9 octobre, 2017

Comment gagner de l’argent sans travailler…mais en réfléchissant.

Il est dur de rester dans les sommets de la pensée. Les trois derniers billets nous ont amené sur des hauteurs où l’oxygène manque et donc j’éprouve le besoin de retourner à ma vraie spécialité qui est de gagner de l’argent sans travailler… mais en réfléchissant.

Ce faisant, je vais expliquer qu’elle est la méthode à suivre pour arriver à un résultat (gagner de l’argent) qui me vaut d’être cordialement méprisé par la quasi-totalité de ceux qu’il est convenu d’appeler des économistes et qui sont tout au plus des charlatans. Pour ce faire, je vais traiter un cas pratique que je vais essayer de résoudre sous les yeux des lecteurs et ce problème est tout simple : Faut- Il aujourd’hui être investi en actions en France ou en Grande-Bretagne ?

Voyons tout d’abord la rentabilité historique relative de ces deux placements.

 

 

La ligne jaune est simplement le rapport entre la rentabilité du marché français, dividendes réinvestis en dollar divisée par la rentabilité du marché anglais, dividendes réinvestis, en dollar également.

Voilà qui parait très compliqué et qui ne l’est pas du tout.

Si la ligne jaune monte, cela veut dire que la bourse de Paris fait mieux que sa consœur britannique.

Si elle baisse, le contraire.

 

Quelques remarques s’imposent.

 

  1. Sur le long terme, la performance des deux marchés est EXACTEMENT la même puisque la moyenne historique du ratio depuis 1978 est à 1. Il ne peut en être autrement puisque la rentabilité du capital investi entre deux pays voisins et dans un régime de libre concurrence internationale ne peut être différente, sinon tout le monde irait investir dans le pays le plus rentable, dont la rentabilité du capital baisserait devant cet afflux…
  2. Sur le moyen terme, cependant, nous nous éloignons fréquemment et fortement de cette moyenne (on passe de 1.3 à 0.75 fréquemment, voir le graphique). Historiquement, quand nous sommes à plus de deux écarts types d’un côté ou de l’autre de la moyenne (au-dessus de 1.3 ou en dessous de 0.8), ce qui ne se produit que moins de 5 % du temps statistiquement, il est intelligent de vendre le pays « surévalué » pour racheter le « pays sous-évalué ».
  3. Un point important doit être mentionné ici : Faire cette manœuvre en utilisant des critères politiques amène presque à chaque fois au désastre, comme le montre fort bien le graphique. Il fallait vendre la GB quand monsieur Mitterrand a été élu pour acheter la France et revendre la France dès que la droite gagna les élections législatives cinq ans plus tard pour un gain « relatif » de plus de 50 %, et recommencer dès que monsieur Jospin devint premier ministre pour revendre dès que monsieur Chirac fut élu à la Présidence. Aujourd’hui la presse mondiale adore monsieur Macron et n’a que mépris pour madame May, ce qui devrait inciter tout un chacun à se bourrer de Grande-Bretagne.

Première règle donc : la VALEUR a une importance extrême (dans ce cas la valeur relative d’un marché par rapport à l’autre) et la politique n’a aucun intérêt pour arriver à notre but qui est de s’enrichir en dormant, bien au contraire.

Gardant donc notre but initial bien en tête (ie s’enrichir sans travailler), la question suivante doit être : Où en sommes-nous aujourd’hui ? La réponse est simple : Le marché français est à plus de deux écarts types surévalué par rapport au marché anglais. Je commence donc à me lécher les babines en me disant que nous arrivons dans une situation intéressante…

Le lecteur particulièrement paresseux peut s’arrêter là et aller passer ses ordres.

Le lecteur plus curieux voudra savoir pourquoi dans les années qui viennent la bourse de Londres va sans doute faire mieux que la bourse de Paris. En voici la raison : Tout passe par le taux de change.

Aujourd’hui, la monnaie anglaise est sous-évaluée de près de 20 % par rapport à la monnaie française comme en fait foi le graphique suivant.

Qu’est qui va se passer chez notre voisin ?

