’immigration en provenance d’Afrique devient une substitution démographique (mais comme ce ne sont pas des « islamistes », ça n’intéresse pas grand monde ici).
    Le Sud pauvre vote pour les démagogues de type Tsipras ou Mélenchon.

    Le rapport avec l’Europe ?

    Pour l’immigration, pourquoi l’Italie ramène les migrants depuis les mers Libyennes chez elles ? L’Australie a fait le contraire et ça marche. Concernant l’Italie du Sud, c’est à cause de la Mafia que c’est sous-développé et l’Europe n’y est pour rien.

    Reste l’€ … sauf que la population italienne ne veut pas prendre le risque …

    « Frappe l’UE, si tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait ».

    Mais le mal italien est bien plus profond :

    L’Italie vieillit énormément, le pays est sclérosé, plus encore qu’en France, tout fonctionne au piston. Les jeunes ont peu d’opportunités, ne font pas de gosses, vivent chez leurs parents …
    Les entreprises italiennes, en plus de ne plus pouvoir dévaluer leur lire, n’ont pas su intégrer leurs jeunes et donc intégrer les nouvelles idées.
    L’Allemagne qui est un pays de régions (Landers) a des entreprises suffisamment grandes, la France qui est un pays-nation aussi par contre l’Italie est un pays de cités et donc leurs PME très performantes n’ont pas toujours la taille critique.
    Autre point important, leur système bancaire est à la ramasse, les prêts non-performants (20 % d’une année de PIB) ou un truc dans le genre rend impossible de nouveaux prêts et donc obère l’investissement.
    Ensuite, la corruption bien sûr …
    On assiste à une nouvelle chute de Rome, baisse de vigueur démographique, inactivité d’une partie de la population bâtiments non-entretenus et bien sûr invasions barbares du Sud cette fois-ci.
    L’illustration la plus parlante de ce déclin Italien est que pour la première fois depuis 1958, la « Squadra Azzura » n’est pas qualifiée pour la Coupe du Monde, le championnat italien était déjà en déclin depuis le scandale de 2006.
    Contrairement à la France, l’Italie n’a pas eu son Général de Gaulle et en est donc resté à une démocratie parlementaire comme vous en rêvez du type IIIème ou IVème République, les Italiens ont eu le choix de voter pour le référendum Renzi … et ils ont voté contre car par exemple, ils étaient opposés à la ligne de TGV entre Lyon et Torino. Les gens, comme d’hab, n’ont pas répondu à la question posée. L’Italie a voté son suicide comme les Blancs Sud-Africains à la fin de l’Apartheid.

    Roma KAPUTT

    Répondre
    • Charles Heyd

      12 mars 2018

      #Donatello, il y a (peut-être!) quelques éléments de vérité dans ce que vous dites mais justifier la mort prochaine de l’Italie par le seul fait de son déclin démographique que vous illustrer par l’élimination de son équipe nationale de foot est une ânerie sans nom;
      l’Allemagne est encore plus à la ramasse du point de vue démographique et il est à parier qu’ils seront au moins en 1/4 de finale de la prochaine coupe du monde de foot!
      par contre, et malgré Macron, nous on ne sera peut-être pas champion du monde!

    • Donatello

      12 mars 2018

      Lol, je ne dis pas que c’est parce qu’ils ont échoué à se qualifier pour la Coupe du Monde qu’ils déclinent mais l’inverse.

      Par exemple, la France est un pays qui a toujours refusé les réformes à l’anglo-saxonne et qui du coup est passé du meilleur pays européen de rugby à la 5ème place juste devant l’Italie malgré la belle victoire face aux Anglais ce Week-End.
      Avant la France faisait peur aux Nations du Sud et était un modèle pour l’Argentine.

      Aujourd’hui, les Argentins ont l’ancien tri-nations dans le viseur, les pays Britanniques ne considèrent plus la victoire contre la France comme un objectif ambitieux et même le Japon n’en a que foutre de la France.

      Est-ce parce que les Rugbymens français ont refusé de réformer leur championnat de rugby qu’ils ont une économie pataude ? Non, bien sûr que non. Mais le fait de refuser toute réforme, autre que de gaver de stéroïdes leurs joueurs, s’illustre autant en économie que dans le rugby.

      Ce déclin latin selon moi est celui qui est arrivé à l’économie de l’Argentine qui était une star comme peut l’être le Canada aujourd’hui et qui est devenu un pays déclinant très lentement jusqu’à la faillite et la cessation de paiement …

      L’Italie, encore plus rapidement que la France poursuit ce lent et long déclin.

      L’Argentine a eu un régime de type fasciste et économiquement, ils n’en sont jamais vraiment sortis. La France a eu son fascisme avec Vichy, certes imposé par les Allemands, mais de là date la protection sociale, bien compréhensible en temps de guerre et surtout après la terrible crise de 1929 mais le pays n’a jamais réussi à en sortir.