Réfléchissons. Le niveau de vie des « rentiers » (retraités, fonctionnaires) a beaucoup baissé compte tenu de la baisse de la monnaie dans laquelle ils touchent leur rente. Ils vont donc acheter beaucoup moins de produits « importés » (dont les prix ont beaucoup monté compte tenu de la dévaluation de la Livre) et vont devoir se rabattre sur les produits « domestiques », peut être de moindre qualité mais les producteurs locaux vont enregistrer une forte hausse de leurs marges de toute façon (on n’achète plus une BMW mais une Vauxhall ou une Ford).

Quant aux industries liées à l’exportation, déjà rentables avant la baisse de la Livre, elles vont connaitre un boom tant leur marge s’est accrue et les entrepreneurs dans ces secteurs vont gagner de l’argent « gros comme eux ». Voilà qui va amener à une amélioration sensible du commerce extérieur britannique.

Le re-balancement entre importations et exportations se produit en général dans les deux à trois ans qui suivent la dévaluation (ces choses la prennent du temps) et comme celle-ci a commencé aux environs de la fin 2015, début 2016, nous arrivons donc au moment où les améliorations devraient commencer à être perceptibles au Royaume Uni.

Et bien sûr, exactement l’inverse va se passer chez nous, où nous allons avoir un transfert massif de richesse des entrepreneurs vers les rentiers (une fois de plus ! Nous sommes décidemment les champions du monde de ces transferts étant depuis toujours gouvernés par des rentiers/ fonctionnaires).

Pour faire simple :

Une dévaluation n’est rien d’autre qu’un transfert massif de pouvoir d’achat des rentiers vers les entrepreneurs.

Toute dévaluation amène à une baisse du poids de l’Etat (les rentiers) dans l’économie et à une hausse du secteur privé (les entrepreneurs) dans cette même économie. Et que l’on ne me dise pas que la Grande-Bretagne n’a rien à vendre, ce sont et de loin les plus gros exportateurs de services dans le monde et leur appareil industriel est plus important aujourd’hui que celui de notre cher et vieux pays. Et le contraire va se passer chez nous.

Et comme le rôle de la Bourse est de mesurer la rentabilité du capital investi par ces mêmes entrepreneurs, il ne faut pas avoir fait de longues études pour comprendre pourquoi par exemple la bourse française a surperformé la bourse anglaise de 1981 à 1987, puisque les folies Mitterrandiennes avaient envoyé au tapis le franc français, ce qui avait fait fortement monter la rentabilité sur capital investi dans notre beau pays et le CAC 40 avait fort normalement suivi.

Continuons.

Pour l’instant nous avons identifié deux éléments importants et nécessaires pour prendre une décision rationnelle : le premier c’était la valeur intrinsèque du placement et le deuxième était le mécanisme logique qui allait permettre à cette valeur latente de se concrétiser en valeur de marché. Les tous meilleurs parmi les gérants sont capables de repérer un troisième élément, mais là je dois dire que je ne suis pas très bon (ce qui veut dire que je suis mauvais) et je veux parler bien sûr du timing parfait de l’achat ou de la vente.

A mon avis il s’agit là d’une chimère. La seule fois de ma vie où j’ai acheté au plus bas (en 1974), j’avais tellement peur que j’ai acheté les mauvais titres (ceux qui n’avaient pas baissé).

Mon conseil est donc simple: Laissez tomber le timing parfait.

Une fois que les conditions « fondamentales » sont réunies, faites un premier mouvement puis un deuxième deux mois après et un troisième encore deux mois plus tard, et quand vous aurez fini, partez en vacances et regardez votre compte un ou deux ans plus tard.

Comme le dit le proverbe boursier : On gagne toujours plus d’argent avec son derrière (en restant assis) qu’on n’en gagne avec son cerveau.

Il est bon de se servir de sa cervelle, mais il ne faut surtout pas en abuser.

Conclusion

Résumons-nous, avant d’investir vous devez considérer la valeur « intrinsèque » de votre futur investissement en premier, puis comprendre quel sont les mécanismes qui permettraient à cette valeur de monter vers sa valeur théorique, analyser combien de temps il faut en moyenne pour que le retour à cette valeur théorique ait lieu, et puis, quand tout est en place, acheter sur une période de 6 mois, et partir en vacances ensuite.

Dans le fond, gagner de l’argent sans travailler, c’est facile, mais ça requiert non pas de travailler (pouah, quelle horreur !) mais de savoir comment réfléchir et surtout quand s’arrêter de réfléchir.

Et le plus dur est certainement de s’arrêter de réfléchir.

Je recommande le cigare et le Châteauneuf du Pape blanc pour atteindre cet état, désirable entre tous.

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

46 Commentaires

Répondre à Francis

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  • Bismarck

    14 octobre 2017

    Qui d’autre que les Européens vont acheter la drouille britannique ?

    https://www.theguardian.com/business/2017/sep/08/uk-exports-eu-weak-pound-trade-europe?utm_content=buffer8817d&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer

    Avec la mondialisation, les entreprises se « rapprochent » de leurs marchés et généralement produisent dans les zones où elles vendent, ce qui fait que par exemple, les voitures pour le marché Nord-Américain sont fabriqués là-bas et donc les Britanniques ne leur vendront pas beaucoup de voitures.

    Pour GSK, j’imagine que c’est pareil, les entreprises pharmaceutiques produisent sur place, pour les minières pareil, pour la finance pareil …

    En fait, le Royaume-Uni produit pour vendre en zone €, vilain dilemme.

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  • François

    12 octobre 2017

    A noter que nous vivons dans une époque formidable ou le fruit de la réflexion d’une personne (activité non pénible donc sans ‘travail’) permet de profiter de la production d’autres personnes (Châteauneuf du Pape), pratique ô combien controversée durant les siècles!

    Répondre
  • Pierre Frugier

    11 octobre 2017

    Depuis que l’on évoque ici qu’à Shangaï l’or noir renoue avec l’or. Je me demande ce que les graphiques deviendraient si sur cette période on valorisait les marchés anglais et français en or. La corrélation négative entre or et dollar pourrait faire apparaître une autre lecture.

    Répondre
  • yves bardinet

    11 octobre 2017

    ceci étant on peut acheter des titres français de groupes fortement internationalisés (LVMH, Air Liquide, etc). Par contgre se méfier des tites franco français (Bouygues, EDF etc )

    Répondre
    • Charles Heyd

      11 octobre 2017

      Et surtout des titres franco-français et + ou – étatiques tels justement effectivement EDF!
      Je viens de solder ma position sur AREVA, enfin l’Etat m’a soldé ma position en rachetant des titres à 4,5€ acquis il y à quelques années aux alentours de 35€;
      je vous laisse calculer ma « plus-value »!
      M. Philippe (Edouard, le premier ministre) était notamment il y quelques années un haut cadre de ce bastion d’énarques et de polytechniciens;
      Mais je crois me souvenir que Ch. Gave avait déjà mis en garde contre cela.

  • Maxime

    11 octobre 2017

    Bonjour,

    Tout d’abord, un grand merci pour le travail que vous faites. C’est toujours un plaisir de lire vos articles et d’avoir de vraies analyses logiques. Il y a bien longtemps que je ne regarde plus BFM business !
    Depuis quelques temps, j’essaye de faire mes propres analyses économiques mais j’ai un mal fou à trouver des données fiables et facilement exploitables.
    Pourriez vous m’indiquer quelles sources et outils vous utilisez pour réaliser vos graphiques?
    Merci !
    Je vais m’ouvrir un condrieu blanc dans l’attente de votre réponse.

    Répondre
    • charles Gave

      12 octobre 2017

      Cher lecteur
      Vous pouvez aller sur notre site ou nous avons mis au point un outil graphique certes rudimentaire mias qui peut peut etre repondre a vos besoins
      Amicalement
      cg

  • marc

    11 octobre 2017

    Je suis d’accord d’acheter du sterling, facile a faire avec un compte multi-devise a Hong kong, une fois acheter le sterling on le bloque pour 3 -6 mois, on a des intérêts, puis on le vends quand il a monte.
    Facile a Hong kong, en plus, pas d’impôts a payer, mais il faut un sacre paquet de pognon pour en vivre, les loyers tapent dur la bas.