      L’Italie, depuis le fascisme subit ce que la France a subi après Napoléon III, plus jamais de « Chef », uniquement un Parlement. Sauf qu’aucune réforme n’est possible et donc le pays coule doucement, le chômage monte, les jeunes ne se marient plus, ne font plus de gosses … peu de nouvelles entreprises se créent … et on se raccrochent aux vielles qui peinent à survivre (Lancia est en faillite je crois, Alfa Romeo a failli l’être, Fiat le serait sans la Fiat 500 …)

      Pour l’Allemagne, au contraire, ils ont retrouvé la vigueur économique d’avant la réunification, l’époque où la Manschaft avait fort à faire face à l’Argentine de Maradona, aujourd’hui Messi. Pour leur démographique, elle s’est rehaussée et pas uniquement à cause de l’immigration, la génération nihiliste des années 70 et de leurs féministes hystériques est révolue, d’ailleurs, les jeunes Européens sont maintenant attirés par ce nouvel eldorado comme l’étaient les Européens au XIXème siècle par les USA.

      Les jeunes Croates, Espagnols, Grecs … qui travaillent là-bas et dont les enfants grandiront là-bas ne reviendront au pays que pour leur pension et leurs enfants seront Allemands au même titre qu’un Mario Gomez.

      http://www.rfi.fr/emission/20180212-berlin-boom-demographique-kosovo-communautes-royaume-uni-armee-italie-legislatives

      L’Amérique manquait cruellement de main d’oeuvre au début du XIXème siècle, la suite on l’a connaît.

  • Brsp

    12 mars 2018

    Bonjour ,
    j’ajouterais 2 notions importantes qui expliquent la montée des forces en présence
    – Tout d’abord , l’insatisfaction populaire (justifiée ou non ) alimentée par l’absence de « progrès » : pas de prospérité économique , dilution des identités nationales . C’est une notion importante car elle fait partie de chacun de nous et son absence peut engendrer de la frustration .
    – Ensuite l’Europe dont nous héritons ne correspond pas à celle que nous voulions . Les peuples souhaitaient bénéficier d’une « coalition » qui apporteraient plus de prospérité . Au lieu de cela , elle apparait comme un fardeau . Il me semble que l’Europe devrait donner plus de liberté à ses états membres . Et nous savons bien que plus de liberté apporte plus de prospérité.
    Bonne journée à tous

    Répondre
    • Donatello

      12 mars 2018

      L’Europe ne peut pas fonctionner avec des 27 bureaucraties et règlementations différentes, comment faire un marché commun si chaque pays a ses normes. Imaginons que chaque pays ait sa largeur de rail, comment faire rouler les trains ?

      Au passage, chaque pays même les plus minuscules ont un droit de véto.

      Et surtout, AUCUN PAYS n’a entré de force, tous ces profiteurs de l’Est qui nous les cassent sont venus mendier et dès qu’ils se sont rassasiés commencent à cracher dans la soupe.

    • durru

      12 mars 2018

      Bonjour à vous,

      Vous dites: « nous savons bien que plus de liberté apporte plus de prospérité ». Si c’était vrai, ça se saurait. Ou alors, faut savoir ce que vous comprenez par nous.
      Sinon, on ne subirait pas des entraves à la liberté votées avec entrain par nos élus lors de chaque législature, élus qui se trouvent le plus souvent applaudi et réélus par ceux-là mêmes à qui on a entravé les libertés.

      Absence de « progrès », dites-vous? Oui, mais ça dépend de quoi on parle. Et du coup, vous allez trouver bien de contradicteurs même parmi ceux qui seraient globalement d’accord avec vous.
      Moi je compare souvent la vie que nos parents menaient il y a quelques dizaines d’années, souvent dans une position sociale bien moins élevée. Certes, pas des centaines de chaînes satellites, pas d’iPhone, ni de Facebook, ni d’Amazon. Mais des sorties chaque week-end, des vacances toujours loin de ses bases, pas de souci pour la retraite, ni pour la scolarité des progénitures (enfin, pas insurmontables, en tout cas).
      Les seuls qui vivent encore comme ça aujourd’hui sont ceux qui sont en roue libre, laissant l’État (c’est à dire nous, les autres) pourvoir à leurs besoins primaires, ce qu’il fait d’ailleurs pas trop mal.
      On dirait un vieux ronchon, même si je ne suis pas si vieux que ça – en tout cas, pas dans ma tête 😉

    • Brsp

      12 mars 2018

      @Donatello : Tout à fait d’accord , l’histoire montre que des empires trop grands (Alexandre le grand , Rome antique ) tombent parce qu’ils ne peuvent plus etre controlés . Nous aurions du harmoniser à 5-6 d’abord avant d’élargir

      @Durru Je vais repréciser : je suis d’accord que le niveau de vie global a largement progressé (quoiqu’en disent les Oints du Seigneur ) mais le sentiment d’inégalité (cher aux oints du Seigneur ) est plus fort d’où cette impression de stagnation .
      Lorsque je dis nous , je parle des proches des idées libérales

    • durru

      12 mars 2018

      @Brsp
      Nous ne sommes pas en désaccord. Seulement, il n’y en a pas beaucoup, des gens ayant des idées libérales, dans ce pays. En fait si, mais ces idées sont tellement polluées par d’autres, comme « vivre-ensemble », « égalité » (dans le sens égalitarisme, évidemment, pas égalité de droits), etc, etc, que les gens sont perdus, ils ne savent plus en quoi croire.
      Il y a un tel bruit de fond dans la communication de nos jours, que les idées les plus simples et les plus claires n’arrivent plus à se frayer un chemin jusqu’aux auditeurs.