    En France, je ne sais ps si les banques se sont misent a niveau avec Hong kong, de toute façon le fisc va cous empapaouter.

    Acheter du sterling avec effet de levier chez un broker, avec un SWAP négatif qui vous assassine tous les jours, difficile de rester en longue position (sauf a faire du timing avant tout).
    Si vous vous levez a 7h du matin a Hong kong pour trader, vous avez 22 heures avant le Swap suivant, ce qui vous laisse le temps de clore la position.

    Répondre
  • David

    11 octobre 2017

    Merci de votre billet Monsieur Gave,

    Suivant la meme logique j’attend avec impatience de voir ce que va donner le yen car il a tendance a etre inversement correle avec le NIKKEI.

    En allant un petit peu plus loin, je m’interroge sur l’opportunite d’une strategie long/short sur les deux marches, afin de prevenir un peu les aleas internationaux auquels les grandes entreprises francaises comme britanniques sont exposees.

    Il serait d’ailleurs tentant d’appliquer cette idee aux dettes d’entreprises europeennes vs britanniques lorsque l’on constate le caractere follement speculatifs des valeurs obligataires dans la zone euro.

    Répondre
  • gilbros

    10 octobre 2017

    Bonjour,

    Voici une analyse qui a tendance à soulever le problème éternel. Acheter des actions pas chères, mais bien sûr !

    Mais si elles ne sont pas chères, c’est que personnes n’en veux car tout ce petit monde à peur ….
    à tort ou à raison.
    Acheter la peur au ventre n’est pas facile, ce genre de graphique aide à prendre le recul necessaire.

    j’aurai une question technique : Le marché français ou le marché anglais dans le graphique, c’est le CAC et le FTSE 100 ?
    Ou un indice plus global de l’ensemble de la cote ?

    Merci pour cet article et pour ces précisions.

    Répondre
  • cricri

    10 octobre 2017

    Quiconque achète des actions en ce moment, quel que soit le marché ne fera pas une mauvaise affaire dans un futur assez lointain.
    L’euro, n’en déplaise à ses détracteurs, est dans une phase ascendante sur plusieurs années ( 5 ans?) : le rebond avec gap sur la droite très long terme est un argument majeur.
    Investir dans une autre monnaie que l’euro pour un européen signifie que ses choix d’investissements devront être nettement plus rentables que les valeurs européennes (50% de plus à faire pour des investissements en dollar).
    Rester assis oui mais pas sur n’importe quoi…

    Répondre
  • candide

    10 octobre 2017

    Re-bonjour,

    dans votre article, vous écrivez :
    « Une dévaluation n’est rien d’autre qu’un transfert massif de pouvoir d’achat des rentiers vers les entrepreneurs. »
    Pourtant, en ce moment, avec les différentes formes de QE appliquées de part le monde, dans le but de créer de l’inflation et donc de dévaluer la monnaie, il ne semble pas que l’entrepreneur soit particulièrement à la fête (le rentier non plus, il est vrai). Comment interpréter cette – apparente – contradiction ?

    Répondre
    • idlibertes

      10 octobre 2017

      Vous trouvez que les QE zone euro fonctionnent?

    • Mironton

      10 octobre 2017

      Il y a une dualite: la monnaie et les actifs.

      Par essence, une devaluation ou une inflation est toujours relatif l’un a l’autre.
      Si le prix des actifs monte, alors la valeur de la monnaie baisse (=> inflation des actifs, devaluation de la monnaie).
      Reciproquement, si le prix des actifs baisse, alors la valeur de la monnaie monte (=> devaluation des actifs, inflation de la monnaie).
      Principe de vase communiquant.

      Introduisons un 3e concept: avec les QE, c’est la quantite de monnaie qui a ete inflatee, provoquant une devaluation de la monnaie, et in fine une inflation du prix des actifs.

      Quand M. Gave parle d’une devaluation, il parle du prix des actifs.
      Et comme vous le remarquez, les QE provoquent des devaluations de la monnaie et une inflation du prix des actifs. Il n’y a donc pas devaluation du prix des actifs.
      Cette politique a pour premier but pour empecher de reconnaitre que les differentes banques sont en faillite: l’actif de leur bilan est gonfle artificiellement, sachant que le passif reste fixe, afin d’empecher les faillites. Cela s’appelle du bon capitalisme de connivence.

      C’est toujours la meme histoire: quand un Etat ne peut plus rembourser ses dettes, il imprime de la monnaie (ou fait baisser la valeur de la monnaie). Il s’agit de la meme chose au niveau europeen.

      Et c’est bien pour cela que l’Allemagne accepte cette politique digne de Weimar: sans elle, son systeme financier saute.
      On est dans une politique du moins pire.

      Et une telle politique a pour consequence de favoriser les gens comme M. Drahi, ceux qui sont deja dans le systeme, qui sont deja connectes, installes, avec un historique, une autorite, et non vers les entrepreneurs, ceux qui prennent des risques et creent de la valeur, ceux qui n’ont rien, et qui sont prets a bosser comme des anes. Car le capital est alloue vers les actifs existants.

    • Mironton

      12 octobre 2017

      À propos du fait que les systèmes bancaires européens sont en faillite, et en particulier celui de l’Allemagne, GS propose maintenant de parier sur la probable faillite des banques européennes quasi-insolvables lors de la prochaine crise financière, et en particulier Deutsche Bank qui est bien connue pour son absence d’éthique (certes, c’est une banque me direz-vous) et une solvabilité digne de Alice au Pays des Merveilles:

      http://www.zerohedge.com/news/2017-10-11/goldman-allowing-its-clients-bet-next-financial-crisis

      Deutsche Bank pourrait bien être le prochain Lehman (LB ne pouvait pas faire faillite! Impensable!).

      Quelqu’un a des idées sur ce qui pourrait se passer si DB fait faillite? Car si GS propose de parier dessus, c’est qu’ils ont bien l’intention de se faire des pesos.

  • candide

    10 octobre 2017

    Bonjour M Gave,

    un petit HS.
    La NRH a publié dans son dernier numéro un assez long article sur Wilhelm Röpke et l’ordo-libéralisme. Cela semble intéressant, mais malheureusement l’article souffre de quelques faiblesses.
    Sauriez-vous nous donner votre point de vue sur cette école ?

    Répondre
    • idlibertes

      10 octobre 2017

      Bonjour,

      Auriez vous un lien sur le net ?

      Merci

    • candide

      10 octobre 2017

      Les articles de la Nouvelle revue d’histoire ne semblent pas disponibles en ligne. L’article est parue dans le numéro de juillet août (le dossier titre est consacré au Canada)

  • bibi

    10 octobre 2017

    La seule chose que j’ai retenu de l’article c’est que pour gagner de l’argent il faut réduire en cendre et engloutir une partie de son épargne, à l’heure du mangerbouger je ne peux que souscrire à cette stratégie qui consiste à aller délibérément contre les préceptes du gouvernement.

    Répondre
  • Bismarck

    9 octobre 2017

    Footsie : 7507 pts
    1 £ = 1.118 €
    1 £ = 1.313$

    A upper dans 2 ans !

    Répondre
    • paol

      12 octobre 2017

      oui, mais ajoutez le CAC = 5351

  • Garofula

    9 octobre 2017

    « Une dévaluation n’est rien d’autre qu’un transfert massif de pouvoir d’achat des rentiers vers les entrepreneurs. » Affirmation fausse dès lors que la rente est constituée d’un droit de tirage permanent sur l’Etat et non d’un stock de capitaux privés.