      Pour ce qui est de l’UE, je crois que le ver est dans le fruit. La construction a commencé (à part les considérations purement économiques des débuts) sur des bases socialistes, cela ne pouvait pas aboutir à autre chose qu’à de la bureaucratie incontrôlable et irresponsable. Que cela se soit fait à cinq, à six, à quinze ou à vingt-sept, cela n’aurait rien changé à l’affaire. Les États américains sont 50, et pourtant ça marche (en comparant ce qui est comparable, bien sûr). L’idée de l’UE est de laisser faire « ceux qui savent », on voit bien où cela mène.

  • philippe hanchir

    12 mars 2018

    Certes… Mais entre la démocratie nationale et la technocratie impériale… Qui détient la plus grosse massue ?

    Répondre
    • DIDIER

      12 mars 2018

      L’article me gêne, car il y a deux parties disctinctes qui ne s’articulent pas entre elles.

      Une partie qui se veut généraliste, sur les types de gouvernements. Très intéressante comme d’habitude.
      Une autre propre à l’Europe.

      ____

      Pour la partie généraliste:

      « Pour qu’une société fonctionne, il faut qu’en son sein existe une institution a qui ait été conféré le monopole de la violence légitime. »

      Que veut dire qu’une société « fonctionne »?
      N’y a-t-il pas confusion entre efficacité et (stabilité et/ou durabilité)?

      Quel est le but d’une société?
      A mon sens, par le regroupement, c’est d’augmenter la capacité des entités biologiques élémentaires (les individus) à assurer leur suprématie sur leur environnement (soir directement, soit via leur descendance).

      La « destruction créatrice » au niveau des sociétés n’est-elle pas de mise?
      (Même si les conséquences pour les invididus sont effrayantes.)

      ____

      Pourquoi un monopole de la violence légitime? Pourquoi pas un oligopole?
      _____

      A quoi ressemble une massue de nos jours?

      Les progrès technologiques depuis la révolution industrielle et maintenant avec la révolution digitale ont été tels qu’il existe désormais un multitudes de massues, qui ont chacune une efficacité sur un domaine précis.

      1) Puissance de la massue:

      1.a) Efficacité directe: 1 seconde pour mourir par une arme à feu, 3 minutes sans respirer, 3 jours sans boire et 3 semaines sans manger.

      1.b) Capacité pour un individu ou un groupe restreint d’empêcher ou de rendre inefficace l’utilisation de la massue.

      2) Le nombre de personnes pouvant être touchés simultanément par la massue.

      3) La capacité de mise en action de la massue par un petit nombre de personnes et/ou avec des moyens restreints.

      L’autorité centrale n’a plus la capacité à contrôler ces différentes massues.

      Les plus efficaces ne sont plus nécessariement détenues par les gouvernements.

      Ex 1: Dans un pays qui n’utilise plus le cash, ce sont les banques qui ont le droit de vie ou de mort sur les individus.
      Il leur suffit de bloquer les comptes d’un individu pour le condamner à une déchéance sociale très rapide, voire à sa famine pure et simple.

      Ex 2: Comment pourrait réagir le gouvernement français devant une région (ex: la Corse) voulant faire sécession et contrôlant une arme chimique capable de tuer 2 millions de personnes dans Paris?

      Ex 3: L’espace et les fusées ne sont plus le monopole des états.

      Ex 4: De simples drones du commerce sont impossibles à abattre par une armée moderne. Le missile nécessaire pour cela coûte au moins 10x le prix du drône.

      Ex 5: Dans une armée sans conscription, l’armée est-elle toujours vraiment contrôlée par la nation?
      Un colonel de l’armée me disait il y a quelques années son inquiétude, quant à l’abandon de la conscription.
      La moyenne aux tests intellectuels pour ceux des lecteurs qui ont fait leurs « trois jours » était de 12/20. La moyenne d’un régiment parachutiste est inférieure à 8.
      Pour lui, le scénario d’un général charismatique emmenant ses troupes derrière lui, dans une aventure personnelle, était réaliste…

      ____

      Le point critique est que, depuis 50 ans, les progrès technologiques ont été tels que la désintégration d’une société pourrait aboutir à la fin de la race humaine.
      C’est inédit dans l’histoire de l’humanité.

      A mon sens, là est le véritable danger.
      Personne n’a été capable de théoriser sur la question, à ma connaissance.
      Nous n’avons pas assez de recul.
      Il nous faudra malheureusement acquérir de « l’expérience », aussi effrayant que cela soit.

      ______

      Quant à l’analyse sur l’Europe, je la partage totalement dans la pratique.
      C’est une impasse, tant avec une analyse classique qu’avec une analyse sur les bases ci-dessus.

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