    Les rentiers de l’Etat, nobles, fonctionnaires, retraités ou aidés sociaux, d’ancien ou de nouveau régime, sont toujours en position d’obtenir une réévaluation de leurs rentes AVANT le reste de la population, AVANT que l’inflation ruine leurs contemporains à leur profit exclusif. C’est d’autant plus vrai pour les nobles ou les fonctionnaires les plus proches du pouvoir central et contrôlant la monnaie. Les rentiers de l’Etat, sans capitaux, sont insensibles à l’inflation provoquée par la dévaluation monétaire, précisément parce qu’ils ne possèdent pas les capitaux, mais seulement un pouvoir de nuisance, sans aucune contrepartie, permettant de piller les capitaux que les autres ont fait l’effort d’accumuler, au prix de constants sacrifices.

    Quand la bise fut venue, la cigale, armée d’un AK47, braqua la fourmi, la soumettant à ses taxes imposées par une loi fiscale et monétaire qu’elle venait d’inventer, au nom du bien commun.

    A l’inverse des rentiers, les épargnants investisseurs qui vivent des revenus de leurs capitaux accumulés sont dépossédés de leur pouvoir d’achat par la dévaluation au profit des rentiers, pouvoir d’achat qui est en réalité leur pouvoir d’investissement au service des entrepreneurs. Et si les épargnants investisseurs sont dépouillés, les entrepreneurs peuvent attendre longtemps que les capitaux sains affluent pour faire vivre leurs idées géniales. Pour les entrepreneurs, la situation devient d’autant plus précaire que les fonctionnaires, revivifiés par la dévaluation, ne manqueront pas de les agonir de réglementations et de taxes supplémentaires, puisqu’ils ne savent pas faire autre chose. Il ne reste plus aux entrepreneurs qu’à pratiquer le capitalisme de connivence, s’ils veulent survivre, c’est-à-dire quémander de l’argent malsain auprès de la banque centrale de l’Etat, comme de bons toutous dominés par leur maître. Si cela ressemble à la situation actuelle, ce n’est pas du tout fortuit.

    NB : l’expression rentiers de l’Etat apporte une précision superfétatoire puisque la rente n’existe pas hors de l’Etat. Tout rentier tire nécessairement ses revenus de l’Etat. Le même constat doit être fait à propos des monopoles, les monopoles constituant une autre forme des rentes accordées par l’Etat.

    Répondre
  • Alexandre

    9 octobre 2017

    Pour le timing, sur la base du graphique jaune, depuis la nomination de Jospin (donc 1998 plus ou moins sur le graphique), on fait une belle figure en triangle.

    Sur ce même graphique Mitterand fit une belle « tête-épaule » de retournement..

    Donc globalement, si on reprend le « triangle » que l’on fait depuis 1998 jusqu’à aujourd’hui, la volatilité va augmenter lorsqu’on va tenter de casser la base de ce triangle à la hausse. C’est à ce moment là qu’il faudra shorter le marché français.. en acceptant au besoin de gros appels de marge.

    Mais comme tous les analystes techniques et les robots ont probablement déjà vu qu’on est en train de faire un triangle, alors il est possible que le mouvement soit anticipé et qu’on ait même pas le temps de casser la base du triangle à la hausse avant de chuter, auquel cas on devrait probablement plonger rapidement en une journée, de type gap à l’ouverture (qu’on viendrait refermer 3 jours plus tard avant de replonger) ou de type chute à pic après 14 heures, heure de Paris (il faut toujours attendre l’ouverture de New-york avant de faire une chute sur le CAC40)..

    Regarder l’Eurostoxx est aussi intéressant, sachant qu’il est corrélé au CAC40 en intraday..

    Mais pour des positions à 2 ou 3 ans c’est effectivement très difficile d’optimiser le timing, d’autant plus que l’analyse technique ne donne presque jamais le sens du marché intraday, mais simplement des zones et des heures d’accroissement de la volatilité et / ou de la liquidité..

    Les banques l’ont d’ailleurs si bien compris qu’elles enseignent aux investisseurs à utiliser le timing d’entrées en analyste technique pour des opérations sèches (achat d’action), alors qu’elles grattent leur gain en mangeant la volatilité avec les produits dérivés qu’elles vendent (warrants, turbo etc.)..

    Répondre
  • Vivie

    9 octobre 2017

    Bonjour,

    Vous semblez considérer le Brexit comme une simple « crise » financière ou politique. Ne pensez-vous pas qu’il puisse s’agir d’un véritable bouleversement structurel, et qu’alors, raisonner par analogie avec les évènements précédents semble plus hasardeux ?

    Répondre
    • idlibertes

      9 octobre 2017

      Je crois que Charles s’est déjà exprimé sur le bouleversement qu’est le Brexit mais c’est un peu le principe des ensembles et sous ensembles. Le Brexit englobe « les crises » et les dépassent (en positif). Donc, si quelque chose, cela renforce encore plus avant la nécessité de « jouer » la GB.

  • smith

    9 octobre 2017

    Bonjour, et pourriez-vous illustrer votre article avec le conseil d’une ou deux valeurs?

    Répondre
    • John

      25 octobre 2017

      Peut-être GlaxoSmithKline?

  • Sara Goldman

    9 octobre 2017

    Un immense merci.
    Est il possible de passer par Evergreen Gavekal pour investir intelligemment en GB?

    Répondre
    • Aljosha

      10 octobre 2017

      Je vais aussi essayer de suivre l’idée, histoire de battre une fois de plus l’indice Nolife.
      Des fonds actions Royaume-Unis, ça doit se trouver.

  • marc

    9 octobre 2017

    On peut ajouter qu’avec un sterling bas, les touristes vont affluer, les vrais touristes, ceux qui viennent avec un visa et de l’argent et payent de leur poche leur nuit d’hôtel.

    Tandis que nous, on fait venir des clandestins sans argent, loges nourris grâce aux contribuables.

    Répondre
  • Grebent rudy

    9 octobre 2017

    Bonjour Mr Gave

    Après l’article très intéressant auriez-vous une idée de placement sur l’or. Le souverain ou le Napoléon 20fr?
    Cordialement rudy

    Répondre
  • Pierre

    9 octobre 2017

    Merci pour cet articile fort intéressant.
    Concernant le ratio « marché français vs marché anglais », pouvez vous préciser si il s’agit de performances corrigées des effets de change ou non?
    Cela peut faire une grande difference.
    Merci

    Répondre
    • idlibertes

      9 octobre 2017

      Oui, tout à fait.Corrigées de l’effet de change

      Elles sont dans la même monnaie.

  • Francis

    9 octobre 2017

    Sans vouloir du tout contester l’arbitrage proposé, je ne vois pas les éléments qui justifient qu’en France nous allons assister à un transfert, une fois de plus, des entrepreneurs vers les rentiers.
    Macron n’est pas particulièrement tendre avec les retraités et même pour l’ISF, il n’a pas le courage de le supprimer; il veut y laisser la partie la plus « rentière » à savoir l’immobilier.

    Répondre
    • sassy2

      9 octobre 2017

      le franc français euro est surévalué.

      1=> des usines/entreprises vont encore fermer
      2=> les importations augmenter(effectuées notamment par des fonctionnaires ou autres rentiers) au delà de ce que nous pourrions nous payer si l’eurofranc était plus bas.

  • Gerldam

    9 octobre 2017

    Pour le cigare, je passe. la fumée, même non inhalée n’est pas très bonne pour les bronches. En revanche, quand on a 40 ans de réussites financières derrière soi, pourquoi se priver et ne pas se cantonner au Montrachet, voire, si vous êtes pingre, au Bâtard-Montrachet?
    Ceci dit, comme vous avez dit vous-même que les prix étaient honteusement faussés par la BCE, les raisonnements logiques sont-ils toujours valables?

    Répondre
    • Arsene Holmes

      9 octobre 2017

      Le Corton-Charlemagne est bien aussi, un peu plus léger.

      Et l’été en Provence, le Chateau d’Esclans

      Finalement, le vrai sujet est abordé 🙂

    • candide

      10 octobre 2017

      Le Chateauneuf-du-pape blanc est un excellent choix. Moins connu que le rouge (le blanc représente 5% de la production de l’appellation) il mérite d’être découvert. Parfait sur un canard aux pêches (testé pour vous au Gallopin, place de la bourse).
      Autre découverte, vous pouvez essayer les Vouvray ou Montlouis. Bien élevé, le chenin blanc ne manque ni de caractère, ni de charme.

  • Mme FRANCINE WANNEPAIN -FORTUNATO

    9 octobre 2017

    Cher Monsieur Charles Gave ,

    Quel bonheur de vous lire chaque lundi matin !
    Vous ne nous berçez pas dans les mensonges officiels ……..
    C’est pourquoi ,en vous lisant …………….
    je me sens moins seule contre tous !

    Contrairement à cette bonne presse bien corrompue ,
    je méprise Monsieur Macron et prèfère de très loin Madame May .
    C’est pourquoi j’ai particulièrement apprécié votre billet de ce matin .

    Monsieur GAVE , avec mes remerciements et mes sincères salutations .
    Francine WANNEPAIN -FORTUNATO
    PS Cet été j’ai lu tous vos livres et il m’arrive de les relire .

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  • fred

    9 octobre 2017

    Bonjour M. Gave,
    Je vais suivre vos conseils à la lettre.
    Pour le chateauneuf du pape … le rouge n’est pas mal aussi.
    Et si vous voulez faire de bonnes affaires : un bon Vaqueyras !

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    • sassy2

      9 octobre 2017

      Oui car le problème du blanc (et du rosé) est qu’il requiert beaucoup plus de sulfites que le rouge.
      En outre, il engendre des problèmes reinaux.

      Même si avoir des neurones en moins grace ou à cause des sulfites du blanc permet d’arrêter de trop de réfléchir la nuit, je n’en prends plus qu’une fois par mois, car le rouge permet un peu la même chose en épargnant plus de neurones.

      Ce qu’il ne faut pas trop répéter lol (un ami exporte 95% de son blanc aux us de manière automatique quelque soit l’eurodollar…) est que le Royaume Uni et surtout les US importent je pense plus de blanc & de rosé que du rouge.
      Et les jeunes de 20ans consomment eux aussi massivement du rosé ou du blanc, lors d’un rdv ou le soir…

  • Bismarck

    9 octobre 2017

    « il ne faut pas avoir fait de longues études pour comprendre pourquoi par exemple la bourse française a surperformé la bourse anglaise de 1981 à 1987, puisque les folies Mitterrandiennes avaient envoyé au tapis le franc français, ce qui avait fait fortement monter la rentabilité sur capital investi dans notre beau pays et le CAC 40 avait fort normalement suivi. »

    Le CAC 40 a été crée en 1987 non ?

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/10/07/les-actions-britanniques-n-ont-plus-la-cote_5197721_3234.html

    Quand Le Monde nous dit que ça va très mal sur une Bourse, j’ai plutôt tendance à croire qu’il faut l’acheter.

    Mais personnellement, j’attendrai quand même que la Bank of England remonte ses taux, qu’ils aient négocié leurs nouveaux accords commerciaux, que le Sterling arrête de plonger … avant d’y remettre les pieds, si le Sterling semble sous-évalué c’est entre autres qu’on « price » certaines barrières douanières ainsi qu’une pénurie de main d’oeuvre !!!

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  • Aljosha

    9 octobre 2017

    Vous agravez voter cas de façon jubilatoire, c’est intolérable.
    Remettons l’église au milieu du village :
    Les dividendes versés sont une spoliation du capital sur les travailleurs et ceux qui ne travaillent pas.
    L’impôt confiscatoire non appliqué sur vos revenus est un cadeau de l’Etat.
    Seul le voyage en business class, repos du guerrier, est toléré.
    il faut songer à interdire non pas d’interdire, mais de réfléchir.

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    • Richard HANLET

      9 octobre 2017

      « Les dividendes versés sont une spoliation du capital sur les travailleurs et ceux qui ne travaillent pas »… Eh Aljosha, tu t’es trompé de site : les Insoumis, c’est https://www.facebook.com/LesNonSoumis/

  • Matthieu Vergé-Salamon

    9 octobre 2017

    Et en plus Charles, le Stade a gagné hier soir 🙂

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  • Mironton

    9 octobre 2017

    🙂

    Pour ma part, j’ai un faible pour le sancerre blanc.

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